Votre dernier film visionné

Une page est consacrée au Festival de Cannes 2014 dans Le Monde daté de ce jour. Je sais, troisième fois que je mentionne ce journal aujourd'hui.

On apprend que le film d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK qui ne m'intéresse pas de toute manière sera uniquement disponible en VOD à partir du début du Festival pour un prix de 7 euros. Information donnée par deux des producteurs. Ils s'expliquent là dessus dans l'interview. Pour plus de détails si cela vous intéresse, demandez-moi ou lisez Le Monde.

Je trouve que cette affaire est trop exploitée personnellement, d'où ma non envie de lire par exemple le roman de Régis Jauffret là dessus.

aurele a écrit:

Une page est consacrée au Festival de Cannes 2014 dans Le Monde daté de ce jour. Je sais, troisième fois que je mentionne ce journal aujourd'hui.

Ca prouve déjà que tu ne le reçois pas comme moi trois semaines après la date de parution, ce qui est plutôt sympathique, non ?

Je le reçois daté du jour en fait donc pas le jour de parution mais le lendemain. Je regarde de moins en moins le JT, préfère lire la presse. Je ne lis pas tous les articles d'ailleurs, je sélectionne ce qui m'intéresse car je lis aussi la presse en ligne.

Pasolini : Œdipe roi

    

Excellent. Evidemment j'aime beaucoup, mais les images du film ont un côté artificiel plus prononcé. Je préfère Médée, mais ... je vénère tellement ce dernier ...

Cololi a écrit:

Pasolini : Œdipe roi

    

Excellent. Evidemment j'aime beaucoup, mais les images du film ont un côté artificiel plus prononcé. Je préfère Médée, mais ... je vénère tellement ce dernier ...

Re-visionnée hier soir, justement !
Et toujours ce choc coloriste, la violence de ces passions d'autant plus extrêmes qu'elles ne sont pas exprimées.
Et la poésie virtuose des cadrages, de cette narration qui n'est qu'une suite d'ellipses et de cette nature qui s'impose comme un personnage en soi (comme l'architecture, d'ailleurs : le monde civilisé face aux rites magiques des populations troglodytes).
Antiquité formellement sublime et syncrétique (le temple de la Toison d'or qui est une église aux décors byzantins/paléochrétiens).
Et Callas rendue presque muette dans ses monceaux de tissus barbares ; une paire d'yeux-parlants qui dévorent l'écran !

Tout à fait !
Les couleurs effectivement, les cadrages, mais aussi comme tu le dis les lieux de tournage totalement magiques ... et je rajouterai une capacité à filmer les visages et à en tirer une force expressive que je ne connais pas ailleurs au cinéma.
Le côté très primitif, tribal dans ses films sur les mythes grecs (plus artificiel dans Œdipe à mon sens, même si c'est très beau) même si c'est une création très personnelle colle finalement totalement à l'imagerie qu'on peut se faire de ces mythes. Pourquoi ? Car on sait très bien que ces mythes dont on a que des traces écrites à partir du VIII° siècle (enfin on a que des copies plus tardives de textes supposés écrits au VIII° siècle - grâce au fait qu'Homère est devenu la base de toute éducation chez les Grecs et donc les copies se sont multipliées) sont transmis par l'oral depuis bien plus longtemps.
(bon pour le cycle Troyen si Finley a raison ça date des "Dark Ages" ... mais à quand remonte le mythe de Médée ? de Œdipe ? Je ne sais pas si des chercheurs ont une idée de réponse ... mais j'imagine - p être à tord - que ça peut remonter au moins aux mycéniens, voire aux minoens ... où le sacrifice humain n'était il me semble pas exclu du tout).

Coups de feu dans la sierra - Ride the high country.

Ce film de 1962 est le premier western de Peckinpah : il est entouré d'une réputation de chef d'oeuvre, légèrement usurpée pour moi.
Le ressort principal du film est le passage du temps, dans un Ouest qui a perdu son aura de terre de pionniers, et pour les deux principaux protagonistes, interprétés par des stars du western : Randolph Scott et Joel Mc Crea, vieux briscards au bout du rouleau.
Mais c'est aussi là où - cinématographiquement - le bat blesse : les deux compères se lancent dans une dernière aventure, qui doit leur permettre de se refaire définitivement - et les événements se déroulent avec une certaine lenteur - le film ne trouve son rythme qu'en deuxième partie, lorsqu'ils atteignent le camp des mineurs et doivent affronter une bande de dégénérés pour protéger une jeune fille autrement vouée à une forme d'esclavage.
C'est malgré tout un film très réussi sur le plan formel, avec une distribution impeccable.

