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| | Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] | |
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Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Fin, conclusion & Classement - 1/3 Lun 18 Juil 2011 - 22:06 | |
| Fin de l'écoute comparée ! Classement & considérations finales :Vous trouverez ci-dessous les résultats finaux de l'écoute comparée à l'aveugle de la neuvième symphonie de Mahler. Ceux-ci découlent de près de deux mois d'écoutes et de votes entre douze versions pré-sélectionnées autant sur des critères de qualité, notoriété, que de diversité. Ainsi, un certain nombre de versions à gros potentiel n'ont pas pu être incluses dans l'écoute, ce qui outre le nombre honnête mais limité de participants remet aussi en cause sa validité scientifique. Cependant un très beau travail a ainsi pu être ainsi effectué sur ces douze versions comportant plus d'une heure d'extraits chacune et pas moins de 10 votants pour la phase finale (contre 11 lors de la phase préliminaire) ! Outre le classement, finalement modérément surprenant, l'on a pu récolter de très précieux avis passionnés et de grande qualité dépassant le coté partisan d'écoutes non-aveugle. Je remercie chaleureusement tous les participants pour cette forte belle écoute ! ------------------------------------------------------------------------------------------- Résultats de la phase finale :Voici ce qu'il s'est passé entre les 6 finalistes : -------------------------------------------------------------------------------------------
Dernière édition par Siegmund le Mer 29 Aoû 2018 - 12:14, édité 3 fois |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Fin, conclusion & Classement - 2/4 Lun 18 Juil 2011 - 22:09 | |
| Classement final de cette écoute comparée à l'aveugle : - Version 8 a écrit:
- Première place : Claudio Abbado ( Berliner Philharmoniker Orchestra ) enr.1999 - Live
Efficacité ravageuse servie par une connaissance sans faille de la partition et d'un orchestre grandiose. L'un des très grands accomplissement de la discographie Malherienne dont on ne saurai se priver, et pour cause, vous l'avez classé vainqueur de cette écoute comparée !
Ce que vous en avez pensé : (cliquer pour dérouler)
- Spoiler:
Version 8 - *Niko a écrit:
- 5) Version 8 : 1 point
La je vais prendre des tomates… Je le dis tout de suite, j’ai beaucoup aimé, c’est très bien réalisé, il y a de la couleur, une grande cohérence, un très bel orchestre et on ne s’ennui pas une seconde. Simplement, j’ai trouvé ça quelque part un peu trop bien fait, trop homogène. Je n’ai jamais été surpris, saisi par une idée, une transition etc… C’est toujours très beau et finalement, ça m’a fait un effet « autoroute ». C’est peu être une faute d’appréciation, mais je ne sais pas, je suis resté un peu distant vis-à-vis de cette version. C’est vraiment subjectif à ce niveau d’excellence. - discobole a écrit:
Version 8/ On sent tout de suite la volonté de noircir un peu le tableau, en profitant notamment du son très profond des cordes (tiens, tiens). C'est un concert mais dans avec un public concentré, une belle acoustique et une bonne prise de son (ça fait penser à quelque chose, ça...). Toutefois, je ne sens pas vraiment de parti pris (pour le moment ?)... Version 8/ Plus de tension, comme pour le début du mouvement. Au moins on a là une certaine cohérence, même si ça exagère un peu les indications de la partition, ça ne tombe pas dans la caricature. En tout cas seule version avec la 6 à faire de vrais ppp. Beaucoup plus de contrastes que dans la 7, c'est du Mahler plus enflammé. Le retour du thème (Wie von Anfang, 9 avant 16) est vraiment magnifique de profondeur, beaucoup d'émotion. On entend encore parfois le public. 7 et 8 sont vraiment deux magnifiques versions, difficile de faire un choix, en plus ce sont de superbes orchestres et de très bonnes prises de son. Mais la 8 me saisit peut -être plus que le magnifique objet que demeure sans conteste la 7.
Version 8/ Je préfère la spatialisation de cet enregistrement au précédent je crois. Le Ländler retrouve un peu de la lourdeur qui me manquait dans la 7. Je suis presque sûr de reconnaître cette version aussi grâce à ce mouvement. Que c'est vivant, c'est quand même incroyable d'avoir un tel orchestre exploité aussi habilement. Le piu mosso contraste mieux que dans la 7, avec une tension vraiment folle. C'est intéressant aussi de voir à quel point ce chef a pu être excellent à quelques années de distance dans deux styles d'interprétation à mon sens aussi opposés (ici la tension, la noirceur ; plus tard, la jouissance et la lumière).
Version 8/ [Identifiée à partir d'ici] Je suis assez soufflé par ce que j'entends dans cette version. Il me la faut vraiment de toute urgence. C'est à la fois d'une précision extraordinaire (de bout en bout), d'une tension formidable (de bout en bout), avec des contrastes travaillés sans caricature, enfin bref tout est formidable ici. Je suis même étonné de la facilité avec laquelle cette version s'impose face à de tels concurrents !
Version 8/ Il fait bien de prendre un peu lent pour garder ce côté rythmique que la 7 oubliait, malgré la pâte orchestrale. Celle-ci est tout de même un peu un carcan pour un tel mouvement. Néanmoins, on s'en sort par la monumentalité. Et ça marche ! Que c'est prenant ! Quelle violence ! Et puis c'est la seule version où l'entrée finale de la trompette est vraiment tout à fait nette (sinon, j'aurais peut-être osé la 6 en tête !). Version 8/ La prise de son est encore meilleure que dans la 7 et l'orchestre bien meilleur que dans la 5. Tout est d'une précision hallucinante. C'est presque trop beau pour être vrai, et pourtant ça n'est jamais trop carré, ni ennuyeux (en revanche les tousseurs mériteraient des claques). La tension est toujours là, et les deux dernières minutes sont une lente montée, guidée par les cordes graves, c'est magistralement conduit, et dans une ambiance de transe, presque de danse macabre. Que c'est grinçant, noir. Le contraste 7/8 révèle deux tempéraments pas si éloignés mais dans des humeurs nettement opposées. Ici, c'est une tragédie qui se joue. Version 8/ Ouïaïeaïe ! Que ce début fait mal à la concurrence ! On ne peut pas faire plus profond que ça, plus expressif, plus pesé (et pas pesant !). Cette version est surtout habitée par une douleur puissante, c'est incroyable d'exprimer à ce point la souffrance. Souffrance et tendresse à la fois, ensemble. C'est un peu le Mahler des Kindertotenlieder, mais avec une expressivité encore décuplée. Je suis aussi soufflé par la perfection orchestrale encore dix fois supérieure à la version 7, alors même qu'il s'agit d'un concert. C'est là qu'on imagine l'engagement de ce chef et de cet orchestre au service de la partition. Comment résister à ça ? Je ne sais pas si c'est la meilleure version de la 9e de Mahler, je sais que c'est juste un disque parfait, un aboutissement artistique total, unique par le génie de la partition, l'engagement et l'intelligence des interprètes, et la tension de l'instant. Quelque chose d'aussi beau, ça ne peut d'ailleurs pas s'écouter trop souvent, parce que c'est d'une intensité intenable à la longue, ou alors plus rien de moins parfait n'a de saveur.
VERSION 8
J'ai trouvé un défaut à cette version ! Un monsieur qui tousse à 2'15 dans le premier extrait ! Ah, voilà, cette version N'est PAS parfaite ! Non mais sérieusement, c'est impensable de ne pas être séduit, saisi, transporté par cette version. Quelle puissance sonore, cette profondeur sonore des cordes, cet éclat et cette finesse des solos ! Quel détail, on entend tout et pourtant tout ça est musical, organisé, hiérarchisé (et la prise de son est incroyable) ! Le troisième mouvement est à ce titre exceptionnel, je crois que je n'ai jamais entendu là-dedans une mise en place plus précise, et c'est musical, c'est expressif, les extraits 5 et 6 sont d'une perfection rare. Et dans le finale c'est LA SEULE VERSION que je connaisse où j'entends vraiment chaque note (sur le climax, les violoncelles, bref, j'en ai déjà parlé x fois). Quelle force émotionnelle enfin, quel voyage à travers la partition que cette version ! Quelle tension omniprésente (dans les passages moins intenses "sur le papier", comme le début de l'extrait 2, cette tension sous-jaçente est incroyable). Et sur les climax, quelle explosion sonore ! Enfin, dernière qualité (mais pas la moindre) : la formidable maîtrise formelle sur l'ensemble de la symphonie (ça rejoint ce que je disais juste au-dessus sur le "voyage" à travers la partition), j'ai vraiment l'impression que chaque note suit la précédente dans un unique élan musical. Bref je suis encore une fois soufflé par cette version E-X-T-R-A-O-R-D-I-N-A-I-R-E ! L'écoute de quelque chose de tel rend d'ailleurs tout ce qu'on peut en dire absolument inutile, on ne peut pas se rendre compte de ça sans l'entendre. J'ajoute à la note la demi-étoile qui fait la différence entre une superbe version et un moment de perfection absolue.
Note : ★★★★★
- Utnapishtim a écrit:
- I début parfaitement maitrisé (trop ?) avec un orchestre somptueux., c’est très bien, mais je ne sais pas, je ne suis pas entièrement séduit. Je suis plus admiratif que véritablement ému.
II Je trouve l’orchestre un peu pesant, mais là encore c’est admirablement réalisé. Le Pocco più mosso est renversant au niveau de l’orchestre. Très bien, mais à la fin j’ai l’impression d’avoir avalé une pâtisserie viennoise trop riche ! III J’ai envie de faire les même remarques que pour le 2. Je trouve ça trop dense ! Par contre le passage central est très émouvant. La fin est très réussie. IV Et bien au moins on ne peut pas dire que cette version manque d’unité. Encore une fois c’est admirable, mais pas vraiment ce que je recherche, et ça me passe au-dessus. A la première écoute, j’ai adhéré, mais c’est une version qui, à part dans le III ne me touche pas. C’est pourtant magnifiquement réalisé !
- Mariefran a écrit:
Version 8 : Je suis forcée de m'incliner. Quelle luxuriance orchestrale ! Encore une fois un bonheur des oreilles mais avec beaucoup plus de profondeur que la 7. Version du côté obscur, de la nostalgie et de la tendresse. C'est habité, engagé. Une version merveilleuse, émouvante, et sardonique quand il le faut. Les 4 mouvements sont parfaits. Le fait que ce soit un concert est pour moi un énorme plus, c'est le génie de l'instant, temps suspendu éternellement…
- aurele a écrit:
- version 8 :
1er mouvement : version la plus rapide des 4, la plus originale aussi. Il y a une violence dans le 1er extrait et un tourbillon orchestral. Je n'ai pas forcément adhéré mais j'attends d'entendre la suite car cela m'interpelle. L'orchestre est sublime, notamment dans le 2e extrait mais j'ai été moins réceptif que pour les versions 6 et 7 au niveau des deux mouvements.
2e mouvement : C'est toujours la version la plus rapide et la plus audacieuse pour le moment. Le tempo pour l'extrait 3 est celui qui m'a le plus convaincu et cela m'a plu. L'extrait 4 en revanche au-delà de cette énergie et vie pâtit d'un défaut de détail orchestral et cela me paraît moins précis que dans la 6 et la 7.
3e mouvement : Le tempo de l'extrait 5 est équivalent à celui de la version 6, ce qui peut paraître surprenant alors que c'est la version la + rapide, la + enlevée. L'extrait 5 est encore plus lourd que dans la version 7. L'extrait 6 m'a moins emballé que dans la version 5 et dans la version 6 mais on retrouve très bien la harpe en particulier, il y a là encore un beau tapis de cordes comme dans les 4 versions d'ailleurs mais j'ai du mal à sentir où le chef veut en venir. C'est la version la plus déroutante et surprenante sur les 4. Je suis moins passionné par cette version que par la 6 et la 7, moins emballé mais on est au moins loin de la neutralité de la 5e version.
adagio : Dans la version 8, il y a une vision, une véritable recherche au niveau de la progression, des contrastes comme dans la version 6 mais j'ai été moins touché.
--Finale-- version 8 : Les optiques du chef me paraissent toujours aussi difficiles à cerner. Les mouvements centraux sont moins plaisants que dans les 3 premières versions. J'ai été plus conquis par l'adagio face aux autres versions. L'optique du chef est plus intéressante que dans la version 7. C'est dramatique et il y a un très beau rendu sur le plan orchestral.
- Gr3e a écrit:
Version 8 : C'est à postériori que j'écris le résumé de toutes les versions écoutées et j'avoue sur cet extrait de la version 8 un certain regret. Version 8 : J'adore vraiment, j'ai d'ailleurs été surpris d'entendre cette tension et cette intensité à l'oeuvre après avoir écouté les extraits 1 et 2, belle prise de position , quel orchestre, quel direction musicale ! Version 8 : La version ou le parti pris est le plus marqué selon moi, une véritable noirceur et une terrible sauvagerie sont à l'oeuvre ici. Version très bien rythmée Version 8 : Ici on à une autre vision des choses, l'intensité dramatique est à son paroxysme, la tension ne quitte pas l'auditeur durant toute l'écoute, le tout articulé, rythmé de manière magistrale et le plus fort de tout à mon goût c'est qu'on ne tombe à aucun moment dans la carricature, tout est dans la nuance malgré le parti pris et la puissance des émotions ... C'est donc ca de la grande musique classique ? De l'émotion à l'état pur. Magistral Version 8 Orchestre magnifique, beaucoup d'émotion pour ma part et c'est finalement ce que je privilégie quand j'écoute une oeuvre. Je ne notes pas de défauts particuliers qui viendraiemnt gâcher mon écoute. Pas une minute d'ennui pour ma part, c'est ma version numéro 1.
- TragicSymph a écrit:
- La version n°8, malgré ses grandes qualités orchestrales ne m’a pas séduit plus que ça, même si dans le premier mouvement notamment, le chef est très inspiré et nous donne à entendre de magnifiques passages. Dans le deuxième mouvement c’est vraiment pesant, je n’ai pas aimé. Le troisième est pas mal du tout, la fin est superbe, mais alors j’ai vraiment trouvé le dernier mouvement trop lent, ce qui m’a un peu ennuyé à vrai dire.
- Strad78 a écrit:
- La version 8 semble nettement plus... vivante (facile car j'ai l'impression que c'est un live). Mais la montée en fin de l'extrait 1 ne me semble pas réussie, de même que le rondo burlesque.
- Version 2 a écrit:
- 2éme place : Giuseppe Sinopoli ( London Philharmonia Orchestra ) enr.1993 - Studio
Version exceptionnelle en tout points de vue, l'un des grands piliers de la discographie. Modernisante, sombre, cru, violente ... mais ce n'est que pour mieux se dévoiler poète et lunaire autour de solistes en état de grâce et d'une attention maniaque à tout détail. Si la partition est passée au scalpel, ce n'est que pour mieux en exploser toutes les possibilités au sein d'une véritable orgie sonore. Et pourtant quel argument dans la grande forme, rarement le grand drame de cette musique n'aura été si scénarisé.
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- Spoiler:
Version 2 - *Niko a écrit:
1) Version 2 : 6 points
Un véritable voyage. Ce qui me frappe ici, c’est l’engagement, l’art de mettre en scène chaque passage, de créer des climats, des ruptures, de surprendre. La direction est incroyablement expressive et habitée, le son de l’orchestre superbement détaillé. Il y a un souffle, une urgence que je n’ai retrouvés nulle part ailleurs. Certes, ce n’est pas exempt de défauts, certains choix sont surprenants, mais c’est justement ça que j’aime. Ca vie de A à Z, l’orchestre est chauffé à blanc, poète, c’est comme ça que je veux entendre Mahler. J’ai ma petite idée sur cette version. - Utnapishtim a écrit:
- I Ha ! c’est déjà mieux ! Tempo juste, ça avance sans chichi, naturellement. Peut-être pas très originale, mais très efficace. Il y a un monde par rapport à la version précédente ! I/2 le passage après 15 est splendide !
Grand continuité dans ce mouvement, c’est superbe. II C’est très malicieux ! Avec des pointes d’ironie judicieuses. Comme dans le premier mouvement on sent une vision globale et cohérente. III C’est remarquable cette continuité dans les mouvements ! Là encore j’ai envie de dire bravo ! Le passage central est intense, mais sans guimauve ; la fin est dévastatrice ! Encore une fois on est très loin devant la version 1. IV Comme le reste, intense et habité, tempo juste, continuité avec les autres mouvements etc… En conclusion une version remarquable et très unitaire : une prouesse de réussir cela avec une œuvre aussi étendue. - discobole a écrit:
Version 2) Le détachement des pupitres, ce côté très cru des premières notes, ça rappelle la 5 (ce n'est peut-être pas un hasard ?), en tout cas la prise de son est agréable, on a à la fois quelque chose d'un peu fondu et un certain niveau de détail. Ah, la 1 était jolie mais là je trouve cette simplicité très touchante, c'est vraiment un discours très direct, rien n'est ajouté, aucun ornement, juste la pure ligne musicale. Cette version me parle et je crois la connaître : reste à l'identifier précisément...
