En ce moment à la télévision... (6)

Cleme a écrit:

Finalement j'ai réussi à trouver la rediffusion de la flûte si ça en intéresse certains :

http://www.tv-replay.fr/player/30-07-12/la-flute-enchantee-en-direct-du-festival-de-salzbourg-arte-10116801.html

Oui moi, j'ai pas pu le voir en entier

Ah j'ai réécouté la première flûte de Nokilaus Harnoncourt,Teldec 1987, toujours sur instruments anciens, il a réellement changé je dirais les groupes d'instruments : d'un côté les cordes, beaucoup plus centrales, et les cuivres toujours aussi colorés mais très harmonieux dans le paysage musical, la musique ne touche pas le sol par rapport à la première version.
Les seuls problèmes de la mise en scène, mais qui ne gêne pas l'ensemble pour moi, c'est Papageno, qui est censé attraper des oiseaux vivants (les âmes des jeunes hommes) pour les donner à la reine de la nuit et à ses émules, et qui lui donne des oiseaux morts. Et aussi à la fin avec les berceaux, la distance et l'excitation autour de ceux-ci coupent un peu l'amour entre Papageno et Papagena, passage que les spectateurs doivent ressentir sans distance.
Je croyais m'endormir (500 000 fois que je l'écoute) et en fait la musique m'a tenu en haleine jusqu'à la fin !


J'ai cru comprendre que c'était son premier opéra de Mozart depuis les noces de 2006.

le Zéphyre a écrit:

J'ai cru comprendre que c'était son premier opéra de Mozart depuis les noces de 2006.

Tu parles d'Harnoncourt ?

Oui bien sûr!

le Zéphyre a écrit:

Personne n'a vu la flûte enchantée d'Harnoncourt? J'ai trouvé génial musicalement, c'était réellement aérien et c'était la première fois que je remarquais que le songe d'une nuit d'été avait violemment pompé les violons de l'ouverture de la flûte! La reine de la nuit, une voix dont on reparlera et le premier Pamino que j'ai trouvé vraiment consistant! Un choix des chanteurs au plus haut niveau, comme pour ses noces!

Tu es macon, Zephyre

Otello a écrit:

Raoul a écrit:

J'ai beau regarder, scruter, je ne vois pas où sont cachés les micro pour la prise de son. Une chose m'inquiète, je connais bien mon Orange, et on a que très rarement cette sonorité égale un peu partout sur scène, et cela même en l'absence de mistral. J'espère qu'il n'y a pas de micro amplificateurs (micro dans les deux sens du terme).

ben ils sont pas là les micros ?

Et pan dans le bec ! Dire que certains m'appelaient dans le temps Oeil de lynx......mais c'était dans le temps. Désormais je suis Oeil de taupe !

Cela dit, je parlais surtout du son sur scène, et non de l'orchestre, à moins que ces micros captent l'ensemble (je n'y connais pas grand chose sur ce plan).

Bref, cela me conforte dans le fait qu'une représentation où l'on est spectateur n'a rien à voir avec une retransmission, même en direct.....et cela n'est pas un jugement de valeur, mais le constat de deux choses différentes.

A propos de la Flûte, que j'ai également enregistré, j'ai trouvé cette production assez bien , tant sur le plan de la mise en scène, que vocalement.

Ma dernière Flûte vue sur scène remontait à 2002, aux Chorégies, avec une MES plutôt aride et sévère, chargée de symboles maconniques (en même temps, c'est un peu normal), où j'avais eu le malheur d'emmener mes enfants qui, mistral aidant, se sont endormis aux deux tiers. Seule la direction d'Hogwood et la distribution valaient le prix du billet.

Cette production salzbourgeoise était tout de même plus accessible.

