Playlist (140)

Versailles
des belles personnes

Alexandre Tharaud, piano
Sabine Devieilhe, soprano
Justin Taylor, piano  

Titre et date en tête de gondole ; florilège pas si aventureux que ça (pour qui écoute cette musique), mais quel plaisir !
Son Rameau a dix-huit ans (Justin Taylor avait neuf ans) : ça se fête, de belle manière.

Les Week-ends de la Glotte...






Au programme :    W.A. Mozart – A. Schoenberg – A.D. Zarzuela – G. Verdi – R. Strauss – R. Wagner

A la suite du post de Mélo, page précédente :



www.deezer.com/fr/album/87114732

xoph a écrit:

Versailles
des belles personnes

Alexandre Tharaud, piano
Sabine Devieilhe, soprano
Justin Taylor, piano  

Titre et date en tête de gondole ; florilège pas si aventureux que ça (pour qui écoute cette musique), mais quel plaisir !
Son Rameau a dix-huit ans (Justin Taylor avait neuf ans) : ça se fête, de belle manière.

On retrouve le Tharaud des Rameau? Parce que depuis, je l'ai souvent trouvé un peu lisse

Oui, je trouve: plus aventureux que ne le laisse supposer le "produit""concept", quitte à perdre en fluidité et naturel, mais à première écoute, il y a vraiment des très belles choses.
PS: Pas beaucoup de doublons côté Rameau :la Gavotte et les six doubles de la suite en la, cette fois-ci moins du côté du cantabile, que des instabilités dynamiques et des vents tourbillonnants. Et les Sauvages (suite en sol), avec Justin Taylor, que je trouve un peu brouillons et un poil trop maquillés.
PS 2: Côté Couperin, tout en revanche, "Les ombres errantes", superbes ici, et la "Passacaille"
PS 3: En tout cas, pas lisse du tout, bien au contraire (avec risques et périls). A seconde écoute, me plaît vraiment beaucoup.

1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Die Entführung aus dem Serail, Singspiel en trois actes K. 384

Bassa Selim : Otto Mellies
Belmonte : Peter Schreier, ténor
Konstanze : Arleen Auger, soprano
Blonde : Reri Grist, soprano
Pedrillo : Harald Neukirch, ténor
Osmin : Kurt Moll, basse
Karl Böhm, Chœur de la Radio de Leipzig, Orchestre de la Staatskapelle de Dresde

(DG, septembre 1973)

Quel peut bien être le rapport entre les charmantes turqueries de l'Enlèvement et le bandeau horrifique qui l'introduit  ? Vas-tu écouter une fois de plus Erwartung ?

xoph a écrit:

Oui, je trouve: plus aventureux que ne le laisse supposer le "produit""concept", quitte à perdre en fluidité et naturel, mais à première écoute, il y a vraiment des très belles choses.
PS: Pas beaucoup de doublons côté Rameau :la Gavotte et les six doubles de la suite en la, cette fois-ci moins du côté du cantabile, que des instabilités dynamiques et des vents tourbillonnants. Et les Sauvages (suite en sol), avec Justin Taylor, que je trouve un peu brouillons et un poil trop maquillés.
PS 2: Côté Couperin, tout en revanche, "Les ombres errantes", superbes ici, et la "Passacaille"
PS 3: En tout cas, pas lisse du tout, bien au contraire (avec risques et périls). A seconde écoute, me plaît vraiment beaucoup.

J'ai écouté le début du disque, et en effet, Tharaud souligne plus les aspérités et les tensions que dans le disque Rameau chez HM. Dans la Gavotte et six doubles, il est presque gouldien dans l'usage du staccato et la mise en valeur de la basse !
C'est aussi audacieux de jouer des compositeurs rarement transposés au piano comme Royer, Duphly ou d'Anglebert. C'est parfois un poil trop réverbéré tout de même.
Vraiment très intéressant, merci, je n'y serai peut-être pas allé de moi-même.

