Votre dernier film visionné

Arte va lui rendre hommage jeudi prochain en diffusant deux de ses films (un court et un long) a...   00h20 et 00h40

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/television/86268/arte-va-rendre-hommage-au-realisateur-portugais-manoel-de-oliveira.html

c'est sur que si ils veulent que personne ne regarde c'est parfait comme horaire...

J'avais beaucoup aimé son film Christophe Colomb, l'énigme.

Dear white people.

 Film sympathique, mais un peu surestimé par la critique ; les ingrédients sont bons : un thème intelligent, de bons comédiens, un réalisateur qui n'est pas un manche, de l'humour, et pourtant la mayonnaise ne prend pas réellement - le film se traîne, il y a des tunnels.
On peut se demander si le réalisateur défend un point de vue sur le sujet qu'il traite : les relations entre étudiants blancs et noir sur un campus prestigieux de la Cote Est - endroit fictif, mais manifestement du type "Ivy League".
La réalité est très tranchée, chacun vivant dans son univers, et les seuls à franchir la barrière, les  rares couples mixtes, ne semblent le faire que pour des motifs douteux, sexuels en fait - il faut voir la physionomie effarée d'un des protagonistes, gay avec une coiffure à la Angela Davis quand son amant lui dit : "tu es ma barre de chocolat" !
A la fin, si il est clair que dans le film l'immense majorité des blancs manifeste un racisme latent, une des dernières images du film montre les regards courroucés des étudiants noirs sur le couple mixte formé par la craquante Sam et son boy friend blanc...
Alors, tout le monde à égalité ???
Malgré ces réserves, ce film mérite d'etre vu comme témoignage de la question raciale - non résolue, et AMHA pour longtemps - sous Obama, président noir qui a soigneusement évité - pour des raisons compréhensibles - de "racialiser" sa présidence.

 Montfort

Predator — trente ans après, c'est toujours un chef-d'oeuvre. J'en parle plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Predator 2 — que je continue à beaucoup aimer, envers et contre tous ! J'en parle un peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Regardé une nouvelle fois Amadéus de Forman,c'est vraiment un film qui fait aimer la musique, les parallèles entre sa vie et sa musique sont interessants, le côté bouffon de Mozart, je ne sais ,s'il est vrai et à chaque fois, je me dis, il va quand même falloir que j'écoute du Salieri avant de mourir,son extrait final d'opéra à l'air très beau, même si le personnage dans le film est assez peu sympathique.On peut toujours voir le film en replay je crois sur Arte.

gluckhand a écrit:

Regardé une nouvelle fois Amadéus de Forman,c'est vraiment un film qui fait aimer la musique, les parallèles entre sa vie et sa musique sont interessants, le côté bouffon de Mozart, je ne sais ,s'il est vrai et à chaque fois, je me dis, il va quand même falloir que j'écoute du Salieri avant de mourir,son extrait final d'opéra à l'air très beau, même si le personnage dans le film est assez peu sympathique.On peut toujours voir le film en replay je crois sur Arte.

Oui je l'ai revu aussi avec plaisir ; le thèse sur la mort de Mozart est romanesque, mais n'a aucune consistance historique - la genèse du Requiem est décrite dans le livre de Robbins Landon : "1791, la dernière année de Mozart".
Quant à écouter Salieri, je crois que j'ai un de ces opéras considérés comme un des meilleurs (?) "Les Danaïdes" qui dort au fond d'un tiroir...

