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| Le clavier entre CPE Bach et Beethoven | |
| | Auteur | Message |
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 25 Mar 2013 - 1:06 | |
| J'aimerais proposer une discussion centrée sur l'émergence et le développement de la musique pour clavier entre les deux piliers de la période 1750 et 1825, soit CPE Bach et Beethoven. Le sujet est potentiellement immense. Bien entendu Haydn et Mozart figurent dans cette période et n'ont jamais manqué d'attention de la part du public et des interprètes. J'aimerais autant que possible les laisser hors de l'arène. CPE Bach est aujourd'hui reconnu comme un géant de la musique pour clavier. J'attends avec impatience l'achèvement de l'édition intégrale des sonates et des concertos, entreprise il y a vingt ans par BIS. Apparemment ça devrait être chose faite cette année La liste des compositeurs ayant oeuvré durant cette période charnière est très longue. Gottfried Eckard, Muzio Clementi, Gottlieb Naumann, Joseph Martin Kraus, Johann Nepomuk Hummel, Hyacinthe Jadin, Johann Schobert, John Field, Franz Danzi, Joseph Wölfl, Louis Spohr, Johann Baptist Cramer, Weber, Czerny... Plusieurs de ceux-ci sont connus comme pianistes et pédagogues: Czerny aurait inventé le métronome, Clementi la technique de piano moderne - d'autres comme compositeurs de musique de chambre, d'opéra, etc. Mais tous ont apporté leur contribution à l'évolution du clavier et de la musique qui y était destinée. Que ce soit au niveau des instruments, de la forme, de la technique de jeu nouvelle requise par les instruments et les salles de concert de plus en plus grandes, il y a eu une évolution extraordinaire. J'ai quelques disques de la musique de clavier de tous les compositeurs cités plus haut. Je suis fasciné par l'émergence d'une sensibilité très forte qui semble avoir trouvé un épanouissement dans la musique instrumentale et en particulier celle de clavier. À l'opposé de la période italianisante 1675 - 1750, presque entièrement dominée par la musique vocale. Les oeuvres de CPE Bach, Eckard, Jadin, Wölfl, Clementi sont étonnamment modernes dans leur expression. À leur écoute il est facile de constater que ni Mozart ni Beethoven n'ont surgi d'un vacuum stylistique. Je suis étonné par la profondeur musicale de la production instrumentale de cette période. Les meilleurs concertos de CPE Bach sont facilement au même niveau que ceux de Mozart - dans une esthétique totalement différente: musique abrupte, jaillissante, faite de contrastes souvent saisissants, délaissant la logique mathématique de la musique de son père et les apprêts de celle de Haydn et Mozart. Les sonates de Clementi de leur côté ont un fini confondant. Je suis toujours tenté de réécouter immédiatement ce que je viens d'entendre. Son opus 50 no. 3, intitulé 'Didone abbandonata' est un incroyable morceau qui fusionne ces courants essentiels que furent l'Empfindsamkeit et le Sturm und Drang. Les sonates de Eckard (exact contemporain de Haydn, il passa presque toute sa carrière à Paris) furent les premières publiées pour le piano. Son écriture étrange, faite de courtes cellules mélodiques, pleine d'audaces rythmiques surprend avant de captiver. Une sorte de Janacek du fortepiano. Cette période de l'histoire de la musique est tout entière dominée par Haydn, Mozart et Beethoven. Et pourtant elle est d'une extraordinaire richesse musicale. Celle-ci semble s'être exprimée beaucoup plus par l'écriture pour le clavier, qui évolua à pas de géant, que par celle pour les voix, qui demeura fort conventionnelle jusqu'à la 'libération' romantique de Rossini et Bellini. Quoique ce fil soit amorcé dans la section 'musique générale', j'invite tout un chacun à y aller de recommandations discographiques si ça leur chante. S'il est vrai qu'un image vaut mille mots, il en va de même d'une musique entendue plutôt que discutée! |
| | | Mandryka Mélomaniaque
Nombre de messages : 928 Date d'inscription : 03/04/2010
| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 1 Avr 2013 - 20:29 | |
| En ce qui concerne CPE Bach, j’aime beaucoup les sonates « Für Kenner und Liebhaber » , qui sont dans le style Empfindsamkeit . Je pense qu’il était une influence sur F Haydn. J’ai une petite collection de disques que j’adore, particulièrement les enregistrements de Gabor Antalffy et Jocelyne Cuiller. J’ai commencé à explorer les polonaises de WF Bach dans ce disque de Robert Hill. Hill se sert d’un piano extraordinaire – il écrit (désolé pour l’anglais, je ne peux pas le trouver en français) : - Citation :
For this recording I have used a reconstruction of a Florentine fortepiano c.1720 in the manner of Bartolomeo Cristofori, made by Keith Hill (Manchester, Michigan, USA, 1999). The inventor of the piano action, Cristofori also solved, over the period of at least a quarter century, the essential problems of tuning stability inherent in a mechanism in which the string is struck rather than plucked. His ideas were early on exported to Germany, but not in the form of actual instruments. Rather, German instrument-makers had to make do with a published description and a diagram of the action. Thus, the German fortepiano built by Silbermann and others solved the stability problems quite differently, issuing in a complex evolutionary process that, over many decades, ultimately resulted in the development of what we now know as the 'Steinway' grand piano. Remarkably, Cristofori anticipated many of the solutions which were finally adopted in modern grand piano design. I chose to use a Cristofori model because I prize the delightfully flexible sound of the brass strings found throughout the instrument, following the Italian tradition of harpsichord stringing (North European makers used iron from the tenor upwards). The "bloom" of the brass strings very efficiently supports the empfindsam gestures in the musical idea
Dernière édition par Mandryka le Mar 2 Avr 2013 - 8:33, édité 3 fois |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 1 Avr 2013 - 22:43 | |
| Merci Mandryka.