 Autrement je plussoie pour le Médée de Pasolini, grand chef d'oeuvre.

  Montfort

La vie privée d'Elizabeth d'Angleterre de Michael Curtiz.

J'ai trouvé le film un peu longuet. Troisième rôle dans lequel je vois Bette Davis et je l'ai trouvée magistrale. Elle rend bien toutes les facettes et la psychologie de la reine. Le maquillage la rend méconnaissable. C'est elle qui fait l'intérêt du film. En effet, Errol Flynn est très monolithique dans son jeu et n'a pour lui que sa belle gueule. Ceux qui connaissent le film et/ou la carrière de Bette Davis savent que cette dernière ne voulait pas de lui. On retrouve dans le rôle de la rivale d'Elizabeth une actrice que j'ai découvert mais que je connaissais de nom, Olivia de Havilland, très belle et ne pouvant pas avec ce rôle offrir tout le potentiel qu'elle a pu développer dans d'autres films à ma connaissance. Les scènes entre Elizabeth et Essex sont un peu trop répétitives à mon goût. Cela ne devait pas être évident pour Bette Davis de tourner dans ces costumes et avec un acteur qu'elle n'aimait pas. Je sais qu'elle a incarné ce rôle une seconde fois dans un autre film lorsqu'elle était plus âgée.

The Virgin Queen de Koster (1955). C'est un bon film de cape et d'épée en fait avec au milieu un portrait rabelaisien d'Elisabeth par Davis, physiquement terrifiante mais spectaculaire. Le film de Curtiz gagne a être revu. C'est une adaptation d'une pièce pas très bonne de Maxwell Anderson qui livre les séductions de sa mise en scène au revisionnage. Et on se rend compte mieux aussi que l'improbable couple Davis et Flynn fonctionnent en fait très bien. Ils sont merveilleux ensemble dans Nuits de Bal de Litvak, l'année précédente.

Pour Havilland, pour constater de quoi elle est capable il faut voir au moins GWTW évidemment, mais aussi L'Héritière, La Cage aux serpents, Ma Cousine Rachel et les deux films qu'elle a tournés avec Leisen : A chacun son destin (classique du mélodrame) et Par la porte d'or (sa meilleure interprétation je trouve).

bAlexb a écrit:

"Un bellissimo novembre" de Mauro Bolognini ; dans ma série classiques-italiens après "Rittrato di famiglia in un interno" de Visconti.
Sinon, il y a eu, récemment : "La Vérité " et "Les Diaboliques" de Clouzot.
Tout ça pour dire qu'en ce moment, j'évolue dans un environnement cinématographique qui travaille la profondeur de champ pour y chercher/déjouer les faux-semblants ; comme une subversion d'une certaine réalité diffractée en autant de feuilles de paravent (mais j'ai été formé/déformé par Chabrol).

Qu'est-ce que tu as pensé du Bolognini ? Je me rappelle encore affirmer pendant la moitié du film que non, Lollo ne se rendait pas compte que son neveu avait grandi et qu'elle le provoquait en toute innocence ... jusqu'au moment où elle lui demande de l'aider à se laver ...
Mais l'atmosphère mortifère et nostalgique à la fois est bien rendue, je trouve.

Francesco a écrit:

bAlexb a écrit:

"Un bellissimo novembre" de Mauro Bolognini ; dans ma série classiques-italiens après "Rittrato di famiglia in un interno" de Visconti.
Sinon, il y a eu, récemment : "La Vérité " et "Les Diaboliques" de Clouzot.
Tout ça pour dire qu'en ce moment, j'évolue dans un environnement cinématographique qui travaille la profondeur de champ pour y chercher/déjouer les faux-semblants ; comme une subversion d'une certaine réalité diffractée en autant de feuilles de paravent (mais j'ai été formé/déformé par Chabrol).

Qu'est-ce que tu as pensé du Bolognini ? Je me rappelle encore affirmer pendant la moitié du film que non, Lollo ne se rendait pas compte que son neveu avait grandi et qu'elle le provoquait en toute innocence ... jusqu'au moment où elle lui demande de l'aider à se laver ...
Mais l'atmosphère mortifère et nostalgique à la fois est bien rendue, je trouve.

