Le salon des glottes

J'ai entendu Fontanarosa plusieurs fois en public : il a toujours eu quelques problèmes techniques mais souvent son engagement emporte l'adhésion... pas toujours néanmoins, parfois ça ne suffit pas (concerto de Brahms).

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Schwarzkopf chante faux ? Ça ne m'a jamais frappé ni gêné, et mon oreille est peut-être moins sensible que je le croyais.

Elle chante toujours un tout petit peu plus haut.

Je ne l'ai jamais remarqué, mais cela ne m'étonne pas car je sais que je suis moins gêné par ceux qui chantent trop haut que trop bas.

Oui de même sauf que je ne pense pas que Schwarzkopf soit le type même de chanteuse chantant toujours trop haut...

C'est le cas de beaucoup de gens, je pense, mais je ne suis pas dérangé non plus, même lorsque c'est vraiment bas (du type Laurens).

DavidLeMarrec a écrit:

C'est le cas de beaucoup de gens, je pense, mais je ne suis pas dérangé non plus, même lorsque c'est vraiment bas (du type Laurens).

Sutherland a parfois des notes basses et surtout Tebaldi...

Norman a souvent eu ce défaut de chanter bas. Richter, qui la découvre émerveillé au début des années 70, note d'emblée ce défaut lors d'un concert à la Grange de Meslay. Défaut que l'on retrouve ensuite épisodiquement dans certains récitals et quelques disques, et en fin de carrière.

Elle a ensuite longtemps hésité entre mezzo et soprano (au disque sa Carmen a côtoyé sa Salomé!)
Au registre soprano elle a apporté un médium très riche et expressif (Sieglinde, les 4 derniers Lieder) et une intelligence du chant.

Nicolas Le Floch a écrit:

Sur Cecila Bartoli je préfére ne pas répondre, je me ferai tuer par les admirateurs de la moustachue.

C'est petit, ça ! Ce n'est pas pour ça qu'on apprécie ou non CB.
Personne ne se permet des remarques désobligeantes sur l'apparence de Horne ou Caballe !

De la glottostention vraiment expressive (quelle qualité de langue, et la même en allemand, italien et français !).

/watch?v=7wfVkGnNnxI

Oui, ça rattrape le gros de ce qu'on trouve en vidéo sur les Huguenots, autrement dit la terrible production australienne. Ce duo est vraiment superbe.

Bertram a écrit:

Oui, ça rattrape le gros de ce qu'on trouve en vidéo sur les Huguenots, autrement dit la terrible production australienne. Ce duo est vraiment superbe.

Il commence à se diffuser plusieurs témoignages de Montpellier (sessions avec Miricioiu, Kunde et Macurdy), celui de Metz aussi, et quelques autres, donc ce devrait s'améliorer.

/watch?v=IDGa9GC1pS0&feature=related

J'adore Moser là-dedans !

Elvira a écrit:

/watch?v=IDGa9GC1pS0&feature=related

J'adore Moser là-dedans !

J'ai d'abord lu "Moses"

jerome a écrit:

Elvira a écrit:

/watch?v=IDGa9GC1pS0&feature=related

J'adore Moser là-dedans !

J'ai d'abord lu "Moses"

Enfin c'est pas malin ce genre de remarques : Arnaud va plus pouvoir poster

jerome a écrit:

Elvira a écrit:

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J'adore Moser là-dedans !

J'ai d'abord lu "Moses"

aurele a écrit:

Cololi a écrit:

D'ailleurs il y a plein de basses qui chantent Wotan : Tomlinson, Pape ...

C'est peut être écrit pour baryton-basse mais ce sont surtout des basses qui le chantent et c'est plus prudent je trouve. Disons que le Wotan de Das Rheingold peut être chanté par des barytons. En revanche, je ne connais que Fischer-Dieskau en tant que baryton (pas baryton-basse donc)qui l'a chanté.

Aurèle, cette distinction revient souvent sous ton clavier : en quoi l'économie d'un chanteur est-elle importante pour toi, en tant que public ?

J'avoue que je ne vois pas. Ce qui compte, c'est le résultat un soir donné, non ?

DavidLeMarrec a écrit:

Aurèle, cette distinction revient souvent sous ton clavier : en quoi l'économie d'un chanteur est-elle importante pour toi, en tant que public ?

