Self-made playlist (3)

Golisande a écrit:

J'avais envie de me remettre au génial En plein air de Bartók (que j'avais impitoyablement massacré il y a une vingtaine d'année parce que j'avais compris trop tard qu'il m'était impossible de jouer le dernier morceau — je ne sais pas exactement quel genre de main gauche et de musculature il faut pour ça mais c'était clairement au-dessus de mes forces, et je crains qu'il en soit de même aujourd'hui)

Ce mouvement m’a toujours paru inhumain, complètement injouable, comme c’est souvent le cas chez Bartok. Je me demande comment son piano a pu résister à la composition du monstre .

Golisande a écrit:

à la place je me suis enfin décidé à déchiffrer la Sonate contemporaine (1926)...

... Et c'est quand même vraiment hard comme musique (les sonates de guerre de Proko c'est du Hummel à côté)...

Ah bon ? On m’a proposé de faire le final cet été, et je trouve ça plutôt mieux pianistiquement que le final de la septième de Prokofiev, à part quelques passages vraiment .
Le deuxième mouvement est peut-être ce que j’aime le moins chez Bartók, alors que presque tous ses mouvements lents sont sublimes (à commencer par la nuit de en pleine air).

Tu as déjà joué les op. 18 ?

Songeur a écrit:

Ah bon ? On m’a proposé de faire le final cet été, et je trouve ça plutôt mieux pianistiquement que le final de la septième de Prokofiev, à part quelques passages vraiment .

Je ne parlais pas de piano mais bien de musique, je trouve Prokofiev beaucoup plus avenant (et en général moins intéressant d'ailleurs, même si j'aime bien la 7e)... En revanche pianistiquement ça semble en effet plutôt l'inverse, même si certains enchaînement d'accords de sept notes à chaque main (ou presque) doivent s'avérer assez épuisants à jouer au tempo (bon, en gros ça n'a quand même pas du tout l'air évident )...

Citation :

Tu as déjà joué les op. 18 ?

Non.

Songeur a écrit:

Le deuxième mouvement est peut-être ce que j’aime le moins chez Bartók, alors que presque tous ses mouvements lents sont sublimes (à commencer par la nuit de en pleine air).

Persévère vraiment   C'est la réaction de la plupart des gens ( moi le premier ) face à ce mouvement aride, mais ça vaut vraiment le coup, c'est un mouvement passionnant.

Songeur a écrit:

Tu as déjà joué les op. 18 ?

Ca c'est bien injouable aussi non ?
C'est une vraie question, n'étant pas vraiment pianiste, je ne risque pas de m'y aventurer...

Je crois que je ne connais pas du tout, mais Bartók + Études, ça fait déjà peur...

Golisande a écrit:

Je crois que je ne connais pas du tout, mais Bartók + Études, ça fait déjà peur...

Je ne suis par sûr de bien comprendre cette phrase

C’est pas loin d’être mon Bartok préféré, et ce sont sûrement dans les études les plus musicales que je connaisse (je trouve ça beaucoup plus intéressant musicalement que la sonate par exemple).

Là je parlais de piano... (Edit : j'ai vu la partition, et je confirme que ça fait assez peur...)

Golisande a écrit:

Là je parlais de piano...

J’arrête d’essayer de comprendre alors .

Sérieusement, tu les as déjà entendu ?

Je ne crois pas. Mais je t'assure que mon message n'est pas difficile à comprendre : ça doit être dur à jouer, quoi.

Mais écoute-les !

Pas maintenant, mais oui à l'occasion !

Golisande a écrit:

Pas maintenant, mais oui à l'occasion !

Franchement Bartok au piano ce n'est pas si dur qu'on veut bien le dire.
Perso je joue finger in ze nose les Mikrokosmos, au-moins jusqu'au 10.

Massenet : En fermant les yeux extrait de Manon

Quel bonheur ... je trouve un tas de choses là-dessus. Ca me fait progresser.

Songeur a écrit:

Golisande a écrit:

Pas maintenant, mais oui à l'occasion !

Les as-tu écoutées ?

