Votre dernier film visionné.

Ah tiens, j'ai failli prendre la Nuit des fous vivants à la FNAC d'ailleurs, pas trop cher et je ne connaissais pas. Je ne connais que le midnight-movie de Romero...

Crapio a écrit:

Ah tiens, j'ai failli prendre la Nuit des fous vivants à la FNAC d'ailleurs, pas trop cher et je ne connaissais pas. Je ne connais que le midnight-movie de Romero...

Je le préfère avec son titre original, The Crazies, parce que La Nuit des fous-vivants c'est comme les Il était une fois pour les Leone, c'est vraiment du bas mercantilisme dans le choix des intitulés...

Je l'ai bien aimé ce film, vraiment bien. Et même beaucoup, n'ayons pas peur des mots. Mais c'est âpre. Très austère. Un film qui crée un peu un effet de reflet avec Night of the living-dead d'ailleurs. Avec en prime l'exploration d'un autre tabou, mais je n'en dis pas plus...

Il est possible que l'on puisse trouver qu'il a mal vieilli. Ce n'est pas mon cas, mais c'est un reproche qui ne me surprendrait pas. Cela dit, je le conseille tout de même. Pas le meilleur Romero, non, mais il compte tout de même parmi les plus intéressants.

Crapio a écrit:

natrav a écrit:

Je n'ai jamais vu Salò. Je ne sais pas si je supporterais.

J'ai un mauvais souvenir, mais bon... c'est vieux...
J'ai largement préféré Le dernier Evangile, Les Contes et Oedipe Roi.
D'ailleurs ils sont chers les Pasolini a la FNAC... pas pratique pour (re)découvrir.

Mais aussi, pourquoi aller à la Fnac pour acheter des DVD alors que, comme tu le dis, on ne peut pas trouver plus cher?

Xavier a écrit:

Crapio a écrit:

natrav a écrit:

Je n'ai jamais vu Salò. Je ne sais pas si je supporterais.

J'ai un mauvais souvenir, mais bon... c'est vieux...
J'ai largement préféré Le dernier Evangile, Les Contes et Oedipe Roi.
D'ailleurs ils sont chers les Pasolini a la FNAC... pas pratique pour (re)découvrir.

Mais aussi, pourquoi aller à la Fnac pour acheter des DVD alors que, comme tu le dis, on ne peut pas trouver plus cher?

En effet... Je n'achète à la FNAC qu'au moment des prix verts (où là le coût est similaire aux autres boutiques) et durant les périodes de promotion, dans lesquelles les films de Pasolino sont d'ailleurs très souvent inclus.

En ce moment, il y a pas mal de Kurosawa en promo d'ailleurs. 15 € l'édition double dvd... Ça reste élevé, mais c'est nettement moins cher qu'ailleurs. En neuf, naturellement.

Mamma mia l'ambiance du film est sympa, la BO est bien par contre ça me fait bizarre d'entendre Colin Firth chanter. Mais je m'attendais à mieux, j'ai un ami qui m'en a beaucoup parlé comme quoi c'était génial que finalement en le voyant j'ai été déçue.

Cleme a écrit:

Mamma mia l'ambiance du film est sympa, la BO est bien par contre ça me fait bizarre d'entendre Colin Firth chanter. Mais je m'attendais à mieux, j'ai un ami qui m'en a beaucoup parlé comme quoi c'était génial que finalement en le voyant j'ai été déçue.

Moi je l'ai regardé rien que pour voir et entendre un ex-James Bond pousser la chansonnette…

Olivier a écrit:

Aussi, je pense que les meilleurs réalisateurs et acteurs se sont tournés vers le cinéma et qu'il ne reste au théâtre que ceux qui n'ont pas pu faire de ciné (je vais peut-être un peu loin mais c'est mon ressenti).
Pour moi, le théâtre n'a plus vraiment de raison d'être

C'est bizarre ta remarque... moi j'ai plutôt l'impression que les comédiens se tournent vers le cinéma parce que ça paie mieux et que l'on est mieux reconnu!!
De plus, nombreux sont les acteurs qui retournent au théâtre... c'est qu'ils doivent y trouver quelque chose qu'il ne trouve pas au cinéma!!


