Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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| Beethoven Sonates pour piano | |
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Auteur | Message |
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Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Ven 26 Nov 2010 - 12:12 | |
| Bien sûr que si. Grinberg n'est pas la seule version que j'aime, heureusement, mais j'entretiens avec cette version une relation plus intime. |
| | | Théo B Mélomane averti
Nombre de messages : 446 Age : 40 Date d'inscription : 06/09/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Ven 26 Nov 2010 - 13:01 | |
| C'est drôle, moi qui place aussi l'intégrale de Grinberg au sommet, dans l'Appassionnata je ne suis pas si inconditionnel que ça ! Je préfère Richter et Annie Fischer. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Ven 26 Nov 2010 - 19:26 | |
| J'aime beaucoup les versions de Richter et d'Annie Fischer mais ce que j'aime dans Grinberg, c'est peut-être qu'il n'y a pas de lumière, pas d'espoir. Je ne sais pas expliquer ce qui se passe là, sans doute quelque chose de très intime. Il faudrait que tu sois à mes côtés au moment de l'écoute. Je sens un poids trop humain derrière chaque note, les silences me sont insoutenables. Il semble que j'y mets un sens qui n'appartient qu'à moi et qui ne s'est livré qu'après plusieurs écoutes. Cette version me parle d'une façon plus particulière, c'est tout. Encore une fois, cela ne m'empêche pas d'écouter un tas d'autres versions. |
| | | HOLLIGER Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Ven 26 Nov 2010 - 22:21 | |
| Un lien Marie? Cela donne très envie de l'écouter! |
| | | Flo2080 Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 58 Date d'inscription : 24/10/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 28 Nov 2010 - 18:55 | |
| La version d'Yves Nat au pianoforte, sans toujours atteindre des sommets, est l'une des plus homogène. Je crois ne lui trouver aucune réelle faiblesse. Pour les amateurs d'instruments d'époque ou pour ceux qui recherche une porte d'entrée.
Dernière édition par Flo2080 le Dim 28 Nov 2010 - 18:59, édité 1 fois |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 28 Nov 2010 - 18:58 | |
| Au piano forte ? |
| | | Flo2080 Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 58 Date d'inscription : 24/10/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 28 Nov 2010 - 19:00 | |
| En gros un piano de l'époque ou on été écrit les pièces avec je crois moins de nuances, un son caractéristique et en général moins délicat. Il faut aimer c'est sûr. Moi j'aime |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 28 Nov 2010 - 19:25 | |
| Ce que je voulais dire, c'est qu'Yves Nat joue, si ma mémoire est bonne, sur un piano moderne. |
| | | adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 28 Nov 2010 - 19:34 | |
| Oui, c'est même simplement un Steinway. (Nat préférait les Érard mais apparemment ses producteurs l'ont forcé à utiliser un Steinway pour l'intégrale Beethoven) |
| | | HOLLIGER Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Lun 29 Nov 2010 - 2:39 | |
| Ben oui NB : se reporter au fil "bons plans" pour l'intégrale nat-emi |
| | | HOLLIGER Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 2 Déc 2010 - 13:16 | |
| Je viens d'écouter le 1er disque du coffret russian legends : Richter/Beethoven sonates op.90 et 30 à 32 ; la fugue finale de la 31eme est une pure tuerie. Mon rapport aux 3 dernières sonates est vraiment spécial : à chaque fois, je me sens submergé : c'est trop, c'est tellement puissant, tellement chargé de génie jusqu'à l'étouffement avec un résultat brut plutôt épuré, paradoxalement. J'éprouve toujours des difficultés à me plonger dedans, réflexe premier d'écartement pour respirer! La concentration d'inventivité physique est intellectuelle agit comme un bouclier qu'il faut sans cesse percer malgré la familiarité. Bref, des étreintes dans l'effort. |
| | | milia Mélomane averti
Nombre de messages : 145 Age : 50 Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 2 Déc 2010 - 19:48 | |
| - HOLLIGER a écrit:
- Je viens d'écouter le 1er disque du coffret russian legends : Richter/Beethoven sonates op.90 et 30 à 32 ;
la fugue finale de la 31eme est une pure tuerie. Mon rapport aux 3 dernières sonates est vraiment spécial : à chaque fois, je me sens submergé : c'est trop, c'est tellement puissant, tellement chargé de génie jusqu'à l'étouffement avec un résultat brut plutôt épuré, paradoxalement. J'éprouve toujours des difficultés à me plonger dedans, réflexe premier d'écartement pour respirer! La concentration d'inventivité physique est intellectuelle agit comme un bouclier qu'il faut sans cesse percer malgré la familiarité. Bref, des étreintes dans l'effort. Et comme les grands chefs d'oeuvre, ces sonates (y compris l'opus 90 qui est quand même une vraie petite merveille) se métamorphosent et "resistent" à différents traitements. J'adore ce concert de Richter, presque inhumain de maîtrise, mais je vénère aussi le disque de Serkin, d'un Serkin sur le fil en live à Vienne en 1987, fragile, dans un équilibre prêt à rompre. Les deux opposés peut-être. |
| | | HOLLIGER Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 2 Déc 2010 - 20:33 | |
| Oui, l'opus 90 est superbe aussi, tu as raison de le préciser. Je ne connais pas la version live de Serkin, j'imagine que ça doit être touchant, en effet. |
| | | Diablotin Mélomaniaque