S.Wagner: Banadietrich/Gailis

Jean-Sébastien Bach
- Sicilienne du Concerto en ré mineur BWV 596
d'après Vivaldi  
- Concerto en sol mineur BWV 975
d'après Vivaldi, Concerto op.4 n°6 (RV316a)
- Aria de la Pastorale en ut mineur BWV 590  
- Concerto italien en Fa majeur BWV 971
- Concerto en ré mineur BWV 974
d'après un concerto pour hautbois d'Alessandro Marcello
- Concerto en ut mineur BWV 981
d'après Benedetto Marcello, Concerto pour violon en mi mineur op.1 n°2
- Concerto en Sol majeur BWV 973
d'après Vivaldi, Concerto op.7 livre II n°2 (RV299)
- Andante du Concerto en si mineur BWV 979
d'après Torelli


Alexandre Tharaud

Label Harmonia Mundi

Anaxagore a écrit:

Quel peut bien être le rapport entre les charmantes turqueries de l'Enlèvement et le bandeau horrifique qui l'introduit  ?

C'est mon bandeau générique pour l'opéra et les récitals lyriques. Je vais quand même pas m'échiner à moduler le bandeau pour chaque sous-genre,
sous prétexte que les glottes n'y sont pas poussées à bout

********************************************************************************

2) Arnold Schoenberg (1874-1951) :

Erwartung, monodrame en un acte, Op. 17

= Anja Silja, soprano ; Christoph von Dohnányi, Orchestre philharmonique de Vienne

(Decca, septembre 1979)

à la suite de Mélo

French Baroque Concertos
Pierre-Gabriel Buffardin, Joseph Bodin de Boismortier, Michel Corrette, Jean-Baptiste Quentin, Michel Blavet

Reinhard Goebel / Musica Antiqua Köln

Martinů : Symphonie n°4 / Estampes - Walter Weller, Orchestre national de Belgique

Je commence à adorer cette symphonie . La version de Weller a une prise de son un petit peu éloignée et réverbérée qui rend les lignes peut-être moins précises que chez Cornelius Meister que j'écoutais l'autre jour. Mais il y a néanmoins une bonne dynamique et de belles couleurs.
Découverte des Estampes; magnifique.

Night Music
Thelonious Monk, Nicolas Chédeville, Jean-Baptiste Lully, Jacques-Martin Hotteterre, Jean-Baptiste de Bousset, Jacob Van Eyck, Heinrich Ignaz Franz Biber, Antonio Vivaldi, Fra Gerardo

Dorothee Oberlinger (flûtes à bec et dir.) & I Sonatori de la Gioiosa Marca

Jean Sibelius
* Symphonie no. 1
Orchestre symphonique de Birmingham (City of Birmingham Symphony Orchestra)
Simon Rattle

Mieczysław Weinberg

Intégrale des Sonates pour Alto seul, Sonate op. 28

Julia Rebekka Adler (Alto), Jascha Nemtsov (Piano)

Actéon a écrit:

Mieczysław Weinberg

Intégrale des Sonates pour Alto seul, Sonate op. 28

Julia Rebekka Adler (Alto), Jascha Nemtsov (Piano)

Superbe album. Du grand Weinberg et excellente altiste. Bien plus recommandable que la version de Viacheslav Dinerstein dont la sonorité et la prise de son ne sont pas terribles.

3) Zarzuela Love Duets

Montserrat Caballé, soprano
Bernabé Martí, ténor
Eugenio Marco, Orchestre symphonique

(RCA, 1968)

 

Rihm: Et Lux (Quatuor Minguet, Huelgas Ensemble, Paul Van Nevel).

Je commente dans le fil dédié .

• Berlioz: Requiem (Grande Messe des morts):

Michael Spyres (ténor), John Nelson / Philharmonia Orchestra, Philharmonia Chorus / Gavin Carr, London Philharmonic Choir / Neville Creed
En public, Londres, III.2019
Erato
Plutôt ennuyeux et un peu pénible. (Mais je pense que c'est vraiment le genre d'œuvre que je ne peux supporter que dans des version HIP - j'avais plutôt bien aimé Norrington, il faudrait que je tente McCreesh, récemment recommandé par Anaxagore.)

xoph a écrit:

à la suite de Mélo

French Baroque Concertos
Pierre-Gabriel Buffardin, Joseph Bodin de Boismortier, Michel Corrette, Jean-Baptiste Quentin, Michel Blavet

Reinhard Goebel / Musica Antiqua Köln

À la suite d'Anaxagore et Mélomaniac, donc, écoute de ce CD, et QUEL BONHEUR ! Je suis normalement assez rétif au Baroque, mais alors là, c'est de l'or en barre. Le concerto de Buffardin en particulier est sensationnel !
Merci à Mélomaniac pour toutes les belles découvertes que j'aurais faites grâce à lui cette année, notamment Del Tredici, Benjamin Lees, Edmund Rubbra (par ricochet) et maintenant cet enthousiasmant enregistrement baroque.
Et merci également pour les Mélomaniac d'or, chroniques toujours passionnantes à la langue si évocatrice et poétique.

