Votre dernier film visionné

Je ne dis pas que ça n'a pas été important économiquement et encore moins que ça n'a pas donné des films importants qui ont été plus tard considérés comme influents, je dis simplement, en gros, que si on suit, par exemple, les productions qui étaient réellement suivies par les gros producteurs (Mayer, Thalberg, Zanuck, Goldwyn, Selznick etc...) ça n'était jamais (ou très rarement) des westerns. Idem si on regarde les palmarès des oscars. C'est probablement une des raisons, paradoxale, de la vitalité du genre. Je pense, par ailleurs, que les adaptations des romans américains prestigieux et les récits en rapport avec la guerre de Sécession sont aussi constitutifs de l'histoire américaine que les Westerns (les western, par définition, c'est la conquête de l'ouest mais les rapports Nord - Sud et le rayonnement de la côte est ne sont sans doute pas à négliger). C'est pour ça que réellement, je pense que dans la tête de l'intelligentsia américaine, ça restait un petit genre. D'ailleurs c'est la raison pour laquelle il a fallu une telle défense du western par la critique dans les années 60-70 (alors qu'il disparaissait aux USA finalement).

Cololi a écrit:

Tu penses à quel genre ou quels réalisateur ou mouvement quand tu dis que le western a influencé le cinéma ?

Ben déjà il y a les reprise du genre western dans une veine moderne ou post-moderne comme le western italien par exemple, c'est un genre totalement différent du western hollywoodien qui pourtant en reprend les figure et les détourne. Enfin un genre qui pour moi possède un lien avec le western dans le cinéma américain c'est le road movie, de nombreux road movie reprenne le décors et les motifs esthétiques du western monument valley, l'ouest américain (pas tous bien sur mais c'est quelque chose que j'ai souvent ressenti) avec la reprise de la thématique de la frontière (dans le western on repousse la frontière). Enfin beaucoup de film des années 60 et 70 ont joué avec les motifs du western (je pense dans les années 60 a Macadam Cow Boy, film assez cruel sur le devenir de la figure du cow boy  dans l'Amérique contemporaine on est passé du héros au gigolo, il  faut voir Jon Voight hurler désespérément "John Wayne n'était pas  un pédééééé!!!"   ) Le cinéma de Clint Eastwood reprend également  pas mal de figure du western et ce en dehors de ses western justement.  No country for oldmen des frére Coen également offre une reprise dans un cadre contemporain de certains motif du western (les plans désertiques au début du film) .
Et puis au delà du cas italien le western a eut une grande influence en dehors des Etats Unis au Japon, l'exemple le plus célébre étant les films de samouraï de Kurosawa influencé par les western de John Ford, et ou les films de sabre chinois qui reprenne a mon sens pas mal de trait du western (et on d'ailleurs influencer Sergio Leone).

Enfin le western est un genre esthétiquement et culturellement marquant ça me semble difficile a nier.

Francesco a écrit:

Je ne dis pas que ça n'a pas été important économiquement et encore moins que ça n'a pas donné des films importants qui ont été plus tard considérés comme influents, je dis simplement, en gros, que si on suit, par exemple, les productions qui étaient réellement suivies par les gros producteurs (Mayer, Thalberg, Zanuck, Goldwyn, Selznick etc...) ça n'était jamais (ou très rarement) des westerns. Idem si on regarde les palmarès des oscars. C'est probablement une des raisons, paradoxale, de la vitalité du genre. Je pense, par ailleurs, que les adaptations des romans américains prestigieux et les récits en rapport avec la guerre de Sécession sont aussi constitutifs de l'histoire américaine que les Westerns (les western, par définition, c'est la conquête de l'ouest mais les rapports Nord - Sud et le rayonnement de la côte est ne sont sans doute pas à négliger). C'est pour ça que réellement, je pense que dans la tête de l'intelligentsia américaine, ça restait un petit genre. D'ailleurs c'est la raison pour laquelle il a fallu une telle défense du western par la critique dans les années 60-70 (alors qu'il disparaissait aux USA finalement).

Oh mais je suis tout a fait d'accord avec tout ce que tu dit (y compris sur la vitalité du genre, on pourrait presque dire qu'il n'a pas survécu a sa reconnaissance critique, encore que la mort du western soit a relativiser quelque peu, c'est comme le péplum ça n'est plus un genre prolifique mais c'est loin d'avoir totalement disparu des écrans). Et je suis évidemment d'accord pour ne pas limiter l’intérêt du cinéma américain au western (et tu sais que je te rejoins dans ta promotion des réalisateurs "ignorés" de la critique française comme Stevens, heureusement qu'il y a Berthomieu)

Je crois qu'il n'est aucun thème philosophique comme sociologique que la Western n'ait abordé un film jour ou l'autre.

C'est la grandeur du genre.

cela dit dès qu'on connait bien un genre on peut avoir cette impression. Par exemple je peux dire pareil pour le mélodrame, mon genre préféré   

Mouai, mais avec des chevaux, des indiens et des ivrognes ?