Comme le mentionnait david, le cinéma n'est absolument pas un théâtre amélioré...
Au cinéma, il n'y a plus de scène, plus de spectacle vivant et le texte est vidé de toute substance... autrement dit, il n'y a plus de théâtre...

Je te conseille vivement en ce moment le Tristan Bernard au Théâtre Antoine... si tu trouves du cinéma avec du fond, moins statique, plus drôle, plus vivant et plus subtile linguistiquement... je veux bien que tu me files quelques tuyaux!!

Jaky a écrit:

Cleme a écrit:

Mamma mia l'ambiance du film est sympa, la BO est bien par contre ça me fait bizarre d'entendre Colin Firth chanter. Mais je m'attendais à mieux, j'ai un ami qui m'en a beaucoup parlé comme quoi c'était génial que finalement en le voyant j'ai été déçue.

Moi je l'ai regardé rien que pour voir et entendre un ex-James Bond pousser la chansonnette…

C'est qui l'ex-James Bond qui chante?

Pierce Brosnan, si je me souviens de la promo du film (pas vu, je tiens à le dire )

Bon alors là les enfants je viens de voir un film comme je ne savais même pas que ça pouvait exister...



Ça s'appelle Uzumaki (« spirale ») et c'est visiblement adapté d'un manga du même nom... Raconter le film n'a rien d'évident. Disons que c'est l'histoire d'un village qui tombe sous l'emprise, à travers le comportement obsessionnel de certains de ses habitants, de la spirale. La spirale n'étant pas une allégorie ou une métaphore d'autre chose : juste la spirale, la forme géométrique, que l'on voit sur les coquilles d'escargot par exemple...

Le réalisateur use de procédés cinématographiques souvent très étranges, en désaccord total avec les normes habituelles de la narration, que cela soit dans le cinéma Japonais comme dans celui des autres pays... D'ailleurs Uzumaki aurait pu ne pas être Japonais, il n'a rien de typique de ce cinéma-là... C'est le genre de films ovnis susceptibles d'apparaître de n'importe quel pays...

Bref, des procédés cinématographiques, disais-je, qui n'envahissent pas le récit mais suffisent à lui donner une dimension très onirique et cauchemardesque à la fois, mais sans jamais nous détacher d'une sensation de réel... Certains diront peut-être que c'est « kitsch », mais c'est souvent le terme que l'on emploie face à quelque chose de clairement « atemporel ».

Le film entier tourne comme une spirale, se développe dans cette obsession et cette emprise qui naît et s'alimente d'elle-même, qui n'en finit plus de se ressasser et se voue ainsi à l'infini... Se « concluant » par une série de plans/tableaux tourneboulés et fascinants.

Il y a trop de choses à en dire, je n'ai même pas encore assez de recul pour en parler plus que ça... Mais vraiment... Moi qui me commençais à me croire blindé... Je viens de me prendre une claque monumentale...

Tu aurais un lien pour le trouver, il ne semble qu'en zone 1 sur Amazon...

natrav a écrit:

Tu aurais un lien pour le trouver, il ne semble qu'en zone 1 sur Amazon...

Il est édité avec un autre film, St John's Wort, je ne sais pas ce qu'il vaut, mais peu importe...

Le lien sur Amazon.

Et sur Price Minister, où tu peux le choper pour 3 euros...

Oui, finalement 3 euros ça ira.

Xavier a écrit:

Mais aussi, pourquoi aller à la Fnac pour acheter des DVD alors que, comme tu le dis, on ne peut pas trouver plus cher?

Bah je choisis justement des coffrets se rapprochant des prix internet : 14 € la trilogie europénne de Trier, les 2 Bergmann à 13 €, le coffret exclusif Fnac de Truffaut à 28 € etc.
Bon j'ai eu un achat compulsif sur 2 DVDs un peu cher certes.
Heureusement que le reste est cher sinon je ne saurais que choisir.

Et puis l'autorité familiale flique encore mon compte (ce ne sera plus le cas très prochainement, hallelujah) si elle apercevait l'argent que je dépense pour ma DVDthéque ça passerait pas.