Version 2) Par contraste avec la précédente, ça manque peut-être d'un peu de liant, quand même, au début. Mais c'est magistralement conduit (avec un chef qui fait du bruit). C'est très habilement construit et très direct comme discours, ça finit toujours par convaincre. Ambiance péplum dans le martellato. C'est à la fois propre et bien réalisé, efficace... Mais ça peut ne pas plaire si on veut de l'originalité (même les respirations finales sont faites avec beaucoup d'élégance mais sans véritable tension). Ah, satanés contrastes entre des versions si différentes ! Un ou deux phrasés sont bizarres, pas très naturels. Version 2) Bon, encore une fois, simple et efficace. C'est tellement éloquent quand on offre Mahler dans sa simplicité ! C'est presque encore un peu rapide, mais on a tout, les couleurs, les contrastes... J'aime quand même un tout petit peu plus de lourdeur encore. Cet orchestre a quand même de belles qualités, de jolis timbres, mais il manque une certaine cohésion. C'est un indice de plus. [Version à peu près formellement identifiée, je la connais bien.] Version 2) Décidément, cette version ne remportera pas la palme de la beauté orchestrale. Mais la quantité de détails fait oublier la petite déception de l'orchestre. En tout cas, extrême respect de la partition, mise en place infaillible, impressionnante d'ailleurs, la fin est incroyable comme ça (on entend déjà du Schoenberg) ! Version 2) Cela paraît presque trop sage à côté du précédent Encore une fois, les contrastes sont cruciaux dans une écoute comparée. Je note toutefois comme dans les extraits précédents : perfection de la mise en place, orchestre un peu prosaïque mais une vraie force de conviction. On ne se pose aucune question ici, on déplie la partition. Analytique mais pas scolaire. Version 2) Encore une fois le contraste est impressionnant, ici tout est léger et clair ! Orchestre pas parfait ni magnifique, mais appliqué. Les cordes peinent un peu quand même par moment (autour du chiffre 36). Mais ça avance, c'est tout à fait ça ! La force de cette partition est irrésistible (chiffre 38 par exemple), finalement, est-il besoin d'autre chose ? Encore une fois il y a des imprécisions, ce n'est pas parfait MAIS j'ai ici quelque chose de vivant, de drôle même, aux moments parfois pas les plus attendus, c'est simple mais pas plat grâce à l'innocence de ces timbres presque crus. Toute la dernière partie est comme ça très entraînante. Version 2) Encore une fois le contraste est impressionnant, ici tout est léger et clair ! Orchestre pas parfait ni magnifique, mais appliqué. Les cordes peinent un peu quand même par moment (autour du chiffre 36). Mais ça avance, c'est tout à fait ça ! La force de cette partition est irrésistible (chiffre 38 par exemple), finalement, est-il besoin d'autre chose ? Encore une fois il y a des imprécisions, ce n'est pas parfait MAIS j'ai ici quelque chose de vivant, de drôle même, aux moments parfois pas les plus attendus, c'est simple mais pas plat grâce à l'innocence de ces timbres presque crus. Toute la dernière partie est comme ça très entraînante. Version 2) Le texte, et seulement le texte. Ici, tout l'inverse de la version précédente. Et j'aime ça, ô combien ! Il n'y a que 2-3 versions qui se comparent, à ce niveau. C'est tellement touchant ce Mahler-là, récité simplement ! C'est poignant, il y a un caractère très particulier, ce n'est ni le romantisme échevelé de la 1, ni vraiment quelque chose de tragique, c'est une sorte de longue mélopée nue, qui a à la fois le désespoir d'une lamentation et la tendresse d'une déclaration amoureuse. Je ne vois pas comment mieux faire ressentir l'idée d'un « adieu au monde » que dans une interprétation comme celle-ci. La montée vers le climax est excellente (et rappelle un peu les intentions de la version 5...) mais il me manque encore les violoncelles. Dommage car pour tout le reste j'ai ce qu'il me faut, là. À part un orchestre d'une plus grande cohésion sonore, mais quand on se plonge là-dedans, on n'a pas vraiment ce besoin.
VERSION 2
À la réécoute je suis toujours aussi séduit par l'effort, par le côté cru de l'orchestre, les penchants un peu rudes de l'interprétation par ailleurs marquée par un fort sens de l'architecture, le résultat étant porteur d'un élan indéniable, de violence, de vie (jusqu'à l'incongru ou, parfois, à une certaine précarité dans l'organisation orchestrale, dans certaines limites - ce n'est pas Klemperer - mais ça reste sensible)... C'est vraiment très intéressant (et c'est particulièrement approprié au 3e mvt), même si je ne suis pas forcément exactement en ligne avec certains choix musicaux, de phrasé, de tempo (le 2e mvt est pour moi vraiment trop rapide). Maintenant, il manque du coup un fini orchestral plus abouti, et peut-être une émotion plus palpable (mais là, on touche aux limites du studio). En fait c'est, comme la plupart des Mahler de ce chef, une vision extrêmement intéressante, qui traduit à la perfection certaines intentions du compositeur, mais présente aussi des défauts qui (tout en faisant paradoxalement aussi son charme) interdisent au juge honnête et impartial que je suis ( :-o ) de la proposer comme référence ultime. C'est plutôt le genre de vision qu'on apprécie, et même dont on peut devenir fan, après avoir déjà bien approfondi la connaissance de l'œuvre.
Note : ★★★☆
- TragicSymph a écrit:
- 1° mouvement : Malgré une vitesse d’exécution que je trouve légèrement rapide, j’aime décidément beaucoup ce que nous propose le chef dans cette version. Il y a des moments de pure poésie, et les passages de plus grande violence sont rondement menés. De bien belles choses ici, j’ai même découvert certaines choses que je n’avais jamais entendues.
2° mouvement : Superbe tempo, mais je ne vois pas l’intérêt de faire démarrer le thème au tout début avec un léger ralentissement. Mis à part ce petit truc qui m’a un peu dérangé, le chef propose de belles choses, on entend bien tout comme il faut, c’est clair et net.
3° mouvement : Pas mal, mais je trouve que ça traîne un peu, pour moi, ce mouvement est vraiment une danse de la mort, ça doit remuer un peu plus, on doit être cloué à sa chaise. La fin du mouvement m’a quand même bien plu, c’était énergique comme j’aime.
4° mouvement : Ici par contre, c’est tout à fait magnifique, le chef prend bien le temps de nous faire désirer chaque note du Mahler mourant et souffrant plus que jamais. J’ai été très ému par cette version, c’était poignant. --Finale-- Tout d’abord, je tiens sérieusement à garder en tête la version n°4, elle m’avait déjà beaucoup impressionné au premier tour, mais là, j’en reste ébahi : tempo, intensité émotionnelle, en entend bien tous les instruments qui doivent être mis en valeur etc., franchement, c’est la version que je préfère et l’adagio final est un des plus beaux qu’il m’ait été donnés d’entendre. La version n°2 possède à peu près les mêmes caractéristiques mais est légèrement inférieure, je l’avais expliqué dans mes commentaires du premier tour.
- Siegmund a écrit:
Pour commencer, je suis d'accord avec beaucoup de choses et te salue d'avoir comme les autres participants noté les grandes qualités de cette interprétation sublime.
Je te suis partiellement quand tu dis que l'orchestre n'est pas toujours des plus cohérents, ses habituels défauts ressortent de temps à autres ; mais adhère moins lorsque tu lui reproches son manque de soyeux, d'une part car je le trouve en la matière totalement au niveau, avec notamment ce dernier mouvement au plus profond du bois (chez les cordes). Car je crois que le chef n'y cherche justement pas l'hédonisme sonore, voire même écarte volontairement cette complaisance ; la chose est particulièrement manifeste dans les mouvements centraux qui créent avec grand succès un univers rustique, aigres, pittoresque et grandiloquent à la fois. Bref, les ingrédients idéaux pour le grand burlesque ironique de Mahler, mais en effet rien de soyeux, rond ou harmonieux au sens classique du terme.
Pour parler de la direction, tu indiques un grand respect du texte, littéral. Je ne sais pas comme toi lire une partition, d'autant moins à ce niveau de complexité. Pour me fabriquer des idées semblables, j'use donc d'assidus comparatifs entre versions afin d'acquérir une connaissance solide et équilibrée de l’œuvre ; je me réfère à des points de repères fiables avec des figures à toutes épreuves tant au respect de la richesse d'un texte, tel Boulez, Solti... (indépendamment de leurs visée artistique) ; et enfin, à force d'expérience et de comparaisons, mon oreille sait bien distinguer les versions détaillées et complètes (équilibre) de celles qui ne le sont pas. Ainsi, je peux approuvé le fait que cette version 2 soit extrêmement riches et précise, maniaque sans doute même sur le plan des détails de la partition ; en effet, l'on y entend tout, un véritable régal de complexité. La version 2 excelle dans ce que Mahler lui même voulait en tant qu'interprète : inclure au maximum de détails et de nuances au service du dessin d'une grande forme qui ne serait pas simplifiée mais d'une richesse cohérente.
Donc, cette version 2 est extrêmement riche et rigoureuse tant à son contenu musical, mais qu'en est-il de son interprétation des indications de nuances ou tempos ? Car c'est là choses bien plus subjectives que les notes, et peut être respecté de façon bien différentes ; sans même parler de tout ce qui ne peut s'écrire en une partition mais reste attaché à l’œuvre. Hors, moi néophyte en solfège, je note vigoureusement que le traitement musical imposé de ferme main par le chef est ici fort éloigné des sentiers battus tracés par nombre de version, y compris les plus rigoureuses d'entre elles sur le plan textuel.
Je n'y vois pas spécialement de coté analytique, si ce n'est que l'extraordinaire qualité de la mise en place et la visibilité interne du discours ne rendent une interprétation qualifiable "d'analytique". Car la deuxième version a une véritable vision dramatique, très engagée, assez radicale tant à ses choix et surtout d'une ambiance unique : apocalyptique, sombre et criarde. Réunissant le grand métaphysime mahlérien, mais le mettant admirablement au service d'une histoire très humaine une fois percée l'impression première d'une version très bruyante. Techniquement, tout le langage musical est tiré vers le modernisme, comme tu le notes "on entend déjà du Schoenberg" ; les dissonances ne sont pas masquées mais au contraire sur-utilisées avec génie et ce au service impératif du discours et non pour analytisme, au contraire d'autres versions démontrent bien qu'une visibilité plus sereine et froide puisse être obtenue sans tant de zèle ; tant aux gestions des lignes polyphoniques, l’œuvre en son entier se dévoile à nos oreilles avec un naturel confondant. Loin d'une version 12 qui la noie (volontairement) dans la masse.
Enfin, que dire encore de l'esprit si marqué de cette version? D'abord qu'elle parvient à l'exploit d'un subjectivisme qui jamais ne va contre l’œuvre, comme tu le remarques il sait laisser le texte s'exprimer par lui même sans fioritures... mais avec une forte personnalité. Ensuite, et c'est très spécial ici, le sentiment incroyable et malsain d'une grande mais somptueuses déchéance, pleine de regrets... mais surtout d'une lutte sans merci d'une âme à la renverse, frappée très durement dès les premières minutes et qui n'aurait de cesse de lutter... à mort, et avec une violence inouïe qui ne sait que créé le contraste avec des phases absolument lunaires et d'une poésie de l'irréel. Là ce sont les deux mouvements extrêmes, mais les mouvements centraux y forment je trouve un contrepoint admirable mais jamais étranger, ainsi le grand songe central du Rondo-Burlesque nous surgit à la gorge comme un rappel inexorable d'où nous sommes ; je crois que le chef a vraiment tout compris à cette musique. Pour parler plus spécifiquement de ces deux mouvements, je les trouves géniaux dans leur genre puisque tout semble y être : l'ironie grinçante, le rustique bien heureux, le rythme perfide mais rigoureux, la danse, des sonorités absolument uniques dans le sarcasme insouciant ; une balade dans les campagnes... c'est du naturalisme musical! On pourra y reprocher de ne pas emprunter des voies plus subtiles, allégées, rêveuses... que j'aime aussi, mais qui auraient été peu conciliable avec ces autres qualités.
Bref, ma version favorite.... Mais souvent rebutante, car très crue, elle ne se laisse pas facilement prendre ; et je parle là surtout du premier mouvement qui peut encore laisser sur sa faim face à tel forteresse, d'autant plus que dans cette partie, l'orchestre alterne de superbes passages solistes avec des choses aux timbres disons... bien plus brut... Par contre le dernier mouvement est plus que remarquable sur tout les points et mémorable sur le plan dramatique. Et les mouvements centraux sont à connaitre absolument, incroyablement typé et si adéquate... je crois qu'on y a trouvé l'orchestre parfait!
- Jorge a écrit:
- Très clairement au-dessus du lot pour moi, une réussite de bout en bout malgré un finale un peu trop objectif.
- Strad78 a écrit:
- La version 2 est "tout confort". Justesse des tempi, belle sonorité de l'orchestre, que ce soit dans les tutti ou dans les passages chambristes que comporte cette magnifique partition.
Juste un extrait 2 qui m'a semblé, par moments, un peu mou, et un peu de désordre dans les passages virtuoses du 3e mouvement (extrait 6, autour de 7'00).
Très beau finale (avec deux glissandos bizarres aux alentours de 17'30 et de 19'30 - dont je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'artefacts).
- aurele a écrit:
- version 2 : Le premier mouvement est vivant, le chef met l'accent sur le côté spectaculaire. Il y a un très beau pupitre de cordes dans l'extrait 2, c'est un peu fouillis par moments mais intéressant. La danse est un peu lourde dans le 2e mouvement mais les instruments se répondent bien. L'ironie est bien rendue même s'il y a un côté massif dans l'extrait 5. Dans l'extrait 6, il y a de très belles cordes, la harpe ressort très bien. L'aspect de course à l'abîme est parfaitement rendu, on note une polyphonie superbe des instruments, le glockenspiel ressort bien. L'adagio est très beau, le pupitre de cordes est là encore magnifique.
- Version 11 a écrit:
- 3ème place : Carlo Maria Giulini ( Chicago Symphony Orchestra ) enr.1976 - Studio
Une version solaire jouissant de la somptueuse plastique de Chicago et de la subtilité sans fin de Giulini. Le temps se dilue et s’efface, balayé par un drame tranquille et songeur. D'un mysticisme serein, musicalement toujours transparente et rigoureuse ; version d'anthologie.
Ce que vous en avez pensé : (cliquer pour dérouler)
- Spoiler:
Version 11 - *Niko a écrit:
- 2) Version 11 : 5 points
La surprise de cette finale. La aussi, le chef a quelque chose à raconter. Peut-être celle qui m’a le plus envoûté, surpris. Quel 1er mouvement ! Avec ce 1er thème très pudique, comme résigné dans la contemplation. La noirceur saisissante des passages dramatiques. Il y a un gros travail sur les climats, les transitions, les oppositions, les sonorités, les timbres. Certains passages sont étirés au maximum, suspendus. J’ai quelques réserves, notamment dans les mouvements 2,3 que j’aurais préférés plus énergiques, un peu plus animés. Enfin, bref, génial. - Mariefran a écrit:
- Version 11. Une claque que ce premier mouvement ! C'est noir et mystérieux, frissons assurés. Tant de tristesse,version habitée, inspirée. C'est beau, voilà. Un maelstrom d'émotions qui emporte l'auditeur. Et quel bel orchestre ! Dissolution du temps à la fin du premier mouvement quasi insoutenable. On a la gorge nouée. Adagio lyrique, chant d'amour déchirant. Dire que cette musique me bouleverse, me déchire les tripes est un truisme… Version qui nous transporte.
- Resigned a écrit:
- Le son est génial, d'une limpidité exemplaire, on se croirait au cœur de l'orchestre. Le premier mouvement est un régal, avec une mention spéciale au passage à la flûte dans l'extrait 2.
Le second mouvement est un peu lourdaud à la première écoute (surtout comparé aux autres versions), et puis finalement le fait de prendre plutôt lentement les mouvements centraux permet d'apprécier à sa juste valeur ce foisonnement orchestral. La fin du troisième mouvement est ébouriffante de maîtrise, c'en est vertigineux. L'Adagio est énorme et le climax réussi à la perfection (enfin on entend bien tous les pupitres!) malgré ce que j'entends comme de légers déphasages ça et là (introduction, et après climax). C'est une version "folie des grandeurs" qui s'est largement imposée au fil des écoutes. J'y trouve tout ce que j'attends pour le moment de cette symphonie (en attendant d'autres découvertes, qui sait...).
- discobole a écrit:
- Version 11) Premières notes, on se dit, ça c'est un enregistrement impressionnant de spatialisation, de présence (mais il ne faut pas être rebuté par les prises de son très proches, avec cette surexposition permanente des bois par exemple... Cette sensation très ample peut d'ailleurs paraître un peu exagérée, artificielle). Alors comme derrière on a un énorme travail d'orchestre (là, on sent vraiment les heures de répétition), alors même qu'il ne s'agit pas du plus bel orchestre du monde, c'est difficile de ne pas être impressionné. Ceci étant, c'est lent, très expressif, peut-être trop. J'aime quand on reste un peu pudique (la 9 à ce niveau-là m'a intéressé et j'attends la suite avec impatience). Mais c'est néanmoins magistral, tellement investi ! Et puis tenir une telle tension sur toute la symphonie, ce sera difficile...
Version 11) On poursuit l'immersion amorcée dans l'extrait 1. C'en est presque étouffant, en tout cas on n'accusera pas cette version de manquer de tension... En revanche la mise en place n'est pas toujours exceptionnelle, j'entends beaucoup de petits décalages dans les attaques, surtout dans les passages les plus lents. Bon et avec ce gros travail à l'orchestre, c'est explosif, là tous les effets sont réfléchis. C'est une leçon dont le chef de la 10 ferait bien de s'inspirer. Du coup on passe d'une ambiance à l'autre, c'est une fête cet enregistrement. Je finis par me demander si je le connais... Mais j'ai une petite idée en tout cas. Bon, il faut quand même que je critique un peu aussi, ne serait-ce que pour expliquer pourquoi je ne suis malgré tout pas si enthousiaste que ça : d'une certaine façon je me demande parfois où ça va. Je ne sens pas la progression dramatique de la 8 par exemple, pour prendre une autre version hypertendue... Version 11) Mais qu'est-ce qui a piqué ce chef [que du coup je reconnais, alors même que je me souvenais d'un premier mouvement différent, plus sensuel peut-être] ? Pourquoi si vite ? On n'a plus le caractère du mouvement, ça se rapproche même de la version 10. Bon, avec d'autres moyens orchestraux évidemment... Bref, c'est très mignon mais ça manque de grinçant. Tout ce que je craignais, là on est dans une valse viennoise, ou dans du Tchaïkovski un peu aristo. Je caricature exprès : c'est simplement pas à la hauteur après la 9. Version 11) Par contraste avec la précédente, c'est intéressant, on a bien ici cette sorte de danse désarticulée, de transe burlesque bien traduite dans la 9. En revanche la qualité de cet orchestre fameux a tendance à brider ces traits grinçants, c'est bien dommage, malgré tous leurs efforts ces musiciens restent décidément un peu trop aristocratiques ici, ce qui ressort particulièrement du retour aux motifs initiaux, à 2 minutes. Version 11) Ah oui mais là, c'est un autre monde, tout est fin, détaillé, travaillé, et surtout éloquent. C'est drôle comme on arrive à créer ici une ambiance bancale... Bon, par moment c'est un peu gras, j'aime bien des cordes plus incisives. Et la trompette a du mal à se placer à la fin de l'extrait. Enfin ça, c'est vraiment plus personnel, j'aime quand ça claque dans ce mouvement ! Version 11) Ici c'est presque surpris que je trouve ce côté incisif, c'est le contraste avec la 10 qui le permet. Le seul problème ce sont plutôt les passages plus expressifs (Etwas gehalten, etc., jusqu'aux chiffres 37, 38) qui sont trop généreux. C'est ultra prenant en fait, mais ça ne tient pas pour moi la comparaison avec la 9 ou (je pense, j'attends d'entendre) la 12. La 9 est explosive, la 12 est tendue, la 11 j'y entends certes du drame mais trop de richesse sonore, c'est un Mahler un peu diabétique. Mais c'est très beau, je dis ça parce qu'il faut bien classer, dans l'absolu c'est même magnifique ! Ah et puis techniquement il y a du point de vue de la prise de son des petits trucs qui me gênent, un micro qu'on entend s'allumer à gauche sur les violons (ou un mixage un peu brutal ?), à 7:09 par exemple, c'est perturbant et typique de prises de son trop travaillées, manipulées, au lieu du truc très brut et direct que propose la 9.
