Les néo-tonals ? (français)

Cololi a écrit:

Benedictus a écrit:

à côté, Camille Pépin c’est Ferneyhough.

Les formules choc  

Benedictus est revenu. Et il n'est pas content.

Pas très étonnant, c'est fréquent chez les compositeurs de musiques actuelles : ça paraît moderne et subversif à cause des sons électroniques ou saturés, mais leur grammaire harmonique reste en générale très stable et conservatrice. Ce n'est pas du tout la même spécialité.

(En classe d'écriture, on apprend à faire des trucs propres, donc tu peux écrire du vrai Schumann ou Ravel sans mettre du Schubert dedans, en principe.)

Dommage qu'on ne lui ait pas demandé d'écrire plutôt un ballet avec des moyens électroniques, dans ce cas.

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Citation :

qui font plutôt penser à des symphonies de Schubert ou des ouvertures de Bellini) - et ce, apparemment, tout à fait au premier degré, sans aucun clin d’œil, sans aucune dimension ironique ou ludique…

Sauf que Schubert c'est absolument génial et Bellini ça peut être très sympa (je n'ai pas écoute l'oeuvre en question, que la chose soit claire).

Ah, mais on est bien d'accord sur Schubert et Bellini - là, c'était vraiment juste pour situer le langage en termes d'évolution historique: si ça sonne globalement comme du romantisme tardif, il y a des passages qui sonnent même comme du premier romantisme. (L'évocation de Zeus ressemble vraiment aux passages méditatifs qu'on peut trouver dans certaines ouvertures d'opéra italien du premier XIXᵉ.)

Ma remarque visait en fait à initier une réflexion en fait : pourquoi peut-on aimer la musique du passé ... parfois d'un passé très lointain ... et trouver pas terrible si une musique est composée aujourd'hui dans cette grammaire passée.
Je dis ça ... sachant que je n'ai pas de réponse et ... que je suis plutôt de ceux qui auraient la même réaction que toi.

Vraie bonne question.

En général, ça s'entend… et ici en plus, ça semble mélanger des styles de façon pas adroite (je n'ai pas écouté).

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

Benedictus a écrit:

à côté, Camille Pépin c’est Ferneyhough.

Les formules choc  

Benedictus est revenu. Et il n'est pas content.

DavidLeMarrec a écrit:

Pas très étonnant, c'est fréquent chez les compositeurs de musiques actuelles : ça paraît moderne et subversif à cause des sons électroniques ou saturés, mais leur grammaire harmonique reste en générale très stable et conservatrice. Ce n'est pas du tout la même spécialité.

(En classe d'écriture, on apprend à faire des trucs propres, donc tu peux écrire du vrai Schumann ou Ravel sans mettre du Schubert dedans, en principe.)

Dommage qu'on ne lui ait pas demandé d'écrire plutôt un ballet avec des moyens électroniques, dans ce cas.

Pour le coup Daft Punk c'est déjà très très rétro pour de la musique électronique, et très dépendant d'influences (voire plagiat mais bon..), niveau composition ça reste basé sur des formules simples, c'est pas Autechre quoi..
Du coup pas surpris que ce disque "classique" soit de la même eau tiède.. (en plus il fait genre 90min, pas trop motivé pour écouter ça..)

bambou a écrit:

Pour le coup Daft Punk c'est déjà très très rétro pour de la musique électronique, et très dépendant d'influences (voire plagiat mais bon..), niveau composition ça reste basé sur des formules simples, c'est pas Autechre quoi..
Du coup pas surpris que ce disque "classique" soit de la même eau tiède..

Merci d'avoir explicité ce que j'entendais par:

Benedictus a écrit:

(Après, si on veut être méchant, on peut dire que ça a l’avantage de bien situer Daft Punk dans le champ des musiques électroniques.)

bambou a écrit:

(en plus il fait genre 90min, pas trop motivé pour écouter ça..)

Je dois avouer avoir écouté ça tout en regardant en famille les mondiaux d'athlétisme sur France Télévisions - je crois qu'à une écoute attentive, je n'aurais pas tenu 30 minutes.

Attiré par la description de Benedictus (non, ce n'est pas du second degré, contrairement à lui je suis vraiment un bon client pour ce genre de musique !), je suis allé écouter le ballet de Bangalter. Je ne peux que confirmer tout ce qu'en a dit mon respectable camarade : c'est complètement archaïque en termes de style, gentiment appliqué au niveau de la réalisation (orchestration scolaire voire maladroite, et pas mal de passages qui, faute d'inspiration ou d'imagination suffisantes, sonnent assez pauvres), et il est plus qu'évident quand, sans le nom de son compositeur, ce ballet serait passé complètement inaperçu. Et pourtant, cette naïveté et le caractère très mélodique de l'ensemble me font passer un bon moment à l'écoute. J'ajouterais bien que je préfère de fait largement ça à l'intégralité de la musique de Ferneyhough, mais je risque de me faire lyncher par quelques-uns .