Votre dernier film visionné

Xavier a écrit:

Gloria mundi (1976)

Tiens, ça me tente bien.

C'est fort, voire assez "coup de poing" comme film.

Youssef Salem a du succès



Je suis très sensible aux films du duo Kasmi/Leclerc, celui-là ne fait pas exception.

Un convoyeur de fonds fraichement engagé surprend ses collègues par l’incroyable précision de ses tirs de riposte alors qu’ils subissent les assauts de braqueurs expérimentés. Tous se demandent désormais qui il est, d’où il vient et pourquoi il est là.
Mouais, le film est parfois un peu lent...
Je m'attendais à autre chose, pas son meilleur !

De mémoire c'est la reconstitution minitieuse d'un braquage, genre indépassable depuis Heat.
Après son excellent Snatch et l'étrange Roi Arthur, Ritchie semble vieillir et changer de style. A voir pour ma part : Covenant et les Gentlemen.

Lee Cullen, cadre d'une importante société d'armement américaine, découvre par hasard que ses patrons sont impliqués dans un trafic d'armes et s'apprêtent à livrer des armes très sophistiquées à des trafiquant russes. Elle prévient le FBI et réussit à recopier sur deux disquettes les preuves de ce trafic. Surprise, elle prend la fuite sous la protection du FBI. John Kruger, surnommé l'effaceur, qui assure la sécurité d'informateurs, va la prendre sous sa protection.
J'adore ce film, vu à l'époque au cinéma !

Golisande a écrit:

Xavier a écrit:

Gloria mundi (1976)

Tiens, ça me tente bien.

Rien à voir, j'ai vu celui de Guédiguian en 2019. Film poétique bien que la Pavane de Ravel soit utilisée ad nauseam.

Aurélien Peyré : La bande à Juliette        2016


Dans ce moyen-métrage d'une petite cinquantaine de minutes, Peyré met en place une situation assez intéressante : une jeune femme invite sa bande d'ami(e)s et une de ses amies d'enfance Maglone, iels sont tou(te)s convié(e)s dans sa maison de vacances en Normandie ; tout de suite, elle ressort particulièrement : par sa couleur de cheveux (blonde platine), par son prénom peu commun, par les nombreux plans qui l'isolent ; l'entente n'aura pas lieu. En fait, je suis assez partagé sur le film car il y a de bonnes idées et les dynamiques (de jalousie, d'abandon, de domination) sont assez intéressantes notamment dans leurs fluctuations mais le fil narratif n'est pas extrêmement passionnant — par exemple, le fait que le film soit subordonné à l'arrivée et au départ de la maison de vacances pour en plus terminer sur une fin faible, ce n'est pas terrible ; les acteurices ne sont également pas tou(te)s convaincant(e)s mais Pauline Acquart ainsi que Faustine Levin relèvent le niveau.

Michele Placido : Le guetteur        2012


Bon, c'est mauvais mais par où commencer ? Tout d'abord, le scénario de ce film est assez improbable : ça commence sur un film policier où un commissaire (interprété par Daniel Auteuil) est sur un gros coup jusqu'à ce qu'il se retrouve finalement en difficulté et finalement, le film dérive sur un film de serial killer aux brefs accents horrifiques — bref, en fait, ça ne va pas vraiment quelque part et le film essaie de nous tisser un vague lien entre tous les personnages. Ah oui, sinon, comme vous l'aviez déjà peut-être senti, Auteuil est à la ramasse dans le rôle de ce commissaire important, Kassovitz est un peu lisse dans le rôle du gars traqué — par contre, Olivier Gourmet n'est pas mal dans le rôle du serial killer. Concernant la technique, ça passe mais j'ai trouvé la photographie assez clichément terne, la mise-en-scène manque de dynamisme et les dialogues, bon, pas terribles.

Marie-Louise Derrien & Marc Ferro : Algérie 1954, la révolte d'un colonisé        1974


Ce court-métrage d'une bonne dizaine de minutes est composé d'images d'archives (principalement issues des actualités cinématographiques) accompagnées du témoignage de quelques algérien(ne)s qui nous raconte leur vie sous la colonisation : iels parlent aussi bien de leur exploitation dans le monde du travail que de leur rapport à la gauche française; on a aussi de textes écrits par Fanon qui sont lus où il parle du rapport à l'histoire du colonisateur (parce que le film s'ouvre sur des images issues des actualités déclarant que "la population d'Alger toute entière célèbre les 150 ans de la révolution française") notamment le fait qu'il écrive son histoire sur le pays qu'il colonise ; il parle aussi à un moment des moyens de révolte des populations colonisées (sans armée) et la manière dont c'est immédiatement qualifié de terrorisme. Franchement, pour dix minutes, c'est chouette et la parole est aux populations colonisées — du coup, c'est assez marrant de les confronter à des images d'actualités qui sont tout l'inverse.