Oh ben des chevaux et des ivrognes dans le mélo ... il n'y a que ça !

Pour les Indiens j'ai au moins en tête La Fille de feu avec Clara Bow (et puis évidemment un faux western comme Duel au soleil   )

Francesco a écrit:

cela dit dès qu'on connait bien un genre on peut avoir cette impression. Par exemple je peux dire pareil pour le mélodrame, mon genre préféré   

et la dessus je ne peux que te rejoindre!   

Pardon de baisser le niveau de la noble assemblée...

Mais Baby Sitting c'est vraiment du grand art dans le n'importe quoi!! Rire assuré pendant presque tout le film!!



Et pour faire un peu plus intello, My Sweet Pepper Land est aussi magnifique. Des paysages captivants, un dépaysement total dans un monde en changement, un scénario qui ne plombe pas malgré le thème quand même assez lourd, des personnages très bien saisis... Superbe.



Voilà, je vous laisse...

Scola : La Plus Belle Soirée de ma vie

      

Et bravo à Arte d'avoir diffusé ça !

Lire aussi "La panne" de Friedrich Dürrenmatt, nouvelle dont est tiré le film.
La fin, dans le livre, est nettement moins optimiste que dans l’adaptation cinématographique.

Cololi a écrit:

Scola : La Plus Belle Soirée de ma vie

      

Et bravo à Arte d'avoir diffusé ça !

Moi, tu me vends Brasseur/Vanel/Simon de toute façon, je fonce !
Donc, "La piu bella serata della mia vita" d'Ettore Scola.
Objet étrange, esthétique(s) folle(s) : ça commence comme une photo de David Hamilton, mais ça pourrait aussi bien être un film de la Hammer ; ça navigue du côté des "Vieux de la vieille" de Fallet (mais sans Audiard) et ça termine avec jubilation du côté de Sartre ("L'enfer, c'est les autres", évidemment).
Ça dévoile une humanité cauteleuse et des mécanismes enfantins/infantiles (les juges "jouent" et quand la "chambre des délibérations" est un WC, ça donne le ton et ça situe la Justice).
Ça pourrait être une comédie mais pas seulement ; ça pourrait être un film fantastique aussi ; une franche pochade au kitsch assumé (la Booberella d'Ab' Fab', à côté, a du bon goût), mais...
Mais il y a une morale et Vanel/Simon/Brasseur ne disent rien d'autre, avec leurs trognes, leurs sales gueules d'escrocs rangés et leur bagout : tout se paye !
(Alberto Sordi ayant, par ailleurs, une singulière ressemblance avec Berlusconi, l'histoire à-rebours prend une sacrée saveur.)

bAlexb a écrit:

(Alberto Sordi ayant, par ailleurs, une singulière ressemblance avec Berlusconi, l'histoire à-rebours prend une sacrée saveur.)

On peut noter qu'on peut dire la même chose de Gian Maria Volonte dans Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçons de Elio Petri:

J'ai adoré le cinéma italien des années 70, Scola, Risi, Comencini, Monicelli, Rosi, Petri, des comédies grinçantes ou des films politiques très engagés... avec des acteurs mythiques, Volonte, Sordi, Gassman, Manfredi, Tognazzi, Lou Castel... Toute une époque   

Chris3 a écrit:

J'ai adoré le cinéma italien des années 70, Scola, Risi, Comencini, Monicelli, Rosi, Petri, des comédies grinçantes ou des films politiques très engagés... avec des acteurs mythiques, Volonte, Sordi, Gassman, Manfredi, Tognazzi, Lou Castel... Toute une époque   

+ 10 000
et souvent ces films sont trés inventif formellement parlant!

Revu Citizen Kane
ça faisait longtemps, et quand même ce film n'en a pas finis de m'impressionner, certes Welles feras bien mieux par la suite (contrairement a ce qu'affirme certains critiques imbécile qui entretienne complaisamment le mythe du coup de génie jamais renouveler oubliant ainsi la trilogie shakespearienne, Le procès et La soif du mal) et je conçois tout a fait qu'on puisse trouver l'ennuyeux la construction narrative est un peu trop rigide et manque de la souplesse qui permettras a la poésie de s'épanouir dans ses autres films, et ce caractère un peu carré donne une certaine froideur au film qui peut barrer l'émotion. Reste quand même qu'aussi visuellement que scénaristiquement c'est d'une grande richesse, le film est a la fois un miroir tendu a l'Amérique (Charles Foster Kane est un pur représentant du rêve américain qui ne seras jamais heureux), une vision satirique et sans illusion du monde des médias, et bien sur le drame d'un tyran shakespearien égoïste jusqu’à l'autisme qui a détruit tout ce qu'il a aimé a commencé par lui même.
Ensuite il y a toute la richesse formelle du film: A commencer sa construction narrative en flashback qui sont tous autant de point de vue sur Kane qui finisse par formé un puzzle dont la pièce central se dérobe  a chaque fois, avec cet ahurissant résumé du film au tout début en forme de bande d'actualité (superbe exercice de montage et beau jeu sur la texture de l'image, c'est toujours aussi crédible et on y croit vraiment toute la passion de Welles pour les faux et les trompe l’œil s'y dévoile déjà) qui nous montre la biographie officiel de Kane que le reste du film va déconstruire, essayant d'aller au fond du mystére Kane. Et puis il y a la mise en scéne de Welles avec sa profondeur de champs, ses plans séquence et ses exercices de montage virtuose (le calvaire de Susan Alexander, la seconde femme de Kane, a l'opera) sa façon d'exploiter le gigantisme des décors et les jeux avec l'ombre et la lumière. Et puis le film est aussi parsemé d'éclat humoristique comme la prise de pouvoir de Kane a l'inquirer ou sur un mode plus ironique et cruel l'évolution du mariage entre Kane et sa première femme a travers la succession de leur petit déjeuner.