Tiens, une petite question: qu'est-ce que vous choisiriez comme les cinq plus grands muets ?

Moi, je pense à cette liste (pas très original):

* Intolerance (Griffith)
* Faust (Murnau)
* Der letzte Mann (Murnau)
* Metropolis (Lang)
* Napoléon (Gance)

Picrotal a écrit:

... Certains diront peut-être que c'est « kitsch », mais c'est souvent le terme que l'on emploie face à quelque chose de clairement « atemporel »...

Tu trouves? Moi, j'ai plutôt l'impression qu'est "kitsch" ce qui est exagérément marqué par une période historique précise comme les chaises en plastique orange ou les coiffures en ruche d'abeille pour les dames.

Cello a écrit:

Picrotal a écrit:

... Certains diront peut-être que c'est « kitsch », mais c'est souvent le terme que l'on emploie face à quelque chose de clairement « atemporel »...

Tu trouves? Moi, j'ai plutôt l'impression qu'est "kitsch" ce qui est exagérément marqué par une période historique précise comme les chaises en plastique orange ou les coiffures en ruche d'abeille pour les dames.

Ça dépend dans quelle mesure a « vieilli » la période en question... Les années 30 ce n'est pas kitsch, c'est plutôt vintage... Mais oui je suis d'accord avec toi, je voulais juste dire que, parfois, face à quelque chose de différent et qui aurait été surprenant n'importe quand, on prétend que c'est kitsch, comme si cela appartenait au passé... Un besoin inconscient je pense de tout compartimenter, y-compris ce qui s'y refuse... !

Kia a écrit:

Tiens, une petite question: qu'est-ce que vous choisiriez comme les cinq plus grands muets ?

Moi, je pense à cette liste (pas très original):

* Intolerance (Griffith)
* Faust (Murnau)
* Der letzte Mann (Murnau)
* Metropolis (Lang)
* Napoléon (Gance)

Pour rajouter du pas très original, il manque peut être un Eisenstein et un Tod Browning.

J'avais passé de très beaux John Ford muets à Xavier (qui les regardera peut-être un jour), je ne les mettrais pas dans les "cinq plus grands" sans doute, mais certains sont beaux.

Morloch a écrit:

J'avais passé de très beaux John Ford muets à Xavier (qui les regardera peut-être un jour)

Je ne sais pas, j'ai un Rheingold de Weimar en attente.

Morloch a écrit:

Kia a écrit:

Tiens, une petite question: qu'est-ce que vous choisiriez comme les cinq plus grands muets ?

Moi, je pense à cette liste (pas très original):

* Intolerance (Griffith)
* Faust (Murnau)
* Der letzte Mann (Murnau)
* Metropolis (Lang)
* Napoléon (Gance)

Pour rajouter du pas très original, il manque peut être un Eisenstein et un Tod Browning.

Il manque surtout Chaplin... Buñuel (L'âge d'or)... Von Stroheim... Je n'aurais pas forcément retenu les mêmes titres de Murnau... A mon avis on peut très largement faire l'économie d'Intolerance... Oui bon bref, à part pour Metropolis (je passe sur le Napoléon de Gance que je n'ai pas vu), je ne suis pas du tout d'accord avec cette liste.

Mais peut-être qu'il faut voir ce que Kia entend pas les "plus grands" muets?...

Metropolis et ses scènes sentimentales dégoulinantes ont quand même très mal vieilli...

Meatballs — Ivan Reitman à la réalisation, Harold Ramis en éternel complice et Bill Murray en tête d'affiche, cela suffit à donner à ce film potache des scènes réellement mémorables qui justifient amplement son existence. Détail étrange : il fut distribué (et se vend encore en dvd) sous le titre Arrête de ramer, t'es sur le sable... A ce point-là, ce n'est même plus de l'incompétence, cela relève purement et simplement du complot !

The Final curtain — Un drame mâtiné de comédie qui vire à la grecque avec subtilité, servi par de merveilleux acteurs, le premier d'entre-eux étant bien entendu Peter O'Toole.

