Votre dernier film visionné

Alifie a écrit:

Ca aurait sérieusement bardé autrement !

Spoiler:

Bon pour le moment je ne suis pas un fanatique du western classique, c'est clair. Mais bon c'est clairement le meilleur que j'ai pu voir pour le moment.
(c'est quand même très paradoxal ... car vu les paysages, le western devrait m'emballer littéralement, mais j'ai comme une résistance dans le traitement de l'histoire).

Le prochain ça sera les 7 samouraïs je pense ... j'appréhende un peu quand même

Cololi a écrit:

Le prochain ça sera les 7 samouraïs je pense ... j'appréhende un peu quand même  

surtout que malgré les ressemblance ça n'est pas vraiment un western

(et pour les coups si tu n'aime pas les sept samouraïs, je pense que tout les supplices de l'enfer de Dante ne pourrons pas suffire au châtiment de ton infamie )

Cololi a écrit:

Le prochain ça sera les 7 samouraïs je pense ... j'appréhende un peu quand même  

N'aie crainte ! Chef-d'oeuvre ultime !

Parsifal a écrit:

(et pour les coups si tu n'aime pas les sept samouraïs, je pense que tout les supplices de l'enfer de Dante ne pourrons pas suffir au châtiment de ton infamie )

Ah ouai quand même

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Le prochain ça sera les 7 samouraïs je pense ... j'appréhende un peu quand même  

surtout que malgré les ressemblance ça n'est pas vraiment un western

Ben si, justement. Le meilleur western jamais réalisé. Et l'un des plus grands films de l'Histoire du cinéma, au passage... !

Sinon, vu Mister Badabook — Et ça fait plaisir de voir un film qui est enfin aussi flippant que le prétend la pochette de son dvd. L'ambiance est malsaine, le film est bien construit, le scénario se maintient dans des sous-entendus remarquables, bref une vraie réussite malgré une très relative originalité. J'en parle plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Cololi a écrit:

Ford : La prisonnière du désert

Pour le coup j'ai bien aimé.

Tu m'étonnes, c'est un pur chef d'œuvre ! Un des meilleurs westerns…
Je me suis refait le cycle de la cavalerie ces derniers temps. J'ai une énorme tendresse pour She wore a yellow ribbon, mais je ne pense pas que cela te plairait, Cololi.

Mariefran a écrit:

Cololi a écrit:

Ford : La prisonnière du désert

Pour le coup j'ai bien aimé.

Tu m'étonnes, c'est un pur chef d'œuvre ! Un des meilleurs westerns…
Je me suis refait le cycle de la cavalerie ces derniers temps. J'ai une énorme tendresse pour She wore a yellow ribbon, mais je ne pense pas que cela te plairait, Cololi.

Marie

Faut pas hésiter à venir blablater de ça, il y a des mordus ici
J'ai cru comprendre qu'Anthony Mann (dont je ne connais que La Chute de l'empire romain) a fait pas mal de chef d'œuvre dans le western. "Je suis un aventurier" a l'air d'être idolâtré.

Cololi a écrit:

J'ai cru comprendre qu'Anthony Mann (dont je ne connais que La Chute de l'empire romain) a fait pas mal de chef d'œuvre dans le western. "Je suis un aventurier" a l'air d'être idolâtré.

5 au moins, dont celui que tu cites; soit les westerns tournés avec James Stewart ("Winchester 73", "Bend of the river", "The naked spur", "The far country" et "The man from Laramie").

Egalement "L'homme de l'ouest" avec Gary Cooper, western plus crépusculaire, comme un reflet du déclin du western "classique".



Salut Mariefran !

Mariefran a écrit:

Je me suis refait le cycle de la cavalerie ces derniers temps. J'ai une énorme tendresse pour She wore a yellow ribbon

Mon préféré aussi

Citation :

mais je ne pense pas que cela te plairait, Cololi.

va savoir puisque, pour le coup, c'est un western qui n'est pas si western que ça.