Version 11) Ça, c'est un début superbe dans la veine expressive. La rivalité 8-11 sera cruciale en finale si elles y parviennent, car cette façon de respirer, ce lyrisme débordant, intense, c'est un point commun qui représente une tendance interprétative très nette (malgré des différences importantes aussi). C'est prenant, captivant... J'aime toute la montée vers le climax, et le climax lui-même, c'est puissant et j'entends à peu près tout ce que je veux... Et quelle intensité encore aux cordes sur les mesures qui suivent ! C'est vraiment très beau mais, après la 9, ne serait-ce pas un peu monocorde quand même, cette façon de faire ? La 8 par exemple a l'avantage d'être aussi belle et hédoniste, mais avec un sens dramatique encore plus aiguisé (vers de la noirceur, certes, mais on peut aussi parler de la 7 peut-être plus intense dans une veine lumineuse et optimiste). Encore une fois pour distinguer de si belles versions, il faut bien chipoter. Tout ça est très proche et finalement complémentaire.
- Utnapishtim a écrit:
- Le tempo du I me gène, je trouve ça trop lent, et malgré la splendeur de l’orchestre au début je m’ennuie ; la deuxième partie est plus inspirée à mon avis, avec des passages prenants, mais je suis globalement déçu. Sans doute le meilleur II de tout ce qu’on a entendu. Jamais lourd, toujours incisif, avec des enchainements parfaits. Bravo ! Le III est également magnifique de bout en bout et très émouvant. Le IV est très beau mais je trouve que ça n’avance pas assez, et comme dans le I je décroche par moments.
Une version qui a tout pour elle, un grand chef inspiré, un orchestre au sommet de son art, une prise de son etc.. mais les choix du maestro dans les mouvements I & IV ne me conviennent pas entièrement. Une référence sans aucun doute.
VERSION 11
Cette version risque fort d'être celle qui souffre le plus injustement du principe de l'écoute comparée. Car c'est bel et bien magnifique, ce qui est fait là, mais après l'intensite de la 8 et la lumière de la 9, comment (je vous le demande) rendre justice à une vision dont la richesse sonore confine à l'abstraction ? C'est souvent ce que je reproche à ce chef, particulièrement dans la deuxième moitié de sa carrière (alors que la première était souvent caractérisée par des interprétations symphoniques axées sur une construction réellement dramaturgique), ce que je reproche à ses derniers Bruckner par exemple, qui sont pourtant très beau, mais enfin, restent des visions partielles. Clairement, la force ici, c'est l'orchestre, absolument sublime, et sublimé justement, aussi, par cette volonté du chef de rendre la partition intelligible. Mais le contraste avec la 9 est finalement cruel : les timbres bien plus crus de la version précédente servent l'abstraction bien plus que la rondeur (pourtant pas si appesantie) des timbres et des phrasés, ici. La prise de son y contribue d'ailleurs en créant une "fusion" orchestrale pas désagréable mais qui a comme travers de rendre beaucoup de choses insuffisamment audibles à mon goût. En tout cas dans le premier mouvement ça ne me convainc pas, dans l'extrait 2 je trouve même ça franchement statique (et je l'ai coupé une minute avant la fin, pour tout dire). Le mouvement 2 (le moins proprement réalisé des 4, soit dit en passant) est d'abord trop rapide, un peu trop sans enjeu, comme dans la V4 d'ailleurs, puis quand on s'attend à de la folie (fin extrait 3-début extrait 4), ça s'empâte au contraire, c'est sacrément paradoxal ! Le 3e mouvement est mieux réussi mais même chose, trop peu incisif par rapport à ce que j'entends chez 8 (le meilleur mouvement 3 que je connaisse ?) et 9. Quant au finale, eh bien dans une optique proche (et avec une richesse équivalente), je préfère la 8 naturellement, mais même peut-être aussi la 4 qui a quand même plus d'allant, même si ici il y a de beaux moments de tension, ça reste un peu distant (par rapport au reste !) et surtout avec, je trouve, une tendance à l'empâtement. Démarche un peu trop contemplative et esthétisante.
★★★
- TragicSymph a écrit:
- La version 11 a un orchestre vraiment magnifique, mais le tempo du premier mouvement est à mon sens un peu lent, ça n’avance pas, j’ai eu du mal. C’est bien mieux dans le deuxième mouvement, c’est vivant comme j’aime, jamais lourd, très bien fait. Le troisième est lui aussi franchement superbe, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, c’est énergique comme il faut, et il y a des passages très émouvants, la fin, de plus, est superbe ! Et le dernier mouvement quant à lui, bien qu’il soit très bien fait, ne me saisit pas de bout en bout. A certains endroits, ça n’avance pas assez, ça traîne parfois un peu trop. Mais c’est quand même une belle version.
- Strad78 a écrit:
- La version n°11, dans un style tout différent, a ses points faibles dans les mêmes passages que la 8. C'est à mon sens la plus "originale" de cette finale.
- aurele a écrit:
version 11 : Il y a de très beaux contrastes, un beau détail sur le plan orchestral, une beauté très grande de l'orchestre, les moments d'apaisement sont magnifiquement rendus en particulier, l'adagio est le plus beau avec le 4 sans doute. Cette version est parfois moins marquante que la 4 comme dans le mouvement 3 mais elle est pleine de qualités. Les différentes atmosphères et caractères sont parfaitement mis en valeur.
- Version 4 a écrit:
- 4ème place : Bernard Haitink ( Royal Concertgebouw Orchestra ) enr.1969 - Studio
Bien à l'aise de tout bon guide discographique, une excellente version s'étant encore tracé un très beau chemin dans cette écoute comparée. Certains lui trouverons un coté scolaire, mais d'autres saurons lui trouver des charmes certains ; qu'importe, une interprétation très complète et de haut volé !
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- Spoiler:
Version 4 - *Niko a écrit:
- 4) Version 4 : 2 points
Un enregistrement qui n’a pas emballé grand monde en voyant les commentaires, mais finalement, j’ai trouvé que cette version avait beaucoup d’allure. Orchestre très détaillé, clair. Une vision un peu distance par moments mais réalisé avec gout, naturel, une grande fluidité, de la souplesse. J’aime beaucoup. - Utnapishtim a écrit:
- I Dès le début le ton est juste, tout semble évident ! Le climax du début est presque insoutenable, et ensuite le chef ne vous lâche plus. Version tendue à l’extrême, et captivante d’un bout à l’autre. On est encore un cran au-dessus de la version 2 ! Que dire ? Je ne sais pas si on peut faire mieux dans ce mouvement.
II Tempo un peu retenu mais belle progression, le Poco più mosso est admirable. Mouvement au même niveau de réalisation que pour les deux versions précédentes. III Le chef vous emporte dans une sorte de tourbillon. Le passage central est d’une intensité extrême, comme dans le I à la limite de l’insoutenable. Incroyable cette fin ! Qui dit mieux ? IV On sent une sorte de mélancolie profonde ! Encore une fois le chef captive, et ne relâche rien ! C’est presque trop ! Les mots me manquent tellement je suis emporté… Version qui a tout pour elle : un orchestre merveilleux, un chef qui a une compréhension unique de l’œuvre et qui dirige avec ses tripes ! Contrairement à ce que pense Sigmund, je crois que cette version est un candidat sérieux pour la victoire finale. Mais comme on n’est pas à une surprise près, (mon expérience des écoutes comparées me dit qu’il faut se méfier) il faut déjà qu’elle arrive en finale.
- discobole a écrit:
- Version 4) Là j'ai d'abord cru reconnaître la version d'emblée (mais ça demande à être confirmé, en tout cas on n'entend pas souvent les sextolets des altos comme ça !) C'est la meilleure prise de son de ce groupe, à moins que ce soit l'orchestre qui me plaise simplement plus que celui de la version 2. On sent vite qu'il y a une sacrée réserve sous l'accélérateur, et le mini-climax à 3' est superbe, radieux ! On a bien moins de partis-pris (pour l'instant) que chez 7 ou 8, c'est drôle comme les versions de ce groupe sont dans la même tonalité, en tout cas 2 et 4 reposent un peu sur les mêmes principes : le texte avant tout. Là on a une version qui postule d'emblée dans le club des références. J'ai une petite idée sur l'identité, avec les choix et l'orchestre [NB. Je m'étais complètement planté dans ce que j'imaginais là].
Version 4) Le joli son ne peut pas toujours masquer le fait que l'on n'aie rien à dire. C'est le sentiment que me donne le début de l'extrait, joué comme une transition un peu laborieuse. Alors forcément quand le violon et la clarinette arrivent on se tait parce que c'est joli, mais ça n'excuse pas tout. Puis l'explosion sonore prend le dessus, et on se dit « quelle musique ! » Signe que la fidélité aux intentions du compositeur est la première qualité de cette version. Je suis impatient de voir ce que donnera la confrontation de cette version en finale (si elle y parvient), quand elle côtoiera la 8 par exemple... Attention je trouve quand même que cette version manque parfois singulièrement de tension ! Du coup je ne sais plus trop qui ça peut être. Version 4) Le tempo est bon, peut-être même encore meilleur, mais c'est très étrange, ça manque de poids, il n'y a plus rien de rustique (etwas täppisch und sehr derb ! un peu lourd et très rude), on est au contraire dans le métronomique. Les attaques des cordes sont trop précautionneuses, c'est vraiment typique d'une volonté de faire clair et joli tout ça (ce qui n'est pas mal, par exemple le contrechant des violoncelles vers la mesure 20), mais on perd tout le sens ! Je trouve cette version de plus en plus anonyme, ça file et c'est tout... Je me demande un peu qui ça peut être quand même, ça ne me rappelle rien de très précis, pourtant c'est sûrement pas un petit orchestre (les timbres sont assez ronds), et en plus ça a l'air plutôt récent. Version 4) En fait rien ne restera plus pour cet orchestre avec un tel manque de soin (les cuivres sont atroces). Contrairement aux précédents extraits, les timbres sont moches, ce n'est ni très juste ni très précis, et la prise de son même a beau être d'un équilibre général agréable, il y a des pupitres bizarrement en retrait. Finalement je ne suis plus si sûr de connaître cette version [ô naïf !]. Version scolaire et interprètes très limités. Le mouvement 1 m'a trompé je crois, ils avaient dû plus le travailler sans doute, ou bien le côté scolaire est plus insupportable dans ce mouvement-ci.
Version 4) J'aime bien ce tempo un peu plus lourd sur les premiers accords, mais ensuite ça file bêtement et c'est joué de façon mécanique. Que je n'aime pas ça ! Interventions de trompettes vraiment ratées, ce n'est même pas en place tout ça ! Version 4) Cuivres toujours atroces, pour le reste, l'impression de tout entendre mais de ne rien comprendre. Lire la partition me procure plus de plaisir. Tout ça sent aujourd'hui le low cost un peu hâtif... Bon, on ne peut pas dire que tout soit moche (enfin avant le chiffre 40 l'alto est affreusement faux quand même, surtout à la fin de son intervention, n'importe quoi !) Mais c'est vraiment l'inutilité de cet enregistrement qui me frappe. La fin est lourdingue à souhait. Version 4) Dans ce dernier mouvement je pars inquiet avec cette version 4. Mais le début est fameux ! Là, on rivalise avec la 3, question profondeur (mais avec le côté plus brillant qui caractérise cette phalange-ci, ce qui commence à faire beaucoup d'indices, surtout en réécoutant le mouvement 2 aussi). La direction droite, comme depuis le début, est assez plaisante. En revanche sur certains passages il y a encore des détails assez moches, manque de soin. Et la prise de son est parfois un peu confuse sur les solos. Mais sur les tuttis, je retrouve la pureté des lignes de la 2, mais avec d'autres moyens orchestraux. Quelle évidence ! Finalement je retrouve là le pire et le meilleur de cette version. La montée vers le climax est ainsi exécutée simplement (mais d'une certaine version, trop sagement), et le climax est le premier où j'entends à peu près tout ce que je veux entendre ! Alors, après avoir réfléchi, j'ai fini par me rendre à l'évidence. Jusque là je crois que je refusais de la reconnaître, cette version : j'ai découvert l'œuvre avec elle (et 1 ou 2 autres), je l'ai toujours considérée avec tendresse... Tout converge pour me dire que c'est bien ça : un bel orchestre, une direction sans chichis, c'est ce qui m'a toujours plu. Mais, peut-être parce que je l'avais entendue d'abord séparément, j'ai toujours été beaucoup plus sévère envers le reste de l'intégrale, que je trouvais scolaire, avec une prise de son souvent défectueuse (la 9e reste l'une des mieux enregistrées par contre !), et un orchestre certes très beau mais un travail trop hâtif et donc un résultat trop souvent imprécis, ce que de jolis timbres ne peuvent pas toujours masquer. Il faut dire aussi que cette version (finalement un peu ancienne) date de la mauvaise époque pour cet orchestre, moins splendide que dans des prestations postérieures (même 3-4 ans plus tard ça n'avait plus rien à voir, en tout cas au disque). Mais dans l'écoute comparée je n'entends plus que les défauts individuels du « bel orchestre » qu'on ne peut pourtant pas ignorer, et la direction « sans chichis » me paraît simplement prosaïque. Vraiment je ne sais pas quoi faire avec cette version, il y a des choses extraordinaires, et aussi des choses extraordinairement frustrantes.
VERSION 4
À la réécoute, je trouve que cette version souffre vraiment de défauts qui me la rendent ennuyeuse. Déjà, le bel orchestre (c'est perceptible !) est mal rendu par cette prise de son vague, voilée, et le fait que certains pupitres se perdent dans le lointain finit par rendre les choses difficiles à suivre. Par ailleurs même si on sent une cohérence de cette phalange, les erreurs et imprécisions (attaques ratées, fausses notes) sont trop importantes. Tout cela participe à l'impression d'empâtement que j'ai dans cette interprétation, je trouve que ça traîne, ça manque d'idées. Et pourtant, j'ai essayé, en me disant que j'allais peut-être retrouver le sentiment que j'avais sur cette version en découvrant l'œuvre il y a bien longtemps... Mais non, je me dis que c'est une version qu'on ne peut aimer que si c'est la première qu'on entend (ou parmi les premières). Car après avoir entendu des choses comme la 2e, on ne peut plus supporter une telle platitude. Le meilleur mouvement dans cette version est toutefois le 4e, assez convaincant, mieux maîtrisé, même si certains détails orchestraux me gênent encore, et que la prise de son nous prive de beaucoup d'impact. Disons que ça relève légèrement l'impression, à moins de considérer que cette symphonie se résume au finale.
Note : ★★☆
- TragicSymph a écrit:
- 1° mouvement : Tout à fait exceptionnel, le chef a vraiment tout compris, les tempi sont excellents, on entend bien tout comme il faut, ce qui doit être mis en valeur l’est bien, on a là à faire à un très grand chef. C’est magnifique.
2° mouvement : Ici, c’est vraiment superbe ce que nous propose le chef, tempi parfaits, une lecture très claire, nette et précise, beaucoup de fraîcheur dans cette version, ça m’a beaucoup plu.
3° mouvement : Voilà enfin ce que j’attendais, beaucoup de fougue, une grande puissance, ici, je peux bien ressentir cette fameuse danse de la mort, superbement mené, le passage central est émouvant comme j’aime et la toute fin est époustouflante
4° mouvement : Alors là, somptueux, le chef prend bien le temps ici de nous livrer les plus sublimes notes. Le chef donne tout ici, c’est majestueusement dirigé, de bout en bout qui plus est, j’ai été absolument captivé, le chef a tout compris pour moi. Cette version mérite vraiment de concourir pour la finale.
--Finale-- Tout d’abord, je tiens sérieusement à garder en tête la version n°4, elle m’avait déjà beaucoup impressionné au premier tour, mais là, j’en reste ébahi : tempo, intensité émotionnelle, en entend bien tous les instruments qui doivent être mis en valeur etc., franchement, c’est la version que je préfère et l’adagio final est un des plus beaux qu’il m’ait été donnés d’entendre. La version n°2 possède à peu près les mêmes caractéristiques mais est légèrement inférieure, je l’avais expliqué dans mes commentaires du premier tour.
- Jorge a écrit:
- Une belle version qui ne me touche pas directement et qui ne me parle pas trop.
- Strad78 a écrit:
- La version 4 est assez proche de la 2 par la justesse du propos, avec peut-être moins de splendeurs, mais le tout d'une grande beauté et cohérence.
- aurele a écrit:
- version 4 : Il y a plus de contrôle que dans la version 2 dans le premier mouvement, c'est moins spectaculaire mais il y a une belle progression, c'est plus équilibré au niveau des instruments. Il y a un beau climax dans l'extrait 2 et les cuivres pétaradent moins. Dans le mouvement 2, les contrastes sont plus importants que dans la version précédente mais c'est moins entrainant. L'atmosphère plus sombre de l'extrait 4 est mieux rendue et il y a des éclairs de lumière. L'extrait 5 sonne beaucoup plus léger, paraît plus aérien que dans la version 2. L'ironie est plus mordante dans l'extrait 6, le côté burlesque est bien souligné, le passage plus lent est tout en retenue, la harpe fait des apparitions très subtiles, c'est plus détaillé sur le plan orchestral. L'adagio est plus tragique, il y a plus de tension.
Dernière édition par Siegmund le Lun 18 Juil 2011 - 22:21, édité 2 fois |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Fin, conclusion & Classement - 3/4 Lun 18 Juil 2011 - 22:11 | |
| - Version 9 a écrit:
- 5ème place : Bruno Walter ( Columbia Symphony Orchestra ) enr.1961 - Studio
Version particulière, donnée par un chef historiquement lié à Mahler et créateur de l’œuvre. On y trouvera une patte unique et un sentiment impérissable rendant bien caduque tous les manques de l'enregistrement, à commencer par un orchestre par aussi beau qu'ailleurs.
