Faust - ONP - Sept. Octobre/2011

Siegmund a écrit:

Mais nos penchant personnels ne doivent cependant pas être étendus de façon débridée

Voilà, c'est exactement le "ne doivent" qui m'intrigue... ça vient d'où ?

Citation :

force est de constater qu'il n'y ai plus grand chose d'encore fécond chez Lully, c'est une impasse, sauf bien sûr à avoir un point de vu historique ou à se recréer un univers clos.

Je crois que je peux faire mienne la phrase de Cololi : ce qui peut intéresser, c'est aussi l'étrangeté, la différence par rapport à soi.

Citation :

Bien sûr que je défends une position morale droite, cela évite tout épanchements trop subjectifs et permet en l'espèce une position tournée vers le renouvellement sans se perde en temps et énergie pour des plaisirs trop stériles.

Là aussi, la fécondité de la musique est de toute façon très discutable. Qu'elle soit vivante ou morte, ça reste du gentil loisir. Encore, la littérature, la philosophie, le cinéma, ça porte un discours, donc on peut faire semblant que c'est important... mais la musique !

Citation :

En concert, même des œuvres anciennes que j'aime me laissent souvent très froid, leur coté convenu et dépassé me saute à la gorge (y compris Wagner ...) là où je ne l'avais pas vu au disque ; je ne prends en règle générale vraiment mon pied en concert qu'avec les musiques résolument modernes, même quand leurs qualités n'est pas au top niveau. C'est très curieux, car c'est une impression qui dépasse les différents courants et écoles mais s'attache vraiment aux générations de compositeurs.

C'est intéressant. Mais c'est aussi de la pure subjectivité.

C'est maintenant que tu réagis, Xavier ! Tu lis le fil Faust tous les 31, c'est ça ?

Bon, pour le message sur le Cid, je mets dans Lectures, Horatio.

Ben hier soir vous parliez encore de Faust; aujourd'hui non...

Siegmund a écrit:

Froberger a écrit:

C'est vrai, après tout, qu'Atys est une œuvre plus subtile que la moyenne (cf. les problèmes qu'a eu Siegmund pour apprécier).

Je ne vois pas quels problèmes j'ai bien pu avoir pour apprécier

Mon cher Siegmund, je te trouve éminemment cultivé et intelligent, et sur certains points nous sommes (sans que tu le saches) en total accord. D'ailleurs je compte t'envoyer un petit cadeau. Voilà. Sinon, sur Atys, tu es complètement à côté de la plaque, mais chacun a ses limites.

Ino a écrit:

OK c'était un peu grossier, mais je voulais juste dire que pour les grandes (et donc rares) productions d'opéra baroque français, celle de Platée m'a paru bien mieux mettre en lumière le génie de Rameau que celle d'Atys ne révèle celui de Lully.

Je ne suis pas sûr que je sois d'accord, mais je vois que ce que tu veux dire, et le conçois. Simplement avais-tu vu (même entendu) autant de Rameau avant de voir Platée, que tu n'avais vu de Lully avant de voir Atys ? Le phénomène « On est blasé parce que depuis Atys, Lully est fermement au premier plan de l'opéra baroque, » est bien documenté, et ne pointe pas forcément une lacune intrinsèque à la production elle-même.

Ino a écrit:

Je t'ai vraiment énervé avec mon commentaire, hein?

Oui.

Ino a écrit:

J'avoue être toujours un peu repoussé par les effets de mode, mais tu sembles oublier que mon commentaire disait "Atys était très bien mais pas légendaire (...) là où Bellérophon m'a vraiment fait vibrer". Médite, *prénom*, médite avant de médire

Bien sûr que je pense beaucoup de bien de Bellérophon, et bien sûr que tu ne peux pas être complètement malfichu musicalement si tu as apprécié... Par contre, je note que Bellérophon était quand même davantage rempli d'airs et de passages grandioses avec beaucoup d'action (ne serait-ce qu'avec l'apparition du monstre), là où Atys est vraiment un drame psychologique, et n'a rien de baroque (surtout dans la mise-en-scène de Villégier) dans le sens où c'est une histoire d'hommes et de femmes, profondément.

