Votre dernier film visionné.

natrav a écrit:

Je pensais plutôt superficielles dans leur approche de l'Espagne. Elles tombent sur un os quand même.

Oui mais même cette superficialité ne m'a pas semblé si évidente que cela... Après tout, l'une travaille sur une thèse sur l'identité catalane, elle est donc censée en connaître un peu plus que les clichés courants, et l'autre n'a rien d'une idiote en pâmoison devant le premier toréador venu, c'est surtout une nana qui en pince (de façon d'ailleurs un peu caricaturale) dés qu'elle en face d'un type susceptible de la faire souffrir bien comme il faut... ! Et y a pas besoin d'aller en Espagne pour trouver ça !

Mais là-bas ils ont l'accent.

Thèse sur l'identité catalane, oui, bien sûr, ça fait travaux de dame qu'on donne à faire aux jeunes filles en attendant le mariage. On sent qu'en une 20 aine de pages elle aura torché ça.

Bon, je suis d'accord, il y a des WA qui sont meilleures. Mais celui-ci n'est pa sle plus mauvais.

Et t'as pas vu la sublime Penelope Cruz là-dedans, bordel de merde ?

natrav a écrit:

Et t'as pas vu la sublime Penelope Cruz là-dedans, bordel de merde ?

Bordel de putain de nom de Dieu de merde, c'est vrai elle est trop canon !


Ah et au fait, intéressant le casting du prochain projet de Woody Allen, qui n'a pas encore de titre :

http://www.imdb.com/title/tt1182350/

Talons aiguilles en version originale d'Almodóvar
Parle avec elle en version originale d'Almodóvar

J'aime beaucoup ce réalisateur. Je n'ai pas pu Volver mais je suis tenté. Je connais bien sûr Mujeres al borde de un ataque de nervios que j'ai vu 2 fois.

Talons aiguilles : c'est un film qui m'a beaucoup ému et fait rire évidemment. La relation mère-fille est l'élement le plus intense du film, le plus émouvant. Marisa Parederes et Victoria Abril jouent divinement bien, leur différent face à face sont prenants et généralement émouvants. La chanson "Piensa En Mi" est magnifique. J'ai adoré la scène culte du journal télévisé qui émeut plus qu'elle ne fait rire.

Parle avec elle : c'est un film dérangeant mais profond. C'est totalement différent de Talons aiguilles. C'est déjà plus récent. C'est un film intelligent je trouve.

Spoiler:

. Le personnage de Benigno est superbement interprété par Javier Camara et est le plus étrange mais aussi le plus touchant. Cest un film sur l'amour passion, le regard, la parole.

Je vous conseille de voir ces 2 films qui sont deux très grands films de ce cinéaste.

aurele a écrit:

Talons aiguilles en version originale d'Almodóvar
Parle avec elle en version originale d'Almodóvar

J'aime beaucoup ce réalisateur. [...]

Tu as bon goût ! Va voir son dernier film, Etreintes brisées, plus sage peut-être que ses autres films, mais très beau et émouvant.

L'exorciste c'est bien mais j'ai été déçue, je m'attendais à mieux. Les scènes où la fille est possédée sont marrantes mais il n'y a pas vraiment d'histoire dans le fond je trouve, c'est assez vide, ça manque de matières.

tiens au fait j'ai pas pensé la dernière fois, tu as vu Tideland, Cleme?

Euh non pourquoi ? Par contre j'ai vu Roméo + Juliette.

Cleme a écrit:

L'exorciste c'est bien mais j'ai été déçue, je m'attendais à mieux. Les scènes où la fille est possédée sont marrantes mais il n'y a pas vraiment d'histoire dans le fond je trouve, c'est assez vide, ça manque de matières.

Ah oui il n'y pas d'histoire... Entre le destin du père Merrin qui semble voué à affronter le Diable, les doutes et incertitudes du père Karras qui lutte autant pour sauver l'âme de Regan que pour expier sa faute et sauver ainsi la sienne, la figure de la mère ébranlée dans sa propre maternité face à sa fille possédée et déshumanisée, en passant par l'horreur de la fillette elle-même, prisonnière dans son propre corps, subissant un viol constant à travers cette possession démoniaque... Tout cela se recoupant à la perfection, oscillant entre drame bourgeois et fable métaphysique sans jamais en faire trop dans un sens ou dans l'autre... Il n'y a pas d'histoire et ça manque de matière...