JS Bach - Suites pour violoncelle seul n°2,1,5 - Kim Kashkashian

Roderick a écrit:

JS Bach - Suites pour violoncelle seul n°2,1,5 - Kim Kashkashian

C'est une transcription pour alto, donc?

4) Giuseppe Verdi (1813-1901) :

Le Trouvère, opéra en quatre actes

Manrico : Roberto Alagna, ténor
Leonora : Angela Gheorghiu, soprano
Comte : Thomas Hampson, baryton
Azucena : Larissa Diadkova, mezzo-soprano
Ferrando : Ildebrando d'Arcangelo, basse
Iñez : Federica Proietti, soprano
Ruiz : Enrico Facini, ténor
Gitan : Riccardo Simonetti, basse
Messager : Andrew Busher, ténor

Antonio Pappano, London Voices, Orchestre symphonique de Londres

(Emi, août-septembre 2001)

J'ai trouvé l'interprétation excellente, et très bien captée.

Benedictus a écrit:

Roderick a écrit:

JS Bach - Suites pour violoncelle seul n°2,1,5 - Kim Kashkashian

C'est une transcription pour alto, donc?

Exact, mais ce sont bien les 1007 & co. Très réussi (comme toujours avec cette altiste).

Aujourd’hui, bons conseils d’Eusèbe:

• Prokofiev: Contes de la vieille grand-mère, op. 31. Quatre Études pour piano, op. 2. Visions fugitives, op. 22. Sonate n°6 en la majeur, op. 82:

Florian Noack (piano)
Wuppertal, IV.2019
La Dolce Volta

Je reste toujours un peu étranger à au langage et à l’esthétique de Prokofiev - mais ce disque qui met en lumière (surtout dans les miniatures lentes des Visions fugitives) une certaine filiation française, debussyste, m’a beaucoup plu. (Déjà signalé d’ailleurs par docteur mabuse.)

• Beethoven: Quatuors à cordes nº7 et nº8 en fa majeur, op. 59 «Razumovsky» nº1 et nº2:

Quatuor Ébène: Pierre Colombet (violon I), Gabriel Le Magadure (violon II), Marie Chilemme (alto), Raphaël Merlin (violoncelle)
En public et en répétition, Vienne, VI.2019
Erato

En effet, des lecture saisissantes: tendues, ombrageuses, toutes en nerfs, avec des attaques très incisives et des voix très individualisées. D’une intensité assez méchantes et en même temps d’une grande précision dans le fonctionnement discursif. Électrisant d’un bout à l’autre.

JS Bach - Suites pour violoncelle seul n°4,3,6 (Transposées pour alto) - Kim Kashkashian

Roderick a écrit:

Très réussi (comme toujours avec cette altiste).

Souvent confondue avec Kim Kardashian. Elles... ne se ressemblent pas.

https://www.classicfm.com/music-news/latest-news/kardashian-kashkashian-grammy-confusion/

C'est d'ailleurs ainsi que j'ai découvert qui était Kim Kardashian: un jour que je recherchais les références d'un disque de l'altiste, j'ai cliqué sans faire attention sur le premier nom proposé pour «kim ka» par l'assistant de saisie automatique de Chrome...

5) Richard Strauss (1864-1949) :

Salomé, -scène finale

Josephine Barstow, soprano
John Mauceri, Orchestre de l'Opéra d'Écosse
avec Clair Livingstone, mezzo-soprano ; Graham Clark, ténor

(Decca, octobre 1989)

Là, Anaxagore ne viendra pas dire que le bandeau est inapproprié.
Un disque 100% glotte en furie  

Richard Wagner
Tristan et Isolde
Acte III

Staatskapelle Berlin & Robert Heger

Tristan: Max Lorenz
Isolde: Paula Buchner
Kurwenal: Jaro Prohaska
Brangaine: Margarete Klose
Marke: Ludwig Hoffmann
Melot: Eugen Fuchs
Le Pâtre: Erich Zimmermann
Le pilote: Felix Fleisher

14-19 mai 1943

Label Preiser

Tout !

