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Tu as vu Répulsion et Les chaussons rouges?

Si tu veux voir un film réellement intelligent et oppressant sur la folie il faut voir Répulsion

et si tu veux voir un très beau film sur la danse et sur l'art en général d'ailleurs il faut voir Les chaussons rouges

Pour Perfect Blue j'en ais entendu parler il parait que c'est carrément un pompage plan par plan mais comme je ne l'ais toujours pas vu.

Non, je n'ai vu ni l'un ni l'autre... mais après on est pas non plus obligé pour dire si c'est bien d'avoir tout vu à mon sens.
J'ai passé un moment vraiment angoissant et j'en suis sorti assez remué de ce film... et c'est un bon point pour moi! Après je ne vais pas crier au génie non plus!

Polyeucte a écrit:

je trouve pas que Black Swan soit "facile"... Je trouve que c'est quand même diablement bien fait, oppressant et assez destructeur.

Oh, ça, c'est sûr... mais pourquoi, au final ? Le résultat me semble assez vain et ne justifie guère de se faire ainsi malmener pendant une heure et demi, sauf si l'on considère que cela a une valeur en soi (Black Swan serait-il une sorte de Saw snob?). À vouloir maintenir son "hésitation fantastique" (folie ou surnaturel ?) de façon lourdingue, lui ôtant rapidement toute efficacité à force d'atermoiements plaqués et de revirements attendus (quelle-surprise-il-n'y-avait-donc-pas-vraiment-de-cadavre-dans-le-placard...), Aronofsky perd, à mon sens, sur tous les tableaux: il ne me procure quasiment jamais la jouissance authentique du conte et son propos "réaliste" sur le monde du ballet est vidé de toute substance. Restent une performance d'actrice, une ou deux scènes réussies, et quelques jeux plastiques sur le noir et blanc... c'est peu.

Citation :

J'ai passé un moment vraiment angoissant et j'en suis sorti assez remué de ce film...

Moi j'en suis surtout sorti frustré... À la rigueur, on peut dire que ça va bien avec le thème du film, mais quand même.

Je suis d'accord on est pas obligé d'avoir tout vu pour apprécier un film, mais il se trouve que quand on a vu ces deux films les similitudes entre eux et Black Swan au niveau du scénario (et parfois de la mise en scéne) sont plus que troublante , ce ne sont pas de simple référence, alors je veux bien qu'un cinéaste s'inscrive dans une lignée d'autre réalisateur mais il faut quand même qu'il apporte quelques chose de lui même, Aronovski n'y apporte rien.

Et on plus sont film souffre d'un manque de subtilité flagrant, puisqu'on navigue de clichés en clichés entre les miroir omniprésent pour signifier la dualité du personnages, et l'opposition entre la fille épanoui et la fille renfermé bon
Seul Nathalie Portman justifie réellement le visionnage du film.

Bon moi j'ai vu Repulsion, Les Chaussons Rouges et Black Swan et j'ai aimé le dernier en fait que j'ai trouvé formidablement "dansant" et lyrique. Les dernières séquences qui auraient pu être vraiment trop dures sont animées d'un tel souffle que je ne suis même pas sorti du film déprimé, plutôt exalté. Et Portman (à laquelle je suis, dans l'absolu, indifférent) était effectivement sublime.

Et j'ai aussi aimé Le Discours d'un roi que j'ai pris pour ce qu'il était, c'est à dire un film heureux. Les votants des oscars sont des américains qui travaillent dans l'industrie. C'est un peu le haut du panier du public moyen. Pas des critiques, pas des intellectuels, pas des européens, pas des "cahiers du cinéma". Moi je suis plutôt intéressé par leur choix, en général, mais en matière de cinéma ma sensibilité est très américaine, précisément.

Revu avec beaucoup de plaisir (et deux fois de suite) Liaisons Coupables (de Cukor) la semaine dernière, toujours fasciné par l'efficacité du film, par l'acuité des portraits, pourtant conventionnels, et par la force des séquences concernant Claire Bloom (pour le coup le fait qu'elle n'ait même pas été nommée aux oscars pour son extraordinaire interprétation m'étonne vraiment).

