Vos films "cultes" ou "doudous"

Je pensais faire une liste plutôt courte, mais non !

Le cinéma américain d'abord (tout commence là-bas)

- les films de Walsh (Pursued, Colorado territory, Objective Burma, Barbe Noire le pirate, Gentleman Jim, etc...)
- les westerns, ceux d'Anthony Mann en premier (les 5 avec James Stewart, L'homme de l'ouest), Ford évidemment (La prisonnière du désert, Les cheyennes), Allan Dwan dernière période (Silver lode, Tennessee's partner, Slightly Scarlett), The unforgiven de Huston, The big sky de Hawks (en + j'ai un lien direct avec un personnage secondaire), ceux de Boetticher avec Randolph Scott
- Les comédies, Lubitsch d'abord (Sérénade à 3, The shop around the corner, Cluny Brown, To be or not to be, Ninotchka), la comédie musicale (avec une préférence pour la période Gene Kelly - Cyd Charisse), My sister Eileen de Richard Quine
- Hitchcock (Fenêtre sur cour, gros choc quand il est ressorti en copies neuves début des années 80 avec 4 autres, La mort aux trousses, Vertigo, Une femme disparaît)
- The Shanghaï gesture, The saga of Anatahan de Von Sternberg, Pandora, Les neiges du Kilimandjaro (dont une scène merveilleuse avec le saxophone velouté de Benny Carter derrière la beauté d'Ava Gardner), Péché mortel de John Stahl (pour Gene Tierney), La comtesse aux pieds nus, L'affaire Cicéron, Le limier de Manckiewicz, la bagarre dans Seven Sinners de Tay Garnett, Les voyages de Sullivan de Preston Sturges, Un homme est passé de John Sturges (autre bagarre -très courte- mais mémorable), L'homme qui voulut être roi, les derniers films de Fritz Lang,
- Hellzapoppin' bien sûr, les films des Marx, The Party, tout Chaplin,
- Le muet de Griffith, les films de la Triangle, La nuit du chasseur de Laughton qui s'en inspire,
- les films de pirates (le Walsh déjà cité, Captain Hornblower toujours de Walsh, The sea hawk, The sea wolf de Curtiz)

Le cinéma français

- Renoir (Boudu sauvé des eaux pour l'anarchisme de Michel Simon, La marseillaise, La grande illusion et l'opposition Gabin-Fresnay, Le fleuve, Elena et les hommes, Catherine Rouvel dans Un déjeuner sur l'herbe)
- la Nouvelle Vague (comment joindre le geste à la parole), les premiers courts-métrages de chacun, les premiers Godard, , avec une particulière tendresse pour le magnifique Adieu Philippine de Jacques Rozier, un cinéaste bien oublié et trop méconnu.
- Claude Sautet, Melville, Pialat, J-F. Stévenin,
- Ah les belles bacchantes ! et ses scènes d'anthologie et les films des Branquignols, notamment Allez France ("Oh Putain c'est Zézette !!"), les Lautner et les incontournables Tontons aux dialogues connus par coeur, les 2 OSS avec Dujardin qui deviendront des classiques, les nanards des années 50 avec des tas de comédiens formidables, Tavernier (Capitaine Conan, L627, Coup de Torchon, Ça commence aujourd'hui et cette bible cinéphilique que constitue "30 ans de cinéma américain" (avec aussi "Sur un art ignoré" de Michel Mourlet), les comédies de De Broca, etc et j'en oublie certainement...

- Kurosawa, Mizoguchi, Ozu, tout le cinéma italien des comédies, le cinéma anglais et son humour, Powell-Pressburger, Le Dieu noir et le diable blond de Glauber Rocha,

Et puisqu'on parle de films doudous régulièrement visionnés, Nouvelle-Zélande-France 1999, Barbarians-All Blacks 1973, France-Afrique du Sud 1961, Finale Colomiers-Agen 1998, mais bon, j'ai rien dit...

Parsifal a écrit:

Alifie a écrit:

D'ailleurs, je l'ai vu bien plus de fois que "L'Avventura" par exemple (ça, c'est pour faire plaisir à Parsifal).

Parce que tu arrive a revoir L'Avventura, déjà que le voir est une épreuve

Vous, le durasophile en rose !

A part ce private joke avec Parsifal, pour Les Enchaînés, Marnie, La Fiancée de Frankenstein, le Satyricon ... et la quasi-totalité des listes de Mariefran (Gloria est dans mes films de l'île déserte) et de néthou.