J'avoue que je ne vois pas. Ce qui compte, c'est le résultat un soir donné, non ?

Les chanteurs doivent tout donner mais il faut que ce soit fait de manière intelligente. Je pense que pour tout baryton, le rôle de Wotan est quand même risqué.

aurele a écrit:

Les chanteurs doivent tout donner mais il faut que ce soit fait de manière intelligente.

On est d'accord, mais qu'est-ce que tu entends par 'intelligente', justement ?

Citation :

Je pense que pour tout baryton, le rôle de Wotan est quand même risqué.

Certes, mais pas forcément moins pour une basse.

DavidLeMarrec a écrit:

On est d'accord, mais qu'est-ce que tu entends par 'intelligente', justement ?

Disons que le chanteur ne doit pas aller au-delà de ce qu'il peut faire, il ne doit pas pousser sur sa voix.

aurele a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

On est d'accord, mais qu'est-ce que tu entends par 'intelligente', justement ?

Disons que le chanteur ne doit pas aller au-delà de ce qu'il peut faire, il ne doit pas pousser sur sa voix.

Soit, mais si tu ne l'entends pas et que ça écourte sa carrière, j'ai toujours eu l'impression que tu désapprouvais.

On peut chanter Wotan comme les autres, très bien, et se briser la voix. Dans ce cas, c'est tant pis pour le chanteur, mais le public ne me paraît pas lésé.

Ce sont des raisonnements qu'on retrouve effectivement beaucoup dans la presse "spécialisée" et sur les forums...
Les chanteurs prennent des risques, et en retour on leur en veut. J'ai du mal à comprendre également...

Cololi a écrit:

Celà dit c'est p être parce que j'aime moins les voix de femme (d'ailleurs pour ça que je suis pas un fondu des opéras de Strauss)

Pour moi, c'est l'inverse. Chez les voix d'homme, je préfère celles des barytons, barytons-basses ou basses même si j'aime beaucoup la voix de certains ténors et de nombreux ténors.

aurele a écrit:

Cololi a écrit:

Celà dit c'est p être parce que j'aime moins les voix de femme (d'ailleurs pour ça que je suis pas un fondu des opéras de Strauss)

j'aime beaucoup la voix de certains ténors et de nombreux ténors.

Le fil récent sur les ténors italiens d'avant 1950 me donne envie de signaler un travail de bénédictin comme je les aime et qui dépasse de beaucoup le bataillon des Manrico.
Il s'agit de quatre très gros coffrets de disques vinyles titré: "The record of singing" puis en CDs "The EMI record of singing"
Peut être en fut il question dans les 42 pages antérieures. Si tel est le cas, je présente mes excuses.
Il s'agit en fait d'un musée. Le "Louvre" des chanteurs. Wikipedia lui a consacré un article anglophone auquel il y a peu à ajouter:
http://en.wikipedia.org/wiki/The_Record_of_Singing
Les volumes 4 et surtout 5 pêchent de n'ouvrir qu'aux "emiglottiens"
Des ouvrages de Michael Scott consacrés aux deux premiers volumes, je ne possède que le second et c'est une mine d'or.
En accord complet avec David sur les prestations de Schipa et Tamagno, il me semble aussi que votre travail de "galeristes" défricheurs ne rend pas obsolète celui des conservateurs de musée.
Sans eux, personne ne parlerait plus de ces 200 chanteurs qui m'ont souvent donné du plaisir. Soulages n'infirme pas Giotto, bien que personne ne peigne plus comme Giotto.

Je ne sais pas trop où poster... alors voilà...

Déjà, j'étais en train d'écouter le récital Wagner de Waltraud Meier... (magnifique pour beaucoup de chose, même si en Elsa, on a du mal à y croire! )
Pour le plaisir : /watch?v=Bs8uw0QiGi8

Et je me posais la question : Waltraud a-t-elle chanté dans la FROSCH? Que ce soit en Teinturière ou en Nourrice, elle aurait peu faire (à différentes époques dans sa carrière) quelque chose de superbe non?
Du coup, je me demandais si elle l'avait chanté ou non...

Non, je ne crois pas. En fait, à part Clytemnestre et le Compositeur elle a assez peu chanté de Strauss - et c'est fort dommage...

