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Le Parrain 3

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Jean-Christophe Meurisse : Les pistolets en plastique        2024


J'avais découvert Jean-Christophe Meurisse avec Oranges sanguines dont le ton m'avait pas mal gonflé : quelques drôleries mais j'avoue que ça ne m'avait pas tellement intéressé et même assez agacé par moments. Ici, je dois dire que ça m'a un peu fait le même effet — peut-être que ça m'a moins agacé, cela dit. Le film s'inspire d'un fait divers, la prétendue arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès, qui n'était en fait qu'un homme lambda, ce dernier détenu dans des conditions horribles par les policiers et autres interrogateurs. Le film montre en gros trois groupes : le vrai de Ligonnès, le sosie arrêté et un duo de femmes qui mènent leur petite enquête de leur côté.

En fait, d'un point de vue cinématographique, le film me laisse complètement indifférent mais c'est sans doute parce que ce n'est pas depuis là qu'il parle. Bien que le réalisateur déplore la moralisation de l'art (ce qui est tout de même une vraie question mais dont la réponse ne se réduit pas à "maintenant, de toute façon, on peut plus rien dire, il y aura toujours des gens pour juger/mésinterpréter/etc."), j'ai l'impression que l'assise de son film est essentiellement morale : il faudrait exorciser le mal du monde dans le film, un peu à la Dumont — qui arrive tout de même à des choses plus intéressantes. Bref, je pense que ce film devrait un peu regarder autour de lui et d'où il parle — et éventuellement faire du cinéma.

Evil dead rise

Bruno Dumont
Twentynine Palms - 2003

Ces dernières soirées, petite perspective Leonid Gaïdaï :

Opération Y et autres aventures de Chourik (1965)



La Prisonnière du Caucase ou les Nouvelles Aventures de Chourik (1967)



Le Bras de diamant (1969)



Ivan Vassilievitch change de profession (1973)



J'A-DORE !

Анастасия231 a écrit:

Ces dernières soirées, petite perspective Leonid Gaïdaï :
J'A-DORE !

Je ne crois pas avoir jamais entendu le nom de ce réalisateur…

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Bruno Dumont
Hors Satan - 2011

Parmi les choses qui donnent autant de puissance à ce film, le son tient une place essentielle.
Le DVD comprend un très intéressant documentaire spécifiquement sur ce travail : Le fracas des pattes de l'araignée.
"Emmanuel Croset travaille auprès de Bruno Dumont au mixage de 'Hors Satan'. Durant cette étape cruciale dans l'achèvement du film, les idées et les points de vue s'échangent, se confrontent et se mêlent. Témoin de cet acte de création artistique aux côtés de ce couple de travail, "Le fracas des pattes de l'araignée" cherche à percer les enjeux du cinéma de Bruno Dumont."*
On comprend mieux pourquoi on entend si bien le vent (et si mal ce que disent les acteurs - enfin, la palme (euh !) revient à Twentynine Palms).
Pour celles ou ceux qui aiment son cinéma (ou ce film), c'est passionnant.

* in https://www.cotecourt.org/film/le-fracas-des-pattes-de-l'araignee

Evil dead (1981)

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Megalopolis

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Anchorman: The Legend of Ron Burgundy

Louis Douillez : Saint Lazare        2023


J'ai pioché ce film totalement au hasard parmi les courts-métrages que proposait Arte ; sur un décalage initial (retard), un jeune homme se retrouve à passer sa soirée avec une jeune femme qui lui demande de rester pour annoncer à son ex qu'elle va la quitter ; finalement, elle n'arrive pas et ils discutent de la relation puis assez rapidement de choses aussi diverses que le cinéma porno, le houmous, l'astrologie... sur un ton assez comique. Le film a un peu un fond de comédie romantique avec ces deux personnages assez opposés qui se retrouvent là par hasard ; c'est assez amusant mais sans m'intéresser beaucoup plus.

Les Pistolets en plastique



Au feu, les pompiers!

Regression

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Trap

Gregory La Cava : Stage door        1937

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J'avais découvert Gregory La Cava avec le remarquable My man Godfrey et puis, sans trop savoir pourquoi, je n'avais jamais véritablement poussé plus loin. Le film se passe dans une pension d'actrices, tenue par la plus âgée d'entre elles. Il met en scène des femmes d'origine sociale assez différentes et la manière dont elles sont mises en concurrence dans le milieu de l'actorat : si un metteur en scène en trouve une qu'il trouve meilleure, alors il jette la première pour la remplacer par la seconde.

Même si je n'ai pas aimé ce film autant que My man Godfrey, je l'ai trouvé tout de même très bien et j'ai beaucoup aimé l'aspect filant (les mauvaises langues diront "filandreux") de ses dialogues, son aspect sautillant (qui m'a fait penser à certains films de Hawks et qui, je dois le dire, m'a réjoui) avec ces lignes qui se chevauchent — plusieurs scènes seraient le résultat de séances d'improvisation avec les actrices.