Claude Goretta : L'invitation        1973


Ce film vient juste après Le fou — que j'avais beaucoup apprécié et qui était sans doute plus proche du cinéma suisse que je connaissais (avec quelque chose de très matérialiste et axé sur le dispositif et la causalité) — et si l'accent causal s'est un peu estompé, il y a tout de même encore quelque chose d'assez matérialiste. Ce qui lance le film, c'est le décès de la mère du personnage principal, un petit employé de bureau, qui va l'amener à vendre la maison familiale en ville (dans une zone désormais en effervescence) et à acheter une grande maison cossue à la campagne ; il y invite tous ses collègues. Globalement, le film fait un peu penser à L'ange exterminateur deBuñuel auquel on aurait retiré son versant fantastique : le film se passe complètement dans la grande propriété et les différents employés (introduits par leur appartenance à ce même groupe) vont progressivement se singulariser pour entrer en contradiction — on pourrait penser que c'est un peu léger mais je trouve ça bien écrit : les personnages sont assez drôles et puis au début du film, un accent est mis sur le fait que les personnages se sentent un peu obligées de reproduire les strates hiérarchiques mises en place au bureau — les multiples mentions du prix de la maison sont aussi assez drôles. Dans les petits détails, j'ai aussi beaucoup aimé le fait que l'arrosage automatique de la pelouse soit filmé à de multiples reprises (c'est assez absurde) et nous apporte même finalement une petite passerelle narrative sortie d'absolument nulle part. C'est sans doute à l'heure actuelle le Goretta que je trouve le moins abouti mais ça reste tout de même d'un bon niveau et assez drôle, en plus.

Jean-Marie Straub : Un conte de Michel de Montaigne        2012

 +
Ce court-métrage d'une trentaine de minutes prend un extrait des Essais de Montaigne (De l'exercitation) pour support ; comme toujours chez Straub, le texte est récité dans une voix (celle de Barbara Ulrich) neutre et l'extrait est lu en français de l'époque. Comme toujours, il y a une indépendance partielle (au sens où ils sont conçus comme des éléments indépendants qui sont ensuite combinés et articulés l'un avec l'autre pour obtenir une ligne narrative — aucune ne semble s'imposer par défaut) entre le son (le texte récité) et l'image ; on peut suivre un peu la ligne que l'on veut (le textum, etc.) et d'ailleurs, on retrouve un peu ça dans les images de Straub (c'est quelque chose qu'on retrouvera dans Dialogues d'ombres, par exemple) : on voit alternativement des écrans noirs, des plans montrant une statue de Montaigne et des plans montrant Ulrich récitant son texte (avec des valeurs de plan différentes, bien sûr — avec une dominante de resserrage autour du visage) ; dans les plans sur la statue de Montaigne, il y a bien sûr la statue mais il y a une sorte de ligne instable/perturbationnelle formée par d'une part le mouvement des feuilles des arbres autour et au-dessus de la statue et d'autre part, le rayonnement du soleil, leur combinaison variant sans cesse. J'avoue ne pas avoir toujours été extrêmement attentif au texte de Montaigne mais il y avait quelques moments très physiques où il parlait de lui, le texte tournant pas mal autour du corps, c'est un chouette moment.