Ce que vous en avez pensé : (cliquer pour dérouler)
- Spoiler:
Version 9 - *Niko a écrit:
- 6) Version 9
Mariefran va me maudire. Pourtant, j’ai lancé cette version avec un grand intérêt…Et après un début assez contemplatif, ça s’est vite écroulé. Déjà l’orchestre…Difficile avec ce que l’on a entendu précédemment (les cuivres !). J’ai trouvé ça mou, sans drame. Un 2 pataud, qui n’avance pas. En fait, je ne dis pas que c’est mauvais, mais je ne comprends pas les choix. Je reste extérieur. Et puis la pulsation du 4ème mouvement bien trop rapide à mon goût. Incompréhension. - Mariefran a écrit:
Version 9. Une très grande version, sobre, au lyrisme retenu mais à force d'écouter, c'est sans doute celle que je préfère. C'est la version qui se dévoile au bout de plusieurs écoutes. Le son est plus ancien que dans les autres versions, pas toujours très beau, voire acide parfois. Une version pudique, sombre, habitée, profonde, avec de magnifiques respirations. Emotion terrible dans les deux mouvements extrêmes. Celle qui m'enrichit le plus. --- J'ai réécouté la 9, que j'avais oubliée depuis des années, cachée par une autre version. Quelle puissance que cette interprétation-là ! A chaque nouvelle écoute, on découvre de nouveaux aspects, cela m'avait vraiment frappée lorsque j'avais fait l'écoute comparée (écouté 3 fois le groupe avant de juger) et encore ce matin, cela m'a surprise. Sincèrement, la plus grande version de l'écoute - je ne connais pas encore le groupe A, pas eu le temps de m'y mettre. Je ne sais pas si vous comprendrez, mais j'y prends le même plaisir que lorsque je relis mes deux livres préférés : La Chartreuse de Parme et La Promenade au phare. Impression sans cesse mêlée du connu et du neuf. Impression permanente d'enrichissement personnel.
- Resigned a écrit:
- Version 9:
On commence avec une version de haute tenue. Le premier mouvement est magnifique, le tempo me convient tout à fait, émouvant et... mouvant (erk! horrible formule). L'orchestre paraît plus limité dans les passages un peu virtuoses et puis le son n'aide pas, c'est un peu opaque. Le début du 3e mouvement pédale un peu dans la choucroute, mais la suite est plutôt jouissive. Je suis mi-figue, mi-raisin concernant l'Adagio. D'abord le choix d'une telle rapidité dans l'exposition du thème m'étonne... une fois ce tempo digéré, on apprécie tout de même la suite. Le climaxe n'est pas très bien amené (manque de nuances?) et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Le redémarrage du thème derrière est un peu hésitant mais poignant. C'est une grande version, peut-être trop humaine, avec quelques menues imperfections qui ne la rendent que plus attachante.
- discobole a écrit:
Version 9) C'est d'une simplicité tellement pure et directe, comment ne pas être touché ? Et tout est là, on entend tout, même si l'orchestre n'est pas spécialement luxuriant. C'est vraiment très agréable. Serait-ce une version que je connais ?
Version 9) Bon, alors, certes, le problème de cette version c'est que parfois l'orchestre paraît un peu galérer (pourtant rien n'est à côté, c'est techniquement l'une des plus propres de cette écoute comparée !), du coup ça peine à avancer (les premières minutes de l'extrait). Mais à chaque fois je me fais attraper par ce discours immédiat, ce pur plaisir de jouer cette musique, et en quelques minutes je bascule dans la fascination totale, surtout à partir du chiffre 15, comme suspendu à chaque note de cet enregistrement ! Et puis quand même les solos sont tous très beaux, là encore on ne recherche pas la beauté à tout prix, parce qu'il n'y a pas besoin d'en rajouter dans une telle partition. [Je suis certain d'avoir reconnu cette version. Une de mes préférées... Je l'ai toujours trouvée supérieure à la 5, dans l'optique stéréo historique. Mais on l'oublie souvent, pour une raison qu'il n'est pas encore temps d'expliquer si on veut garder le mystère.]
Version 9) Génial ! C'est tout à fait ce qu'il faut, on est vraiment dans une danse rustique, râpeuse, d'une gaieté bourrue. Seule la version 2 parvient à égaler celle-ci à ce niveau-là.
Version 9) J'aime quand on est comme ça dans l'orchestre, et pourtant ce n'est pas une prise de son particulièrement proche, avec un micro sur chaque instrument, simplement une excellente stéréo de cette fameuse époque qui produisait les miracles de Living Stereo, Mercury, etc. Encore une fois, lecture on ne peut plus fidèle et attentive, avec une traduction musicale sans faille, je suis bluffé par la mise en place et les moyens techniques individuels (et pourtant c'est une version que je connais bien). Dans l'écoute, depuis le début, celle-ci fait certainement partie des 2 ou 3 meilleures versions (enfin jusqu'ici).
Version 9) Là encore, c'est vraiment idéal ! En fait je suis toujours étonné que certains chefs passent sur ces mouvements centraux comme s'ils s'ennuyaient ou étaient impatients d'arriver à la fin. J'ai envie de leur recommander de ne jouer que les Adagios... Eh bien chez ce chef on a au contraire une extrême implication dans les quatre mouvements, qualité qu'il partage avec quelques autres de ce comparatif (la 8 forcément). Ici dans un style lent, chaloupé, assez clinquant, un peu dans la lignée du 2e mouvement.
Version 9) La force de cette version, c'est aussi cette prise de son très crue. Comment Utnapishtim peut aimer la 5 et être choqué ici, j'aimerais le savoir ! Je suis encore une fois bluffé par le travail d'orchestre, tout est là, transparent ! Les cordes toujours précises dans les attaques, justes dans les inflexions, les cuivres explosifs mais toujours très précis, etc., tous les solos sont justes, beaux, travaillés ! Alors oui c'est un son très direct, jouissif, explosif, qui ne peut être que... (bon ok je supprime ça devenait trop plein d'indices) Enfin vraiment j'adore. Et ça se maintient jusqu'au bout dans cette explosivité, ce dynamisme pourtant sans fioritures, sans rubato, sans fantaisie. C'est presque rigide mais tellement puissant ! Je pourrais mettre ça à fond en boucle.
Version 9) Avec une telle conduite des cordes dès le début, des phrasés aussi enlevés, directs, crus, c'est vraiment irrésistible. Allez, c'est bon, pour moi, ça se joue entre la 8 et la 9, la 8 pour le moment de musique fou, la mise en scène, la 9 pour la musique dans sa pureté, mise en valeur par des interprètes au service total de la partition. C'est fou aussi, cet engagement. Et ce pupitre de cordes est fabuleux (c'est un peu là qu'on voit que le XXX Orchestra n'était à quelques musiciens près qu'une étiquette pour le XXX Orchestra qui n'avait pas le droit d'apparaître sous son vrai nom chez XXX), et merveilleusement conduit. Et quel travail ! Quelle finesse ! Enfin quoi mince, tout Mahler est là, chaque note est audible (à part le trait de violoncelles dans le climax, décidément je ne suis jamais satisfait avec cet élément) et pourtant tout est musical, réfléchi, compris.
VERSION 9
Je l'ai déjà dit, j'adore cette version, je la connais très bien, elle me parle. Est-ce l'habitude ou bien vraiment que je la trouve exceptionnelle ? Je ne sais pas, j'ai l'impression que, lorsque je découvre d'autres versions splendides (la 7, la , revenir à ça après, à cette simplicité, c'est finalement toujours un plaisir. Quoi qu'il en soit il y a là vraiment une lecture sans vrai équivalent, un regard sur la partition, depuis le tout début. Je ne trouve nulle part ailleurs (pas même chez Klemperer) une introduction aussi bien menée, simple, efficace, droite, et dont l'émotion ne naît que de cette pure musique. Alors bien sûr il y a des timbres crus, mais justement le chef en joue, en faisant ainsi ressortir chaque pupitre, chaque ligne, et en l'insérant dans cet élan. D'une certaine façon, c'est d'ailleurs la version qui rend le plus justice aux magnifique travail de contrepoint qui structure le premier et le dernier mouvement (dans lequel le tempo rapide est vraiment très bien choisi, donne beaucoup de fluidité à ce chant si touchant !) : la pureté des lignes permet de suivre ça aussi facilement qu'une fugue de Bach à l'orgue. Et les ambiances, les ruptures, les contrastes ne naissent que de ce pur travail musical, sans fioriture, sans essai de caractérisation à outrance. L'enregistrement très direct permet d'accentuer ça, et même d'entendre des choses mieux au disque qu'en réalité (j'en suis persuadé sur certains détails de l'extrait 2). Je ne parlerais pas de trucage (surtout qu'à côté on a des versions plus récentes certainement montées, remontées, démontées, mixées x fois), mais le résultat peut gêner. Moi j'aime beaucoup ça, comme je l'aime dans la version 5 d'ailleurs : à ce propos le parallèle entre les 2 versions est quand même inévitable, mais ici c'est tout de même un peu moins cru, les mouvements centraux sont plus réussis, je ne comprends pas pourquoi on l'oublie (enfin si, j'ai un avis sur la question mais bon). Enfin, il faut aussi dire un truc très important : sur le plan orchestral c'est d'une perfection (mise en place, technique instrumentale, justesse, nuances) que seule la 8 parvient à égaler (avec certes une tout autre personnalité sonore !). Le choix va rester problématique pour moi entre 8 et 9, je ne sais vraiment pas comment faire, un jour j'ai envie de voter 8, le lendemain 9, etc. Deux versions parfaites et dont les seules différences correspondent à des personnalités distinctes mais qui me touchent tout autant : la 8 est extrême d'intensité, la 9 peut-être plus universelle... Impossible de les départager et pourtant on n'a pas le droit aux ex aequo...
Note : ★★★★★
- Utnapishtim a écrit:
- Version 9
Je ne sais pas si c’est dans la prise de son ou dans les choix du chef, (les deux sans doute) mais j’ai du mal à écouter cette version. Le premier mouvement est tout le temps forcé, et je ne ressens aucune émotion. Le 2e mouvement a un début très lourd, la suite c’est mieux, mais tout le temps excessif dans les coups d’archets ; vite une aspirine… Le III : ça hurle, ça crie, très peu pour moi. Le IV est le plus supportable de cette version, mais ça ne m’émeut pas non plus. Si elle arrive en finale je la place tout de suite en dernier !
- TragicSymph a écrit:
- La version n°9 ne m’a pas séduit, le premier mouvement est incroyablement lourd, vraiment je n’ai pas aimé. Le chef en fait beaucoup trop et la prise de son très moyenne n’aide pas. Le deuxième mouvement est bien trop lent, je me suis ennuyé et j’ai eu du mal à écouter jusqu’au bout. Pareil pour le troisième mouvement, un peu mieux mais toujours trop lent et le finale, bizarrement m’a plus séduit, assez émouvant et le tempo ma paraît bien plus correct, je m’attendais à ce que le chef nous fasse un adagissimo pendant tout l’adagio...
- Strad78 a écrit:
- La version 9 est celle que j'ai le moins aimée. Cool dans les meilleurs moments ; molle dans les autres ; et dans tous les cas à côté du sujet pour prétendre aux cîmes.
- aurele a écrit:
version 9 : C'est la version la moins convaincante de toutes. Les cuivres ressortent énormément, ce qui n'est pas forcément gênant dans la premier mouvement mais cela est plus embêtant dans les mouvements centraux. Cela pétarade trop. Il y a des couacs au niveau de l'orchestre. C'est une version qui me paraît trop neutre avec par moments une lourdeur gênante. L'adagio est pris à un tempo beaucoup trop rapide, cela ne m'a pas ému.
- Version 7 a écrit:
- 6ème place : Leonard Bernstein ( Royal Concertgebouw Orchestra ) enr.1985 - Live
Interprète incontournable chez Mahler ; nous le retrouvons là dans l’œuvre lui ayant peut-être le mieux réussi avec deux très belles versions au compteur. Un premier live avec le BPO sombre et urgent, et cette présente version issue du coffret intégral se faisant plus lente et lyrique ; si le débat entre ces deux parutions est toujours partagé, fut présenté pour l'écoute la plus connue des deux. C'est engagé, inspiré, coloré ; peut-être quelque peu excessif. Elle finit cette écoute comparée d'élite avec un score plus qu'honorable ; et l'on ne saurai donc l'ignorer.
Ce que vous en avez pensé : (cliquer pour dérouler)
- Spoiler:
Version 7 - *Niko a écrit:
- 3) Version 7 : 3 points
Je pense avoir reconnu cet enregistrement, comme beaucoup apparemment. Bon, c’est quand même merveilleux d’un point de vue orchestral. Quelles couleurs ! Simplement, je suis un peu mitigé. Par instants, je trouve ça un peu mou, un peu trop rond (certains passages du I, le II) ; et à d’autres, c’est jouissif, inspiré et superbement réalisé. Et puis quel merveilleux 4ème mouvement ! Une beauté plastique à couper le souffle, un discourt intense et une émotion palpable. Vraiment remarquable.
- discobole a écrit:
Version 7/ L'étagement entre pupitres me plaît déjà plus. On a là un moyen terme entre la version 5 très crue, et la version 6 trop plate. Les cordes sont superbes, chaque note est soupesée ! Quelle explosion, quelle richesse sonore ! Et quelle éloquence ! Version 7/ Oh là ! Quel détail et quel travail instrumental d'emblée ! En fait c'est une blague je crois, Siegmund nous a mis cette version après deux versions un peu bizarres pour voir si on allait tomber dans le piège Eh bien non c'est raté C'est tellement musical que je me laisse porter et j'en perds le fil de ma partition. C'est peut-être parfois presque trop luxueux, au bord du sirupeux, mais en fait non, ça ne se perd pas dans le décoratif, c'est net, sans bavure (contrairement aux versions 5 et 6), et puis pourquoi se priver ? Et l'enregistrement est superbe (première fois que j'entends toujours la harpe). Il y a pas mal d'effets ajoutés aux indications de Mahler, mais c'est naturel et dans l'esprit, de toute façon rien ne dit que Mahler avait noté tous les ralentis, etc. Vraiment, version orchestralement jouissive, et très belle atmosphère finale d'apaisement. Ah, c'est en public aussi. Version 7/ Ben voilà, 5'30 pile, franchement, le tirage au sort j'y crois moyen C'est, comme précédemment très coloré, un orchestre avec de gros moyens esthétiques et une maîtrise technique parfaite, un jeu varié, imaginatif (enfin le chef n'y est pas pour rien, mais je parie qu'il n'est pas le premier à diriger cet orchestre dans cette partition), drôle même quand la possibilité en est donnée. Un peu de la lourdeur de la version 5 manque encore, ceci étant, un Ländler ça doit quand même être un peu pesant : du coup le piu mosso est presque plus lent ! Disons qu'on peut faire encore mieux. Mais au moins on continue dans la lignée du Mahler solaire tracée depuis le début. Version 7/ Encore une fois, beaucoup de relief orchestral, tout de suite quelque chose d'extrêmement communicatif, somptueux. Ça me fait réfléchir, d'une certaine façon, à ce que je recherche dans Mahler, quand j'entends ça je me dis toujours, simultanément, « c'est magnifique » et « j'ai besoin d'autre chose ». Quand j'écoute le disque d'une telle interprétation, le « c'est magnifique » prend le dessus (ou alors j'écoute autre chose, je ne suis pas maso), mais en écoute comparée, forcément, c'est moins facile. La transe de la version 5 me plaît plus, je crois (de toute façon la 5 risque de plier dans le finale, donc j'en profite pour la mettre devant ici). Version 7/ [Identifiée] Pour le coup, la richesse orchestrale sonne presque déplacée après le côté très rythmique des deux versions précédentes. En tout cas, il y a besoin d'un temps d'adaptation (et puis je ne suis pas certain que ce chef était d'une grande précision rythmique, si c'est celui à qui je pense, ce qui pourrait être un facteur d'explication). Cette musique est quand même géniale. Enfin, on ne peut pas retrouver l'austérité des versions 5 et 6 avec un orchestre comme ça, du coup on a moins de violence mais plus de joie. Là, ça me plaît moins (encore une fois, je sens qu'il faut en profiter). Version 7/ Difficile de ne pas se laisser entraîner par cette richesse sonore assez délirante, cette profusion de couleurs et ce soin mis dans chaque note, chaque phrasé. Ce n'est pas toujours d'une précision folle, en revanche (mais ça, c'est un peu le talon d'Achille de celui qui dirige). Je connais bien mieux les deux autres versions de (celui que je crois être) ce chef, mais je crois que celle-ci va bientôt devenir l'une de mes favorites dans cette partition. Il y a là une ivresse, une joie, une plénitude, un bonheur inimitables. Version 7/ La version hédoniste : ce n'est pas qu'il n'y a pas de tension, mais là, cela s'appelle plutôt de la ferveur. Que c'est expressif et envahissant ! Les solos sont magnifiques (le violon à 7' !). Et puis, et puis... Non, ce serait trop difficile et inutile de parler de tous les moments de sublime qui sont là offerts (et qui effacent complètement certaines petites imprécisions). Le climax est, comment dire... une offrande musicale. Mais avec les cordes de la 8, je reprends ma respiration et m'attends à reprendre une dose d'émotions fortes.
VERSION 7
Cette version a quand même un net avantage : un superbe orchestre particulièrement bien enregistré, on entend tout, en immersion dans ces lignes. Par exemple, écoutez ces pizz dans le 1er mouvement, sur le a tempo (10 avant le chiffre 4),... Ou bien le parcours des 4 notes fa-la-si-la sur le Einhaltend du chiffre 14 : on les entend clairement aux timbales, puis aux violoncelles, puis à la clarinette basse et au contrebasson (je n'ai pas l'impression d'entendre ailleurs cette 3e occurrence !) ! Et sur le climax du 4e mvt j'entends à peu près ce que je veux... Cela n'en relève que mieux la joie communicative de cette interprétation. Et puis quelle maîtrise sonore, quelle liberté dans la lecture (le début de l'extrait 2 est hallucinant pour ça, ou encore le tempo I subito à la moitié de l'extrait 4, avec ce cor tellement beau !). Et tout le 3e mouvement (certes, cela implique parfois une certaine anarchie). Et cette retenue dans les phrasés des cordes de l'extrait 4 (le passage du solo de trompette), qui jouent comme un seul homme (c'est tellement risqué et difficile à réaliser !) En résumé une lecture axée sur le plaisir total de jouer cette musique, d'en faire ressortir chaque trait, avec un des plus beaux orchestres de l'histoire. Alors certes, on peut attendre une vision plus tragique, plus spirituelle (oui, certains passages du finale sont, je trouve, un peu rapides), ou un orchestre qui se laissera moins emporter par l'enthousiasme (oui, des micro-décalages sur des attaques, notamment dans le mvt 3, m'interdisent de mettre la note suprême), mais enfin la joie n'est pas il me semble un sentiment moins noble, et puis ici, cela s'assombrit parfois, c'est simplement que la vitalité revient toujours éclairer la scène et effacer cette ombre. Je sens que ça va être compliqué d'en départager certaines à la fin... Quoi qu'il en soit j'adore cette version !
Note : ★★★★☆
- Utnapishtim a écrit:
- I Mouvement un peu trop retenu à mon goût, je trouve que ça n’avance pas assez L’orchestre est superbe, mais la direction pas très intéressante. Ca ne m’intéresse pas beaucoup ce genre d’interprétation.