Sinon, Cololi, si tu veux attaquer Kurosawa par le jidai geki*, tu as aussi


un des chefs-d'oeuvre incontournables du genre (adapté de Macbeth, ça peut aider à surmonter le dépaysement).


*  jidai-geki = film se déroulant dans le Japon féodal
(je fais le cacou, mais je dois vérifier l'orthographe à peu près à chaque fois)

Mais si tu es dans les westerns Cololi (si j'ai bien compris), ne passe pas à côté de El Topo de Jodorowsky.

Picrotal a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Le prochain ça sera les 7 samouraïs je pense ... j'appréhende un peu quand même  

surtout que malgré les ressemblance ça n'est pas vraiment un western

Ben si, justement. Le meilleur western jamais réalisé. Et l'un des plus grands films de l'Histoire du cinéma, au passage... !

Ca peut faire débat effectivement
Mais je ne préfére pas lui appliquer le qualificatif de western, même si Kurosawa a été très influencé par Ford et reprend de nombreux codes du genre ça n'est pas a strictement parlé être un western le genre se définissant quand même très fortement par son ancrage géographique et historique très précis jusque dans son nom même.
Le japon médiéval a priori ça n'est quand même pas l'ouest américain

Aprés il y a toujours le qualificatif "d'eastern" que j'avais lu quelque part et qui souligne bien tout ce que ces films japonnais ou chinois (pour la plupart de ceux qui nous parvienne) doivent au western, sans faire la confusion.  

J'avais pas mal aimé l'homme de l'ouest d'Anthony Mann, un fort beau film mais je n'ai pas vu ses autres western.

El Topo c'est trés bien effectivement, mais pour le coup on est plus du tout dans le western classique (ni italien, ni vraiment crépusculaire c'est réellement un ovni dans le genre )

Journée ciné avec des amis aujourd'hui. Red River de Hawks et Madame de... d'Ophuls. Quel contraste de genres !

Parsifal a écrit:

Ca peut faire débat effectivement
Mais je ne préfére pas lui appliquer le qualificatif de western, même si Kurosawa a été très influencé par Ford et reprend de nombreux codes du genre ça n'est pas a strictement parlé être un western le genre se définissant quand même très fortement par son ancrage géographique et historique très précis jusque dans son nom même.
Le japon médiéval a priori ça n'est quand même pas l'ouest américain

On est évidemment d'accord. C'est juste que je ne suis pas très puriste quand il s'agit de genre cinématographique, et que j'ai tendance à privilégier les affiliations génériques. Mais si je devais faire un classement objectif des films (dans un cadre plus ou moins officiel), je ne mettrai pas Les 7 Samouraïs dans les westerns, même si je pense tout de même que c'en est un dans le fond ! Je pense la même chose de Vampires de Carpenter, par exemple.

Citation :

El Topo c'est trés bien effectivement, mais pour le coup on est plus du tout dans le western classique (ni italien, ni vraiment crépusculaire c'est réellement un ovni dans le genre )

Et là encore, parler de western est finalement assez absurde, même si ça se tient du point de vue géographique et historique. Comme quoi, celui des deux qui fait le plus western est celui qui l'est le moins. Le paradoxe des genres. N'en déplaise à certains...

Parsifal a écrit:

J'avais pas mal aimé l'homme de l'ouest d'Anthony Mann, un fort beau film mais je n'ai pas vu ses autres western.

Quoi ? Qu'ouï-je ? Qu'entends-je ?

Tu devrais délaisser un temps tes L'Herbier et autres Germaine Dulac (enfin, toutes ces vieilleries oùsqu'on entend rien de c'qu'y disent (quand il est censé y avoir des dialogues)) pour y jeter un oeil.

néthou a écrit:

Parsifal a écrit:

J'avais pas mal aimé l'homme de l'ouest d'Anthony Mann, un fort beau film mais je n'ai pas vu ses autres western.

