Votre dernier film visionné.

Cello a écrit:

C'est peut-être le seul film que j'ai coupé avant la fin. Il faut dire qu'il foutait ma femme mal à l'aise, alors qu'elle est pourtant fan des films d'horreur comme moi. Je dois avouer que, sentant ce qui allait venir, je n'était pas mécontent qu'elle me demande de couper.

C'est drôle, je n'ai vraiment pas ressenti de malaise spécial devant ce film, et pourtant je suis très sensible (et réfractaire) aux histoires sadique de ce genre, qui constituent la veine du cinéma d'horreur pour laquelle j'ai le moins d'affection. Il faut dire que je l'avais regardé avec un pote, en plein après-midi, ce qui explique peut-être un certain recul. Mais la faiblesse de la réalisation et la médiocrité des acteurs n'aide pas à s'imprégner du film... Aujourd'hui, il existe dans certaines éditions dvds avec la mention « Tous publics »... C'est dire si son impact a quelque peu faibli avec le temps... !

Pour autant, je comprends tout à fait qu'il puisse produire un sentiment de malaise. Je ne suis pas en train de laisser entendre que tu es une petite nature... Mais étrangement, moi qui en suis une, ce film m'a laissé froid...

Picrotal a écrit:

Pour autant, je comprends tout à fait qu'il puisse produire un sentiment de malaise. Je ne suis pas en train de laisser entendre que tu es une petite nature... Mais étrangement, moi qui en suis une, ce film m'a laissé froid...

Ce qui m'a vraiment dérangé, c'est ce que j'ai signalé tout à l'heure:

Citation :

... ce genre de situation où on en sait tragiquement plus que les personnages...

Mais c'est général, chez moi. Par exemple, il y a un procédé régulier des comédies romantiques qui me met mal à l'aise aussi:

- Deux personnages qui sont faits l'un pour l'autre tombent amoureux
- Un des deux a caché une chose qui, s'elle était découverte, mettrait un terme immédiat à leur idylle naissante.
- Au fur et à mesure que la relation progresse, le personnage 1 est obligé de s'enfoncer de plus en plus dans son mensonge.
- Le personnage 2 découvre le pot aux roses !!!!

J'AI HORREUR DE CE GENRE DE SITUATION OÙ L'ON SAIT QU'UN PERSONNAGE VA DROIT DANS LE MUR SANS QU'IL EN SOIT CONSCIENT.

Déjà dans les comédies, ça me met assez mal à l'aise pour me faire me tortiller dans mon divan. Alors dans ce film, où les conséquences sont réellement tragiques, le coup du "c'est justement son anniversaire et les parents décorent la maison pendant que...", c'est insupportable.

Par contre, une bonne petite éviscération me fait rire...

J'envisage de regarder Orange Mécanique tout à l'heure, et je me demandais, bien que je ne possède pas non plus la sensibilité d'un garçonnet de 4 ans, s'il y avait quand même quelques scènes vraiment rédhibitoires...

KID A a écrit:

J'envisage de regarder Orange Mécanique tout à l'heure, et je me demandais, bien que je ne possède pas non plus la sensibilité d'un garçonnet de 4 ans, s'il y avait quand même quelques scènes vraiment rédhibitoires...

Bah, franchement non. Enfin, on sait jamais, je peux me tromper, mais là je pense vraiment que non. Et puis un chef-d'oeuvre pareil, on ne doit pas passer à côté !

Disons que ce qui peut heurter, c'est le fait que la violence n'y est pas gratuite. Mais d'un point de vue purement graphique, c'est mille fois moins violent que n'importe quel film d'action qui passe en prime-time à la téloche.

D'accord... J'ai eu le déclic hier en tombant sur la BO du film (le final de la neuvième version "synthés de l'espace", tout un programme ): j'ai visionné quelques extraits sur youtube qui m'ont encore plus donné envie de le voir. Donc merci du conseil !

Terminator : un très bon film, un scénario un peu tordu mais on ne pouvait pas vraiment faire autrement à cause des 3 premiers, beaucoup d'action genre courses poursuites de malades, de belles images, de beaux moyens... mais on a trop hâte de savoir la suite et on sait qu'on va devoir attendre un moment !