Citation :

The Final curtain — Un drame mâtiné de comédie qui vire à la grecque avec subtilité, servi par de merveilleux acteurs, le premier d'entre-eux étant bien entendu Peter O'Toole.

Zombies Anonymous — Le « revival » impressionnant du film de zombie que l'on observe ces dernières années donne naissance à des choses vraiment originales et créatrices, et puis à des trucs décevants qui restent désespérément à la traîne. Ici, c'est la deuxième proposition qui l'emporte. Beaucoup de gore pour un semblant de satire sociale d'une rare frivolité. Mais on n'assiste pas souvent au prélèvement par lame de couteau d'un testicule, même dans les films d'horreur. On va dire que c'est l'élément le plus novateur que propose cette oeuvre médiocre.

Morloch a écrit:

C'est vachement bien, Satyricon de Fellini.

Voilà bien un film que j'ai détesté. Quelle vision sinistre du désir et de la sexualité ! Alors que le livre de Pétrone est à la fois truculent, paillard et joyeusement décomplexé, où tout le monde s'accouple dans la bonne humeur et l'allégresse, le film de Fellini tire tout de l'autre côté. En voilà encore un qui n'a rien compris au livret

Lisez donc le bouquin original, dans la traduction classique de Pierre Grimal ou celle plus moderne de Géraldine Puccini

Au moins je suis un nullard qui ne fait pas de HS partout, moi

Je crois que c'est une bourde de comparer le film au livre : Fellini s'imagine une Antiquité fantasmée à partir des nombreuses ellipses du livre original, c'est tout.
A partir de cela il peut a peu près faire ce qu'il veut (du moment qu'il le fait bien). C'est un voyage fantasmé, halluciné... Une sorte de "cinéma picaresque"
Mais tu as évidemment le droit de ne pas aimer.

WoO a écrit:

Au moins je suis un nullard qui ne fait pas de HS partout, moi

j'étais complètement dans le sujet qui était ... heuuuu... la bouffe moléculaire ! c'est ça ?


...






heureusement, il n'y a plus d"admins sur le forum

Crapio a écrit:

C'est un voyage fantasmé, halluciné... Une sorte de "cinéma picaresque"
Mais tu as évidemment le droit de ne pas aimer.

J'avais eu la sensation de voir une vision très chrétienne de la Rome païenne, ça m'avait profondément déplu.

Et puis j'avais lu Astérix avant.

L'armée des ombres de Melville
J'avais vu mais très jeune. C'est impressionnant et prenant. Un modèle de sobriété tant du jeu des acteurs, que celui des dialogues réduits au minimum, du synopsis qui propose à peine quelques actes de résistance, qui nous dévoile surtout les rapports complexes entre ces héros ambivalents parfois. La dureté et le sacrifice. Pas d'image racoleuse et film d'action. Une photo très belle, des couleurs privilégiant le gris-bleuté et velouté comme l'aspect laineux des uniformes. C'est beau.

The Ring et The Ring 2 (versions US)

Rien à voir avec Levine et les mises en scène du Met.
J'ai bien aimé le premier opus. Très sombre et glauque sans jamais nous imposer d'images effrayantes ou gore.
Intrigue somme toute très classique - malédiction qui pourrait être conjurée si l'on découvre l'histoire de l'esprit farceur qui envoie ad patres tout ceux qui visionnent une certaine cassette - avec petit retournement de dernière minute bien ficelé.

Par contre le 2 m'a gonflé, longuet, reprenant les éléments du 1 sans beaucoup de pistes nouvelles pour améliorer ma vigilance.

Pour les films muets, j'aurais du mal à donner un avis autorisé n'en ayant pas vu tellement.

Je peux citer ceux qui m'ont particulièrement touché, rien d'original non plus.

Faust, une légende allemande de Murnau, incroyablement fantastique et baroque
Nosferatu du même
Metropolis de Fritz Lang
Старое и новое [La ligne générale] de Eisenstein (1929)
Le cabinet du Dr Caligari de Wiene (1919)
Jeanne d'Arc de Dreyer
Salome de Charles Bryant et Alla Nazimova (1923)
Aelita de Protazanov (1924)

Je n'ai pas vu Intolérances malheureusement.

natrav a écrit:

Le cabinet du Dr Caligari de Wiene (1919)

Avec une chouette bande-son

Rarement vu/entendu un film aussi bien compris par le musicien.