"Un bellissimo novembre" de Mauro Bolognini, je l'ai visionné après "Ritratto di famiglia in un interno" (ç'aurait aussi bien pu être : "in un inferno" !) de Visconti.
Encore une famille très très saine ; des fêlures dans la crèche en verre filé, une mérule dans le jardin clos !
Moi, je pense que Cettina sait très bien ce qu'elle fait et même avec une pointe d'exhibitionnisme (voilà comment elle, elle traite la famille) ; tant et si bien, d'ailleurs, que lorsqu'elle perd la main sur le jeu (quand Nino étend son emprise machiste sur elle dans la vieille maison), ça bouscule le paysage qu'elle a patiemment construit pour elle et pour les autres.
Et cette famille où perce des réminiscence de la Cavalleria de Mascagni (Turridu, Alfio), tu penses que c'est un hasard ; ou que c'est une des clés de lecture que Bolognini laisse au spectateur (comme la musique de Norma pour le générique : Cettina infanticide ?) ?

Chabrol : L'Enfer

Encore un chef d'œuvre !

Grand Budapest Hotel : j'y suis allé avec un peu de scepticisme : je me méfie de l'engouement de certains critiques, et de ce réalisateur je n'ai vu que "La famille Tennenbaum", que je n'avais pas apprécié.
Là, à tous égards, on a affaire à une grande réussite : l’intérêt ne se relâche jamais, la distribution est exemplaire, et l'image d'une très grande inventivité, et d'un grand raffinement : lorsqu'un plan débute, on croit voir une vieille photo jaunie, qui progressivement s'anime et se colorise.
Pas mal de plans extérieurs ont été captés en Saxe, à Goerlitz, mais aussi à Dresde.

  Autrement il y a des films qu'on ne devrait jamais revoir : "Les choses de la vie" - j'ai trouvé que c'était un interminable mélo, sans intéret : si Romy Schneider est très bien, Piccoli m'a semblé jouer constamment faux. La seule séquence du film qui m'ait un peu intéressé, c'est la scène du secours à l'accidenté : elle montre combien depuis les années 70 des progrès ont été faits pour secourir efficacement les victimes.
Cette diffusion s'inscrit dans un cycle Claude Sautet sur Arte : ça ne me donne pas envie de revoir les autres..

  Montfort

Pour l'avoir revu récemment, Max et les Ferrailleurs tient très bien la route. Un des meilleurs Sautet selon moi avec un casting au diapason. Assez d'accord aussi avec Grand Budapest Hotel. J'avais pas aimé son précédent film chez les scouts, malgré certaines qualités esthétiques indiscutables, notamment l'utilisation de la musique de Britten ; mais celui ci m'a paru mieux rythmé, avec des personnages plus pittoresques et aussi une très bonne utilisation du plein écran, même si le scénario reste un peu faiblard. Je pense qu'il faut plus le voir comme une bd et un divertissement léger. Et la musique de Desplat fonctionne très bien dans le film, en particulier les parties de cymbalum qui m'ont un peu rappelé le Maurice Jarre de The Mackintosh Man par exemple.

Montfort a écrit:

Autrement il y a des films qu'on ne devrait jamais revoir : "Les choses de la vie" - j'ai trouvé que c'était un interminable mélo, sans intéret : si Romy Schneider est très bien, Piccoli m'a semblé jouer constamment faux. La seule séquence du film qui m'ait un peu intéressé, c'est la scène du secours à l'accidenté : elle montre combien depuis les années 70 des progrès ont été faits pour secourir efficacement les victimes.
Cette diffusion s'inscrit dans un cycle Claude Sautet sur Arte : ça ne me donne pas envie de revoir les autres.

si Les Choses de la vie n'est pas le meilleur Sautet, malgré son succès commercial à l'époque, je trouve le reproche étrange : on peut accuser, ce qu'on n'a pas manqué de faire, Sautet période Dabadie de bien des choses, convivialité factice, fausse pudeur des sentiments, etc... mais de là à voir un mélo dans le film, j'ai du mal à comprendre.

+1 pour Max et les ferrailleurs : R. Schneider y est lumineuse, Piccoli parfait dans un de ses rôles de névrosés qu'il affectionne, et tous les seconds rôles, notamment la bande de bras cassés autour de Fresson, parfaits aussi, comme à peu près toujours chez Sautet.