Enfin bon c'est pas non plus de la moquerie ou du mépris vis-à-vis de ton opinion, c'est surtout ma manière assez spéciale d'exprimer mon enthousiasme et de défendre ce que j'aime...

Même si la prétendue version intégrale de 2000 tend à beaucoup détruire l'équilibre originel du film, ce qui est strictement impardonnable et dégueulasse, on demeure en présence d'une galerie de personnages d'une incroyable richesse, qui par leur personnalité construisent chacun le drame qui se joue dans ce film, un film profondément intériorisé, dans lequel les scènes d'action ne priment pas, où l'intrigue ne s'expose pas au grand jour mais demeure sous-jacente, lui donnant ce caractère fascinant, cette puissance, cette pesanteur aussi, qui rendent le film captivant de bout en bout...

Je ne tolère pas que la version 2000 de ce film ait occulté celle de 73, au point que l'on ne trouve plus cette dernière en dvd pour l'instant... Mais je pense que des cinéphiles avisés sauront remédier avec cette dramatique erreur et que le bas mercantilisme s'effacera à terme devant l'Histoire et l'Esthétique, remettant au goût du jour le film original, le montage voulu par Friedkin. Parce que L'Exorciste, sorti en 1973, ce n'est pas seulement un excellent film d'horreur. C'est l'un des plus grands films qui ait jamais été réalisé. L'un des films les plus denses, les plus profonds, les plus puissants, mais aussi prenant, mais aussi distrayant, qu'on ait jamais vu sortir sur grand écran. Et il compte à mes yeux parmi l'un des deux seuls films que l'on puisse réellement considérer comme parfait, le second étant Barry Lyndon.

Cleme a écrit:

Euh non pourquoi ? Par contre j'ai vu Roméo + Juliette.

bah c'est une suggestion alors, regarde Tideland.

En vrac:

natrav a écrit:

Oui, la fin me fait furieusement penser à Cosi, même désillusion quant au mariage à venir et cicatrices indélébiles de l'expérience vécue.

C'est marrant mais je me rappelle m'être dit en sortant de la séance que Woody Allen avait fait du Mozart justement. L'élégance remarquable de la mise en scène, le choix d'une légèreté déployée de façon assumée au-dessus d'un fond mélancolique, la sensualité et une certaine forme de jeu avec les codes (ici les clichés)...

Et oui Natrav Penelope est très bien (mais file voir Etreintes brisées, elle m'a rarement semblé aussi convainquante, même si le film quant à lui me laisse un peu sur ma faim), mais pour moi la révélation du film c'était Rebeca Hall.

poisson a écrit:

tiens au fait j'ai pas pensé la dernière fois, tu as vu Tideland, Cleme?

Cleme a écrit:

Euh non pourquoi ? Par contre j'ai vu Roméo + Juliette.

Il dit qu'il voit pas le rapport

Tideland... bon ok c'est toujours mieux que Les frères Grimm, mais ça ne m'avait pas franchement convaincu quand même. Je me refuse à désespérer de Terry Gilliam (on verra bien le prochain...) mais tout de m^me il est dans une passe noire ces dernières années.
Romeo+Juliet, plus ça va et plus je trouve ce film formidable. Mais j'ai beau chercher un point commun entre la relcture shakespearienne de Lurhmann et le bad trip de Gilliam, je ne vois pas.

L'Incroyable alligator — Si vous aimez les séries B et les gros (mais alors vraiment gros) lézards, autant regarder ce film... Dans le genre, on a fait bien pire.

Octavian a écrit:

En vrac:

poisson a écrit:

tiens au fait j'ai pas pensé la dernière fois, tu as vu Tideland, Cleme?

Cleme a écrit:

Euh non pourquoi ? Par contre j'ai vu Roméo + Juliette.

Il dit qu'il voit pas le rapport

Tideland... bon ok c'est toujours mieux que Les frères Grimm, mais ça ne m'avait pas franchement convaincu quand même. Je me refuse à désespérer de Terry Gilliam (on verra bien le prochain...) mais tout de m^me il est dans une passe noire ces dernières années.
Romeo+Juliet, plus ça va et plus je trouve ce film formidable. Mais j'ai beau chercher un point commun entre la relcture shakespearienne de Lurhmann et le bad trip de Gilliam, je ne vois pas.

