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Louis Feuillade : Le récit du colonel        1907


Ce film de Feuillade est assez proche (en moins jusqu'auboutiste) des films qu'Alice Guy réalisait à cette époque-là : il nous montre la fin d'un repas, dans une famille visiblement assez bourgeoise puis un ancien colonel qui veut raconter ses histoires de guerre ; un peu aviné, il commence à mimer ses gestes puis est de plus en plus expansif au point de renverser ce qu'il y a sur la table puis la table elle-même ; le film finit sur un pugilat généralisé. On retrouve ici cette espèce de fonctionnalité délirante du personnage principal qui aboutira à la destruction (d'une partie) du décor mais contrairement à Alice Guy, on s'arrête au stade du pugilat général, ici — d'ailleurs, c'est assez marrant, on voit plusieurs fois les murs du décor trembler — ; en plus de ça, je trouve qu'il y a trop d'éléments parasites : toute cette scène de contextualisation au début, ça pèse dans un court de cinq minutes.

Je connais peu Walsh ... mais La Piste des géants et Les Implacables, c'est à peu près le top du western ! Le Roi et quatre Reines est sympa aussi.

Merci à vous ! 

Alice Guy : Le lit à roulettes        1907

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Encore une fois, je trouve ce film d'Alice Guy assez effectif dans sa réalisation : un homme est expulsé de son appartement car il n'a plus les moyens d'en payer le loyer ; ils saisissent tout sauf son lit (à roulettes !) avec lequel il va donc sortir de son appartement. Il le pousse tant bien que mal mais un moment, il veut se reposer alors il s'allonge dedans, ça éclate tout le monde mais sauf que la rue est en pente donc il va tout dévaler et renverser à peu près tout sur son passage. Là encore, le point de départ est ancré dans le réel (et lié à une position sociale) et détermine la trajectoire du film d'un bout à l'autre — et puis bon, c'est marrant et d'ailleurs tourné en extérieur.

bambou a écrit:

Outre White Heat, je dirais Objective Burma, Pursued, Gentleman Jim,

Y ajouter effectivement Colorado territory, et Silver river (je crois que les films se suivent chronologiquement ou peu s'en faut). Plus La femme à abattre, Gun Fury et Battle cry. Et j'ai un petit faible pour la truculence de Barbe Noire le pirate.

De toute façon, Walsh n'était jamais aussi heureux que lorsqu'il tournait, et si possible en extérieurs; donc qu'il y ait des films moins réussis que d'autres dans le lot n'a rien de surprenant (mais je ne suis pas très objectif: Walsh est un de mes réalisateurs préférés, et comme Vian disait -avec une certaine mauvaise foi d'époque- qu'il était prêt à subir Benny Goodman pendant une heure pour pouvoir écouter Ella Fitzgerald 10 mn, je donnerai bien un film entier de ... (au choix) pour un seul quart d'heure de la vitalité de Walsh).

Frantic (1988) Roman Polanski

Michaël Schock : Trocadéro bleu citron        1978

 +
Je ne connaissais pas du tout ce réalisateur et si je me suis penché sur ce film, c'est parce que son titre m'intriguais, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Pour donner une idée : il s'agit d'un teen movie voulziesque — un équivalent cinématographique de Laurent Voulzy. Le résultat est en fait assez curieux parce que l'aspect conflictuel (soit le rapport aux parents, soit le rapport à l'école ou le rapport à certaines autres personnes) est totalement absent du film ; le film peut du coup paraître un peu lisse ou niais selon le point de vue parce que tout va comme sur des roulettes quasiment mais du coup, je trouve que le film n'arrive pas faire grand-chose de ça et du coup, il y a quand même plusieurs longueurs mais globalement, ce n'est pas vraiment mauvais, les séquences avec le père (le gars qui travaille au conseil municipal) sont assez amusant (le personnage principal (un enfant d'une dizaine d'années) a réussi à faire tomber l'idée de création d'un skatepark dans l'oreille de ce gars) ; ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi 70's tardives — que ce soit par le paysage visuel que par sa musique.

