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| Musique anglaise du XXème | |
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Auteur | Message |
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Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7936 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Ven 22 Jan 2021 - 22:48 | |
| J'écoute ce The Magic Harp (son pourri sur YT, dirigé par un certain Proinnsias O'Duinn – difficile de faire plus couleur locale ) : c'est très différent de la symphonie Glencree, et des autres œuvres du CD (excepté peut-être A Sea poem qui m'a un peu gonflé) — nettement plus joyeux et rhapsodique (certains enchaînement semblent un peu tirés aux dés), effectivement tout à fait "dans une optique ballet", mais aussi bien moins prenant et original à mon sens; on peut dire que ça ressemble à beaucoup de musique de l'époque, sans qu'aucun nom ne me vienne spécialement à l'esprit (de Gaubert je ne connais que la Symphonie en Fa - que j'aime beaucoup -, avec laquelle je note en effet quelques traits de ressemblance dans la section centrale; je connais encore assez mal D'Indy, mais Debussy, au-delà de l'impressionnisme de rigueur, je ne vois pas trop)... Pas désagréable du tout, mais clairement très anecdotique. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Ven 22 Jan 2021 - 23:58 | |
| Oh, je teste aussi, la qualité sonore est précaire... J'ai testé la version Corp disponible sur YT (aussi disponible sur un disque de bis anglais chez Dutton), enregistrée bien plus récemment ! D'Indy, ce sont des rappels brefs, comme Gaubert, du Poème des Rivages et du Diptyque méditerranéen. Debussy, des réminiscences brèves, le jeu du soleil sur les vagues ? Je réécoute en saisissant ce message, rien de révolutionnaire, mais je reste décidément sensible à ce genre d'esthétique... |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7936 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Sam 23 Jan 2021 - 9:37 | |
| À noter que la version du (mini-)Concerto pour violon (très proche du VW de The Lark Ascending, en à la fois plus varié et moins m'as-tu-vu, j'aime vraiment beaucoup) disponible sur yt bénéficie d'un son bien meilleur que les autres enregistrements du lot, et c'est (pour moi en tout cas) considérablement plus intéressant que The Magic Harp. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Dim 24 Jan 2021 - 19:35 | |
| Car je suis un garçon curieux, j'ai été écouter la symphonie No. 3 de Cooke (que je connaissais en musique de chambre). Et elle m'a beaucoup plus ! Le thème martial et échevelé du I m'évoque les symphonies de guerre qui ont fait mes délices plus tôt dans ce fil (Scherzo de Benjamin, Bate 3-III, Alwyn 3-I), avec ces moments sinueux aux vents, coupés par les percussions et les cuivres. Diablement efficace. Le mouvement central, un Lento (surprise !) est orchestré avec parcimonie, les bois en solo avec accompagnement de cordes. Une impression d'attente, d'horizon lointain et inquiet (beaux cors baxiens). À 4:37, une sorte d'apothéose sinistre, assez saisissante, vient émoustiller l'auditeur... L'aube ? le ton passe se fait plus optimiste, toujours ces beaux soli de vents, même si l'orchestre gronde en sourdine. À 7:25, fanfare noble, presque glorieuse, qui laisse place à la clarinette à nu. Toujours cette sensation de jour qui monte mais ne semble jamais triompher. Le passage avec tout l'orchestre qui suit est superbe, très Benjamin. Et pour finir, les cordes graves, les vents s'évanouissent, et les percussions discrètes mais menaçantes. Le thème inquiet revient aux cuivres, et innerve l'orchestre timidement. Péroraison grandiose, holstienne qui retombe dans le silence. Jamais d'exubérance... L'Allegro final démarre de façon inquiète, discrète, accumule de l'énergie avant de s'élancer, tourbillons aux cuivres et aux cordes ( L'Apprenti sorcier), sans jamais déboucher nulle part. Interlude sans transition sur une mélodie sinueuse du hautbois reprise par l'orchestre, triturée, reprise par le basson, les cuivres...pour créer de nouveau l'élan nécessaire. Comme chez Dukas, cette impression de contrôle qui échappe et d'énergie cinétique hante tout le mouvement (les épisodes apaisés, fugaces, étant plus à chercher du côté de l' Oiseau de Feu). La catastrophe revient (thème du I au ralenti) mais l'énergie vient à manquer, la situation est maîtrisée : glorieuses notes finales qui concluent la symphonie en majeur. À vrai dire, je l'ai écoutée 4 fois ce week-end, j'ai vraiment adoré. Pas exactement aussi saisissant que Bate et Benjamin, mais vraiment dans cette optique, avec plus de Dukas. (certes, la partition date de 1967, mais peu importe le grain pourvu qu'on ait l'ivresse). Il semblerait que Cooke ait été le seul élève anglais de Hindemith et que cela s'entendrait. Voilà qui me donne envie d'explorer plus avant le legs du professeur. Recommandations bienvenues. Les deux autres symphonies du disque, toutes deux en un seul mouvement, sont assez typiques du compositeur. Les spécialistes en disent beaucoup de bien, mais je ne compte toujours pas au rang des convaincus, aussi mon avis à leur sujet vaut mieux d'être tu. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Dim 24 Jan 2021 - 19:56 | |