Personnellement, je trouve la musique innovante, après sûrement un grand travail de réflexion de la part d'Harnoncourt.
Si tu réécoutes l'ouverture, on a les cuivres qui assurent le contrepoint des cordes, et c'est à mon sens ce qui donne ce côté féérique que l'on rencontrera dans le songe d'une nuit d'été des dizaines d'années après.
Je ne suis pas maçon, je m'intéresse à l'histoire de la révolution (en tant qu'amateur) et aux idées qui circulaient à ce moment là; la majorité des révolutionnaires étaient franc-maçons parce qu'on a besoin de croire en quelque chose, ne serait-ce qu'en sa propre rationalité, et à cette époque les intellectuels cherchaient une nouvelle représentation du monde non corrompue par le pouvoir en place, c'est ainsi que dans la flûte on peut apercevoir:
-les mythes égyptiens d'Isis et d'Osiris, le principe femelle et le principe masculin.
-l'agape de Platon (qui était déja présent dans les Noces avec Chérubin).
-l'opposition qui n'en est pas une entre les Stoîciens et les Epicuriens ( Tamino et Papageno).
-les deux mondes de la science (Sarastro) qui a besoin des épreuves pour arriver à une connaissance et le monde du plaisir et du paraître (La reine de la nuit).
-le serpent de la génèse au début.
Et plein de choses que je n'ai pas vues.

J'ai lu que La flûte était dans l'esprit de Mozart depuis dix ans avant sa création, c'est pourquoi j'y voit un fourmillement des idées prérévolutionnaires passionnant. C'est un peu le monde délivré de l'obscurantisme qui se cherchent d'autres croyances.

Daniel

le Zéphyre a écrit:

Ah j'ai réécouté la première flûte de Nokilaus Harnoncourt,Teldec 1987, toujours sur instruments anciens

Sur instruments anciens ? C'est l'orchestre de l'opéra de Zurich, pourtant !

Bonjour bAlexb, j'avais intégré que c'était sur instruments anciens, notamment à cause de la sonorité qui tranche sur les autres ensembles (comme Colin Davis ou Karajan des années 50), sur la pochette il y a Opernhauses Zurich. Mais bon si c'est sur instruments modernes, merci de la rectification.

le Zéphyre a écrit:

Bonjour bAlexb, j'avais intégré que c'était sur instruments anciens, notamment à cause de la sonorité qui tranche sur les autres ensembles (comme Colin Davis ou Karajan des années 50), sur la pochette il y a Opernhauses Zurich. Mais bon si c'est sur instruments modernes, merci de la rectification.

Je me posais la question, en fait.
Effectivement, le son d'ensemble tranche résolument avec les autres orchestre modernes ; c'est une des données du travail d'Harnoncourt. Mais je ne crois pas que l'orchestre de l'Opernhaus ait joué, à cette occasion, sur des instruments anciens (avec une technique historiquement "informée" peut-être, en revanche). C'est aussi le cas de l'Idomeneo du début des années 80 ; même orchestre, même aggiornamento sonore ! En revanche, Harnoncourt a dirigé, à Zurich, des productions avec le Concentus Musicus ; je pense à son Orfeo de Haydn (Bartoli, Sacca, Mei) qui n'a jamais eu les honneurs, ni du disque ni du dvd (la version la plus personnelle de l'oeuvre, pourtant).

Comme quoi on peut être dans l'erreur pendant des dizaines d'années sans le savoir; je crois que j'avais assisté en même temps que la parution des cd à une flûte avec Barbara Hendrix à Orange et j'avais trouvé la différence des deux orchestres énormes.
Je suis à peu près sûr que la performance d'Harnoncourt sortira en blu-ray l'an prochain, il a bien compris que c'était le support de l'avenir : le son est meilleur que le sacd (non limité à 50khertz) et l'image est parfaite (excellents techniciens sur les caméras chez DG ou Opus Arte). Si tu as le temps d'aller sur le lien qu'a mis Cleme c'est intéressant de voir la fusion des cordes dans la fosse et le placement physique des cuivres qui interviennent quelques centaines de millisecondes AVANT la fin des cordes pour donner l'envolée; les bois et la percussion sont tout aussi soignés comme emplacement physique et sonore ; Harnoncourt est bien dans le feu de la création.
Des fois il me fait peur avec ses yeux très saillants. Il a une force mentale trop forte pour son corps.
Daniel.