Alors encore une fois les vrais chef d'oeuvre de Welles sont a venir Falstaff, Le Procés et la soif du mal et même Monsieur Arkadin (qui malgré son acteur principal absolument nullissime et son côté série B fauché possède une force poétique que n'a pas vraiment Citizen Kane, c'est presque un film borgésien Monsieur Arkadin) mais Citizen Kane en dépits de son côté copie de premier de la classe avec tout ce que ça implique de propret et même de convenus n'en reste pas moins un film sacrément brillant.

Deux films n'ayant rien à voir :

Le roman de Marguerite Gautier de Cukor et Mars Attacks! de Tim Burton.

Concernant le premier film, c'est le deuxième que je voyais avec Garbo après La Reine Christine. J'apprécie toujours sa présence scénique mais elle ne m'a pas spécialement convaincu avant la fin du film. Je l'ai trouvée trop froide, trop distante, notamment avec le père de Armand. Je n'ai pas lu le roman de Dumas fils et je ne sais pas si le réalisateur est fidèle à celui-ci. Surpris du peu de place donnée au père.
Robert Taylor a une belle présence mais sans plus.
Plus marqué par les rôles secondaires, notamment Laura Hope Crews en Prudence, personnage que je prenais au départ pour l'équivalent de Flora dans l'opéra de Verdi mais en vérité, il me semble que ce serait Olympe plutôt.
Un film au final qui m'a un peu ennuyé.

Quel film adapté de ce roman me recommanderiez vous en priorité ?

Mars Attacks! est seulement le deuxième film de Tim Burton que je voyais, j'avais vu Charlie et la chocolaterie il y a quelques années et j'avais plutôt apprécié. Cette parodie de films qu'est Mars Attacks! avec un casting de luxe, des scènes très drôles voire ridicules, des répliques qui le sont tout autant m'a pas mal fait rire et bien diverti.

aurele a écrit:

Deux films n'ayant rien à voir :

Le roman de Marguerite Gautier de Cukor

Concernant le premier film, c'est le deuxième que je voyais avec Garbo après La Reine Christine. J'apprécie toujours sa présence scénique mais elle ne m'a pas spécialement convaincu avant la fin du film. Je l'ai trouvée trop froide, trop distante, notamment avec le père de Armand. Je n'ai pas lu le roman de Dumas fils et je ne sais pas si le réalisateur est fidèle à celui-ci. Surpris du peu de place donnée au père.
Robert Taylor a une belle présence mais sans plus.
Plus marqué par les rôles secondaires, notamment Laura Hope Crews en Prudence, personnage que je prenais au départ pour l'équivalent de Flora dans l'opéra de Verdi mais en vérité, il me semble que ce serait Olympe plutôt.
Un film au final qui m'a un peu ennuyé.

Dommage   
moi j'aime beaucoup, je trouve que le jeu distant et impassible de Garbo n'est qu'une froideur de façade une apparente insensibilité mais qui n'est qu'apparence ça sert bien le personnage je trouve, et la mise en scène de Cukor classique, discrète mais surement pas inexpressive associé a son grand talent de directeur d'acteur achève d'emporter mon adhésion.

Sinon comme Orson Welles c'est le bien et que ma revision de Citizen Kane m'a donné envie de revoir toutes sa filmographie et donc j'ai revu La splendeur des Amberson