J'ai quelques oeuvres de Friedemann, mais elles sont réparties sur plusieurs disques et les options choisies vont du clavecin au 'piano Clementi' ou encore le pianoforte. Le disque Naxos est facilement accessible et le commentaire(*) est très intéressant. Je vais certainement l'acheter.
(*) Cristofori aurait inventé le mécanisme de cordes frappées vs cordes pincées. Ses idées ont fait leur chemin vers l'Allemagne, mais pas ses instruments. De sorte que les Allemands ont dû construire leurs propres instruments en utilisant un guide descriptif et des diagrammes issus de l'atelier Cristofori. Les résultats diffèrent sensiblement, notamment par l'utilisation de fer dans les cordes courtes ("from the tenor upwards") par les facteurs d'Europe du nord. Cristofori utilisait du laiton sur toute l'étendue, ce qui conférait une sonorité plus moelleuse à ses instruments.
En parlant de facteurs d'Europe du nord, je suppose que ça englobe la Hollande, qui avait sa propre école de pianoforte. J'ai une couple de disques que j'aime bien, notamment du compositeur Cornelius Fodor sur le label NM Classics. La Hollande a donné d'excellents pianofortistes comme Schoonderwoord, Belder. Tous deux ont comtribué à des intégrales Scarlatti et Soler, partie au clavecin, partie au pianoforte. En fait, la frontière entre les options disponibles en termes d'instruments demeura floue jusqu'au début du dix-neuvième.
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| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 9 Oct 2016 - 12:06 | |
| - André a écrit:
- ....À leur écoute il est facile de constater que ni Mozart ni Beethoven n'ont surgi d'un vacuum stylistique...
Beethoven avait étudié l' éssai sur la véritable manière de jouer les instruments à clavier de CPE Bach et l'influence de "l'Empfindsamkeit" sur son oeuvre est parfois manifeste: dans la fantaisie pour piano op. 77 particulièrement "... Ainsi, dans sa quête de nouvelles sources d'inspiration, Beethoven ne se tourna pas seulement du côté de l'écriture polyphonique ou contrapuntique, il eut également recours aux techniques de l'improvisation...En procédant ainsi, Beethoven imitait CPE Bach qui lui aussi avait rompu avec la musique qui s'imposait à son époque, puisque au lieu de respecter l'exigence d'unité d'affect à l’intérieur d'une œuvre, il avait fait triompher l'exigence de passions contradictoires...Celle ci (l'op. 77) est en quelque sorte un manifeste qui proclame l’esthétique du sensible et de l'expressif, dégagés de toute contrainte formelle, dans le but de réinventer la forme adaptée à chaque œuvre." Elisabeth Brisson, à propos de la Fantaisie Opus 77. Guide de la musique de Beethoven. Fayard 2005 |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 20 Déc 2020 - 19:25 | |
| Tiré de Playlist, sans doute un peu tardif pour le thème du fil, mais pas si loin - xoph a écrit:
- The Beethoven Connection. Vol I
Joseph Wölfl (1773-1812) Muzio Clementi (1752-1832) Johann Nepomuk Hummel (1778-1837) Jan Ladislav Dussek (1760-1812)
Jean-Efflam Bavouzet, piano
(pour Hummel et Dussek, et ce projet). Longue vie à ces connexions et à Marc Vignal qui signe la notice. Notice que poursuit Jean-Efflam Bavouzet dans des illustrations musicales : ponts entre LVB et ces compositeurs, en cette chaine montagneuse de pics et sommets, que les extraits sonores en dernière partie du CD donnent à parcourir. C'est vraiment réjouissant de voir ici réunies de si belles musiques, et une si intelligente et généreuse façon de les transmettre.
- DavidLeMarrec a écrit:
Le Wölfl a vraiment des aspects beethoveniens, et de la meilleure façon, dans le geste formel. Superbe disque très stimulant.
(L'autre grande parution du genre cette année étant le Hummel de Visovan, encore plus épatant.) - DavidLeMarrec a écrit:
- xoph a écrit:
- @DavidLeMarrec
Il me semble que tu avais aussi, autour de Beethoven, mis en avant le projet "Beethoven's World", dont Romberg, par Reinhard Goebel. Mais j'ai pas vérifié ; c'était peut-être un autre disque Romberg ? En effet, avec le Concerto pour deux violoncelles de B. Romberg et la Symphonie concertante de Rejcha ! Superbe disque. (Pas particulièrement beethovenien en revanche.)