Bonne idée que ce fil, Gkar, ça devrait aider pour "Les films à coucher dehors"

Ophanin a écrit:

Je ne comprends pas comment des cinéphiles peuvent citer Tarantino

Parce que c'est à la fois un don et une malédiction que d'aimer le cinéma de Tarantino. Parce qu'il n'y a pas une seule façon que d'aborder cinéphiliquement le cinéma
Parce que Pulp Fiction, Inglourious Basterds...


Je voudrais rajouter à ma liste les feuilletons et séries qu'il me plait de visionner à de nombreuses reprises : Rocambole, Belfeghor, L'île aux trente cercueils, Deux ans de vacances, L'esprit de famille, Les cinq dernières minutes (Souplex, Debary), Le chevalier de Maison Rouge, Arsène Lupin joue et perd, les autres Arsène Lupin (Descrières, Dunoyer), 24, Les têtes brûlées, Magnum, Starsky et Hutch, Columbo, La poupée sanglante...

Je ne pourrais pas tout citer, mais mes films doudous, c'est des films dont je ne peux me détacher lorsque je tombe dessus ou bien ceux dont je peux à tout moment vouloir regarder un extrait pour le plaisir.

Inglorious Basterds s'y prête bien avec son montage par séquences.
Le Voyage de Chihiro
Les Indiana Jones
Les James Bond
Star Wars
Seigneur des Anneaux
Le Patient Anglais
L'Homme sans âge
Blade Runner

(à suivre)

Gkar a écrit:

Inglourious Basterds...

Justement, celui-là... quelle daube au niveau du scénario. Il a réussi à faire pire que KillBill où, là, ça pouvait passer grâce à la surenchère de violence.

J'aime énormément Kill Bill et Inglorious Bastards!

Ophanin a écrit:

Gkar a écrit:

Inglourious Basterds...

Justement, celui-là... quelle daube au niveau du scénario. Il a réussi à faire pire que KillBill où, là, ça pouvait passer grâce à la surenchère de violence.

Et ben là ça peut passer grâce à la virtuosité de la mise en scène et les dialogues. La première scène devrait être érigée en modèle dans les écoles de cinéma.

Gkar a écrit:

Je ne comprends pas comment des cinéphiles peuvent citer Tarantino

Parce que c'est à la fois un don et une malédiction que d'aimer le cinéma de Tarantino. Parce qu'il n'y a pas une seule façon que d'aborder cinéphiliquement le cinéma
Parce que Pulp Fiction, Inglourious Basterds...

Oui, justement, et celle de Tarantino, qu'on est en droit de ne pas apprécier, en vaut bien une autre. Et elle n'a absolument rien de dogmatique, contrairement à celle d'un Lars Von Trier.

+1 ceci dit pour Inglorious Basterds, personnellement je n'ai pas tenu plus de qq minutes

Ophanin a écrit:

Gkar a écrit:

Inglourious Basterds...

Justement, celui-là... quelle daube au niveau du scénario. Il a réussi à faire pire que KillBill où, là, ça pouvait passer grâce à la surenchère de violence.

Comment ne pas être émuuuu (cinéphiliquement également) devant la première scène d'IB et le final dantesque dans le cinéma ??? Argh...

néthou a écrit:

les films des Branquignols, notamment Allez France ("Oh Putain c'est Zézette !!")

Tout pareil ! je regarde souvent La belle américaine et Le petit baigneur. J'aime beaucoup le "couple" Fufu/Dhery.

Question cinéma français, j'ai oublié de citer Les disparus de Saint Agil, L'assasinat du Père Noël...

Je tiens à préciser que je ne dis pas tout ça pour faire mon intéressant ou être désagréable. Ses films m'agacent et pourtant je les ai quasiment tous vu. (sauf le dernier Kill Bill. Le premier m'a suffit) Il doit y avoir une part de masochisme, peut être.

Entre la repompe revendiquée (des scènes et des musiques d'autres films), les scénarios plus que bancaux, la violence gratuite et la prétention du bonhomme... mais ce qui me gène le plus ça doit être la connivence du public. Le réalisateur lui donne ce qu'il veut et il est content. J'ai l'impression d'être pris pour un débile quand je regarde ses films.

Tant que j'ai pas l'impression, moi, d'être pris pour un débile en voyant les films de Tarantino . Je crois personnellement que le Monsieur est animé d'une belle sincérité cinéphage, que son cinéma est dicté par un amour inconditionnel des cinémas qu'il cite, que son cinéma est malgré tout infiniment personnel, contrairement aux Bessoneries et autres Michael Bay transatlantiques (sauf The Island).

