quel est le compositeur de cette musique svp (Glass)

Ophanin a écrit:

Oui de la musique de film, il en a composé, et c'est de ça qu'il vit. Pas terrible dans l'ensemble, d'ailleurs. Mais Takemitsu aussi a gagné avec, Shosta, Prokofiev...

Takemitsu en a composé d'excellentes (Kwaidan par exemple), même si ce ne sont pas les plus connues (je veux dire les plus facilement disponibles en disque - La femme des dunes est particulièrement fade).

alexandreg a écrit:

Sinon j'ai un peu de mal avec les élèves de Nadia Boulanger, que je trouve par ailleurs beaucoup moins intéressante que sa sœur (malgré le peu de compositions qu'elles nous ont laissé).

Je ne suis pas d'accord - pas pour les élèves, il y a de tout, mais pour ses compositions. Je trouve ses mélodies bien plus intéressantes, en particulier. Et sa musique de chambre est fort belle.
Après, c'est sûr que la musique chorale ou la cantate du Prix de Rome de Lili sont admirables.

Ecoute du premier mouvement qui ne m'a pas emballé. Je vais bien sûr écouter la suite mais je trouve ce mouvement un peu fade même si j'ai relevé de belles choses dans la partie centrale.

Perso j'ai bien aimé ce concerto. Je ne sais pas quelles étaient les intentions de Glass en le composant mais je trouve ça très dynamique, plein de joie de vivre. Les répétitions ne m'ont pas choquées tant que ça.
Le troisième mouvement est jouissif !
J'aime la musique qui me fait marrer (ue ce soit fait exprès ou non)

Ophanin a écrit:

Au moins ce concerto ne te déplait radicalement, c'est toujours ça de pris. Ce qui m'étonne ce n'est pas qu'on ne soit pas sensible à sa musique, c'est plutôt qu'on éprouve souvent le besoin d'être méprisant envers elle sans prendre en considération tous les paramètres historiques ni, quelques fois, en cherchant à aller dans le détail. Ce qui ressort, c'est une histoire d'arpèges incessant et insipides... s'il n'y avait que ça, ça irait.

C'est-à-dire que ce compositeur-là vend des dizaines de milliers de disque avec de la musique qui, est concrètement, très mal écrite. Et qu'on ne me resorte pas le fait que Wagner, Mahler ou Schönberg ont été rejetés : ils subvertissaient des choses précises, et ce n'était pas dans le sens d'une regression des possibilités musicales. Parce que l'expression, chez Glass...

Citation :

Maintenant, je lis que c'est un gros prétentieux et qu'il a voulu révolutionner la musique !

A titre personnel, ce n'est pas ce que je dis. Ce n'est pas de l'histoire que j'écoute, c'est de la musique. Certes, je peux tenir compte du contexte, et les précisions que tu apportes cadrent bien avec cela : c'est une grosse blague qui s'est révélée lucrative. Tant mieux pour lui... tant pis pour nous.


Par ailleurs, je ne suis pas méprisant sur Glass, je dis juste que sa musique, dans la perspective de la musique classique ne vaut à peu près rien à mon sens, et aucun argument ne m'a jusqu'ici convaincu, parce qu'on lui prête des vertus géniales qui sont en réalité présentes au cube et mêlées de nombreux autres paramètres chez Reich et surtout Adams.

Vu dans le cadre d'une musique d'ambiance en vue de la transe, c'est déjà beaucoup plus défendable.


Par ailleurs, je rappelle que j'ai dit que je trouvais son Concerto pour clavecin sympa ! Je lui mettrais facilement une tartelette, voire deux, ce qui veut dire que je le réécouterais volontiers de loin en loin.

Octavian a écrit:

Je n'arrive toujours pas à comprendre cette fixette que vous faites tous sur Glass compositeur de "musique populaire" (des "anti-Glass" il y en a ailleurs qu'ici, mais ce discours-là je ne le lis qu'ici, c'est bizarre).

Parce que c'est le fruit d'une analyse. Je crois que la première fois que ça a été énoncé ici, c'était dans une discussion où Natrav et moi au moins avions convergé vers cette formulation : une musique peut-être recevable, mais dans un autre système de valeurs.

Citation :

Je n'entends pas tellement de "néo-baroque" non plus, sauf peut-être dans certains passages au début du IIe mvt.

Oui, au début du II, c'est flagrant (la basse !), mais il y en a aussi dans le I.