 Montfort

Predators — Moins bon que dans mon souvenir. J'en parle un peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Parsifal a écrit:

Inherent Vice de Paul Thomas Anderson

Je ne regrette absolument pas ma séance de cinéma mais déroutant est le seul mot qui me vient pour qualifier. D'un côté c'est un film noir façon le grand sommeil avec une intrigue nébuleuse qui s'étire et ne cesse de se complexifier au point que les tenants et les aboutissants de l'enquête finissent par se perdre dans de multiple ramification créant une impression labyrinthique (mais le film n'est pas un incompréhensible pour autant). Mais l’hommage au film noir classique se double d'une parodie, multipliant les personnages grotesque. On pense a The long goodbye d'Altman qui faisait subir le même traitement iconoclaste au film noir, mais ici ce n'est pas simplement le parasitage de la narration qui lorgne vers la comédie, c'est plus une espèce d'épopée existentielle absurde, une sorte de Raymond Chandler relu par Beckett avec des personnages au comportement improbable et autodestructeur perdu dans un univers dont on a peine a déceler si il est complétement chaotique et absurde ou si il est régis par une vaste conspiration (ce qui s'oppose a l'idée de chaos mais ne le rend pas moins absurde).
Avec tout ça l'on arrive jamais vraiment a savoir si le film est très sérieux (et un peu prétentieux) ou si c'est une vaste blague  totalement assumés. Reste que Joachim Phoenix est absolument génial, en détective privé hippie complétement déglingué et que l'on trouve la dedans ce qui est sans doute le plus beau plan-séquence de la production récente (d'autant plus beau que ça n'est pas que le prouesse technique qui impressionne ici mais bien l'ensemble des éléments de la scéne).  
Un film déroutant donc, peut être un grand film mais j'avoue que je ne m'avancerais pas sur ce terrain

s pas

Je viens de le voir : je ne sais pas qu'en penser...
Le cast est excellent, mais c'est très long, et par moment léthargique. La comparaison avec "The big sleep" est intéressante, mais dans le film de Hawks on ne s'ennuie jamais... On peut aussi penser à David Lynch pour le recours à des personnages grotesques ou mystérieux
Il y a des trouvailles visuelles intéressantes, comme l'immeuble de la "dent dorée" et son dentiste obsédé et camé.
Ce film va probablement devenir culte pour un petit nombre, mais pas pour moi qui privilégie les films à la construction cartésienne.

 Montfort

Montfort a écrit:

Journal d'une femme de chambre.

 Benoit Jacquot et Léa Seydoux dans les pas de Bunuel et de Jeanne Moreau : audace ou inconscience ??
 Le précédent opus de Jacquot avec la Charmante - les Adieux à la Reine - m'avaient laissé de marbre.
 Mais le critique du Monde fait un éloge argumenté de ce film.

 Alors, à voir ??

 Montfort

Oui, sans aucun doute....
Contrairement à Bunuel, il respecte parfaitement le roman de Mirbeau, mais surtout il décrit d'une manière subtile l'oppression que subissait à cette époque les domestiques - petite tyrannie feutrée, faite de multiples petites humiliations. C'est d'autant plus marquant que tout se déroule dans un cadre bucolique, raffiné.
Et puis - pour moi pour la première fois - Léa Seydoux existe vraiment.

  Montfort

Comme j'ai assisté a un colloque sur Orson Welles aujourd'hui, j'ai eut envie de revoir Citizen Kane.
C'est encore mieux que quand je l'ai revu il y a un an, cette fois je ne dirais même pas que le film est trop froid j'ai était presque aussi impliqué que la première fois que je l'ai vu (choc qui a formé ma cinéphilie). C'est finalement un film superbe sur la solitude mais aussi sur le temps qui passe et la vieillesse, et pas uniquement pour le personnage de Kane mais aussi pour ceux qui raconte son histoire qu'il s'agisse de Susan Alexander qui ne s'est jamais remis de l’échec de son mariage avec Kane et qui pleure sa mort malgré tout, de Leland l'ami trahis qui vit dans un hospice vieux et fatigué qui demande des cigarettes en cachette au journaliste, plaisir qui lui ait refusé par des infirmières anonymes et Bernstein le fidèle parmi les fidèle. Il y a un très beau moment avec ce dernier qui m'avait toujours échappé il raconte un souvenir qui n'a rien a voir avec l'intrigue général, sur une femme qu'il a aperçu un jour sur un bateau et qu'il n'a plus jamais revu, pendant ce cours récit son reflet apparait sur son bureau, ce reflet et associé a cette histoire sont l'expression d'une profonde solitude qui m'a beaucoup touché, le personnage de Bernstein très secondaire y acquiert une profondeur, une épaisseur humaine inattendue.
Ça n'est pas aussi fort que dans son Falstaff et dans La splendeur des Amberson mais tout de même j'ai trouvé qu'on était loin de la froideur virtuose qu'on attribue a ce film et j'avoue que je ne comprend toujours pas qu'on puisse s'y ennuyer, c'est passionant aussi bien par son sujet que narrativement et formellement  