Je parlais des disques pour piano solo, sinon il y a aussi quelques beaux disques de contemporains autour d'autres répertoires. (Même en piano, j'ai beaucoup aimé le Moscheles de Michele Bolla, qui ne se présente pas ouvertement comme un disque Beethoven mais documente la période avec de très belles œuvres.) |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 20 Déc 2020 - 19:28 | |
| De Playlist Johann Schobert (1740-1767) Six sonates pour pianoforte op.14 Brigitte Haudebourg, pianoforte (1790, château de Versailles) "Johann Schobert, « paysagiste de l’âme ». Une destinée de météore. Des origines incertaines, une fin tragique. Johann Schobert, un musicien qui n’a pour nous d’autre visage que celui de son œuvre, une vingtaine d’opus ; pour toute biographie que quelques lettres de deux jaloux : le baron Grimm et Léopold Mozart ; pour épitaphe, que l’hommage flatteur d’un musicographe oublié." Andrarion in https://arion-music.com/2017/06/26/johann-schobert-6-sonates-pour-pianoforte-op-xiv-par-brigitte-haudebourg/ |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 20 Déc 2020 - 19:40 | |
| Du fil Anthologies et récitals de clavecin https://classik.forumactif.com/t9209p50-anthologies-et-recitals-de-clavecin#1184018 - Rubato a écrit:
- Programme:
Les Sauvages Harpsichords in pre-Revolutionary Paris
Giulia Nuti: clavecin
Un très beau programme pour le clavecin, avec des œuvres composées entre la fin 1760 & 1770.
Giulia Nuti joue sur un clavecin anonyme du XVIIe ravalé par Taskin à Paris en 1788.
Pour cet enregistrement il a été réemplumé avec de nouvelles plumes de buses. Il est muni d'un jeu de peau de buffle, ainsi que de genouillères. Sa sonorité est douce et fine. J'ai beaucoup aimé la sonate I op.I de Johann Gottfried Eckard...un petit bijou!
Pour Mozart, je suis moins enthousiasmé, surtout par le 1er mouvement, qui, je trouve, sonne un peu "brouillon" au clavecin...je le préfère au pianoforte. Les deux autres mouvements "passent" mieux, surtout l'andante cantabile Mozart a sans doute composé cette sonate (en 1778) sur un clavecin d'Antoine Vater (détruit pendant la révolution) ou un clavecin Blanchet et Taskin.
Un album vraiment recommandable! - xoph a écrit:
- Oui, très beau disque !
Approuvé par Plenum, Mélomaniac, bAlexb, A, ou moi même (et j'en oublie) au fil du temps en Playlist
- playlist:
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| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 20 Déc 2020 - 19:45 | |
| De Playlist Christoph Nichelmann (1717-1762) Sonates pour clavecin, op.1 Michele Benuzzi, clavecin Un des fils cachés ce Bach ? Il fait partie de la maîtrise de la Thomasschule de Leipzig, reçoit des cours de clavecin de WF Bach, puis est claveciniste, aux côtés de CPE Bach, au service de Frédéric II. Sources: Wikipédia ou https://www.musicologie.org/Biographies/n/nichelmann_christoph.html Pas du tout désagréable, bien au contraire, sans avoir l'intensité ou la tension de certaines des œuvres de WF ou CPE. Michele Benuzzi tire avec talent cet homme de niches vers plus de lumière. Par contre un problème de niveaux à l'enregistrement (il me semble) qui passe sans crier gare d'un volume éteint à fort, suivant les mouvements (et pas grand chose à voir brusques changement d'éclairage des mouvements de l'âme, ni les jeux du clavecin, (ou alors il serait préférable que je consulte)J'écouterai l'op.2 du même coffret. |
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 20 Déc 2020 - 19:51 | |
| De playlist Pietro Domenico Paradisi (1707-1791) Sonates pour clavecinEnrico Baiano, clavecin Olivier Fadini, d'apès François-Etienne Blanchet, (1733) "Paradisi tend la main à deux époques (celle de Scarlatti et celle de C.P.E. Bach, Mozart, Haydn) et catalyse les différentes tendances expressives, italienne, française et de l'Europe centrale, en élargissant les frontières formelles et esthétiques du style connu comme style galant". Enrico Baiano dans le livret Ce clavier- fusion est tout à fait alléchant et comme Enrico Baiano nous souhaite de nous amuser autant que lui et de tomber amoureux·se de ces pages, essayons ! Et je réessayerai, car à première écoute me manquent, et Scarlatti et C.P.E. Bach, malgré la ferveur et le talent d’Enrico Baiano |
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Ven 24 Juin 2022 - 19:39 | |
| Sur le fil clavicorde Sur les conseils de mabuseLudwig van Beethoven (1770-1827) Le jeune BeethovenJocelyne Cuiller, clavicorde Jean Tournay, 2005 (d’après Christian Gottfried Friederici)- Programme:
• Sonate en fa mineur "à l'Électeur" WoO 47/2 (1782-83) - Larghetto maestoso - Allegro assai - Andante - Presto • Sonate en ré majeur "à l'Électeur" WoO 47/3 (1782-83) - Allegro - Menuetto sostenuto - Var. I-VI - Scherzando. Allegro ma non troppo • Sonate en sol majeur Op. 49 n°2 (1796) - Allegro ma non troppo - Tempo di menuetto • Neuf variations sur une marche de Dressler en ut mineur WoO 63 (1782)
Épatamment épatant https://classik.forumactif.com/t4924p50-clavicorde#1218194EDIT Très bonne critique de Loïc Chahine (cinq diapasons) dans le diapason de septembre, à propos du disque Jocelyne Cuiller / Beethoven. "L'instrument, on le sait, était chéri de Carl Philipp Emanuel Bach, que le jeune Ludwig admirait : il joua les œuvres, copia, paraît-il, son traité. […] " "Jocelyne Cuiller souligne éloquemment la filiation avec I' Empfindsamkeit à fleur de peau de C.P.E. Bach - écoutez le premier mouvement de la Fa mineur, ses sautes d'humeur, ses suspensions et ses bourrasques, écoutez l'Andante au lyrisme délicat et policé ... Partout, la musicienne sculpte les phrasés, galbe l'agogique, pose les silences avec art. On n'entend plus ici les œuvres d'un compositeur de douze ans, mais des pages à la rhétorique et à la sensibilité fulgurante. […]" "Les amoureux du clavicorde ne voudront manquer cet album étonnant sous aucun prétexte, et les curieux, pour peu qu'ils ne soient pas allergiques à l'instrument auraient tort de passer à côté."
Dernière édition par xoph le Sam 10 Sep 2022 - 15:40, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 27 Juin 2022 - 12:33 | |
| Christian Gottlob Neefe (1748-1798) Sonates de l'année 1773couplé avec les variations sur une marche de Dressler de Ludwig van Beethoven (1782)Susan Kagan, piano Neefe, professeur du tout tout jeune Beethoven, le premier à annoncer son "génie", l'incite à composer les variations Dressler, à étudier le "Versuch über die wahre Art das Clavier zu spielen" de CPE Bach. Lui-même grand admirateur de Carl Philipp Emanuel, il lui dédie un ensemble de sonates. Passionnant donc sur les liens entre Beethoven et CPE, l' Empfindsamkeit. Et jolie musique, sans qu'il faille y attendre les emportements et effondrements du grand CPE, on est plus proche d'un style galant et Neefe n'a pas la l'intensité de CPE, ni même du jeune Beethoven de la sonate à l'Électeur n°2, ou des variations Dressler. A moins qu'il y manque le clavicorde de Jocelyne Cuiller… Pas complètement négligeable pour autant, ne serait serait-ce que pour sa vertu de "lien" |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 27 Juin 2022 - 21:07 | |
| Réécoute, surtout pour les Galuppi (non pas qu’il n’y ait pas d’autres œuvres magnifiques, la fantaisie en fa dièse mineur Wq.67 de CPE Bach* par exemple, ou le Haydn Hob. XVII/6, mais les interprétations de premier plan m’y semblent plus nombreuses) *qu’ Edna Stern, au pianoforte,a déjà enregistré sur un très beau disque de sonates piano-violon avec Amandine Beyer
et recopié d'une playlist d'un autre âge >>>> Piano des Lumières* Baldassare Galuppi (1706-1785) Sonates en do mineur, ré mineur * Jean-Sébastien Bach (1685-1750) Fantaise en do mineur BWV 906 * Joseph Haydn (1732-1809) Cappricio en sol majeur Hob. XVII Andante et variations en fa mineur Hob. XVII/6 * Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Variations sur « ah, vous dirai-je, Maman » KV 265 * Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) fantaisie en fa dièse mineur Wq.67 Edna Stern, piano Steinway Fabbrini** http://www.fabbrini.it/ A la lisière: "Comment les prédécesseurs de Mozart ont-ils composé avec le rejet du style baroque alors que le style classique n'avait pas encore vu le jour et au moment où aucun paradigme de structure classique ne régnait encore ?" E. Stern, puis citant Paul Valéry : "il faut être léger comme l'oiseau [classique], et non comme la plume [pré-classique]". Le vent, ou la conscience de la structure ... Pour notre plus grand bonheur Edna Stern ne tranche pas : tout comme Haydn "Variations en fa mineur, sonate, un piccolo divertimento. Hob XVII/6 ». Disque, tout aussi construit que sensible.
Dernière édition par xoph le Lun 27 Juin 2022 - 21:42, édité 2 fois |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 27 Juin 2022 - 21:25 | |
| Echange du fil Compositeurs italiens méconnus du XIXè siècle, il y avait un petit déphasage temporel - alaouet a écrit:
- Je ne sais pas si je suis au bon endroit pour en parler, mais comme c'est à priori le seul fil où est évoqué le nom de Baldassare Galuppi, je me lance
Je l'ai découvert à travers le Concerti à quattro et la Messa per San Marco, mais c'est surtout en écoutant ses Sonates interprétées au piano par Peter Seivewright que je suis tombé sous le charme.