[quote]Glass a beaucoup composé, parce qu'il ne peut pas s'arrêter de bosser, et c'est vrai que si on ajoute à une certaine méfiance / hostilité plus ou moins instituée dans certaines milieux ces dernières décennies face à ce genre d'attitude (l'œuvre Vraie doit être Rare...)[/qutoe]
Ce n'est pas tout à fait exact : personne ne soupçonne Bach ou Mantovani de bâcler leurs oeuvres.

DavidLeMarrec a écrit:

Ophanin a écrit:

Au moins ce concerto ne te déplait radicalement, c'est toujours ça de pris. Ce qui m'étonne ce n'est pas qu'on ne soit pas sensible à sa musique, c'est plutôt qu'on éprouve souvent le besoin d'être méprisant envers elle sans prendre en considération tous les paramètres historiques ni, quelques fois, en cherchant à aller dans le détail. Ce qui ressort, c'est une histoire d'arpèges incessant et insipides... s'il n'y avait que ça, ça irait.

C'est-à-dire que ce compositeur-là vend des dizaines de milliers de disque avec de la musique qui, est concrètement, très mal écrite. Et qu'on ne me resorte pas le fait que Wagner, Mahler ou Schönberg ont été rejetés : ils subvertissaient des choses précises, et ce n'était pas dans le sens d'une regression des possibilités musicales. Parce que l'expression, chez Glass...

Ça ne viendrait à l'idée de personne de comparer Berlioz et Lully. Par contre si on regarde ce qui se faisait aux débuts des minimalistes, on voit combien la subversion était le centre de la démarche. Nixon in China, Aknhatten, In C... tout ça n'est pas nul et mal foutu comparé à beaucoup d'oeuvres sérielle atonale de la même période qu'on a totalement oublié. Ca s'est proposé un but et ça l'a atteint selon toute vraisemblance puisqu'on en parle encore.

Maintenant que le sérialisme atonale n'est plus l'Ennemi, on voit que les minimalistes (et Glass notamment) versent dans des choses nettement plus osées. Ce n'est pas le cas de ce concerto pour clavecin.

Après quoi, si tout ce qui peut gêner c'est vendre plein de disques ou plaire aux masses, ça n'est pas bien grave. Personnellement ça n'est pas un critère.

WoO : la bo de The hours accompagne bien le film, oui.

La réaction de David est intéressante :

1 / Moi aussi je trouve ce concerto plus interessant que ce que j'avais écouté de lui avant.
2 / Oui c'est de la musique très simple, et même n'ayons pas peur des mots, qui pourrait se classer dans la musique populaire, ou aux limites entre musique savante et populaire.
Dans ce cas ça change la grille de lecture non ? J'entend par là que on serait plus indulgent si il y avait l'étiquette "musique populaire" dessus ... je pense même que ceux qui me charrie sur le fil musique populaire / savante prendrait sa défense dans ce cas là !
Car autant j'écoute ça avec plasir (je parle vraiment de ce concerto) autant le "death heavy black metal satanique qui croient faire profond en poussant le potentiomètre sous leurs combinaisons en latex" comme tu le dis si bien ... ça je peux pas ...
Et pour le coup ce n'est pas une question de complexité musicale ... mais de forme.

Cependant je peux pas dire que cette musique me comblera, vu les choses bien plus enivrantes auxquelles j'ai gouté.

Cololi a écrit:

Dans ce cas ça change la grille de lecture non ? J'entend par là que on serait plus indulgent si il y avait l'étiquette "musique populaire" dessus ...

Plus indulgent techniquement, sans doute ; mais surtout, si on me dit que c'est une musique de transe pour boîte de nuit et zetlas, je pense que ça remplit assez bien son office.
Disons alors que l'objet disque ne prévoit pas l'écoute attentive, mais plutôt la combinaison à une forme d'activité particulière.

Moi, je l'ai écouté comme une oeuvre à part entière.

Citation :

Car autant j'écoute ça avec plasir (je parle vraiment de ce concerto) autant le "death heavy black metal satanique qui croient faire profond en poussant le potentiomètre sous leurs combinaisons en latex" comme tu le dis si bien ... ça je peux pas ...

Oh, je caricaturais gentiment, mais dans le pire des cas ça n'est pas palpitant (du type Iron Maiden, assez monotone dans le gros bruit), et parfois c'est drôle (les groupes qu'aime Nugava, il y a vraiment des choses amusantes dedans).

DavidLeMarrec a écrit:

de la musique qui est, concrètement, très mal écrite.

Je crois que c'est ça qui me gène le plus.