Alice Guy : Une héroïne de quatre ans        1907

 + / 
Les sources ne s'accordent pas toutes sur les personnes qui ont réalisé ce film : certaines disent que Feuillade y était aussi et d'autres disent qu'Alice Guy était seule à la réalisation ; j'ai l'impression (comme la Gaumont et la Cinémathèque) qu'Alice Guy était seule à la réalisation même si narrativement, on est sur quelque chose entre Guy et Feuillade : une femme va au parc avec sa fille et pendant que la mère s'assoupit, la fille s'en va et part aider les gens sur son parcours avant d'être rattrapée par les flics qui la ramènent à sa mère — d'ailleurs, pas mal de films réalisés par Guy ont été attribués à Feuillade ou d'autres par erreur. Cette manière de découper en trois me rappelle Feuillade mais la partie centrale, ça, c'est du Alice Guy ; le résultat est pas mal — d'ailleurs, c'est amusant, lorsqu'elle sauve l'aveugle, au même moment, les négatifs sont endommagés, on dirait qu'elle le sauve de l'usure de la pellicule — mais le découpage peut-être trop ennuyeux.

Louis Feuillade : L'orgie romaine        1911


Malgré ses cinq petites minutes, je crois que ce film a réussi à un peu m'ennuyer — il faut dire que je ne suis en général pas extrêmement fan de ses reconstitutions historiques (antiques) grandiloquentes. Dans ce film, tout tourne autour de Héliogabale, un empereur qui aime bien se faire plaisir et puis qui jette facilement les gens aux lions. Le film semble avoir bénéficié de pas mal de moyens : il y a beaucoup de figurants, iels portent tou(te)s des costumes qui ne sont pas ridicules et apparemment, ils avaient même fait venir des lions sur le plateau — ça devait être n'importe quoi, ce tournage.

Louis Feuillade : La hantise        1912

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Dans ce film, Feuillade fait un peu dans le film d'actualité puisqu'il parle du naufrage du Titanic : une femme consulte une voyante pour qu'elle lui lise son avenir ; celle-ci lui prédit qu'il va avoir un homme mort bientôt dans sa famille ; parallèlement, son mari annule un voyage d'affaires aux États-Unis parce qu'on l'a prévenu qu'il y avait des morceaux de glaciers dans l'Atlantique ; finalement, sur un coup de tête, il va décider de partir quand même. Il y a une chose que j'ai beaucoup aimée dans ce film (et que l'on retrouvera dans les meilleurs sérials de Feuillade) c'est cette espèce de diffusion généralisée et surtout indistincte du danger : à cet égard, il y a une scène que je trouve superbe : après le départ du bateau du mari, un intertitre annonce "en proie à la hantise, Mme Trévoux observe dans la nuit les feux de la tour Eiffel, comme pour surprendre le secret des messages invisibles apportés à travers les ténèbres par les ondes hertziennes" puis vient le plan correspondant. Pour moi, c'est vraiment le point central du film : à la manière de la tour Eiffel qui diffuse sa lumière dans une brume conductrice, ce plan diffuse dans tout le film ce sentiment d'inquiétude à travers tout ce réseau d'incertitude (le recours (le recours à la voyante, principalement) ; en plus, je trouve que le texte de l'intertitre est vraiment très bien : il y a vraiment quelque chose d'immatériel mais à la fois très évocateur et vaste — ce recours d'une précision technique un peu inquiète aux "ondes hertziennes". Je trouve juste dommage que le film devienne presque plus comique à la fin et se reterritorialise avec une happy end.

Joseph Pevney : The strange door        1951


Je ne connaissais pas du tout ce réalisateur (je pense que c'était un réalisateur choisi un peu au hasard par Universal pour prolonger la vague Karloff — on est dans les années cinquante, quand même !) et je dois dire que techniquement, le film n'est pas si mal. Le film adapte Stevenson et nous raconte l'histoire (ampoulée) d'un gars qui a fait croire à la fille de la femme qu'il a aimée que son père est mort alors qu'en fait, il l'a juste retenu dans le sous-sol de son château, ensuite il fait croire à un autre gars qu'il a tué quelqu'un (pour le ramener dans son château) alors qu'en fait non, etc. tout ça est vraiment assez invraisemblable et à un moment, ça revire de si nombreuses fois que ça en devient lassant et la réalisation, si elle offre un style gothique assez propre avec de beaux éclairages et de beaux décors, devient tout de même un peu lassante à la longue. La seule curiosité de ce film, je crois, c'est de voir Karloff dans un rôle positif et Laughton dans un rôle de vieux gars libidineux qui cabotine — et puis bon... ça rappelle tout de même un peu The old dark house de Whale, en probablement moins bien.