A bien des égards le film a tout pour être meilleur que Citizen Kane, la virtuosité formelle de Welles s'y retrouve avec ces longs travelling qui passe de salle en salle dans la maison Amberson, une science de l'espace et du cadre qui n'a rien a envier au film précédent et des jeux avec l'ombre et la lumière d'une grande beauté.
Mais là ou la forme avait tendance a primer sur tout le reste dans Citizen Kane, dans la splendeur des Amberson elle s'efface face aux acteurs (et surtout face a la grande Agnés Moorehead qui n'est malheureusement pas assez présente a l'écran), et laisse plus facilement affleurer l'émotion. La mise en scéne est moins tappe a l'oeil et se laisse allez a des rêveries élégiaques sur un temps révolus. Car ce que Welles narre dans ce film c'est la fin d'un monde celui d'une certaine aristocratie américaine qui va disparaitre au début du XX éme siècle. Le titre du film est ironique car il est clair dés le début que la splendeur des Amberson appartient au passé et ce que le film va montrer c'est bien plutôt la déliquescence de cette famille inadapté au monde moderne.
Malheureusement ce beau film imparfait puisque totalement mutilés, amputés de 40 minutes, ce qui fait perdre pas mal d'ampleur a ce somptueux mélodrame surtout dans la dernière demi-heure ou on sent que les coupes ont été particulièrement redoutable tant elle ressemble a une vision en accélérer du film, faisant se télescoper des scènes probablement censé se dérouler sur plusieurs années et donnant l'impression que la ruine des Amberson arrive du jour au lendemain là ou le montage initial de Welles devait probablement donner une vision bien plus complète de l'évolution de la société et de ce qui met fin a la fortune des Amberson. Ici on a l'impression que tout ça est expédier pour arriver plus rapidement a la fin. Une fin qui a été retourner par les studios qui ont remplacé le final relativement amer de Welles (il finissait le film sur le personnage d'Agnés Moorehead, tante Fanny seul dans sa pension complétement dévasté d'avoir gâché sa vie pour un amour de jeunesse qui n'a jamais fait attention a elle) par un franc happy end (et totalement tarte), qui contraste avec le caractère nostalgique et tragique du reste du film.
J'ai beau voir toutes les qualité de ce très beau film, je ne peux malheureusement pas pleinement l'apprécier a cause de ça...
mais c'est quand même très beau.

Il faut vraiment que je vois du Orson Welles.

La mise en scène dans le film de Cukor est très bien mais habitué à La Traviata, dur pour moi d'avoir une Marguerite me faisant trop penser à la Violetta du premier acte.

As tu vu MarsAttacks! Parsifal ?

Bien sur, c'est un film qui a bercé toute mon enfance   
je suis un fan absolu et plus tard je serais Jack Nicholson!   

De Welles, que voir en tout premier ? Citizen Kane ?

C'est souvent par là qu'on dit de commencer en effet, c'est par là que j'ai commencé moi, tout l'univers de Welles est déjà dans ce premier film que ça soit stylistiquement parlant avec clair obscur, trompe l’œil, plongée et contre plongée, montage virtuose et plan séquence, ou thématiquement parlant avec sont gout du récit (la parole est très importante chez Welles, et si il utilise souvent le flashback dans ses films c'est parce que ça lui permet de montrer son film comme un pur récit... je ne sais pas si je suis clair), son personnage d’égoïste magnifique et shakespearien et son romantisme nostalgique et désabusé.
Maintenant Citizen Kane est un film un peu trop parfait, comme je l'ai dit on sent le côté premier de la classe qui veut a tout pris impressionner, c'est impressionant mais un peu tappe a l'oeil et un peu froid on peut s'y ennuyer.
La splendeur des Amberson peut être une bonne entrée aussi

Après ce qui est a voir chez Welles c'est sa trilogie Shakespearienne: Macbeth, Othello, Falstaff qui font partie des films dont il a pu maitrisé entiérement le montage, Falstaff étant a mon avis le chef d'oeuvre absolu d'Orson Welles

Et puis tout aussi extraordinaire Le procés, génial adaptation de Kafka, et La soif du mal bien sur!

en fait tout est a voir chez Welles même ce qui peut sembler mineur comme Une histoire immortel ou Monsieur Arkadin.

Merci pour ce retour Parsifal.

Pour Le Procès, je préfère lire le roman avant.

aurele a écrit:

Quel film adapté de ce roman me recommanderiez vous en priorité ?

Pour moi je dirais la version de Raymond Bernard avec Micheline Presle/Roland Alexandre/Gino Cervi en 53 ; ou la version italienne de Bolognini avec Huppert, en 81. Dans les deux cas, il ne faut pas y chercher la Traviata qui est, de toute façon, une adaptation de l'adaptation théâtrale du roman. Personnellement, j'aimerais assez mettre la main sur la version de 1912 avec Sarah Bernhardt, par curiosité.

Je n'aime pas particulièrement Garbo mais la scène où elle rit au piano c'est une des plus belles, du point de vue de l'interprétation, que j'ai vue de ma vie. Rire en étant tragique à ce point ... terrifiant, terrifiant ... et pour le coup elle faisait exactement l'équivalent de la cabalette (au fond absolument sinistre) dans La Traviata.
 
Ne pas oublier, pour les garçons sensibles, que Sarita à fait sa dame aux camelias aussi hein .... (bon c'est transposé en Espagne à la fin du XIXème et Marguerite devient Lola mais ...).
 
watch?v=58QRzL_OKys

aurele a écrit:

Merci pour ce retour Parsifal.

Pour Le Procès, je préfère lire le roman avant.