Ophanin a écrit:

Je ne comprends pas comment des cinéphiles peuvent citer Tarantino

C'est toujours mieux que Matrix.

J'avais écrit un long message mais j'ai renoncé à le poster.

Inglorious Basterds est un film absolument dégueulasse.

Je ne sais pas si Xavier l'a vu mais c'est tout à fait le genre de truc à faire exploser un forum (et là je crois que je participerais à l'explosion).

Je n'ai jamais été autant en colère après un film (et encore je n'ai pas osé aller au bout).

Il y en a qui sont choqués par un néon dans une mes en scène d'opéra, là c'est vraiment d'un autre niveau (et qu'on ne vienne pas me parler de démarche artistique). Je comprendrais que Tarantino se fasse casser la gueule pour ce film.

Glocktahr a écrit:

Je ne sais pas si Xavier l'a vu mais c'est tout à fait le genre de truc à faire exploser un forum (et là je crois que je participerais à l'explosion).

C'est sûr que vu comment tu lances le sujet, je vais m'abstenir de répondre.

Pourtant je n'ai pas souvenir de réactions indignées après le film. Donc Glocktahr, je pense que c'est à toi de te poser des questions...

Oui peut être. En voyant ce film, je me suis dit que dans 1000 ans, ou pour des étrangers ou des extra-terrestres il pourrait expliquer et justifier l'extermination de l'occident (à cause de la connivence du public), comme quand on juge Rome sur les jeux du cirque. Vraiment le bad trip.

Il y a aussi une autre catégorie de films que je visionne régulièrement en tant que pré-voyages et post voyages : Mort sur le Nil (pour retrouver mes sensations de croisière sur le Nil, sans les meurtres qui vont avec ), Patlabor 2 (la séquence du début, pour retrouver mes sensations devant le Bayon d'Angkor au Cambodge), Lost in translation qui préfigure mes futures errances à Tokyo et Kyoto.

PS : à propos, Mariefran, est-ce que tu es plutôt Kyoto ou Tokyo ? Voire les deux.

Je serais curieux de la réaction d'ames sensibles comme cololi, calbo, othello ou aurele.

Glocktahr a écrit:

Oui peut être. En voyant ce film, je me suis dit que dans 1000 ans, ou pour des étrangers ou des extra-terrestres il pourrait expliquer et justifier l'extermination de l'occident (à cause de la connivence du public), comme quand on juge Rome sur les jeux du cirque. Vraiment le bad trip.

Il y a une scène que je trouve personnellement très malsaine (donc de trop), c'est quand l'un des personnages tue un Allemand à la batte de base ball. Je peux comprendre que cette scène tue le film entier. Mais je trouve qu'il y a des moments très intenses.

Gkar a écrit:

Glocktahr a écrit:

Oui peut être. En voyant ce film, je me suis dit que dans 1000 ans, ou pour des étrangers ou des extra-terrestres il pourrait expliquer et justifier l'extermination de l'occident (à cause de la connivence du public), comme quand on juge Rome sur les jeux du cirque. Vraiment le bad trip.

Il y a une scène que je trouve personnellement très malsaine (donc de trop), c'est quand l'un des personnages tue un Allemand à la batte de base ball. La violence ne fait pas du tout BD. Je peux comprendre que cette scène tue le film entier.

Je crois que c'est là que j'ai arreté. Ca me rassure un peu si tu me dis que c'était le pire moment. Quand j'ai vu ça je me suis dit "ou putain c'est le début ça va aller crescendo jusqu'au bouquet final" j'ai anticipé le pire. Oui les films de Tarantino qui faisaient BD comme kill bill ou pulp fiction j'ai plutot aimé, mais là j'ai eu envie de vomir.

Ben tu as anticipé ce qui n'existe pas dans le film et tu t'es privé d'en avoir une vision qui t'aurait permis d'avoir un vrai jugement dessus...

Glocktahr a écrit:

Je serais curieux de la réaction d'ames sensibles comme cololi, calbo, othello ou aurele.

On a pas l'exclu en matière de sensibilité

Le seul que j'ai un peu vu c'est Kill Bill ... que j'ai vite arrêté tellement que je trouvais ça débile (inutile de te dire que les blockbuster américains ça passe pas chez moi).