Les Liaisons dangereuses (1988) Stephen Frears



Eh bein...

Je n'avais pas du tout aimé quand c'était sorti (enfin, si, au second degré, j'avais trouvé ça assez rigolo, en fait), alors que j'avais adoré le Valmont de Forman. (Pourtant, dans l'absolu, je n'aime pas trop Forman et j'aime vraiment bien Frears.)

Bien qu'il soit très dubitatif sur le sujet, Michael Kovak, un étudiant séminariste doit fréquenter une école d'exorcisme du Vatican. Croyant que la possession soit plus l'oeuvre d'une âme dérangée que le diable, Michael conseille ses supérieurs de trouver des réponses dans la psychiatrie.
J'adore Anthony Hopkins, un grand acteur....
Le film est bon comme souvent avec lui !

Jean-Marie Straub : Gens du lac        2018


Ce film est l'avant-dernière réalisation de Straub, il adapte ici le roman homonyme de l'écrivaine suisse Janine Massard et décide de faire ce qu'on ferait habituellement en une heure voire une heure et demi en dix-huit minutes. Le résultat est donc assez dense mais j'ai trouvé ça vraiment intéressant : un homme, assis sur un bateau flottant sur le lac Léman (?), lit des extraits du livre de Massard qui parlent tour à tour des pécheurs locaux, de la gauche locale, son rapport à la résistance — mais aussi de nationalisme ; les plans alternent (parfois avec quelques panoramiques, parfois en écran noir). Ce que j'ai aimé, c'est cette façon de prendre le lac comme une sorte de toile et d'en faire surgir l'histoire locale, son aspect changeant et complexe, qui voit parfois arriver des personnages que l'on retrouvera ailleurs ; je trouve ça d'autant plus intéressant que le lac Léman est souvent figé (sur les photos, notamment) et là, le film le fait à la fois se mouvoir temporellement et spatialement ; c'est assez fascinant et vraiment chouette.

Alice Guy : Les résultats du féminisme        1906


Ce film est sans doute l'un des plus connus d'Alice Guy, sans doute parce que c'est l'un des plus étonnants pour l'époque : il s'agit d'une comédie (vraiment amusante et efficace) mettant en scène une société où les hommes joueraient le rôle des femmes et vice versa ; le but du film n'est bien sûr pas de dire qu'il faut que ce soit le cas (d'ailleurs, à cet égard, le titre est vraiment marrant et bien vu) mais il s'agit, à travers ce renversement, de rendre visible le comportement des hommes à l'égard des femmes et tout ce que subissent celle-ci. On retrouvera une démarche semblable dans Jeanne Dielman de Chantal Akerman où elle donne de la visibilité au travail ménager d'une femme comme les autres en la faisant jouer par Delphine Seyrig.

Alice Guy : La glu        1907

 +
Ce film fonctionne sur le même principe que la plupart des films de 1907 d'Alice Guy et je crois qu'il pourrait être encore davantage rapproché du Lit à roulettes : un homme décide de coller des bâtons dans les branches des arbres (un fermier qui veut empêcher que les oiseaux mangent les fruits de l'arbre ?) et se fait rapidement chasser par un gardien qui le poursuit ; il laisse son seau de colle sur le chemin et c'est un garçon qui va s'en emparer et décider de mettre de la colle sur tout et n'importe quoi dans le village. En effet, la trajectoire est très similaire : un point de départ de rappel à l'ordre qui mène à une trajectoire quasiment folle — en plus, là, il y a le contraste entre le garçon qui cavale partout et les gens qui sont collés — qui ne peut s'interrompre qu'elle-même comme cela apparaît à la fin du film ; pour quelques minutes de film, je trouve ça vraiment très amusant.