Sleepy Hollow de Tim Burton avec Johnny Depp, toujours aussi bien.
Casanova avec Heath Ledger, c'est surtout la BO qui est bien mais ça faisait longtemps que je l'avais pas vu.

jerome a écrit:

natrav a écrit:

Le cabinet du Dr Caligari de Wiene (1919)

Avec une chouette bande-son

Lui j'aimerais bien le voir en entier, je n'en ai vu que des bribes et c'était magnifique.

natrav a écrit:

Pour les films muets, j'aurais du mal à donner un avis autorisé n'en ayant pas vu tellement.

Je peux citer ceux qui m'ont particulièrement touché, rien d'original non plus.

Faust, une légende allemande de Murnau, incroyablement fantastique et baroque
Nosferatu du même
Metropolis de Fritz Lang
Старое и новое [La ligne générale] de Eisenstein (1929)
Le cabinet du Dr Caligari de Wiene (1919)
Jeanne d'Arc de Dreyer
Salome de Charles Bryant et Alla Nazimova (1923)
Aelita de Protazanov (1924)

Je n'ai pas vu Intolérances malheureusement.

... et la Temptress de Niblo (1926) !
Il y a un mystère et une force des regards, pas tant à la caméra qu'entre acteurs, qui sont considérables.

Pas vu, mais j'imagine très bien. Il filme ces hommes et ces femmes comme s'il s'agissait d'un documentaire animalier. Ils ont quelque chose de tellurique, d'archaïque, de primitif.

natrav a écrit:

Pas vu, mais j'imagine très bien. Il filme ces hommes et ces femmes comme s'il s'agissait d'un documentaire animalier. Ils ont quelque chose de tellurique, d'archaïque, de primitif.

Exactement ! On a une scène de lutte un peu dans le genre de Carmen ou de la Tragédie Florentine.
Et Garbo est une sacrée bestiole, loin des sémaphores qu'on voit parfois. Ca a vraiment super bien vieilli.
Bien plus que Metropolis à mon avis, qui sent quand même les ficelles, et qui est dans un ton très descriptif qui me fait un peu penser au décalage qu'on a aujourd'hui avec l'esthétique de la pastorale...

natrav a écrit:

The Ring et The Ring 2 (versions US)

Rien à voir avec Levine et les mises en scène du Met.
J'ai bien aimé le premier opus. Très sombre et glauque sans jamais nous imposer d'images effrayantes ou gore.
Intrigue somme toute très classique - malédiction qui pourrait être conjurée si l'on découvre l'histoire de l'esprit farceur qui envoie ad patres tout ceux qui visionnent une certaine cassette - avec petit retournement de dernière minute bien ficelé.

Par contre le 2 m'a gonflé, longuet, reprenant les éléments du 1 sans beaucoup de pistes nouvelles pour améliorer ma vigilance.

Jette un oeil à Ringu l'original japonais. Plut lent, moins spectaculaire, l'horreur joue presque exclusivement sur la suggestion et l'attente ce qui donne d'autant plus de punch à la seule scène où le fantôme (?) apparaît clairement. Grâce à l'histoire, j'avais une idée assez bonne ce qui allait se passer mais j'ai quand même été sidéré par la façon dont ça se passe. La lenteur irréelle de cette scène et son caractère inévitable, les mouvements contre-nature de l'apparition. Glauque.

Je crois que Natrav a déjà vu le Ring japonais... Pour ma part, je préfère celui-ci d'ailleurs, le remake américain est... beaucoup trop américain... Mais je préfère le Ring 2 américain au Ring 2 japonais...

Non, je n'ai pas vu le japonais. Disons que la version ricaine n'est pas non plus un chef-d'oeuvre du cinéma d'angoisse et fantastique. Je sais que tu as bien aimé le 2, mais je ne sais pas trop pourquoi.