D''aucuns trouveront peut-être ces œuvres un peu "faciles", ou "convenues", mais pour ma part j'ai toujours été friand de ce genre de morceaux très abordables qui viennent agréablement me caresser les oreilles dans le sens du poil et à ce niveau-là, je considère les Sonates de Galuppi comme un modèle du genre. Pour les mêmes raisons et même si l'on est pas en discographie Je signale le disque de Luca Guglielmi, tout à fait savoureux. Le charme du disque tient notamment à l'emploi des instruments: clavecins, clavicorde, orgue, pianoforte. C'est tout à fait convainquant, exacerbant le caractère de chacune des sonates. Clavicorde et orgue particulièrement expressifs - pièces et instruments:
Sonates pour instruments à clavier Ré majeur (1) Si bémol majeur (2) Mi mineur, op. 2 n° 3 (2) La mineur (3) Ut mineur (3) La mineur, op. 1 n° 3 (4) Sol majeur (4) La bémol majeur, op. 1 n° 6 (4) Ut majeur (5)
(1) Clavecin Michael Mietke (Berlin, 1710 - Copie de Tony Chinnery, Vicchio [Florence], 1995) (2) "Clavecin d'ébène" Bartolomeo Cristofori (Florence 1698 - Copie de Kerstin Schwarz, Vicchio, 2009) (3) Clavicorde Johann Christoph Georg Schiedmayer (Neustadt, 1782 - Copie de Kerstin Schwarz, Vicchio, 1999) (4) Orgue Giovanni Battista & Francesco Maria Concone (1752 - restoré par Marco Renolfi à Turino à 2006) (5) Piano-forte Bartolomeo Cristofori (Florence, 1726 - Copie de Kerstin Schwarz, Vicchio, 1997) in Qobuz
"Plutôt qu'une intégrale, plus ou moins complète, en plusieurs volumes, comme l'ont fait Matteo Napoli (au piano) ou Ilaris Gregoletto (au clavecin) ou une simple intégrale de recueil entier (dont le premier et plus connu "Passatempo al cembalo") comme l'ont fait brillamment sur des clavecins différents: Betty Bruylants (clavecin italien), Annalisa Martella (clavecin francais d'après Taskin) et avant elles Jörg Ewald Dähler sur un 'Ruckers' "maison" de Martin Scholz au son un peu désué rappelant l'esthétique "revival" mais délicieux, Luca Gugliemi a choisi l'option panoramique par excellence en combinant, sur le même disque, plusieurs séquences de sonates de différents styles sur plusieurs types d'instrument différents (clavecin, clavicorde, orgue, pianoforte). Hormis la partie clavecin, dont je trouve le son, voire le jeu, un peu agressif, ce parti pris de la variété s'avère vraiment efficace tant le choix des instruments semblent parfaitement s'accorder au caractère des sonates jouées et tant le jeu de Luca Gugliemi est, globalement, inspiré et éclatant de naturel." Nicolas, sur un site marchand bien connuhttps://www.deezer.com/fr/album/8327754
Dernière édition par xoph le Lun 27 Juin 2022 - 22:28, édité 1 fois |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Lun 27 Juin 2022 - 21:29 | |
| Galuppi toujours Très surprenamment bien (elle est assez méconnue, il me semble), et de neuve ou ancienne Playlist : un Galuppi, plus galopin, plus piquant, cruel serait beaucoup dire, par Marcella Crudeli, qui parfois rappelle une autre Marcelle (qui, tout comme elle fut, à quarante ans d'écart, l'élève de Cortot) : Meyer pour tout dire. Baldassarre Galuppi (1706-1785) Sonates pour pianoMarcella Crudeli, piano https://www.deezer.com/fr/album/15177853 |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Ven 12 Aoû 2022 - 17:58 | |
| Pour s'y repérer sur les compositeurs présents dans ce fil (discographie) Sera augmenté au fil des écoutes à venir
Galuppi (1706-1785) Paradisi (1707-1791) ---- P.M. Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) Nichelmann (1717-1762) Benda, Jiří Antonín (1722-1795) Haydn*, Joseph (1732-189) Schobert (1735-1767) Eckard (1735-1809) Tapray (1738-1822) Cimarosa (1749-1801) Neefe (1748-1798) Edelmann, Johann Friedrich (1749-1794) Clementi* (1752-1832) Hüllmandel, Nicolas Joseh (1756-1823) Adam, Jean-Louis (1758-1848) Gallès, Josep (1758-1836) Dussek*, Jan Ladislav (1760-1812) Méhul*, Etienne-Nicolas (1763-1817) Montgeroult, Hélène de (1764-1836)
---- P.M. Ludwig van Beethoven* (1770-1827) Wölfl (1773-1812) Jadin* (1776-1800) Hummel* (1778-1837)
NOTA * Cimarosa, Clementi, Méhul, Dussek, Jadin, Hummel ont un fil, et bien sûr CPE, WF Bach, Haydn, Mozart, Beethoven… Pour y trouver plus de pistes...