Quoi ? Qu'ouï-je ? Qu'entends-je ?

Tu devrais délaisser un temps tes L'Herbier et autres Germaine Dulac (enfin, toutes ces vieilleries oùsqu'on entend rien de c'qu'y disent (quand il est censé y avoir des dialogues)) pour y jeter un oeil.

Et toi Néthou te mettre au muet

Imagine que j'ai réussi à aimer un western de Ford avec Wayne ... et bien à partir de là tout est possible !

Si tu as lu dans les Lucky Luke La Caravane, tu peux essayer The Big Trail/La Piste des Géants, un classique du genre, avec John Wayne jeune.

Pour mettre néthou et Parsifal d'accord, une proposition de film récent, le dernier muet du XXème siècle :



un bel hommage, plein d'humour et de tendresse, dans le registre habituel de Kaurismaki, au genre (la musique est par contre à chier).

néthou a écrit:

Parsifal a écrit:

J'avais pas mal aimé l'homme de l'ouest d'Anthony Mann, un fort beau film mais je n'ai pas vu ses autres western.

Quoi ? Qu'ouï-je ? Qu'entends-je ?

Tu devrais délaisser un temps tes L'Herbier et autres Germaine Dulac (enfin, toutes ces vieilleries oùsqu'on entend rien de c'qu'y disent (quand il est censé y avoir des dialogues)) pour y jeter un oeil.

Je ne suis pas dans L'herbier et Dulac (d'autant qu'a part la coquille et le clergyman je n'aime pas cette dernière) en ce moment
(plutôt dans David Lean et dans Dickens, j'ai une thèse a travailler )

et Juha est un film magnifique

Parsifal a écrit:

Je ne suis pas dans L'herbier et Dulac (d'autant qu'a part la coquille et le clergyman je n'aime pas cette dernière) en ce moment
(plutôt dans David Lean et dans Dickens, j'ai une thèse a travailler )

Hé bin mon pôv garçon...

bon, cela n’arrive pas souvent (que je regarde un film), alors :

Visconti, Il Gattopardo
Fellini, Fellini Satyricon

Kurosawa : Les Sept Samouraïs

On dirait un film pour anthropologues ! (il y aurait énormément à dire là dessus)
Indéniablement un très grand film, un chef d'œuvre. Mais pas non plus LE chef d'œuvre intergalactique de tous les temps.

Cololi a écrit:

Mais pas non plus LE chef d'œuvre intergalactique de tous les temps.

nul n'a dit ça et d'ailleurs il y a encore mieux chez Kurosawa (Entre le ciel et l'enfer!) content qu'il t'ais plus cela dit!  

Cololi a écrit:

Kurosawa : Les Sept Samouraïs

On dirait un film pour anthropologues ! (il y aurait énormément à dire là dessus)

qu'entend tu par là?

Et bien déjà on peut se demander si cette opposition entre 2 classes, celle des paysans, celle des guerriers, n'est pas une problématique beaucoup plus universelle que simplement "le Japon au XVI° siècle".
Enfin il y a 1000 questions qui me viennent du coup.

"La French".
  J'ai des plans pour aller voir "Mr Turner" et Timbuktoo" mais je veux y aller accompagné, et comme j'aime bien les polars, je suis allé voir ce film qui passe dans mon quartier.
Une excellente surprise - le réalisateur, un presque débutant, réussit un film qui intéresse jusqu'à la toute dernière image - c'est un quasi inconnu - Cédric Jimenez - qui fait preuve d'une maîtrise impressionnante - il est d'origine marseillaise, et ça se voit dans le film qui donne à voir des plans moins rebattus que souvent.
La distribution est impeccable, menée par Gilles Lelouch et surtout Jean Dujardin qui démontre qu'il peut jouer autre chose que des comiques.
Petite question au passage : manifestement la présence des ces deux acteurs très "bankables" n'a pas fait obstacle à la réalisation de ce film : faut-il en déduire que les polémiques et les projets pour plafonner les cachets des stars françaises seraient sans objet : on est dans un débat typiquement franchouillard et hypocrite : "coupons les têtes qui dépassent" - sauf qu'on est dans un univers de liberté et de mobilité : si les conditions sont défavorables, il est très très facile d'aller tourner ailleurs !
Enfin j'ai lu que la famille du juge Michel a protesté contre l'image de celui-ci véhiculée dans le film : je ne comprends pas pourquoi, - la seule qui pourrait avoir matière à se plaindre, ce pourrait etre Edmonde Charles-Roux, parce que dans ce film, Gaston Deferre...