Gershwin : Catfish Row - James Levine (p & dir), Chicago SO, 1993



/watch?v=soIJOWjFUPU

5) Richard Wagner (1813-1883) :

Der Fliegende Holländer, opéra en trois actes

Le Hollandais : Hermann Uhde, baryton
Senta : Astrid Varnay, soprano
Daland : Ludwig Weber, basse
Erik : Rudolf Lustig, ténor
Mary : Elisabeth Schärtel, mezzo-soprano
Le Pilote : Josef Traxel, ténor

Joseph Keilberth, Chœurs et Orchestre du Festival de Bayreuth

(Decca, août 1955)

Découverte de cet enregistrement. A ma grande honte, je ne connaissais aucun chanteur hormis Varnay. Et pourtant quel plateau brûlant !
Hermann Uhde devient mon Hollandais préféré. Les duos du n°6 (acte II) sont torrides !
Ça se présente davantage comme une version de solistes plutôt qu'une version de chef, je trouve que Keilberth manque un peu de souplesse
et de charisme, s'avère trop prosaïque et pas assez narratif comparé à mes baguettes préférées (les flamboyants Dorati et Solti en tête, chez Decca également).
L'orchestre apparaît trapu (mais c'est le lieu qui veut ça), dirigé avec robustesse mais dans un geste un peu carré malgré l'élan général et la vivacité des influx.
Une obédience qui nous ramène au classicisme germanique (weberien ?) Le chœur des matelots, emporté avec vigueur et rusticité, me fait penser au Freischütz.
En tout cas, la magie de Bayreuth opère, la scénographie est vivante, crédible, et transportante. Quel dévorant acte III !
Cet opéra confirme sa place parmi mes favoris  

arnaud bellemontagne a écrit:

Haydn : Quatuors op.74 (Takacs )


Brillant (corpus et interprétation).  

Oh oui, les Takács dans Haydn, techniquement comme pour la lisibilité et la conduction du discours, c'est tout au sommet. Leur opus 76 chez Decca est, à mon sens, ce qu'on a fait de plus abouti pour servir Haydn.

greg skywalker a écrit:

Après j'ai découvert la version de  Carl von Garaguly et l'orchestre de Dresden . Effet waouh !   Orchestre  Surchauffé ,Epique ,Flambloyant , 200% Romantique .  
J'ai arrêté de chercher d'autres versions .... l'optique Romantique  va bien cette Symphonie .  

Il y a bien sûr plein d'autres propositions possibles (parmi les récentes, Rouvali et P. Järvi proposent véritablement autre chose), mais la furie de Garaguly est assez incroyable, oui !

Eusèbe a écrit:

xoph a écrit:

Versailles
des belles personnes

Alexandre Tharaud, piano
Sabine Devieilhe, soprano
Justin Taylor, piano  

Titre et date en tête de gondole ; florilège pas si aventureux que ça (pour qui écoute cette musique), mais quel plaisir !
Son Rameau a dix-huit ans (Justin Taylor avait neuf ans) : ça se fête, de belle manière.

On retrouve le Tharaud des Rameau? Parce que depuis, je l'ai souvent trouvé un peu lisse

Tout dépend des pistes : les pièces les plus anciennes (d'Anglebert, Couperin) ne se prêtent pas formidablement à l'exercice (et Tharaud y joue tout avec le même toucher effleuré). En revanche le Rameau est toujours formidable (avec, comme vous le précisez plus loin, une recherche de mélodies secondaires dans les accompagnements des doubles de la Gavotte), et Balbastre fonctionne formidablement aussi.

Globalement un peu lisse tout de même, mais ça mérite l'écoute, davantage que ses derniers disques, à mon sens.

Mélomaniac a écrit:

1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Die Entführung aus dem Serail, Singspiel en trois actes K. 384

Bassa Selim : Otto Mellies
Belmonte : Peter Schreier, ténor
Konstanze : Arleen Auger, soprano
Blonde : Reri Grist, soprano
Pedrillo : Harald Neukirch, ténor
Osmin : Kurt Moll, basse
Karl Böhm, Chœur de la Radio de Leipzig, Orchestre de la Staatskapelle de Dresde

(DG, septembre 1973)

Ouille. Il existe pourtant plein de bonnes versions !