Octavian a écrit:

Polyeucte a écrit:

je trouve pas que Black Swan soit "facile"... Je trouve que c'est quand même diablement bien fait, oppressant et assez destructeur.

Oh, ça, c'est sûr... mais pourquoi, au final ? Le résultat me semble assez vain et ne justifie guère de se faire ainsi malmener pendant une heure et demi, sauf si l'on considère que cela a une valeur en soi (Black Swan serait-il une sorte de Saw snob?). À vouloir maintenir son "hésitation fantastique" (folie ou surnaturel ?) de façon lourdingue, lui ôtant rapidement toute efficacité à force d'atermoiements plaqués et de revirements attendus (quelle-surprise-il-n'y-avait-donc-pas-vraiment-de-cadavre-dans-le-placard...)

Tiens c'est amusant, ni moi, ni les amis avec lesquels je suis allé voir le film n'ont senti cette "hésitation fantastique" dont tu parles. Le film faisait sentir, je crois, immédiatement la subjectivité de ces visions, ça devient donc immédiatement une histoire de folie.

Concernant Black Swan il y a une hésitation entre fantastique et folie et c'est justement parce que c'est subjectif que cette hésitation existe, après c'est sur que c'est tellement pachydermique qu'on le voit venir de loin mais elle est bien là, le film en ce sens s'inscrit dans une certaine ligné du fantastique , la fin dans Black Swan est en effet relativement réussit.

Francesco a écrit:

Et j'ai aussi aimé Le Discours d'un roi que j'ai pris pour ce qu'il était, c'est à dire un film heureux. Les votants des oscars sont des américains qui travaillent dans l'industrie. C'est un peu le haut du panier du public moyen. Pas des critiques, pas des intellectuels, pas des européens, pas des "cahiers du cinéma". Moi je suis plutôt intéressé par leur choix, en général, mais en matière de cinéma ma sensibilité est très américaine, précisément.

Je suis d'accord sur Le discours d'un roi c'est un film a prendre pour ce qu'il est et c'est très bien en tant que tel. concernant les oscars c'était quand même le film a oscar typique, un peu la caricature que l'on en a c'est a dire un sujet historique relativement consensuel, réalisation très classique (ce n'est pas forcément un défaut en ce qui me concerne) avec un casting prestigieux et du coup se victoire était très prévisible et je pense qu'on peut le leur reprocher.

Francesco a écrit:

Les votants des oscars sont des américains qui travaillent dans l'industrie. C'est un peu le haut du panier du public moyen. Pas des critiques, pas des intellectuels, pas des européens, pas des "cahiers du cinéma". Moi je suis plutôt intéressé par leur choix, en général, mais en matière de cinéma ma sensibilité est très américaine, précisément.

C'est marrant parce que - pour reprendre la discussion qui avait eu lieu un peu plus haut - je m'intéresse beaucoup plus à Cannes qu'aux Oscars... et pourtant, si je compare, sur les 10 ou 15 dernières années, mettons, la liste des Palmes d'Or et celle des Oscars du meilleur film, je tends plus à me "retrouver" dans cette dernière.

Finalement, j'ai vu assez peu de films palmedorisés durant cette période et, hormis le Malick de cette année (et je n'ai pas attendu la cérémonie pour courir le voir), je garde toujours un souvenir peu convaincu de ce que j'ai vu (L'éternité et un jour , Dancer in the Dark sans doute le plus mauvais film de Lars von Trier, Farhenheit 9/11).