Alice Guy : La fée aux choux        1896


Ce film est la toute première réalisation d'Alice Guy, alors qu'elle travaillait encore comme secrétaire chez Gaumont — en fait, il y a une petite entourloupe car il me semble que la version de 1896 a été perdue et qu'il s'agit ici d'une version qui a été tournée à nouveau vers 1900. Le film est assez simple : il y a des choux par terre et une fée en sort des enfants. Enfin, on est tout de même un an seulement après la première projection des frères Lumière et elle faisait déjà son petit truc, avec une petite caméra et des chutes de pellicule, et se disait qu'on pouvait faire autre chose — ce que se dira concomitamment Méliès, bien sûr, mais lui, on connaît. D'ailleurs, pour une fois, c'est Alice Guy qui joue le rôle principal du film.

Alice Guy : Les chiens savants        1902

 +
Ce film est plutôt un documentaire qu'autre chose mais un documentaire sur un spectacle : celui d'un spectacle de chien dressés présenté dans un music-hall. C'est assez divertissant mais bon, ça s'arrête à peu près là.

Alice Guy : L'enfant sur la barricade        1906


Ce film serait inspiré principalement de Victor Hugo, il se passe durant la Commune et raconte l'histoire d'un garçon parti chercher une bouteille de lait et se retrouve pris en chasse par les policiers qui traquent les révolté(e)s et qui s'apprêtent à le fusiller. C'est assez particulier car ici, il n'y a à mon sens pas de rôle ou de statut surperformé et qui tirerait le film avec lui ; au contraire, il y a une trajectoire régulière qui constitue le fond du film, c'est celle de la police et sur le devant de la scène, il y a des groupes de personnes qui s'organisent et qui mettent des obstacles à cette trajectoire (les révolté(e)s) et le personnage principal est un peu l'élément qui n'est pas assignable et qui vient tout brouiller ; je trouve que c'est pas trop mal, même si le retour à la fin est un peu curieux.

Jean Rouch & Edgar Morin : Chronique d'un été        1961

 +
Ce film est assez à part car il se veut (ouvertement, d'ailleurs) le film-manifeste (je ne sais pas si cette expression est très heureuse car on sent que la volonté est de tenter un truc et de faire le bilan à la fin — cf. la fin du film — mais je voulais dire qu'il n'y avait pas l'aspect définitif du manifeste tout en voulant lancer les bases de quelque chose) du cinéma-vérité ; le film met en application les thèses développées par Morin dans un article publié au début de l'année 1960. À la caméra, le cinéaste québécois Michel Brault filme d'abord Rouch et Morin expliquer un peu ce qu'ils entreprennent et discuter avec une femme qui posera ensuite aux gens dans la rue la question suivante : "êtes-vous heureux/se ?" puis cela s'ouvre sur les gens qui parlent de leur condition de vie et brosse beaucoup de sujets : le racisme, la fétichisation des personnes racisées, les conditions de travail, les camps de concentration et puis les technologies de l'époque, l'amour, etc. À la fin du film, il y a une séquence où les gens qui sont apparus dans le film commentent le film (souvent sur son aspect vraisemblable ou non) et discutant les uns avec les autres ; dans la séquence qui clôt le film, Rouch et Morin font une conclusion sur ce qu'ils ont effectivement fait avec ce film et qu'en gros, les réactions se distribuent selon deux catégories : celleux qui pensent que soit les personnages ne sont pas suffisamment authentiques ou soit qu'ils sont trop vrais — enfin, ce n'est de toute façon pas trop surprenant.

Lorsque le Commandant Susan Turner est accusée de trahison, Reacher découvre qu'elle est victime d'un coup monté, un vaste complot du gouvernement. Avec l'aide de Turner et un mystérieux nouvel allié, Jack Reacher n'hésite pas à prendre tous les risques pour démanteler une puissante organisation qui ne reculera devant rien pour protéger ses secrets.
J'ai encore pas vu un seul mauvais film avec Tom Cruise...
Sûrement le meilleur Acteur de maintenant....
Et cette suite est encore meilleur que le premier film !
De l'action, du rythme etc...
C'est efficace, bref un must du cinéma !🤩

Pachy a écrit:

J'ai encore pas vu un seul mauvais film avec Tom Cruise...
Sûrement le meilleur Acteur de maintenant....

Cocktail c'est un bon film ?

Top gun c'est un bon film?

Tom Cruise dans un bon film ?

Magnolia, Minority report, La Guerre des mondes, Eyes wide shut, Walkyrie, Mission impossible (le 1er), déjà, au moins...