Oui, sauf que le film est une vraie recréation de Welles : on retrouve au-delà de Kafka des thèmes qui lui sont chers. Disons qu'il reste fidèle à l'esprit du bouquin, mais il le transfigure et va encore plus loin dans la portée symbolique. Je te conseille à ce sujet un petit fascicule où cette différence est très bien étudiée, Le profil d'une oeuvre chez Gallimard consacré à l'adaptation cinématographique.

Je plussoie!
Le procès est de toutes façon un chef d'oeuvre
mais Welles n'a jamais fait un mauvais film (facile en même temps sa filmographie est limités) même un film mineur comme Le criminel est passionant.

J'ai reçu ce matin un coffret britannique avec quatre films mettant en vedette Bette Davis. Le coffret est donc du zone 2 et pour chacun des films, les sous-titres sont disponibles en français. Il comporte les films suivants :
_Mr.Skeffington
_Dark victory
_The letter
_Now, Voyager

J'ai vérifié et les DVDs fonctionnent très bien. Merci à Francesco pour son tuyau encore qui m'a convaincu d'acquérir un coffret.
Je commencerai probablement par Dark victory et poursuivrai ensuite avec The letter. Celui qui m'a l'air d'être le moins intéressant est Now, Voyager.

aurele a écrit:

Celui qui m'a l'air d'être le moins intéressant est Now, Voyager.

Tu es complètement à côté de la plaque, et là vraiment pour le coup!!!

@lm@viv@ a écrit:

Tu es complètement à côté de la plaque, et là vraiment pour le coup!!!

 Ah oui ?

Spoiler:

Le Procès c'est très bien mais le livre va quand même beaucoup plus loin.
J'ai vu The Descent hier et c'est sans doute le meilleur film d'horreur de ces dernières années ! (ça se passe dans des grottes...)

@lm@viv@ a écrit:

aurele a écrit:

Celui qui m'a l'air d'être le moins intéressant est Now, Voyager.

Tu es complètement à côté de la plaque, et là vraiment pour le coup!!!

 
Oui enfin dit comme ça c'est un peu brusque.
 
Ils sont tous bons : Dark Victory est un merveilleux mélodrame qui fait pleurer dans les chaumières et c'est le meilleur rôle de Davis d'une certaine manière.
Elle est fantastique dans Mr. Skeffington où elle joue une beauté superficielle avec pas mal d'humour (c'est assez étonnant; avec son physique, mais elle y arrive). Le film est en costumes, il a ses détracteurs et ses adeptes, je fais partie de la deuxième catégorie. Je l'ai beaucoup vu, donc il me semble parfois un peu long aujourd'hui mais c'est un scénario très futé.
La Lettre est un des meilleurs Wyler et, à nouveau, elle y est inoubliable encore une fois. Film culte, scènes cultes et tout ce qu'on veut (le début est justement mythique).
 
Mais Now Voyagers est un des plus beau film d'amour de la période, voire de l'histoire du cinéma, un rêve de film, où chaque scène est anthologique dans son registre, où chaque phrase de dialogue est tellement intégrée au genre qu'elle en devient archétypale. Musique fabuleuse de Max Steiner, pas mal de plans légendaires, une réplique célébrissime (la dernière) et j'en passe ... quelque part c'est peut-être en fait le film du coffret qui s'approche le plus de la perfection.

OYO TOHO a écrit:

Le Procès c'est très bien mais le livre va quand même beaucoup plus loin.

Je ne suis pas d'accord pas plus que je ne l'était quand tu disait il y a quelques temps que le film faisait des contresens par rapport au roman. Welles a lu et bien compris Kafka mais il se l'ait complétement réapproprier sans pour autant rompre avec l'univers du romancier, il a fait son film une vision qui n'appartient qu'a lui et qui s’intègre particulièrement a son univers avec les obsessions. Je trouve ce travail de réappropriation bien plus interessant qu'une adaptation fidèle du roman, d'autant que ça ne va surement pas vers un affadissement c'est un juste une expérience différente. Parce-que c'est un de Welles certes inspiré par Kafka mais ça n'est pas pour autant un film de Kafka. il est interessant bien sur de voir quand Welles s'écarte du roman, mais pour autant le film doit être considérer comme une oeuvre indépendante.

J'ai aussi emprunté aujourd'hui à la médiathèque What Ever Happened to Baby Jane?

C'est notamment pour découvrir Joan Crawford, un film mythique de la carrière de Bette Davis, découvrir cette dernière dans un film des années 1960.

Pour Welles, Citizen Kane est indiqué comme DVD qui aurait dû être rendu début avril sur le site des médiathèques de l'agglo. Cela m'embête. J'ai fait une demande de réservation au cas où.

Il faudra aussi que je vois des films avec Elizabeth Taylor. Il existe un coffret de 10 films encore trouvable:
- Le courage de Lassie
- La chatte sur un toit brûlant
- Fidèle Lassie
- Geant
- Ivanhoé
- Le Grand National
- Les quatre filles du Docteur March
- Qui a peur de Virginia Woolf ?
- La Venus au Vison
- Le père de la Mariée

Certains sont emblématiques à ma connaissance.