Personnellement, à part peut-être Garçon, où Montand est pour moi insupportable de cabotinage, je ne vois rien à jeter dans sa filmographie, pas même Les Choses de la Vie, même si c'est probablement, comme tu le dis, Montfort, celui de ses films qui a le moins bien vieilli.

bAlexb a écrit:

Et cette famille où perce des réminiscence de la Cavalleria de Mascagni (Turridu, Alfio), tu penses que c'est un hasard ; ou que c'est une des clés de lecture que Bolognini laisse au spectateur (comme la musique de Norma pour le générique : Cettini infanticide ?) ?

Oh je suis à peu près persuadé que tout est pensé et réfléchi pour renvoyer à des familles et à des groupes fratricides ou incestueux. Mais je n'avais pas pointé ce que tu cites. Bref, je n'ai qu'une assez mauvaise copie en VF, je suis curieux de revoir ça et je vais profiter de l'édition DVD.

Eraserhead : enfin...

Très beau. J'y vois une réflexion sur l'homme qui crée, le modernisme...
Tout ça pour clamer mon amour à l'oeuvre lynchienne...

Sautet : vincent françois paul et les autres

   Je ne vois pas l'intérêt   

Il n'y a pas que moi qui trouve la bande-annonce du dernier Godard risible ?
/watch?v=y0MlDs2zlMM

Un chef-d'oeuvre en devenir...  

lerealisateur333 a écrit:

Il n'y a pas que moi qui trouve la bande-annonce du dernier Godard risible ?
/watch?v=y0MlDs2zlMM

Un chef-d'oeuvre en devenir...  

  

C'est du Godard   

Autre "légende" à relativiser : Le train sifflera 3 fois.

Je n'avais jamais vu ce film, découvert récemment sur le câble - on frôle l'ennui : l'essentiel est dans la description des déconvenues du Shérif, lâché par ses concitoyens qui refusent de prendre un risque - l'affrontement final est assez peu spectaculaire et difficilement crédible.
Le thème du scénario a été exploité - et souvent beaucoup mieux à maintes reprises... L'attente dans la gare sera aussi reprise par Sergio Leone avec une virtuosité dont Zinneman semble dépourvu.
Et la distribution ne sauve pas la chose : les méchants, à part Lee Van Cleef ne sont guère impressionnants. Le jeu de Gary Cooper est assez limité - en outre on a du mal à comprendre comment il a pu laisser tomber la belle et sensuelle Helen Ramirez - Katy Jurado à la ville - pour ce glaçon coincé interprété par Grace Kelly...
Petit H S sur cette dernière : le dernier Vanity Fair contient un portrait croustillant d'elle dans sa période hollywoodienne : avant de se ranger comme souveraine d'une principauté d'opérette, elle aurait eu une période de croqueuses d'hommes - elle correspondait peut etre à la définition de la blonde hitchcockienne : "une dame du monde en public, une p.... dans l'intimité".

  Montfort

Montfort a écrit:

Autre "légende" à relativiser : Le train sifflera 3 fois.

Belle formule ! Personnellement, les westerns m'ont toujours insupporté...

lerealisateur333 a écrit:

Montfort a écrit:

Autre "légende" à relativiser : Le train sifflera 3 fois.

Belle formule ! Personnellement, les westerns m'ont toujours insupporté...

Tu n'as regardé que Ford c'est ça ?   

    Non...

lerealisateur333 a écrit:

    Non...

Si tu as regardé Leone c'est que tu n'es pas encore un assez grand garçon   

Peut-être...Mais je n'ai que 16 ans, j'ai le temps pour devenir un   ... (    ) Mais sérieusement, le western ne me touche pas, même si je peux parfois reconnaître une qualité cinématographique ou autre...

Le train sifflera trois fois n'est pas un vrai western. D'ailleurs il est traditionnellement descendu par la critique française depuis des lustres. Moi j'aime beaucoup (beaucoup plus que du Leone au moins) mais peut-être parce que précisément je ne suis pas un véritable amateur de westerns.   

Francesco a écrit:

Le train sifflera trois fois n'est pas un vrai western. D'ailleurs il est traditionnellement descendu par la critique française depuis des lustres. Moi j'aime beaucoup (beaucoup plus que du Leone au moins) mais peut-être parce que précisément je ne suis pas un véritable amateur de westerns.   