Je suis allé le voir cet Antichrist finalement.
C'était vraiment bien.
Ceci dit, on n'en sort pas franchement enthousiasmé, au contraire (si jamais vous êtes mal ou que vous vous sentez un peu paumé ces temps-ci, je vous le déconseille vivement ).
D'abord la dimension psychologique, et même psychanalytique, est vraiment passionnante. On entre littéralement dans l'esprit ET le corps de cette femme en deuil, pour s'en éloigner au fur et à mesure et adopter le point de vue de son mari.
Il y a une tension qu'on sent vraiment grandir, tandis qu'on se sent peu à peu perdu avec ce surnaturel qui vient peu à peu se fondre avec la réalité, sans jamais de limite très distincte. Ça peut sembler décevant, en tout cas c'est volontairement déstabilisant.
Comme l'a dit Crapio beaucoup de questions restent ouvertes, et personnellement j'ai été un peu frustré d'en manquer concernant la psychologie de la mère, ou en tout cas insatisfait des réponses qu'on semble nous donner. je ne veux pas trop en dire mais d'ailleurs je ne trouve pas le titre très pertinent, c'est pour moi un élément au second plan et qui me décevrait s'il en constituait une "explication".

Pour le gore, il y a vraiment une scène qui m'a fait me sentir très mal pendant une dizaine de minutes. C'est peut être plus du "gore psychologique", je ne sais pas comment dire ça, de l'empathie pour la personne qui souffre mais pas des boyaux qui giclent dans tous les sens, ça je m'en fous. D'autres petites choses pas très ragoutantes mais en général ça va.

Sinon j'ai quand même trouvé ça super bien filmé, une esthétique que j'aime beaucoup aussi. Et puis les acteurs sont excellents, Charlotte Gainsbourg la première (alors que c'est celle qui m'aurait le moins inspiré, sur l'affiche).

Bref, Picro à mon avis tu devrais pas t'en priver.

Wolferl a écrit:

Bref, Picro à mon avis tu devrais pas t'en priver.

C'est prévu, mais pas pour tout de suite. Précisément parce qu'en ce moment, je me sens pas franchement bien dans ma peau et dans ma tête, alors j'aime mieux manger des histoires tranquilles de fantômes ou de vampires que des machins trop durs psychologiquement...

Par exemple j'ai acheté L'Incroyable alligator aujourd'hui, de Lewis Teague...

Olivier a écrit:

Terminator : un très bon film, un scénario un peu tordu mais on ne pouvait pas vraiment faire autrement à cause des 3 premiers, beaucoup d'action genre courses poursuites de malades, de belles images, de beaux moyens... mais on a trop hâte de savoir la suite et on sait qu'on va devoir attendre un moment !

Un mauvais film. Un héros inexpressif au possible (Christian Bale stupide et caricatural), l'histoire du cyborg est tirée par les cheveux (on n'en comprend pas vraiment les tenants ni les aboutissants) et surtout la fin du film, avec le sacrifice consenti, est proprement scandaleuse. L'ensemble est beaucoup trop "numérique" à la manière du Seigneur des Anneaux ou d'un jeu vidéo (on a l'impression de se promener dans un Resident Evil) et les concepteurs ne se sont pas non plus trop cassés la tête pour imaginer les machines du futur. Bref, une grosse déception pour moi, après le troisième qui était un excellent film d'action (le meilleur de la série) réalisé à l'ancienne avec une bonne dose d'humour et d'autodérision. On n'en trouvera pas la moindre trace ici.

le 3e c'est celui c'est celui avec la terminator fille?

Oui

Wolferl a écrit:

Pour le gore, il y a vraiment une scène qui m'a fait me sentir très mal pendant une dizaine de minutes.

Il y en a une deuxième quand même, mais si tu fermais les yeux juste avant et pendant, cela ne t'a pas marqué... forcément.