Il y a plusieurs Missions Impossibles qui sont bons, y compris le dernier. Et n'oublions pas Tropic Thunder !

Celui de Brad Bird était jouissif en effet.

Philippe de Broca : Les jeux de l'amour        1960

 +
Ce film est le premier long-métrage de de Broca, c'est une comédie de trio assez enlevée et, bien sûr, Jean-Pierre Cassel en tient le rôle principal. Les films de cette période mêlent ce pour quoi le réalisateur sera connu par la suite (un côté aventurier léger) à un style assez nouvelle vague ; pour certains, c'est le second aspect qui prévaudra (L'amant de cinq jours) mais ici (et dans Un monsieur de compagnie), c'est surtout le premier qui prévaut. Dans le film, on suit un trio de personnages : Suzanne, une jeune femme qui tient un magasin d'antiquités à côté du Panthéon ; Victor, son copain avec qui elle vit et François, son ex qui tient une agence immobilière en face de chez elle ; Victor ne veut pas se marier avec elle et pendant ce temps-là, François lui fait des avances. Bref, l'histoire est assez banale et pas hyper intéressante mais j'ai trouvé qu'il y avait tout de même des séquences vraiment amusantes — même si un peu moins sur la fin — je pense notamment à celle de la visite d'appartements avec un personnage joué par de Broca ; de manière générale, je trouve que Jean-Pierre Cassel (et Jean-Louis Maury) mettent une énergie assez remarquable dans le film et ça fait que c'est plutôt agréable à suivre sans pour autant très marquant.

C'est pas moi, c'est lui (1980) Pierre Richard

Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s'échappe de la sombre prison d'Azkaban avec un seul et unique but : se venger d'Harry Potter, entré avec ses amis Ron et Hermione en troisième année à l'école de sorcellerie de Poudlard, où ils auront aussi à faire avec les terrifiants Détraqueurs.
C'est un de mes préférés de la série...
Le pauvre loup-garous 🫣 il est un rien...minable, presque Sans poils 🤭
Et avec l'excellent Gary Oldman qui arrive dans la série...

Nicholas Ray : Hot blood        1956

 + / 
Encore une bizarrerie de Nicholas Ray et à mon avis la moins convaincante (en restant tout de même d'un niveau correct) parmi toutes (de Nicholas Ray) celles que j'ai pu voir notamment à cause d'une histoire assez peu passionnante : le chef des gitans du sud de la Californie est aux portes de la mort et veut que son petit frère lui succède sauf que celui-ci préférerait devenir danseur professionnel et va essayer de le canaliser en lui faisant épouser une autre gitane, et puis il veut pas car il en aime une autre, etc. ; tout ça pour arriver sur une happy end assez nulle ; de toute façon, j'ai l'impression que ça ne l'intéresse pas trop. Ce que j'ai aimé dans ce film, c'est l'omniprésence du rouge (et d'autres couleurs très vives, en général, contrastant avec un marron pastel qui est aussi beaucoup présent), c'est le changement brusque des largeurs de plans (parfois, on est assez rapprochés d'un personnage puis d'un coup, on s'aperçoit de l'immensité de l'endroit où les personnages dansent), c'est ce rapport bizarre à la comédie musicale, mais je sais pas, ça ne s'agglomère pas tellement, l'exaltation reste ponctuelle.

Maurice Cam : Métropolitain        1939


Il s'agit du premier film réalisé par Maurice Cam (c'est également le premier film que je vois de ce réalisateur) et honnêtement, ça ne me donne pas tellement envie d'en voir davantage. L'histoire commence de manière un peu improbable (un gars croit apercevoir un meurtre commis dans un appartement lorsqu'il est dans le métro mais lorsqu'il se rend sur place, il se rend compte qu'il s'agit d'un prestidigitateur qui répétait un numéro avec son binôme) et se poursuit de manière complètement plate (on devine que la femme de l'illusionniste n'est pas bien dans sa relation et elle se rapproche du gars du métro et son gars va vouloir se battre avec le gars du métro, etc.). En fait, c'est vraiment du sous-(...)-sous-Carné qui n'a rien d'intéressant et j'ai l'impression que Cam n'a fait que des films de seconde (voire troisième) zone — je crois qu'on pourrait même dire que c'est de la came.