| Le bonus du jour... Je n'avais pas prévu de le couvrir, mais je l'ai réécouté pour comparer avec Rózsa, et je le trouve tellement beau... Le trio à cordes de Blake. À vrai dire, tout l'album est recommandable (et facile d'accès / rétro), mais je n'ai révisé que ledit trio, d'un romantisme torrentiel. Il aurait pu être écrit au XIX e, il ne faut pas en attendre des miracles (d'autant qu'il ne dure que 10 minutes). Un thème urgent et volontaire prend l'auditeur à la gorge, avant de beaux échanges entre les instrumentistes, sur un ton beaucoup plus joueur (y compris des transformations dudit thème initial avec moult effets rythmiques). L'Andante doloroso évoque l'Ave Maria transformé en plainte élégiaque aux parfums écossais (on a l'impression d'entendre une cornemuse, parfois). L'Allegro conclusif dissipe les chagrins, fugue, échos, avant l'apaisement final à l'unisson. Absolument pas novateur, mais court et tellement intense. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Dim 24 Jan 2021 - 22:21 | |
| J'ai été écouter les 3 autres symphonies de Cooke qui étaient disponibles (1, 4 et 5), et, comment dire, ça ne sonne PAS DU TOUT anglais. C'est l'image que je me faisais de Hindemith, touffu, sans mélodies facilement discernables, une sorte de jungle contrapunctique pas spécialement hédoniste, où les recherches de timbres ne sont pas la priorité. Bref, tout cela pour dire que je n'y ai pas trouvé grand plaisir. D'un autre côté, je perçois la relation de la No. 3 avec les autres, remise dans ce contexte. Je pense que c'est sa proximité avec des symphonies d'un autre langage qui me l'ont rendue accessible. Et pas seulement accessible, j'ai vraiment adoré. Bref, Cooke symphoniste, pas vraiment mon corpus favori, et je ne suis plus très sûr de vouloir explorer le professeur après cela. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7936 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 26 Jan 2021 - 1:52 | |
| Bon, je suis en train d'écouter la 3e symphonie qui complète le programme H. Brian du disque Lyrita, et je trouve ça assez pénible : ça bavarde beaucoup pour ne (vraiment) pas dire grand-chose, en dépit de jolis petits moments isolés (pour ma part- et quoi qu'ait pu supposer notre ami G. -, je trouve les symphonies de Brian dirigées par M. Fredman beaucoup plus intéressantes et intrigantes)... Le Lento central (qui constitue pratiquement la moitié de la durée de l'œuvre) m'a semblé nettement plus original, si bien que je le bisse par acquit de conscience — mais cette seconde écoute m'ennuie assez malgré quelques belles couleurs/ambiances par-ci par-là (notamment la fin avec son ostinato)... Le final, heureusement bref, ne présente que peu d'intérêt — si ce n'est (comme dans le premier mouvement) un ou deux petits intermèdes assez curieux, dominés par la flûte...
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| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 26 Jan 2021 - 10:04 | |
| Je crois me souvenir que tu n'avais pas spécialement goûté les autres symphonies ou compositeurs que j'évoquais, dans une idée approchante, je ne suis donc pas surpris de ta réaction pour Cooke. Je voyais plus cela plaire (possiblement) à d'autres membres du forum. Pour Brian, les sauts permanents du coq à l'âne et le langage pas engageant, parmi d'autres défauts, sont rédhibitoires pour moi (j'ai plusieurs autres qualificatifs qui me viennent à l'esprit, emcore moins très flatteurs), mais intrigant que tu y trouves quelque chose... Tu notes "cette musique me donne l'impression d'appartenir au genre qui ne fait pas le ménage pour accueillir l'auditeur", ce à quoi j'adhère, mais je n'ai pas trouvé, personnellement, quoi que ce soit qui me donne envie de persévérer (sauf la 5 chez Dutton, c'est Roderick Williams qu'on entend). |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7936 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 26 Jan 2021 - 11:05 | |
| - Mefistofele a écrit:
- Je crois me souvenir que tu n'avais pas spécialement goûté les autres symphonies ou compositeurs que j'évoquais, dans une idée approchante
Ah si, j'avais vraiment bien aimé la 3 de Bate (au moins les deux premiers mouvements, v. page précédente), pas au point d'avoir envie de l'écouter souvent mais j'y ai trouvé beaucoup de plaisir et d'intérêt, ce qui n'est pas du tout le cas ici (en revanche je n'ai pas un très bon souvenir de Alwyn ni de Benjamin, mais ces écoutes datent un peu — le fait est en tout cas que je n'y suis jamais revenu)... - Citation :
- Pour Brian, les sauts permanents du coq à l'âne et le langage pas engageant, parmi d'autres défauts, sont rédhibitoires pour moi (j'ai plusieurs autres qualificatifs qui me viennent à l'esprit, emcore moins très flatteurs), mais intrigant que tu y trouves quelque chose...