Oui pour moi aussi c'est plutôt positif contrairement à la critique.

je n'ai pas vu le dernier mais quand on voit la filmo du réalisateur un bon film aurait été étonnant...

poisson a écrit:

je n'ai pas vu le dernier mais quand on voit la filmo du réalisateur un bon film aurait été étonnant...

Bah ils sont marrant ses Charlie... Pas des chefs d'oeuvre on est d'accord, et puis ça donne un peu mal à la tête, mais rien que le duo Cleese/Leblanc dans le second justifie les deux films à mes yeux, tellement c'était inattendu... Il prépare un 20000 lieues sous les mers, tiens...

Picrotal a écrit:

KID A a écrit:

J'envisage de regarder Orange Mécanique tout à l'heure, et je me demandais, bien que je ne possède pas non plus la sensibilité d'un garçonnet de 4 ans, s'il y avait quand même quelques scènes vraiment rédhibitoires...

Bah, franchement non. Enfin, on sait jamais, je peux me tromper, mais là je pense vraiment que non. Et puis un chef-d'oeuvre pareil, on ne doit pas passer à côté !

Disons que ce qui peut heurter, c'est le fait que la violence n'y est pas gratuite. Mais d'un point de vue purement graphique, c'est mille fois moins violent que n'importe quel film d'action qui passe en prime-time à la téloche.

Je sors tout juste du film, et j'avoue que je ne sais pas encore comment je dois le prendre... La seule chose dont je suis certain, c'est qu'il m'a bien fait déprimer ! On ressent à la fois du dégoût et de la pitié pour le personnage principal, et en même temps, le côté anticipation et le grotesque tendent à relativiser ce qu'on voit... Bref, peut-être que j'y verrai plus clair demain .

Picrotal a écrit:

Il prépare un 20000 lieues sous les mers, tiens...

Tous aux abris!!

WoO a écrit:

Olivier a écrit:

Terminator : un très bon film, un scénario un peu tordu mais on ne pouvait pas vraiment faire autrement à cause des 3 premiers, beaucoup d'action genre courses poursuites de malades, de belles images, de beaux moyens... mais on a trop hâte de savoir la suite et on sait qu'on va devoir attendre un moment !

Un mauvais film. Un héros inexpressif au possible (Christian Bale stupide et caricatural), l'histoire du cyborg est tirée par les cheveux (on n'en comprend pas vraiment les tenants ni les aboutissants) et surtout la fin du film, avec le sacrifice consenti, est proprement scandaleuse. L'ensemble est beaucoup trop "numérique" à la manière du Seigneur des Anneaux ou d'un jeu vidéo (on a l'impression de se promener dans un Resident Evil) et les concepteurs ne se sont pas non plus trop cassés la tête pour imaginer les machines du futur. Bref, une grosse déception pour moi, après le troisième qui était un excellent film d'action (le meilleur de la série) réalisé à l'ancienne avec une bonne dose d'humour et d'autodérision. On n'en trouvera pas la moindre trace ici.

On sent bien le mec blasé qui ne sait pas apprécier un film uniquement pour ses moyens techniques
Personnellement je ne vais voir que ce genre de films au ciné car j'ai envie d'en prendre plein les yeux.
Après, je suis totalement d'accord avec toi pour le cyborg qui arrive là comme un cheveux sur la soupe et pour le manque de charisme de Christian Bale.
Mais voilà, je suis un inconditionnel des films bourrés d'effets numériques (j'ai adoré le seigneur des anneaux... par contre je déteste Resident Evil) et celui-ci est un modèle du genre.
Le troisième était effectivement très marrant mais il reste bien pourri par rapport aux deux premiers qui justement bénéficiaient d'une ambiance crédible.

WoO a écrit:

après le troisième qui était un excellent film d'action (le meilleur de la série) réalisé à l'ancienne avec une bonne dose d'humour et d'autodérision.

Je ne l'ai pas trouvé si prenant que ça. Et l'humour dans Terminator, ce n'est pas ce qui me séduit le plus...
Je penche pour le 2, sorti en plein dans mes années lycée, c'était le film qui en mettait plein la vue et les oreilles, on était tous dingues des Guns'. Aujourd'hui encore, je trouve ce volet très bien fait, un excellent divertissement pour le public "ancien petit garçon qui aime les robots et la SF".