Alors que je prête assez peu d'attention aux Oscars, mais finalement, même si dans les primés il y en a peu que je placerais très haut personnellement (No Country for Old Men), dans le registre particulier à cette cérémonie orientée avant tout "grand divertissement de qualité" (pour reprendre une discussion récente dans un autre fil ), je retrouve plusieurs films que j'ai effectivement pris beaucoup de plaisir à voir et, pour certains, à revoir : Titanic (qui est un peu le Autant en emporte le vent de ma génération), Shakespeare in Love, American Beauty, Gladiator, Le retour du roi (bon pour Les infiltrés ça fait un peu "séance de rattrapage oups tiens ça fait trente ans qu'on snobe un cinéaste majeur") ... je ne considérerais aucun de ces films comme des chefs-d'œuvre absolus mais de fait, dans leur "domaine" disons, ce sont effectivement des réussites tout à fait appréciables.

Bon, ça n'empêche pas de sérieuses erreurs de parcours par moment (Chicago avait eu l'oscar ??? ).

Mon intérêt pour Canne est égal a mon intérêt pour les oscars assez relatif, je les suis tout les ans, j'aimerais beaucoup allez a Canne mais disons que je ne vais pas forcément me déplacer pour un film parce qu'il a eut la palme d'or ou l'oscar du meilleurs film.
Concernant les palmes d'or récente je suis d'accord qu'il n'y a pas grande chose de très enthousiasmant dans ce que j'ai vu Oncle Boonme était affreusement chiant, Elephant pompe son esthétique particulière sur un court métrage d'Alan Clarke (bon le film est quand même interessant, même j'ai tendance a trouver Gus Van Sant très surestimés), Fahrenheit 9/11 une palme d'or politique pas très intéressante, les films sociaux tendances frère Dardenne ou 4 mois 3 semaine 2 jours sont pas non plus éblouissant, Entre les murs ne méritait pas vraiment une palme d'or a mon sens (quand je pense qu'il y avait Il Divo, valse avec Bachir et Two lovers en compétion cette année là). Aprés j'ai beaucoup aimé Le pianiste, La chambre du fils, Le ruban blanc et The tree of life dans les palmes récentes

Polyeucte a écrit:

(A History of Violence est un des films qui m'a fortement marqué récemment...)

Moi aussi. Rarement vu un film avec une fin aussi ridicule.

la fin est peut être ridicule ça n'en est pas moins un film remarquable, un auteur qui a parfaitement réussit a renouvelé son cinema

Complètement, nous sommes d'accord. D'où la sensation de tragique rupture provoquée par la fin en question.

Tu doit sans doute avoir raison parce que je ne me souviens plus de cette fin, j'ai donc du la refouler

Je l'ai vu à sa sortie, ça fait un bail aussi. Mais de mémoire ça m'a fait penser à du mauvais Steven Seagal .

Oh mon dieu
Ca existe les bons Steven Seagal?

Parsifal a écrit:

Oh mon dieu
Ca existe les bons Steven Seagal?

J'avais la même question à poser.

Parsifal a écrit:

Oh mon dieu
Ca existe les bons Steven Seagal?

+1000

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Oh mon dieu
Ca existe les bons Steven Seagal?

+1000

Machete de Rodriguez.

Les bons Steven Seagal, non. De bonnes interventions de Steven Seagal, oui, seulement quand il y a autodérision (je pense à son rôle dans Machete essentiellement).

Mais bref. Trêve de considérations bassement matérielles. Rien ne vaut un bon Tom Selleck. Quoique peut-être Richard Dean Anderson ...

EDIT: Coiffée au poteau.

Je n'ai pas pu aller le voir aujourd'hui, mais il y a un grand film français (cocorico!) qui sort aujourd'hui, "L'Apollonide" de Bertrand Bonello.
J'espère qu'on pourra en discuter avec ceux qui aime le cinéma.
Daniel

Dans Machete il est pas mal en effet, après reste a savoir si de sa part c'est réellement de l'auto-dérision, parce qu'il en tient quand même une sacré couche

bon c'est ça qui le rend marrant d'un autre coté, c'est le principe du nanars après tout

Parsifal a écrit:

Dans Machete il est pas mal en effet, après reste a savoir si de sa part c'est réellement de l'auto-dérision, parce qu'il en tient quand même une sacré couche

Certes, mais c'est comme pour Lindsay Lohan: je ne veux pas croire qu'elle n'ait pas vu que ce rôle était de part en part écrit pour elle. Sa nonne est un hommage vibrant à toutes les victimes du syndrôme Disney Channel.