Et pourtant... Je dois avouer qu'après Brian le premier mouvement de Cooke m'a paru presque insupportable (ce qui n'aurait peut-être pas été le cas si je l'avais écouté "à jeun" – ou, disons, après du Boughton ou du D. Jones) : indépendamment de ce que l'on peut considérer objectivement comme des défauts ou des faiblesses (quoique ce que tu dis là s'applique au souvenir que j'ai des symphonies 1 et 3, peut-être à la 16, mais nullement à la 6 qui m'a semblé beaucoup plus cohérente, avec des passages sinon toujours scotchants en tant que tels du moins curieux - parfois saisissants - et une ambiance générale assez prenante), l'esthétique et le langage de H. Brian sont incomparablement plus originaux – et tellement plus aérés, moins babillards... – que ceux de cette 3e symphonie d'A. Cooke... |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 1 Juin 2021 - 0:58 | |
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| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Lun 19 Juil 2021 - 16:11 | |
| J'essaye de rattraper un peu mon retard sur les oeuvres anglaises postées ici, entraîné par le lourd travail d'archivage et de déchiffrage réalisé par Mefistofele sur ces territoires sentant bon la stout et le gigot à la menthe. Beaucoup de très bons moments au final. - Mefistofele a écrit:
- Reizenstein : je n'ai pas essayé son piano, mais le peu que j'ai passé par les mains et les oreilles en musique orchestrale et musique de chambre m'a enthousiasmé ! […] (la) magnifique sonate pour violon. Pour cette dernière, je recommande plutôt le Steinberg Duo dont j'ai préféré les tempi. Par contre, côté prise de son, les Melos sont secs et étriqués, les Steinberg ont un peu trop d'écho. Pour le coup, je préfère ces derniers, je trouve cela plus agréable (ou moins dérangeant ?) pour la sonorité du violon.
C’est donc ce disque : Et c’est effectivement très bien, la sonate pour violon op.20 de Reizenstein (datant de 1945) est vraiment pleine de caractère, peu de moment calme, on est dans une tension assez constante et des climats plutôt inquiétants (plusieurs descentes de piano en boucles, des harmonies parfois contrariées entre le violon et le piano). Le second mouvement a un côté Bartok j’ai trouvé. Le reste du programme est aussi très recommandable, la sonate de Bush est une sucrerie post-romantique de 1945, langoureuse et mélodique. Et pour finir, la sonate n°2 de Ireland (1917) qui est très belle, à mon sens vraiment un cran au-dessus en terme d’inspiration et de construction, avec une influence romantique (le second mouvement particulièrement) tout en restant très moderne et c’est peut-être l’œuvre la plus « anglaise » du lot avec ces thèmes très allusifs et les mélodies parfois folkisantes ? - Benedictus a écrit:
• Humphrey SEARLE: Symphonies nº1, op. 23 (1952-53)¹ et nº4, op. 38 (1962)² Alun Francis / BBC Scottish Symphony Orchestra Glasgow, VI¹ & III².1997 CPO […]une musique plutôt nocturne et inquiète traversée d’éclats dissonants, qui garde par ailleurs quelque chose d’assez nettement symphoniste-britannique-du-XXᵉ dans son athématisme et sa forme ramassée (et quelque chose d’un peu mat, sinon opaque dans l’orchestration.) (D’ailleurs, après écoute, j’ai découvert que Searle avait composé la musique de The Haunting de Robert Wise - et franchement, ça ne m’a pas du tout surpris.) Bien aimé aussi, de l’atonalisme charpenté et mouvementé. J’ai trouvé qu’il manquait quelque chose de personnel à l’ensemble, on est sur un registre de contemporain un peu méchant, dramatique et tonitruant mais qui peut ressembler à pas mal d’autres choses de l’époque (ou de l’idée que l’on se fait de la musique contemporaine explosive). Pas forcément fou de la sonorité de l’orchestre par contre qui amoindri le geste orchestral très raide et les heurts de la musique à moins que ce soit la prise de son (pourtant j’aime bien Alun Francis il me semble sur l’intégrale Pettersson chez CPO). - gluckhand a écrit:
Hugh Wood Symphony Très belle symphonie (1982), d'un compositeur encore vivant né en 1932. On trouve plein de choses qu'on connaît déjà, dans cette symphonie et même des citations d'autres compositeurs, mais Hugh Wood a le rare talent de personnaliser tout ça, dans une oeuvre assez forte et pour finir assez personnelle, si bien qu'on ne s'ennuie pas une minute. Superbe version de l'orchestre de la BBC sous la direction de Sir Andrew Davis […] Là aussi on est dans un registre un peu méchant et tonitruant, avec aussi l’influence atonale webernienne (je me suis demandé si le op.21 de l’œuvre n’était pas un clin d’œil à la symphonie d’Anton). Mais j’y ai surtout entendu du Penderecki dans les sonorités volontiers inquiétantes. On pourrait reprocher à l’œuvre sa tendance à trop vouloir jouer sur une corde dramatique comme chez Searle. Tout est toujours sous tension, y compris dans les moments les plus lents qui sont soutenus par un climat angoissant permanent (tiens, de la caisse claire Shostakovienne). Mais étrangement ça ne m’a pas gêné ici, j’ai même beaucoup aimé, notamment dans certains détails saugrenus (les flutes parfois guillerettes de second mouvement et du final, le diminuendo de fin du premier mouvement, les harmonies soutenues, les percussions imaginatives). L’orchestre et le chef sont effectivement très bons ici, du détail, de la charpente en béton armé et des sonorités qui grattent comme il faut ! Merci beaucoup Gluckhand pour cette recommandation. Pas accroché par contre aux Scènes de Comus mais c’est dans un genre qui ne me parle que très peu. - Mefistofele a écrit:
Ruth GIPPS : Symphonies No. 2 et No. 4, Song for Orchestra, Knight in Armour (Rumon Gamba dir.) Unique enregistrement de la No. 4 (dédiée à Bliss), second de la No. 2 après Bostock, et la No. 3 est sur le Tube. Autrement, un concerto pour piano, un pour cor et un autre pour clarinette, la messe est plus ou moins dite (il y a aussi une Sinfonietta et Ambarvalia). Bref, ce disque suffira pour faire le tour ou presque. Et là, c'est echt-britannique. Du pastoralisme, du mouvement, de superbes appels de cors (No. 4-III), des percussions obsédantes qui traversent le spectre d'une fanfare (No. 2 - Allegro moderato, j'ai cru qu'un véhicule passait en dehors de chez moi à cause de la spatialisation !), du RVW en-veux-tu en-voilà, des échos de Elgar et de Holst, du Sibelius (l'ouverture de la No. 4 !!!), du Bliss (les superbes colorations et les épisodes, façon Metamorphic Variations ou John Blow)... Il manque peut-être du génie et un sens rigoureux de l'architecture, mais mon oreille se dresse en permanence, il y a des trouvailles partout (les jolis tintinnabulements dans le No. 4-IV à partir de 5:16 qui relancent le mouvement, une apparition discrète du célesta à 6:14), et contrairement à Ralphie, je ne m'endors pas ! Ah ! Ça c’est effectivement muy simpatico, sehr schön, very nice ! J’ai eu une légère préférence pour la seconde symphonie, plus naïve et tendre, mais comme tout le monde j’ai trouvé l’écoute du disque vraiment agréable. - Mefistofele a écrit:
[…]
Stanley BATE : Symphonie No. 3 ; Richard ARNELL : Prelude "Black Mountain, Robert Flaherty ; Eric CHISHOLM : Pictures from Dante (Martin Yates dir.)
Autre suggestion, d'un genre complètement différent... Bate, symphonie No. 3. En ce qui me concerne, un chef d'œuvre des symphonies de guerre du XXe. En trois mouvements, qui commence en catimini pour mieux tromper le chaland ! Stanley utilise un motif cuivré qui innerve toute la partition et dont la première apparition sonne comme l'annonce de l'apocalypse, du moins la fin du monde connu (à 4:28, j'en ai des frissons à chaque écoute !). Les appels à partir de 8:36, avec le motif obstiné des cuivres, la tension qui monte, c'est incroyable. Quelle puissance d'évocation ! L'Andante central est un îlot de calme, peut-être un peu convenu, mais transformant le thème de l'ouverture et de la fanfare ; le contraste avec ce qui a précédé et ce qui vient en font le prix. Et le III, d'une telle urgence !!! Ce Presto initial, on penserait à un passage dramatique de Star Wars intégré à une symphonie. La conclusion est douce, avec une note d'inquiétude... avant le retour du thème qui ouvrait le III, en majeur, l'affirmation de la victoire. J'entends vraiment du John Williams, plus à mon goût ! (J'ai une autre symphonie en tête qui a des couleurs et une urgence similaire, mais je ne me souviens plus par qui, C'est triste, la mémoire qui ne fonctionne pas comme on veut. )
Alors plutôt moui dans l’ensemble pour celle-ci. Mefistofele la décrit très bien mais je ne partage pas au final son enthousiasme, ça manque de plus de caractère ou d’un lyrisme plus échevelé pour me cueillir, je trouve que les développements s’arrêtent fréquemment à des moments où on s’attend à ce que la symphonie débouche vers de grands moments orchestraux mais ça reste finalement trop sage. Limite si je n'ai pas préféré le reste du disque, notamment le Robert Flaherty - Impression de Arnell aux étranges harmonies. |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2699 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 20 Juil 2021 - 9:51 | |
| - Prosopopus a écrit:
- Mefistofele a écrit:
- Ruth GIPPS : Symphonies No. 2 et No. 4, Song for Orchestra, Knight in Armour (Rumon Gamba dir.)