Pour le reste je n'ai pas vu ...

Xavier a écrit:

Ben tu as anticipé ce qui n'existe pas dans le film et tu t'es privé d'en avoir une vision qui t'aurait permis d'avoir un vrai jugement dessus...

En arrivant à cette scène j'étais déjà très mal. Je doute que la suite m'ait interessé. Pourtant c'est vrai que la première scène est réussie. Mais le ton du film, et le fait que ce soit à destination du grand public, l'espèce de mélange fun et perversité absolue m'a vraiment gené.

J'imagine que tu as aussi eu du mal avec l'oreille de Reservoir dogs?

Et puis Pulp fiction, revois-le et dis-moi si c'est gentil la scène de la cave.

Xavier a écrit:

J'imagine que tu as aussi eu du mal avec l'oreille de Reservoir dogs?

Et puis Pulp fiction, revois-le et dis-moi si c'est gentil la scène de la cave.

Pulp Fiction j'avais même beaucoup aimé. Reservoir dogs je n'ai jamais vu. Dans pulp fiction, c'était du second degré rigolo (je l'ai ressenti comme ça), alors que là on a l'impression qu'il y a une volonté philosophique, un jugement historique.

Ophanin a écrit:

mais ce qui me gène le plus ça doit être la connivence du public. Le réalisateur lui donne ce qu'il veut et il est content. J'ai l'impression d'être pris pour un débile quand je regarde ses films.

Je ne comprends pas comment des mélomanes peuvent citer Glass...

La scène de la cave de Pulp Fiction fait BD, je trouve, elle est tarantinesque. La scène de la batte de base ball ne l'est pas. Je comprends donc Glockthar sur ce point. Elle est dégueulasse, mais n'est pas représentative de tout le film. Et le final dans le cinéma, hallucinant, dantesque, est aussi une déclaration d'amour fou à ce médium, à sa puissance.
PS : j'ai aussi du mal avec l'oreille de Reservoir dogs. Je ne suis pas un fan de ce film.
Pour moi, Tarantino, c'est aussi True Romance, la scène de la chambre d'hotel entre Arquette et Gandolfini n'est en aucun cas malsaine.

Gkar a écrit:

La scène de la cave de Pulp Fiction fait BD, je trouve, elle est tarantinesque. La scène de la batte de base ball ne l'est pas. Je comprends donc Glockthar sur ce point. Elle est dégueulasse, mais n'est pas représentative de tout le film.

Je suis content que sur ce forum on puisse s'entendre sur des sujets aussi tendus (surtout que j'ai commencé très fort). Peut etre que c'est l'image que j'avais de tarantino et d'hollywood qui a joué. Quand Erich Maria Remarque explique qu'ils crevaient les yeux des français qui utilisaient des baïonnettes faites spécialement pour que les blessures ne se referment pas, ou quand Virginie Despentes parle de viol, c'est dur mais il y a un vécu, une souffrance, un témoignage sincère. Là j'ai eu l'impression d'un mec qui ne savait pas quoi faire pour faire le clown.

J'ai pas compris non plus pourquoi. A t-il voulu aller au delà du cinéma, ce qu'il n'a pas l'habitude de faire ? C'est vrai aussi que le sujet est tellement puissant qu'il peut emporter son réalisateur. En tout cas, hormis cette scène, Tarantino a pour ma part réussi son coup, celui de faire de son film une BD vengeresse. Le personnage de Brad Pitt par exemple fait BD, il n'a pas "morflé", contrairement à Shosanna qui ayant "morflée" est en droit de faire ce qu'elle fait dans le cinéma, et encore elle utilise un moyen tellement original, puissant, elle arrose l'arroseur, en utilisant le cinéma contre ceux qui avaient voulu en faire un moyen de propagande, un outil politique. Et Tarantino de dire haut et fort que le cinéma, le film qui passe dans ce cinéma, ne doit pas servir à çà. Ce qu'il fait malheureusement le temps d'une scène, celle de la batte.

Glocktahr a écrit:

Xavier a écrit:

Ben tu as anticipé ce qui n'existe pas dans le film et tu t'es privé d'en avoir une vision qui t'aurait permis d'avoir un vrai jugement dessus...

En arrivant à cette scène j'étais déjà très mal. Je doute que la suite m'ait interessé. Pourtant c'est vrai que la première scène est réussie. Mais le ton du film, et le fait que ce soit à destination du grand public, l'espèce de mélange fun et perversité absolue m'a vraiment gené.