Ne cherche pas

C'est juste que j'avais suggéré à Cleme de regarder le premier et que je lui suggérais le second. Faudrait que je revois tideland (ça fait un moment) mais j'avais bien accroché j'ai trouvé qu'il y avait une noirceur poétique assez abyssale et une dureté extrême du propos qui était renforcée plutôt qu'adoucie par la perspective enfantine et "animiste" de Jeliza-Rose. A revoir. (Mais effectivement des critiques assez bof.) A mon avis ça vaut le coup de se faire son opinion.

Morse, je ne sais pas si on en a déjà parlé. J'ai adoré.

Quelqu'un connaît Quatre minutes, de Chris Kraus (2007) ?
On m'a prêté ça, mais je n'ai pas encore eu le courage de m'y mettre.

poisson a écrit:

Octavian a écrit:

En vrac:

poisson a écrit:

tiens au fait j'ai pas pensé la dernière fois, tu as vu Tideland, Cleme?

Cleme a écrit:

Euh non pourquoi ? Par contre j'ai vu Roméo + Juliette.

Il dit qu'il voit pas le rapport

Tideland... bon ok c'est toujours mieux que Les frères Grimm, mais ça ne m'avait pas franchement convaincu quand même. Je me refuse à désespérer de Terry Gilliam (on verra bien le prochain...) mais tout de m^me il est dans une passe noire ces dernières années.
Romeo+Juliet, plus ça va et plus je trouve ce film formidable. Mais j'ai beau chercher un point commun entre la relcture shakespearienne de Lurhmann et le bad trip de Gilliam, je ne vois pas.

Ne cherche pas

C'est juste que j'avais suggéré à Cleme de regarder le premier et que je lui suggérais le second. Faudrait que je revois tideland (ça fait un moment) mais j'avais bien accroché j'ai trouvé qu'il y avait une noirceur poétique assez abyssale et une dureté extrême du propos qui était renforcée plutôt qu'adoucie par la perspective enfantine et "animiste" de Jeliza-Rose. A revoir. (Mais effectivement des critiques assez bof.) A mon avis ça vaut le coup de se faire son opinion.

Si c'est de Terry Gilliam ça va sûrement me plaire. (même si Las Vegas Parano ne m'a pas trop plu).

Cleme a écrit:

poisson a écrit:

Octavian a écrit:

En vrac:

poisson a écrit:

tiens au fait j'ai pas pensé la dernière fois, tu as vu Tideland, Cleme?

Cleme a écrit:

Euh non pourquoi ? Par contre j'ai vu Roméo + Juliette.

Il dit qu'il voit pas le rapport

Tideland... bon ok c'est toujours mieux que Les frères Grimm, mais ça ne m'avait pas franchement convaincu quand même. Je me refuse à désespérer de Terry Gilliam (on verra bien le prochain...) mais tout de m^me il est dans une passe noire ces dernières années.
Romeo+Juliet, plus ça va et plus je trouve ce film formidable. Mais j'ai beau chercher un point commun entre la relcture shakespearienne de Lurhmann et le bad trip de Gilliam, je ne vois pas.

Ne cherche pas

C'est juste que j'avais suggéré à Cleme de regarder le premier et que je lui suggérais le second. Faudrait que je revois tideland (ça fait un moment) mais j'avais bien accroché j'ai trouvé qu'il y avait une noirceur poétique assez abyssale et une dureté extrême du propos qui était renforcée plutôt qu'adoucie par la perspective enfantine et "animiste" de Jeliza-Rose. A revoir. (Mais effectivement des critiques assez bof.) A mon avis ça vaut le coup de se faire son opinion.

Si c'est de Terry Gilliam ça va sûrement me plaire. (même si Las Vegas Parano ne m'a pas trop plu).

Dans un autre genre tu aussi les Monty Python qu'Hidraot ou toi je ne sais plus n'avait/n'aviez pas l'air de connaître Mais difficile de comparer Tideland. C'est très différent.

Small Town Folk — Une sorte de mélange délirant entre Gilliam, Jeunet et Del Toro. Un film à la fois drôle et poétique. Une esthétique irréprochable dans sa tenue et son ambiance. Au milieu des remakes pop-corn et des torture-porn convenus, le cinéma d'horreur/auteur continue à nous donner des oeuvres dans ce goût-là, et nom d'un chien qu'est-ce que c'est bon !