Nombre de messages : 1152 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 25/03/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 16 Déc 2010 - 7:29 | |
| Je viens d'écouter l'intégrale des sonates de Friedrich Gulda parue chez Orfeo, elle est absolument passionnante, notamment pour les "sonates médianes" ! Bonne idée de cadeau de Noël, parmi d'autres... Elle a été dignement saluée par un "Gramophone awards". La prise de son est très bonne pour des enregistrements anciens, ce qui ne gâte rien ! A découvrir pour ceux qui aiment ces oeuvres !!! |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Ven 7 Jan 2011 - 23:57 | |
| J'ai écouté plusieurs fois l'opus 106 par Pollini. Je suis obligée d'admettre, malgré mon peu de goût pour le jeu de ce pianiste, que l'adagio est vraiment extraordinaire… J'ai moins aimé les autres mouvements mais rien que pour celui-là, je trouve que c'est une très grande version. |
| | | Ericc Mélomaniaque
Nombre de messages : 697 Date d'inscription : 17/08/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 8 Jan 2011 - 9:29 | |
| - Mariefran a écrit:
- J'ai écouté plusieurs fois l'opus 106 par Pollini. Je suis obligée d'admettre, malgré mon peu de goût pour le jeu de ce pianiste, que l'adagio est vraiment extraordinaire… J'ai moins aimé les autres mouvements mais rien que pour celui-là, je trouve que c'est une très grande version.
Le fait que quelqu'un qui n'apprécie pas Pollini puisse accrocher à quelque chose de lui, ça finit par intriguer. La question est donc : qu'est ce qui t'a emballé dans l'interprétation de ce mouvement ? |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 8 Jan 2011 - 13:55 | |
| Ce qui m'a emballée, c'est que c'est d'une grande sensibilité, ce mouvement est d'une beauté à couper le souffle. Je n'aime pas la froideur de Pollini et, ici, il n'est pas froid du tout. Son interprétation prend aux tripes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 13:46 | |
| Je me suis fait une rapide écoute comparée de la Hammerklavier avec Grinberg, Yudina, Guilels (studio DG) et Richter (Blythburgh Church, 75). J'ai été un peu déçu par Grinberg. Les deux premiers mouvements sont très bons, par contre je n'ai pas beaucoup aimé l'adagio. C'est parfois légèrement précipité, et surtout ça manque de tension, il y a de nombreuses chutes de concentration. J'ai eu des difficultés à vraiment rentrer dans ce mouvement. La fugue est pas mal mais manque un peu de clarté dans la polyphonie. Décevant en regard de cette sublime intégrale. Ensuite Yudina, qui projète une vision totalement allumée de cette sonate. Les variations de tempo sont nombreuses mais très cohérentes, et ne paraissent jamais découler d'une posture psychologisante mais seulement d'une possibilité offerte par le texte. L'adagio est extrêmement rapide (13'03 ) mais Yudina ne donne pas tant que ça l'impression de courir. C'est assez fulgurant, par contre difficile d'avoir de grandes émotions, on est plutôt saisi par l'absence totale de sentiment dans ce propos (c'est vraiment moderniste comme vision). Guilels en studio est magnifique de bout en bout, c'est peut-être la version la plus précise quand au texte (on entend beaucoup de détails, ceux-ci restant très bien intégrés au discours). Le climat est celui d'une immense nostalgie, avec une douceur de toucher imparable (toujours ces allègements sublimes sur les ornementations). L'adagio est lui très lent (19'51), mais m'a paru en fin de compte moins long que celui de Grinberg. Guilels maîtrise très bien l'architecture du mouvement et relance sans arrêt tout en distillant un chant éperdu. Impressionnant de beauté (des aigus totalement célestes). Le dernier mouvement est aussi bien mené, de façon moins grave que dans les autres versions. Superbes trilles avec des attaques très sèches puis un allègement progressif. Et Richter en live au Festival d'Aldeburgh. Version qui me semble totalement démiurgique, hallucinant quant à la technique déployée. Dans l'ensemble c'est plutôt austère et violent. Le II. est joué avec beaucoup moins de rebond que dans les autres versions, installant un climat plutôt lourd avant l'adagio (là où pas mal de pianistes le jouent de façon primesautière (ce n'était pas le cas pour ceux que j'ai écouté). La façon dont sont martelés les accords rend le climat encore plus inquiétant. Et là démarre le plus bel adagio d'Hammerklavier que je connaisse avec Guilels. Richter n'y fait aucune compromission, il est même dur avec l'auditeur. Aucun épanchement, mais la succession des épisodes est magistrale, chaque nouvelle relance du texte étant encore plus déchirante que la précédente. Pour couronner le tout, Richter dynamite totalement la fugue finale. L'introduction est grave, presque pesante, et quand démarre la première voix de la fugue, Richter prend des risques monumentaux. Le contrepoint est fabuleusement clair, malgré des dynamiques importantes, les attaques de notes sont presque brutales. La partition prend alors une force assez incroyable, après un si bel adagio, on assiste à une sorte de dissolution du monde. Les versions Richter et Guilels me semblent prioritaires et Grinberg et Yudina sont nécessaires à tout approfondissement. On a ici quatre versions qui nous proposent des choses totalement différentes, mais toutes très cohérentes dans leur projection et maîtrisées techniquement. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 17:11 | |
| Concernant Peter Serkin (sonates 27 à 32, chez Musical Concepts), puisque j'en faisais état dans le fil de l'écoute comparative de la dernière sonate.