La simplicité, l'économie de moyens, la recherche d'ambiance plus que d'expression... tout ça je peux aisément le comprendre. Et je trouve ça assez réussi dans l'electro par exemple.
Mais ici, j'ai juste l'impression d'être sur le Myspace d'un type qui a suivi trois cours d'harmonie et bricole des trucs sur Finale.

Il n'y a même pas d'effet hypnotique ou quoique ce soit : c'est fade et maladroit, le troisième mouvement prête à sourire mais ça ne va pas vraiment au delà...

Après avoir vu les Enfants terribles (qui n'est apparemment pas un des ses chefs d'oeuvre) j'étais prêt à y trouver de l'intérêt, une certaine efficacité. Je n'étais pas désespéré de Glass ! Par contre ce concerto est une vaste blague - qui n'a pas l'air de se prendre au sérieux, c'est déjà ça...

Wolferl a écrit:

Mais ici, j'ai juste l'impression d'être sur le Myspace d'un type qui a suivi trois cours d'harmonie et bricole des trucs sur Finale.

Qui n'a suivi aucun cours plutôt, parce que les tritons et les quintes directes... Et pas de façon expressive, elles arrivent à chaque chausse-trappe... comme le débutant sans oreille.

Citation :

Après avoir vu les Enfants terribles (qui n'est apparemment pas un des ses chefs d'oeuvre) j'étais prêt à y trouver de l'intérêt, une certaine efficacité. Je n'étais pas désespéré de Glass !

C'est quand même la pire chose que j'ai entendu de lui (après les pièces pour orgue tout de même ).

Ah, en musique pure, ça doit être assez terrible. Mais sur scène il y a au moins des choses auxquelles s'accrocher (heureusement que c'est pas trop long quand même).

Pensez aussi aux malheureux amateurs de danse qui passent leur temps (à l'ONP en tout cas) à subir chorégraphies sur Glass après chorégraphies sur Glass... La seule tolérable que j'ai vue est le relativement classique Glass Pieces de Jerome Robbins, mais sinon c'est vraiment terrible, parce que ça donne des chorégraphies vraiment à l'image de cette musique. C'est vrai que ça facilite la vie des danseurs, parce qu'ils n'ont pas de mal de faire leurs comptes , mais quand même...

Je viens d’ecouter.
Cette musique me donne l'impression d'entendre du Carla Bruni retoqué à la sauce baroque.

A savoir, une musique neutre, insipide, incolore et fade au possible.


C’est pas l’esthetique répétitive en elle même qui me rebute,j’aime pas mal de choses qui participent d'une esthétique itérative :(notamment Steve Reich ou le Jazz Modal de Miles Davis et de John Coltrane voire la musique de Magma) dans cet environnement statique, la modulation amenée avec art crée une tension dramatique generatrice d’affects intenses.

Ici, rien de tout cela.
Finalement le fond du problème, c’est une sterilité totale d’inspiration.

Donc dire que Glass c’est plus de la musique populaire que de la musique classique, pas d'accord (certains ont des idées en musique populaire) :c’est juste de la musique sans idées.

C'est vrai

@Wolferl:

Bon alors du coup comment expliquez-vous le plaisir que peuvent prendre certaines personnes à écouter cette musique en fait ?

WoO a écrit:

Ophanin a écrit:

Oui de la musique de film, il en a composé, et c'est de ça qu'il vit. Pas terrible dans l'ensemble, d'ailleurs.

La BO de Kundun est pas mal je trouve, je n'ai pas encore regardé The Hours (le DVD dort sur une étagère) mais j'espère que la musique accompagne bien le film.

La musique plombe le film.

DavidLeMarrec a écrit:

Par ailleurs, je rappelle que j'ai dit que je trouvais son Concerto pour clavecin sympa ! Je lui mettrais facilement une tartelette, voire deux, ce qui veut dire que je le réécouterais volontiers de loin en loin.

Tout juste une de moins que pour Parsifal donc.

Wolferl a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

de la musique qui est, concrètement, très mal écrite.

Je crois que c'est ça qui me gène le plus.

La simplicité, l'économie de moyens, la recherche d'ambiance plus que d'expression... tout ça je peux aisément le comprendre. Et je trouve ça assez réussi dans l'electro par exemple.
Mais ici, j'ai juste l'impression d'être sur le Myspace d'un type qui a suivi trois cours d'harmonie et bricole des trucs sur Finale.

C'est exactement ça.
Sauf qu'on trouve (c'est une évidence) des choses bien meilleures aussi sur Myspace.