Nassim Chikhaoui : Petites mains        2024

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Ce film est le second long-métrage de Nassim Chikhaoui, il est grandement inspiré de la lutte des femmes de chambre de l'hôtel Ibis des Batignolles à Paris (à laquelle a participé l'ex-députée Rachel Keke) pour l'amélioration de leurs conditions de travail, l'augmentation de leur salaire et la fin de la sous-traitance ; leur lutte aboutira tout de même à l'amélioration de certaines choses.

Contrairement à l'invisibilisation totale (et volontaire) dont sont victimes les femmes de chambre (il faudrait pas que les client(e)s voient que quelqu'un est là n'importe quand pour nettoyer leur chambre...), le film ne montre quasiment qu'elles (d'ailleurs, ce renversement des régimes de visibilité atteint son paroxysme avec cette contre-fashion-week organisée par les femmes de chambre à la fin du film — puisque les défilés de mode sont bien des cérémonies auxquelles des gens se rendent simplement pour regarder des corps mis en visibilité — ; c'était une bonne idée, ça) et un autre point que j'ai aimé, qui se conjugue au précédent, c'est le fait que le film se focalise sur l'organisation des travailleurs/ses entre elleux.

En revanche, je suis moins enthousiaste sur la réalisation et l'écriture du film : il n'arrive pas à donner une existence cinématographique au rythme de la lutte de ces femmes de chambre ; c'est un peu frustrant mais bon après, ça me réjouit qu'un tel film existe, qui montre que l'on peut faire des choses, sans être submergé de problèmes — même si on sait bien que cette grève n'a pas toujours été simple, mais à la fois, je crois que j'ai aimé le fait que le film coupe court à ça.

En Amérique, Marc a séduit la femme d'un gangster. De retour en France, il est traqué, sur la Côte d'Azur, par des tueurs chargés de le supprimer pour venger l'honneur de leur patron. Pour leur échapper, il se fait engager comme chauffeur par deux riches américaines.
Vraiment pas terrible ce film !

Les Amours d'une blonde

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The Dirty dozen

Hitoshi Matsumoto
Saya Zamuraï

Un samouraï, très mal en point, doit dérider un jeune Prince neurasthénique pour avoir la vie sauve. Las, il y rencontre moins de succès que Farinelli auprès de Ferdinand VI… mais retrouve son honneur perdu (et l'amour de sa fille).
Je n'ai pas ri du tout (alors que le comique est l'un des moteurs du film, et que je lis qu'Hitoshi Matsumoto est un comique très populaire au Japon), mais par contre été touché par le ressort dramatique, et le lien filial entre ce père déchu, et sa jeune fille, qui lui redonne vie (quel qu'en soit le final).

Sedmikrásky (Les Petites marguerites)

Goodfellas

Tarik Saleh
La Conspiration du Caire

Selon les propres mots de Tarik Saleh : en filigrane Le Nom de la Rose. Les luttes entre pouvoir religieux et pouvoir politique, au sein de la prestigieuse Université Al-Azhar au Caire, elle-même sujette à des conflits internes entre Islam rigoriste, ou porté à l'ouverture. Par les yeux d'un étudiant candide, qui se trouve embarqué dans des engrenages, dont il ne comprend les rouages que petit à petit.

Beaucoup aimé la mise en place des liens religion/politique, le personnage du pêcheur, la mise en scène, l'efficacité du thriller. J'aurais souhaité en savoir un peu plus sur le fond "spirituel" du conflit entre les tendances sunnites (qui ne sont montrées que sous le jour de leurs manifestations - prosodie parlée ou chantée par exemple, lors de la récitation du Coran), mais c'était sans doute un autre film, ou un film beaucoup plus long.

Nota : sûrement visible en replay sur Arte

Pia Frankenberg : Nie wieder schlafen        1992

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Je ne connaissais pas du tout cette réalisatrice et je profite donc d'une sélection de films tournés à Berlin peu après la chute du mur, aguiché par l'ambiance qui en résulte ; bonne pioche ! Le film raconte l'histoire de trois amies et s'ouvre sur le mariage (sur un bateau qui vogue sur la Spree) de l'une d'elles ; une autre travaille en tant que traductrice et la dernière comme vidéaste. Ce film m'a pas mal rappelé l'errance urbaine que j'avais pu rencontrer dans les premiers films de Wim Wenders (Alice in den Städten en tête) et cette ambiance urbaine hybride assez propre à Berlin. Ce sont des choses qui me plaisent en général beaucoup et qui me portent assez naturellement si bien que même si le film n'est finalement pas si dense, je l'ai beaucoup aimé et c'est d'ailleurs même en grande partie ce côté "au fil de l'eau" (sans mauvais jeu de mots, cette scène d'ouverture sur la Spree vaut sans doute pour un programme, prolongée par les errances en S-Bahn où une rencontre arbitraire va relancer le film. J'ai aussi aimé les petits évènements autour (tout ce qui tourne autour de la voiture immobilisée) et les scènes de discussion plus intimistes — et puis, bien sûr, la très belle photographie du film.

Cabin fever