  Montfort

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Mais pas non plus LE chef d'œuvre intergalactique de tous les temps.

nul n'a dit ça et d'ailleurs il y a encore mieux chez Kurosawa (Entre le ciel et l'enfer!) content qu'il t'ais plus cela dit!  

Cololi a écrit:

Kurosawa : Les Sept Samouraïs

On dirait un film pour anthropologues ! (il y aurait énormément à dire là dessus)

qu'entend tu par là?

Cololi a écrit:

Et bien déjà on peut se demander si cette opposition entre 2 classes, celle des paysans, celle des guerriers, n'est pas une problématique beaucoup plus universelle que simplement "le Japon au XVI° siècle".
Enfin il y a 1000 questions qui me viennent du coup.

Je rectifie : il y a des questions anthropologiques comme la place de la femme dans cette société. Mais aussi des questions ethnologiques comme cette opposition de deux classes : celle des guerriers (et du coup : d'où vient la richesse pour qu'ils puissent s'armer ?) et celle des paysans.

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Mais pas non plus LE chef d'œuvre intergalactique de tous les temps.

nul n'a dit ça

Si, moi.  

Et je maintiens, en plus.

+1 avec Picrotal.

Citation :

Je rectifie : il y a des questions anthropologiques comme la place de la femme dans cette société. Mais aussi des questions ethnologiques comme cette opposition de deux classes : celle des guerriers (et du coup : d'où vient la richesse pour qu'ils puissent s'armer ?) et celle des paysans.

Je ne l'ai pas revu depuis un moment, mais si je me souviens bien, en toute rigueur ce ne sont pas des samouraïs mais des ronin, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas ou plus de seigneur pour qui travailler (dans le système féodal japonais, le samouraï est toujours lié à un seigneur, en théorie à la vie à la mort) On ne sait pas grand-chose sur leur passé mais le film suggère qu'ils mènent une vie assez misérable, ce sont des vagabonds dont la seule richesse est justement leur équipement - on ne sait rien sur sa provenance, mais est-ce vraiment important ?
Le film dépeint entre autres la disparition de cette classe guerrière. La fin, terriblement amère -"c'est leur victoire, pas la nôtre", ah quelle réplique finale mes enfants, j'en ai des frissons rien que d'y penser ! -, suggère que bientôt même les paysans n'auront plus besoin d'eux (développement des arts martiaux). Kurosawa descendait lui-même d'une famille de samouraïs (donc d'aristocrates si on veut), d'une certaine manière il en est nostalgique tout en étant conscient que le retour à un ordre ancien est impossible et pas forcément souhaitable (on peut faire un parallèle avec Visconti et son Guépard pour ce point).

Picrotal a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Mais pas non plus LE chef d'œuvre intergalactique de tous les temps.

nul n'a dit ça

Si, moi.

Et je maintiens, en plus.

Tu as vu les films produit par les autres galaxies pour affirmer cela?

Parsifal a écrit:

Picrotal a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Mais pas non plus LE chef d'œuvre intergalactique de tous les temps.

nul n'a dit ça

Si, moi.  

Et je maintiens, en plus.

Tu as vu les films produit par les autres galaxies pour affirmer cela?  

J'avoue ne pas tous les avoir vus.    

Il manque notamment celui-ci à ma culture :

Spoiler:

Mais quelque chose me dit que ce n'est pas aussi bon.