Ne pas confondre Barbara Hendricks avec Jimi Hendrix.

le Zéphyre a écrit:

Je suis à peu près sûr que la performance d'Harnoncourt sortira en blu-ray l'an prochain, il a bien compris que c'était le support de l'avenir : le son est meilleur que le sacd (non limité à 50khertz) et l'image est parfaite (excellents techniciens sur les caméras chez DG ou Opus Arte).

C'est marrant, c'est déjà ce qu'on disait avec le Laser Disque, puis le DVD... et qu'on dira avec le New-Xtra-Red-Ray de dans 5 ans!

Je ne crois pas à un nouveau format physique de grande ampleur. Je ne crois déjà pas que le Blu-Ray connaîtra une carrière aussi riche que celle du DVD, qui d'ailleurs a encore de beaux jours devant lui et peine à disparaître.

L'évidence de l'avenir, c'est le dématérialisé.

Y a déjà plein de sujets là-dessus.

Siegmund a écrit:

Je ne crois pas à un nouveau format physique de grande ampleur. Je ne crois déjà pas que le Blu-Ray connaîtra une carrière aussi riche que celle du DVD, qui d'ailleurs a encore de beaux jours devant lui et peine à disparaître.

L'évidence de l'avenir, c'est le dématérialisé.

En classique ... rien n'est moins sur.

Sur l'illégal, c'est le "classique" qui a les réseaux les mieux structurés et les plus orientés Lossless ; donc gare aux clichés. C'est un fait.
(idem pour le DVD non-compressé, ça n'existe presque que en classique ; les cinéphiles sont à la ramasse).

Sur le légal, des sites comme Qobuz (orienté qualité) font la plus grosse part de leur chiffre sur le classique & le jazz. Certes, ce n'est pas le cas de itune, plus grand public.

De plus le public du classique va rajeunir dans les 20 ans (mais va aussi diminuer en importance), car la moyenne d'âge est bien trop haute.

Xavier a écrit:

Ne pas confondre Barbara Hendricks avec Jimi Hendrix.

Merci!
Sur la vidéo, Sony et JVC viennent de sortir des caméras et des projecteurs 4k (soit 4 fois plus de pixels que le full hd). Mais on n'a déja pas de gêne visuelle avec du 1080i ou p sur 2.5 mètres de base; ce qui n'est pas le cas avec les vidéos du type MET des années 80 ou 90!

le Zéphyre a écrit:

Personnellement, je trouve la musique innovante, après sûrement un grand travail de réflexion de la part d'Harnoncourt.
Si tu réécoutes l'ouverture, on a les cuivres qui assurent le contrepoint des cordes, et c'est à mon sens ce qui donne ce côté féérique que l'on rencontrera dans le songe d'une nuit d'été des dizaines d'années après.
Je ne suis pas maçon, je m'intéresse à l'histoire de la révolution (en tant qu'amateur) et aux idées qui circulaient à ce moment là; la majorité des révolutionnaires étaient franc-maçons parce qu'on a besoin de croire en quelque chose, ne serait-ce qu'en sa propre rationalité, et à cette époque les intellectuels cherchaient une nouvelle représentation du monde non corrompue par le pouvoir en place, c'est ainsi que dans la flûte on peut apercevoir:
-les mythes égyptiens d'Isis et d'Osiris, le principe femelle et le principe masculin.
-l'agape de Platon (qui était déja présent dans les Noces avec Chérubin).
-l'opposition qui n'en est pas une entre les Stoîciens et les Epicuriens ( Tamino et Papageno).
-les deux mondes de la science (Sarastro) qui a besoin des épreuves pour arriver à une connaissance et le monde du plaisir et du paraître (La reine de la nuit).
-le serpent de la génèse au début.
Et plein de choses que je n'ai pas vues.

J'ai lu que La flûte était dans l'esprit de Mozart depuis dix ans avant sa création, c'est pourquoi j'y voit un fourmillement des idées prérévolutionnaires passionnant. C'est un peu le monde délivré de l'obscurantisme qui se cherchent d'autres croyances.