Grégoire de Tours a écrit:

Bon alors du coup comment expliquez-vous le plaisir que peuvent prendre certaines personnes à écouter cette musique en fait ?

C'est consonant.
Ca ne brusque pas l'oreille...
Certains peuvent se dire qu'ils ont un pied dans la musique contemporaine avec ça.

Par ailleurs, je me souviens que Natrav avait fort bien analysé l'effet de cette musique dans certaines pages de ce sujet, mais ça avait été très mal pris par certains...

Xavier a écrit:

WoO a écrit:

Ophanin a écrit:

Oui de la musique de film, il en a composé, et c'est de ça qu'il vit. Pas terrible dans l'ensemble, d'ailleurs.

La BO de Kundun est pas mal je trouve, je n'ai pas encore regardé The Hours (le DVD dort sur une étagère) mais j'espère que la musique accompagne bien le film.

La musique plombe le film.

Bon, ces avis contradictoires me donnent très envie de le regarder

(a suivre)

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Par ailleurs, je rappelle que j'ai dit que je trouvais son Concerto pour clavecin sympa ! Je lui mettrais facilement une tartelette, voire deux, ce qui veut dire que je le réécouterais volontiers de loin en loin.

Tout juste une de moins que pour Parsifal donc.

Le troisième acte en vaut bien quatre.

Mais sinon, oui, la différence et que ça je l'écouterais de temps à autre, alors que pour Parsifal, je le fais régulièrement.

Mais évidemment, en termes de qualité, c'est abyssal, je l'ai déjà dit.

Xavier a écrit:

WoO a écrit:

Ophanin a écrit:

Oui de la musique de film, il en a composé, et c'est de ça qu'il vit. Pas terrible dans l'ensemble, d'ailleurs.

La BO de Kundun est pas mal je trouve, je n'ai pas encore regardé The Hours (le DVD dort sur une étagère) mais j'espère que la musique accompagne bien le film.

La musique plombe le film.

Euh non, absolument pas à mon gout. Déjà le film ne peut pas être plombable vu que c'est un chef d'oeuvre , ensuite il me semble que c'est parfaitement efficace et que ça remplit la part du contrat précisément pour les explications que tu donnes plus bas à propos du plaisir qu'on peut avoir à l'écouter.

Ah donc tu crois que son cahier des charges était juste de faire une musique consonante?
N'importe qui peut faire ça...

Mais déjà nous ne sommes pas d'accord sur le film, que j'ai trouvé plombant lui-même, toutefois sans être totalement certain que ce ne soit pas la faute de la musique...

Depuis Glass a également plombé un Woody Allen, ce qui est déjà plus embêtant.

Pas de doute c'est bien du Glass ! C'est la même chose depuis ses premières oeuvres ! C'est gentil (pour ne pas dire autre chose) , à conseiller pour séance de yoga !
Au moins par moment c'est rigolo, l'intervention de la flûte dans le I par exemple.
Le II est nettement moins drole !
Le III là c'est le pompon !
On croirait qu'il a utilisé un programme automatique de composition !
Il y a des trucs que j'arrive à écouter de Glass mais là , non !

Xavier a écrit:

Grégoire de Tours a écrit:

Bon alors du coup comment expliquez-vous le plaisir que peuvent prendre certaines personnes à écouter cette musique en fait ?

C'est consonant.
Ca ne brusque pas l'oreille...
Certains peuvent se dire qu'ils ont un pied dans la musique contemporaine avec ça.

Par ailleurs, je me souviens que Natrav avait fort bien analysé l'effet de cette musique dans certaines pages de ce sujet, mais ça avait été très mal pris par certains...

Ca se fredonne bien aussi.
Le principe de la musique répétitive fait d'ailleurs qu'une cerveau obsessionnel est installé très confortablement avec cette musique.
Après moi c'est sûr que ça me fait un effet physique, ce que David appelle le côté planant.

Par contre avoir un pied dans le contemporain c'est vraiment le cadet de mes soucis.

Grégoire de Tours a écrit:

Ca se fredonne bien aussi.

Je vois mal comment, il n'y a quasiment jamais de mélodie... Tu fredonnes les arpèges?

Xavier a écrit:

Ah donc tu crois que son cahier des charges était juste de faire une musique consonante?
N'importe qui peut faire ça...

Mais déjà nous ne sommes pas d'accord sur le film, que j'ai trouvé plombant lui-même, toutefois sans être totalement certain que ce ne soit pas la faute de la musique...