Sa vision est pourtant inoubliable!

La daube XXXL

Je suis assez curieux de le voir également.
Je me suis toujours demandé si c'était vraiment la croûte atomique dont on parle ou simplement un mauvais film comme il y en a beaucoup.

Bart a écrit:

Je suis assez curieux de le voir également.
Je me suis toujours demandé si c'était vraiment la croûte atomique dont on parle ou simplement un mauvais film comme il y en a beaucoup.

Pour en avoir vu quelques extraits, je crois qu'on est, authentiquement, dans la première catégorie. À côté, Max Pécas, c'est la vision de Fritz Lang combinée avec les dialogues des époux Goetz et la musique de Korngold. S'ils étaient peintres, Pécas aurait fait les Ménines.


Après, je dis ça, mais je mets aussi Solaris et quelques autres chefs-d'œuvre du cinéma sérieux dans la première catégorie.

Je confirme ce que dit David (sauf sur Solaris bien sur) le champ contre champ de la scéne d'introduction entre Karl Zéro et Arielle Dombasle est en lui même cosmique!

Parsifal a écrit:

Je confirme ce que dit David (sauf sur Solaris bien sur) le champ contre champ de la scéne d'introduction entre Karl Zéro et Arielle Dombasle est en lui même cosmique!

Je viens de regarder les cinq premières minutes. En effet, l'intro est d'ores et déjà culte, et le jeu de Karl Zero... Non là, je manque d'adjectifs...

C'est super, ce forum et ses échanges, ça donne vraiment envie d'aller voir certains films après...

(et je dis bien "vraiment" !!)

Dodes'kaden de Akira Kurosawa

Je n'étais pas allé au cinéma depuis de nombreux mois. Le dernier film que j'y avais vu est Philomena de Frears. Je suis allé voir mardi soir Mr Turner de Mike Leigh en VOST. Je connaissais très mal l'univers de ce peintre et je n'avais jamais vu de film de ce réalisateur. Le film est basé sur les dernières années de la vie du peintre, 25 ans si je ne me trompe pas, ce qui n'est pas négligeable. C'est évidemment romancé. Je précise évidemment que je l'ai vu en VOST.
J'ai globalement trouvé ce film très beau. Le personnage de Turner n'est pas forcément le plus passionnant qui soit mais il est attachant. Je ne doute pas que voir les tableaux en vrai doit être beaucoup plus intéressant.
La photographie de Dick Pope, notamment lorsque Turner est dans les paysages est splendide. La musique de Gary Yershon m'a séduit, elle est certes un peu répétitive mais colle très bien à l'ambiance du film.
La réalisation est de qualité même si je ne suis pas un étudiant de cinéma, je ne suis qu'un simple spectateur qui aime le cinéma.
Thimoty Spall que je connaissais uniquement dans les films de la saga Harry Potter dans lesquels il incarnait Pettigrow a une grande présence. En revanche, il doit constamment jouer les mêmes choses en Turner, ce qui peut être lassant. En effet, ce dernier peint beaucoup et grogne énormément. La relation entre Turner et Sophia Booth est intéressante, tout comme celle qui l'unit à sa bonne, Hanna Damby. Le rapport de Turner à son art et le côté "génie en avance sur son temps" est très bien souligné également. Les scènes avec les autres peintres sont parmi mes préférées. La scène avec l'homme qui veut lui acheter toute son oeuvre est également très forte.
Dorothy Atkinson a été enlaidie pour les besoins du rôle de la bonne amoureuse de son maître, utilisée pour satisfaire ses pulsions sexuelles par Turner. Je l'ai trouvée très bien dans son rôle, très crédible. Ce n'est pas la première fois qu'elle travaillait avec ce réalisateur, comme Spall d'ailleurs.
J'ai beaucoup aimé également le personnage de Madame Booth incarné par Marion Bailey.
Le film est parfois un peu répétitif et un peu longuet mais il mérite qu'on aille le voir.