Daniel

Juste une précision, qui aurait plus sa place sur un fil Flute enchantée, mais c'est pour corriger une erreur de ma part, ou plutôt une défaillance de ma mémoire, et qui a trait aux prénoms Pamina et Tamino. Tu avais écrit Pamino, et je me suis rappelé avoir lu quelque chose à ce sujet dans l'ASO N°1 de février 76 (eh oui !!), croyant que ce problème d'orthographe était lié au caractère maconnique de l'oeuvre.

Dans ce 1er N° d'ASO, Jacques Chailley avait écrit un bel article de 6 pages "La Flûte enchantée opéra maconnique" (titre de son célèbre ouvrage), dans lequel il évoque en quelques lignes cette question de l'orthographe des héros de l'histoire. Ce n'est pas lié en fait à la question maconnique, mais au fait que, comme l'écrit Chailley, "Schikaneder ne savait guère l'égyptien; il s'est trompé, car il eût fallu dire, parait-il, Pamino et Tamina", ajoutant pour conclure "Peu importe".

This is the end, comme disaient les Doors !

A propos des deux 1ers actes de Parsifal sur Arte.

Le 1er acte est réussi visuellement, le deuxième beaucoup moins.

Le côté terre à terre de l'ensemble, vraiment pas onirique si on compare à Bruxelles ou lyon, me gêne.

Moi, j'adore les deux!
Le premier très "racontant" mais avec déjà cette vision d'une société post 1870... qui plonge dans la guerre avec la cérémonie du Graal qui devient une célébration du nationalisme...
Et puis ce deuxième acte de l'entre deux guerres, avec cette agitation et les changements d'attitude de Kundry... Ces juifs en fond de scène attendant la conclusion pour savoir si il faut fuir ou pas... et l'arrivée des Nazis écrasés par Parsifal...

C'est beau, c'est super bien fait, c'est super intelligent...
Et puis musicalement, ça tient très bien la route. Jordan est un peu mou par moments, le Parsifal pas tout le temps très gracieux, la Kundry un peu tendue dans l'aigu... mais l'ensemble fonctionne tellement bien dans cette mise en scène où chacun fait corps avec son personnage! Pour Roth et Youn, c'est toujours aussi bien!

Pour moi, ca commence dans 2h 15. Ca me permet de regarder encore un peu les JO.................et le Tour cycliste de la Guadeloupe, qui est cet après-midi à côté de chez moi (grimpette du "Mur de Saint-claude", avec un vent annoncant une onde tropicale qui arrive ce soir !!

Ca m'étonnait quand même que personne ne parle de cette retransmission....je suis rassuré

Pareil, je lance ça d'ici deux heures. La mise en scène a l'air intéressante dans tous les cas !

Polyeucte a écrit:

Moi, j'adore les deux!
Le premier très "racontant" mais avec déjà cette vision d'une société post 1870... qui plonge dans la guerre avec la cérémonie du Graal qui devient une célébration du nationalisme...
Et puis ce deuxième acte de l'entre deux guerres, avec cette agitation et les changements d'attitude de Kundry... Ces juifs en fond de scène attendant la conclusion pour savoir si il faut fuir ou pas... et l'arrivée des Nazis écrasés par Parsifal...

C'est beau, c'est super bien fait, c'est super intelligent...
Et puis musicalement, ça tient très bien la route. Jordan est un peu mou par moments, le Parsifal pas tout le temps très gracieux, la Kundry un peu tendue dans l'aigu... mais l'ensemble fonctionne tellement bien dans cette mise en scène où chacun fait corps avec son personnage! Pour Roth et Youn, c'est toujours aussi bien!

Super intelligent, c'est vite dit quand même... et il ne s'agit même plus d'extrapolations à partir du livret, mais carrément d'autre chose...
J'ai aimé l'atmosphère des 2/3 du 3è acte.

Musicalement c'est correct, sans plus vraiment. Youn et Roth ok, Fritz correct sans plus, McLean où ils ont été la pêcher? Parce qu'elle n'assure même pas...

Xavier a écrit:

Super intelligent, c'est vite dit quand même... et il ne s'agit même plus d'extrapolations à partir du livret, mais carrément d'autre chose...
J'ai aimé l'atmosphère des 2/3 du 3è acte.