Un avion transportant un groupe d'ouvriers envoyés en Alaska pour construire un pipeline s'écrase non loin du site. Ses passagers se retrouvent alors obligés de lutter pour leur survie dans cet environnement hostile, et ils sont traqués par une meute de loups.
Bon 🤫le film est pas mal, avec beaucoups de fictions...
Loups contre Hommes c'est des histoires...
Bien sur, ici dans de telles circonstances, alors c'est une lutte mais de survie...
Les paysages sont magnifiques, et Liam Neeson y est remarquable comme souvent !

Sid Ali Mazif : Leïla et les autres        1977


C'est le premier film de ce réalisateur que je vois et j'ai trouvé ça vraiment amusant : le film met en scène deux femmes, l'une d'entre elles est lycéenne et l'autre travaille à l'usine ; toutes deux font face à la société patriarcale : on veut forcer la première à se marier à un homme qu'elle ne connaît même pas, la seconde subit les violences sexistes de son contremaître et les remarques paternalistes de celui-ci — et puis, il montre aussi des travailleurs/ses délibérer ensemble et notamment de ce qu'il faut faire face au contremaître. Malgré cela, le film est assez léger : il est parsemé de séquences vraiment drôles — la fin absurde ! Je suis curieux de voir ses autres films, en particulier Sueurs noires sur une grève menée par des mineurs durant l'époque coloniale — et forcément réprimée — mais aussi le film collectif L'enfer à dix ans sur l'enfance au moment de la libération.

Nicolas Philibert : Sur l'Adamant        2023

 + / 
C'est ma première rencontre avec (les films de) Nicolas Philibert, ça faisait assez longtemps que j'entendais parler de Être et avoir où il suit une école à classe unique dans un village d'Auvergne ; voyant ce film à l'affiche, je saute sur l'occasion. En voyant que le film est un documentaire sur un hôpital de jour à Paris, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai beaucoup aimé le résultat. Tout d'abord, cet hôpital de jour est assez spécifique puisqu'il s'agit d'une péniche parquée au bord de la Seine entre la gare de Lyon et la gare d'Austerlitz ; malgré la faible superficie, Philibert va réussir à quasiment ne jamais filmer le même endroit (en tout cas, jamais sous le même angle) et il arrive ainsi à ne pas montrer quelque chose de complètement routinier ; je n'ai pas pu m'empêcher de penser que cette volonté de ne pas filmer deux fois le même endroit constituait une sorte de mouvement régulier, comme s'il s'agissait de palier au mouvement que le bateau a perdu en étant amarré (il s'agit de contrer le huis-clos qui surgirait de tous les axes (la carcéralité, le tournage en intérieur dans un espace assez réduit)) — en plus, je trouve que le titre met avant toute chose l'accent sur le fait que l'Adamant soit un bateau (avant d'être un hôpital de jour) et ça convoque tout un réseau d'aventures. Concernant le rapport au huis-clos, il se passe en fait même plus de choses que ça : il y a cette sorte de conjuration de huis-clos mais je trouve que malgré tout, il arrive à intercepter le diagramme expressif de celui-ci : les plans lumineux et lents de branches d'arbres avec la voix de Frédéric, je trouve que ça marche très bien, c'est vraiment chouette. Sinon, le film discute au fil de l'eau avec les patient(e)s de l'hôpital de jour, iels nous racontent leurs passe-temps, leurs problèmes, leurs souvenirs ; on les voit également prendre part à plusieurs ateliers (encadrés) — des ateliers de peinture et de dessin, des petits concerts, l'organisation d'un ciné-club, etc. — ; le film montre aussi les réticences d'un système à laisser les patient(e)s prendre plus d'initiatives : par exemple, à la fin, une habituée veut organiser un atelier de danse mais à chaque fois, c'est refusé et un des encadrants reconnaît que c'est un point aveugle de cette institution — qui est déjà assez particulière puisqu'il s'agit d'un hôpital de jour et pas d'un hôpital psychiatrique. En tout cas, vraiment une belle découverte qui me donne envie de voir les autres documentaires de Philibert.