Polyeucte a écrit:

Je ne sais pas trop où poster... alors voilà...

Déjà, j'étais en train d'écouter le récital Wagner de Waltraud Meier... (magnifique pour beaucoup de chose, même si en Elsa, on a du mal à y croire! )
Pour le plaisir : /watch?v=Bs8uw0QiGi8

Et je me posais la question : Waltraud a-t-elle chanté dans la FROSCH? Que ce soit en Teinturière ou en Nourrice, elle aurait peu faire (à différentes époques dans sa carrière) quelque chose de superbe non?
Du coup, je me demandais si elle l'avait chanté ou non...

Elle a dit qu'elle rêvait à la Maréchale (mais comme toutes) et qu'elle pensait la Teinturière trop tendue pour elle. Elle n'a même pas fait un Oktavian ?

Bon j'avoue que la séduction de Meier m'échappe un peu, mais ce n'est pas la question.

Grégoire de Tours a écrit:

Bon j'avoue que la séduction de Meier m'échappe un peu, mais ce n'est pas la question.

Tu as du bien la voir dans Isolde?Et la séduction t'échappe?Non,je ne peux pas le croire. Ah, tu ne l'as pas vu avec Chéreau?

La teinturière trop tendue? Pourtant, Isolde ne lui pose pas tant de problème et la teinturière ne me semble pas plus tendue dans l'aigu non?
Dommage en tout cas...

Après, bien d'accord avec Gesualdo. En Isolde, c'est magnifique et très émouvant... Quels souvenirs de ses représentations à Paris...

Polyeucte a écrit:

La teinturière trop tendue? Pourtant, Isolde ne lui pose pas tant de problème et la teinturière ne me semble pas plus tendue dans l'aigu non?
Dommage en tout cas...

Après, bien d'accord avec Gesualdo. En Isolde, c'est magnifique et très émouvant... Quels souvenirs de ses représentations à Paris...

Je ne sais pas : je suppose qu'elle voulait dire que les changements de registre étaient trop nombreux et abrupts et qu'il valait mieux quelque chose d'un peu haut, mais de plus constant. Elle disait la même chose de Lady MacBeth.

Pas vu en Isolde, entendu seulement, mais vu en Ortrud et en Marie de Woyzeck. Vocalement je reste toujours sur ma faim ... mais on ne peut pas les aimer toutes !

Il faut dire que ce ne sont pas les rôles qui la mettent la plus en valeur vocalement, mais sa séduction passe énormément par le jeu et l'engagement en général.

Enfin, son Isolde même en studio chez Barenboïm c'est juste sublime.

Il ne faut pas manquer sa Kundry!

Je viens de voir ça sur FO :

https://www.youtube.com/watch?v=eozAGh0-Eww

Je suis fan.

Dimitrova chantant tièdement la Traviata, c'est extra

Sinon, je trouve qu'Aliberti, ici du moins, a une voix callassoscottisante !

Xavier a écrit:

Il ne faut pas manquer sa Kundry!

Oui mais Kundry ça ne passe qu'avec Marianne Schech. Je n'aime que le Wagner qui fait du sous-Meyerbeer, le reste m'ennuie.

Marianne Schech, quand même, tu vas chercher loin. Cette voix acide et sans esprit (la Chryso de Böhm 60...) [dire qu'ils disposaient de Rysanek à cette époque]

Acide ???? C'est drôle comme les perceptions changent d'une oreille à une autre. Moi c'est une voix moelleuse et profonde comme tout que j'entends et si le raptus n'est pas celui de Rysanek non seulement elle la matche pas trop mal au niveau de l'aigu, mais en plus elle a un grave dont la pauvre Léonie n'a pu que rêver. Après je peux entendre d'autres défauts chez elle, une uniformité de ton, quelque chose d'un peu trop installé, sans jeunesse. Mais tout ce que j'ai de Schech (et il y a de quoi faire) est d'une pate vocale assez somptueuse qui me fait rendre les armes à chaque fois (même sa maréchale avec Böhm, pourtant pas son meilleur rôle, sans doute.)

keane a écrit:

Sills est une chanteuse très intelligente mais elle reste une colorature qui n'a pas l'ampleur et la richesse de timbre dans le grave et le médium d'un grand soprano lyrique d'agilité. En un mot sa voix évoque davantage la reine de la nuit que Marie Stuart.