Dernière édition par xoph le Ven 17 Mai 2024 - 14:41, édité 5 fois |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Jeu 1 Sep 2022 - 12:56 | |
| Excellente anthologie par André Raynaud, qui fut le professeur de Christophe Rousset et Elisabeth Joyè Edelmann/Hüllmandel/Adam/Dussek/Méhul/JadinSur un pianoforte lumineux, presque cristallin. " Le piano-forte utilisé pour cet enregistrement est un Zuckerman, copie d'un Stein de 1786. réalisé dans les ateliers de Marc Ducornet à Paris. Ses caractéristiques sont une sonorité claire. des graves bien timbrés, une mécanique légère et précise. C'est le piano mozartien par excellence. dont il existait de nombreux exemplaires dans toute l'Europe. " A. Raynaud dans la pochette. La sonate n°3 op.5 de Jadin, très réussie, aérienne et pourtant emportée. Une jolie alternative à celle, plus dramatique, enregistrée par Partick Cohen, dans ses anthologies Jadin (voir fil ad hoc). Et d'autres très belles choses (Méhul, Dussek) |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Jeu 1 Sep 2022 - 14:45 | |
| Du fil "Anthologies et récitals de clavecin" >>> Aussi pour souligner le travail de Michele Benuzzi qui met en lumières des pans de répertoires peu fréquentés : Gallés, Hässler, NichelmannEdit : et Benda - xoph en playlist a écrit:
Quelques sonates, où plane l'ombre de Scarlatti (... mort pourtant un an avant la naissance de Josep Gallès) et sans doute plus encore celle d'Antonio Soler. Je connaissais quelques-unes des sonates de Josep Gallès par le disque d'Andreas Staier "Variaciones Del Fandango Espanol" ; le florilège de Michele Benuzzi sur un savoureux clavecin, rend tout le charme de cette musique à "la nonchalance obsédante qui ne vous lâche plus quand elle vous a pris", comme le souligne Nicolas sur un site marchand bien connu. Il serait dommage de n'y entendre qu'un avatar scarlattien "tout confort".
Josep Gallès (1758-1836) Sonates pour clavecin
Michele Benuzzi, clavecin Detmar Hungerberg d'après Michael Mietke
https://imslp.org/wiki/Category_talk:Gall%C3%A9s,_Josep
Dernière édition par xoph le Sam 10 Sep 2022 - 14:32, édité 1 fois |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Sam 10 Sep 2022 - 13:57 | |
| Jiří Antonín Benda (1722-1795) Six sonates et six sonatinesJacques Ogg, pianoforte Jan von den Hemel d'après Gottfried Silbermann 1749On est en plein dans ce que disait A en début de post "Les œuvres de CPE Bach, Eckard, Jadin, Wölfl, Clementi sont étonnamment modernes dans leur expression. À leur écoute il est facile de constater que ni Mozart ni Beethoven n'ont surgi d'un vacuum stylistique. Je suis étonné par la profondeur musicale de la production instrumentale de cette période." Si Benda n'apparaît pas dans cette liste c'est sans doute que sa proximité avec CPE est si patente que l'on pourrait parfois à l'aveugle, les confondre. Le texte de Clemens Romijn qui accompagne le CD, est très documenté et pertinent : par le parallèle stylistique, et historique entre Benda et CPE, par son éclairage sur l' Empfindsamkeit. Les extraits qui suivent en sont tirés : Les Benda et CPE" Il a certainement existé une collaboration étroite entre les frères Benda et Emanuel Bach. Frantisek Benda et Emanuel Bach jouèrent 28 ans ensemble à la chapelle de la cour de Frédéric II et Jiri Benda et Emanuel pendant huit ans. […] Le premier recueil édité de sonates pour clavier de Benda, Sei sonate per il cembalo solo (Berlin, 1757), présente clairement des similitudes avec les Sei sonate per il cembalo solo d'Emanuel Bach (composées de même à Berlin en 1757). En outre, il est frappant de voir qu'à peu près à la même période, Emanuel Bach fit publier sa série de compositions pour le clavier en six parties "Für Kenner und Liebhaber" (Pour connaisseurs et amateurs) (Leipzig, 1779- 1787), et que Benda, après être revenu de Hambourg, fit publier également une série de compositions en six parties "Für geübte und ungeübte Spieler" (Pour joueurs exercés et non exercés) (1780-1787).