II J’aime bien le début, mais le le Pocco più mosso est trop convenu et s’alourdit en cours de route. III Début un peu précipité, mais cohérent. Le mouvement central est très inspiré est réellement prenant. La fin est frénétique en diable , wahouuuuu ! IV Superbe introduction. Le chef est là beaucoup plus inspiré que dans le I , l’émotion est là , et il ne lâche rien. C’est admirable ! Là encore, comme pour la 5 j’aime bien deux mouvements sur 4 ! Comment faire ?
- Mariefran a écrit:
- Version 7 : C'est la fête sonore ! Pied audiophile intégral ! Ca sonne vraiment et c'est vrai que c'est agréable… J'aime beaucoup les stridences amères, grinçantes des deux mouvements centraux. J'ai aussi bien aimé l'adagio, je me suis vautrée dans le confort sonore. Pour autant, cela ne m'a pas touchée de façon significative. Une version pour Xavier
- aurele a écrit:
- version 7 :
1er mouvement : version encore plus lente que la précédente, légèrement moins émouvante mais aussi plus contrastée. L'orchestre n'est à mon avis pas un des orchestres les plus connus qui existe car il me paraît un peu moins accompli que le Berliner Philarmoniker, le Wiener Philarmoniker ou le Concertegebouw d'Amsterdam notamment. Je me trompe peut être car je ne reconnais pas forcément la patte des orchestres quand j'écoute. Dans le 2e extrait, j'ai été encore plus soufflé que par la précédente version, plus impressionné.
2e mouvement : Il y a une belle progression dans l'extrait 3. Au niveau du tempo, c'est plus contrasté dans l'extrait 4 que dans la version 6 et cela me plaît beaucoup.
3e mouvement : L'extrait 5 m'a moins plu que dans la version 6. J'ai trouvé cela un peu trop agressif et lourd avec des cors très mis en valeur et pétaradants. L'extrait 6 en revanche m'a plu avec un côté bondissant, une ironie plus mordante que dans la version 6, beaucoup de contrastes, peut être un peu trop, tempo peut être trop rapide par moments aussi, moins de détail orchestral (je n'ai pas fait attention mais je n'ai pas trop perçu la harpe, c'est dommage). En revanche, on a une optique du chef et cela reste une version très intéressante.
L'adagio dans la version 7 me paraît dirigé de manière trop artificielle, c'est un peu trop lent à mon goût par ailleurs. C'est également très contemplatif. Néanmoins, il y a une optique. On est loin de la neutralité de la version 5.
--Finale--
version 7 : Je n'ai rien à redire sur les extraits même si j'ai réécouté. Il y a des partis pris intéressants de la part du chef en terme de tempi. C'est moins parfait que la 4 au niveau du rendu. L'adagio pour moi est toujours trop lent si on compare aux autres versions.
- Gr3e a écrit:
Version 7 : Version que je trouve la plus cohérente, le chef prend le temps de poser les choses l'atmosphère s'installe peu à peu avec douceur, héroïsme, belle expression ! Ma version préférée ici. Version 7 : J'ai eu beaucoup de mal à touver quelque chose à dire au sujet de cette version dans les extraits 3 et 4, c'est beau mais comme cela arrive parfois, cela ne m'a pas touché outre mesure. Version 7 : Plus d'articulation que dans la version 6 mais rytme néanmoins un peu plat c'est dommage. Jeu sur l'ambivalence des sentiments, on part d'une certaine insouciance pour aller vers un début d'angoisse. Nuances très présentes. Version 7 : Une version que je qualifierais d'Héroïque, une véritable course en avant pleine de vivacité d'allégresse, palette très riche de sentiments. J'ai en revanche trouvé l'orchestration un tantinet brouillon par moments ? Mais cela reste une très très bonne version que j'ai réecoutée avec plaisir à plusieurs reprises. Version 7 Version superbe et pourtant je ne l'ai pas vraiment trouvée touchante ou il y a de la couleur, ou il y a de la puissance, oui le son et beau et techniquement c'est réussi ! Mais j'ai trouvé un manque de ce petit truc qui fait attendre la suite avec impatience, cette petite note de suspence qui vous entrâine dans une écoute aussi longue que peut l'etre une symphonie ! Dommage, mais très bonne version quand même !!
- TragicSymph a écrit:
- La version n°7 ne m’a pas vraiment plu, je trouve simplement que le chef n’est pas vraiment dedans, j’ai trouvé cette version assez peu profonde, elle n’a pas suscité en moi les émotions que je ressens en écoutant cette symphonie. Je n’ai pas trouvé non plus une grande clarté instrumentale.
- Strad78 a écrit:
- Je ne trouve pas la version 7 particulièrement enthousiasmante, notamment sur l'extrait 1 et sur le mouvement 2.
- Version 3 a écrit:
- 7ème place : John Barbirolli ( Berliner Philharmoniker Orchestra ) enr.1962 - Studio
Version historique pour beaucoup, elle trouve en tout cas là un Mahlerien de caractère souvent adoré par une frange de mélomanes. Pas assez en ces lieux, elle rate la finale d'un soupçon.
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- Spoiler:
Version 3 - Utnapishtim a écrit:
- I C’est très intelligent comme conduite. Juste que ça manque un peu de tension, et c’est un peu trop lisse.
I/2 même remarque, c’est très bien mené et l’enchainement à 15 est ici aussi remarquable. II Un peu plus de folie que dans le I, direction très roborative, là on est à un très haut niveau. III Là encore rien à reprocher ici. Globalement moins intense tout de même que la 2, je trouve que le chef joue un peu trop avec la splendeur de son orchestre. IV C’est très bien réalisé, et je ne vois pas trop ce qu’on pourrait critiquer. Je suis tout de même moins pris par cette version, peut-être est-elle trop sous contrôle ? Version d’un très haut niveau , sans excès et un peu trop soignée ; vision plus intellectuelle qu’émotionnelle, mais pourquoi pas. Pas de chance de tomber dans la même poule que 2 et 4.
- discobole a écrit:
- Version 3) Là c'est de la prise de son qui sonne assez travaillée, je n'aime pas trop, j'espère que ça ne va pas créer l'impression un peu froide que je ressens au début. Les cordes ne me plaisent pas beaucoup, après la pureté de la version 2 c'est un peu trop affecté. Il y a certains timbres très beaux ceci étant (cor, clarinettes). Voilà quand arrive le tutti c'est très flou avec cette prise de son, je n'aime pas, les cordes sont comme derrière un rideau... Et puis vraiment, les portamentos, tout ça, ça rend plus sensiblerie que, par exemple, la version 1 tout aussi émotive mais beaucoup plus sincère je trouve.
Version 3) Je commence à avoir une bonne idée de qui ça peut bien être, et ce qui restait distant dans le début de mouvement par contraste avec les autres versions est ici plus prenant. Dommage que cet orchestre ne soit pas mieux capté quand même (ceci étant, c'est assez précis, j'ai juste l'impression d'être à trois kilomètres). Il y a en tout cas une profondeur ici qui n'est qu'approchée par la version 1 et absente de la 2 (et je pense de la 4). Le Wie ein schwerer Konduct est ici presque déchirant de résignation. Ah et quand même, de belles couleurs d'orchestre aussi. Par contre c'est bizarrement parfois imprécis alors qu'on sent une grande rigueur, je ne sais pas si c'est dû au contexte, au chef... Dommage par exemple que les flûtes ne soient pas avec les cordes sur le pizz final, c'est un truc qui a tendance à gâcher mon plaisir. [C'est bon, j'ai reconnu à partir d'ici.] Version 3) C'est dommage qu'il y ait encore de minimes imperfections orchestrales, car pour le reste je trouve qu'on a là l'esprit du Ländler ! Ça manque peut-être d'un peu de lenteur, mais la pesanteur, elle, est là, mais à ce tempo par moments, quelle grâce, ça danse vraiment ! C'est drôle que cette version archi-connue ne revienne pas plus souvent sur ma platine, on a tendance à l'oublier par rapport à d'autres réalisations mahlériennes du chef, ou par rapport à d'autres neuvièmes de ce même orchestre, mais là, c'est magistral (en plus j'aime particulièrement cet orchestre à cette époque, il a perdu un certain mordant par la suite et n'a retrouvé une personnalité sonore qui me plaît vraiment que bien des années plus tard). Version 3) Le mordant initial est un peu trop assagi peut-être, mais une fois rentré dans ce son très rond, on prend un plaisir fou à entendre cet orchestre s'amuser ! On sent là, j'en suis persuadé, l'émerveillement des musiciens devant les richesses d'une partition qu'ils ne connaissent quasiment pas. Cette spontanéité est fabuleuse (et c'est peut-être en cela que réside aussi le charme de la version 6). Version 3) Naturellement, plus inspiré, mais encore une fois mise en place pas parfaite. Finalement la 2 et la 3 ont toutes deux leurs défauts qui les aurait beaucoup handicapé dans le groupe B par exemple. Je ne donne pas très cher de leur peau en finale... Cela reste néanmoins, comme je l'ai dit auparavant, touchant de spontanéité et d'émerveillement. La version 2 c'est le plaisir de la partition connue et reconnue, la version 2, celui de la partition découverte ! Version 3) Ce qui fait ressortir cette version, c'est vraiment le plaisir du jeu, alors même que la partition semble parfois poser quelques difficultés à l'orchestre (qui dispose pourtant de beaux moyens : très bel Etwas gehalten avec le solo de trompette, naturel et prenant !) On prend notre temps, mais c'est vivant, bien pensé... Quel naturel et quel lyrisme sur le mit dämpfer du chiffre 40 ! Tout s'enchaîne bien. Plus on avance et plus j'aime cette version. Et malgré l'âge de l'enregistrement on entend certains détails absents de A1 et même A2 ! On termine sans s'enflammer, mais c'est bien conduit, donc pas de chute de tension et, là, je me sens vraiment précipité vers le finale !
Version 3) Ouch ! Ce début, quelle profondeur ! C'est finalement très amusant de penser que l'orchestre définit en partie le caractère de l'interprétation, même à plus de 30 ans de distance. Enfin, je dis ça comme ça. En tout cas on a ici un caractère plus tendu que dans la 2, c'est bien aussi, ça va être difficile de départager. Personnellement, je me laisse quand même toujours emporter par quelque chose qui porte cette force-là, c'est irrésistible. Mais forcément, dans une symphonie où les deux mouvements extrêmes sont à ce point guidés par les cordes, c'est un peu facile aussi... C'est noir, chaque note est pleine, et on n'a pas les petites imprécisions ou hésitations de la 2. La montée vers le climax est parfaite : on a la passion de la 1, le rubato de la 5 (mais réussi cette fois), mais le tout parfaitement maîtrisé, canalisé. Par contre la prise de son n'est pas la plus détaillée (encore les violoncelles qui me manquent un peu sur le climax). Et ça continue dans la même tension. Non vraiment une des plus belles versions. Je ne regrette qu'une chose : que ça coupe avant la fin
- TragicSymph a écrit:
- 1° mouvement : C’est plutôt pas mal, mais j’ai trouvé que le chef ne s’investissait pas assez, c’est une version qui me paraît un peu lisse et j’aimerais entendre mieux les instruments à certains endroits, mais bon il y a de bonnes idées tout de même.
2° mouvement : Ici, j’aime bien ce qui se passe, c’est cohérent dans l’ensemble, le tempo me convient tout à fait, de belles choses.
3° mouvement : Globalement c’est pas mal du tout, mais ce que j’aime dans ce mouvement, c’est justement la folie, je ne ressens pas cette danse infernale. Le milieu de cette partie est au contraire vraiment remarquable, et la toute fin aurait pu être plus folle aussi.
4° mouvement : Ici, c’est vraiment très émouvant ce que le chef nous propose, ni trop lent, ni trop rapide, tout à fait ce que j’adore pour conclure cette symphonie. Tout est vraiment bien contrôlé, j’ai passé un très bon moment.
- Jorge a écrit:
- Tant qu'il n'y a pas les vents, ça va ; sinon, c'est trop criard et trop vert. Beau finale
- Strad78 a écrit:
- Je n'ai pas aimé la version 3. Je l'ai trouvée laide (certes, Mahler n'a pas à être exquis, contrairement à Mozart ou Tino Rossi, cf. Jean Gabin dans Le Président, mais à ce point...). Ceci m'a sauté aux oreilles à l'écoute de l'extrait 3, avec la grande sécheresse des traits à 2'30, avec un OVNI (couac ? ou édition de partition ?) en prime aux alentours de 2'40, et un autre extrait 4, à 4'00.
- Version 6 a écrit:
- 8ème place : Jonathan Nott ( Bamberger Symphoniker ) enr.2008 - Studio
Deuxième place de la récente écoute comparée Classica et enregistrement très récent disponible en qualité studio master ; Nott avait beaucoup pour plaire, mais c'est surtout l’incompréhension qui a dominé avec des notes extrêmes... dans les deux sens. Une version à approfondir, n'en doutons point !
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- Spoiler:
- discobole a écrit:
Version 6/ Prise de son plus lointaine, fusion orchestrale. On a là quelque chose de plus « banal », c'est à dire un joli thème, posé pudiquement, dans une ambiance tendre, bref, tout ce que cette partition peut inspirer d'un point de vue émotionnel. Mais je trouve ça un peu laborieux, enfin les cordes ont un peu de mal à maintenir la tension à ce tempo particulièrement lent. J'entends aussi trop peu les vents, la prise de son est pour beaucoup dans ma mauvaise impression. Version 6/ Un côté détendu assez agréable (dans les phrasés, ça donne presque baroqueux par moments). Les nuances sont plus finement exécutées (vrai ppp). Il y a plus de contrastes, par rapport à la 5 c'est mieux. En revanche on a toujours un aussi mauvais équilibre sonore, avec des vents très effacés et une impression de vague général. La rupture Einhaltend (chiffre 15 dans l'édition Universal 1912) est très réussie, on change vraiment d'ambiance. Tout ça est plaisant après l'anonymat de la version 5. Mais j'ai toujours cette impression de flou, de vague, et d'imprécision. Mais au moins c'est assez scrupuleux du point de vue des nuances + tempo. Version 6/ Bon, on passe à quelque chose de plus rapide, forcément ça convainc mieux au début. Mais enfin rapidement, pour le coup, on se dit que c'est trop rapide. On passe sur toutes les aspérités de la partition, et j'ai même l'impression que ça presse, ça finit par valser, on frôle le ridicule. Non mais franchement, 5 minutes pour cette version contre 6 pour la précédente, on ne fait pas plus comme contraste. On garde le juste milieu pour les versions suivantes, encore... Version 6/ Là, ça passe peut-être mieux, la première impression n'est pas mauvaise. Mais encore une fois le contraste avec la 5 joue paradoxalement en faveur de la 6. J'ai toujours néanmoins l'impression qu'on presse pour masquer certaines difficultés. Si je m'en tiens aux indications de la partition (nuances, tempi), c'est aussi très vaguement respecté. Les solos de vents sont assez moches. Vraiment, j'ai du mal. Pourtant, je refuse de me laisser trop aller à la cruauté : c'est une version qui, par son allant, pourrait être bien plus convaincante écoutée dans des conditions normales. Si la technique orchestrale était meilleure, je suis d'ailleurs sûr que ce chef livrerait une toute autre version. Par déduction je crois reconnaître la version : moi qui voulais l'acheter dans un avenir incertain, je crois que je vais économiser quelques euros. Version 6/ [Identifiée ?] Eh bien, pour une surprise, je trouve ça bien mieux ici. Il y a même des choses qui me rappellent la version 5, le jeu marqué des cordes peut-être, comme quoi tout arrive. Encore une fois l'impression d'entendre un Chosta, mais encore plus avec cet orchestre un peu prosaïque et aux timbres rêches, qui n'est pas sans rappeler certains orchestres soviétiques de la grande époque (bon, ressenti personnel ça). Par contre, malédiction : encore un retard d'une fraction de seconde pour la trompette, à la fin...
Version 6/ On n'entend plus rien, le glockenspiel disparaît, les cuivres sont un murmure lointain, on perd les 3/4 des instruments les plus graves. Quel son horrible, ça dessert beaucoup cette version. En revanche le passage plus lent (chiffres 37-38) est assez poétique, comme ça. Certains phrasés très peu vibrés, limite baroqueux aux cordes sont un peu bizarres. Je suis quand même très gêné par tout le tutti final (environ 2 minutes 30) : je n'entends rien aux vents (pas de flûtes ou ça, c'est pareil) (et pourtant on entend le chef respirer (ou compter ?)). Il y a une fébrilité perceptible dans cette conception, ce n'est certes pas mauvais. Original (dans une toute autre veine que la 5), donc là encore pas « la » référence. Version 6/ Le chef pourrait se taire un peu, quand même, ses soupirs deviennent envahissants, à moins que ce soit son caniche qui soit pris d'une crise d'éternuements. Passé cela, c'est une interprétation qui a le charme de son prosaïsme, à la façon de certaines vieilles interprétations soviétiques : ces cordes un peu acides, ces timbres pas toujours très plats, ces cuivres un peu brillants. On en oublierait presque la prise de son, la pire de ce groupe et certainement l'une des pires en compétition, je suppose : à vrai dire ça montre bien qu'on aurait pu mettre une ou deux bonnes versions mono en compétition, parce que certaines sont réellement au-dessus des mauvaises stéréos. Par contre les moments intimistes tombent encore à plat, je trouve. Aïe aïe aïe que c'est approximatif sur Nun etwas drängend, le cor ne sait vraiment pas où il en est ! Du coup on se rattrape au climax mais ça n'est pas très convaincant. La suite retrouve le charme initial. Je note aussi que sur les dernières notes de l'extrait, les violoncelles ne sont pas vraiment "toujours expressifs" et "soutenus" comme le demande la partition (espr. gehalten et lang gezogen). Je ne vois pas l'intérêt d'alléger contre la volonté de Mahler. Que ce finale est donc difficile !
- Utnapishtim a écrit:
- I tempo lent et pourtant on a l’impression que ça avance ! J’aime vraiment beaucoup cette approche. Dans le second extrait, il y des passages plus que convainquant et la préparation du climax est prenante. La suite est implacable. Plus léger que la précédente, mais pas moins inspirée.
II Le chef joue l’ironie à fond. A la première écoute je fus surpris, maintenant ça me plait beaucoup. C’est parfois too much, mais je me laisse emporter par cette folie. Une version qui renouvelle mon écoute, formidable ! III Le début vous emporte, et je suis scotché ! Vraiment incroyable la progression jusqu’à la fin du mouvement. IV Là je suis le chef sans me poser de questions, c’est bouleversant ! Je ne pense pas connaître cette version, ou alors je ne l’ai pas souvent écoutée. En tout cas une découverte. Une version très engagée, dont les choix sont parfois discutables, mais en ce qui me concerne ça me convient tout à fait !