Il joue sur un piano d'époque, et c'est une lecture assez passionnante. Ce piano implique des irrégularités de toucher, un timbre disparate, des distorsions régulières, des accords qui ne sonnent pas lorsqu'il sont répétés à trop bref intervalle...
C'est passionnant à plusieurs titres. D'abord, on voit toutes les limites de ces instruments face à la vision de Beethoven. Dans le forte, on a l'impression que les cordes vont lâcher, et il y a parfois des bruits de chevilles bousculées ou de cordes en sympathie. Ensuite, la chaleur du son irrégulier : je trouve toujours ce corpus glacial, et joué sur un piano qui n'est pas lisse, cela a toujours un impact. Enfin, je trouve Peter Serkin d'un goût parfait, même si la pédale est un peu lourde (mais il est difficile de faire autrement sur ces modèles sans sonner casserole) : des phrasés très éloquents dans .
L'opus 109 est particulièrement réussi. J'aime beaucoup son Hammerklavier également.
Evidemment, les habitués des fulgurances techniques ou de l'abîme des affects ne seront pas satisfaits : ici, c'est un Beethoven riant qu'on entend. Mais j'y entends, plus que les tréfonds de l'âme, le plaisir de faire de la musique. Et ça me touche beaucoup plus. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 17:34 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
ici, c'est un Beethoven riant qu'on entend. Impossible pas dans ces sonates - Citation :
- Mais j'y entends, plus que les tréfonds de l'âme, le plaisir de faire de la musique. Et ça me touche beaucoup plus.
Tu vois que c'est en musicien que tu réagis, pas en mélomane… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 17:54 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Evidemment, les habitués des fulgurances techniques ou de l'abîme des affects ne seront pas satisfaits : ici, c'est un Beethoven riant qu'on entend. Mais j'y entends, plus que les tréfonds de l'âme, le plaisir de faire de la musique. Et ça me touche beaucoup plus.
J'ai l'impression que faire de ces sonates des morceaux riants est un total contresens. C'est écrit de façon assez tragique (le mouvement lent de l'op.110, ce n'est pas un divertissement de Grétry il me semble). Quand j'écoute de la musique je me fous royalement de savoir si les musiciens prennent du plaisir. Quand je joue, oui il est important de prendre du plaisir, mais quand j'écoute le plaisir est avant tout pour moi. J'ai l'impression que tu recherches de façon permanente des choses plus ou moins joyeuses, que tu cherches à éviter des commotions trop fortes (alors que ce sont des choses que je recherche parfois de façon éperdue). Et ça conditionne énormément le rapport global à l'art, en y recherchant avant tout le divertissement j'ai tendance à penser que l'on perd une grande partie des enjeux (enjeux que je n'ai pas encore totalement ciblés, mais dont je pressent qu'ils existent). |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| | | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 18:33 | |
| - alexandre. a écrit:
- J'ai l'impression que faire de ces sonates des morceaux riants est un total contresens.
Tout est relatif, hein. L'opus 111 déménage sévère dans le premier mouvement. Mais au final c'est plus chaleureux, moins grandiose que les versions sérieuses habituelles. - Citation :
- C'est écrit de façon assez tragique (le mouvement lent de l'op.110, ce n'est pas un divertissement de Grétry il me semble).
Non, mais je suis quand même frappé par la présence massive de majeur... et quand même la grande consonance générale, avec des tournures tout à fait classiques (les appoggiatures pour finir un mouvement lent...). - Citation :
- Quand j'écoute de la musique je me fous royalement de savoir si les musiciens prennent du plaisir.
J'ai répondu à Mariefran là-dessus. Oui, moi aussi ça ne m'intéresse pas spécialement. Je parle plus du sentiment qu'il y a, celui d'être à proximité de cette musique et de partager ce plaisir. - Citation :
- Quand je joue, oui il est important de prendre du plaisir, mais quand j'écoute le plaisir est avant tout pour moi. J'ai l'impression que tu recherches de façon permanente des choses plus ou moins joyeuses, que tu cherches à éviter des commotions trop fortes (alors que ce sont des choses que je recherche parfois de façon éperdue).