Olivier a écrit:

On sent bien le mec blasé qui ne sait pas apprécier un film uniquement pour ses moyens techniques

Je n'ai pas vu ce film mais je comprends WoO, les effets spéciaux c'est de la forme, et les films qui ne reposent que là dessus sont fatigants.
C'est comme si on disait "j'adore les concertos pour violon avec plein de doubles croches".

j'adore les concertos pour violon avec plein de doubles croches

Le 3 reprenait les recettes des deux premiers avec une certaine distance et un sens de l'autodérision tout à fait appréciable mais qui n'a, semble-t-il, pas été du tout apprécié par les fans de la première heure qui réclamaient un film plus premier degré (il suffit de lire les critiques sur Allociné). De ce point de vue là ils sont servis avec le nouveau film. En fait le troisième reste sérieux tout en assumant pleinement sa nature, à savoir un film de divertissement à grand spectacle. Je précise aussi que je n'avais pas vu le 1 et le 2 au cinéma, seulement à la télévision, et que je n'en avais pas gardé des images bien précises - si ce n'est que j'avais beaucoup aimé - avant d'assister à la projection du troisième volet. Peut-être étais-je plus réceptif ainsi, n'ayant pas idéalisé les opus précédents ni spécialement attendu cette suite pendant des années. En tout cas ce dont je suis sûr c'est que la poursuite avec le camion-grue qui dévaste tout sur son passage - sans effets numériques ajoutés - est certainement la scène de cinéma d'action la plus jouissive que j'ai jamais vu en salle.

poisson a écrit:

j'adore les concertos pour violon avec plein de doubles croches

Racaille !

Ghost Hunter — ou Death of a ghost hunter à la base... Un dvd à 16 € pour une qualité franchement médiocre, et après on hurle après ceux qui téléchargent... Enfin, sinon, le film est franchement pas mal, même s'il s'étale un peu (dans tous les sens du terme) sur ses dernières quarante minutes... Il y a plein de bonnes idées, plein de trucs complètement ratés aussi, bref c'est très très inégal, mais au moins ce n'est pas mauvais ! A mes yeux du moins... Ça n'a pas l'air d'être le cas de tout le monde...

Wolferl a écrit:

Olivier a écrit:

On sent bien le mec blasé qui ne sait pas apprécier un film uniquement pour ses moyens techniques

Je n'ai pas vu ce film mais je comprends WoO, les effets spéciaux c'est de la forme, et les films qui ne reposent que là dessus sont fatigants.
C'est comme si on disait "j'adore les concertos pour violon avec plein de doubles croches".

C'est pas sympa pour Jorge.

Eclipse Totale. Une grosse daube.

Wolferl a écrit:

Eclipse Totale. Une grosse daube.

c'est assez vrai, mais on y voir Romane toute nue.

Ah bon ? C'est pas elle que j'ai le plus regardé.

Picrotal a écrit:

Wolferl a écrit:

Eclipse Totale. Une grosse daube.

c'est assez vrai, mais on y voir Romane toute nue.

Qui ??

Hidraot a écrit:

Picrotal a écrit:

Wolferl a écrit:

Eclipse Totale. Une grosse daube.

c'est assez vrai, mais on y voir Romane toute nue.

Qui ??

Romane Bohringer.

Ah !!!
C'est bien ce que je pensais, juste pour dire que moi je l'avais vu nue en vrai au théâtre
Enfin ça m'a certainement beaucoup moins intéressé que certains

Hidraot a écrit:

Ah !!!
C'est bien ce que je pensais, juste pour dire que moi je l'avais vu nue en vrai au théâtre
Enfin ça m'a certainement beaucoup moins intéressé que certains

En même temps, je ne pense pas que j'aurais essayé de monter sur scène, ni de glisser un billet dans son string, donc bon...