Pas vraiment d'accord...
Si tu regardes, tu as toutes les actions décrites dans le livret... tout y est. Après, tu as des "surcouches" sur Wanfried et l'Allemagne...
C'est pour moi hyper lisible et cohérent si on reste sans chercher à comprendre les détails... et si on commence à creuser, ça devient passionnant!

Enfin je trouve!

Citation :

Musicalement c'est correct, sans plus vraiment. Youn et Roth ok, Fritz correct sans plus, McLean où ils ont été la pêcher? Parce qu'elle n'assure même pas...

McLean? Ben quand même... elle assure pas mal je trouve! Oui, un aigu est zappé, les autres sont tendus... mais quand même, quel personnage, quel engagement... honnêtement, on perd un peu de musique par rapport à Fujimura, mais on gagne du personnage!
Après oui, c'est pas parfait vocalement... mais quelle présence... du coup, pour moi ça compense...

Polyeucte a écrit:

Xavier a écrit:

Super intelligent, c'est vite dit quand même... et il ne s'agit même plus d'extrapolations à partir du livret, mais carrément d'autre chose...
J'ai aimé l'atmosphère des 2/3 du 3è acte.

Pas vraiment d'accord...
Si tu regardes, tu as toutes les actions décrites dans le livret... tout y est. Après, tu as des "surcouches" sur Wanfried et l'Allemagne...
C'est pour moi hyper lisible et cohérent si on reste sans chercher à comprendre les détails... et si on commence à creuser, ça devient passionnant!

Enfin je trouve!

Parsifal qui couche avec sa mère c'est écrit où dans le livret?

Xavier a écrit:

Parsifal qui couche avec sa mère c'est écrit où dans le livret?

Bah, pour moi, ça rentre dans le détail justement!

Xavier a écrit:

Super intelligent, c'est vite dit quand même... et il ne s'agit même plus d'extrapolations à partir du livret, mais carrément d'autre chose...

Et bien moi j'ai trouvé que ça fonctionné superbement bien, moi aussi je trouve cette mise en scéne réellement intelligente, et visuellement puissante, le troisiéme acte est une véritable apothéose, après oui c'est sur que ça n'est pas une mise en scéne qui serait a recommander si on veut une vision fidèle de l’œuvre, mais j'ai quand même trouvé que c'était une recréation intéressante, et c'est du très bon théâtre en plus!

Par contre moi aussi j'ai été un peu déçu par Kundry, c'est vrai qu'elle a une présence scénique, mais musicalement c'est loin d'être inoubliable, je n'ai pas vraiment ressenti la profonde douleur d'une âme torturé en l'écoutant...

Je ne comprends pas comment ils cherchent leurs chanteurs... Fritz et McLean sont d'illustres inconnus il me semble... ils ne sont pas mauvais, loin de là, mais il n'y a pas mieux??

On a de meilleures distribution à Paris, c'est quand même curieux.

Xavier a écrit:

Je ne comprends pas comment ils cherchent leurs chanteurs... Fritz et McLean sont d'illustres inconnus il me semble... ils ne sont pas mauvais, loin de là, mais il n'y a pas mieux??

On a de meilleures distribution à Paris, c'est quand même curieux.

Ben au début, c'était Ventris et Fujimura... sauf que ces derniers n'ont peut-être pas envie de rester pendant des années sur une même production et faire tout le travail dessus...
Le gros soucis, c'est qu'ils auraient dû filmer la deuxième année par exemple...

Certes je comprends bien, mais il doit bien y avoir un 2è choix meilleur que ceux-là quand même!
Genre Vogt et Denoke, Kaufmann et Karneus ou Koch, que sais-je encore...

Xavier a écrit:

Polyeucte a écrit:

Xavier a écrit:

Super intelligent, c'est vite dit quand même... et il ne s'agit même plus d'extrapolations à partir du livret, mais carrément d'autre chose...
J'ai aimé l'atmosphère des 2/3 du 3è acte.