Herzog : Aguirre, la colère de Dieu

Je suis partagé. Au début on a du mal à entrer dans le film, car c'est très éliptique, avec un refus de tout lyrisme. Puis on finit par se prendre au jeu à mesure que la sauvagerie devient de plus en plus énorme. On finit par rentrer dans la logique du réalisateur, en trouvant très original et bizarre, plutôt bon, sans pour autant être totalement emporté. Je ne vois pas trop l'hystérie autour de Kinski car les dialogues sont résumés au plus bref, et je ne l'ai pas trouvé l'acteur spécialement marquant.

Rossif : La fête sauvage

C'est très sympa. Même la musique sur synthé

Cololi a écrit:

Je ne vois pas trop l'hystérie autour de Kinski car les dialogues sont résumés au plus bref, et je ne l'ai pas trouvé l'acteur spécialement marquant.

Quand même il a une présence assez hallucinante après on mesure peut être plus le phénomène avec des films comme Fitzcarraldo ou Woyzeck et Nosferatu (pour rester chez Herzog). Bon il faut aussi dire qu'il a un style de jeu très spécial j'imagine qu'on peut y rester étranger.
De toutes façon Kinski était un cas qui normalement aurait du relevé de la psychiatrie (ou de la justice, il n'y a qu'a lire ce qu'on dit ses enfants) ce qui rend ses interprétations si saisissante c'est que parfois il ne devait pas avoir a beaucoup se forcer

j'aime bien Aguirre mais ce n'est pas forcément ce que je préfére chez Herzog outre les trois Kinski pré-cité il y a l'énigme de Kaspar Hauser et le très étrange et radicale Cœur de verre (pour le coup soit on entre dans cet univers hypnotique soit on reste a la porte et on se fait grave chier si je peux m'exprimer ainsi
mais Kaspar Hauser c'est vraiment sympa par contre.

Leone : Il était une fois la Révolution

Très bon

tu n'as pas encore vu Il était une fois en Amérique?

Branagh -------> Cindirella. Réalisation bien léchée, belles images, beaux costumes. Et Blanchet en Cendrillon c'et du luxe

Parsifal a écrit:

tu n'as pas encore vu Il était une fois en Amérique?

Si pk ?

Le prochain film des frères Dardenne : Il était en Belgique une fois.

OK, je

Chris3 a écrit:

Le prochain film des frères Dardenne : Il était en Belgique une fois.

OK, je  

Tu as mis quoi dans ton café du soir ?

je me demandais, il ne me semblait pas que tu en avais parlé, pour moi c'est le chef d'oeuvre absolu (en Il était une fois dans l'ouest est pas loin)

Un film des frères Dardenne a la manière de Sergio Leone ça serait assez drôle

Parsifal a écrit:

je me demandais, il ne me semblait pas que tu en avais parlé, pour moi c'est le chef d'oeuvre absolu (en Il était une fois dans l'ouest est pas loin)

Un film des frères Dardenne a la manière de Sergio Leone ça serait assez drôle

Comment dire ... pour moi c'est le moins bon des 6

En gros :
1. Il était une fois dans l'Ouest (10/10)
2. Le Bon la Brute et le Truand (10/10)
3. Et pour quelques dollars de plus (9/10)
4. Pour une poignée de dollars / Il était une fois la Révolution (8/10)
5. Il était une fois en Amérique (7/10)

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

je me demandais, il ne me semblait pas que tu en avais parlé, pour moi c'est le chef d'oeuvre absolu (en Il était une fois dans l'ouest est pas loin)