J'ai également continué à explorer le cinéma de Truffaut avec J.ules et Jim et Les 400 coups, visionnés en DVD. Je reviendrai dessus un peu plus tard. J'ai aimé ces deux films. Le premier surtout pour l'incarnation de Jeanne Moreau, que je n'avais jamais vu jeune encore dans un film, en dehors d'extraits des Liaisons dangereuses 1960. Le deuxième pour le personnage d'Antoine Doinel, très bien incarné par Jean-Pierre Léau. Truffaut était un grand cinéaste même si ses films ne m'ont pas tous emballé. J'en ai vu cinq désormais. Je place en premier L'Histoire d'Adèle H dans mes préférences et ensuite Jules et Jim, Les 400 coups, Le Dernier métro et enfin La femme d'à côté. Il m'en reste encore un bon nombre à voir.

Fleischer : Les Vikings

Assez déçu, en comparaison de Barabas et 20000 lieues sous les mers

Par rapport a Barabas je peux tout a fait comprendre (ce n'est clairement pas la même ambition), mais par rapport a 20 000 lieux sous les mers (même si c'est un excellent film) j'avoue être surpris tant les vikings me semble a des années lumières au dessus de ce dernier

Carné : Le jour se lève
Godard : Une femme mariée

Bon le Carné ... je suis mitigé. Plastiquement c'est magnifique. Mais l'intrigue manque de tension et d'imprévu. Et puis je suis pas parvenu à vraiment me passionner pour les personnages. Intéressant, sans plus. Un peu frustré.
Le Godard est un vrai bon cru

Ça a surement un côté un peu daté aussi non? je parle du Carné que je n'ai pas vu

La cible humaine de Henry King

bien que le film s'ouvre sur les images d'un cavalier en pleine chevauché il ne faut pas s'attendre ici a voyager et a voir de grands espaces. Ce n'est pas le versant épique du western qui est convoqué ici d'une certaine maniére l'unité de lieu, de temps et d'action est respectée. L'essentiel du film se déroule dans la même petite ville et sur quelques heures. Gregory Peck est Jimmy Ringo un tireur d'élite, présenté dés le début du film comme le meilleur tireur de l'ouest, en quête de rédemption mais toujours rattrapé par son passé violent avec de jeunes irresponsables qui ne cesse de vouloir provoquer la légende vivante, l'obligeant a ressortir sa gâchette.
Il cherche a voir son jeune fils et surtout a revoir son épouse qu'il espère convaincre de le suivre, dans l'espoir de se ranger définitivement. Bien sur son arrivée trouble le calme de la ville, entre les dames patronnesse scandalisée par la présence d'un assassin mais qui veulent le "tuer comme un chien", les curieux qui se presse pour le voir mais en gardant leur distance et un vieil homme persuader qu'il est l'assassin de son fils et décidé a se venger et un jeune morveux qui veut lui aussi se confronter a la légende.
Si cette idée d'une quête de rédemption n'a rien de neuve, elle est ici traité avec beaucoup de finesse, le film fait finalement peu appel au folklore du western, le ton est sérieux sans être sentencieux (sauf peut être dans quelques réplique a la fin, mais rien de méchant et c'est court) et la mise en scéne d'Henry King est d'une sobriété remarquable, très fluide un grand sens de l'organisation spatiale avec un gout du plan long et de la profondeur de champ qui peut rappeler William Wyler (sans que ça soit identique). Mais la mise en scéne reste invisible, rien n'est appuyé sans pour autant tomber dans l'académisme, la confrontation entre Jimmy Ringo et le père vengeur est belle mais on ne s’appesantit pas dessus et elle est plié en quelque plans (sans que ça soit bâcler pour autant) et le final qui aurait pu être larmoyant a souhait est au contraire d'une grande tenue et l'émotion est tout de même présente. Il y a une certaine austérité dans ce film, mais sans sécheresse et il s'en dégage une grande humanité. Et puis plastiquement c'est plus que maitrisé c'est même très beau. Henry King (dont je n'avais jamais vu un film, mais ça va changer) n'est pas un nom inconnu mais on ne peut pas dire qu'il passe pour un grand "auteur" n’empêche que là il livre un véritable classique et si bien sur le scénario est d'une grande qualité et les acteurs tous excellent il ne faut pas négliger sa part dans cette réussite tant cette réalisation sans fioriture est plus que remarquable.
Un beau film presque un western crépusculaire malgré son classicisme