Unique enregistrement de la No. 4 (dédiée à Bliss), second de la No. 2 après Bostock, et la No. 3 est sur le Tube. Autrement, un concerto pour piano, un pour cor et un autre pour clarinette, la messe est plus ou moins dite (il y a aussi une Sinfonietta et Ambarvalia). Bref, ce disque suffira pour faire le tour ou presque. Et là, c'est echt-britannique. Du pastoralisme, du mouvement, de superbes appels de cors (No. 4-III), des percussions obsédantes qui traversent le spectre d'une fanfare (No. 2 - Allegro moderato, j'ai cru qu'un véhicule passait en dehors de chez moi à cause de la spatialisation !), du RVW en-veux-tu en-voilà, des échos de Elgar et de Holst, du Sibelius (l'ouverture de la No. 4 !!!), du Bliss (les superbes colorations et les épisodes, façon Metamorphic Variations ou John Blow)... Il manque peut-être du génie et un sens rigoureux de l'architecture, mais mon oreille se dresse en permanence, il y a des trouvailles partout (les jolis tintinnabulements dans le No. 4-IV à partir de 5:16 qui relancent le mouvement, une apparition discrète du célesta à 6:14), et contrairement à Ralphie, je ne m'endors pas ! Ah ! Ça c’est effectivement muy simpatico, sehr schön, very nice ! J’ai eu une légère préférence pour la seconde symphonie, plus naïve et tendre, mais comme tout le monde j’ai trouvé l’écoute du disque vraiment agréable. Je n'avais pas accroché à Gipps lors d'une première écoute, mais ton post Presopopus m'a donné envie de lui donner une seconde chance et bien m'en a pris. J'ai surtout vraiment aimé la 4ème. Je rebondis sur les propos de Mefistofele que tu cites. Ça me fait par moments penser à du Bax en plus transparent - et plus naïf sans doute - de par les influences de RVW qui s'y mêlent en effet. Le côté post-Holst me fait pour le coup plus penser à Alwyn qu'à Holst lui-même directement. En revanche je n'entends pas de Sibelius à-dedans. Sinon la 3è de Bate, très bien décrite par Mefistofele, personnellement j'aime beaucoup. |
| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 20 Juil 2021 - 11:19 | |
| Moi ça m'a évoqué un peu Bliss, mais parce que je l'ai écouté en même temps. Oui les descriptions de Mefistofele sont vraiment bien tournées, il faudra peut-être que je réessaye cette troisième de Bate. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Dim 7 Nov 2021 - 20:03 | |
| Du piano anglais qui devrait plaire* : William BAINES (1899-1922). Découverte hier soir** de ce jeune prodige, auteur de 150 pièces et concertiste professionel, il mourra de tuberculose à l'âge de 23 ans ! On trouve une symphonie disponible sur YT (par un orchestre amateur, gare à la justesse) et trois albums de piano quasi-monographiques*** : deux fois par Parkin (chez Lyrita, couplé à du Moeran ; chez Priory) et Cuckston (chez Swinsty, couplé avec du Goossens). Quelques pièces ici et là figurent sur des anthologies, dont les 7 préludes sur un album EM Records par Honeybourne (au cœur d'une fabuleuse intégrale Moeran). Des miniatures très atmosphériques, beaucoup de marines, d'ambiances nocturnes, des explorations aux frontières de la transe, on entend une sorte de Debussy mâtiné de Scriabin et de Scott (parfois aussi, du Delius et du Rachmaninov, voire du Mompou dans le dépouillement, cf. Twilight Pieces). J'ai été happé par cet univers incertain et souvent fuyant, peut-être la grâce de l'ancrage maritime certain qui permet de mieux en apprécier les traitres brumes ? L'album Lyrita est excellent mais le son, bien que formidablement enveloppant, est clairement daté. Le Priory propose le même programme et une poignée de pièces supplémentaires, dans une lecture plus fine et un son hélas plus distant. The Naiad et Pool-Lights, uniquement sur cet enregistrement moderne, sont toutefois des bijoux à ne pas manquer. Je n'ai pas essayé le Cuckston (faute de le trouver), qui propose des pièces totalement différentes. Quant à Honeybourne, une seule composition, peut-être la meilleure, mais l'album vaut pour l'intelligence de son programme plus que la découverte de Baines. *À Xavier et Golisande au moins. **Pour information, ma curiosité vient de cet article. ***Les couvertures sont affreusement mal choisies, soit dit au passage. Autant Beardsley pour la période et le parallèle est acceptable (mort jeune de la tuberculose en ayant laissé un corpus conséquent et de qualité), autant les paysages, franchement... Quitte à rester anglais, un Turner ou un Constable tardif aurait été tellement plus représentatif. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Ven 21 Jan 2022 - 2:53 | |
| Tiré de Playlist: - Mefistofele a écrit:
Variations on an Elizabethan Theme, Severn Bridge Variations, Variations on Sumer is Icumen In (James von Steen, dir.)
Sur le principe des Mariés de la Tour Eiffel, couvrant un spectre très large. Britten, L. Berkeley, Tippett, Walton, etc. pour une œuvre, les Gallois célébres et amis dans une autre (G. Williams, Jones, Hoddinott, Arnold...), et les modernes dans la dernière (Knussen, Holloway, Goehr, Matthews...). Un panorama intéressant des styles en vigueur dans le Royaume. On arrive à reconnaître qui a commis quoi (Tippett est torturé, Arnold juste charmant, Searle astringent), et mes passages préférés étaient mes compositeurs favoris (Walton et G. Williams notamment). Délicieux à défaut d'essentiel.