Du calme, du calme ! (Déjà j’écoute rarement du piano, et j’écoute moins de musique ces jours-ci – sans compter que je me suis remis un peu de reggae dans les oreilles ce week-end, ce qui est un peu éloigné de Bartók… Mais j’ai dit que j’allais l’écouter et je tiendrai parole.)

Golisande a écrit:

Du calme, du calme !

D’accord, je tente de me calmer.

Golisande a écrit:

Mais j’ai dit que j’allais l’écouter et je tiendrai parole.

Je suis juste impatient d’avoir ton avis, et ça dure à peine 7 minutes !

J'ai écouté (par Z. Kocsis) : c'est effectivement assez chouette, et beaucoup plus gratifiant à première écoute que la Sonate; en revanche ça m'intéresse plutôt moins dans l'absolu, c'est plus immédiat mais moins original et intrigant, assez peu "étrange" pour du Bartók (de même par rapport à En plein air, qui en outre est d'emblée tout aussi séduisant).

D'autre part, comme je m'en doutais, ça semble vraiment difficile à jouer (surtout la première , la deuxième me paraissant la plus abordable des trois).

Merci beaucoup pour ce retour !

Kocsis est à ma connaissance le seul qui l’a enregistré (EDIT: n’importe quoi, il y une vingtaine d’enregistrements), et heureusement d’une manière remarquable.

La première semble en effet un véritable cauchemar. Mais je connais certains pianistes qui ont travaillés ces études au CNSM en moins de deux mois, c’est donc que c’est faisable .
Et puis apparemment, les accords de la partie centrale de la deuxième sont assez irréalisables. Pogorelich a je crois inventé une méthode pour surmonter la chose. La troisième, c’est techniquement en dessous à mon avis, mais c’est toujours horrible.

Je vois pas mal d’arrière-plans, mais c’est peut-être aussi parce que ça a été la première œuvre que j’ai connu de Bartok (après les mikrokosmos parce que c’est par là que j’ai commencé). C’était peut-être même la première œuvre du vingtième qui m’a vraiment convaincu, et c’est ce que je préfère chez Bartok à ce jour pardon.

Non mais je comprends , c'est tout de même très chouette et plus que ça, musicalement riche, exigeant et élégant (rien à voir avec Sorabji par exemple)...

Pour les accords de la 2 ça ne m'a pas semblé si injouable, mais on ne peut pas vraiment savoir avant d'essayer (ce qui ne me tente pas énormément, je l'avoue...).

Golisande a écrit:

(rien à voir avec Sorabji par exemple)

Ça me fait mal de le dire pas vraiment en fait, désolé Kaikhosru Shapurji mais  Bartok est incontestablement à des années-lumière du compositeur au nom imprononçable … On parle de Bartok quand même !

Golisande a écrit:

Pour les accords de la 2 ça ne m'a pas semblé si injouable, mais on ne peut pas vraiment savoir avant d'essayer (ce qui ne me tente pas énormément, je l'avoue...).

Je les ai essayé au clavier, et au déchiffrage ça passe plutôt pas trop mal on va dire . Mais les réaliser au tempo (en prenant en compte toutes les tensions accumulées des dernières pages), ça paraît … vraiment dur.

Ces études préfigurent vraiment Ligeti je pense, non ?

En effet pour Ligeti, ça me semble assez clair.

Je me suis enregistré sur En fermant les yeux. Bon c'est pas complètement propre musicalement, ni vocalement ... c'était un premier jet ... bon ... ça vaut ce que ça vaut !

https://discopathe-anonyme.fr/mp3/en%20fermant%20les%20yeux.mp3

Brahms : sonate pour violoncelle et piano n°2 (1er mouvement)

Schumann : quintette avec piano (1er et 3ème mouvement)

Ravel : Alborada del gracioso

Très amusant à jouer, je commence ça pour les 150 ans de la naissance de Ravel.
Je ne sais pas comment ça se passera ailleurs que sur mon piano droit qui est particulièrement difficile à apprivoiser en ce qui concerne les notes répétées et les glissandi…

Bach : prélude et fugue en si mineur, livre II

Misère, la sonate de Brahms est d’une difficulté terrifiante, surtout que je vais devoir la jouer à la fin du mois et que je n’aurais pas accès à un piano pendant presque deux semaines .