Pas vraiment d'accord...
Si tu regardes, tu as toutes les actions décrites dans le livret... tout y est. Après, tu as des "surcouches" sur Wanfried et l'Allemagne...
C'est pour moi hyper lisible et cohérent si on reste sans chercher à comprendre les détails... et si on commence à creuser, ça devient passionnant!

Enfin je trouve!

Parsifal qui couche avec sa mère c'est écrit où dans le livret?

C'était dans l'acte 1 ça non ?

Oui pendant l'interlude, mais il y a déjà eu une première fois je crois.

Xavier a écrit:

Oui pendant l'interlude, mais il y a déjà eu une première fois je crois.

C'est pas un fantasme récurrent de metteur en scène, ça ? En l'occurrence piqué à Visconti (Ludwig ou le Crépuscule...)

Sinon demain sur Mezzo il y a une rediffusion exceptionnelle des Sacrifiées de Pécou (à 18h) que j'avais ratées à l'époque.

Mezzo n'est malheureusement pas diffusée aux Antilles, mais j'en profite quand même pour faire de la pub: A la suite de l'oeuvre signalée par Xavier, Mezzo diffuse un Carmina burana de Bordeaux 2011, avec une très jeune soprano, Sophie Desmars, bonne copine de ma fille ainée, et qui a fait, je crois, récemment ses débuts à la Scala dans une création (à la Scala) pour laquelle le compositeur a souhaité qu'elle reprenne le rôle qu'elle venait de créer (je ne me souviens plus du titre!)

Voilà, j'ai fait ma B.A. du W.E.

Malheureusement c'est du Orff.

Ouais, mais la pub n'était pas pour Orff

Je sais bien, mais je veux dire que pour entendre la soprane dont tu parles il faudra supporter Orff.

Ca fera contrepoint avec la MES de Parsifal !!

Fin du 1er acte de Parsifal pour moi. J'ai pas tout compris, ca me parait très iconoclaste, mais visuellement c'est effectivement superbe (j'ai eu la même réaction il ya quelques années en voyant Eyes wide shut de Kubrick pour la 1ère fois).

Mais pardon Polyeucte, il y a beaucoup de détails tout de même :

- la coucherie dont parlait Xavier !
- ces prussiens tenant à bout de bras un quignon de pain en disant "prenez ce vin"
- le costume marin de Parsifal, dont serait fier Jean-Paul Gautier, qui me rappelle le jeune homme de Mort à Venise.....mais Bogarde n'aurait pas craqué pour celui-là il me semble

J'attends la suite......en m'étonnant tout de même que la présentatrice allemande attitrée de ces soirées nous explique que les spectateurs ont applaudi la magnifique MES, alors que s'ils n'applaudissent pas habituellement, c'est parce qu'ils sont muets d'émotion. Je croyais que c'était le voeu de Wagner lui-même, le 1er acte se terminant par la célébration de la Cène

Ceci dit, je ne sais pas si je vais mener à terme cette retransmission, la dépression tropicale étant sur nous et occasionnant de grosses pertubations sur le satellite (j'ai déjà eu 2 coupures dans ce 1er acte).

PS: j'oubliais: il passe vraiment beaucoup de monde dans ce lit

Dans un article ici ils disent qu'il y a Gamuret aussi: http://www.wagneropera.net/Articles/Bayreuth-2011-Berry-Herheim-Parsifal.htm
Encore un truc que j'ai dû rater...

C'est clairement une mise en scène qui est trop chargée pour pouvoir tout saisir en une vision (n'oublions pas que la musique déjà chargée de Wagner occupe aussi bien le cerveau... pour ma part entendant systématiquement toutes les notes de la partition défiler mentalement, ça fait beaucoup d'informations en même temps), et d'un autre côté je crois que je n'aurais pas assez envie de la revoir...

Dans le genre, le film de Syberberg était beaucoup plus épuré et limpide quelque part.

Pourtant je peux aimer certaines mises en scène "prises de tête" mais je crois comme Glocktahr le disait qu'on a besoin de pauses importantes dans ce type de spectacle, là les entractes étaient peut-être un peu courts. Le DVD est idéal pour ça.