Baby Jane c'est vraiment trop sordide pour moi et Crawford se fait un peu éclipsée par Davis (géniale, il faut le reconnaitre).

Pour les Taylor :
- Le courage de Lassie : pas vu.
- La chatte sur un toit brûlant. Je ne suis pas inconditionnel, ni du film ni de Taylor dedans (Williams la jugeait à côté de la plaque) mais il a des ardents défenseurs. En fait je crois que le sujet ne m'intéresse tout simplement pas (d'autant que la composante plus clairement homosexuelle est aténuée dans le film).
- Fidèle Lassie : pas vu.
- Geant : Longuement discuté ici, pour moi c'est un chef d'oeuvre.
- Ivanhoé : beau film de chevalerie "classique" (je crois que je préfère Quentin Durward), Taylor est très belle et touchante.
- Le Grand National : sympa et bien filmé (c'est un Clarence Brown, toujours un gage de qualité) mais c'est avant tout un film familial, voire enfantin.
- Les quatre filles du Docteur March : j'adore le film, c'est mon côté midinette (le technicolore, les production values MGM et la distribution qui est ma préférée pour les différentes versions du roman. Taylor est l'Amy définitive et indépassable.)
- Qui a peur de Virginia Woolf ? : Un peu comme pour Baby Jane, faut s'accrocher et les ficelles sont épaisses, mais comme quatuor interprétatif ... c'est grand luxe. Très typique d'un certain cinéma de qualité des 60's.
- La Venus au Vison : GENIAL .... enfin c'est spécial et objectivement pas un chef d'oeuvre, moi j'adore. C'est du mélo trash (le réalisateur est un spécialiste du genre) mais alors on ne s'ennuie pas du tout. "Guilty pleasure", quoi ...
- Le père de la Mariée : bon, un petit bijou reconnu comme tel, de toute manière.

Merci pour cet avis Francesco.

J'ai regardé Huit femmes de Ozon hier soir. Je n'avais vu auparavant que Le Temps qui reste de ce réalisateur. Huit femmes est excellent pour ses dialogues, sa mise en scène et une bonne partie de son casting. Les retournements de situation et rebondissements sont bien ficelés, le film est à la fois émouvant et drôle selon les passages. Le film Le Temps qui reste m'avait semblé tirer en longueur, ce qui n'est pas le cas de Huit femmes. Il me semble que la filmographie de Ozon est très inégale.

Isabelle Huppert que j'ai déjà vu dans quelques films crève l'écran dans le rôle d'Albertine. C'est pour moi la meilleure actrice du casting. La diction, les gestes, l'incarnation tout simplement sont magistraux. Pour moi, une des plus grandes actrices de ces 40 dernières années même si je sais qu'elle a tourné son premier film il y a 42-43 ans. Pour le moment, je ne l'avais vu que dans La Pianiste de Haneke et La Cérémonie de Chabrol, du moins pour ce qui est d'un rôle en entier car j'ai vu le début de Madame Bovary de Chabrol. Lorsqu'elle reprend "Message personnel", elle est très émouvante. En dehors de sa prestation chantée et celle de Darrieux, ce principe en lui-même n'apporte pas grand chose au film, surtout quand on voit par exemple qu'il y a du Corinne Charby.

La deuxième actrice pour moi qui vaut le détour, c'est clairement Fanny Ardant en Pierette, son interprétation est d'une grande justesse. J'aime bien sa scène avec Deneuve lorsqu'elles sont toutes les deux, en dehors de leur scène "hot" qui n'apporte pour moi rien au film. Je n'ai pas vu cette actrice dans beaucoup de films pour donner un avis plus détaillé.

Catherine Deneuve m'a plutôt plu dans le rôle de Gaby, elle est dans le genre de rôle dans lequel elle est souvent cantonné, celui de la bourgeoise mais elle arrive à donner de l'émotion au personnage lorsqu'elle fait une révélation à Suzon et également une certaine épaisseur. Deneuve fait pour moi du Deneuve cependant. Après, je ne l'ai pas vu dans les films réalisés par Téchiné, Truffaut, Juan Luis Buñuel, Bolognini, etc.

Je ne supporte pas Emanuelle Béart en temps normal et cela n'a pas loupé dans ce film, je trouve son jeu trop maniéré, elle n'a pas le naturel des trois actrices citées précédemment.

Je n'ai jamais vu Darrieux à ma connaissance dans aucun autre film mais elle offre un portrait efficace de la grand-mère. Ledoyen et Sagnier sont correctes mais guère passionnantes.

Firmine Richard est attachante, touchante au moment de sa chanson mais ce n'est pas une grande comédienne. Ce film pour résumer m'a beaucoup plu dans l'ensemble. Je m'excuse pour la longueur de ce message. J'espère avoir quelques retours.

