Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2720 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Hector Berlioz (1803-1869) Dim 29 Nov 2015 - 21:18 | |
| Concernant Roméo et Juliette, je conseille la lecture de l'analyse qu'en fait Leonard Bernstein dans La question sans réponse. C'est passionnant et le lien de parenté qu'il établit entre la scène Roméo seul et Tristan (composé ultérieurement) est assez troublant. |
|
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 26023 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Hector Berlioz (1803-1869) Mer 16 Déc 2015 - 10:38 | |
| Réécoute de la Damnation de Faust (version Davis). Il est vrai que si on passe outre le côté disparate et juxtaposé de la chose, on a affaire à un défilé de tableautins tous plus inspirés et pittoresques les uns que les autres. J'adore sa façon de faire sonner les chœurs (je ne parle évidemment pas de l'orchestre qui regorge de trouvailles...) et quel lyrisme!!! Mon œuvre favorite de Berlioz avec le Requiem. |
|
bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 44 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Hector Berlioz (1803-1869) Ven 12 Fév 2016 - 10:26 | |
| - bAlexb a écrit:
- Golisande a écrit:
- Personnellement je n'aime strictement que dalle de Berlioz, comme ça c'est réglé.
- Spoiler:
(Il y a assurément de bonnes étincelles par moments, mais non content de ne pas les exploiter il les mouche (ou les plombe) toutes l'une après l'autre... Enfin, c'est mon avis.)
S'agissant du spoiler : c'est vrai que, chez Berlioz, on peut parfois éprouver ce sentiment étrange et d'autant plus amer d'inachevé. D'une idée (une forme, une phrase) qui n'aurait pas été menée à son terme, au bout de sa logique interne ou dans le plan de l'oeuvre. Il faut dire que les formes, en elles-mêmes, sont souvent singulières, soit qu'elles paraissent être créées ex-nihilo (ou sui generis, je ne sais pas ce qui serait le plus adapté) comme Roméo, les Scènes de Faust, etc. , soit qu'elles s'inscrivent dans une dimension d'attirance/répulsion pour la tradition, y compris de manière subversive (la musique religieuse, dès la Messe solennelle, l'appréciation portée sur Gluck dont on imagine Berlioz comme le thuriféraire aveugle alors qu'il s'avère très critique sur l'efficience même de son système, etc.). Oeuvre "monde", l'oeuvre de Berlioz ; oeuvre en soi/pour soi (c'est à dire où "l'objet" partition fini serait moins intéressant que le processus créateur en tant que tel, démiurgique presque) ? Il n'empêche qu'il n'y a rien de parfaitement faible (on m'opposera qu'il n'y a peut-être rien, non plus, de parfaitement indiscutable) chez Berlioz : voir le sens du tragique des Troyens, la fulgurance de la procession d'Harold qui ne se comprend peut-être qu'à l'aune de la peinture contemporaine (Janmot), la capacité à mettre en place "(dé)mesure pour (dé)mesure" le Requiem, etc. Fût-il isolé (volontairement ?) dans son époque. (EDIT : et puis il faut le lire, aussi ; et notamment Les soirées de l'orchestre !) Et plus je l'entends, plus je me dis qu'au moment où Berlioz écrit les Troyens (la procession de la Prise de Troie), il a eu sous les yeux la partition de l'entrée des Spartiates, au début du II de Castor de Rameau... Me trompé-je ? |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Hector Berlioz (1803-1869) | |
| |
|