Gerald FINZI : Diabelleries et musique de chambre (Cologne Chamber Soloists)
Pas toute la musique de chambre mais presque, et des pièces autrement introuvables au disque (la Romance et le Prelude). Tout est très bien interprété, même si je préfère d'autres formations pour les "tubes" (les Bagatelles et l'Interlude, de délicieux bonbons). Surtout, je voulais écouter Diabelleries, série de variations sur Oh! Where’s My Little Basket Gone? par les plus grands noms des années 50 : Finzi bien sûr, mais aussi RVW, Lutyens, Maconchy, A. Bush, Ferguson, Rawsthorne, G. Williams et Jacob. Le thème d'origine est parfois méconnaissable, ces dames offrent des choses inquiétantes (la version Lutyens !) ou sophistiquées (G. Williams, toujours elle). Le finale par Jacob donne une envie irrésistible de danser, un tube en puissance.
Enfin, la bonne pioche, beaucoup plus difficile d'accès :
Ronald CENTER : quatuors à cordes (The Fejes Quartet)
J'avais été ensorcelá par le piano de ce compositeur écossais. Sa musique de chambre tisse des sortilèges quelque peu différents, l'obédience est très clairement Bartókienne. Quelque chose d'instable, beaucoup de rebond et de drame, mais aussi de belles mélodies écossaises qui affleurent (le 1-II gorgé de folklore, les tournoiements du 2-IV !), des mouvements lents poignants, voire déchirants (le spectre de Shosta 8 n'est pas loin). Le Mesto du No. 2 hante l'auditeur, et le No. 3 dans son entier, par son étrange structure en 7 parties, ses multiples atmosphères, son pari réussi du dodécaphonisme à petite dose en font les ingrédients d'unec œuvre remarquable. Écoutez l'Allegro fiévreux mais quasiment silencieux tout du long, l'Andantino dansant et compassé, l'Allegro feroce malfaisant puis funèbre (on pense à Shosta, ou B. Tchaikovsky et Salmanov en moins sucré, injection de dodécaphonisme oblige. Vraiment très impressionné !
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| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Sam 12 Fév 2022 - 16:26 | |
| Deux anthologies de piano, car je suis vraisemblablement sensible à l'idiome britannique. Programmes rares et intéressants dans les deux cas. Orientale (Goldstone & Clemmow - piano)Duos pour piano évoquant l'Orient, rêvé ou non, triomphant ou alangui, de pacotille ou de danses et de vapeurs. La sélection de pièces est un régal, à commencer par les Yiddish Dances de Gorb, peut-être les meilleures plages du disque (dont un Freylachs final qui sent bon le Katchaturian). Mentions spéciales au gamelan réinventé de McPhee, dont les sonorités hypnagogiques ne manquent jamais de m'ensorceler (valable pour une bonne partie de son catalogue) ; aux répétitions stupéfiantes du Beni Mora de Holst ; aux mystères de l'Inde par Mayer (dont les suspensions parfois évoquent brièvement Satie, je pense à Gamakas). Le reste est plus connu, moins palpitant, définitivement pas britannique ( Borodin et Saint-Saëns). Côté raretés, le Glière et le Achron méritent le coup d'oreille, entre berceuse typée pour le premier et kaléidoscope pour le second. The Peter Jacobs Anthology: 20th Century Piano Music (Peter Jacobs - piano)Au lieu d'une unité d'atmosphère, un panorama de compositeurs britanniques. Et variété est le maître-mot, que l'on considère les irrésistibles Roundabouts de Shaw et le Tango de Hold — deux des pièces les plus mémorables, pleine de vie et volontiers ronge-méninges — avec les volutes scriabiniennes de Baines (dont j'ai déjà vanté les mérites), les miniatures paysagistes exotiques de Mayer ou les motorismes (très Prokofiev) de la polonaise de Bliss. Mon coup de cœur sera pour le Vigil de Searle, sorte de Gymnopédie qui vire à la marche funèbre déstructurée, tout à fait saisissante, entre ombre et lumière. Également remarquables dans cette série de bonbons, le Scherzino vif-argent de Benjamin et l'angoisse qui sourde dans la Procession d' Howells, avec son balancement qui évoque Bydlo (là où la version orchestrale sent plus son Stravinsky). |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Ven 22 Avr 2022 - 23:08 | |
| John McEWEN : quatuor à cordes No. 6 Biscay (Chilingirian Quartet)Superbe quatuor No. 6 Biscay de McEwen au parfum si français, sans sombrer dans le pastiche ou qui pourrait passer pour autochtone... En 3 mouvements qui sont autant de tableaux, respectivement intitulés Le Phare, Les Dunes and La Racleuse, McEwen retrace en musique des paysages de sa convalescence au Cap Ferret. Le premier mouvement, frémissant et ensoleillé, s'assombrit par la suite, et évoque parfois le Vif de Ravel, avec des tournures plus rigoureuses et délinées, plus marines également ; l'on sent le tour de main britannique. De même pour le sublime mouvement central, aux sonorités brumeuses et presque écossaises, avec un effet de ressac ici et là très français : quelle magie ! Le troisième mouvement est étonnamment guilleret et populaire, absolument charmant, l'Assez vif de Debussy croisé avec le pittoresque de La Presle. J'ai trouvé cela infiniment plus inspiré et condensé que Ropartz, pourtant pas vilain, pour prendre un exemple d'inspiration populaire. Inspiré par cet article, je recommande hautement pour un quatuor presque français absolument ignoré ! |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Sam 7 Mai 2022 - 23:54 | |