Nicholas Ray : They live by night        1948

 +
Ce film est le premier long-métrage de Nicholas Ray, ce sera un échec dans les salles. Le film raconte l'histoire de Bowie (interprété par Fraley Granger) un homme qui organise avec deux autres hommes un braquage pour payer un avocat qui le défende pour une affaire de meurtre dans laquelle il trempe — apparemment par erreur — ; une fois le braquage commis, il passe pour le seul meneur de l'opération ; entre temps, il a rencontré Keechie (interprétée par Cathy O'Donnell), ils vont décider de s'échapper ensemble mais peu de temps après, ses complices reviennent pour lui demander de réaliser avec eux un autre braquage parce que l'un d'eux n'a plus d'argent. Le film est parcouru par ces deux lignes tragiques qui ne cessent de se recouper (toujours via Bowie) dont l'aspect disjoint couplé au caractère nécessairement déclinant de la première constitue la force tragique du film ; ça repose sur un récit assez simple (et l'idée de cette construction dramatique l'est tout autant) mais ça marche très bien — cette fin ! Cette impermanence intranquille — qui contraste avec la permanence (tragique) du verdict social, à laquelle elle réagit (tous les personnages sont sans exception des personnages marginalisés) — n'est pas cantonnée à la trajectoire des personnages mais aussi à leurs pratiques : il y a aussi un passage où Keechie dit qu'elle ne saurait pas comment le prendre dans ses bras et il répond qu'il ne sait pas non plus et à plusieurs reprises, ils disent qu'ils ne savent pas où ils vont ; il y a aussi toute cette panoplie de moyens de transports qu'ils utilisent. Pour moi, la formule film noir qui migre au mélo est beaucoup plus réussie ici que dans Born to be bad qui m'avait déçu.

Pierre Étaix : En pleine forme        1965


Ce court-métrage d'une bonne dizaine de minutes était originellement une partie du long-métrage Tant qu'on a la santé, il a été ensuite assez rapidement retiré de celui-ci puis n'a plus été montré ; avec les problèmes de cessation de droits, ce n'est que récemment qu'il a pu être convenablement restauré (la pellicule était apparemment particulièrement mal conservée) et donc montré. Le résultat n'est pas trop mal (et pas si loin de la dernière partie de Tant qu'on a la santé) : un homme décide de faire du camping à l'improviste en pleine campagne mais c'est sans compter sur un policier qui lui ordonne d'aller s'installer dans un camping ; une fois installé dans le camping, il découvre un endroit hyper régulé, où tout le monde est l'un sur l'autre, un endroit très bruyant ; c'est assez drôle en général mais le parallèle avec les camps de concentration (???) est quand même profondément débile : lorsqu'il s'agit d'introduire le camping, le film nous montre les clôtures (avec les barbelés au-dessus) à travers un travelling qui rappelle quand même beaucoup l'ouverture de Nuit et brouillard et puis le gars qui vient parler à sa mère contre le grillage avec un uniforme rayé...

Dans MOURIR PEUT ATTENDRE, Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s'agit de sauver un scientifique qui vient d'être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d'un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques…
Le film le plus déstabilisant de James Bond 007...
Et pourquoi faire un nouveau 007 aujourd'hui 🤫

Gregg Araki
Kaboom

J'en sais rien, ah si ! finalement on est pas très loin de Céline et Julie vont en bateau (vite fait, et en plus drôle)

Non.


(Bon je vois à peu près ce que tu veux dire, mais je n’ai pas supporté ce film, alors que Céline et Julie m’a complètement scotché et j’ai enchaîné avec toute la filmographie de Rivette… Cela étant dit, aucun des deux ne m’a fait rire.)

Golisande a écrit:

Non.

Oui, j'ai parlé sous contrainte ; l'horreur du vide !  

Golisande a écrit:

(Bon je vois à peu près ce que tu veux dire […])

Mieux que moi certainement, mais je vois ce que tu entrevois  

Golisande a écrit:

Céline et Julie m’a complètement scotché

Je partage ton sentiment. Je l'ai vu à sa sortie, j'avais seize ans   Juliet Berto et Bulle Ogier sont épatantes (je me souviens moins de Dominique Labourier, que j'ai dû moins recroiser) et c'est un très beau film.

Golisande a écrit:

aucun des deux ne m’a fait rire

Ça, c'est ce que l'on dit quand on a pas encore vu Sátántangó J'y retourne de ce pas

xoph a écrit:

Golisande a écrit:

Céline et Julie m’a complètement scotché

Je partage ton sentiment. Je l'ai vu à sa sortie, j'avais seize ans   Juliet Berto et Bulle Ogier sont épatantes (je me souviens moins de Dominique Labourier, que j'ai dû moins recroiser) et c'est un très beau film.

J'ai eu tendance à préférer Dominique Labourier (que je n'ai vue dans aucun autre film) (À vrai dire je ne trouve pas que Juliet Berto soit une actrice extraordinaire, sauf peut-être dans Out 1, sympathique moyen-métrage du même Rivette...)