Je me suis pris la tête sur cette mesure pendant près de 10 minutes (ça marche enfin isolément, mais il faut voir comment ça se passe en enchaînant le tout) :

Spoiler:

Ce n’est franchement pas aussi pianistique que le quintette de Schumann.

Nouveau programme à peu près terminé :

Bach : prélude et fugue en si mineur, deuxième livre
Chopin : étude op. 25 n°4
Brahms : intermezzo op. 118 n°6
Rachmaninov : étude-tableau op. 39 n°1
Messiaen : Première communion de la vierge

Songeur a écrit:

Nouveau programme à peu près terminé :

Bach : prélude et fugue en si mineur, deuxième livre
Chopin : étude op. 25 n°4
Brahms : intermezzo op. 118 n°6
Rachmaninov : étude-tableau op. 39 n°1
Messiaen : Première communion de la vierge

Pour jouer où ? Ça paraît ultra-costaud pour un examen (ou alors tu entres en master au CNSM en septembre ?). Pour toi ? Pour la famille / les amis ? Ou vraiment pour un concours / examen ?

DavidLeMarrec a écrit:

Songeur a écrit:

Nouveau programme à peu près terminé :

Bach : prélude et fugue en si mineur, deuxième livre
Chopin : étude op. 25 n°4
Brahms : intermezzo op. 118 n°6
Rachmaninov : étude-tableau op. 39 n°1
Messiaen : Première communion de la vierge

Pour jouer où ?  Ça paraît ultra-costaud pour un examen (ou alors tu entres en master au CNSM en septembre ?). Pour toi ?  Pour la famille / les amis ?  Ou vraiment pour un concours / examen ?

C’était pour un stage. Le CNSM, c’est pas pour cette année (peut-être l’année prochaine, à voire…). Mais oui, c’est clairement une préparation aux concours d’entrée.

Hé bien, tu es déjà un gros client…

Ludwig van Beethoven : Sonate n°26 pour piano
Johannes Brahms : Intermezzi op. 117 pour piano

Emeryck a écrit:

Ludwig van Beethoven : Sonate n°26 pour piano

Tous les mouvements ?

Songeur a écrit:

Emeryck a écrit:

Ludwig van Beethoven : Sonate n°26 pour piano

Tous les mouvements ?

Oui ! Enfin, pas encore a tempo pour le dernier mais ça vient. 

Emeryck a écrit:

Songeur a écrit:

Emeryck a écrit:

Ludwig van Beethoven : Sonate n°26 pour piano

Tous les mouvements ?

Oui ! Enfin, pas encore a tempo pour le dernier mais ça vient. 

Ça veut déjà dire que le premier est a tempo…

Songeur a écrit:

Emeryck a écrit:

Songeur a écrit:

Emeryck a écrit:

Ludwig van Beethoven : Sonate n°26 pour piano

Tous les mouvements ?

Oui ! Enfin, pas encore a tempo pour le dernier mais ça vient. 

Ça veut déjà dire que le premier est a tempo…

Oui, ça, ça va — même s'il y a quelques trucs un peu casse-gueule notamment les montées en accords piqués.

Oui, ce passage a une triste notoriété :

Spoiler:

Mais sinon, oui, le reste à l’air surmontable…

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

Songeur a écrit:

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

Ah bon ?  C'est une sonate que j'écoute peu, mais qui m'a toujours paru assez paisible (y compris dans l'inspiration…), comme le reste de cette partie du corpus avant la folie des dernières.

(Mais je crois n'avoir suivi que le premier mouvement avec partition, il est vrai.)

Songeur a écrit:

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

… et qui est pourtant plutôt moins difficile que le premier mouvement (oui bon il y a les trilles, mais ça c’est toujours pénible chez Bétov)… Et largement aussi bien que le reste, contrairement – je trouve – à celui de la 26…

Golisande a écrit:

Songeur a écrit:

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

… et qui est pourtant plutôt moins difficile que le premier mouvement (oui bon il y a les trilles, mais ça c’est toujours pénible chez Bétov)… Et largement aussi bien que le reste, contrairement – je trouve – à celui de la 26…

C’est juste ça qui m’effraye, surtout par Pletnev :

Spoiler:

Songeur a écrit:

Golisande a écrit:

Songeur a écrit:

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

… et qui est pourtant plutôt moins difficile que le premier mouvement (oui bon il y a les trilles, mais ça c’est toujours pénible chez Bétov)… Et largement aussi bien que le reste, contrairement – je trouve – à celui de la 26…

C’est juste ça qui m’effraye, surtout par Pletnev :

Spoiler:

Je n'ai jamais déchiffré cette sonate mais ce passage a l'air de tomber assez bien sous les doigts.