Ca dépend ce qu'on appelle joyeux. Est-ce que Wagner, Tchaïkovsky, Langgaard, Webern, Kurtág sont joyeux ? C'est difficile à dire, c'est sans doute très personnel comme ressenti. De la même façon que certains ont dit que le sommet du tragique était pour eux LULLY, qui me paraît tout de même assez primesautier jusque dans le désespoir... Mais tu cibles quelque chose de juste : je déteste qu'une musique (ou un film, et c'est pour cela que je ne vais pas au cinéma) prenne le contrôle de moi. L'art est une esthétisation du réel, et je ne vais pas dans l'art pour vivre le réel sans médiation. Donc les sensations fortes ne sont effectivement pas ma recherche prioritaire. Il n'empêche que j'écoute beaucoup de musiques décrites comme dépressives (Ysang Yun... ). Mais je les écoute tant qu'elles ne prennent pas le contrôle, c'est tout à fait exact. - Citation :
- Et ça conditionne énormément le rapport global à l'art, en y recherchant avant tout le divertissement j'ai tendance à penser que l'on perd une grande partie des enjeux (enjeux que je n'ai pas encore totalement ciblés, mais dont je pressent qu'ils existent).
Percevoir l'art comme un divertissement est une position que j'ai toujours ouvertement assumée. Ca peut paraître paradoxal vu l'énergie que je peux y consacrer, mais je n'entends pas divertissement au sens d'être passif devant un truc qui fait passer le temps. Simplement, l'art n'est pas tragique pour moi : s'il fait souffrir, il faut passer à autre chose. (En tout cas en ce qui me concerne. ) Je ne prétends absolument pas que ma perception de l'art, ou que mes avis soient en quelque façon que ce soit les bons. Au demeurant, que notre rapport à l'art ne soit pas le même et nous pousse à écouter des versions différentes des sonates de Beethoven, ce n'est pas bien grave. Tant mieux même, sinon on pourrait fermer le forum. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 18:39 | |
| C'est intéressant ce que tu dis là, David, inutile de préciser que je cherche l'exact opposé tant en littérature qu'en musique Le vrai divertissement, pour moi, c'est de sortir de moi et donc d'être dépossédée - possédée serait peut-être plus exact d'ailleurs… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 9 Jan 2011 - 23:01 | |
| L'Hammerklavier de Richter que j'ai écouté pour ma petite écoute comparée est celle-ci : D'ailleurs c'est un album que je conseille sans réserve, on a manifestement Richter dans un grand soir. Très peu de fausses notes, et surtout une projection sublime des œuvres. La 3e qui accompagne la Hammerklavier est aussi d'une facture splendide. Richter s'éloigne assez du classicisme auquel on rattache d'habitude ces premières sonates, pour nous donner un Beethoven déjà plein, avec des dynamiques extrêmement forte et tout la rogne qui irriguera le discours par la suite. Le premier mouvement commence ainsi avec peu de rebond, mais dès la 13e mesure Richter sort le grand jeu et alterne des climats quasi haydniens avec des moments d'une force jamais vue jusqu'ici dans la sonate pour piano. Le IIe mouvement bénéficie du toucher infiniment doux que Richter est capable parfois de proposer. Mais dès le premier fortissimo, Richter est déchirant, il martèle alors fortement les accords, brisant de façon tragique le climat de beauté tranquille installé jusqu'ici. Magistral. Le IIIe mouvement manquera de rebond pour certains mais c'est remarquablement fait, avec le Trio que je préfère dans cette sonate : totalement romantique, avec beaucoup de legato mais une puissance émotionnelle réellement forte. Ici encore Richter joue a fond les ruptures de climat entre les épisodes plus classiques et les formules motiviques typiques de Beethoven. Dans le IVe mouvement, Richter est assez dynamique, jouant encore avec beaucoup de legato mais de façon très tendue. Et ça montre que ces premières sonates sont déjà des coups de maître au niveau de l'écriture, en rupture assez franche avec l'esprit précédent de la sonate pour piano. Les trois bagatelles (n°1, n°4 & n°6 de l'op 126) jouées sont assez phénoménales. La 1ère avec beaucoup de douceur et un chant magnifique. La 4e est prise avec beaucoup de force et surtout de vélocité, mais Richter parvient ensuite à alléger de façon royale, tout en gardant la vélocité. La 6e est sublime, Richter faisant tournoyer de façon très subtile les passages valsant. |
| | | Mandryka Mélomaniaque
Nombre de messages : 928 Date d'inscription : 03/04/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Lun 10 Jan 2011 - 8:31 | |
| - alexandre. a écrit:
- C'est écrit de façon assez tragique (le mouvement lent de l'op.110, ce n'est pas un divertissement de Grétry il me semble).
Tu n’aimes pas l’opus 110 de Gieseking chez EMI? Moi, je l’adore pour sa nonchalance Gulda souvent évite la tragédie. Et Gould. A mon avis les deux sont très réussis dans les premières sonates, et quelque fois dans les dernières. Il y a aussi un intéressent Variations Diabelli de Brendel, un live, qui est intéressent parce qu’il met en valeur l'humour. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Lun 10 Jan 2011 - 11:18 | |
| - Mandryka a écrit:
- alexandre. a écrit:
- C'est écrit de façon assez tragique (le mouvement lent de l'op.110, ce n'est pas un divertissement de Grétry il me semble).