Coraline - La version 3D avec lunettes.
Un véritable conte c'est à dire une belle histoire sans édulcorant avec son angoisse, ses leçons de vie, son issue dont on ne sort pas comme on y est entré. Esthétiquement c'est une merveille pleine de poésie. Plein de trouvailles amusantes. Scénario plus ramassé et moins longuet que L'etrange Noël de Mr Jack. Pas d'abus d'effets spéciaux permis par les lunttes 3D. Et pour une fois une belle musique.

natrav a écrit:

Coraline - La version 3D avec lunettes.
Un véritable conte c'est à dire une belle histoire sans édulcorant avec son angoisse, ses leçons de vie, son issue dont on ne sort pas comme on y est entré. Esthétiquement c'est une merveille pleine de poésie. Plein de trouvailles amusantes. Scénario plus ramassé et moins longuet que L'etrange Noël de Mr Jack. Pas d'abus d'effets spéciaux permis par les lunttes 3D. Et pour une fois une belle musique.

J'avais fait deux trois commentaires sur la version normal.

Spoiler:

En bref. Je suis d'accord sur l'esthétique ultra abouti avec de très belles scènes (la visite de la maison et du jardin au début du film): images et musique. Mais par contre j'ai trouvé le scénario ultra linéaire. Les scénar de Burton (Nightmare before...) ont l'avantage de ne pas donner l'impression des passages obligés etc... enfin bref je ne vais pas refaire le même post

Je ne trouve pas tellement de passages obligés, rien de caricatural comme chez les films Disney à fins happy end qui laissent le héros aussi insouciant et heureux qu'au début de l'histoire. Oui si ça reste dans le cadre contraint du conte de fée dont le déroulement comporte une spécificité propre à ce genre. La linéarité par exemple en fait partie. Et je trouve que c'est sans doute une contrainte que s'est imposé le cinéaste, ne pas partir dans des délires de film d'action, ne pas sophistiquer la narration, ne pas en faire un film pour adultes. Une belle simplicité en somme.
D'accord avec la fin très étonnante, superbe.

Rosemary's baby - Je n'ai vraiment pas aimé la fin, c'est très frustrant...

Wolferl a écrit:

Rosemary's baby - Je n'ai vraiment pas aimé la fin, c'est très frustrant...

Ça fait longtemps que je l'ai pas vu, ce film... J'ai appris que le projet de remake venait de tomber à l'eau !

Ce qui est frustrant dans la fin, c'est le fait

Spoiler:

Non non, toute la fin...

Spoiler:

Tu sais, en 1969, le cinéma de genre n'avait pas encore intégré la notion de « twist » final, c'était une grammaire assez absente. En général, les films se bornaient à raconter quelque chose, et voilà tout. Aujourd'hui, c'est l'inverse : certains films veulent tellement faire dans le retournement de situation inattendu que cela donne des trucs complètement illogiques ou ridicules !

Je serais tenté de dire que Psycho a été l'un des premiers films de genre à jouer sur le retournement de situation, sachant qu'il survient assez tôt dans le film, et qu'il est évidemment marqué par le genre même du polar, voire du policier, dans lequel le twist était un outil narratif maîtrisé depuis longtemps !

Au contraire je trouve la fin parfaite...

Spoiler:

En tout cas Wolferl, dans la foulée, il faut que tu te fasses La Malédiction, maintenant !

Picrotal a écrit:

Tu sais, en 1969, le cinéma de genre n'avait pas encore intégré la notion de « twist » final, c'était une grammaire assez absente. En général, les films se bornaient à raconter quelque chose, et voilà tout

Quand même, il ya pas mal de muets qui fonctionnaient déjà comme ça.. Le Cabinet du Dr Caligari, The Lodger etc.

Crapio a écrit:

Picrotal a écrit:

Tu sais, en 1969, le cinéma de genre n'avait pas encore intégré la notion de « twist » final, c'était une grammaire assez absente. En général, les films se bornaient à raconter quelque chose, et voilà tout

Quand même, il ya pas mal de muets qui fonctionnaient déjà comme ça.. Le Cabinet du Dr Caligari, The Lodger etc.