Ino a écrit:

Ah bein merde alors! Tu fais quoi alors? C'est pas drôle si je ne te vois plus courir en tous sens à la Cité!

C'est une longue histoire.

Ino a écrit:

Froberger a écrit:

Ino a écrit:

Elle a chanté quel rôle ds Atys?

Mélisse. Et je ne veux pas dire du mal de Jaël Azzaretti (non, non, sérieusement, ma vie en dépend, je suis surveillé !!!), mais disons que Perruche a tellement crevé la scène (avec un si petit rôle) que pas mal de monde a applaudi spontanément la toute première fois qu'elle est entrée sur scène...

Pour reprendre ta remarque à mon endroit, je trouve la comparaison entre ces deux chanteuses abusives, leurs répertoires n'étant pas identiques.

Aye Je note toutefois que je n'ai pas comparé deux chanteuses (comme tu l'avais fait pour Perruche et D'Oustrac, en rappelant que l'une n'était pas l'autre), mais deux performances du même rôle.

Toujours rien à voir avec Faust... vous me lisez au moins? (et donc vous vous en fichez éperdument?...)

Xavier a écrit:

Toujours rien à voir avec Faust... vous me lisez au moins? (et donc vous vous en fichez éperdument?...)

Ca ne doit pas être drôle tous les jours de diriger un forum !

M'enfin je suis hors sujet moi aussi !

Xavier, si je pouvais déplacer la discussion sur Atys dans le sujet approprié (surtout que celui a été, comme tu l'as noté, victime de flood lui aussi), je le ferais !

Et si un admin pouvait le faire à ma place, je lui serais très reconnaissant.

Par ailleurs, au fond, est-ce que du flood est vraiment moins souhaitable que les recoins tordus des argumentations de fliegender (no offense, fliegender) ?

Xavier a écrit:

Toujours rien à voir avec Faust... vous me lisez au moins? (et donc vous vous en fichez éperdument?...)

Moi, je te lis, et même te crains. Note mon remarquable mutisme suite à tes propos.

Au reste, tout cela illustre l'impossibilité de parler de ce Faust que le noble lyricomane a décidé de vomir au maximum (Cf le micro trottoir de forumopera sur Tannhauser qui demande aux spectateurs de comparer avec Faust quand ils ont bcp aimé Tannhauser...). Passons à la suite, et vite!

Ce Faust s'améliore à chaque représentation scénique grâce aux changements qui sont apportés. Celle d'aujourd'hui était la plus réussie de toute. Le 3ème acte et notamment la scène du jardin a mis au silence les tousseurs. On aurait entendu une mouche volée pendant le splendide duo Faust/Marguerite.

Mon ténor préféré était dans une forme éblouissante. Quelle cavatine et quel contre-ut !!

Martine a écrit:

On aurait entendu une mouche volée

Qui a volé, a volé, a volé, la mouche du marchand ?
Violée ? Voler ?

Ino a écrit:

Xavier a écrit:

Toujours rien à voir avec Faust... vous me lisez au moins? (et donc vous vous en fichez éperdument?...)

Moi, je te lis, et même te crains. Note mon remarquable mutisme suite à tes propos.

Et pourtant je n'interdis à personne de s'exprimer!
Il aurait suffit de citer les messages hors-sujet puis de continuer dans le bon sujet!

Je recommande l'écouter de l'émission à laquelle Roberto Alagna a participé ce midi sur France Culture. Il y parle de Faust, du rôle, de la mise en scène de l'ONP, et de sa voix.
Si la 1ère partie ne vous intéresse pas, sautez directement à la 55ème minute.

http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-ou-en-est-le-grand-paris-faust-vu-par-roberto-alagna-et-mathieu-amalric-201