Je me souviens que tu as osé proférer sur ce forum cette absurdité: le western est un genre mineur   

Sinon ça devrait venir leréalisateur333, moi pendant longtemps je n'aimais pas le western non plus et puis j'ai découvert Ford, Leone, Peckinpah, Anthony Mann, Howard Hawks, Henry Hathaway

Faudra quand même que vous m'expliquiez ce que vous avez aimé dans "Liberty Valence" (bon les Cheyennes j'ai bien aimé car on a des paysages, c'est très beau, on voyage ... La Conquête de l'Ouest c'est pas mal dans son genre aussi)  

lerealisateur333 a écrit:

Il n'y a pas que moi qui trouve la bande-annonce du dernier Godard risible ?
/watch?v=y0MlDs2zlMM

Un chef-d'oeuvre en devenir...  

Jusqu'aujourd'hui, j'avais considéré comme une bêtise la maxime pour éducateurs flemmards, "la curiosité est un vilain défaut".

Je m'en repens.  

Cololi a écrit:

Faudra quand même que vous m'expliquiez ce que vous avez aimé dans "Liberty Valence" (bon les Cheyennes j'ai bien aimé car on a des paysages, c'est très beau, on voyage ... La Conquête de l'Ouest c'est pas mal dans son genre aussi)  

On te l'a déjà expliqué en long en large et en travers   

L’intérêt des Cheyennes est quand même très loin de se limiter au paysage...

(mais un jour tu auras bon gout Cololi, un jour... quand tu reconnaitras ton amour pour Lully   )

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Faudra quand même que vous m'expliquiez ce que vous avez aimé dans "Liberty Valence" (bon les Cheyennes j'ai bien aimé car on a des paysages, c'est très beau, on voyage ... La Conquête de l'Ouest c'est pas mal dans son genre aussi)  

On te l'a déjà expliqué en long en large et en travers   

L’intérêt des Cheyennes est quand même très loin de se limiter au paysage...

(mais un jour tu auras bon gout Cololi, un jour... quand tu reconnaitras ton amour pour Lully   )

Vous m'avez parlé de l'intérêt historique oui ... Je ne vois pas comment vous pouvez soutenir un film où Wayne est le plus mauvais acteur que j'ai eu l'occasion de voir de ma vie, Stewart vraiment pas génial ... où les méchants (sensés effrayer toute une région) ne feraient pas peur à ma grand-mère ... où les femmes (mais comme dans beaucoup de western) sont des potiches juste bonnes à baver devant Stewart (ça me fait penser un peu au "pourvu que les gentils gagnent" chez les Inconnus   ). Et puis une intrigue pas forcément mauvaise en elle-même mais qui à cause de tout ce que j'ai dit ... et en plus d'un manque totale de réalisme ... empêche qu'on s'y intéresse.
Non désolé je vois pas   

Je n'ai jamais dit que l'intérêt des Cheyennes n'était que dans les paysages, mais que pour moi c'est quand même l'attrait principal.

Bon goût ? Mais j'ai bon goût moi Mr ... je sais trier le bon grain de l'ivraie ... J'aime pas vraiment Ford, je déteste Godard, je suis réservé sur Rohmer ... et je vénère ceux que tu sais ... ça s'appelle le bon goût ça Mr !

Parsifal a écrit:

Francesco a écrit:

Le train sifflera trois fois n'est pas un vrai western. D'ailleurs il est traditionnellement descendu par la critique française depuis des lustres. Moi j'aime beaucoup (beaucoup plus que du Leone au moins) mais peut-être parce que précisément je ne suis pas un véritable amateur de westerns.   

Je me souviens que tu as osé proférer sur ce forum cette absurdité: le western est un genre mineur   

Mais je continue de le dire et de le penser ... réalisateur33 je suis avec toi !   

Bon évidemment il y a L'Homme des vallées perdues mais c'est grâce au génie de Stevens.

Cololi a écrit:

Vous m'avez parlé de l'intérêt historique oui ... Je ne vois pas comment vous pouvez soutenir un film où Wayne est le plus mauvais acteur que j'ai eu l'occasion de voir de ma vie, Stewart vraiment pas génial

Tu n'as pas du voir beaucoup de mauvais acteur alors

Cololi a écrit:

... où les méchants (sensés effrayer toute une région) ne feraient pas peur à ma grand-mère ...

tu as une grand mére trés courageuse j'aimerais la connaitre

Cololi a écrit:

Et puis une intrigue pas forcément mauvaise en elle-même mais qui à cause de tout ce que j'ai dit ... et en plus d'un manque totale de réalisme ...