Tu n’aimes pas l’opus 110 de Gieseking chez EMI? Moi, je l’adore pour sa nonchalance Je ne le connais pas, mais pourquoi pas je n'ai plutôt des a priori positifs sur Gieseking. Gulda, je n'ai pas encore assez exploré pour me prononcer, par contre Gould je déteste. |
| | | Mandryka Mélomaniaque
Nombre de messages : 928 Date d'inscription : 03/04/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Mar 11 Jan 2011 - 19:54 | |
| - alexandre. a écrit:
Je ne le connais pas, mais pourquoi pas je n'ai plutôt des a priori positifs sur Gieseking.
La grande majorité de ses enregistrements de Beethoven ne sont pas très intéressants. Mais il y a des exceptions: l'Op 110 chez EMI, l'Op 111 de 1949 chez Tahra . . . Sa manière est légère et insouciante. Pas un soupçon de la tragédie ou la gravité. Ca les rend uniques et spéciaux , à mon avis |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 13 Jan 2011 - 16:01 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Concernant Peter Serkin (sonates 27 à 32, chez Musical Concepts), puisque j'en faisais état dans le fil de l'écoute comparative de la dernière sonate.
Il joue sur un piano d'époque, et c'est une lecture assez passionnante. Ce piano implique des irrégularités de toucher, un timbre disparate, des distorsions régulières, des accords qui ne sonnent pas lorsqu'il sont répétés à trop bref intervalle...
C'est passionnant à plusieurs titres. D'abord, on voit toutes les limites de ces instruments face à la vision de Beethoven. Dans le forte, on a l'impression que les cordes vont lâcher, et il y a parfois des bruits de chevilles bousculées ou de cordes en sympathie. Ensuite, la chaleur du son irrégulier : je trouve toujours ce corpus glacial, et joué sur un piano qui n'est pas lisse, cela a toujours un impact. Enfin, je trouve Peter Serkin d'un goût parfait, même si la pédale est un peu lourde (mais il est difficile de faire autrement sur ces modèles sans sonner casserole) : des phrasés très éloquents dans .
L'opus 109 est particulièrement réussi. J'aime beaucoup son Hammerklavier également.
Evidemment, les habitués des fulgurances techniques ou de l'abîme des affects ne seront pas satisfaits : ici, c'est un Beethoven riant qu'on entend. Mais j'y entends, plus que les tréfonds de l'âme, le plaisir de faire de la musique. Et ça me touche beaucoup plus. J'ai donc écouté quelques unes de ces sonates sur spotify. Il vaut mieux écouter au casque car le son est aussi pourri qu'un enregistrement des années 50 live… Ecouter un piano forte est une expérience. Autant le son ne m'a pas gênée pour l'opus 111, autant il m'a rendu insupportable les premier et dernier mouvements de la Hammerklavier. Quand on songe à ce que Beethoven écrit là et au son tout étriqué de l'instrument, je ne doute pas que le compositeur lui-même aurait adopté les pianos modernes… En revanche, les autres mouvements passent beaucoup mieux. L'adagio est franchement beau. On me dira que c'est tout de même un des plus beaux mouvements lents de Ludwig van mais je pense que Peter Serkin y est tout de même pour quelque chose… L'opus 111 est tout à fait correct, rien d'infamant, loin de là. Rien de bien remarquable non plus hormis le premier mouvement dont les vigueur et fierté m'ont bien plu. L'arietta est prise trop lentement à mon goût, pas de vision métaphysique, mais une exécution très honnête. L'opus 109, sonate sensuelle s'il en est, s'accommode mieux du son du pianoforte. Mais, pour le coup, Peter Serkin ne prend pas la mesure de l'œuvre. Je trouve le vivace ma non troppo bien mou ! Par pudeur, je ne dirai rien du Prestissimo… En ce qui concerne le Gesangvoll tant que cela n'accélère pas il s'en tire honorablement. Sur cet opus, n'en déplaise à David, Rudolf est vraiment meilleur ! J'ai beau chercher, je n'ai pas plus senti chez Serkin que chez d'autres pianistes ce bonheur de jouer dont parle David. Quant à un Beethoven riant, c'est évidemment très exagéré, on va dire que ce n'est pas un Beethoven métaphysique et révolutionnaire… Encore une provocation Lemaricienne… |
| | | Francoistit Mélomaniaque
Nombre de messages : 917 Age : 31 Date d'inscription : 28/01/2010
| Sujet: je cherche une version de la sonate 21 Sam 15 Jan 2011 - 1:17 | |
| Bonjour à vous musicologues de renommés Je cherche une version de la sonate Waldstein la plus exquise plossible, j'ai écouté Freire, ca avait l'air pas mal, Lupu en a enregistré? Que me conseillez-vous? Je vous écoute comme toujours. edit: Alicia Sara Ott sur youtube, m'a particulièrement convaincue! |
| | | Diablotin Mélomaniaque
Nombre de messages : 1152 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 25/03/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 15 Jan 2011 - 11:25 | |