J'ai beaucoup aimé le 2 parce que je le trouve moins hollywoodien que le 1, tout simplement. Ça reste très américain dans le fond (et c'est tout sauf un reproche, j'adore le cinéma américain) mais sans souffrir des défauts habituels qui surviennent parfois dans ce cinéma-là. C'est très bien filmé en plus, et la direction d'acteur fait qu'on assiste à un jeu vraiment intéressant, ce qui n'était pas le cas dans le premier. Sachant que c'est Nakata qui était derrière la caméra pour filmer cette suite américaine, ce qui explique beaucoup de choses... Le travail de Verbinsky, qui est loin d'ailleurs d'être un réalisateur inintéressant, n'avait pas la même puissance, ou la même aura.

jerome a écrit:

natrav a écrit:

Le cabinet du Dr Caligari de Wiene (1919)

Avec une chouette bande-son

Donc j'imagine que ce n'était pas le DVD du commerce.

Tu ne l'as pas encore commercialisé ?

Enfin vu Antichrist de Von Trier. Le moins que l'on puisse dire est que, dans quelque camp qu'on se place, c'est un film qui ne peut pas laisser indifférent. Dérangeant à divers points de vue et un peu énigmatique, c'est un peu pour moi l'inverse du dernier Almodovar vu avec un certain plaisir mais qui ne laisse, une fois ressorti de la salle, qu'une impression mitigée, fade: là, je ne peux pas vraiment dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film, entre les longueurs tarkovskiennes de certaines parties (surtout la 2e m'a-t-il semblé), les scènes gores de la fin, etc., mais je n'ai qu'une envie depuis que je suis sorti de la salle: en parler, décortiquer la chose, etc. (bon pas forcément le revoir là maintenant tout de suite, faut pas pousser non plus). Après, je pourrais toujours vous donner mon interprétation de l'histoire s'il y en a que ça intéresse, mais ça restera toujours en partie subjectif je pense... même si je peux au moins dire de façon à peu près certaines que pas mal de reproches faits au film procèdent clairement d'une lecture hâtive voire (volontairement) biaisée (la prétendue misogynie par exemple). Par ailleurs vu la façon dont LVT a manifestement jeté sur la toile ses obsessions, traumatismes et fantasmes les plus personnels, il est dur de s'ériger pour dénoncer le caractère "gratuit" de telle ou telle chose. Sans être, a priori, LE film de l'année, on a en tout cas là un film tout à fait digne d'intérêt qui se place plutôt dans le haut de la production actuelle en général, et parmi les choses les plus intéressantes qu'a produit Lars Van Trier (quand je pense que c'est le "même" festival qui a hué cet Antichrist et remis naguère une Palme d'Or à l'exécrable Dancer in the Dark...).

Bon, là-dessus, ça fera quand même du bien après ça de revenir à plus de légèreté avec Emmanuel Mouret et Woody Allen.

C'est un très bon film, Dancer in the dark...

Sinon, j'ai regardé Week-end at Bernie's... Je crois que ce film a une petite réputation, dans le genre comédie américaine à la sauce humour noir, une veine assez réjouissante qui a pas mal sévi dans les années 80 et 90. — enfin, elle existait avant ça, Arsenic et vieilles dentelles de Capra, dans le genre, c'était pas mal... Et puis elle existe encore, évidemment... — Enfin bref, tout ça pour dire que c'est pas mal, ça sent fort la fin des années 80, c'est plutôt gentillet sans trop l'être non plus, ça se laisse regarder, je me suis même surpris à rire de temps en temps, c'est dire !

They Live de Carpenter
Belle idée de vouloir croquer le libéralisme des années Reagan avec autant d'humour noir. Idée récurrente que l'autre pas tout à fait comme soi est donc terrifiant (The Thing).
Musique nullissime qui bat sans doute Halloween dans le domaine de la BO la plus lamentable. Un vrai plaisir. Elle est du cinéaste bien entendu.

Oui, un grand compositeur, Carpenter!

Sincèrement. Il faut oser....


Mais !
Je suis sûr qu'il pratique l'Edwoodisme.