Sauf que la Reine de la Nuit c'est un dramatique d'agilité. Et justement je trouve Sills infiniment plus crédible en Stuarda, Bolena et Elisabetta qu'en Reine de la Nuit.

keane a écrit:

Elvira a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Certaines personnes n'aiment pas cette chanteuse à cause de sa voix qui fait penser à celle d'une pleurnicharde. J'admire la grande technicienne et l'interprète sensible qu'elle est.

Je crois qu'on peut dire beaucoup de choses de Sills mais certainement pas que sa voix pleurniche. S'il y a une voix caractéristique par la jubilation du chant qui en émane, c'est bien la sienne.

Ne serait-ce que par son timbre lumineux, on peut difficilement dire qu'elle pleurniche !

Sills est une chanteuse très intelligente mais elle reste une colorature qui n'a pas l'ampleur et la richesse de timbre dans le grave et le médium d'un grand soprano lyrique d'agilité.

Ah par contre, je suis d'accord, même les aigus sont un peu aigrelets.

Otello a écrit:

keane a écrit:

Sills est une chanteuse très intelligente mais elle reste une colorature qui n'a pas l'ampleur et la richesse de timbre dans le grave et le médium d'un grand soprano lyrique d'agilité. En un mot sa voix évoque davantage la reine de la nuit que Marie Stuart.

Sauf que la Reine de la Nuit c'est un dramatique d'agilité. Et justement je trouve Sills infiniment plus crédible en Stuarda, Bolena et Elisabetta qu'en Reine de la Nuit.

Si ce n'est qu'on confie très souvent le rôle de la reine de la nuit à des coloratures (Dessay, Gruberova, Sills en ont longtemps fait leur fonds de commerce). A tort peut être...

Ou Popp encore. Disons que dans la deuxième air, c'est plus un air beau qui fait office d'exercice de style que d'un véritable moment dramatique lorsque ces dames le chantent.

Alors qu'une Moser par exemple, c'est autre chose.

keane a écrit:

Attention, Aurele, il existe deux pirates de la Marie Stuart de Gencer-Verrett au mai musical florentin. Celui de la première (2 mai 1967) assez mal capté et celui de la seconde représentation (5 mai 1967) bien mieux enregistré et exclusivement commercialisé sous le label Arkadia. C'est donc vers cette édition qu'il faut se tourner.

l'édition Arkadia est devenue introuvable et par ailleurs l'édition LivingStage est dans un très bon son.

keane a écrit:

Si ce n'est qu'on confie très souvent le rôle de la reine de la nuit à des coloratures (Dessay, Gruberova, Sills en ont longtemps fait leur fonds de commerce). A tort peut être...

certes et ce n'est pas ce qu'on fait de mieux (enfin on fait surtout ce qu'on peut avec ce qu'on a) encore que Gruberova je la mets à part vu la couleur corsée du timbre et la puissance de la voix (surtout comparée à Dessay vraiment soprano léger pour le coup). Vérification faite, Sills (qui a aussi une voix plus corsée et colorée que Dessay) a assez peu chanté la Reine de la Nuit.

Elvira a écrit:

Alors qu'une Moser par exemple, c'est autre chose.

entre autres effectivement! ah ben oui mais là ce n'est plus du tout la même catégorie vocale. Avec ce type de moyens vocaux on passe directement de la taille S à la taille XL
Tout ça pour dire que Sills qui est lyrique coloratura se coule à merveille dans le rôle de Stuarda et investit les 2 autres rôles, son fort tempérament dramatique faisant le reste.

Otello a écrit:

Elvira a écrit:

Alors qu'une Moser par exemple, c'est autre chose.

entre autres effectivement! ah ben oui mais là ce n'est plus du tout la même catégorie vocale. Avec ce type de moyens vocaux on passe directement de la taille S à la taille XL
Tout ça pour dire que Sills qui est lyrique coloratura se coule à merveille dans le rôle de Stuarda et investit les 2 autres rôles, son fort tempérament dramatique faisant le reste.

Pas d'accord du tout : Sills est bien une colorature et cela s'entend : sa voix n'a quasiment aucune harmonique dans le grave et le bas médium. Gencer, Sutherland et Callas au secours !

keane a écrit:

Pas d'accord du tout : Sills est bien une colorature et cela s'entend : sa voix n'a quasiment aucune harmonique dans le grave et le bas médium. Gencer, Sutherland et Callas au secours !