| Pour la Waldstein, Gilels sera parfait, et ça existe hors intégrale dans un superbe CD, où elle est couplée avec une Appassionata de référence et une belle sonate des adieux. Les prises de son sont correctes -je ne sais pas si elles sont remasterisées comme pour l'intégrale, dans le cas contraire, il y a quelques duretés dans l'aigu-. Principales caractéristiques : grands contrastes dynamiques et de tempi (quand c'est lent, c'est lent, mais les deux sonates -Waldstein et Appassionata- finissent de manière absolument frénétique), magnifique architecture et très belles sonorités de piano. On trouve ce CD à pas cher : CD Gilels Pour la seule Waldstein, en CD séparé, je ne connais pas mieux (et guère mieux dans le cadre d'intégrale non plus...). |
| | | Zéphire Mélomaniaque
Nombre de messages : 1082 Localisation : Comté de Provence Date d'inscription : 17/11/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 15 Jan 2011 - 16:52 | |
| J'écoute cet après-midi la sonate 111 interprétée par Tor Esper Aspaas et par Morizio Pollini. Que dire , la version Pollini est très fluide, contrastée avec ses variations contenues dans le second mouvement, intériorisée quand il faut, extériorisée dans le final avec des marches progressives de plus en plus expressives et soudain la fuite dans le lointain jusqu'au silence total ; la prise de son est réussie. On connait la réponse que fit Beethoven à Schindler qui lui demandait pourquoi il n'avait pas construit de troisième mouvement: "je n'ai pas eu le temps" lui repondit -il. La version Tor Esper Aspass est une version audiophile; le sacd est fort réussi. La musique, quant à elle est plus sèche, différente, plus allemande par rapport à l'italienne de Pollini. Le contraste du premier mouvement avec les assauts rythmiques et les mélodies rappelant "l'appassionata" est peut-être plus marqué que chez Pollini. Le second mouvement commence très doucement, du lointain vers l'incarnation; la progression de la puissance est également plus marquée : le début lointain, la ballade plus très loin, les variations raccourcissent la distance et le temps, les trois gros accords se rapprochent, le dédale harmonique commence... "Mon âme dit à mon coeur: sais-je Moi-même ce que nous veut ce piège D'être présents bien qu'exilés, Encore que loin en allés" Verlaine |
| | | HOLLIGER Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Lun 17 Jan 2011 - 11:51 | |
| - francoistit a écrit:
- Bonjour à vous musicologues de renommés
Je cherche une version de la sonate Waldstein la plus exquise plossible, j'ai écouté Freire, ca avait l'air pas mal, Lupu en a enregistré? Que me conseillez-vous? Je vous écoute comme toujours.
edit: Alicia Sara Ott sur youtube, m'a particulièrement convaincue! Salut! Et ben oui, par miracle, Lupu a enregistré la Waldstein!! Et c'est fabuleux, évidemment, je ne saurais que trop te conseiller d'acheter le coffret Beethoven/Lupu à tout petit prix chez decca, ou encore mieux, leur réédition en un coffret qu'on trouve à 25 euros pour 10 cds de tous ces beethoven+schubert et brahms! Chacune des quelques sonates de beethoven qu'il a enregistrées demeure pour moi une référence absolue. |
| | | Mandryka Mélomaniaque
Nombre de messages : 928 Date d'inscription : 03/04/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Lun 17 Jan 2011 - 19:29 | |
| - HOLLIGER a écrit:
- francoistit a écrit:
- Bonjour à vous musicologues de renommés
Je cherche une version de la sonate Waldstein la plus exquise plossible, j'ai écouté Freire, ca avait l'air pas mal, Lupu en a enregistré? Que me conseillez-vous? Je vous écoute comme toujours.
edit: Alicia Sara Ott sur youtube, m'a particulièrement convaincue! Salut! Et ben oui, par miracle, Lupu a enregistré la Waldstein!! Et c'est fabuleux, évidemment, je ne saurais que trop te conseiller d'acheter le coffret Beethoven/Lupu à tout petit prix chez decca, ou encore mieux, leur réédition en un coffret qu'on trouve à 25 euros pour 10 cds de tous ces beethoven+schubert et brahms! Chacune des quelques sonates de beethoven qu'il a enregistrées demeure pour moi une référence absolue. Tout à fait d'accord pour le Beethoven (moins pour le Schubert et Brahms ) Deux autres Waldsteins dans le même style (c’est à dire ils sont assez recueillis ): Cziffra (style plutôt classique) et Pletnev (qui est vraiment sui generis, comme toujours.) |
| | | KID A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2912 Date d'inscription : 04/05/2007
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Mer 2 Fév 2011 - 23:02 | |
| Alexandre, toi qui n'a pas l'air d'apprécier les pianos anciens ici, j'imagine que tu connais l'intégrale de Brautigam? Qu'en penses-tu ? Il dispose d'un très bel instrument je trouve, moins "casserole" que celui de Serkin. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Mer 2 Fév 2011 - 23:07 | |
| Comment ça, casserole de celui de Serkin ? Il sature dans les paroxysmes, mais c'est tout, sinon il a un vrai son, des couleurs, et une assez belle égalité de toucher apparemment, par rapport à la norme habituelle... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Mer 2 Fév 2011 - 23:08 | |
| - KID A a écrit:
- Alexandre, toi qui n'a pas l'air d'apprécier les pianos anciens ici, j'imagine que tu connais l'intégrale de Brautigam? Qu'en penses-tu ? Il dispose d'un très bel instrument je trouve, moins "casserole" que celui de Serkin.