La représentation de la violence au cinéma, y compris quand elle est censée relever du second degré, se heurte forcément aux limites de chacun en la matière (on dirait du Télérama, je sais, ou une copie d'un très mauvais élève de philo, on fait ce qu'on peut).

Personnellement, je suis sorti de "Heat" de Michael Mann il a une 15aine d'années avec la certitude que c'est un film que je ne reverrais jamais et dont je suis incapable de dire autre chose qu'il était bien trop violent pour moi. J'adore Kitano, mais il y a dans Violent Cop (enfin je crois bien) une scène de viol qui m'a donné la nausée et que je ne revisionnerai certainement jamais.

Par contre, j'ai posté cette semaine sur "Les films à coucher dehors" un film de Mocky où un chat finit dans une cuisinière. Bien que grand ami des , cette scène qui est un paroxysme comique dans le film, me fait toujours autant rire ... alors que Gkar, par exemple, en semblait outré à sa simple évocation.

Pour Inglerious Basterds, je le visionnerais peut-être un jour (ce que vous en écrivez ne m'y inciterait pas forcément, mais Tarantino, aussi irritant puisse-t-il être parfois, c'est toujours intéressant), mais le peu que j'en ai vu m'a surtout donné l'impression de voir un film aussi subtil que le remake de Ladykillers par les frères Coen (du cinéma pour ados incultes ou habitués de la nuit du zapping de Canal+, si ça existe encore).*

A ce compte-là (point trop n'en faut pour moi dans l'outrance du second degré, sauf dans les films où des ados américains débiles se font dézinguer à la chaîne, j'ai oublié le terme générique), je préfère encore "Les sous-doués" ou La Soupe aux choux (au moins il y a de Funès).

* je précise pour les fans des Coen que leur cinéma, à l'exception de "The Big Lebowski" que j'aime énormément, m'est totalement étranger, je me suis d'ailleurs arrêté à Ladykillers

Moi aussi, je suis insensible au cinéma des frères Coen, sauf The Big Lebowski, que je revois souvent avec grand plaisir. La scène des cendres me fait hurler de rire à chaque fois.
Heat comme tous les Michael Mann, je suis accro. Mais mes préférés sont Collateral, et Public Enemies.

PS : question séries, j'en rajoute encore : Nestor Burma et les Maigret (surtout les Cremer).

alifie a écrit:

sauf dans les films où des ados américains débiles se font dézinguer à la chaîne

ce sont des slashers


sinon j'ai oublié l'enfer est à lui de Walsh…

Alifie a écrit:

Glocktahr a écrit:

Xavier a écrit:

Ben tu as anticipé ce qui n'existe pas dans le film et tu t'es privé d'en avoir une vision qui t'aurait permis d'avoir un vrai jugement dessus...

En arrivant à cette scène j'étais déjà très mal. Je doute que la suite m'ait interessé. Pourtant c'est vrai que la première scène est réussie. Mais le ton du film, et le fait que ce soit à destination du grand public, l'espèce de mélange fun et perversité absolue m'a vraiment gené.

La représentation de la violence au cinéma, y compris quand elle est censée relever du second degré, se heurte forcément aux limites de chacun en la matière (on dirait du Télérama, je sais, ou une copie d'un très mauvais élève de philo, on fait ce qu'on peut).

Là justement, je ne suis pas sûr que ce soit du second degré. J'ai eu l'impression de voir un truc du genre "quand on est du côté des bons, on peut tout se permettre parce qu'on est meilleur que les méchants". Les Etats Unis sont un pays en guerre et qui n'a pas nécessairement un passé tout rose derrière lui, ça aurait été un film bouddhiste pour évoquer la noirceur de la vie comme le font certains sutra et se détacher de l'existence j'aurais compris mais là j'ai vu une certaine...Euh fascination...Comment dire...Désolé de dire ça mais une vraie connerie.

Je pense pas qu'on puisse attribuer à Tarantino une reflexion ou une volonté de reflexion sur son cinéma, et sur son pays. Il fait ce qu'il aimerait voir au cinéma, y compris en rendant hommage à ce qui l'aime. Je pense qu'il est à mille lieux d'avoir pensé ce que tu lui reproche d'avoir pensé. C'est un cinéma visceral.

PS : un film que j'ai du voir une bonne cinquantaine de fois : La valise avec la grande Sauterelle Mireille Darc, Constantin, et Marielle.