Emeryck a écrit:

Encore une bizarrerie de Nicholas Ray et à mon avis la moins convaincante (en restant tout de même d'un niveau correct) parmi toutes (de Nicholas Ray) celles que j'ai pu voir

En même temps, à peu près tous les films de Ray sont bizarres, d'une manière ou d'une autre... (Je ne t'aurais pas recommandé celui-là, mais j'en garde malgré tout un assez bon souvenir.)

Emeryck a écrit:

Ce que j'ai aimé dans ce film, c'est l'omniprésence du rouge (et d'autres couleurs très vives, en général, contrastant avec un marron pastel qui est aussi beaucoup présent), c'est le changement brusque des largeurs de plans (parfois, on est assez rapprochés d'un personnage puis d'un coup, on s'aperçoit de l'immensité de l'endroit où les personnages dansent)

Voilà, c'est un film de Nicholas Ray, quoi. (Mais il faut vraiment que tu regardes Wind Across the Everglades.)

Emeryck a écrit:

ce rapport bizarre à la comédie musicale, mais je sais pas, ça ne s'agglomère pas tellement, l'exaltation reste ponctuelle.

Pour ça, regarde Party Girl, exaltant d'un bout à l'autre.

La quatrième année à l'école de Poudlard est marquée par le Tournoi des trois sorciers. Les participants sont choisis par la fameuse coupe de feu, qui est à l'origine d'un scandale. Elle sélectionne Harry Potter tandis qu'il n'a pas l'âge légal requis.
La série devient plus dur là, toujours au top comme histoire !

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Encore une bizarrerie de Nicholas Ray et à mon avis la moins convaincante (en restant tout de même d'un niveau correct) parmi toutes (de Nicholas Ray) celles que j'ai pu voir

En même temps, à peu près tous les films de Ray sont bizarres, d'une manière ou d'une autre... (Je ne t'aurais pas recommandé celui-là, mais j'en garde malgré tout un assez bon souvenir.)

Emeryck a écrit:

Ce que j'ai aimé dans ce film, c'est l'omniprésence du rouge (et d'autres couleurs très vives, en général, contrastant avec un marron pastel qui est aussi beaucoup présent), c'est le changement brusque des largeurs de plans (parfois, on est assez rapprochés d'un personnage puis d'un coup, on s'aperçoit de l'immensité de l'endroit où les personnages dansent)

Voilà, c'est un film de Nicholas Ray, quoi. (Mais il faut vraiment que tu regardes Wind Across the Everglades.)

Emeryck a écrit:

ce rapport bizarre à la comédie musicale, mais je sais pas, ça ne s'agglomère pas tellement, l'exaltation reste ponctuelle.

Pour ça, regarde Party Girl, exaltant d'un bout à l'autre.

Oui, je sais, j'avais déjà dit ça pour Bigger than life (et sans doute pour les autres aussi)... mais ça me frappe vraiment à chaque visionnage - et puis ça surgit vraiment.

D'accord, de toute façon, je prévois de tous les voir — je visionney tout en bon ferneyhoughien cinématographique — je ne sais pas dans quel ordre.

Ira Sachs : Passages        2023


J'avais découvert Ira Sachs à la sortie de son film précédent (Frankie) qui mettait en scène Isabelle Huppert jouant le rôle d'une très grande actrice française malade se retirant au Portugal pour retrouver des proches, il ne se passe pas grand-chose et le film se veut un peu méta mais est assez convenu à cet égard, ce qui n'arrange pas les choses ; c'était d'un ennui assez mortel. Ici, j'y suis allé un peu au hasard et je dois dire que j'étais assez enthousiaste au début du film parce que ça commence dans une sorte de beau club très 70's/80's, très fassbinderien, avec une très belle photo ; hélas, ça ne durera pas bien longtemps : seule la belle photo (de Josée Deshaies) restera une constante. J'ai trouvé le film vraiment pas intéressant : le personnage principal (je ne sais même pas si je devrais ajouter ce qualificatif car c'est en fait le seul personnage qui existe vraiment dans le film, les autres étant définis exclusivement par rapport à lui) est un réalisateur gay un peu paumé et narcissique qui va penser tomber amoureux d'une femme (enfin, peut-être que c'est le cas mais en tout cas, il semblerait qu'il aime que la relation soit totalement tournée vers lui), tout est exclusivement centré sur lui (à tous les niveaux) et du coup, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent et puis heureusement que le trio de tête (Adèle Exarchopoulos, Franz Rogowski et Ben Whishaw) est bon parce que sinon, ça aurait tiré vers le téléfilm — en plus, les personnages s'engueulent tout le temps. Comme dans Frankie, il y a pas mal de trucs clichés (certaines parties des dialogues, la partie finale avec le vélo, la scène de fin où il crie en allemand) ; les seules choses que j'ai bien aimées, ce sont les tenues que portaient les personnages (géniales), la photographie et peut-être aussi un peu le flou temporel : tout rappelle les 70's/80's mais le récit est clairement contemporain.