Citation :

Citation :

aucun des deux ne m’a fait rire

Ça, c'est ce que l'on dit quand on a pas encore vu Sátántangó J'y retourne de ce pas

Eh bien, il n'est pas du tout impossible que je trouve ce film drôle par moments (j'ai trouvé les dégustations de pommes de terre brûlantes dans le Cheval de Turin assez irrésistibles, ainsi que certaines scènes de Werckmeister — et je suis sûr que c'est volontaire !)...

L'attaque de Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, surprit totalement la flotte américaine et seuls quelques rares navires échappèrent au désastre. L'un des croiseurs, commandé par le Capitaine de vaisseau Rock Torrey, essaie, au mépris des règles de sécurité, d'aller attaquer la flotte japonaise enfin décelée en mer. Rock se fait couler par une torpille, passe en conseil de guerre et se voit confiné dans une base navale où il ronge son frein.
Un de mes films préférés avec John Wayne et Kirk Douglas !

Golisande a écrit:

xoph a écrit:

Golisande a écrit:

aucun des deux ne m’a fait rire

Ça, c'est ce que l'on dit quand on a pas encore vu Sátántangó J'y retourne de ce pas

Eh bien, il n'est pas du tout impossible que je trouve ce film drôle par moments (j'ai trouvé les dégustations de pommes de terre brûlantes dans le Cheval de Turin assez irrésistibles, ainsi que certaines scènes de Werckmeister — et je suis sûr que c'est volontaire !)...

Après en avoir vu la partie médiane, tu n'as pas tort, même si on serait plutôt du côté de la nef des fous

Jean Painlevé & Geneviève Hamon : Acéra ou le bal des sorcières        1972

 + / 
Jean Painlevé est une personnalité assez atypique : il est biologiste de formation et de métier ; il décide assez rapidement d'utiliser le cinéma comme outil d'observation (sa première réalisation date de 1927), ce qui lui vaut le mépris de ses collègues et l'intérêt des surréalistes. C'est le premier court de Painlevé/Hamon que je vois, il se passe en Bretagne et porte sur les acères, des petits mollusques vivant dans la boue, de la ponte des œufs jusqu'à l'état adulte ; c'est assez intéressant et marrant (notamment le mode de reproduction, en chaîne) et la scène de danse est assez chouette car les acères déploient une sorte de cape blanche qui remue autour d'elles.

Damián Szifrón : Relatos salvajes        2014

 /   +
Ce long-métrage est composé de six petites histoires qui ont toutes trait à la vengeance ; malgré le fait qu'à part ça, les histoires soient assez disjointes les unes des autres ne rend pas le film indigeste ou rapiécé (le niveau des différentes histoires est assez homogène, même si personnellement, l'aspect enlevé et parachevé sur elle-même de la première m'a davantage séduit — c'était peut-être l'effet de découverte) : le film est toujours divertissant (on sent cela dit qu'une histoire de plus rendrait le film trop long), efficace d'un point de vue narratif, les histoires sont simples et vont droit au but — honnêtement, le rapport au thème de la vengeance ne m'a pas beaucoup intéressé.

The Producers

Pierre Pradinas : Un tour de manège        1989


Pierre Pradinas est sans doute plus connu dans le milieu du théâtre que celui du cinéma puisqu'il était metteur en scène de théâtre et a également fondé une troupe (dont faisaient notamment partie Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin) ; ce film est d'ailleurs, à ma connaissance, le seul film réalisé par Pradinas. Bon, qu'on se le dise, c'est vraiment pas terrible : ça raconte l'histoire de jeunes gens vivant en banlieue parisienne, ils sont un peu las de la vie qu'ils mènent et ont envie d'autre chose ; ils décident alors de s'atteler à ça ensemble et vont notamment être aidés par un réalisateur qui cherche (comme par hasard !) quelqu'un pour un rôle ; tout cela est enrobé d'histoire d'amour, d'allers et retours, les deux racontés de manière assez quelconque, la mise-en-scène n'ayant rien de véritablement frappant ; c'est dommage d'arriver à quelque chose aussi lisse et ennuyeux avec des acteurs comme Denis Lavant (surtout) puis Juliette Binoche (dans les années 80, donc).

Après leur triomphe sur Riot, Eddie Brock et son parasite extraterrestre se sont mis d'accord sur quelques règles de conduite. Alors que Venom préférerait manger des méchants à longueur de temps, Eddie veut maintenant absolument relancer sa carrière de journaliste. Le tueur en série Cletus Kasady, qui souhaite parler à Eddie de ses victimes, arrive alors à point nommé. Lorsque Kasady se transforme en Carnage brutal lors de son exécution et sème le chaos partout, Venom doit intervenir.
Le début est franchement pas terrible, après cela devient intéressant...
Mais c'est pas triomphe comme film, juste fun...