Gkar a écrit:

PS : à propos, Mariefran, est-ce que tu es plutôt Kyoto ou Tokyo ? Voire les deux.

Si je devais vivre au Japon, ce serait à Tokyo - on doit mourir d'ennui à Kyoto

Gkar a écrit:

Je pense pas qu'on puisse attribuer à Tarantino une reflexion ou une volonté de reflexion sur son cinéma, et sur son pays. Il fait ce qu'il aimerait voir au cinéma, y compris en rendant hommage à ce qui l'aime. Je pense qu'il est à mille lieux d'avoir pensé ce que tu lui reproche d'avoir pensé. C'est un cinéma visceral.

Parfois cololi me fait marrer avec ses comparaisons culturelles mais là je vais faire pareil. Un réalisateur allemand, iranien, tchétchène, palestinien, afghan, algérien ou israelien qui ferait un film pareil sur certaines exactions, ça pourrait provoquer une troisième guerre mondiale. Que là ça passe comme une lettre à la poste et que les gens regardent ça entre un mcdo et une branlette pose problème. Le jour où il y a un tel film en france ou en algérie sur la colonisation (ou en Iran sur la conquete de l'ouest), Hollande devra se renseigner sur les codes pour envoyer la bombe parce qu'on ne sera plus en sécurité. Tarantino, il a merdé là, il a été vraiment très niais et naïf ce grand provocateur, je serais curieux de connaitre la réception du film en Chine ou dans les pays arabes mais clairement on peut le faire visionner aux kamikazes ils vont avoir la rage.

Edit : Je crois juste que si je prenais du plaisir devant ce film "l'axe du mal" aurait raison de m'en vouloir. Et l'idée que même si je n'ai pas de plaisir un kamikaze va peut etre me taper moi ou ma mère parce que des journalistes de mon pays ont érigé ce film en chef d'oeuvre et que mon voisin s'est marré comme une baleine devant, ça me fait mal au cul...

Xavier a écrit:

Ophanin a écrit:

Je ne comprends pas comment des cinéphiles peuvent citer Tarantino

C'est toujours mieux que Matrix.

C'est bien Matrix ! Bon sauf la fin.

Mariefran a écrit:

Gkar a écrit:

PS : à propos, Mariefran, est-ce que tu es plutôt Kyoto ou Tokyo ? Voire les deux.

Si je devais vivre au Japon, ce serait à Tokyo - on doit mourir d'ennui à Kyoto

Moi ce serait sans doute les deux, mais avec une préférence pour Kyoto quant à y vivre.

Pour ce qui est de Tarantino, je pense pas qu'il ait pu imaginer en faisant son film à provoquer la 3ème guerre mondiale Franchement, je comprends pas ton argumentation contre Tarantino, en plus tu dis toi même que t'as vu qu'une petite partie du film. Qui plus est, ce film ne met pas en scène des américains, mais des soldats juifs et une juive rescapée se vengeant des nazis en mode BD (sauf la scène de la batte). Y a vraiment pas de quoi en appeler aux Chinois, aux arabes, aux perses.

Gkar a écrit:

Mariefran a écrit:

Gkar a écrit:

PS : à propos, Mariefran, est-ce que tu es plutôt Kyoto ou Tokyo ? Voire les deux.

Si je devais vivre au Japon, ce serait à Tokyo - on doit mourir d'ennui à Kyoto

Moi ce serait sans doute les deux, mais avec une préférence pour Kyoto quant à y vivre.

Pour ce qui est de Tarantino, je pense pas qu'il ait pu imaginer en faisant son film à provoquer la 3ème guerre mondiale Franchement, je comprends pas ton argumentation contre Tarantino, en plus tu dis toi même que t'as vu qu'une petite partie du film. Qui plus est, ce film ne met pas en scène des américains, mais des soldats juifs et une juive rescapée se vengeant des nazis en mode BD (sauf la scène de la batte). Y a vraiment pas de quoi en appeler aux Chinois, aux arabes, aux perses.

Bon peut etre que je bad trip (et non brad pitt). L'idée qu'on montre (et apparement juste comme ça pour déconner) des soldats alliés en train de pratiquer des tortures d'une cruauté inouïe sur leurs ennemis (et donc juste comme ça pour déconner, pas dans un but critique) alors qu'on sait très bien qu'il se passe des choses du même calibre actuellement, (cf abou grahib) me gène, que ce soit un sujet de déconne m'emmerde et je ne crois pas que ça donne une image très valorisante de l'occident. Et l'idée qu'il suffit qu'une seule personne de l'axe du mal ait vu ce film et ce soit dit "tiens c'est bien marrant, prisonnier américain (ou français) ils ont des super façons de s'amuser chez toi, tiens aller ce soir on va jouer à inglorious basterds avec toi tu vas voir comme on s'intègre bien à la démocratie et à vos coutumes, c'est marrant tu vas rigoler" me gène.