Ah ben techniquement oui elle est coloratura (je l'ai dit au dessus) mais ce n'est pas pour autant un soprano léger comme peuvent l'être Mady Mesplé, Sumi Jo et Natalie Dessay par exemple.
Sills a un timbre coloré et un sens poussé du coloris sur toute son étendue vocale ce qui lui permet d'avoir une voix beaucoup plus corsée que les "cocottes" sus-citées.
Alors oui évidemment il y a une réelle différence entre d'un côté Callas, Sutherland et Gencer et de l'autre Sills mais les 3 premières ne sont pas des lyriques d'agilité. Elles sont carrément des dramatiques d'agilité, Sills n'étant, elle, qu'une lyrique d'agilité et c'est d'ailleurs pour ça que le rôle d'Elisabetta (plus dramatique d'agilité que ça tu meurs!) dans Roberto Devereux lui a fusillé la voix car son tempérament dramatique lui faisait forcer ses moyens vocaux.

Même Sutherland a préféré être prudente et a choisi de ne jamais interpréter Elisabetta même si elle en avait incontestablement les moyens.

Otello a écrit:

keane a écrit:

Sills est une chanteuse très intelligente mais elle reste une colorature qui n'a pas l'ampleur et la richesse de timbre dans le grave et le médium d'un grand soprano lyrique d'agilité. En un mot sa voix évoque davantage la reine de la nuit que Marie Stuart.

Sauf que la Reine de la Nuit c'est un dramatique d'agilité. Et justement je trouve Sills infiniment plus crédible en Stuarda, Bolena et Elisabetta qu'en Reine de la Nuit.

Hm. Tu as des sources précises qui l'attestent ? Ca ressemble fort à un fantasme de glottophile (véhicule ségalinien), ça.

Parce que des sopranos dramatiques d'agilité qui peuvent chanter ça, il y en a combien par génération ? Mozart a créé ça dans un théâtre "populaire" tout de même, pas devant l'Empereur à Vienne...

De surcroît, on leur fait chanter quoi aux coloratures si tous les rôles sont en fait des dramatiques d'agilité cachés ?

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Certaines personnes n'aiment pas cette chanteuse à cause de sa voix qui fait penser à celle d'une pleurnicharde. J'admire la grande technicienne et l'interprète sensible qu'elle est.

Je crois qu'on peut dire beaucoup de choses de Sills mais certainement pas que sa voix pleurniche. S'il y a une voix caractéristique par la jubilation du chant qui en émane, c'est bien la sienne.

Je vais voler au secours d'Aurèle. Je vois très bien ce qu'il veut dire :
- l'expression peut être un peu naïve, presque geignarde ;
- la voix elle-même a des appuis qui 'pleurent' un peu.

Après, oui, c'est une voix brillante et optimiste, mais sa remarque est très loin d'être dénue de fondement comme vos réactions pourraient l'avoir laissé penser.

DavidLeMarrec a écrit:

Tu as des sources précises qui l'attestent ? Ca ressemble fort à un fantasme de glottophile (véhicule ségalinien), ça.
Parce que des sopranos dramatiques d'agilité qui peuvent chanter ça, il y en a combien par génération ? Mozart a créé ça dans un théâtre "populaire" tout de même, pas devant l'Empereur à Vienne...
De surcroît, on leur fait chanter quoi aux coloratures si tous les rôles sont en fait des dramatiques d'agilité cachés ?

on sait que Josepha Hofer, la créatrice du rôle avait une voix agile dotée d'une grande facilité dans le suraigu mais aussi un timbre corsé au caractère affirmé. Par ailleurs il y a un texte, une musique et une dynamique et si on respecte tout ça, il y a comme un gros problème de crédibilité des sopranos légers dans ce rôle.

Et rassure toi, même en rendant les rôles de dramatiques d'agilité aux voix adéquates, il reste encore beaucoup de rôles légers à cocottes pour les sopranos légers coloratura.

Ceci dit, je sais bien que c'est une espèce rare (3 ou 4 par génération) et qu'on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

Aujourd'hui, ce serait qui ? Damrau ?