Caligari, plus ou moins... Ça ne me semble pas si marqué... Mais il y a de ça, tu as raison...

The Lodger je ne connais pas... C'est quoi ?

Mais sinon dans les muets... Déjà, des films muets que l'on peut classer dans l'épouvante, il n'y en a pas tant que cela... Et ceux que je connais n'intègrent pas ou peu cette idée de retournement... Nosferatu par exemple, c'est du pur linéaire à mes yeux... Les courts de Méliès aussi...

Et puis le cinoche d'épouvante des années 30 (période riche) est là encore très linéaire... Ce qui n'a rien d'un reproche !

Je vois plus se développer une sorte de « philosophie de la fin » dans les années 70, et même vers la fin des années 70, avec pour ancêtres directs des films comme Psycho ou, évidemment Night of the living-dead. Et même là, parler de retournement est assez excessif, j'en ai conscience...

Le twist final est surtout né avec le giallo je pense (et on retrouve donc l'influence du polar et du policier) avant de devenir l'apanage du slasher dans les années 80. Rien d'étonnant, puisque le slasher est une émanation directe du giallo.

Enfin c'est ce que je serais tenté de dire sur le sujet sans plus de réflexion préalable... J'omets probablement des choses !

Wolferl a écrit:

Rosemary's baby - Je n'ai vraiment pas aimé la fin, c'est très frustrant...

La fin gâche tout le film je trouve. On bascule dans le grotesque avec le couffin et l'assemblée en liesse

La discussion dans le topic du confessionnal m'a rappelé combien je suis ignare en matière de cinoche italien... Je n'ai même pas vu La Dolce vita ni aucun film de Fellini... Je n'ai pas vu non plus Le Voleur de bicyclette (et pourtant je l'ai en dvd)... En fait, je crois n'avoir vu que Rome ville ouverte et Allemagne année zéro de Rossellini... A ce compte, je connais mieux le cinéma allemand en n'ayant vu qu'une poignée de Fassbinder, quelques Lang ou quelques Murnau, et un ou deux autres trucs... C'est dire...

Ah si, je connais un peu mieux Bava et Argento, Fulci ou Mattei, Umberto Lenzi ou Deodato, parfois plus par infos qu'en ayant vraiment vu les films, mais bon ça compte pas trop dans le registre des grands classiques « officiels »...

Regarde le Voleur de Bicyclette alors, et Fellini-Roma ou Amarcord du même et Les Nuits de Cabiria toujours de Fellini (dont le scénar est de Pasolini, un chef-d'oeuvre) . Et quelques Pasolini dont La Passion selon Saint Matthieu.

Je retiens... De Pasolini, je connais son Oedipe-Roi que j'avais beaucoup aimé et que je pense revoir bientôt... La Passion selon Saint-Mathieu me branche assez, également... Son Salo me fait un peu peur, je pense que je vais éviter...

Accatone aussi est magnifique. Ses films a sketches et érotiques ne sont pas méchants, souvent assez réalistes, très libres, esthétiquement du même type que sa Médée. Beaux. Je n'ai jamais vu Salò. Je ne sais pas si je supporterais.

Picrotal a écrit:

Crapio a écrit:

Picrotal a écrit:

Tu sais, en 1969, le cinéma de genre n'avait pas encore intégré la notion de « twist » final, c'était une grammaire assez absente. En général, les films se bornaient à raconter quelque chose, et voilà tout

Quand même, il ya pas mal de muets qui fonctionnaient déjà comme ça.. Le Cabinet du Dr Caligari, The Lodger etc.

Caligari, plus ou moins... Ça ne me semble pas si marqué... Mais il y a de ça, tu as raison...

The Lodger je ne connais pas... C'est quoi ?

Un des premiers Hitchcock; vraiment chouette.

WoO a écrit:

Olivier a écrit:

Terminator : un très bon film, un scénario un peu tordu mais on ne pouvait pas vraiment faire autrement à cause des 3 premiers, beaucoup d'action genre courses poursuites de malades, de belles images, de beaux moyens... mais on a trop hâte de savoir la suite et on sait qu'on va devoir attendre un moment !