Personnellement, je n'attends pas des films que je regarde qu'ils ne scandalisent pas des pays dont je deteste les régimes, religieux et politiques, qui eux-mêmes pratiquent des tortures innommables pour des motifs dits religieux et politiques, et qui n'ont pas attendu l'Occident pour le faire.

Gkar a écrit:

Personnellement, je n'attends pas des films que je regarde qu'ils ne scandalisent pas des pays dont je deteste les régimes, religieux et politiques, qui eux-mêmes pratiquent des tortures innommables pour des motifs dits religieux et politiques, et qui n'ont pas attendu l'Occident pour le faire.

Peut etre que là bas on leur montre inglorious basterds et que du coup ils pensent la même chose de nous. C'est peut etre ça le problème.

Bon je crois qu'il faut qu'on en reste là, ça nous a touché différement, ce sont des sujets qui nous dépassent. Désolé d'avoir mis de la tension. Le mieux ce serait de profiter de cette belle journée pour boire un coup en terrasse.

Xavier a écrit:

Ophanin a écrit:

Je ne comprends pas comment des cinéphiles peuvent citer Tarantino

C'est toujours mieux que Matrix.

Bin pourquoi ? Le premier Matrix (celui que j'ai mis dans ma liste) est un gros divertissement, certes, mais qui part d'une idée originale.

Alifie a écrit:

Pour Inglerious Basterds, je le visionnerais peut-être un jour (ce que vous en écrivez ne m'y inciterait pas forcément, mais Tarantino, aussi irritant puisse-t-il être parfois, c'est toujours intéressant), mais le peu que j'en ai vu m'a surtout donné l'impression de voir un film aussi subtil que le remake de Ladykillers par les frères Coen (du cinéma pour ados incultes ou habitués de la nuit du zapping de Canal+, si ça existe encore).

J'ai aussi cette impression. Mais à chaque fois qu'on dit ça à propos de ce réalisateur, ça tourne mal.

Un film de guerre américain que j'ai trouvé vraiment interessant et intelligent : "les rois du désert".

Edit : cololi si tu veux te réconcilier avec le film américain, tente ce film, j'y allais à reculons (déjà un truc avec George Clooney...) mais là il faut admettre que c'est fort. Je crois que je vais le reregarder pour me réconcilier avec le cinéma et le monde.

Ophanin a écrit:

Alifie a écrit:

Pour Inglerious Basterds, je le visionnerais peut-être un jour (ce que vous en écrivez ne m'y inciterait pas forcément, mais Tarantino, aussi irritant puisse-t-il être parfois, c'est toujours intéressant), mais le peu que j'en ai vu m'a surtout donné l'impression de voir un film aussi subtil que le remake de Ladykillers par les frères Coen (du cinéma pour ados incultes ou habitués de la nuit du zapping de Canal+, si ça existe encore).

J'ai aussi cette impression. Mais à chaque fois qu'on dit ça à propos de ce réalisateur, ça tourne mal.

Je voulais en fait parler (ça n'est pas clair dans mon post, désolé) de Ladykillers, que j'ai vraiment trouvé indigent (ceci étant, je comprends qu'on puisse être sensible à l'univers des Coen en général, même si ça n'est pas mon cas, au Big Lebowski près).

Pour ce qui est de Tarantino, il aura fallu que je voie Jackie Brown pour arriver à me défaire d'une impression du même ordre, bien trop réductrice. Inglorious Basterds, n'en ayant pas visionné plus de quelques minutes, je ne me permettrais pas de le juger, mais le peu que j'en ai vu m'a paru "too much" pour le coup, ce qui ne vaut pas plus qu'une impression superficielle.

Glocktahr a écrit:

Bon je crois qu'il faut qu'on en reste là, ça nous a touché différement, ce sont des sujets qui nous dépassent. Désolé d'avoir mis de la tension. Le mieux ce serait de profiter de cette belle journée pour boire un coup en terrasse.