Oui mais Lindsay Lohan c'est pas comme Steven quand même, lui il se prend vraiment au sérieux dans ses films et a un point assez effrayant quand même

Secret Agent d'Alfred Hitchock (1936) : loin du romanesque des 39 Marches (sorti juste avant), une représentation du monde de l'espionnage, dans ses aspects les plus sordides, dont la sécheresse clinique demeure, je pense, rarement égalée trois quarts de siècle plus tard. J'ai été d'autant plus cueilli à froid qu'entre le titre français stupide (Quatre de l'espionnage... pourquoi pas "le Club des Cinq entre en guerre" tant qu'ils y étaient...) et les indications (foireuses) du boîtier DVD, je m'attendais plutôt à quelque chose de beaucoup plus léger, et que le film commence effectivement sur le ton de la screwball comedy, avec un faux couple d'agents britanniques se retrouvant à cohabiter dans un hôtel suisse, et un étonnant Peter Lorre en faux Mexicain survolté. L'ambiance devient soudainement plus pesante lorsque les gentils espions en mission exécutent froidement un brave type qu'ils pensent être leur cible - pour devenir de plus en plus oppressante jusqu'à un final apocalyptique. Encore un chef-d'œuvre (méconnu, pour le coup) à mettre au compte du père Hitch.

Je trouve personellement que c'est l'un de ses plus mauvais film, le ton de la screwball comedie est quand même très présent tout au long du film mais contrairement au 39 marches ça ne marche pas bien du tout et c'est plutôt lourd, Peter Lore est amusant en faux mexicain, on sent qu'ils ont du beaucoup rigoler avec Hitchcock, mais outre que certains moment du film on franchement mal vieillis (contrairement au 39 marches, ou a Une femme disparait pour ne citer que des films de la période anglaise), les rupture ne sont pas bien gérer, j'ai eut beaucoup de mal a m'intéresser a l'intrigue, je la trouve trop bordélique, reste la mise en scéne d'Hitchcock qui réserve des passages époustouflant qui expérimente autant le son que le visuel, d'ailleurs j'ai eut l'impression que Hitchcock a plus chercher a faire une série d'expérimentation qu'un véritable film, tant j'ai trouvé l'intrigue relâché.
Pour la sécheresse clinique je préfère largement Sabotage (Agent secret en français) avec Sylvia Sydney (une actrice pour qui j'ai beaucoup d'affection depuis que je sais que c'était elle la grand mère dans Mars Attack) et Oscar Homolka, un film tragique et brutal un peu trop sous estimés a mon gout même par Truffaut qui est plutôt négatif dans ses entretiens avec Hitchcock.

Je suis plutôt de l'avis de Parsifal, ce Hitchcock m'a plutôt ennuyé, ce qui est assez rare.

Ahh je m'y perds dans ces traductions. Je garde quand même un bon souvenir de ce Secret Agent, notamment de l'étonnante scène où le chien annonce la mort de son maître. Je préfère également Sabotage qui a beaucoup influencé "Inglorious Basterds" il me semble.

Il ne l'a pas beaucoup influencé, mais Tarrantino utilise un extrait du film pour illustrer ses explication sur l'interdiction de la pellicule dans les transport du fait de leur inflammabilité.