Un mauvais film. Un héros inexpressif au possible (Christian Bale stupide et caricatural), l'histoire du cyborg est tirée par les cheveux (on n'en comprend pas vraiment les tenants ni les aboutissants) et surtout la fin du film, avec le sacrifice consenti, est proprement scandaleuse. L'ensemble est beaucoup trop "numérique" à la manière du Seigneur des Anneaux ou d'un jeu vidéo (on a l'impression de se promener dans un Resident Evil) et les concepteurs ne se sont pas non plus trop cassés la tête pour imaginer les machines du futur. Bref, une grosse déception pour moi, après le troisième qui était un excellent film d'action (le meilleur de la série) réalisé à l'ancienne avec une bonne dose d'humour et d'autodérision. On n'en trouvera pas la moindre trace ici.

En partie d'accord avec WoO, j'ai largement préféré le 3. (enfin, "le meilleur de la série", faut arrêter la fumette quand même)
Ici pas une trace d'humour, 2-3 références aux premiers épisodes (réplique "I'll be back" et autres, musique...) mais de façon assez gratuite.
Et surtout on n'a pas vraiment le face-à-face entre 2 machines comme dans les précédents, seulement à la fin, mais le T-800 on le connaît depuis 20 ans, du coup ça n'apporte pas grand chose...
Et puis les moto-terminator c'est simplement ridicule.
Bon j'exagère j'ai passé un bon moment et ça se laisse regarder, il y a 2-3 bonnes idées... même si certaines m'ont l'air pompées ailleurs. (la Guerre des mondes notamment)
Le truc chiant aussi c'est que l'acteur qui joue John change à chaque épisode.
Je ne parle même pas du personnage de sa femme qui est tout simplement inexistant...
Ah et le truc complètement débile: les machines capturent Kyle Reese, ils peuvent le tuer à loisir mais non, ils le font pas...

Xavier a écrit:

(enfin, "le meilleur de la série", faut arrêter la fumette quand même)

Je maintiens

J'ai donné mes raisons plus haut

Ah oui, et puisque tu en parles, la musique de Dany Elfman, si elle emprunte quelques éléments aux autres volets est tout simplement insignifiante tant elle est omniprésente et limitée à quelques gros effets qui finissent par tourner en boucle. Marco Beltrami avait fait un bien meilleur travail dans le précédent film si mon souvenir est bon.

Xavier a écrit:

Ah et le truc complètement débile: les machines capturent Kyle Reese, ils peuvent le tuer à loisir mais non, ils le font pas...

Je t'assure que c'est pareil dans Dumas ou dans Sue. Rodolphe pourrait à loisir faire chouriner le Maître d'Ecole, mais il prend le risque de se faire rincer, jusque dans un sens qu'il n'avait pas pas prévu.

Je ne spoile pas plus pour WoO, dont j'attends les impressions avec impatience.

Amusant par ailleurs que le terme « chouriner » qu'emploie Sue, ainsi que d'autres vocables argotiques tournés à la sauce auvergnate, car le brave Eugène allait chercher son langage de la rue parmi les voyous expatriés de cette belle région, suscitant les rires ironiques des « surineurs » cent pour cent parisiens...

WoO a écrit:

Ah oui, et puisque tu en parles, la musique de Dany Elfman, si elle emprunte quelques éléments aux autres volets est tout simplement insignifiante tant elle est omniprésente et limitée à quelques gros effets qui finissent par tourner en boucle. Marco Beltrami avait fait un bien meilleur travail dans le précédent film si mon souvenir est bon.

Oui, dans le générique je me suis dit tiens le compositeur a pompé Elfman dans la Planète des singes, mais en moins bien...
C'est effectivement insignifiant et même néfaste, cette musique bourrine de cuivres en accords majeurs, aucun intérêt, alors qu'il y avait au moins un "son" qui mettait mal à l'aise dans les deux premiers épisodes. Il ne faut pas une musique aussi "normale" et tonale pour un tel film, c'est vraiment dommage, ça tue l'ambiance.

Picrotal a écrit:

Le twist final est surtout né avec le giallo je pense (et on retrouve donc l'influence du polar et du policier) avant de devenir l'apanage du slasher dans les années 80. Rien d'étonnant, puisque le slasher est une émanation directe du giallo.