Kaboom c'est de la bombe

François Reichenbach : Entends-tu les chiens aboyer ?        1975

 +
Jusque-là, je ne connaissais que Reichenbach que pour ses deux courts-métrages Last spring et Nus masculins ; ce film est bien plus tardif (vingt ans plus tard) et d'une forme assez curieuse (semi-documentaire) : un homme voyage à travers le Mexique avec son fils malade sur son dos à la recherche d'un docteur ; au cours de cette traversée, au fil des villages qu'ils traversent, le film va s'intéresser (assez rapidement) à la vie (surtout à leurs coutumes) de leurs habitant(e)s ; on a également des épisodes plus méditatifs (souvent ceux où le père et le fils traversent des étendues désertes) avec une voix-off parfois assez chouette. En fait, sur le papier, ça peut sembler assez chouette et ça l'est par moments mais, je ne sais pas, on dirait que le film se fout un peu lui-même de ce qu'il fait ; de manière générale, ça m'a quand même pas mal ennuyé et assez laissé de marbre.

Le jeune écuyer Gareth part à la recherche d'une comète écrasée sur Terre, il pense y trouver de l'or pour payer son titre de chevalier. Au lieu de trouver une comète, Gareth trouve le dragon Drago qui est tombé sur terre et est traqué par un sorcier maléfique.
Ben contre toute attente, celui-ci est le meilleur de la série, reste à voir les deux derniers...

Julie Bertuccelli : Dernières nouvelles du cosmos        2016


C'est le premier film de Julie Bertuccelli que je vois et je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à un film de fiction (je crois que c'est parce que le titre me faisait penser au film Des nouvelles de la planète Mars de Dominik Moll) ; en fait, pas du tout : il s'agit d'un documentaire. Le documentaire porte sur Babouillec, une autrice qui écrit des poèmes en collant côte à côte des caractères imprimés ; sa mère va nous raconter son histoire : on lui diagnostique un autisme sévère et on la place dans une institution spécialisée où elle était mise de côté ; sa mère décide alors de s'occuper d'elle et découvre un jour qu'elle s'amuse à remettre les pièces d'un jeu de construction dans l'ordre ; elle décide ensuite de lui imprimer des lettres et se rend compte que Babouillec forme des phrases avec — alors qu'elle n'a pas été scolarisée et n'a pas appris à lire. Le film montre ensuite la poétesse interagissant avec des personnes (elle est muette) : surtout sa mère mais également le metteur en scène Pierre Meunier (qui adapte plusieurs de ses textes) ou le mathématicien Laurent Derobert vers la fin. Dans sa réalisation, le film est assez varié et dynamique, il y a presque un truc de l'ordre du collage à certains moments.

Pachy a écrit:

L'attaque de Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, surprit totalement la flotte américaine et seuls quelques rares navires échappèrent au désastre. L'un des croiseurs, commandé par le Capitaine de vaisseau Rock Torrey, essaie, au mépris des règles de sécurité, d'aller attaquer la flotte japonaise enfin décelée en mer. Rock se fait couler par une torpille, passe en conseil de guerre et se voit confiné dans une base navale où il ronge son frein.
Un de mes films préférés avec John Wayne et Kirk Douglas !

C'est marrant, j'avais oublié l'enjeu "guerrier" du film (dont j'ai un bon souvenir) et même que Kirk Douglas jouait dedans. M'étaient plutôt resté le conflit père-fils et surtout le personnage de Patricia Neal.