Il tombe en effet assez bien sous les doigts (il faut chercher un peu pour trouver les bon doigtés néanmoins) comme le reste du mouvement, mais me dire que des gens peuvent le jouer comme ça .

Songeur a écrit:

Golisande a écrit:

Songeur a écrit:

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

… et qui est pourtant plutôt moins difficile que le premier mouvement (oui bon il y a les trilles, mais ça c’est toujours pénible chez Bétov)… Et largement aussi bien que le reste, contrairement – je trouve – à celui de la 26…

C’est juste ça qui m’effraye, surtout par Pletnev :

Spoiler:

Je ne crois pas avoir déjà entendu Pletnev là-dedans, mais ce n’est pas monstrueux en soi — surtout si on le joue vraiment Allegretto moderato : il me semble avoir vu quelque part 108 à la noire (Liszt ou Schnabel, sûrement pas Beethoven), ce qui n’est pas extrêmement rapide… Non, moi ce qui me pose problème ce sont surtout les deux dernières pages :


(À vrai dire je ne sais même plus comment on est censé faire pour les octaves… )

Golisande a écrit:

(À vrai dire je ne sais même plus comment on est censé faire pour les octaves…
)

Chacun ses difficultés, personnellement les octaves ne me posent pas du tout le même problème que les doubles notes qui s’appuient sur les doigts faibles ou les figures de doubles à la main gauche.

Songeur a écrit:

Il tombe en effet assez bien sous les doigts (il faut chercher un peu pour trouver les bon doigtés néanmoins) comme le reste du mouvement, mais me dire que des gens peuvent le jouer comme ça .

C’est un peu plus rapide que 108, mais ça semble tout de même bien plus accessible qu’énormement d’autres trucs…

Songeur a écrit:

les doubles notes qui s’appuient sur les doigts faibles

Golisande a écrit:

Songeur a écrit:

les doubles notes qui s’appuient sur les doigts faibles

Ça (tempo limite : 104 pour toute la page) :

Spoiler:

Ah oui, là en revanche je suis d’accord : c’est injouable.

Golisande a écrit:

Songeur a écrit:

Golisande a écrit:

Songeur a écrit:

J’ai eu peur parce que je confonds ce final avec celui de la Waldstein que je n’ose même pas écouter partition en main.

… et qui est pourtant plutôt moins difficile que le premier mouvement (oui bon il y a les trilles, mais ça c’est toujours pénible chez Bétov)… Et largement aussi bien que le reste, contrairement – je trouve – à celui de la 26…

C’est juste ça qui m’effraye, surtout par Pletnev :

Spoiler:

(À vrai dire je ne sais même plus comment on est censé faire pour les octaves… )

Bah en glissando, ça passe, non ? Je crois que Pollini (et sans doute d'autres) faisait ça comme ça.

Citation :

Bah en glissando, ça passe, non ?

C’est justement ça le problème de Golisande je crois…

C’est bien ce qu’il me semblait, mais je ne me souviens plus de comment on fait ça concrètement (et je n’ai pas de piano sous la main pour tester)…

Songeur a écrit:

Citation :

Bah en glissando, ça passe, non ?

C’est justement ça le problème de Golisande je crois…

En effet, et pourtant je l’ai travaillé…
(Je crois que je faisais un mix de poignet et de glissando, mais en trichant un peu sur le tempo — ce qui, j’en ai conscience, est tout à fait inacceptable… )

Golisande a écrit:

C’est bien ce qu’il me semblait, mais je ne me souviens plus de comment on fait ça concrètement (et je n’ai pas de piano sous la main pour tester)…

Chacun doit trouver son geste, tu peux faire un détour chez Czerny (page 74)…