Trois hommes à abattre (1980) Jacques Deray

Jean-Pierre Mocky : L'albatros        1971

 + / 
Si entre ce film et Solo, il y a L'étalon, c'est à mon avis bien de Solo qu'il faut rapprocher ce film : dans les deux films, Mocky joue le rôle d'un héros totalement romantisé qui va contre toute cette classe politique corrompue ; d'ailleurs, même sur le plan de la musique, il y a une continuité : Moustaki avait écrit la musique de Solo et là, c'est Ferré qui a pris le relai avec une mise en musique du poème de Baudelaire. Plus précisément, le film se passe en période d'élections présidentielles et Mocky joue le rôle d'un évadé de prison qui enlève la fille d'un des candidats pour réussir sa cavale ; l'autre candidat va utiliser cet enlèvement pour mettre l'autre candidat dans la sauce (même si je vois pas trop comment ça peut marcher) et il reçoit l'appui d'un gendarme travaillant sur l'affaire ; finalement, lorsque le père retrouve sa fille, celle-ci se barre avec le personnage principal quand elle découvre les magouilles de son père. Bref, c'est une variation sur la thématique de Solo mais il n'y a pas beaucoup de temps morts, l'ambiance nocturne est pas mal (il y a même quelques chouettes séquences — notamment celle à la fin avec les ombres et les ralentis) et le film se tient assez bien — ce qui ne va pas toujours de soi pour un film de Mocky. Apparemment, au lieu qu'il soit tenu par Jean-Pierre Mocky et Marion Game, le tandem principal aurait dû être tenu par Bourvil et Jane Fonda mais le premier est mort avant (le film lui est dédié) et la seconde était sous surveillance policière ; ça aurait été une sacrée distribution !

Caroline Poggi & Jonathan Vinel : Tant qu'il nous reste des fusils à pompe !        2014

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Je ne sais même pas encore tout-à-fait quoi penser à propos de ce court-métrage : j'ai aimé la radicalité du court-métrage (le film pourrait presque sembler mal aimable) mais je trouve que ça le bloque aussi un peu — peut-être que c'était trop lourd pour moi : le film est homogènement baigné dans la violence. Il s'ouvre sur un gars qui décrit en voix-off le suicide par balle de son ami et qui salue la beauté du geste de "se suicider pour rien" ; seulement quelques gars peupleront ce court-métrage, il n'y a quasiment pas de dialogues, juste des errances et parfois quelques mouvements très précis — ça donne vraiment une impression de violence sourde — jusqu'à ce que les deux personnages principaux rejoignent le gang des icebergs — complètement composé d'hommes. Il est assez clair que le film parle de la violence des hommes, le fait qu'ils n'en parlent pas et ici, la seule manière de résoudre le truc pour eux semble de faire communauté avec des autres hommes qui ressentent la même chose — le film a aussi un aspect presque cyclique, en fait ; ce sont effectivement des mécanismes connus mais ici, je sais pas, ça prend un aspect assez absolu et du coup, ça me semble assez peu intéressant et en plus, je trouve que le film est assez restreint — et ça semble être délibéré — mais du coup, ça rate des trucs.

The Assassin - Hou Hsiao-Hsien
https://www.arte.tv/fr/videos/087393-000-A/the-assassin/

Un scenario un peu inutilement tarabiscoté mais de beaux acteurs et surtout des décors et des paysages qui me happent littéralement.

As-tu vu d’autres films de Hou Hsiao-hsien ?

Non pas du tout. Je suis tombé sur celui-ci par hasard et je ne connaissais pas ce réalisateur (je ne suis pas cinéphile).

L'Amour à mort