J'espère bien

Picrotal a écrit:

Hidraot a écrit:

Ah !!!
C'est bien ce que je pensais, juste pour dire que moi je l'avais vu nue en vrai au théâtre
Enfin ça m'a certainement beaucoup moins intéressé que certains

En même temps, je ne pense pas que j'aurais essayé de monter sur scène, ni de glisser un billet dans son string, donc bon...

quand on te dit qu'elle est nue, c'est sans string
Moi j'aime pas le théâtre (en dehors des comiques) alors j'aurai jamais la chance de voir ça...

Hidraot a écrit:

Ah !!!
C'est bien ce que je pensais, juste pour dire que moi je l'avais vu nue en vrai au théâtre

Tiens tu ne cries pas au scandale cette fois?

- OSS 117 : Rio ne répond plus. Que dire? scénario sans intérêt, blagues vaseuses machistes, racistes...
Le plus surprenant, c'est que ça marche!!

Olivier a écrit:

Moi j'aime pas le théâtre (en dehors des comiques)

Et pourquoi diable ?

Moander a écrit:

- OSS 117 : Rio ne répond plus. Que dire? scénario sans intérêt, blagues vaseuses machistes, racistes...
Le plus surprenant, c'est que ça marche!!

Euh, pour avoir vu seulement le premier, si le deuxième est dans la même lignée, les blagues machistes et racistes sont là pour ridiculiser encore plus le personnage d'Hubert jenesaisplusquoi...

DavidLeMarrec a écrit:

Olivier a écrit:

Moi j'aime pas le théâtre (en dehors des comiques)

Et pourquoi diable ?

je ne sais pas, je trouve qu'on voit toujours toute la scène quand je préfèrerais voir uniquement la personne qui parle, etc.
En fait, je trouve que le ciné a ajouté des éléments comme le montage et les points de vue de multiples caméras qui me manquent au théâtre. C'est beaucoup trop statique pour moi. Aussi, je pense que les meilleurs réalisateurs et acteurs se sont tournés vers le cinéma et qu'il ne reste au théâtre que ceux qui n'ont pas pu faire de ciné (je vais peut-être un peu loin mais c'est mon ressenti).
Pour moi, le théâtre n'a plus vraiment de raison d'être
Après, je lis Racine avec énormément de plaisir donc je n'irais pas critiquer la qualité des pièces écrites pour le théâtre avant l'existence du cinéma.
Mais bon je conçois qu'on ne puisse pas être du même avis étant donné que tu ne regardes aucun film récent et que je ne vais jamais au théâtre
C'est certainement à cause de notre méconnaissance du sujet qu'on a de tels a priori... enfin j'espère.

KID A a écrit:

Moander a écrit:

- OSS 117 : Rio ne répond plus. Que dire? scénario sans intérêt, blagues vaseuses machistes, racistes...
Le plus surprenant, c'est que ça marche!!

Euh, pour avoir vu seulement le premier, si le deuxième est dans la même lignée, les blagues machistes et racistes sont là pour ridiculiser encore plus le personnage d'Hubert jenesaisplusquoi...

Hubert Bonisseur de la Bath
C'est plutôt comme dit KID A.

Olivier a écrit:

je ne sais pas, je trouve qu'on voit toujours toute la scène quand je préfèrerais voir uniquement la personne qui parle, etc.
En fait, je trouve que le ciné a ajouté des éléments comme le montage et les points de vue de multiples caméras qui me manquent au théâtre.

Ah tiens, c'est amusant, ça. Parce que ça ne fonctionne pas du tout sur le même patron, et le cinéma, sans réellement s'emparer de sa dimension de superthéâtre qu'il aurait pu avoir, en faisant tout ce qui n'était pas possible sur scène, montre des choses très mimétiques ou au contraire fortement imaginaires (on imagine mal l'adaptation théâtrale de Star Wars, un beau défi ).
Bref, ça n'a finalement à peu près rien à voir.

Citation :

C'est beaucoup trop statique pour moi.

Pas avec les bons metteurs en scène, en principe ! Mais je vois ce que tu veux dire, surtout que certains cinéastes adorent juxtaposer des plans très brefs.

Citation :

Aussi, je pense que les meilleurs réalisateurs et acteurs se sont tournés vers le cinéma et qu'il ne reste au théâtre que ceux qui n'ont pas pu faire de ciné (je vais peut-être un peu loin mais c'est mon ressenti).