[…]" Empfindsamkeit"Cette aspiration à une intensification du sentiment prit également forme dans la musique vocale et instrumentale de cette époque : elle se distingue par des continuités brisées, de forts contrastes, une grande échelle dynamique allant du doux le plus doux au fort le plus fort et, enfin, une aspiration à l'irrationnel. Il s'agit là de caractéristiques antibaroques qui tiennent du préromantisme plutôt que du classicisme. Alors que les compositeurs classiques viennois, depuis environ 1750, travaillaient au grand jour à la construction de leurs genres instrumentaux, les deux frères Bach, Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel, ainsi que Jiri Benda semblaient creuser une sorte de tunnel secret en direction du préromantisme." Neefe et Beethoven" Si les Sei sonate per il cembalo solo de 1757 provoquèrent déjà des commentaires enthousiastes de la part de Johann Adam Hiller, de Charles Burney et d'Ernst Ludwig Gerber, ses œuvres plus tardives, et en particuliers ses mélodrames, bouleversèrent Johann Friedrich Reichardt (ami de Carl Philipp Emanuel Bach et de Jiri Benda ainsi qu'époux de Juliane Benda, fille de Frantisek) et Christian Gottlob Neefe (professeur de Beethoven). Mozart exprima également son amour pour la musique de Benda dans une lettre qu'il écrivit à son père à Mannheim, le 12 novembre 1778 : " ... Rien ne m'avait encore tant surpris! Vous savez que, parmi les maitres de chapelles luthériens, Benda a toujours été mon préféré''. Tunnel secret. Je trouve l'expression parfaite. Très bel album, pianoforte tour à tour lumineux ou d'un touché velouté. Pour celles ou ceux qui sont sensibles à cette période et à CPE : indispensable, ne serait-ce que pour juger de la proximité (mais aussi de ce qui rend CPE malgré tout unique dans l'intensité, et aussi le foisonnement du corpus). -------------------- D'une Playlist d'un autre âge, à poursuivre Jiří Antonín Benda (1722-1795) Frère de František Benda (auquel Felix Knecht, Leila Schayegh et Václav Luks consacrèrent un fort beau disque de sonates violon), partie d'une fratrie de musiciens (sans compter le père). Michele Benuzzi et l'Ensemble Arcomelo ne font pas les choses à moitié : 6 volumes ! J'ai écouté le premier (sans doute - Deezer n'est pas très disert ... et les occurrences sur le net guère plus - ) : sonates clavecin par Michele Benuzzi. Et c'est pas mal du tout ! Assez proche de CPE, dans une veine plus sensible que galante. "... une cinquantaine de sonates et sonatines pour clavier témoignent de son intérêt constant pour la musique instrumentale. Elles le montrent attaché au style des fils de Bach, en particulier de Carl Philipp Emanuel, avec cependant de fortes marques individuelles, ne serait-ce que ce mélodisme où remuent parfois des souvenirs de sa Bohème natale. Dans un registre étendu de la gravité à l'insouciance, de l'allégresse à la mélancolie, voire à la douleur, il écrit une langue pure, ferme, quelquefois travailleuse […], mais toujours efficace." Guy Sacre cité par Michel Rusquet dans https://www.musicologie.org/16/rusquet_benda_ja.html |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Ven 19 Avr 2024 - 18:34 | |
| - xoph a écrit:
- gluckhand a écrit:
Galuppi :Sonates pour piano
"Fernanda Damiano donne vie à la musique de Galuppi d’une manière si sublime dans sa facilité et son interprétation qu’elle retiendra facilement l’attention des amateurs de musique baroque. Les formes bien connues de chaque sonate pour piano prennent vie avec des contrastes de dynamiques et des effets de texture variés. Galuppi est un compositeur qui sait comment écrire un grand morceau de musique qui embrasse un style et n’essaie pas d’être avant-gardiste, et c’est ce qui rend sa musique si puissante. Mais en fin de compte, vous remarquerez cela à propos de la musique au fur et à mesure que vous l’écoutez, car les performances de Damiano sont toutes de premier ordre et coulent avec élégance. Recommandé." Brice Boorman https://www.chalkedupreviews.com/classical/fernanda-damiano/
Je ne sais si Xoph sera très heureux de cette interprètation moderne, mais c'est vraiment très agréable à écouter et fait découvrir un compositeur peu connu.Un album vraiment superbe et l'on dit que tout va mal.