Depuis Glass a également plombé un Woody Allen, ce qui est déjà plus embêtant.

Non son cahier des charges était de faire une musique confortable à l'oreille mais sonnant légèrement contemporaine, qui accompagne bien le rythme et le montage du film (que tu trouves plombant, donc finalement c'est cohérent), extrêmement répétitif d'ailleurs et basé sur ce principe.

A la limite, qu'on considère que ça colle à un film comme The Hours, je peux le comprendre...
Mais comment défendre le fait qu'il fasse exactement la même chose quel que soit le film??

Xavier a écrit:

Grégoire de Tours a écrit:

Ca se fredonne bien aussi.

Je vois mal comment, il n'y a quasiment jamais de mélodie... Tu fredonnes les arpèges?

ben plus facilement que du Boulez ou du Berg, ça oui ! N'oublie pas que je suis un bon exemple du "grand public" en fait, sans formation musicologique et ne jouant pas d'instrument. Donc oui je peux convoquer immédiatement à l'oreille les arpèges de Glass et les fredonner. Après ne pas m'y perdre ... oui ça c'est une autre histoire c'est sûr !

Xavier a écrit:

A la limite, qu'on considère que ça colle à un film comme The Hours, je peux le comprendre...
Mais comment défendre le fait qu'il fasse exactement la même chose quel que soit le film??

Il me semble que Notes on a scandal par exemple avec les mêmes principes il arrivait à quelque chose de complètement différent, nettement plus morbides et correspondant d'ailleurs bien au film. D'ailleurs autant la BO de The Hours me donne des ailes, autant celle du deuxième film me plombe le moral.

Il est certain que, même si cette non-musique fiche les boules à pas mal d'entre nous, elle n'est pas sans effet sur la glande pinéale.
Pour paraphraser une formule répandue sur ce forum, on pourrait dire que Glass remplit le cahier des décharges de mélatonine.

Glass, ou - au sens propre - le compositeur de l'obscur.

Grégoire de Tours a écrit:

Bon alors du coup comment expliquez-vous le plaisir que peuvent prendre certaines personnes à écouter cette musique en fait ?

Pour être sérieux, je crois qu'on en revient à une distinction : plaisir physique, émotionnel, intellectuel, spirituel...

Glass peut offrir à certains :

1) Une sorte de bien-être corporel, favorisé par une pulsation simple, bien régulière, motorique, juste ce qu'il faut de mouvement et de sur-place : une sorte de transe très douce, avec les coins bien arrondis.

2) Un semblant de réactivation du paradigme de la rêverie.

3) Le sentiment de bonne foi qu'on écoute de la musique contemporaine, qu'on sait l'apprécier, parce que bien entendu il y a là-dedans un "plus" indicible que seuls les esprits chagrins ne savent pas déceler.

4) Un succédané du new-age, comme un avant-goût de la lévitation bientôt à la portée de tous.

Zeno a écrit:

Il est certain que, même si cette non-musique fiche les boules à pas mal d'entre nous, elle n'est pas sans effet sur la glande pinéale.
Pour paraphraser une formule répandue sur ce forum, on pourrait dire que Glass remplit le cahier des décharges de mélatonine.

Glass, ou - au sens propre - le compositeur de l'obscur.

Aujourd'hui grâce à Zeno j'ai appris un nouveau concept : celui de glande pinéale.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas cochon.

Merci Zeno. Merci Glass.

Grégoire de Tours a écrit:

Aujourd'hui grâce à Zeno j'ai appris un nouveau concept : celui de glande pinéale.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas cochon.

Merci Zeno. Merci Glass.

Mais cela existe, ce n'est pas une blague !
Même Glass en a une.

Enfin, pas sûr.

Zeno a écrit:

Grégoire de Tours a écrit:

Bon alors du coup comment expliquez-vous le plaisir que peuvent prendre certaines personnes à écouter cette musique en fait ?

Pour être sérieux, je crois qu'on en revient à une distinction : plaisir physique, émotionnel, intellectuel, spirituel...

Glass peut offrir à certains :

1) Une sorte de bien-être corporel, favorisé par une pulsation simple, bien régulière, motorique, juste ce qu'il faut de mouvement et de sur-place : une sorte de transe très douce, avec les coins bien arrondis.

2) Un semblant de réactivation du paradigme de la rêverie.

3) Le sentiment de bonne foi qu'on écoute de la musique contemporaine, qu'on sait l'apprécier, parce que bien entendu il y a là-dedans un "plus" indicible que seuls les esprits chagrins ne savent pas déceler.