Comme si le réalisme était une preuve de qualité il n'y a rien de plus facile que le réalisme. C'est méprisable le réalisme monsieur. Je préfère les choses stylisés et raffinés moi  monsieur  

Plus sérieusement
Qu'est-ce que tu veux que je dise d'autre, je suis en désaccord avec a peu prés tout ce que tu viens d'exprimer (surtout sur John Wayne et Stewart). L'homme qui tua Liberty Valance outre le fait que la mise en scéne de Ford est formidable et sert un scénario tout aussi formidable qui nous dit beaucoup de chose sur la façon dont l'Amérique traite son histoire et ses mythes fondateurs.  Je ne peux pas te dire autre chose a part de le revoir dans quelques temps aprés avoir vu d'autre western hollywoodien classique et t'être familiarisé avec le genre, et si ça ne change rien ben tant pis...

Beh désolé j'essayais juste de comprendre, devant des positions aussi opposées   

Effectivement si tu considères John Wayne comme un acteur, alors ...   

Bémol a écrit:

Jusqu'aujourd'hui, j'avais considéré comme une bêtise la maxime pour éducateurs flemmards, "la curiosité est un vilain défaut".

Je m'en repens.

Oh...Tant que tu ne pousses pas le vice jusqu'à aller voir le f..fi.... [Allez, je me force]...film...

Francesco a écrit:

Mais je continue de le dire et de le penser ... réalisateur33 je suis avec toi !   

  

De toute manière je connais que trop peu ce genre, et tous les films que j'ai vus et qui appartenaient à ce genre se sont littéralement vaporisés de ma mémoire...Et pourtant, j'ai une bonne mémoire !

C'est juste ça je pense, je n'adhère pas à l'esthétique, à l'ambiance du western.

  

Parsifal a écrit:

Francesco a écrit:

Le train sifflera trois fois n'est pas un vrai western. D'ailleurs il est traditionnellement descendu par la critique française depuis des lustres. Moi j'aime beaucoup (beaucoup plus que du Leone au moins) mais peut-être parce que précisément je ne suis pas un véritable amateur de westerns.   

Je me souviens que tu as osé proférer sur ce forum cette absurdité: le western est un genre mineur   

Sinon ça devrait venir leréalisateur333, moi pendant longtemps je n'aimais pas le western non plus et puis j'ai découvert Ford, Leone, Peckinpah, Anthony Mann, Howard Hawks, Henry Hathaway

 Comme réalisateurs majeurs : Budd Boetticher, Sam Peckinpah, Clint Eastwodd, Monte Hellman, André de Toth, John Sturges et j'en oublie...
 Le western est un genre qui a produit quelques chef d’œuvres et pas mal de grands films.

  Montfort

Réfractaire ai Western? J'ai la solution :

Cololi a écrit:

Effectivement si tu considères John Wayne comme un acteur, alors ...

Tu cherches la bagarre ?



Essaie The Big Trail de Walsh, La Rivière rouge de Hawks, She wore a yellow ribbon et The Searchers de Ford ou encore Seven Sinners de Tay Garnett avec Dietrich pour la comédie, et on reparlera !

Quand je dis que je fais des études ... en fait je prépare un master de trollologie, et les enseignants m'ont dit que j'étais très doué, et qu'il n'était pas absurde (sous réserve de se faire aider par David, maître dans ce domaine) de tenter l'agrégation   

Bon de toute façon je ne compte pas en rester là sur le western classique ... donc ... je prend note de tes conseils.

Le film dans lequel je préfère John Wayne c'est le De Mille avec la pieuvre géante (Les Naufrageurs des mers du sud) : il fait un looser pathétique et il est très crédible. En plus de la pieuvre il y a aussi Ray Milland avec des bouclettes et Paulette Goddard qui en fait des tonnes en fausse Scarlett O'Hara.

PS : en attendant je suis dégouté, tout le monde s'offusque pour Wayne mais quand on tape sur Cooper personne ne réagit. Z'êtes tous nazes.

Kikséti qui a tapé sur Coop ?

Sinon je n'ai pas vu le train siffleras trois fois, donc je ne peux rien dire sur le jeu de Cooper dans ce film (mais c'est un acteur que j'apprécie ailleurs)

Cololi a écrit:

Beh désolé j'essayais juste de comprendre, devant des positions aussi opposées

Encore une fois il me semble que je t'ai dit tout ce que je pouvais te dire sur ce qui me apprécier ce film et le considérer comme important, aprés t'attacher devant un écran pour te forcer a aimé le film

Cololi a écrit:

Quand je dis que je fais des études ... en fait je prépare un master de trollologie,

/watch?v=i1EG-MKy4so ?  