Pour l'écouter / https://youtu.be/zjhcNgnMG1o?si=DbsQJRK6WawSepKn A écouter, mais je n'ai rien contre le piano chez Galuppi, surtout quand c'est ma chouchoute Edna Stern (Le piano des Lumières) ou Marcella Crudeli (non, n'ayez pas peur). On en a parlé sur le fil https://classik.forumactif.com/t6653-le-clavier-entre-cpe-bach-et-beethoven?highlight=clavier
D'ailleurs, je t'y colle de ce pas PS : En cours d'écoute, pas vraiment conquis à vrai dire, disons que l'interprétation est raccord avec la pochette, et tend vers un Galuppi pré-romantique (ce qui n'a pas beaucoup de sens, mais ne me dérange pas forcément) mais surtout un peu vaporeux. Si tu veux une version vive, au piano, avec plus de tranchant (qui éloigne cette musique du penchant doucereux que l'on peut lui attribuer - trop rapidement), je te conseille Marcella Crudeli ( ) - https://www.deezer.com/fr/album/15177853 - https://www.youtube.com/watch?v=n0JsNGBLMgQ&list=OLAK5uy_mk4MCWjCYWcOpPPSqP2xIbwBu78278S3w&index=1 (moins complète) |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 28 Avr 2024 - 12:05 | |
| Pour info « Galuppi Keyboard Project » est la série créée par Fluente Records dédiée aux sonates pour clavier de Baldassare Galuppi. C'est le premier enregistrement complet des sonates pour clavier du maestro vénitien jamais réalisé : un héritage de plus de cent cinquante sonates pour donner voix à la vraie musique vénitienne. Le premier album contient un double CD avec 12 des plus belles et célèbres sonates du maestro. Les disques sont agrémentés d'images de la Venise « contemporaine » et d'informations historiques sur la vie du maître vénitien et son monde. Une proposition nouvelle et captivante pour mettre en lumière ce grand compositeur qui, au XVIIIe siècle, a conquis une place de choix à Venise et est ensuite devenu célèbre dans le monde entier.in https://www.cultura.com/p-galuppi-sonates-pour- clavier-volume-1-0806891428226.html 1er volume (2023) qui m'a l'air très bon Michele Fontana, piano 2ème volume (2024) Andrea Trovato, orgue* * https://www.carliorgani.it/cerea.asp |
| | | xoph Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 19 Mai 2024 - 16:42 | |
| Hélène de Montgeroult (1764-1836) Edna Stern, nous faisait entendre une sensibilité préromantique, sur un Pleyel 1860. Marcia Hadjimarkos (à qui l'on doit notamment un magnifique Haydn sur clavicorde), enregistre ici sur un pianoforte carré d'Antoine Neuhaus (1817), restauré par Matthieu Vion en 2021, et regarde vers C.P.E. Bach, aussi bien que vers le romantisme : "L’instance avec laquelle elle revient [dans son traité d'enseignement] sur l'importance de l’expressivité et le sentiment fait écho à l'Empfindsamstil prisé par les compositeurs du XVIII ème siècle […] tout en anticipant la période romantique […]" Hélène de Montgeroult est en effet également l'autrice d'un "Cours complet pour l'Enseignement du Forté Piano". Marcia Hadjiamarkos, en grande connaisseuse, y puise sa matière, … et les licences qu'elle souhaite prendre par rapport au texte. Contrairement à ce que laisse entendre le traité, qui incline à une certaine retenue dans les effets permis par l'instrument, Marcia Hadjimarkos en exploite toutes les ressources, pour notre plus grand plaisir : "Il est surprenant que la compositrice, qui définit la musique comme l'incarnation des "émotions de l'âme", n'ait peut-être pas tiré parti de ces dispositifs expressifs [les registres du piano carré : pédale forte, jeu de luth, jeu céleste, jeu de basson] […] Pour ma part, j'ai décidé de m'en affranchir [de ses recommandations] Ces registres subliment les interprétations qui "vont et viennent en tourbillonnant d'un registre affectif à l'autre" […]." Deux très beaux disques, complémentaires. D'autant que le disque de Marcia Hadjimarkos propose un parcours dans l'œuvre de la compositrice, assorti de chants, et d'une sonate pianoforte/violon ; le disque d'Edna Stern étant plus fourni en ce qui concerne les œuvres clavier. Edna Stern, piano Pleyel 1860Études, sonate n°9 Marcia Hadjimarkos, piano-forte carré Neuhaus, Paris 1817, restauré par Matthieu Vion. Beth Taylor (mezzo soprano) Nicolas Mazzoleni (violon) Études, Nocturnes & Sonate
Dernière édition par xoph le Dim 19 Mai 2024 - 17:24, édité 2 fois |
| | | Songeur Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2265 Age : 15 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/04/2024
| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 19 Mai 2024 - 17:01 | |
| J’adore Hélène de Mongeroult, j’avais travaillé quelques-unes de ses études, qui n’ont malheureusement pas je crois pas intégralement été enregistrées . |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6081 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 19 Mai 2024 - 17:10 | |
| - Songeur a écrit:
- J’adore Hélène de Mongeroult, j’avais travaillé quelques-unes de ses études, qui n’ont malheureusement pas je crois pas intégralement été enregistrées .
Il me semble que si, mais à vérifier (je suis loin de bien connaître sa discographie) PS : Effectivement, tu as raison. Les sonates, si, par contre |
| | | Songeur Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2265 Age : 15 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/04/2024
| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 19 Mai 2024 - 17:26 | |
| - xoph a écrit:
- Les sonates, si, par contre
Je ne les connais pas |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6081 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Le clavier entre CPE Bach et Beethoven Dim 19 Mai 2024 - 17:33 | |
| Je ne connais que celle du disque Edna Stern, la n°9 op. 5, d'ailleurs en règle générale : je ne connais qu'Edna Stern Pour l'intégrale, que je ne connais pas : https://www.discogs.com/fr/master/2432680-H%C3%A9l%C3%A8ne-de-Montgeroult-Nicolas-Horvath-Complete-Piano-Sonatas |
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