- Mariefran a écrit:
- Version 6 : Franchement , je ne l'ai pas trouvée palpitante sauf dans les deux mouvements centraux. Discours ironique et dansant, mais dans l'adagio, impression de bouillie orchestrale. Je ne suis pas émue.
- aurele a écrit:
- version 6 :
1er mouvement : version plus lente que la précédente mais aussi plus émouvante, notamment dans le 1er extrait. Il y a une optique interprétative, une dramatisation du discours musical et l'équilibre entre les instruments est meilleur. Dans l'extrait 2, on retrouve cette optique théâtrale et on a un côté grandiose. Le dialogue entre les différents instruments est superbe.
2e mouvement : Elle me plaît toujours autant pour le moment. Il y a une belle clarté et visibilité au niveau du détail orchestral et un véritable climat. Cela chante et danse à l'orchestre.
3e mouvement : Avec ces deux nouveaux extraits, je confirme que c'est une de mes deux versions préférées et elle devient même ma préférée. Dans l'extrait 5, on retrouve les côtés dansant et chantant déjà présents dans l'extrait 4 en particulier. Il y a de la vie et un vrai dialogue entre les instruments, ce qui fait défaut à la version 5. L'ironie dans l'extrait 6 est perceptible, le passage lent est magnifique. Il y a une tension dramatique forte, des constrastes, on entend très bien la harpê et il y a un véritable détail orchestral, un équilibre entre les instruments.
L'adagio dans la version 6 est merveilleux, on trouve une progression, toujours cette finesse du détail orchestral, des contrastes, de superbes phrasés. J'ai été bouleversé par cette interprétation.
- Gr3e a écrit:
Version 6 : Ici je trouve que la tension et la noirceur font plutot place à de la lourdeur et de la tiédeur. La prise de son est un peu difficile. Par contre, ici plus d'impression de sécheresse, on revient à quelque chose de plus conventionnel je trouve.
Version 6 : Dansant, allant, insouciant... Le mot de passe est c'est un mahler ! Mais est-ce un Mahler ? Blague mise à part une version qui à le mériute de proposer autre chose, je comprends qu'on puisse adhérer, mais ce n'est pas mon cas du tout, dernière version de la sélection pour la deuxième fois. Version 6 : Insouciance trop marquée à la limite du riducule et de la carricature à mon goût, précipité et manque de nuances.
Version 6 : Beaucoup trop léger au niveau du son on est à la limite de l'inaudible ... je dirais que le terme est ... effacé ! En voulant alléger les choses on perd en complexité et on ne retrouve pas du tout l'ambivalence des sentiments que l'on peut trouver dans d'autres versions. Version 6 : Comme c'est déjà arrivé avec cette version à de nombreuses reprises je trouve ça trop léger, on perd pas mal de sensations à l'écoute je trouve, uatant je peux aimer la sensibilité discrète ,,, mais pas dans une symphonie de mahler, même si, finalement, c'est bien à cet addagio que cela colle le mieux selon moi. Mais voilà, j'arrive à la fin de mon écoute, je suis beaucoup moins objectif qu'au début et pour moi c'est la version qui de toute manière est la moins intéressante sur l'ensemble de l'écoute.
Dernière édition par Siegmund le Lun 18 Juil 2011 - 22:19, édité 1 fois |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Fin, conclusion & Classement - 4/4 Lun 18 Juil 2011 - 22:12 | |
| - Version 12 a écrit:
- 9ème place : Herbert von Karajan ( Berliner Philharmoniker Orchestra ) enr.1982 - Live
Le fameux Live de Karajan, tant encensé... et tant contesté aussi. Voilà ce qu'il en est : des votes uniformément tièdes.
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- Spoiler:
Version 12 - Mariefran a écrit:
Version 12. Version ultra lyrique qui en fait des tonnes. Mahler en technicolor et cinémascope. Si j'étais méchante, je dirais que le chef transforme ça en musique de films… Les effets sont trop appuyés, avec des oppositions très marquées de volume. Chez moi, ça ne fonctionne pas, je trouve ça trop facile, voire caricatural.
- Resigned a écrit:
- On a eu dans l'autre écoute comparée, Bernstein qui dirige Tchaikovsky comme du Mahler. Ici j'ai la sensation de quelqu'un qui dirige Mahler comme du Tchaikovsky"! Ça ne manque pas de panache, certains passages sont vraiment engageant, mais on perd quelque chose.
Je relève quelques imprécisions des trompettes (dès le début, faut le faire!). Les montées de tension sont réussie, mais c'est un peu neutre dans les passages plus calmes. Les deuxièmes et mouvements sont sans surprise, virtuoses à souhait et dans le genre, c'est très réussi. Le début de l'Adagio d'une lenteur forcée met déjà l'auditeur en mauvaise condition. C'est mieux par la suite. Le climax est en demi-teinte, manque de clarté (mais à part la 11, c'est un peu le cas partout).
- discobole a écrit:
Version 12) On revient à quelque chose de plus direct, avec un très bel orchestre, plein de jolis timbres, de demi-teintes, de couleurs irisées, chatoyantes, de reflets moirés, bref, que du très joli, mais à côté de la pudeur de la 9 et de l'engagement de la 11 ça paraît vraiment tiède. Ceci étant le grand crescendo est impressionnant et me débarrasse de ces impression précédentes. Aaaaaah ! Ce n'est plus qu'un grand flot généreux et communicatif, du Bonher à l'état pur ! Du coup on devine un peu qui ça peut être [Oui bon, aussi, mais c'est pas à lui que je pensais, mais à celui qui est en fait derrière la 11 ]. Quelle beauté ! Et jusqu'au moindre détail tout est pesé pour offrir à la fois un sens dramatique toujours à propos traduit avec une musicalité incroyable. Version 12) Ah, vraiment, un bel orchestre, ça fait toujours frémir. Que c'est beau et communicatif là encore ! Alors bien sûr, parfois, on peut se dire que c'est un Mahler un peu trop beau. Mais dans ce premier mouvement, c'est extraordinaire. Je crains en revanche juste un peu les mouvements médians, qui doivent être grinçants... Version 12) Un peu le même problème, mais avec des moyens orchestraux encore plus généreux et à mon sens un peu plus d'enthousiasme, moins d'abstraction. Version 12) C'est intéressant, peu rugueux aussi mais il y a dans l'explosivité de l'orchestre une vraie compensation, ça donne un Mahler brillant, éclatant de joie. C'est plutôt séduisant.
Version 12) Eh bien moi qui voulais que ça claque, ici, c'est explosif ! Impatient d'entendre la suite. Version 12) Ici on a la fluidité de la 10 avec beaucoup plus de tension, c'est vraiment la force de cette version. C'est amusant de voir qu'avec des choix finalement proches de la 10 on arrive à un résultat bien plus convaincant, par la magie de l'instant (et le travail des interprètes). Du coup les nombreux petits détails imparfaits de mise en place dans les passages qui mettent l'orchestre le plus à nu passent franchement inaperçus. La fin du mouvement est un tourbillon, un moment d'urgence qui nous précipite vers le finale... Version 12) Là, on a un parti pris clair qui accentue les contrastes de tempo et n'hésite pas à certaines lenteurs très généreuses. Mais cela offre des solos magnifiques, d'abord, et surtout, c'est une lenteur habitée, toujours pleine de cette tension que je remarque depuis le début. C'est presque à pleurer sur le contrepoint des 10 premières minutes. Après, cependant, ça manque un peu de tension, mais c'est aussi un parti-pris contemplatif... Et puis la montée progressive vers le climax est lente mais assez moderniste, on sent chez ce chef la volonté de rattacher Mahler à la fois à ce qui précède et à ce qui suit. Ce n'est finalement pas étonnant qu'il soit venu réellement à Mahler à peu près en même temps qu'à la seconde école de Vienne, lorsqu'on entend ça... Et j'adore le climax, là c'est tout sauf une explosion, c'est vraiment la synthèse de tout ce qui a précédé ! Je suis convaincu, comme dans la 8. Voilà, dans la veine dramatique il faut quelque chose comme ça. En fait le concurrent de la 8 c'est la 12, en plus il y a pas mal de points communs entre ces versions...
- Utnapishtim a écrit:
- Version 12
Ca avance bien dans le I et le premier climax est superbe. Toutefois je trouve que le chef en fait un peu trop. Il est vrai que l’orchestre est magnifique mais en abuser rend par moment l’interprétation un peu superficielle ; globalement une réussite tout de même. Le II est trop démonstratif, et pas assez ironique, on apprécie l’orchestre, mais pour moi ça ne va pas au delà. Le début du III est une démonstration de virtuosité un peu vaine, mais le passage central est réussi ; la fin n’est pas mal non plus. Le début du IV est insupportable : de la guimauve ; par la suite c’est bien mieux, mais dans les climax le chef se lâche un peu trop. Une version un peu technicolor, inégale dans l’inspiration, mais avec un orchestre magnifique et tout de même de bons moments.
- Version 5 a écrit:
- 10ème place : Otto Klemperer ( New Philharmonia Orchestra ) enr.1967 - Studio
Chef de légende, vision ne laissant pas indifférent... Mais l'abstraction faite, les nombreuses imperfections, et des mouvements centraux très... particuliers lui auront été fatal.
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- Spoiler:
Version 5 - discobole a écrit:
Version 5/ Une grande version un peu ancienne, je crois. Elle bénéficie d'une prise de son très proche qui met toutefois en évidence les défauts de l'orchestre (justesse parfois approximative, timbres pas toujours très ronds). Mais cela n'enlève rien à cette extraordinaire façon de reconstruire l'œuvre devant nous. Je trouve ça tout à fait remarquable, et ça permet aussi de ne pas céder au pathos. Version 5/ Très analytique comme vision, on respecte les indications à la lettre, ce n'est pas désagréable, l'impression d'évidence de la partition. Le problème c'est que c'est lent et on sent l'orchestre plus concentré sur les mesures à compter que vraiment impliqué. Et comme en plus les timbres ne sont pas spécialement beaux, ni aux vents ni aux cordes, l'orchestre n'en tire pas vraiment parti. On entend du public je crois à la fin, un indice peut-être, à moins que ce soit juste un bruit de studio capté par cette excellente prise de son... Version 5/ [Pour info, à partir de là je pense savoir de qui il s'agit] Comme au début du M1, c'est d'abord agréable d'avoir une prise de son aussi détaillée. Mais très vite, ça devient fort ennuyeux. Les nuances de la partition sont grossièrement respectées, et puis surtout on ne sent pas vraiment un Ländler, mais presque une marche. Le piu mosso n'est pas plus inspiré, c'est vraiment bien réalisé et fouillé mais ça manque de nerf. Ce second mouvement m'a permis de définitivement identifier cette version. Version 5/ Dans ce passage, forcément, ce tempo réussit pas mal à saisir l'auditeur, ça a un côté . Encore une fois prise de son à la fois géniale et ingrate (mention à la cymbale-casserole du chiffre 25), les tutti ont un côté mécanique dans le bon sens du terme, machine qui broie tout (mais sur la durée, et dans les solos, c'est parfois bien long). J'ai peur d'être trop gentil avec cette version parce que je l'ai reconnue : objectivement c'est une version qui n'est pas très communicative et il manque vraiment un certain poids émotionnel, mais j'ai toujours un certain plaisir à l'entendre.
Version 5/ Eh bien encore une fois dans ce type de mouvement, ça réussit pas mal je trouve, l'étagement des plans. Ce côté très descriptif accentue vraiment la machinerie rythmique mahlérienne, honnêtement ça fait même penser à Chostakovitch ! Et puis l'orchestre a beau ne pas avoir de gros moyens, une cohésion exceptionnelle, il a quelque chose quand même, une présence. Bon, on passe sur le retard de la trompette sur son entrée finale... Version 5/ Je ne comprends pas où ils sont allés chercher cette trompette qui propose encore une intervention bien ratée au début. Après, le problème de cette version, c'est que la tension a tendance à chuter lorsque l'assise rythmique est moins lisible. Décalage des violons sur Etwas gehalten. Encore une fois je suis tiraillé entre la sévérité contre ces timbres crus et souvent faux (clarinettes environ 20 avant 40), et la passion pour cette fidélité au texte et la prise de son. Les tuttis marchent bien comme ça : toute la fin du mouvement est vraiment prenante ! Bref, à connaître, mais ça pose des questions plus que ça n'apporte de réponses. Pas « la » référence. Version 5/ On ne garde que les qualités et on oublie les défauts ? Sur ce début, les choix très particuliers fonctionnent parfaitement ici, que c'est beau de percevoir ainsi toute la richesse de cette orchestration ! Que c'est émouvant, le dénuement de cette version (magnifique dialogue cor anglais - hautbois sur Stets sehr gehalten) ! Et puis, patatras, monsieur 5 veut accélérer jusqu'au climax (pour traduire l'urgence sur "Nun etwas drängend", ce n'est pas incohérent mais très risqué, d'ailleurs personne ne s'y risque vraiment ailleurs !), et ça s'effondre de toutes parts, avec comme cerise sur le gâteau un flûtiste qui déraille complètement (mais monsieur 5 n'est pas le seul à s'être cassé les dents sur ce climax). À chaque fois ça fait mal car tout est bien préparé jusque là. C'est vraiment une version à la fois géniale et frustrante... Conception passionnante, magnifique prise de son, mais travail d'orchestre très imparfait, dommage de ne pas y avoir consacré suffisamment de moyens pour assurer les répétitions nécessaires. Et de quoi faire plus de prises... Tout ça a bien sûr une explication assez simple, mais on en parlera après l'élimination. En tout cas, je suis forcé d'être un peu objectif et cette version sera encore une fois dernière. (Nota : Comment il peut y avoir une toux à 9:00 dans une version de studio. Je n'avais jamais entendu ça.)
- Utnapishtim a écrit:
- I C’est ce que j’attends dans ce mouvement ; je trouve que c’est captivant du début à la fin, aucun épanchement inutile et une hauteur de vue comme rarement.
II Que ça traine, que c’est lourd, et le Pocco più mosso est encore pire ! Non ! III Là aussi c’est épais ! Par contre le mouvement central est très inspiré, mais ne suffit à rattraper ce mouvement globalement indigeste. IV Miracle on retrouve l’inspiration du I ! C’est splendide et captivant, j’en ai les larmes aux yeux ! Comment juger une version qui réussit deux mouvements sur 4 ? Les écoutes comparées sont cruelles : j’ai eu un doute et je n’ai pas pu m’empêcher de vérifier : en fer et en plastique, c’est bien lui ! - Mariefran a écrit:
- Version 5 : Mahler comme je l'aime, celui qui me bouleverse, l'ultime chant d'amour. Je sais qui joue et ça fausse quelque peu la donne… Je l'ai reconnu tout de suite, tellement écoutée, celle-là… Un Mahler sobre aux étirements intemporels transcendants, qui fait que pour moi la musique est l'art le plus immédiatement sensible. Ce qui se passe dans les deux mouvements extrêmes dépasse les mots. Alors, oui, les deux mouvements centraux ne sont pas les plus réussis de la discographie, oui, l'orchestre est maladroit, ingrat mais ce qu'il en fait laisse sans voix. On parle ici de vision. Il y est question de vie et de mort, de plaisir de vivre aussi malgré tout, d'amour infini.
- aurele a écrit:
- version 5 :
1er mouvement : C'est celle qui me paraît pour le moment la plus neutre, la plus lisse. Je trouve qu'il y a peu d'intentions au niveau de l'interprétation. Dans l'extrait 1, les "cuivres" (je ne suis pas sûr, cela me fait penser à des cymbales) ressortent beaucoup trop. Dans l'extrait 2, j'ai trouvé la direction assez lourde et là encore, on a une mise en valeur trop grande de certains instruments au détriment d'autres pour donner un côté spectaculaire.
2e mouvement : Je la trouve toujours aussi inintéressante. La direction du chef est peu inspirée selon moi, beaucoup trop neutre, trop lisse et il se contente de "marquer". L'extrait 3 en comparaison avec les autres versions m'a paru trop lent par ailleurs. C'est trop massif également, cela manque de couleurs.
3e mouvement : On a une cohérence depuis le début mais c'est une version que je trouve pas du tout transcendante. C'est la plus lente et ce n'est pas pour cette raison que cela me déplaît car j'adore Bernstein qui n'est probablement pas le chef de cette version alors qu'il propose des tempi assez lents dans certaines des symphonies, notamment la 9e me semble-t-il avec le Concertegebouw d'Amsterdam. L'extrait 6 est sans doute celui que j'ai préféré concernant cette symphonie jusqu'à présent. C'est très hédoniste mais cela manque d'implication émotionnelle, de vie. L'extrait 5 qui est très court m'a paru beaucoup trop plat.
Dans la version 5, je trouve que c'est le mouvement le plus réussi par ce chef. Néanmoins, malgré une belle direction, j'ai trouvé cela trop uniforme et cela ne m'a pas touché.
- Gr3e a écrit:
Version 5 : Version agréable, équilibrée, cohérente avec beaucoup de reliefs et de sentiments, on sent vraiment ici à l'oeuvre une lutte entre des forces antagonistes, le début de la bataille est lancée, et en beauté. Version avec un peu de dureté et de sécheresse que l'on retrouvera tout au long des écoutes j'ai trouvé. Version 5 : C'est magnifique ... le meilleur de la version 5 avec le début et la fin de l'addagio, c'est émouvant, c'est vif, précis, engagé ! Version 5 : Je trouve à cette version une certaine prise de position qui dénote fortement avec ce qui est proposé par ailleurs, peut-être est-ce dû à la version 6 placée juste après ... En tout cas ici on a une certaine sécheresse du discourzs qui ne me paraît pas du tout hors de propos d'autant plus que cela permet de dégager une certaine vivacité dans ce mouvement, j'ai beaucoup apprécié, et notamment à la deuxième écoute. Version finalement déragngeante qui ouvre les yeux sur de nouveaux horizons, et ça, j'aime !! Version 5 : Dans la même veine que ce qui a été donné dans l'extrait précédent, c'est acéré, c'est beau et dérangeant Version 5 : Version très interessante, surtout dans son premier et son dernier mouvement. L'orchestration est riche, beaucoup de sensibilité, de pureté, de douceur, beaucoup d'émotions sur la dernière partie de l'oeuvre, on sent la résignation calme, posée mais sans rancoeur. Cafouillages sur les deux parties centrales certes mais on a bien droit a l'apaisement au milieu de la tempête, rien de rédhibitoire à mon goût dans cette version (un petit moment d'ennui cependant pendant la deuxième partie, pas assez de tension dramatique peut etre)
- Version 10 a écrit:
- 11ème place : Esa-Pekka Salonen ( London Philharmonia Orchestra ) enr.2009 - Live
Le livret de cette version annonce la couleur en expliquant vouloir réaliser une version mythique par les bienfaits du live contre le studio... se compare à Karajan ou Bernstein... Une optique intéressante, un orchestre drôlement (sur)estimé dans Mahler, mais manifestement flinguée pour ses finitions. L'un des outsiders de l'écoute, onzième place sans surprises mais non sans intérêt.