En ce qui me concerne j'aime beaucoup Baby Jane, effectivement David a tendance a vampirisé la pellicule, mais Crawford est quand même excellente cela dit je t'aurais plutôt de commencer par un film comme Le roman de Mildred Pierce de Curtiz pour découvrir cette actrice!

Sinon pour Liz Taylor je ne connais pas Le courage de Lassie et Fidèle Lassie (mais ça doit être des curiosités   )

La chatte sur un toit brulant, le film est moins audacieux que la pièce, cela dit l’atmosphère pesante du théâtre de Tennessee Williams s'y retrouve bien, Richard Brooks est un bon metteur en scène et n'en déplaise a ce cher Tennessee Liz Taylor y est je trouve fabuleuse elle domine aisément le reste du casting pourtant pas mauvais.

Géant ben je pense comme Francesco pour moi c'est un chef d'oeuvre, malgré un symbolisme qui a parfois vieillis, il faut adhérer a l'aspect soap mais ça reste une fresque exceptionnel!

Ivanhoé je l'ai vu il y a deux trois ans, c'est un excellent souvenir, un très beau film de chevalerie

Qui a peur de Virginia Woolf j'aime beaucoup, j'aimais déjà la piéce d'Albee mais le film porté par Burton et Taylor dans des rôles quasi-autobiographique c'est paroxystique et assez hystérique il faut aimait, mais c'est a voir ne serait-ce que pour Richard Burton et Liz Taylor

Le père de la mariée je ne suis pas un grand fan de Minelli mais c'est un film charmant et très plaisant a regarder.

je ne connais pas le grand national, ni La vénus au vison et je ne vais pas tarder a voir les quatre filles du docteur March, j'aime bien la version Cukor

Merci pour ce retour Parsifal.

Pour 8 femmes le film appartient à un de mes genres modernes préférés : le pastiche de Douglas Sirk (autre oeuvre réussie dans leur genre : Loin du Paradis de Todd Haynes et Angel du même Ozon que je trouve très réussi, même s'il a moins bonne réputation).
 
8 femmes est un chouette film, vraiment, vraiment glamour, finalement pas si second degré que ça (c'est beaucoup plus de l'hommage que de la parodie à mon sens). Les chansons sont surtout là pour nous rappeler l'artificialité du propos, nous dire que ça n'est pas sérieux, donc pour moi elles sont importantes. Ozon dit lui-même que le scénario du film n'a aucun intérêt. Il aurait voulu faire un remake de Women (1939 - Cukor - remake musical dans les années 50) mais les droits de la pièce avait été achetés par Sandra Bullock, je crois. (Finalement il y a bien eu un remake américain, avec Meg Ryan, de très mauvaise réputation). Bref, il a dû se contenter d'un vieux boulevard français, mais ça ne le dérangeait pas.
 
Le film peut s'apprécier comme un gros bonbon, mais est beaucoup plus piquant si on connait le références convoquées.
 
A propos d'ailleurs, tu seras content Aurèle, Huppert (elle l'a dit) s'est inspirée de Davis (dans ses rôles de méchantes et dans Now Voyagers justement) pour composer son personnage, hyper nerveux.
 
Et d'accord avec Parsifal : si on veut en avoir plein la vue avec Crawford c'est toujours bon de commencer par les grands mélodrames des années 50, Mildred Pierce est assez facile à voir mais finalement tous sont visibles aujourd'hui. C'est un jeu très différent de celui de Davis, mais une belle présence de cinéma et une cinégénie exceptionnelle.

A woman's face de Cukor est aussi a voir dans la carrière de Crawford, c'est un film peu connus mais que j'ai trouvé très enthousiasmant. Joan Crawford y est fascinante!

Les trois Cukor sont excellents (elle est étonnante dans Susan et ses idées, pour moi c'est sa meilleure interprétation) et les films des années 30 pour la MGM sont souvent intéressants (et inventifs) mais je pense que pour découvrir l'actrice "en majesté" rien ne vaut les films Warner des années 50, ces films à mi-chemin entre le film noir et le Women's picture qui ont produit quelques chef d'oeuvre (Mildred Pierce, The Damned don't cry, Humoresque, la Possédée, l'autre Curtiz dont j'ai oublié le nom   ... )

OYO TOHO a écrit:

Le Procès c'est très bien mais le livre va quand même beaucoup plus loin.
J'ai vu The Descent hier et c'est sans doute le meilleur film d'horreur de ces dernières années ! (ça se passe dans des grottes...)

Essaye The Creep, pour moi c'est The Descent en mieux.

(ça se passe dans le métro...)