J'espère aussi que personne ne prendra mal l'expression "l'axe du mal" que tu as postée plusieurs fois... (mais j'imagine qu'il ne fallait pas le prendre au 1er degré non plus...)

Xavier a écrit:

Glocktahr a écrit:

Bon je crois qu'il faut qu'on en reste là, ça nous a touché différement, ce sont des sujets qui nous dépassent. Désolé d'avoir mis de la tension. Le mieux ce serait de profiter de cette belle journée pour boire un coup en terrasse.

J'espère aussi que personne ne prendra mal l'expression "l'axe du mal" que tu as postée plusieurs fois... (mais j'imagine qu'il ne fallait pas le prendre au 1er degré non plus...)

Oui. Je suis désolé pour tout, je suis conscient qu'aujourd'hui j'ai craqué. D'habitude ici les polémiques je m'en fous un peu mais la c'est un sujet qui m'a touché : Je doute qu'il y ait des gens qui basculent dans la haine et la violence et bousillent leur vie ou celle d'autres à cause de Michael Jackson, Glass, Boulez, le manque de Meyerbeer à Paris, etc...Là par contre je crois que ce genre de truc peut être un élément qui va convaincre qqn de prendre une kalachnikov. Bon voilà, je suis désolé, c'est peut être de la sensiblerie, mais peut etre qu'à l'avenir je regarderai moins durement les gens qui s'énervent ici sur d'autres sujets.

edit : c'est vrai que vu de l'exterieur se prendre la tete pour ça, ça doit être un peu ridicule.

C'est parce que tu ne l'as pas encore vu ou parce qu'il est décevant ?[/quote]

ben parce que c'est pas un grand Burton, aprés c'est mieux qu'Alice

Sinon la planéte des singes je ne l'ai pas vu, et Batman n'est certainement pas pourris, entre Nicholson génial en Joker (et je le préfère a Heath Ledger) et les superbe décors ça n'est certainement pas un mauvais Burton et sa patte est déjà très présentes même si on est loin d'atteindre les sommets extatique du second volet

Bon moi j'aime Tarantino, je ne suis pas un ados débile, ses films me font juste profondément rire, que ça soit pour leur violence cartoonesque ou pour leur côté hyper-référentiel qui est totalement assumés, voila les raisons pourquoi un "cinéphile peut citer Tarantino"

En ce qui me concerne Inglorious Basterd est très mauvais à l'exception du personnage de Christophe Waltz et de la scène d'intro, parce qu'il y a Mélanie Laurent et parce qu'il y a comme le dit Glocktahr une idéologie parfaitement contestable et la scène finale dans le cinéma m'as mis particulièrement mal a l'aise. Après est-ce volontaire ou est-ce une maladresse je ne sais pas, il n’empêche que ce film m'as mis mal a l'aise et je comprend la réaction de Glocktahr...

Reservoir dog est un chef d'oeuvre

Alifie a écrit:

Je voulais en fait parler (ça n'est pas clair dans mon post, désolé) de Ladykillers, que j'ai vraiment trouvé indigent

Tu fait bien de le préciser, de tel propos tenus sur l'ensemble de la filmographie des Coen auraient mérité chatiment:

Parsifal a écrit:

Alifie a écrit:

Je voulais en fait parler (ça n'est pas clair dans mon post, désolé) de Ladykillers, que j'ai vraiment trouvé indigent

Tu fait bien de le préciser, de tel propos tenus sur l'ensemble de la filmographie des Coen auraient mérité chatiment:

Voilà pourquoi j'ai pris soin d'ajouter :

Citation :

je précise pour les fans des Coen que leur cinéma, à l'exception de "The Big Lebowski" que j'aime énormément, m'est totalement étranger, je me suis d'ailleurs arrêté à Ladykillers

Citation :

ceci étant, je comprends qu'on puisse être sensible à l'univers des Coen en général, même si ça n'est pas mon cas, au Big Lebowski près

un peu comme lorsque tu tailles Antonioni, en tempérant un peu ton propos (rarement, mais ça ne m'a pas échappé).

Parsifal a écrit:

(...) ses films me font juste profondément rire, que ça soit pour leur violence cartoonesque ou pour leur côté hyper-référentiel qui est totalement assumés, voila les raisons pourquoi un "cinéphile peut citer Tarantino"

J'en suis venu là moi-même, grâce à De Niro qui m'a fait mourir de rire dans Jackie Brown, après une 1ère approche à courte vue, qui tenait probablement du préjugé "films pour ados zappeurs débiles ou acculturés".