Mon dernier film visionné, la Grande vadrouille, passé hier soir sur TF1 pour la éniénième fois.

Revu Howards End.

Film splendide, sans doute le meilleur de James Ivory, auquel il ne faut pas oublier d'associer Ruth Prawa Jhabvala pour la finesse de l'adaptation du roman de Foster.
Distribution étincelante : Emma Thompson, Elena Bonham-Carter, Anthony Hopkins...

 Montfort

Il y a des choses absolument magnifiques du côté de l'americana ou du pur romantisme chez King : la colline de l'adieu avec Holden et Jones, Le Chant de Bernadette (qui est le chef d'œuvre américain du film religieux, selon moi), Chicago, Little Old New York, Margie et j'en passe ... A noter que son adaptation de Tendre est la nuit est bien meilleure que sa réputation. Echec à Borgia, presque lent et contemplatif pour un film d'aventure, est une merveille du point de vue visuel, tourné dans des extérieurs italiens amoureusement photographiés.

Il ne sait pas manier le mélotrash (Cette terre est mienne ou Un matin comme les autres) mais c'est un genre difficile.

merci des conseils! je vais regarder tout ça!

Cololi a écrit:

Carné : Le jour se lève
Godard : Une femme mariée

Bon le Carné ... je suis mitigé. Plastiquement c'est magnifique. Mais l'intrigue manque de tension et d'imprévu. Et puis je suis pas parvenu à vraiment me passionner pour les personnages. Intéressant, sans plus. Un peu frustré.
Le Godard est un vrai bon cru  

Pour l'époque, c'était quelque chose ce Carné, en terme de narration. Le fait que chaque objet produise un souvenir, avec un effet d'analepse (oui, je me la pète, je dis analepse au lieu de flash-back ) audacieux. Tellement audacieux que certains spectateurs n'y ont rien compris et qu'il a fallu insérer un carton dans le film pour préciser qu'il s'agissait d'instants capturés dans la mémoire du personnage incarné par Gabin. Aujourd'hui évidemment, une telle méthode narrative est devenue courante, mais dans les années 30 ça n'était pas rien !

En-dehors de cela, je ne garde pas beaucoup de souvenirs (c'est un comble) du film. Le monologue éploré de Gabin à la fin m'est resté, mais le reste de l'intrigue m'échappe. J'ai bien plus été marqué par Drôle de drame ou, bien entendu, Le Quai des brumes. Mais Le Jour se lève, me semble-t-il, reste un film important de sa décennie !

Picrotal a écrit:

(oui, je me la pète, je dis analepse au lieu de flash-back )

moi quand j'ai voulu me la péter dans mon mémoire en parlant d'analepse ma prof m'a demandé de préciser ce que ça voulait dire, je ne l'ai plus refait

Parsifal a écrit:

Picrotal a écrit:

(oui, je me la pète, je dis analepse au lieu de flash-back )

moi quand j'ai voulu me la péter dans mon mémoire en parlant d'analepse ma prof m'a demandé de préciser ce que ça voulait dire, je ne l'ai plus refait

Ah oui mais bon, les écoles de commerce...

Plus sérieusement, c'était quelle filière ?

En fac de cinéma

en fait je n'ai pas compris si elle avait voulu me donner une leçon pour avoir essayer de me la péter ou si elle ne savait vraiment pas ce que c'était

Vous êtes vraiment des David en puissance les gars !