Réalisateur n'est pas metteur en scène, ce ne sont pas tout à fait les mêmes compétences qui sont requises (beaucoup plus d'organisation et beaucoup plus de moyens au service du réalisateur, si bien qu'il crée et n'est pas forcément amené, et parfois c'est dommage, à être en posture d'interprète).
Acteur, ce n'est pas non plus le même métier : au cinéma, on murmure, on ne projette pas ; on joue sur la mobilité fine des traits du visage, alors que c'est tout le corps qui joue le visage au théâtre.

Après, que certains acteurs considèrent le cinéma comme une 'promotion', sans doute, mais c'est leur problème.

Citation :

Après, je lis Racine avec énormément de plaisir donc je n'irais pas critiquer la qualité des pièces écrites pour le théâtre avant l'existence du cinéma.

C'est évident que si tu vas là-dedans, tu auras des difficulté à trouver un meilleur texte au cinéma, surtout que la tendance actuelle étant au mimétisme absolu, pour la poésie, on repassera.

Citation :

C'est certainement à cause de notre méconnaissance du sujet qu'on a de tels a priori... enfin j'espère.

Il se trouve que mon métier m'amène désormais à aller au cinéma plusieurs fois dans l'année [oui, je souffre], donc j'ai une petite idée. De toute façon, je n'ai pas décrété que je n'aimais pas comme cela, sans essayer, dans pas mal de genres différents d'ailleurs, aussi bien le film d'auteur plan-plan que le blockbuster gros bras.

Ce n'est manifestement pas ton cas non plus, d'ailleurs si tu ne vas pas au théâtre, j'imagine que c'est parce que tu as essayé et ressenti ce manque...
Mais ça m'étonne tout de même, parce que c'est tellement différent !

Vicky Christina Barcelona — J'avais acheté le dvd de ce film le jour même de sa sortie, mais quelque chose me retenait de le regarder immédiatement. Une sorte d'appréhension inconsciente je crois. Comme si je ressentais au fond de moi que j'allais être déçu par ce film. Et en effet, j'ai été déçu par ce film... Même si je ne crache pas dessus, cette période européenne dans l'oeuvre de Woody Allen ne m'apparaît pas comme sa plus réussie. Et avec Vicky Christina Barcelona, on retrouve toutes les tensions, toutes les contradictions, qui font de ses derniers films des oeuvres ayant tendance à me laisser dubitatif. On oscille entre une esthétique souvent splendide, volontairement sensuelle, et une narration de type voix-off atrocement froide et analytique. Evidemment, un film peut s'enrichir de ce genre de contradictions, mais là j'ai eu l'impression de regarder du Alain Resnais en plus voluptueux, et ce paradoxe entre deux instances peut parfois (mais pas toujours) ruiner les intentions premières. En somme, quelquefois dans le film, les beaux paysages prennent plus l'apparence de cartes postales touristiques que d'une réelle volonté cinématographique, et la voix-off, qui se veut neutre, donne souvent l'impression de ne rien dire d'autre que : « je vous explique ce que vous êtes en train de regarder, parce que je vous prends pour des imbéciles. »

La patte de Woody Allen est plus que jamais visible dans ce film, mais justement : les dialogues très alambiqués, très intellectualisés, auquel il nous a habitué sonnent faux parmi tous ces personnages si différents les uns des autres et dont on se demande vraiment pourquoi tous parlent ainsi de la même manière... Le même vocabulaire, les mêmes intonations, y-compris chez des personnages pour qui l'anglais n'est pas censé être la langue maternelle...

Et puis il y a cette vision de l'Espagne, l'Espagne romantique, l'Espagne extatique, avec ce peintre beau gosse torturé et son ex-femme d'une beauté époustouflante et folle comme la mort, la violence de la passion, l'enivrement des sens, et patati et patata... Il y a beaucoup de clichés derrière tout cela. Cela se sentait beaucoup moins dans les trois films anglais qui ont précédé Vicky...