On n'a pas parlé de la direction de Jordan, je la trouve tout à fait bonne mais aussi un peu anonyme, comme s'effaçant derrière l'oeuvre, un peu comme son père dans la même oeuvre, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément un défaut.

Exact pour Jordan, et c'est heureusement plus souvent le cas des chefs que des metteurs en scène . Tout le monde devrait être au service de l'oeuvre, sapristi, et non pas satisfaire son ego. Ici , c'est quand même bien fait, c'est beau, mais la symbolique à tout prix, merci, ca devient un lieu commun des mises en scène.

Je vais dormir.

Raoul a écrit:

- la coucherie dont parlait Xavier !

Ben oui, c'est l'attirance d'un nationalisme vu qu'à chaque fois, c'est ce personnage roux qui attire dans le lit (Hertzeleide ou Kundry).

Citation :

- ces prussiens tenant à bout de bras un quignon de pain en disant "prenez ce vin"

Enfin si c'est juste parce qu'ils parlent de pain alors qu'ils disent vin... L'image forte de ce moment reste quand même la transformation d'un peuple qui se veut vertueux et sage (les ailes... je dis bien qui se veut... voir les séances de violence contre le cheval ou Kundry) en une armée suite à la cérémonie du Graal. Et ce mépris face à ce Amfortas/nation blessé... C'est hyper fort je trouve comme idée!

Citation :

- le costume marin de Parsifal, dont serait fier Jean-Paul Gautier, qui me rappelle le jeune homme de Mort à Venise.....mais Bogarde n'aurait pas craqué pour celui-là il me semble

Ben c'est juste le même costume que les enfants... Pour accroitre cette idée de jeunesse.

Citation :

J'attends la suite......en m'étonnant tout de même que la présentatrice allemande attitrée de ces soirées nous explique que les spectateurs ont applaudi la magnifique MES, alors que s'ils n'applaudissent pas habituellement, c'est parce qu'ils sont muets d'émotion. Je croyais que c'était le voeu de Wagner lui-même, le 1er acte se terminant par la célébration de la Cène

Alors le souhait de Wagner était en effet de ne pas applaudir à la fin des deux premiers actes... Après, ça ne se fait plus à Bayreuth.
Pour les applaudissements, la commentatrice dit un peu n'importe quoi. ou presque!
La première fois que j'ai vu ce spectacle, aucune applaudissements à la fin du premier. Pour le deuxième des huées rapidement étouffées par des bravos!
La deuxième fois, des applaudissements à chaque acte...
Et les deux fois une ovation finale!

Pour la direction de Jordan, c'est quand même un peu mou par moments ou trop rapide à d'autres. Bien sûr il y a des beautés... mais c'est assez inégal je trouve.

Xavier a écrit:

Oui pendant l'interlude, mais il y a déjà eu une première fois je crois.

Ah, parce que je regardais avec ma mère et je ne cache pas que l'histoire était quelque peu difficile à saisir ( je ne m'étais jamais intéressé à Parsifal, n'aimant pas spécialement Wagner plus qu'autre chose) puis quand il y a eu cette scène, j'ai lâché un....

"Donc il couche avec sa mère... '

Si tu ne connais pas l'oeuvre avant, clairement, c'est incompréhensible cette mise en scène. (le livret lui-même est déjà suffisamment complexe voire obscur)

Mais en général quand on va à Bayreuth c'est qu'on connaît bien Wagner.

Vu que c'est diffusé à la télé, le contexte change...

Ah ça je suis bien d'accord que si on ne connait pas un peu Parsifal, c'est difficile d'entrer dans cette mise en scène qui est tellement touffue...

Raoul a écrit:

PS: j'oubliais: il passe vraiment beaucoup de monde dans ce lit

Polyeucte a écrit:

Ah ça je suis bien d'accord que si on ne connait pas un peu Parsifal, c'est difficile d'entrer dans cette mise en scène qui est tellement touffue...

Oui, j'imagine

Polyeucte a écrit:

Ah ça je suis bien d'accord que si on ne connait pas un peu Parsifal, c'est difficile d'entrer dans cette mise en scène qui est tellement touffue...

Plus qu'un peu même je trouve.