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- Spoiler:
Version 10 - Mariefran a écrit:
- Version 10. C'est très beau dans le premier mouvement et j'étais partie sur un à priori très favorable mais l'adagio est décevant en regard de celui de la version 9. Mais dans le premier mouvement, que c'est beau ! Tendresse triste, tension, délicatesse et douceur. Toute la palette d'émotions mahlériennes., kaléidoscope du sensible. Fin suspendue haletante. L'adagio est plus convenu. C'est très bien mais je n'ai pas vibré autant que dans la version précédente. En écoute isolée, j'aime vraiment bien cette version mais en écoute comparée, on est obligé de hiérarchiser…
- Resigned a écrit:
- Le son est meilleur ici et les dissonances sont superbement mises en valeur mais le premier mouvement est trop rapide. Il faut laisser un peu les violons pleurer, trop de froideur tue l'émotion. L'écoute parallèle de la Pathétique est révélatrice, on dirait que le chef a peur d'en faire trop, mais chez Malher, l'émotion me semble moins directe, elle est tourmentée, sans cesse retardée. Par ailleurs, le volume du son dans certains passages est très étrange. Cela me semble beaucoup trop nuancé, on dirait que certains pupitres qui devraient mener la danse sont en sourdine.
Je suis assez client de cette rapidité dans le mouvement 2, j'y trouve autre chose, comme une danse endiablée, quelque chose de plus commun. Les premières notes de l'Adagio ne sont pas terribles, on dirait que certaines cordes s'arrêtent, d'autres pas. Encore une fois, juste après le climax, cette manière de couper les notes exagérément est irritante. Sinon tout est toujours très bien en place mais comme dans le premier mouvement, c'est (volontairement?) froid. Une version carrée mais un peu neutre.
- discobole a écrit:
Version 10) Plus introspectif, plus lent, plus travaillé certes, plus riche du point de vue des couleurs orchestrales. Bizarrement, ensuite, j'ai l'impression que ça accélère, et on ne se libère pas d'une battue assez rigide. C'est bien fait, le plaisir est là mais par comparaison je trouve ça un peu fouillis, pourtant l'enregistrement est bon mais c'est comme si rien n'était mis en perspective dans les plans sonores : on en vient à être envahi par des bouts de phrase un peu incongrus. Je ne me sens pas pris... Version 10) Je n'aime pas beaucoup cette prise de son aux dynamiques ultra accusées, avec un mélange son mixé-son proche, qui donne l'impression de ne jamais savoir exactement où on peut se trouver par rapport à l'orchestre, et force à jouer avec le bouton volume. J'ai même franchement parfois l'impression d'entendre les micros s'allumer et s'éteindre, eek. Après, oui, c'est bien réalisé, mais encore une fois j'ai l'impression d'un trop-plein d'effets, de surexposition des détails, sans que rien ne soit pourtant vraiment pesé ou pensé. Là ce sont les timbales qui sont devant, là un cor qui couvre le solo de flûte, etc. Je ne vois pas l'intérêt. Analytique et fouillis, jusqu'au bout avec la décomposition absurde des derniers solos, d'ailleurs. Version 10) Trop rapide, aucun relief, ça passe vite, sans saveur ni consistance. La fadeur et l'ennui exprimé par les clarinettes me navre. Version 10) Et ça file, ça file, encore et toujours. Ne pas reconnaître qui peut se cacher derrière cette version m'agace un peu, d'autant que cet orchestre n'est pas mauvais. Je ne comprends toujours pas comment on peut interpréter ça avec un tel détachement. D'une certaine façon le problème n'est pas que ce soit un peu rapide, c'est qu'on a aucun nerf derrière ça, certaines versions sont plus rapides mais en tirent quelque chose de fébrile ou de drôle, ce qui est intéressant même si on s'éloigne de la partition (Ancerl par exemple) ; d'autres en tirent quelque chose de gracieux (comme la 4 malgré tout, ou encore Zinman pour ceux qui l'ont entendue). Mais là on cherche juste à en finir... Version 10) Oh, bizarrement, j'aime mieux ici que dans les mouvements précédents, je ressens toujours une certaine mollesse et des approximations, mais c'est un peu conduit quand même. Enfin à des lieues de la 9.
Version 10) Cette version est toujours très bizarre je trouve. Il y a vraiment une fluidité intéressante mais en même temps il ne faut pas que la fluidité devienne survol. C'est dans ce mouvement que, jusqu'ici, cela passe le mieux. Mais je commence à me dire que je vais peut-être voir les choses vraiment différemment en réécoutant ça version par version... En somme je suis intéressé mais il y a toujours un manque de quelque chose, j'attends un Mahler plus profond, grinçant, incisif, moins "facile". Et ici je ne vois toujours pas qui ça peut être... Pourtant ce n'est pas n'importe quel orchestre, c'est assez frustrant...
Version 10) Décidément ces cordes pâteuses, floues, imprécises ne me plaisent pas. C'est tout ce qu'il ne faut pas dans cette musique je pense, cette symphonie a tellement besoin de clarté, c'est avec l'Adagio de la 10e ce que Mahler a fait de plus poussé en contrepoint, et c'est pour ça je pense que j'aime les interprétations qui vont être, aux cordes, d'une clarté la plus forte possible (versions 5, 9), ce qui n'interdit pas d'avoir du caractère ou un gros son (versions 3, . Mais il faut que ce soit plus précis. Là, typiquement, les basses ne sont pas incisives (par exemple dans le contrechant de Plötzlich wieder langsam). Pourtant il y a toujours quelque chose qui me plaît aussi dans cette souplesse, le naturel avec lequel cela avance, les solos très libres. C'est assez réussi dans cette optique mais je ne me sens pas totalement pris. En fait, je crois que de meilleures cordes m'auraient donné un tout autre regard ici. Puis on arrive au climax : je trouve encore une fois la montée bâclée (à partir de Stets gehalten), survolée. C'est vraiment dommage, on n'a pas l'impression que ce chef aime beaucoup ce qu'il dirige...
- Utnapishtim a écrit:
- Version 10
Le I est très allant et ce tempo me plait beaucoup ; la montée vers le climax du début est admirable. La suite mélange tendresse et mélancolie, mais avec ce qu’il faut de tension. J’adore la « marche funèbre », et je trouve qu’il y une remarquable unité dans l’interprétation. Le II est enjoué avec cette pointe d’ironie indispensable, je trouve le ton très juste. Dans le trois il y a une frénésie que j’aime bien. Le passage central est émouvant sans vouloir en faire trop, la fin est une vraie course à l’abime. Pas mon adagio préféré, mais là encore la conduite est très sensible et je me laisse emporter. Une version que je ne connais pas ou bien que j’ai négligé depuis longtemps, une très bonne surprise.
- Version 1 a écrit:
- Dernière place : Maderna ( BBC Orchestra ) enr.1971 - Live
Souvent citée comme version secrète, échangée entre "vrais" connaisseurs, tendance amateurs de musiques modernes cherchant justification à leur Malherisme... Sans doute, Maderna - versions aux charmes véritables, mais si particuliers, en contrepoint de manques problématiques - a-t-il souffert des impératifs d'une comparaison frontale. Toutefois, très belle version de complément, à ne pas en douter !
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- Spoiler:
Version 1 - Utnapishtim a écrit:
- I Début trop lent ! Ce n’est pas un adagio tout de même ! En plus c’est maniéré ! Climax lourd et appuyé. Franchement tout ça ne me touche pas du tout ! I/2 Que ça traine ! Quel ennui ! La suite manque de cohérence et de continuité, et beaucoup trop d’effets appuyés, et parfois un rubato inapproprié !
II Très allant mais beaucoup trop saccadé, presque mécanique. Le Poco più mosso est franchement lourd ! Dans le deuxième extrait ça ne s’arrange pas ! III Le début n’est pas mal du tout, bien enlevé. III/2 Le passage central est un peu moins réussi, quelques effets moyens, et par moments ça traine encore, mais par rapport aux deux mouvements précédents… IV Pas très intense ce démarrage ! Je n’aime pas trop les choix dans les articulations, je me demande où il va… je ne suis pas ému… En conclusion : bof ! Pas la peine d’en dire plus. - discobole a écrit:
Version 1) Live, public un peu agité au début d'ailleurs. C'est un peu lent pour un Andante, même comodo, non ? Ambiance Adagietto plutôt. La façon de mettre en place est intéressante, c'est assez beau, ce qui se passe. Cela offre un très beau « réveil » ensuite ! Le soin apporté à chaque phrasé est très agréable, il y a beaucoup de tendresse qui se dégage de ces petits ralentis semés ça ou là. La prise de son, en revanche, si elle n'est pas calamiteuse, n'est pas très détaillée, or j'aime bien entendre ma harpe dans les tuttis... Version 1) Comme dans la 8 c'est ici une lecture sombre, mais moins habile car cette lenteur excessive distend le propos et affadit les choses. Il reste un bel orchestre, qui habite comme il peut les longueurs. Le rubato que permet cette lenteur est évidemment prenant. Et c'est un orchestre qui a des qualités indéniables. C'est un discours d'une violence et d'une tension rares quand même (chiffre 15 par exemple). En tant que concert ça devait être un moment assez frappant. Ces timbres un peu crus, ces timbales dures, cette ambiance quasi-soviétique dans le martellato, il faut vraiment que je trouve qui peut se cacher derrière une telle vision (déjà j'ai une idée de qui ça n'est pas !) Par contre, il y a une épidémie dans le public, les toux sont particulièrement grasses. Version 1) Là, ça presse carrément, on approche du scherzo. J'ai du mal à cautionner ça quand même ! C'est assez dingue de faire ça. Alors même que le premier mouvement était parmi les plus lents que je connaisse. Je veux bien des contrastes mais Mahler a-t-il vraiment besoin de ça ? Le problème c'est que les instrumentistes ne peuvent pas faire ce qui est indiqué. Par exemple les interventions de cor sont ridicules à ce tempo (tout le début de l'extrait)... Et du coup le Tempo II est plus lent ! Bref, cette version commence à ressembler à une curiosité, ce n'est pas un compliment. Version 1) Je me pose encore la question : n'est-ce pas tout simplement dénaturer la partition ? Transformer un Ländler en Scherzo, je ne vois pas l'intérêt. C'est rempli d'effets encore une fois bien précipités et un peu vulgaires (timbales et cymbales). Les vents eux sont complètement asphyxiés, ça pétarade. Franchement j'aime bien les idées différentes, les remises en question, mais là j'ai du mal à écouter ça jusqu'au bout (on dirait Kremer dans Bach). Mention très honorable ceci étant pour l'orchestre, qui tient le tempo et réussit même l'exploit de paraître détendu. Version 1) [Par déduction, j'ai maintenant une bonne idée de ce que cette version peut être] Ça part dans tous les sens ! J'imagine que certains adorent cette version (si c'est celle à laquelle je pense, elle a effectivement des fans), mais au-delà du moment musicak du concert (oui, ça devait être sympa d'y être), c'est trop le bazar. Version 1) Là, ça me plaît bien mieux, c'est fidèle aux intentions du compositeurs, inspiré... Dommage, le jeu est un peu lourd et souvent très imprécis dans les changements de tempi. Et certains moments sont un peu ratés (le mit dämpfer des violons après l'alto solo, juste avant le chiffre 40). Ensuite, le Tempo I. subito, ça repart malheureusement un peu dans tous les sens. Je n'aime pas ce côté pétaradant des cuivres, ça me gêne. C'est un peu recherché, ce côté explosé, mais je n'aime pas tellement. Version 1) C'est quand même étonnant cette volonté d'alléger pour rendre ça plus chantant... J'ajoute que les nuances sont un peu trop atténuées (tous les subito, les morendo, les dolcissimo, etc., disparaissent plus ou moins). Et ce n'est pas très précis. Encore une fois un beau concert, un truc qui ne passe pas dans le format de la comparaison. Encore une fois on dénature quasiment l'œuvre : quand on accélère sur un Molto Adagio subito, il y a de quoi se poser des questions non ? Bon, on est là dans une recherche d'explosivité permanente, de romantisme un peu échevelé (ce qui peut rendre acceptable les imprécisions). Au moins c'est réussi dans cette optique. On est un peu loin de Mahler que je trouve de caractère plus pudique dans l'ensemble (en tout cas dans la 9e) mais c'est quand même une recherche intéressante. Il manque beaucoup de choses sur le climax, ceci étant (les violoncelles !) Et puis les cors sonnent un peu trop la chasse à courre pour moi. Mais c'est à connaître, il y a de la passion là-dedans. Je préfère une version passionnée avec des défauts qu'une version plus classique où on n'entend que les défauts...
- TragicSymph a écrit:
- 1° mouvement : J’aime beaucoup ce début, le chef prend bien le temps de nous faire savourer chaque note, mais à certains passages, j’ai trouvé que l’on n’entendait pas assez les cuivres. Très belle introduction néanmoins. Les passages de plus grande excitation sont bien menés mais un des problèmes de cette version, c’est les changements trop brutaux de tempo. A des moments ça traîne, et à d’autres c’est trop rapide. La balance n’est pas exceptionnelle non plus, j’aimerais entendre plus les instruments « importants » à certains endroits.
2° mouvement : Pour moi, le chef a pris un tempo un poil trop rapide, et il y a toujours ce même problème de balance, on n’entend pas assez les instruments qui doivent être mis en valeur à certains endroits.
3° mouvement : Par contre ici, j’aime beaucoup ce que fait le chef. Le tempo est vraiment celui que j’aime le plus. Et on entend bien tout comme il faut. Que s’est-il passé ? C’est vraiment superbe comparé aux deux premiers mouvements. Le passage lent est vraiment émouvant, ça contraste très bien avec la danse de la mort qu’est ce mouvement. Très beau. Enormément d’énergie, j’ai adoré.
4° mouvement : Pris bien trop rapidement, c’est un adagio tout de même ! Je n’ai pas été ému, malgré la bonne volonté du chef.
- Jorge a écrit:
- Version assez imparfaite (live) avec quelques faiblesses mais que je trouve attachante et qui me touche.
- Strad78 a écrit:
La version 1 souffre de gros défauts, pour moi : un début de 2e mouvement trop rapide ; idem pour le début du finale ; abus du rubato dans le 3e mouvement.
Mais à côté de cela, une sonorité roborative, et une grandeur de conception qui rendent l'interprétation attachante.
Récapitulatif - Classement final :Graphique & tableau (désanonymisé) des résultats de la phase finale :(cliquer pour dérouler)- Spoiler:
Tableau & graphique de la phase de poule : (cliquer pour dérouler)- Spoiler:
----- Phase finale ----- 1er : Claudio Abbado ( Berliner Philharmoniker Orchestra ) enr.1999 - Live (35pts) 2éme : Giuseppe Sinopoli ( London Philharmonia Orchestra ) enr.1993 - Studio (34pts) 3éme : Carlo Maria Giulini ( Chicago Symphony Orchestra ) enr.1976 - Studio (32pts) 4éme : Bernard Haitink ( Royal Concertgebouw Orchestra ) enr.1969 - Studio 26pts) 5éme : Bruno Walter ( Columbia Symphony Orchestra ) enr.1961 - Studio (25pts) 6éme : Leonard Bernstein ( Royal Concertgebouw Orchestra ) enr.1985 - Live (18pts) ----- Phase de poule ----- 7éme : John Barbirolli ( Berliner Philharmoniker Orchestra ) enr.1962 - Studio (1,43) 8éme : Jonathan Nott ( Bamberger Symphoniker ) enr.2008 - Studio (1,33) 9éme : Herbert von Karajan ( Berliner Philharmoniker Orchestra ) enr.1982 - Live (1,2) 10éme : Otto Klemperer ( New Philharmonia Orchestra ) enr.1967 - Studio (1,0) 11éme : Esa-Pekka Salonen ( London Philharmonia Orchestra ) enr.2009 - Live (0,80) Dernière : Maderna ( BBC Orchestra ) enr.1971 - Live (0,71) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:17 | |
| Pfff, Haitink devant Walter, et à un point encore. C'est pas honnête ça. |
| | | TragicSymph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2153 Age : 32 Date d'inscription : 23/12/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:20 | |
| Merci infiniment pour cette très belle écoute comparée qui révèle de grosses surprises au vu des résultats ! Bravo et merci encore à toi Siegmund ! |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:24 | |
| - TragicSymph a écrit:
- Merci infiniment pour cette très belle écoute comparée qui révèle de grosses surprises au vu des résultats !
Bravo et merci encore à toi Siegmund ! Avec un plaisir partagé. Surprises oui et non, elle révèle peut-être à certains des noms peu médiatisés, comme la pourtant intégralement superbe intégrale de Sinopoli. Et rabaisse de bonnes versions à surdose médiatique comme Bernstein. Personnellement, indépendamment de mes préférences, j'avais pu dès le début de l'écoute me pronostiquer un classement similaire. Je comptais pourtant sur la 6 pour créer la surprise. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:31 | |
| Oh, tu exagères, Bernstein n'est pas tellement rabaissé par les commentaires je trouve... D'ailleurs aucune version ne l'est franchement, à part peut-être la 4 et la 9, pour des raisons différentes d'ailleurs (manque de fini orchestral dans la 4, prise de son dans la 9).
Les rabaissés, je songe plus à Karajan et Klemperer. Encore que, de toute façon, il faut bien le reconnaître, un échantillon de 12 versions aussi bonnes les unes que les autres ne permet pas vraiment de tirer des conclusions hâtives sur les "perdants". À part peut-être Maderna et Salonen, qui n'ont vraiment convaincu personne je crois. À ce propos je regrette un peu que Boulez, Gielen, Tennstedt, Kondrachine voire Chailly ou Sanderling (ou du moins certains d'entre eux) n'aient pas fait partie de l'écoute.