Alifie a écrit:

 Kikséti qui a tapé sur Coop ?

C'est pas toi  ?

J’aime bien le côté crépusculaire de certains westerns, comme "La horde sauvage", par exemple.
Du reste, en 1968, date de sortie du film, c’était aussi le crépuscule du genre.
Exception faite des séries B, le western classique des années 50 était souvent construit comme
une tragédie grecque ( cf. Le dernier train de Gun Hill ).
Il permettait, de par sa forme intemporelle, en pleine période d’obscurantisme maccarthien,
de dénoncer les travers de la société américaine sans avoir l’air d’y toucher.
Il serait intéressant de comparer ce genre dominant ( 1940 – 1970 ) avec la production contemporaine.
Quel est le genre dominant aujourd’hui ? Quel est le message ? …

Je ne pense que pas le western était un genre "dominant" ou alors il faut s'entendre sur le sens du mot. Dans les années 40-50 et cela sans provocation aucune, le Western était vraiment considéré comme un genre mineur, du moins dans les productions courantes. Les critiques américains ne s'y attardaient pas, malgré les succès publics et on considérait le genre comme .. précisment "un genre" donc quelque chose surtout marqué par des codes et destiné à un public jeune, voire adolescent. Je pense que le complexe par rapport à la vieille Europe les empêchaient également de se pencher trop sur un genre typiquement américain. Il y a un discours sur le western "adulte" mais ça a concerné un poigné de films (Stagecoach, Le Train sifflera trois fois, L'Homme des vallées perdues ...) C'est plus tard que les adolescents visés par ces films, devenus adultes à leur tour et critiques, ont montré que ces films étaient des laboratoires, des creusets d'inventions et donc de véritables "films" pas de simples divertissements.

Je pense qu'on peut dire que dans la production courante a été un genre trés important dans la période cité par Janza et même avant, je ne dit pas par là qu'il était bien considéré mais économiquement parlant je ne pense que pas que le western ait jamais été négligeable dans l'industrie hollywoodienne. Ensuite le western n'est pas un genre mineur puisque c'est le genre américain par excellence celui grâce auquel ils ont raconté leur épopée nationale, et c'est un genre qui sur le plan esthétique a été créateur de nombreuses formes qui ont grandement influencé le cinéma qui a suivis (y compris en dehors du western)

Francesco a écrit:

Je ne pense que pas le western était un genre "dominant" ou alors il faut s'entendre sur le sens du mot. Dans les années 40-50 et cela sans provocation aucune, le Western était vraiment considéré comme un genre mineur, du moins dans les productions courantes. Les critiques américains ne s'y attardaient pas, malgré les succès publics et on considérait le genre comme .. précisment "un genre" donc quelque chose surtout marqué par des codes et destiné à un public jeune, voire adolescent. Je pense que le complexe par rapport à la vieille Europe les empêchaient également de se pencher trop sur un genre typiquement américain. Il y a un discours sur le western "adulte" mais ça a concerné un poigné de films (Stagecoach, Le Train sifflera trois fois, L'Homme des vallées perdues ...) C'est plus tard que les adolescents visés par ces films, devenus adultes à leur tour et critiques, ont montré que ces films étaient des laboratoires, des creusets d'inventions et donc de véritables "films" pas de simples divertissements.  

C'est rigolo ce retournement de situation.
Mais je présume que ça ne touche qu'une poignée de western sur le nombre incalculable qui a du sortir en salle.

Parsifal a écrit:

Je pense qu'on peut dire que dans la production courante a été un genre trés important dans la période cité par Janza et même avant, je ne dit pas par là qu'il était bien considéré mais économiquement parlant je ne pense que pas que le western ait jamais été négligeable dans l'industrie hollywoodienne. Ensuite le western n'est pas un genre mineur puisque c'est le genre américain par excellence celui grâce auquel ils ont raconté leur épopée nationale, et c'est un genre qui sur le plan esthétique a été créateur de nombreuses formes qui ont grandement influencé le cinéma qui a suivis (y compris en dehors du western)

Tu penses à quel genre ou quels réalisateur ou mouvement quand tu dis que le western a influencé le cinéma ?