Il a un bel instrument mais le pianiste ne m'intéresse pas. En fait j'ai des difficultés avec le pianoforte à partir de Beethoven et Schubert. Mais dans Haydn ou Mozart ça peut être très intéressant, à condition que l'instrument tienne un peu la route. |
| | | KID A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2912 Date d'inscription : 04/05/2007
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Mer 2 Fév 2011 - 23:10 | |
| Pour ma part, je trouve ça plutôt séduisant (Serkin comme Brautigam); je voulais juste faire remarquer que le pianoforte de Brautigam a un timbre et des couleurs plus "soft" et moins éloignés peut-être du son actuel. |
| | | Jorge Caliméro baroqueux
Nombre de messages : 6307 Age : 36 Localisation : Strossburi Date d'inscription : 20/10/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 3 Fév 2011 - 14:01 | |
| Sinon, il y a Alexei Lubimov qui s'y essaye. Son premier et vieux disque sur pianoforte des sonates de Beethoven chez Erato (introuvable) m'a beaucoup plu: des belles sonorités, un bel équilibre et un sens de l'a-propos assez indéniable (il y a une très belle pathétique notamment ; la clair de lune est un peu plus quelconque dans les intentions). Le nouveau disque qui vient de sortir chez Zig-Zag m'a un peu moins emballé ; j'ai trouvé ça assez lourdingue pour du pianoforte, en fait |
| | | Mandryka Mélomaniaque
Nombre de messages : 928 Date d'inscription : 03/04/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Jeu 3 Fév 2011 - 18:50 | |
| - Jorge a écrit:
- Sinon, il y a Alexei Lubimov qui s'y essaye. Son premier et vieux disque sur pianoforte des sonates de Beethoven chez Erato (introuvable) m'a beaucoup plu: des belles sonorités, un bel équilibre et un sens de l'a-propos assez indéniable (il y a une très belle pathétique notamment ; la clair de lune est un peu plus quelconque dans les intentions). Le nouveau disque qui vient de sortir chez Zig-Zag m'a un peu moins emballé ; j'ai trouvé ça assez lourdingue pour du pianoforte, en fait
J’ai hâte de l’écouter, malgré ta déception. J’aime l’art de Lubimov et cette revue chante les louange. http://www.classicstodayfrance.com/review.asp?ReviewNum=3887 Sinon , il y a Paul Komen. |
| | | oleo Mélomane averti
Nombre de messages : 290 Date d'inscription : 30/12/2009
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 15:02 | |
| histoire de m'abréger les recherches de partitions, quelqu'un pourrait me donner un avis rapide sur les sonates les plus accessibles techniquement ? Je ne demande pas de classer les 32 évidemment, mais d'en ressortir 5 ou 6 qui sont abordables et celles qui sont vraiment trop corsées pour un pianiste lambda. merci ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 15:27 | |
| - oleo a écrit:
- histoire de m'abréger les recherches de partitions, quelqu'un pourrait me donner un avis rapide sur les sonates les plus accessibles techniquement ? Je ne demande pas de classer les 32 évidemment, mais d'en ressortir 5 ou 6 qui sont abordables et celles qui sont vraiment trop corsées pour un pianiste lambda. merci !
Je dirais 1,8,9,14,15,17,19,25. Les 8, 9 et 19 me paraissent particulièrement accessibles. Après, tout ce qu'on appelle un pianiste lambda... |
| | | Théo B Mélomane averti
Nombre de messages : 446 Age : 40 Date d'inscription : 06/09/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 16:37 | |
| D'abord 19 et 20. Ensuite 1, 5, 9, 10 et 25, mais pour 5 et 9 les finale sont plus délicats que le reste. Ensuite 27, 8, peut-être 17 et 18. Enfin, c'est que j'ai fait (à part la 1ère que je n'ai jamais travaillée). |
| | | oleo Mélomane averti
Nombre de messages : 290 Date d'inscription : 30/12/2009
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 17:33 | |
| merci à vous deux - DavidLeMarrec a écrit:
- Après, tout ce qu'on appelle un pianiste lambda...
pianiste lambda : https://www.youtube.com/watch?v=QCePofP5FjU pianiste pas lambda : Lien retiré |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 17:52 | |
| Oui, ok, je vois bien l'écart entre facile et plus difficile, mais si tu veux juste lire en te faisant plaisir, ou même mettre en place pour toi, tu peux sans doute faire plus dur que le premier mouvement de la 14, non ? Parce que même le dernier, à tempo raisonnable, il n'y a en réalité pas de difficulté insurmontable (c'est assez carré comme écriture, et une information par main). A partir du moment où tu te sens prêt à jouer une sonate entière, il y aura dans la plupart des cas des choses un peu plus rapides et difficiles à mettre en place. |
| | | oleo Mélomane averti
Nombre de messages : 290 Date d'inscription : 30/12/2009
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 18:28 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Oui, ok, je vois bien l'écart entre facile et plus difficile, mais si tu veux juste lire en te faisant plaisir, ou même mettre en place pour toi, tu peux sans doute faire plus dur que le premier mouvement de la 14, non ? Parce que même le dernier, à tempo raisonnable, il n'y a en réalité pas de difficulté insurmontable (c'est assez carré comme écriture, et une information par main). A partir du moment où tu te sens prêt à jouer une sonate entière, il y aura dans la plupart des cas des choses un peu plus rapides et difficiles à mettre en place.
