Pourquoi la musique classique n'est pas populaire?

néthou a écrit:

On est parti du classique, mais imagine ce que ça peut être pour un amateur de jazz -et surtout de jazz classique- comme moi: la difficulté est encore plus grande si tant est qu'il n'y a même plus personne, hormis quelques mohicans et essentiellement sur Paris, pour jouer ce type de musique; j'ai vraiment l'impression, au fur et à mesure, d'avoir affaire à une musique en voie de disparition comme on le dit d'une espèce animale.    

Effectivement (mais je ne peux pas croire que ça ne revienne pas du tout, d’autant qu’en l’occurrence on est loin d’une simple mode musicale propre à une époque…)

Sinon, d’accord avec tout.

néthou a écrit:

En Province c'est aussi possible de trouver du classique "pas cher", mais ça nécessite d'être plus informé; un quidam moyen voulant écouter du classique pensera d'abord aux salles de concerts connues, et pas au reste.

Là je suis d'accord : pour ne pas se faire racketter, il faut connaître les bons plans, être déjà inséré. C'est comme pour l'habillement en fin de compte, ça correspond à l'idée qu'on s'en fait a priori plus qu'à la réalité. (Mais pour autant ça reste un vrai frein, quand on regarde deux semaines avant et qu'on voit qu'il ne reste pas de places sous les 100€, ça calme.)

Citation :

En musique on retrouve ce type de guimauve partout, et notamment dans l'accompagnement rythmique (grosso modo, si ça fait pas "boum boum" c'est mou et c'est nul).

Oui, ça joue beaucoup. (D'ailleurs pendant les épreuves des Paralympiques, j'ai vu plusieurs fois des ballets sur le cancan d'Orphée aux Enfers… remixé avec des basses synthétiques.)

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

En musique on retrouve ce type de guimauve partout, et notamment dans l'accompagnement rythmique (grosso modo, si ça fait pas "boum boum" c'est mou et c'est nul).

Oui, ça joue beaucoup. (D'ailleurs pendant les épreuves des Paralympiques, j'ai vu plusieurs fois des ballets sur le cancan d'Orphée aux Enfers… remixé avec des basses synthétiques.)

Ça explique pourquoi l’hivers est si populaire… Mais pourquoi pas le Sacre du printemps, le mandarin merveilleux ou les finals des symphonies de Nielsen ne le sont pas ?

Parce qu'ils ne sont jamais au programme des concerts, ni sur les albums (plus de 40 millions vendus) de...

Spoiler:

Songeur a écrit:

Ça explique pourquoi l’hivers est si populaire… Mais pourquoi pas le Sacre du printemps, le mandarin merveilleux ou les finals des symphonies de Nielsen ne le sont pas ?

Le Sacre est quand même la matrice d'énormément de musiques de film, on en parlait encore il y a une poignée de jours.

Mais pour lui comme pour le Mandarin, ça s'explique facilement : rythmes asymétriques, ça manque de récurrence pour être exportable.

Nielsen, ça manque carrément de basses, il a des lignes de contrebasse très mélodiques en réalité (et d'ailleurs ça procure un effet compact à son orchestration que je n'adore pas, même dans les finals très rythmiques comme ceux de la 2, la 3, la 4…).

DavidLeMarrec a écrit:

Nielsen, ça manque carrément de basses, il a des lignes de contrebasse très mélodiques en réalité (et d'ailleurs ça procure un effet compact à son orchestration que je n'adore pas, même dans les finals très rythmiques comme ceux de la 2, la 3, la 4…).

Oui, enfin le timbalier… et je pensais surtout à la 5 !

Songeur a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Nielsen, ça manque carrément de basses, il a des lignes de contrebasse très mélodiques en réalité (et d'ailleurs ça procure un effet compact à son orchestration que je n'adore pas, même dans les finals très rythmiques comme ceux de la 2, la 3, la 4…).

Oui, enfin le timbalier… et je pensais surtout à la 5 !

Ce sont des trémolos ou trilles et pas des battements réguliers.

Et la 5, c'est quand même pas un banger qui invite à danser non plus, c'est autant de la musique de piste ou d'ambiance que la Septième de Chosta.

Hurwitz développe des élements intéressants, même si je trouve qu"il néglige d'autres propositions formelles issues notamment de la tradition classique indienne...

Hurwitz aurait pu parler de la richesse polyphonique. Personnellement, c'est ce qui me fascine le plus dans la musique classique.