Dark victory de Goulding :

4e film dans lequel j'ai vu Bette Davis. Le sujet tout d'abord peut sembler hautement banal mais cela permet à Bette Davis d'avoir un très beau rôle. Pour une fois, elle est lumineuse globalement, Judith est un personnage vraiment touchant et elle est gentille surtout. La mise en scène est très réussie et la musique est de Steiner, ce qui n'est pas négligeable. Pour moi, jusqu'à présent, le rôle dans lequel j'ai préféré Bette Davis. Encore une fois, ébloui par son jeu, sa diction, les moindres gestes, le regard (sublime la manière dont elle rend notamment la perte de vue et la fin est magnifique). Le passage dans le bar avec la chanson lorsqu'elle rejoint les musiciens sur la scène est très émouvant.
Geraldine Fitzgerald est l'autre figure féminine importante du film. Elle incarne le rôle de la meilleure amie de Judith. Elle est très convaincante.
George Brent en médecin a une belle présence.
Humphrey Bogart en garçon d'écurie et Ronald Reagan sont des seconds rôles luxueux même si le deuxième n'a absolument pas le talent du premier. Bogart a une présence incontestable et un vrai travail sur la diction, l'attitude.
Un film que je conseille à tout le monde de voir, pour l'incarnation de Bette Davis en priorité.

Edit : Je ne sais pas si les films dans ce coffret sont avec des sous-titres en français car cela pourrait me permettre d'approfondir ma connaissance de la filmographie de cette actrice que j'admire de plus en plus.

http://www.amazon.fr/Bette-Collection-Heaven-Deceptio-anglais/dp/B0014T7EKU/ref=sr_1_2?s=dvd&ie=UTF8&qid=1399451863&sr=1-2&keywords=bette+davis

Dans les commentaires amazon : "pour les anglophones exclusivement car il n'y a pas de sous-titres en français".

Merde alors !

Etrange car dans l'autre coffret qui ressemble à celui-ci, j'ai les sous-titres en français pour les quatre films.

C'est celui-ci qu'il te faut (avec les sous-titres) :

http://www.amazon.fr/Bette-Davis-Collection-USA-Zone/dp/B0012OX7DA/ref=sr_1_2?s=dvd&ie=UTF8&qid=1399480917&sr=1-2&keywords=bette+davis+in+this+our+life

Quand tu as des signes/logos type PG sur un DVD c'est que c'est un DVD anglais, pas américain et sans souvent plus risqué.

Mais c'est curieux quand même, j'aurais pensé que pour les Davis c'était les mêmes DVD Warner en Angleterre ou aux USA, pour le coup.

Ok Francesco. C'est beaucoup plus cher en revanche.

Amadeus de Milos Forman

Toujours aussi chouette.   

Basé sur un mensonge historique, mais beau numéro de cabotinage de Tom Hulce. Tu as regardé la version longue (20 minutes de plus que pour l'original) ?

Sinon, Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?
J'y suis allé un peu contraint et forcé, parce que je me méfie toujours des grands succès populaires qui me déçoivent souvent, à la fois par leur manque d'ambition et par les avis trop dithyrambiques à leur sujet.
J'avoue que ce fut plutôt une bonne surprise ; Clavier en fait toujours des tonnes, toujours dans le même registre, mais bien des icônes du cinéma aussi (Nicholson, Gabin, de Funès...) ; les clichés racistes et préjugés s'y déclinent à vitesse grand V, mais au fond c'est une sorte de synthèse des discussions qu'on pourrait entendre au café du commerce, et en ces temps où les extrémismes resurgissent, il est salutaire de les tourner en dérision (cf. déjà Montesquieu dans l'esclavage des nègres ou Voltaire avec Le nègre de Surinam) ; la fin est convenue, mais une comédie sans happy end, les producteurs n'aiment pas ça, pas assez grand public ; bref, j'ai pas mal ri, il y a même un petit moment de quasi suspense...
Donc, on pourrait en conclure que c'est un film qui prône la tolérance, qui dénonce le communautarisme, qui célèbre la France black-blanc-beur, qui glorifie l'exogamie - sauf que chacun des gendres appartient à une classe sociale aisée, est très bien intégré (banquier, avocat...) et fait passer la religion à l'arrière-plan (je connais peu de juifs ou de musulmans qui chanteraient Il est né le divin enfant à la messe de minuit !!!).
Bref, un film un peu convenu qui ne traite que superficiellement du cas des Français d'origine étrangère. Il y a en France moins d'Azouz Begag que de jeunes issus de l'immigration en déshérence.

J'en ai eut de relatif bons échos aussi mais j'ai pas vu

je relèverais juste ça

Chris3 a écrit:

J'avoue que ce fut plutôt une bonne surprise ; Clavier en fait toujours des tonnes, toujours dans le même registre, mais bien des icônes du cinéma aussi (Nicholson, Gabin, de Funès...)

A une différence prés les icône que tu cite avaient du talent voir du génie (surtout ces trois là), Clavier sortie des films du splendid et des visiteurs ben euh...   

Chris3 a écrit:

Bref, un film un peu convenu qui ne traite que superficiellement du cas des Français d'origine étrangère.

Que ceux qui n'en sont pas lèvent le droit !
 
Moi, avec mon sang de métèque, je lève le gauche.
Je veux les voir défiler, les français hors origines étrangères !