Ah oui tu es plus précis que moi j'émettais quelque chose de plus générale dans le thème basique "thriller" en fait... giallo et slasher ça m'évoque pas grand chose en fait.
Mais peut-être que The Lodger conviendrait mieux justement à ce dont tu parlais, l'idée d'enquête, de polar, de meurtre.

Après j'y connais rien en cinéma, et son évolution, donc bon je me base sur peu de chose, mais il me semblait que ce "switch" que tu évoquais était déjà utilisé dans d'autres films.

natrav a écrit:

Je n'ai jamais vu Salò. Je ne sais pas si je supporterais.

J'ai un mauvais souvenir, mais bon... c'est vieux...
J'ai largement préféré Le dernier Evangile, Les Contes et Oedipe Roi.
D'ailleurs ils sont chers les Pasolini a la FNAC... pas pratique pour (re)découvrir.

Crapio a écrit:

Après j'y connais rien en cinéma, et son évolution, donc bon je me base sur peu de chose, mais il me semblait que ce "switch" que tu évoquais était déjà utilisé dans d'autres films.

Dans d'autres films, oui, probablement, et même assurément ! Je m'attardais plus, comme tu l'as dit, sur le genre (plus ou moins) précis de l'épouvante/horreur, en fait. Dans le registre du polar, du film noir, du thriller (terme relativement récent cela-dit), ou du policier tout bête, le twist fait partie des figures narratives quasi-obligées. Poe initia dit-on le genre policier/polar avec The Murders in the rue Morgue, et cette nouvelle se conclut sur une sorte de twist, ou en tout cas une fin forcément attendue, et inattendue !

Le giallo fait la jonction entre le polar et le cinéma d'horreur, en fait. C'est italien. Giallo (jaune) désignait les romans de gare en Italie. L'équivalent en jaune de la Série Noire en France. Et puis ça a donné son nom à toute une veine du cinéma italien qui, petit à petit, a évolué jusqu'à donner des films qui se rapprochent bien plus de l'épouvante que du polar, et qui à mon sens préfigurent clairement le genre du slasher américain (Halloween, Vendredi 13...). Un film comme Six femmes pour l'assassin de Mario Bava ne laisse même aucun doute sur la question : on peut, sauf erreur bien possible de ma part, le considérer tout autant comme un giallo que comme le premier slasher de l'histoire du cinéma !

Enfin bref...

Picrotal a écrit:

Dans d'autres films, oui, probablement, et même assurément ! Je m'attardais plus, comme tu l'as dit, sur le genre (plus ou moins) précis de l'épouvante/horreur, en fait. Dans le registre du polar, du film noir, du thriller (terme relativement récent cela-dit), ou du policier tout bête, le twist fait partie des figures narratives quasi-obligées. Poe initia dit-on le genre policier/polar avec The Murders in the rue Morgue, et cette nouvelle se conclut sur une sorte de twist, ou en tout cas une fin forcément attendue, et inattendue !

Wé ok. L'exemple littéraire me convient pour une fois, Poe est l'un des seuls auteurs que j'aime réellement, quui "me parle"...
Je ne sais pas si The Lodger conviendrait alors à ce genre... plus policier que polar peut-être... pas assez "macabre" (?).

Merci.

Je n'ai pas vu The Lodger, j'essayerai d'y remédier quand ce sera possible !

A mes yeux, Hitchcock n'a réalisé que deux films que l'on puisse classer (entre-autre) dans le registre de l'épouvante : Psychose et The Birds. Pour ce dernier, c'est même incontestable !

Oui, The Lodger ce n'est pas de l'épouvante (enfin je me trompe peut-être), juste un très bon policier.

Tiens en parlant des fins que l'on n'aime ou que l'on n'aime pas, celle des Oiseaux justement....

Marrant, ça revient souvent dans les critiques sur The Birds, la question de la fin... Et depuis que je suis tout môme, en plus... Je l'ai toujours aimé cette fin... Je suis convaincu que The Birds a énormément influencé (peut-être inconsciemment) Romero dans l'invention de son mythe des morts-vivants.

Je ne m'étais jamais posé la question de savoir si j'étais seul ou pas à ne pas être convaincu par la fin, ça me rassure quelque part.

Enfin bon... comme tous les vieux films, mes jugements sont à réviser, je ne reviens au cinéma que depuis peu... mais les Oiseaux est un des films d'Hitchcock qui m'a clairement le moins marqué.