D'accord pour dire que le film a plein de défauts, le rythme n'est pas parfait, la partie "comédie" n'est pas des plus passionnantes et a effectivement vieilli, le tout dernier plan avec happy end obligée fait un peu plaqué, bon. Mais quand même je trouve que le film mérite mieux que l'oubli où il est tenu (il ne s'agit pas de nier les qualité des 39 marches ou d'Une femme disparaît, hein, juste de dire que celui-ci mérite aussi qu'on s'y intéresse !) (je n'ai pas encore vu Sabotage mais ça ne saurait tarder). Je ne trouve pas l'intrigue "bordélique" ou "relâchée" ni les ruptures "mal gérées", au contraire il me semble qu'on a affaire à un engrenage redoutablement bien conçu. Je crois que c'est le personnage d'Elsa qui sert de clé. Je pense par exemple à ce moment au casino où elle se fait remettre en place par son "mari" qui lui reproche son excitation et lui rappelle que l'enjeu est la mort d'un homme. Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire à ce moment-là que le personnage est l'image du spectateur, qui va voir un film d'espionnage pour le "fun", pour l'excitation de l'aventure, et qui est remis ici à sa place sur les réalités du métier. Et c'est bien ce qui se passe dans la suite. Elsa, à partir du meurtre, refuse ce monde-là et c'est son regard glacé, distancié et sec que nous sommes invités à adopter : la traditionnelle projection du spectateur sur le héros ne peut plus se faire avec Ashenden (ce qui explique sans doute le relatif insuccès du film). Et pendant que les autres zozos continuent leurs tours (le faux Mexicain de Peter Lorre, avec ses séances de drague pathologique entre deux assassinats de sang-froid, ressemble étonnamment à une sinistre parodie de James Bond avant la lettre !), c'est avec ce regard désormais que nous auscultons un monde de monnayages sordides pour une information, de meurtres sur commande, de petits arrangements avec la conscience (ou l'absence de conscience), de simulacre généralisé des sentiments. Jusqu'au final dans les décombres du train où les personnages s'entretuent là encore de façon très "sèche", sans pathos ni éclat.

Bon et puis tout ça est excellemment mis en scène, on est au moins d'accord là dessus apparemment donc je n'y reviens pas.

Je continue de trouver ça bordélique, je trouve que les rebondissant s'enchaine vraiment mal dans ce film, et je n'ai pas vraiment vu de regard distancié et sec dans ce film, j'ai vraiment qu'il s'est désintéressé de l'intrigue au profit du travail de mise en scéne et le film en déséquilibrer.

Parsifal a écrit:

Je continue de trouver ça bordélique, je trouve que les rebondissant s'enchaine vraiment mal dans ce film, et je n'ai pas vraiment vu de regard distancié et sec dans ce film,

C'est ton droit (et c'est le mien d'y voir autre chose).

En revanche

Parsifal a écrit:

j'ai vraiment qu'il s'est désintéressé de l'intrigue au profit du travail de mise en scéne et le film en déséquilibrer.

là j'ai quand même du mal à comprendre ton point de vue parce que bon, on est d'accord, globalement la mise en scène est très bonne, mais quand tu dis que tu y vois avant tout une série d'expérimentations, auxquelles l'intrigue fournirait un prétexte assez lâche et secondaire... ça concerne, quoi, deux, trois ou quatre séquences grand maximum ? La grande majorité du film m'a parue mise en scène de façon très classique, les "expérimentations" ne me semblent pas y occuper une place si importante, on reste loin de ce que Hitchcock fera dans certains films de sa période américaine.

Octavian a écrit:

Parsifal a écrit:

Je continue de trouver ça bordélique, je trouve que les rebondissant s'enchaine vraiment mal dans ce film, et je n'ai pas vraiment vu de regard distancié et sec dans ce film,

C'est ton droit (et c'est le mien d'y voir autre chose).

En revanche

Parsifal a écrit:

j'ai vraiment qu'il s'est désintéressé de l'intrigue au profit du travail de mise en scéne et le film en déséquilibrer.

là j'ai quand même du mal à comprendre ton point de vue parce que bon, on est d'accord, globalement la mise en scène est très bonne, mais quand tu dis que tu y vois avant tout une série d'expérimentations, auxquelles l'intrigue fournirait un prétexte assez lâche et secondaire... ça concerne, quoi, deux, trois ou quatre séquences grand maximum ? La grande majorité du film m'a parue mise en scène de façon très classique, les "expérimentations" ne me semblent pas y occuper une place si importante, on reste loin de ce que Hitchcock fera dans certains films de sa période américaine.