le premier mouvement de la 14 est le seul Beethoven qui fait partie de mon répertoire pour l'instant. S'il est facile techniquement, je le trouve pour ma part bien difficile musicalement. Faire ressortir sans cesse les 3 lignes mélodiques, jouer avec la même régularité et le même toucher les triolets de croches, assurer au tout une cohérence... je n'en ressors jamais satisfait. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Sam 19 Fév 2011 - 19:15 | |
| - oleo a écrit:
- le premier mouvement de la 14 est le seul Beethoven qui fait partie de mon répertoire pour l'instant. S'il est facile techniquement, je le trouve pour ma part bien difficile musicalement. Faire ressortir sans cesse les 3 lignes mélodiques, jouer avec la même régularité et le même toucher les triolets de croches, assurer au tout une cohérence... je n'en ressors jamais satisfait.
C'est vrai. Je ne m'y suis pas beaucoup attardé (le morceau m'ennuie un peu), mais le rendu n'est pas si aisé si on veut le rendre intéressant. Si tu vises la perfection avec un niveau technique moyen, alors à part la 19, il faudra choisir des mouvements isolés, plutôt ! |
| | | Théo B Mélomane averti
Nombre de messages : 446 Age : 40 Date d'inscription : 06/09/2010
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 20 Fév 2011 - 2:06 | |
| La 20e plutôt que la 19e, le II de la 19e ne tombe pas tout de suite sous les doigts - mais c'est très sain à travailler à tous niveaux, je pense, pour la souplesse. |
| | | Christophe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1597 Age : 58 Localisation : Haute savoie Date d'inscription : 29/06/2007
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 20 Fév 2011 - 10:26 | |
| Bonjour à tous, J'ai abordé la musique classique d'une façon très conventionnelle, peut-être parce que totalement autodidacte, en commençant par les "tubes". Evidemment, la sonate n° 14 en a fait partie. Je peux tout à fait comprendre la lassitude ou l'ennui pour la plupart à l'écoute de cette sonate trop souvent entendue. Personnellement, je l'aime toujours autant et ce qui me frappe, justement, c'est le lien entre l'apparente simplicité du jeu, de la partition, et les émotions qu'elle est capable de me procurer. Ici, point de technique superlative, de virtuosité. Non, juste "quelques" notes qui font mouche à tous les coups, si l'interprétation suit. Et c'est peut-être la toute la difficulté. Pour les grands pianistes, interpréter cette sonate doit être un jeu d'enfant, mais y mettre la bonne intonation devient alors LA difficulté. Il est possible aussi que j'y sois devenu si sensible après avoir vu le film " Ludwig van B." dans lequel je trouve qu'elle est très bien amenée (Beethoven, se croyant seul, se met à la jouer sur un piano tout neuf et se rend compte du degré de sa surdité). Ca fait peut-être un peu fleur bleue, guimauve, mais ça a très bien fonctionné avec moi . Je trouve d'ailleurs ce phénomène assez récurrent chez Beethoven, ce qui est une des raisons de mon amour pour sa musique et pour le personnage : de l'émotion pure, point de fioritures, avec, en toile de fond, ce perfectionnisme, cette éternelle insatisfaction, cette rigueur dans lesquels je retrouve sûrement une part de mon caractère, le talent et le génie en moins, évidemment ! Suis-je le seul dans ce cas ? - Spoiler:
J'espère beaucoup un soutien de |
| | | adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Beethoven Sonates pour piano Dim 20 Fév 2011 - 14:40 | |
| - Christophe a écrit:
Il est possible aussi que j'y sois devenu si sensible après avoir vu le film "Ludwig van B." dans lequel je trouve qu'elle est très bien amenée (Beethoven, se croyant seul, se met à la jouer sur un piano tout neuf et se rend compte du degré de sa surdité). Ca fait peut-être un peu fleur bleue, guimauve, mais ça a très bien fonctionné avec moi .
Ce film, Ludwig van B. ( Immortal Beloved en VO), souffre de très graves défauts, rien que l'intrigue principale, qui est assez bidonnée, surtout dans le dénouement, mais il a aussi ses qualités qui me le rendent plutôt attachant. Le performance de Gary Oldman déjà, qui sans être spectaculaire, est vraiment intéressante. Et puis il y a ces scènes qui, sans avoir l'air d'y toucher, dégagent une émotion presque digne de la musique de Beethoven. Moi le passage qui me donne immanquablement des frissons, c'est celui de la première de la 9ème, avec la réminiscence d'un Ludwig enfant qui s'enfuit de chez lui, court dans la campagne, et s'effondre dans les étoiles. Vraiment, pour concevoir une telle scène, il faut aimer profondément Beethoven. Je n'ai jamais ressenti cette sincérité dans l' Amadeus de Milos Foman par exemple. |
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