Claude Lelouch : Le chat et la souris        1975

 +
J'avais dernièrement été assez déçu par Smic, smac, smoc qui ne tenait pas vraiment la route (tourné en huit jours et sans doute pas mal improvisé) ; ici, je n'attendais donc pas grand-chose et j'ai en fait été agréablement surpris : c'est un film policier assez plaisant — qui ne parvient cela dit pas à éviter les longueurs mais bon, ça va. Le rôle principal est tenu par Michèle Morgan (son dernier rôle au cinéma), son mari vient de mourir dans sa grande villa et elle est soupçonné par la police (et plus spécifiquement par les inspecteurs Lechat et son adjoint Chemin joués respectivement par Reggiani (ce rôle était initialement prévu pour Gabin qui est mort avant le début du tournage, Lelouch voulait reformer le tandem de Quai des brumes) et par Léotard) ; le film va alors suivre l'enquête des deux policiers. J'ai trouvé que la réalisation de Lelouch marchait ici assez bien (les séquences assez longues de discussion improvisées (souvent sur fond d'interrogatoire) marchent passent tout-à-fait, par exemple) et puis je trouve qu'il y a un aspect foutraque (qui vient du fait que les officiers explorent un peu toutes les pistes) qui, par son emphase, est toujours du côté du comique (je pense par exemple à cette séquence où ils essaient de calculer le temps qu'a pu mettre le personnage de Morgan pour faire l'aller-retour entre le cinéma et la villa et qu'ils essaient une fois en voiture, une fois en moto et une fois en bateau (!)) ; il y a également cette scène où l'inspecteur suggère à un gars de se faire passer pour le coupable et de prétendre qu'il est un gauchiste qui a fait de l'action directe. J'ai par contre été assez déçu par la fin qui nous emmène un peu nulle part ; enfin bon, globalement, je crois que c'est un de mes Lelouch préférés.

Jean-Gabriel Périot : Nos défaites        2019


Retour à Reims étant un livre qui m'a beaucoup marqué, j'avais forcément vu son adaptation (partielle) documentaire réalisée par Périot qui n'était tout de même pas mal bien qu'ayant choisi d'ignorer complètement tout ce qui avait trait à l'homosexualité d'Eribon. Je n'avais vu aucun de ses autres documentaires jusqu'alors, en voyant que j'avais celui-ci en réserve, j'ai donc choisi de le voir et j'avoue que je n'ai pas compris ce que le réalisateur voulait faire. Je m'explique : le film est un projet collaboratif entre une classe de première option cinéma de la région parisienne et le réalisateur ; le film est essentiellement composé de deux types de matériaux : d'une part, des scènes où des élèves qui rejouent des scènes de films (de gauche) de la fin des années soixante ou des années soixante-dix (je n'ai pu identifier que La chinoise de Godard, Camarades de Karmitz et La salamandre de Tanner mais il y en a d'autres) et d'autre part, des scènes où le réalisateur pose des questions (assez vagues et qui se veulent ouvertement politiques) à ces mêmes élèves (par exemple : "qu'est-ce que la politique ?", "qu'est-ce que l'anarchisme ?", "faut-il des lois ?", "est-ce que la liberté est importante ?", etc. — des questions très profondes et intéressantes, en somme !) ; j'ai l'impression que le film veut renouer avec ce genre de films des années soixante (Le joli mai, Chronique d'un été) où l'on posait des questions à des gens au hasard dans la rue mais ça ne me semble pas très intéressant en tant que tel ; en plus de ça, le réalisateur semble se foutre de la réponse des élèves la plupart de temps et le plus pénible, c'est qu'il y a une asymétrie profonde qui ressort : d'un côté, il y a le réalisateur qui pose les questions et de l'autre, il y a des élèves qui peinent à répondre — ça donne vraiment l'impression qu'ils sont interrogés pour un examen oral, l'objectif ne semble pas du tout être le dialogue. Au final, on croirait vraiment que le film veut nous dire que les jeunes ne savent plus rien, qu'il n'y a plus de films "politiques", etc. alors qu'avant on était au taquet (heureusement que Périot est là pour faire réciter les Textes cinématographiques !) ; cette hypothèse semble d'autant plus vraisemblable au regard du titre.

Eugène Green : Correspondances        2009

 +
Ça faisait un bail que je n'avais pas vu un film d'Eugène Green ! Ici, il s'agit d'un mini-film selon la qualification du réalisateur : une jeune femme (Blanche)  et un jeune homme (Virgile) s'écrivent des emails après s'être rencontrés lors d'une soirée (enfin bon, Blanche ne semble plus se souvenir de lui... et c'est lui qui ouvre l'échange). Comme le pluriel du titre le suggère, le film joue entre différents niveaux de correspondance : tout d'abord, bien sûr la correspondance par e-mail (que le réalisateur rattache à l'imaginaire romantisant par des plans de bougie allumée) mais également la correspondance entre la narration et l'image (je pense par exemple à ce plan de bonnet bleu que l'on voit très tôt dans le film  c'est peut-être même ce plan qui ouvre le film — dont on découvre la signification qu'assez tard quand intervient le personnage qui fait muer le duo — à la trajectoire assez bizarre, d'ailleurs) et cela accompagne le mouvement général (profondément spirituel — encore plus que dans les autres films de Green) du film qui tend à tout unir : il y a par exemple cette séquence qui synthétise assez bien le mouvement du film : "On ne doit pas avoir peur des choses que l'on voit. - Même si elles sont incompréhensibles ? - Toutes les images annoncent la parole.". Honnêtement, même si à la fin, je trouvais ça tout de même un peu long et que certaines séquences ne me parlaient pas trop, je trouvais que ça fonctionnait (et cette rigueur dans la diction, ça rend le film encore plus intense, je trouve) ; sinon, j'ai également beaucoup aimé les séquences musicales (singularisées).