4) Un succédané du new-age, comme un avant-goût de la lévitation bientôt à la portée de tous.

Il y a aussi chez lui un principe systématique (comme tout ce qu'il fait) de crescendo permanent qui, chez les gens simples comme moi, produit un certain effet.

Par contre je ne me suis jamais posé la question encore une fois de la "musique contemporaine". Pour moi ça marche, c'est fait pour sonner agréablement à mon oreille et à mon âme. Je ne vais pas nécessairement chercher à me placer socialement grâce à cette musique. Pour ça j'ai Meyerbeer et Chaminade, de toute manière.

Zeno a écrit:

Mais cela existe, ce n'est pas une blague !
Même Glass en a une.

Enfin, pas sûr.

Oui je sais, j'ai vérifié immédiatement, tu penses (pas si Glass en avait une, cela dit).

Vous diriez quoi à Glass si vous le rencontriez ?

Au revoir ?

Grégoire de Tours a écrit:

Vous diriez quoi à Glass si vous le rencontriez ?

File ta thune.

Moi, je lui dirais qu'on ne fait pas d'omelette sans bris de Glass.

Grégoire de Tours a écrit:

Vous diriez quoi à Glass si vous le rencontriez ?

Au revoir ?

J'adore votre musique. J'adore votre musique. J'adore votre musique. J'adore votre musique. J'adore votre musique... x15

Il vaut mieux que ce soit moi qui la fasse.

Ce n'est décidément pas une bonne idée d'essayer de parler sérieusement de Glass.

Ophanin a écrit:

Ce n'est décidément pas une bonne idée d'essayer de parler sérieusement de Glass.

Pourquoi, tu as eu pas mal d'avis positifs ou nuancés, non ?

Après ça, c'est comme Boulez, c'est un sujet-à-trolls, c'est structurel.

Grégoire de Tours a écrit:

Il y a aussi chez lui un principe systématique (comme tout ce qu'il fait) de crescendo permanent

C'est très bien observé

C'est au moins aussi important que les répétitions et on retrouve ça dans chacune de ses oeuvres.

L'utilité de ce compositeur vous échappe à tous car Glass

Spoiler:

Un crescendo est un moyen facile d'attirer un peu l'attention, alors que la musique de Glass elle-même en est incapable.
Faute d'arguments harmoniques, rythmiques, mélodiques ou formels, on joue de plus en plus fort, ça peut donner l'impression (ou l'illusion) qu'il va (enfin) se passer quelque chose!

Kia a écrit:

L'utilité de ce compositeur vous échappe à tous car Glass

Spoiler:

Voleur !

DavidLeMarrec a écrit:

Ophanin a écrit:

Ce n'est décidément pas une bonne idée d'essayer de parler sérieusement de Glass.

Pourquoi, tu as eu pas mal d'avis positifs ou nuancés, non ?

Après ça, c'est comme Boulez, c'est un sujet-à-trolls, c'est structurel.

Oh, ça j'avais remarqué. C'est même étonnant tout ces gens qui aiment un peu un concerto passable. C'est plutôt l'arrivée de la méchanceté au milieu de la bonne humeur qui m'agace.

Ophanin a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ophanin a écrit:

Ce n'est décidément pas une bonne idée d'essayer de parler sérieusement de Glass.

Pourquoi, tu as eu pas mal d'avis positifs ou nuancés, non ?

Après ça, c'est comme Boulez, c'est un sujet-à-trolls, c'est structurel.

Oh, ça j'avais remarqué. C'est même étonnant tout ces gens qui aiment un peu un concerto passable. C'est plutôt l'arrivée de la méchanceté au milieu de la bonne humeur qui m'agace.

La méchanceté, vraiment ? Des blagues de bas étage, comme toujours sur ces sujets.

Glass est effectivement comme Boulez, pour les raisons totalement opposées (quoique ...) est un sujet à troll.

J'entend très bien les arguments de Zeno, Xavier, Rameau, Arnaud, Natrav ... a 1 détail prés : qu'aucun de vous ne vienne (c'est sur que c'est pas le cas de Xavier au moins) défendre alors la musique populaire. Car bien souvent elle n'atteint même pas la complexité (sic) de ce concerto.

L'avantage avec ce concerto, c'est que je n'entend pas une personne qui se prend pour un chanteur murmurant dans sa gorge un texte digne d'un élève de CM2, et se prenant pour un artiste !