J'ai retenu ces expérimentation parce que justement c'est le seul intérêt que j'ai trouvé au film , et que là ça fait quand même pas mal "d'expérimentation" concentré dans un seul film (et sans parler d'expérimentation les idées visuel sont légion dans le film qui n'est pas si classique que ça) ce qui n'est pas forcément le cas dans les films de la période américaine ou certes il repense son art dans presque tous ses films mais elles sont toujours au service, de l'intrigue ou du discours, alors que là je les trouve gratuite, c'est comme si Hitchcock dans ce film avait eut beaucoup d'idée qu'il les a toutes mise, mais ne s'est justement pas assez préoccupé de son intrigue, le mélange des genres ne se fait pas sans heurt (la partie comédie n'est pas très drôle, et la partie tragique l'est parfois), il y a des gros problème de rythme et en plus comparer a d'autre film de la période anglaise il a quand même plutôt mal vieillis.

Gunga Din de George Stevens

Tiens j'ignorais que Joan Fontaine était la soeur d'Olivia de Havilland (les deux ont une sacré longévité mais elles ne peuvent pas se piffer).
Je connais mal la seconde (sauf dans Gone with the wind), mais qu'est-ce que j'aime la première !

Moi je le savais

J'aime beaucoup les deux mais je crois qu'en fait je connais mieux Olivia ayant grandis avec les films d'Eroll Flynn, et j'ai beaucoup aimé l'héritière de Wyler

La BO des Yeux sans visage signée Maurice Jarre est quand même fabuleuse... Notamment ce morceau bucolique et triste à la fois, quand la fille explore le manoir qui constitue sa prison, masque sur le visage.

Ce film est magnifique histoire, mise en scéne, BO tout est bon et puis Maurice Jarre c'est la classe quand même et puis ça donne une autre image de lui au spectateur qui ne connaitrait que Lawrence d'Arabie et Dr Jivago, BO qui sont magnifique également, mais qui le classe dans la catégorie des compositeur pompier pour certains.

Paris brûle-t-il? qui vient de sortir en DVD comporte également une très belle BO de lui.

ça y est je suis allé voir "L'Apollonide, chroniques d'une maison close."
Alors je n'irai plus jamais voir un film après l'avis dythirrambique de France Culture.
Ce film devrait être:
-interdit aux enfants de moins de 40 ans (après de toute façon, c'est trop tard).
-autorisé à tous des adultes de plus de 14 ans (mais il faut y aller un bon jour avec un moral inoxydable).
-ce film a obtenu 5 diables à Télélama.

Je pensais y voir une réflexion à la suite du Kubrick/Spielberg "la foire à la chair" d' "Intelligence Artificielle" et bien non, il y a un clin d'oeil (trop) appuyé à "Eyed wide Shut", mais aucun élément nouveau de pensée sur "qu'est-ce que la chair?Qu'est-ce que le sentiment?". Il y a aussi un clin d'oeil au "Déjeuner sur l'herbe"de Renoir.Une vision pour moi totalement fausse sur ce qu'étaient les maisons de complaisance du XIX ième siècle (les filles sont vraimment très belles et certaines récitent de la poésie).

Après une confiance aveugle aux critiques du Panorama de France Culture (qui aimaient Casavettes, Ferrara, mais aussi Renoir, Carné, Clouzot, Duvivier, Bresson...), je n'irai plus au cinéma sur les dires de leurs nouveaux critiques.

d.grammophone a écrit:

Une vision pour moi totalement fausse sur ce qu'étaient les maisons de complaisance du XIX ième siècle

Pourquoi, tu y étais ?

d.grammophone a écrit:

-ce film a obtenu 5 diables à Télélama.