Iskender a écrit:

Martinů : Symphonie n°4 / Estampes - Walter Weller, Orchestre national de Belgique

Je commence à adorer cette symphonie   . La version de Weller a une prise de son un petit peu éloignée et réverbérée qui rend les lignes peut-être moins précises que chez Cornelius Meister que j'écoutais l'autre jour. Mais il y a néanmoins une bonne dynamique et de belles couleurs.
Découverte des Estampes; magnifique.

Ah oui, cette symphonie dont les alliages et couleurs ne ressemblent à rien d'autre mériterait vraiment de devenir un standard. J'ai beaucoup écouté Tournovský, mais j'ai un bon souvenir de Weller. Pas essayé Meister, je note !

Benedictus a écrit:

C'est d'ailleurs ainsi que j'ai découvert qui était Kim Kardashian: un jour que je recherchais les références d'un disque de l'altiste, j'ai cliqué sans faire attention sur le premier nom proposé pour «kim ka» par l'assistant de saisie automatique de Chrome...

Poseur.

charles.ogier a écrit:

Richard Wagner
Tristan et Isolde
Acte III

Staatskapelle Berlin & Robert Heger

Tristan: Max Lorenz
Isolde: Paula Buchner
Kurwenal: Jaro Prohaska
Brangaine: Margarete Klose
Marke: Ludwig Hoffmann
Melot: Eugen Fuchs
Le Pâtre: Erich Zimmermann
Le pilote: Felix Fleisher

14-19 mai 1943

Label Preiser

Tout !

Oh oui, quelle version incroyable !  Lorenz brûle tout sur son passage.

Ce week-end :

¶ Gnecchi, Cassandra
Ça beugle tout de même avec des doublures pucciniennes, mais le Prologue (pré-)elektrique est vraiment très sympa !

¶ Liatochynskhy, Symphonie n°3, Philharmonique de Lviv, Miron Youssipovitch
(Pour entendre l'œuvre par des locaux.)

¶ Massenet, Mélodies, Damien Top, Alain Raës.
Quel plaisir d'entendre cela chanté avec cette clarté d'élocution, et par un chanteur né dans les années 1970. Le vrai chant de mélodie a encore des serviteurs ! (en revanche, avec ses aigus ouverts, il doit lui être difficile de se faire embaucher et de ne pas se suicider en chantant de l'opéra !)

¶ Raminta Šerkšnytė, National de Lituanie, Kremerata Baltica, Gražinytė-Tyla
Postromantisme assez terne et sans relief. C'est très bien d'enregistrer de la musique locale, mais j'avoue que l'intérêt ici m'échappe un peu. (Cela dit, si vous aimez le désespoir étale de Weinberg, l'atmosphère peut peut-être vous séduire. La musique étant malgré tout de très moindre tenue.)

¶ Bartoli-Farinelli, Giardino Armonico
L'instrument est devenu un peu terne et opaque, en revanche l'orchestre reste superbement insolent et élancé ! Pas mal de nouveautés (pour moi), très sympas.

¶ Paganini & Schubert, Vilde Frang
Le Caprice isolé de Paganini est assez génial, et joué avec une aisance surnaturelle, qui peut réellement évoquer les descriptions écrites qui nous sont parvenues. En revanche le reste des œuvres m'intéresse très peu (les pièces pour violon de Schubert, les pièces de salon de Paganini, un grand bof – mais c'est aussi bien joué, et intelligemment, qu'il est possible).

¶ Hasse, Siroe, Petrou
Sympa, mais très basique, aucune demi-teinte aussi bien dans la partition, très directe dans le jeté de glotte, sans les contours un peu subtils des bons Haendel (ou même des bons Hasse, comme Cleofide), et les interprètes (très bons) ne font pas dans la dentelle non plus.

¶ Haendel, Alexander's Feast, Frankfurt Baroque (CPO)
Après une petite comparaison : Ledger ECO (assez lisse à l'ancienne), Neumann (où j'entends mal le continuo), Christophers (au contraire splendide clavecin très riche et inventif), Gardiner (prise de son assez sèche, mais ça danse !), Frankfurt Baroque (un peu la conjonction des deux précédents, sens de la danse et très beau continuo). Vraiment de belles choses là-dedans.