Claude Lelouch : Viva la vie        1984


Après mon agréable (relative) surprise concernant Le chat et la souris — et furieusement attiré par la distribution : Piccoli, Trintignant puis Rampling et Aimée —, j'ai décidé de découvrir ce film de Lelouch. Déjà, ça commence vraiment comme du Lelouch : interview radiophonique (mais filmée) du réalisateur auquel on demande de s'exprimer sur ce film (il ne dit rien et prie le spectateur de ne rien divulguer à l'issue de la projection) puis de celui qui a composé la musique (Didier Barbelivien — musique pas terrible, d'ailleurs) ; s'ensuit une histoire assez bizarre et confuse où un grand chef d'entreprise et une grande actrice disparaissent simultanément sur fond post-apocalyptique (qui semble venir d'une autre temporalité) puis réapparaissent tous deux trois jours après, sans aucun souvenir de ces trois jours, avec une cicatrice identique sur le crâne ; vient ensuite une journée sans soleil puis quelques souvenirs de la part des deux ex-disparus : le PDG aurait parlé d'habitants d'une autre planète qui auraient enlevé l'actrice pour leur dire qu'ils gaspillaient trop d'énergie ; ensuite, ça devient encore plus fouillis (si, si !) parce qu'il y a une connaissance du PDG qui se ramène qui serait en contact avec l'URSS ; après, ça m'a un peu gonflé car on vient finalement dans le classique "eh mais finalement, tout est peut-être une invention..." en plus, ça se rattache à une tromperie de sa femme, etc. ; bref, c'est un véritable gloubi-boulga un peu inutile mais l'ambiance confuse mène parfois à des atmosphères intéressantes — et puis les acteurices s'en sortent très bien ; techniquement, c'est aussi pas mal. Lelouch essaie quand même un peu autre chose (dommage que ça se rabatte partiellement sur une histoire de tromperie), c'est déjà ça.

Pete Maverick Mitchell, un jeune prodige du pilotage peu apprécié par sa hiérarchie, rejoint la très réputée école de l'aéronavale américaine, Top Gun, pour perfectionner ses techniques de combat aérien. Tous les étudiants concourent pour le titre de meilleur pilote.
Je n'avais pas vu ce film à l'époque, je trouvais cela trop Américain...
Et puis, j'en avais marre du tube de l'époque
Bon, pas terrible je trouve comme film et pourtant suis fan de Tom Cruise...

Diane Kurys : Cocktail Molotov        1980

 +
Ce film vient juste après Diabolo menthe dans la filmographie de Kurys — et constitue donc son deuxième film — ; il s'inspire partiellement de son prédécesseur : un groupe de jeunes trois personnes (bon, ok, plus vieilles que dans Diabolo menthe mais c'est vraiment juste l'étape d'après : le post-bac) composé d'une jeune femme, de son copain et du meilleur ami de son copain décide soudainement de partir pour rejoindre un kibboutz ; finalement, ils s'arrêtent à Venise et entendent à la radio et par la presse les échos de mai 68 ; ils décident alors de faire le chemin jusque Paris en stop. Je crois que même si c'est un point qui ne m'intéresse pas spécifiquement, le film a quand même pour lui un bon trio d'acteurs : Élise Caron, François Cluzet (dans son premier rôle au cinéma ?) et Philippe Lebas (un cran en-dessous, quand même) — on a aussi un Christian Clavier un peu random dans le rôle d'un beatnik, ils tiennent vraiment le pavé — sans jeu de mots ; sinon, l'histoire n'est pas spécifiquement marquante : ce sont des gens qui vivent leur vie mais il y a tout de même quelques scènes fortes et d'autres assez drôles — notamment autour du personnage de Cluzet ; pas plus, pour moi.