En fait, c'est quand il déserte les Etats-Unis que le cinéma de Woody Allen adopte les postures les déplaisantes du cinéma américain. C'est un peu dommage, lui qui a pondu tant de films renversants, de le voir nous raconter une histoire de passion somme toute très entendue, en se fardant d'une structure narrative à la Zola-chez-les-ploucs.

Bon après avoir dit tellement de choses aussi dures, vous aurez peut-être du mal à me croire si je vous dis que, malgré tout, il y a beaucoup de choses qui font que ce film mérite d'être vu. Mais je ne comprendrai jamais les critiques qui ont encensé ce film alors que la filmographie de Woody Allen compte des oeuvres infiniment plus denses, plus profondes, plus sensées et plus réussies. Alors évidemment, ça commence à devenir une sacrée institution, Woody Allen. Et eux ne s'en rendent compte que maintenant, donc pas question de critiquer, de peur de passer pour le pire des retardataires de service. Non seulement ils prennent le train en marche, mais en plus ils se trompent de wagon...

A voir. Cela reste un film intéressant. Mais je suis tout de même déçu. Il compte à mes yeux parmi ses moins bons. Il faudra peut-être que je le revoie pour être certain que je ne suis pas passé à côté de quelque chose, ou alors que je prenne le temps d'y repenser tranquillement. Mais ce n'est jamais bon signe quand je reste ainsi sur ma faim, en me disant qu'il va falloir que je réfléchisse pour, peut-être, en fin de compte, finir par apprécier le film. Drôle de culpabilité un peu idiote : cela me met mal à l'aise de ne pas avoir aimé plus que cela un Woody Allen...

Citation :

Et puis il y a cette vision de l'Espagne, l'Espagne romantique, l'Espagne extatique, [...] Il y a beaucoup de clichés derrière tout cela.

Parce que sa vision de New York ne l'est pas peut-être, bourrée de clichés ?

natrav a écrit:

Citation :

Et puis il y a cette vision de l'Espagne, l'Espagne romantique, l'Espagne extatique, [...] Il y a beaucoup de clichés derrière tout cela.

Parce que sa vision de New York ne l'est pas peut-être, bourrée de clichés ?

Probablement, mais je m'en rends moins compte, donc ça passe... !

J'ai beaucoup aimé ce film, justement pour ce parti pris frivole bien assumé je trouve. Ces américaines qui veulent du cliché et pas de prise de tête et qui se retrouvent embringuée dans une galère sentimentale qui les bousille un peu, j'aime beaucoup.

natrav a écrit:

J'ai beaucoup aimé ce film, justement pour ce parti pris frivole bien assumé je trouve. Ces américaines qui veulent du cliché et pas de prise de tête et qui se retrouvent embringuée dans une galère sentimentale qui les bousille un peu, j'aime beaucoup.

Je sais pas... Je n'ai vraiment pas ressenti les choses comme cela... Elles ne sont pas si frivoles que cela, ces deux américaines... La fin a quelque chose en effet d'assez pathétique, mais pour autant je n'y ai pas ressenti d'ironie particulière...

Pas frivoles ?
C'est pas des parangons de vertu quand même.
Oui, la fin me fait furieusement penser à Cosi, même désillusion quant au mariage à venir et cicatrices indélébiles de l'expérience vécue.

Et Penelope Cruz est magnifique, bordel de merde.

natrav a écrit:

J'ai beaucoup aimé ce film, justement pour ce parti pris frivole bien assumé je trouve. Ces américaines qui veulent du cliché et pas de prise de tête et qui se retrouvent embringuée dans une galère sentimentale qui les bousille un peu, j'aime beaucoup.

Tu es fin prêt pour les téléfilms de l'après-midi !

natrav a écrit:

Pas frivoles ?
C'est pas des parangons de vertu quand même.

Ah mais la frivolité et la vertu ça n'a rien à voir ! On peut être frivole et vertueuse... Je plaçais la notion de frivolité sur le plan intellectuel, pas sur celui de la « morale » sexuelle !

Je pensais plutôt superficielles dans leur approche de l'Espagne. Elles tombent sur un os quand même.