Et un cycle chefs-d'œuvre du quatuor :

¶ Schoeck, Quatuor n°2, Amar SQ
Doudou absolu, cette grande écriture en accords tuilés du premier mouvement en particulier. Version chouchoute aussi.
¶ Schoeck, Quatuor n°2, Amar SQ
Bissé.
¶ Schoeck, Quatuor n°2, Amar SQ
Trissé.

¶ Fritz Brun, Quatuor n°3, Amar SQ

¶ d'Albert, Quatuor n°1, Sarastro SQ (Christophorus)
¶ d'Albert, Quatuor n°2, Sarastro SQ (Christophorus)

¶ d'Albert, Quatuor n°2, Reinhold SQ (CPO)
¶ d'Albert, Quatuor n°1, Reinhold SQ (CPO)
(Versions très complémentaires, mais les Reinhold sont plus souples et vivants, réussissant mieux le 2.)

¶ Korngold, Quatuor n°2, Jerusalem SQ (HM)
¶ Korngold, Quatuor n°2, Brodsky SQ (Challenge Classics)
Lumineux (bien plus que le tourmenté n°1 !), mais sans sirop aucun. Larghetto dingue à la forme insaisissable.

¶ Kreisler, Quatuor en la mineur , Brodsky SQ (Challenge Classics)
Très simple et chouette.

¶ Korngold, Quatuor n°1, Franz Schubert SQ (Nimbus)

¶ Rezniček, Quatuor n°1, Franz Schubert SQ (Nimbus)

Les jolies playlists de l'Avent...





Au programme ce jour :     J.S. Bach – R. Vaughan Williams – A. Brumel – A. Schönberger

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Liatochynskhy, Symphonie n°3, Philharmonique de Lviv, Miron Youssipovitch
(Pour entendre l'œuvre par des locaux.)

Tu veux vraiment entendre de l'authentique : /watch?v=BZWf9Kb2ANo

Église de Saint-Étienne de Baïgorry  (France, Pyrénées-Atlantiques)


1) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Lob sei dem allmächtigen Gott, BWV 602
In dulci jubilo, BWV 608
Lobt Gott, ihr Christen, allzugleich, BWV 609
Jesu, meine Freude, BWV 610
Christum wir sollen loben schon, BWV 611
Wir Christenleut habn jetzund Freud, BWV 612
Gelobet seist du, Jesu Christ, BWV 697
Vom Himmel hoch, da komm ich her, BWV 700
Von Himmel hoch, da komm ich her, BWV 701
Wir Christenleut habn jetzund Freud, BWV 710
Jesu, meine Freude, BWV 713
Gelobet seist du, Jesu Christ, BWV 722
Vom Himmel hoch, da komm ich her, BWV 738
Wir Christenleut habn jetzund Freud, BWV 1090

= Jacques Amade, orgue Mahler de l'église de Saint-Étienne de Baïgorry

(Bayard, avril 2000)

Une sélection de chorals pour le temps de la Nativité.

P. I. Tchaïkovski
* Symphonie no. 4
Oslo Philharmonic Orchestra
Mariss Jansons

En hommage à ce grand chef qui vient de nous quitter.

Magnard - Quatuor à cordes, op.16
Artis Quartett Wien

Stanford - Concerto pour piano no.2
Frith, Gourlay/BBC
Tout ce sirop qui dégouline... !

Britten - Diversions
Fleisher, Ozawa/Boston
Une lecture très sensible et nuancée. Magnifique.

Анастасия231 a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Liatochynskhy, Symphonie n°3, Philharmonique de Lviv, Miron Youssipovitch
(Pour entendre l'œuvre par des locaux.)

Tu veux vraiment entendre de l'authentique : /watch?v=BZWf9Kb2ANo

Ah, merci, j'hésitais sur lequel prendre !

DavidLeMarrec a écrit:

Ouille. Il existe pourtant plein de bonnes versions !

C'est la meilleure

Dimitri Chostakovitch
* Symphonie no. 10 (Mouvement IV: Andante - Allegro)
Orchestre de la Radio Bavaroise
Mariss Jansons (enregistrement 'live')

À propos de la version Böhm/DG de Die Entführung aus dem Serail:

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ouille. Il existe pourtant plein de bonnes versions !

C'est la meilleure

Sérieux? Même si tu tiens absolument à n'écouter que des versions hors-style, il y a largement plus vivant, mieux chanté, et dirigé avec plus d'esprit (Solti, Fricsay, Beecham.)

Voilà.