| Cycle autour de McEwen Beaucoup de belles choses, surtout dans la musique de chambre (quatuors et pièces pour alto, que je présenterai peut-être séparément). Je suis plus partagé s'agissant du reste. Le piano est excellent, mais il lui manque une étincelle de génie qui le rendrait mémorable. Les sonates pour violon sont superbes, la critique en est dithyrambique, mais j'ai encore une sensation de manque ; la Scottish Fantasy "Prince Charlie" (qui existe aussi en version orchestrale, interprétée par Rachel Barton Pine) est un petit bijou de fraîcheur folklorique. L' Hymn on the Morning of Christ's Nativity est trop long pour son propre bien, malgré une pompe et des rugissements convaincants. De même pour la symphonie et les poèmes, dans un langage romantique avenant, avec des fulgurances mais un manque de passages mémorables, comme du Tchaikovsky délavé au germanisme. Le concerto pour alto est autrement plus excitant et rétro (on dirait Bruch !), truffé de tournures dramatiques. Trois pièces orchestrales enflamment toutefois mon imagination de par leurs tournures, couleurs et durée (réduite) : Grey Galloway, Coronach et surtout Where the Wild Thyme Blows. Paysage de landes post-debussyste extrêmement atmosphérique, ce que j'ai préféré. Je sais que le langage est différent, mais j'ai pensé à There is a Willow Grows Aslant a Brook de Bridge pour son côté feutré, croisé à un poème de Bax qui serait inspiré et sans tombereaux de cuivres. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97916 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Jeu 12 Mai 2022 - 12:50 | |
| Je n'ai pas encore eu le temps d'en parler, mais depuis samedi, je n'ai écouté (concerts exceptés) que du McEwen. Vraiment une très belle découverte, merci beaucoup. (Très beaux quatuors dans cette veine british marquée par l'impressionnisme français.) |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mer 18 Jan 2023 - 11:45 | |
| Robin Milford : Concerto pour violon en sol mineur, opus 47 Marshall-Luck, violon Orchestre de concert de la BBC Owain Arwel Hughes, chef d’orchestre
Compositeur et concerto pour violon assez curieux de ce Robin Milford, né le 22 janvier 1903 à Oxford – mort le 9 décembre 1959 à Lyme Regis, est un compositeur britannique, élève de Gustav Holst et Ralph Vaughan Williams et ami de Gerald Finzi. Wiki. Toujours sur Amazon, on peut lire et résumer ainsi sa brève biographie " Milford a eu une vie triste (son unique enfant a été tué dans un accident de la route juste avant son sixième anniversaire) et s'est finalement suicidé en 1959, après avoir fait plusieurs tentatives." C'est un concerto qui ne recherche pas l'épate, plutôt dans la sérénité et la langueur et qui peut refleter aussi ,parfois une certaine musique anglaise,faite de grandeur et de solennité. Une seule écoute ne suffit sûrement pas pour en juger, mais j'y reviendrais.
pour l'écouter / www.youtube.com/watch/v=ta2dz1xfEeY |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Jeu 1 Juin 2023 - 4:46 | |
| Richard Hall (1903-1982) , Symphony No.4 (1944 rev.1953) BBC Philharmonic Orchestra, Edward Downes (cond.)
Chouette et assez courte symphonie, d'un compositeur anglais dont je n'avais entendu parler.
"Richard Hall (16 septembre 1903 - 24 mai 1982) était un musicien et compositeur anglais qui devint professeur de composition au Royal Manchester College of Music, poste qu’il occupa de 1938 à 1956, date à laquelle il devint directeur musical au Dartington College of Arts. Hall est devenu ministre anglican ordonné en 1926 et, en 1967, il a quitté Dartington pour devenir ministre unitarien.
Les élèves de Hall au Royal Manchester College of Music comprenaient Ronald Stevenson, Arthur Butterworth, Peter Maxwell Davies, Harrison Birtwistle, Alexander Goehr, David Wilde et John Ogdon.
Ses compositions orchestrales comprennent un Concerto pour piano (1931), un Concerto pour violon (1939), un Concerto pour violoncelle (1944) et quatre symphonies numérotées. Il a également écrit beaucoup de musique de chambre (y compris de nombreux quatuors à cordes et sonates) et de musique pour piano solo (dont 19 sonates numérotées)." Wikipedia Pour l'écouter/ www.youtube.com/watch?v=GDGmJ73Ep2s
|
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7936 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Lun 10 Juil 2023 - 23:38 | |
| - Citation :
- Je suis en train d'écouter ce disque, que j'ai reçu un mois et demi après ma commande
[...]