Enfin, bien sûr, félicitations et chaleureux remerciements pour cette écoute rondement menée. C'était un sacré défi que d'organiser une écoute sur cette immense symphonie, et tu l'as mené à bien en un délai assez court. As-tu l'intention de renouveler l'expérience ? |
| | | *Nico Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3601 Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:37 | |
| Je dois confesser que non seulement je possède la version Abbado, mais que j'ai découvert l'œuvre avec elle... Ca faisait un bail, mais je ne l'ai pas reconnu. Je la portais (porte) très haut dans mon estime. D'ailleurs, si je me souviens bien, dans mon commentaire j'ai dit qu'il s'agissait d'une version idéale pour découvrir l'œuvre. Mais je me rend compte aujourd'hui que je suis plus sensible à d'autres approches. Pour la 7, j'ai reconnu l'orchestre, mais je pensais qu'il s'agissait de Chailly. Pour la 2, j'avais bien reconnu le Philharmonia et Sinopoli. Ravi de découvrir Giulini et Chicago pour la 11. J'ai peu de choses de lui dans ma discothèque, mais c'est à chaque fois la grande classe ! Il faut vraiment que je regarde de plus près sa discographie. Et puis Abbado gagnant, c'est assez logique finalement. En tout cas merci à Siegmund pour l'organisation et tout le temps passé, et à tous les autres pour vos commentaires avisés. Très bonne expérience |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:42 | |
| A propos de la sélection de ces douze versions :
Comme je l'ai déjà dis, ce ne sont pas que des critères de qualités (quoique dominant) qui furent pris en compte. J'ai aussi essayé d'inclure des surprises potentielles (Maderna, Salonen), des noms incontournables d'office (Bernstein, Walter et tant d'autres) et plus globalement que quoi faire plaisir à tout le monde avec des versions variées et presque que des noms intrinsèquement attachés à Mahler et à la neuvième.
Ainsi, après avoir longuement hésité, voici quelques exemples de recalés :
- Je n'ai pas choisi Gielen (SWR) qui est pourtant une intégrale que j'estime au plus haut point. Car coté interprétation moderne (au sens peu romantiques), des prétendants comme Sinopoli, Nott, Salonen, Maderna étaient déjà bien représentés. Je crois que Gielen serait parvenu en finale, mais un peu sceptique tant à ses chances d'être dans le trio de tête j'y ai renoncé. Sa neuvième n'est peut-être pas le sommet de son intégral malgré son énorme qualité. Raisons analogues sur Boulez, encore que celui-ci aurait sans doute souffert des conditions d'une écoute comparée (comme Maderna), je l'ai donc jalousement épargné.
- Chailly, je n'était pas convaincu que cette belle petite version ait quoi que ce soit à dire au milieu des monstres sacrés. Et 12 versions étant suffisant pour que les participants acquièrent une vision médiane des possibilités de l’œuvre... Et il y avait déjà Haitink dans le genre médian et bien plus convainquant. J'y ai cependant pensé.
- Rattle / Solti / Inbal / Neumann [...] J'aurai aimé les avoirs, mais il faut faire des choix. Dans la neuvième, je crois qu'ils n'avaient soit pas de chances (Solti), déjà d'autres originalités sélectionnés (Rattle, j'ai hésité), soit pas grands apport caractériel (Solti, Neumann) à ce niveau et pour la neuvième.
Dernière édition par Siegmund le Lun 18 Juil 2011 - 22:45, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:44 | |
| Oui sur Neumann par exemple je suis d'accord, comme sur Kubelik par exemple. En revanche Ancerl aurait peut-être été intéressant. Mais évidemment, dans une discographie aussi extraordinaire il fallait bien en éliminer... |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 22:59 | |
| - discobole a écrit:
- Oh, tu exagères, Bernstein n'est pas tellement rabaissé par les commentaires je trouve... D'ailleurs aucune version ne l'est franchement, à part peut-être la 4 et la 9, pour des raisons différentes d'ailleurs (manque de fini orchestral dans la 4, prise de son dans la 9).
Les rabaissés, je songe plus à Karajan et Klemperer. Encore que, de toute façon, il faut bien le reconnaître, un échantillon de 12 versions aussi bonnes les unes que les autres ne permet pas vraiment de tirer des conclusions hâtives sur les "perdants". À part peut-être Maderna et Salonen, qui n'ont vraiment convaincu personne je crois. À ce propos je regrette un peu que Boulez, Gielen, Tennstedt, Kondrachine voire Chailly ou Sanderling (ou du moins certains d'entre eux) n'aient pas fait partie de l'écoute.
Bernstein, rabaissé au sens où il est souvent considéré comme le dieu vivant et unique de la discographie Mahlérienne. Et que ne pas l'aimer (et pourtant, c'est très tranché et particulière comme vision) semble paraitre suspect à beaucoup. Une sixième place bien décrochée coté points (et sur ce qui est peut-être le meilleur jalon de son intégrale et une version dont je reconnais la très belle qualité) lui refroidi donc quelque peu ses hardeurs. Et oui, Karajan et Klemperer ; mauvais version pour le premier, grosses carences pour le second ; sont logiquement boudés et je trouve ça normal ; Bernstein en comparaison livre ici deux versions bien plus convaincantes. Concernant Sanderling, j'ai écouté l'écoute comparée Classica (de près de 2 heures trente !) qui m'a convaincu comme les commentateurs que cette version n'était pas géniale et peu intéressante. Du coup, elle était loin de mes priorités tant au bouclage de la liste des douze. - discobole a écrit:
- Enfin, bien sûr, félicitations et chaleureux remerciements pour cette écoute rondement menée. C'était un sacré défi que d'organiser une écoute sur cette immense symphonie, et tu l'as mené à bien en un délai assez court. As-tu l'intention de renouveler l'expérience ?
Merci Il est vrai que ce soit un vrai bouffe temps. Je songe à continuer dans Mahler ; mais je ne veux pas de symphonie à voix car une écoute virant glotto et donc extra-musical me désolerait, je n'aime pas beaucoup la cinquième, ne suis pas motivé par la sixième en écoute comparée ... Reste les 1,7,10 (adagio). La 7, je suis désespéré tant aux dimensions de l’œuvre et de ses 5 mouvements remplis d'une foultitude de trésors épars ne fonctionnant que dans un entrain à long terme ; organiser une écoute sérieuse et complète me semble trop grandiloquent. La 1 ne me motive pas exceptionnellement. Reste l'adagio de la X qui me tente bien et qui est moins lourd à digérer que les plus d'une heure des 7 extraits par version de la présente écoute ; j'y pense
Dernière édition par Siegmund le Lun 18 Juil 2011 - 23:06, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 23:05 | |
| Je suis assez d'accord avec toi concernant les symphonies à voix... Dans mes idées d'écoute, il y a la 5e, mais si tu n'aimes pas je ne vais pas te proposer une co-organisation Après, l'adagio de la 10e a un côté pratique (multiplier les versions sans que ça soit trop indigeste). Et la 7, ce serait passionnant, mais effectivement compliqué, et puis c'est une symphonie éprouvante qui pourrait décourager une partie du jury en cours d'écoute... |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| | | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 18 Juil 2011 - 23:24 | |
| Abbado la 8 ! Je comprends mieux pourquoi je n'ai pas été ému plus que cela ! Par contre je suis surpris d'avoir autant apppécié Sinopoli que je n'aime ni dans la 7e, ni dans la 4e. Je me doutais bien que la 9 devais être Walter, dont je préfère largement la version des années 30. Je regrette pour ma part, l'absence d'Ancerl et de Neumann (surtout la version Leipzig), car ils avaient leur chance. Et pour Maderna, le live de Turin est à mon avis bien meilleur. Sinon dans les versions anciennes il ne faut pas louper Mitropoulos qui est d'ailleurs dans le domaine public. Mais bon, il faut faire des choix... Merci en tout cas pour cette écoute |
| | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| | | | Strad78 Mélomane averti
Nombre de messages : 207 Age : 60 Localisation : Versailles Date d'inscription : 23/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mar 19 Juil 2011 - 7:50 | |
| Commentaires post-dévoilement (avec à nouveau mes compliments à l'organisateur) : Je n'avais jamais entendu les versions Abbado et Sinopoli et ma connaissance de la discographie s'est donc considérablement enrichie. C'est donc Sinopoli qui signe la "curieuse transition dissonante" qui a été repérée et commentée plus haut, à 17'30 environ dans l'extrait 7... Je fais partie des "coupables" qui ont hissé la version Haitink à la 4e place (et je suis sans doute doublement coupable aux yeux de l'organisateur puisque ce faisant en donnant à la version Haitink un point précieux j'ai privé la version Sinopoli d'un point précieux - mais je lui ai épargné du même coup la gestion douloureuse d'ex-aequo). J'ai procédé en écoutant extrait par extrait et dans le désordre. A l'issue du parcours s'est imposé à moi le fait que pour tous les extraits la version 4 me semblait bien (jamais géniale, mais toujours bien). Dans mon commentaire j'ai parlé de "version au long cours". C'est peut-être le secret de ce chef : on n'a jamais envie de casser les fauteuils, mais à la fin on se rend compte qu'on était dans un fauteuil... Derrière, je constate avoir été sévère avec l'icône Walter mais je ne regrette pas mon commentaire sincère et aveugle. La conception "plutôt positive" de Mahler par Walter n'est peut-être pas ce qui va le mieux à la 9e ; il manque un petit peu d'abîme dans la version avec le Colombia (qui accuse peut-être aussi sa date d'enregistrement). Rendez-vous sur l'adagio de la Xe ? Bonnes vacances |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mar 19 Juil 2011 - 11:15 | |
| Je suis surpris car j'ai été bouleversé par la version Abbado lorsque je l'ai écouté sans point de comparaison. Pendant la finale, j'ai reconnu Bernstein dans la 7e version. C'est d'ailleurs celle-ci que j'ai entendu et non celle avec Berlin. Haitink 1969 est effectivement une belle version. Giulini est mon coup de coeur de cette écoute avec la version de Jonathan Nott. Les versions Klemperer et Walter sont historiques mais font partie de celles que j'ai le moins aimé. |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mar 19 Juil 2011 - 11:58 | |
| Merci beaucoup pour cette écoute qui revêt une importance particulière pour moi car ce sont mes premiers pas dans Mahler. Tout cela a été mené de main de maître. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mar 19 Juil 2011 - 12:04 | |
| Bravo à Siegmund pour cette écoute très intéressante et merci à tous les membres qui ont participé. |
| | | Gr3e Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 61 Age : 37 Date d'inscription : 20/04/2011
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mar 19 Juil 2011 - 12:22 | |
| Je me joins à la cohorte de félicitations pour toute la richesse qu'à apporté cette écoute et la joie de retrouver la 8 en première position, mais au final est-ce réellement une surprise ?
ce qui m'a le plus plu, c'est de constater à quel point les versions étaient différentes mais toutes intéressantes à leur niveau ...
Ma première écoute comparée mais pas ma dernière, assurément ! |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mer 20 Juil 2011 - 15:51 | |
| J'avais quelque peu laissé tomber la comptabilisation des pronostiques reçus par MP. D'abord parce que j'en avais reçu de très peu de participants et eux même de façon très partielle. En finale, je n'ai quasiment plus rien eu de nouveau. Je vais donc faire un simple résumé textuel des maigres collectes. Bravo déjà à Discobole qui a deviné toutes les douze versions de l'écoutes sauf la 10 (Salonen) qu'il n'avait pas identifié et pas tenté. Aurele avait bien trouvé la 5 (Klemperer), puis la 7 (Bernstein) en finale. Mais avait d'abord pris la 6 (Nott) pour Giulini et la 8 pour Boulez. Gr3e trouve la 8 (Abbado) mais confond la 5 avec ... Solti ! Resigned trouve la 4 (Haitink), mais fait choux blancs sur les 1 (Maderna),2 (Sinopoli),3 qu'il prend respectivement pour Baribolli (qui était la 3), Karajan et Ancerl. Si j'en oublie, veuillez m'excuser |
| | | Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14378 Age : 30 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mer 20 Juil 2011 - 17:00 | |
| J'étais sûr et certain que la version 8 c'était du grand Abbado. Merci infiniment pour cette écoute comparée forte stimulante ! |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mer 20 Juil 2011 - 17:18 | |
| - Siegmund a écrit:
- Resigned trouve la 4 (Haitink), mais fait choux blancs sur les 1 (Maderna),2 (Sinopoli),3 qu'il prend respectivement pour Baribolli (qui était la 3), Karajan et Ancerl.
Je n'ai pas fait de proposition, il doit y avoir erreur sur la personne. |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mer 20 Juil 2011 - 17:21 | |
| - Resigned a écrit:
- Siegmund a écrit:
- Resigned trouve la 4 (Haitink), mais fait choux blancs sur les 1 (Maderna),2 (Sinopoli),3 qu'il prend respectivement pour Baribolli (qui était la 3), Karajan et Ancerl.
Je n'ai pas fait de proposition, il doit y avoir erreur sur la personne. Curieux, je t'ai pourtant dans mon tableau. Et bien que le coupable se dénonce |
| | | *Nico Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3601 Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Mer 20 Juil 2011 - 18:30 | |
| J'ai trouvé la 2 (Sinopoli). Sinon, j'avais proposé Boulez pour la 4 (Haitink) et Chailly pour la 7 (Bernstein). |
| | | Strad78 Mélomane averti
Nombre de messages : 207 Age : 60 Localisation : Versailles Date d'inscription : 23/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Jeu 28 Juil 2011 - 8:52 | |
| - Siegmund a écrit:
- Resigned a écrit:
- Siegmund a écrit:
- Resigned trouve la 4 (Haitink), mais fait choux blancs sur les 1 (Maderna),2 (Sinopoli),3 qu'il prend respectivement pour Baribolli (qui était la 3), Karajan et Ancerl.
Je n'ai pas fait de proposition, il doit y avoir erreur sur la personne. Curieux, je t'ai pourtant dans mon tableau. Et bien que le coupable se dénonce Il se peut que ce soit moi qui ait commis ce (peu) brillant pronostic. C'était dans mon message de classement de poule ; l'organisateur m'a rappelé à l'ordre et j'ai édité le message (donc il n'y a plus de trace ). |
| | | kegue Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4936 Age : 54 Localisation : Là où repose Cocteau Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 8 Aoû 2011 - 13:57 | |
| J'avais été dans l'obligation d'abandonner cette écoute à cause du boulot. Je dois dire que je suis ravi de voir le classement final. Abbado en tête Encore désolé Siegmund de t'avoir fait faux bond et bravo à toi pour cette très belle selection |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 19 Aoû 2013 - 17:27 | |
| Des versions mentionnées il n'y a que Jonathan Nott et Bernstein-Amsterdam que je n'ai pas (je l'ai à NY et Berlin).
Je remarque que Walter divise énormément (des 6 et des 0), et que Walter et Sinopoli semblent mutuellement exclusifs aux oreilles de la plupart des participants: quand l'un donne un 5 ou 6 à Sino, il donne un 0 à Walter, et vice versa. !
Pour les autres versions les votes et les commentaires semblent plus 'centraux'.
J'aime bien la version Abbado, mais je ne l'aurais jamais choisie. Pour moi elle perd des points au fur et à mesure du déroulement de l'oeuvre. L'Adagio final me semble plaqué, à la fois hyper léché et trop extérieur.
Toutes ces versions sont sans doute excellentes (sauf Salonen qui est sans grand intérêt), et un choix final aurait été très difficile. Dans le cas de Karajan, le live me semble moins accompli dans son choix esthétique que sa version de studio, qui est plus assumée dans son hyper raffinement. Et comme dans le live il y a des imperfections assez audibles du côté de l'orchestre, ça passe moins bien lors d'écoute répétées. Mais ça reste une grande version, avec une intensité incroyable.
J'aurais donc classé ainsi:
- Walter - Sinopoli - Karajan - Haitink - Bernstein (si c'était Berlin - New-York n'aurait pas fait la finale) - Giulini
Ceci dit, s'ils avaient fait la finale Maderna et Barbirolli seraient venus mêler les cartes et mon classement aurait plutôt été
- Walter - Sinopoli - Maderna - Karajan - Haitink - Barbirolli |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97864 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Lun 19 Aoû 2013 - 23:11 | |
| - André a écrit:
- Des versions mentionnées il n'y a que Jonathan Nott et Bernstein-Amsterdam que je n'ai pas (je l'ai à NY et Berlin).
Nott n'est pas indispensable : très bonne version, mais assez raide et froide, comme toujours avec ce chef (sauf dans la musique très récente, où il fait au contraire partie des plus chaleureux). Quant à Bernstein / Amsterdam, c'est assez particulier, une version méchante, où il joue d'une certaine âpreté des bois en particulier. Pas la vision qui a ma faveur, mais différent en tout cas. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7898 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 15:27 | |
| Je ne comprends pas qu'Abbado ait fini en tête... J'avais déjà remarqué la cote incroyable de ce chef dans Mahler, particulièrement sur ce forum, mais je croyais sincèrement qu'une écoute comparée renverserait la tendance... Du coup j'aimerais réécouter une fois encore cette version, pour le cas où j'aurais décidément loupé quelque chose d'essentiel, mais hélas j'ai revendu mes CD il y a deux ans après les avoir gardés six ans dans mes rayons — les ressortant de temps en temps, intrigué par les critiques dithyrambiques que je lisais ou entendais, et à chaque fois avec la même déception à la clé : un Mahler bien trop rond et lisse, sans arêtes, comme désossé... Et ennuyeux... À vrai dire, le seul Mahler d'Abbado que j'aie aimé est sa 3e de 1982, version avec laquelle j'ai découvert l'œuvre (ceci expliquant cela). |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91457 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 15:33 | |
| |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 15:36 | |
| - Xavier a écrit:
- Et la 2è avec Lucerne??
C'est même assez terrible, tant cet orchestre est désincarné et bien comme il faut. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7898 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 15:38 | |
| Pareil. J'ai essayé deux fois et deux fois j'ai eu du mal à rester éveillé pendant le final (mais là, l'œuvre y est pour beaucoup : c'est la symphonie de Mahler que j'aime le moins, après en avoir amplement abusé dans mes jeunes années... ) |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25852 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 17:51 | |
| Personnellement elle demeure une des plus belles versions de la 2ème que je connaisse. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7898 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 18:19 | |
| Peut-être, mais là c'est Gus qui a foiré. (Enfin bon, des foirages comme ça j'en veux bien d'autres en rab, mais on se comprend.) |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91457 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 18:22 | |
| Je ne suis pas non plus fan de la 2è, mais je ne crois pas avoir entendu de meilleure version. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7898 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 18:27 | |
| Je crois que a) je suis complètement saturé de cette symphonie, b) j'ai du mal avec le style d'Abbado en général (sauf dans Debussy). Mais je réessaierai : ça je dois encore l'avoir quelque part... |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 19:11 | |
| Je viens d'écouter la version Bertini de la 'Résurrection', j'en suis encore estomaqué. Et pourtant ce que j'avais entendu auparavant de cette intégrale ne m'avait pas enthousiasmé. |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 35 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 19:17 | |
| - André a écrit:
- Je viens d'écouter la version Bertini de la 'Résurrection', j'en suis encore estomaqué. Et pourtant ce que j'avais entendu auparavant de cette intégrale ne m'avait pas enthousiasmé.
Parfois, c'est aussi une question de disposition ponctuelle de l'auditeur |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91457 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée - Mahler, Symphonie N°9 [Résultats] Dim 15 Sep 2013 - 20:18 | |
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