Il a aussi eut une critique positive aux inrock

d.grammophone a écrit:

Après une confiance aveugle aux critiques du Panorama de France Culture (qui aimaient Casavettes, Ferrara, mais aussi Renoir, Carné, Clouzot, Duvivier, Bresson...), je n'irais plus au cinéma sur les dires de leurs nouveaux critiques.

Oh il ne faut pas dire ça ils ont des avis interessant...parfois (quand il n'y a pas Jean Marc Lallane )

Oui , quoique je n'ai jamais eu aucun attrait pour une prostituée, j'ai connu un peu ces milieux à Bordeaux quand j'étais "très" jeune.
Maintenant le film n'est pas nul, mais il est basé essentiellement sur du voyeurisme, alors que j'attendais un nouveau Bresson.

J'attends de voir (ce que je compte bien faire) pour commenter à mon tour, mais enfin effectivement si tu y es allé pour y trouver du Bresson, tu ne pouvais guère qu'être déçu. D'après le peu que j'ai lu sur le film, effectivement je n'ai pas l'impression que ça ait grand chose à voir avec...


Au passage,

Citation :

je n'ai jamais eu aucun attrait pour une prostituée

ça, c'est un lapsus.

Qu'est-ce que tu veux, le cinéma français j'y crois beaucoup (Visconti est venu se former chez nous).
Le lapsus, il faut que tu m'expliques, parce qu'un attrait pour moi c'est être attiré (ou attirer). Bref qu'un magnétisme se mette en deux êtres. Et franchement j'ai toujours vu des "âmes "qui ne m'attiraient pas.

d.grammophone a écrit:

Qu'est-ce que tu veux, le cinéma français j'y crois beaucoup (Visconti est venu se former chez nous).

c'était il y a longtemps

d.grammophone a écrit:

Le lapsus, il faut que tu m'expliques, parce qu'un attrait pour moi c'est être attiré (ou attirer). Bref qu'un magnétisme se mette en deux êtres. Et franchement j'ai toujours vu des "âmes "qui ne m'attiraient pas.

J'avais bien compris, mais il me semble que ta formule disait plutôt l'inverse : "je n'ai jamais eu aucun attrait pour une prostituée", aucune ne m'a jamais trouvé à son goût. Je crois que tu voulais plutôt dire que les prostituées n'avaient pas d'attraits pour toi. Je chipote peut-être, qu'on me corrige si je m'égare, mais il me semble bien que la formule est d'emploi passif exclusivement (alors que "je n'ai jamais eu aucune attirance pour...", ça aurait marché).

Mais j'y suis toujours! "Les enfants du paradis", "Quai des brumes", "La kermesse héroïque", "Les visiteurs du soir"....

Pour l'attrait, dans mon esprit c'est toujours des 2 côtés, mais peut-être que tu as raison sur le bon français.

d.grammophone a écrit:

Mais j'y suis toujours! "Les enfants du paradis", "Quai des brumes", "La kermesse héroïque", "Les visiteurs du soir"....

C'est sur que c'est pas Despleschin et Christophe Honoré qui vont nous faire de tel film

J'y crois moi; j'avais beaucoup aimé "Il y aura-t-il de la neige à Noêl" de Sandrine Vayssette (je vis en Provence, elle y était pile); un autre film après et puis rien; mais ça reviendra!

Je viens de visionner "Shutter Island" en DVD
J'avais adoré le livre, et j'ai adoré le film.
J'ai rarement vu une adaptation filmée aussi fidèle à un roman, et l'utilisation comme musique de film de la Passacaille de Penderecki crée une de ces ambiances !...

Cornélius a écrit:

Je viens de visionner "Shutter Island" en DVD
J'avais adoré le livre, et j'ai adoré le film.
J'ai rarement vu une adaptation filmée aussi fidèle à un roman, et l'utilisation comme musique de film de la Passacaille de Penderecki crée une de ces ambiances !...

Oui c'est un très bon film (et c'est vraiment rare qu'un film me plaise).