Des œuvres enregistrées ici, les trois premières sont à mon sens les plus intéressantes (outre la Première Symphonie précédemment évoquée, le magnifique et très bref Concerto pour violon – assez proche de The Lark Ascending mais plus lumineux, avec des éclats de couleur, des échappées lointaines très pelléassiennes – et l'Ouverture pour orchestre, relativement plus animée et foisonnante) — mais le fait est que je les ai trissées (et qu'elles y ont plutôt gagné en intérêt), alors que je n'ai écouté qu'une fois les trois autres.
En somme, plutôt un coup de foudre en ce qui me concerne, mais je n'imagine pas vraiment que cette musique puisse fédérer un large public (quoique j'en serais ravi ). Je réécoute tout ça, ce qui est en fait très peu, et je ne peux que renchérir... (Mais) Décidément, j'adore... |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Ven 8 Déc 2023 - 3:39 | |
| Découverte d'un nouveau compositeur britannique ,auquel je n'avais pas vraiment fait attention Andrew Downes (1950-2023) . C'est surtout par ce disque ,que j'ai fait sa connaissance.Bien que déjà le titre soit intrigant The god Marduk .Il y a un côté minimaliste et lyrique,dans ces oeuvres , bien que personnellement, je n'ai pas été vraiment touché par la grâce, bien que certaines oeuvres, aillent sur la fin,vers un certain dépouillement,mais le tout s'écoute sans déplaisir . Voilà la critique de Prestomusic. "Cette parution comprend la musique pour violon et alto du compositeur dans des interprétations de Rupert Marshall-Luck et Duncan Honeybourne, y compris des enregistrements en première mondiale de la Sonate pour violon, de la Sonate pour alto et de l’œuvre dont le disque tire son titre, The God Marduk. Downes a été l’élève d’Herbert Howells et son œuvre se caractérise par des influences provenant d’une grande variété de cultures musicales, y compris les ragas indiens, les rythmes de tambours africains et le plain-chant carolingien, ceux-ci étant fusionnés pour former un langage riche en couleurs et vivant dans l’immédiateté de ses représentations. Cet enregistrement est une représentation dramatique de l’art de Downes, allant du lyrisme doux du deuxième mouvement de la Sonate pour violon, en passant par la fantaisie enjouée et la sévérité implacable du Dieu Marduk, jusqu’au calme dévotionnel et à l’assurance joyeuse de la Messe pour violon seul. " Prestomusic Pour l'écouter/ https://youtu.be/NbTzKp4eaYc?si=yEfkqFH2it8FOqb8 |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mar 4 Juin 2024 - 12:57 | |
| Pour ceux qui achètent encore des disques, il y a sur JPC, deux coffrets de 4 Cd des symphonies de George LLoyd (1913-1998) à 20 euros le coffret.Belle occasion aussi de découvrir ce grand symphoniste anglais qui n'a pas été gâté par l'accueil de son pays d'origine, au point qu'il a arrêté la musique un assez long laps de temps.J'ai écouté la 7ème, la 9ème et la 10ème, et c'est encore trop tôt pour en parler intelligemment.Tout ce que j'ai compris, c'est que c'est un grand symphoniste .Il en a écrit 12 .Il semble avoir un style assez personnel .Sa messe symphonique ,après plusieurs écoutes, ne m'a pas déplu du tout.Bref, à suivre ,un jour ou l'autre. PS/Ce sont des enregistrements Lyrita, qui a tant fait ,pour défendre la musique anglaise. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Mer 5 Juin 2024 - 11:13 | |
| George Lloyd (1913-1998)- « Dixième symphonie » (Voyages de novembre) Cuivres de l’Orchestre philharmonique de la BBC (G. Lloyd)
Une petite symphonie essentiellement pour les cuivres, après 11 ans de silence pour la symphonie.Après suivront la belle 11ème et enfin la 12ème. Très agréable à écouter,cette oeuvre plutôt légère ,dénote quand même un sacré savoir-faire ,pour ces instruments.Bonne introduction à un compositeur négligé et assez complexe.Sa dernière oeuvre composée ,juste avant sa mort en 1998,est un Requiem dédié à la princesse Diana.
Pour l'écouter / https://youtu.be/qmkpFx9ryBM?si=nopzLUpiP2kSp2KG |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Musique anglaise du XXème Ven 14 Juin 2024 - 4:25 | |
| George Lloyd (1913-1998)- "Twelfth Symphony" Albany Symphony Orchestra. George Lloyd
Assez épaté par la richesse et l'imagination de cette symphonie écrite par quelqu'un de 72 ans.C'est une écriture très classique, mais quelle imagination et quelle inventivité dans cette dernière symphonie de Lloyd.Je dirais même que c'est tellement riche et varié, que ça peut même décourager un futur auditeur.Je ne peux que me plonger maintenant dans le reste de ses symphonies, et on peut se poser la question, concernant son relatif anonymat musical.Bref, plus de questions ,que de réponses.
Pour l'écouter / https://youtu.be/DkUC87QA97E?si=eww4DywYIgWWtBml |
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