Pachy a écrit:

Pete Maverick Mitchell, un jeune prodige du pilotage peu apprécié par sa hiérarchie, rejoint la très réputée école de l'aéronavale américaine, Top Gun, pour perfectionner ses techniques de combat aérien. Tous les étudiants concourent pour le titre de meilleur pilote.
Je n'avais pas vu ce film à l'époque, je trouvais cela trop Américain...
Et puis, j'en avais marre du tube de l'époque  
Bon, pas terrible je trouve comme film et pourtant suis fan de Tom Cruise...

Même ressenti : je DETESTE ce film qui condense (selon moi) le pire des années 80

Je crois que je ne l'ai jamais vu, mais j'adore sa parodie, Hot shots.

Hot Shots! 2 (1993) est l'un des meilleurs films parodiques que je connaisse, je le conseille également !



Mais là, du coup, on est plus sur du Sylvester Stalone que sur du Tom Cruise...

Oui en partie Rambo, et effectivement il est encore plus drôle que le premier.

Toujours chez les ZAZ, moins connu, je recommande aussi Top Secret!

Max Medici, propriétaire d'un cirque en difficulté, demande à Holt Farrier, son ancienne vedette, et à ses enfants de s'occuper de Dumbo, un éléphanteau aux oreilles démesurées. Très vite, ils découvrent que l'animal possède un talent exceptionnel : il peut voler. Dès lors, il devient l'attraction principale en attirant un nouveau public. Cependant, Dumbo attire également l'attention d'un entrepreneur mal intentionné. Les enfants vont devoir alors tout faire pour protéger Dumbo.
Vraiment un très bon film, j'ai eu peur mais non...
À voir absolument !

L'étrange noël de Mr Jack.

Jeff Webster est un cow-boy aventurier et individualiste originaire du Wyoming. La seule personne avec laquelle il partage une amitié désintéressée est Ben. Tous deux font commerce d'un troupeau de bovins vers l'Alaska lors la ruée vers l'or du Klondike. Lors d'une halte à Skagway, leur troupeau est saisi par Gannon, un shérif véreux. Ils passent la frontière en compagnie d'une femme d'affaires, Ronda Castle, qui les a recrutés pour l'escorter mais reviennent de nuit récupérer leur troupeau.
Chouette film de Western avec James Stewart et Walter Brennan !

The Paradine Case

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Claude Miller : La classe de neige        1998

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Ce film vient juste après le curieux Le sourire et m'a fait réaliser que finalement, le traumatisme occupe une place extrêmement importante dans les films de Miller (Mortelle randonnée, Le sourire, celui-ci — et dans un sens plus large, si l'on étend ça à l'extrême violence (ce qui est différent, bien sûr), on pourrait y rattacher Garde à vue ; en tout cas, il n'est pas si loin des autres). Pour ce film, Miller adapte le roman homonyme d'Emmanuel Carrère (qui participe à l'adaptation) — apparemment, très très fidèlement — ; en tout cas, j'ai trouvé le résultat assez réussi : on y suit donc un jeune garçon d'apparence quelconque qui part en classe de neige mais qui a aussi un père assez curieux, qui ne semble pas avoir confiance en lui mais qui reporte ça sur son fils et qui lui met une pression de dingue pour qu'il réussisse, qui lui transmet toutes ses angoisses et qui n'arrête pas de le coller — il l'effraie en plus assez sérieusement avec des histoires de trafic d'organe et d'enlèvement ; le garçon est alors régulièrement pris de cauchemars (et à des hallucinations où il tue son père...) et se fait rejeter par la plupart de ses camarades. On pourrait dire que les personnages ne sont pas tant développés que ça (parce que le développement est assez spécifique) mais au contraire, j'ai trouvé le personnage du père (et celui du fils aussi) bien écrits et leur relation également ; en plus de ça, la mise-en-scène suit très bien, et comme dans les films sus-mentionnés Miller arrive vraiment à créer une atmosphère confuse et inquiétante qui déploie le paysage psychologique du personnage à l'écran — en plus, c'est intéressant car c'est assez opposé à ce que l'on pourrait attendre d'un film de classe de neige.

Face à la mer de Ely Dagher. Le film est glauque, mais très bien réalisé

To Catch a thief

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May Munro n'a qu'une idée en tête depuis des années : venger la mort de ses parents, assassinés sous ses yeux alors qu'elle était enfant. Elle demande à Ray Quick, ancien membre des services spéciaux américains, de l'aider...
Pas terrible ce film, et j'aime pas Sharon Stone !

Perfect days

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