Un film des frères Dardenne a la manière de Sergio Leone ça serait assez drôle

Comment dire ... pour moi c'est le moins bon des 6

En gros :
1. Il était une fois dans l'Ouest (10/10)
2. Le Bon la Brute et le Truand (10/10)
3. Et pour quelques dollars de plus (9/10)
4. Pour une poignée de dollars / Il était une fois la Révolution (8/10)
5. Il était une fois en Amérique (7/10)

Comment dire de la part d'un pervers comme toi je m'y attendais


Après personnellement mon préféré ça reste Et pour quelques dollars de plus parce que c'est le premier que j'ai vu et qu'il a plus ou moins bercé mon enfance (et que Lee Van Cleef a trop la classe) mais pour la richesse thématique, psychologique, esthétique et surtout la puissance narrative avec cette fin absolument génial qui change radicalement la perception qu'on peut avoir du film, et il y a tous Leone la dedans et c'est son film le plus politique avec Il était une fois la révolution et puis la musique d'Ennio Moricone y est inoubliable et puis c'est le film de Leone qui pousse le plus loin la dimension tragique de son  univers.
(et puis quand même Pour une poignée de dollars certes c'est un bon film, mais on est loin de la profondeur qu'il a pu atteindre par la suite particulièrement dans la "trilogie" des Il était une fois)

Bon de toutes façon et plus sérieusement face a un tel degrés de réussite de toute façon vouloir faire un classement est totalement vain tellement tout ces films sont hauts

Oui la 2° trilogie est plus profonde. Mais ça c'est objectif ... ce n'est pas ça qui me fait aimer ou non un film.
Mais je le reverrai un jour ce dernier volet des Il était une fois.

Ah oui ça la classe Lee van Cleef c'est énorme
En parlant de lui j'ai prévu Colorado dans un moment !

Cololi a écrit:

Oui la 2° trilogie est plus profonde. Mais ça c'est objectif ... ce n'est pas ça qui me fait aimer ou non un film.

disons que je ne savais pas a quel degrés tu parlais, j'avoue que Pour une poignée de dollars est celui qui me touche le moins, mais c'est aussi celui que j'ai découvert le plus tard (et je préfère le film initial de Kurosawa). Pour Il était une fois en Amérique au delà de sa profondeur réel c'est un film qui me bouleverse vraiment

Cololi a écrit:

Ah oui ça la classe Lee van Cleef c'est énorme
En parlant de lui j'ai prévu Colorado dans un moment !

vu il y a un moment mais j'en ai un bon souvenir (mais qui mériterais d'être actualisé)

Beh moi c'est l'inverse. Pour une poignée de dollars c'est celui que j'ai vu en 1°. Et puis j'ai vu par la suite Le garde du corps. Que dire ... c'est déjà excellent, mais c'est vrai, Leone monte en puissance ensuite à chaque opus.

Pour Colorado sache qu'il existe une superbe version BR (le coffret est magnifique)

oui ça m'a fait de l’œil a la Fnac mais malheureusement pas assez d'argent

calbo a écrit:

Branagh -------> Cindirella. Réalisation bien léchée, belles images, beaux costumes. Et Blanchet en Cendrillon c'et du luxe

Blanchett en Cendrillon, ce serait ridicule, vu son âge mais en belle-mère, c'est certainement du luxe, oui !

Désolé, ça n'a rien à voir, mais une question que je me pose souvent,si quelqu'un à une réponse, comment fait on pour filmer les morts dans les films?
Hier soir encore ,en regardant, un pensum appelé film,Sens unique de Donaldnon sur TCM, l'actrice tombe d'une balustrade et reste morte, immobile dans les éclats, les yeux ouverts, et c'est filmé quelques secondes, mais ce n'est pas la première fois que je vois des cadavres (pourtant vivants) ne pas bouger d'un ïota, y a t'il une explication, c'est quand même dur de rester immobile même quelques minutes, encore plus les yeux grand ouverts, je dirais même que ça m'a l'air plus dur de faire le mort que le vivant non?

gluckhand a écrit:

Désolé, ça n'a rien à voir, mais une question que je me pose souvent,si quelqu'un à une réponse, comment fait on pour filmer les morts dans les films?
Hier soir encore ,en regardant, un pensum appelé film,Sens unique de Donaldnon sur TCM, l'actrice tombe d'une balustrade et reste morte, immobile dans les éclats, les yeux ouverts, et c'est filmé quelques secondes, mais ce n'est pas la première fois que je vois des cadavres (pourtant vivants) ne pas bouger d'un ïota, y a t'il une explication, c'est quand même dur de rester immobile même quelques minutes, encore plus les yeux  grand ouverts, je dirais même que ça m'a l'air plus dur de faire le mort que le vivant non?

 J'ai eu la malchance de regarder ce truc antérieurement : une vraie bouse...
 Non hier soir sur le câble j'ai revu un délicieux film de pirates : "Pavillon noir" de Borzage, avec l'incendiaire Maureen O'Hara : on ne se lasse pas de ces confiseries hollywoodiennes...

  Montfort

Hier je suis allé voir Taxi Téhéran de Jafar Panahi. Et je le conseille chaleureusement. Un film intelligent et sensible. Et drôle de surcroît. Un film sans générique, allez le voir et vous comprendrez pourquoi.

Superbe film hongkongais hier soir sur le sat, S L P (Saat po long)un film de Wilson Yip, bon si l'histoire est classique et ne mange pas de pain, la façon de filmer, les éclairages  incroyables et crus,et bien sûr les acteur formidables , les scènes de castagne à la fin sont spectaculaires, vraiment du cinéma qui donne envie même si certaines scènes sont assez dures à regarder pour un type comme moi, qui finalement ne vit que dans la musique et pas vraiment sur terre,mais ça fait aussi assez BD pour les images . lol
A voir absolument même, si l'on aime pas les arts martiaux, ceux qui aiment Maigret et Derrick s'abstenir, ça risque d'être  trop dangereux pour eux et leur tension !

Je ne connais pas cela, mais le maitre absolu du cinéma Hong Kongais c'est Tsui Hark, c'est de la folie a l'état pur

Bien sûr Parsifal, et il y a aussi le grand Johnnie Tô, qui n'est pas sans intèrêt, lol, mon rayon asiatique et particulièrement hong-kongais  en DVD, ne cesse de grandir, ce sont des films souvent, particulièrement marqués pas la violence.Il y a peut être  des chances que le cinéma asiatique supplante un jour le cinéma américain ( pas les indépendants bien sûr ) Qui peut se permettre maintenant des films chinois comme John Woo en a fait avec des milliers de figurants?

Je trouve que les trois royaumes en tant que grosse production (et aussi en tant que film d'auteur!) surclasse une bonne partie de ce qu'Hollywood a pu faire dans ce domaine c'est un vrai grand film dans tout les sens du terme (et pourtant je ne suis pas le plus grand fan de John Woo). Cela dit ce n'est pas vraiment un film de Hong Kong.
Johnny To c'est très sympa aussi en effet, mais pour moi on est quand même pas au même niveau qu'un Tsui Hark (en ce qui me concerne c'est clairement un de mes réalisateurs contemporain préféré), il a parfois était un peu surestimé en France. Mais bon sans être un spécialiste je peux dire qu'il y a largement de quoi faire avec le cinéma HK qui est une mine d'or (ce qui ne veux pas dire qu'il n'y a pas énormément de déchet aussi)

Regardé hier soit La notte d'Antonioni (et oui , il y en a qui regardent ça, lol), mais on peut se demander longtemps après sa réalisation à qui ce film s'adresse aujourd'hui?
D'abord,mon amour pour Monica Vitti,ne se dément pas, au contraire, la voir très jeune et en brune ne peut que raviver encore plus cruellement ma flamme intérieure, qui restera secrète hélas,elle est formidable .Jeanne Moreau est un personnage difficile à situer , autant physiquement , que moralement dans ce film, même si elle est sans aucun doute possible , la plus sensible et la plus émotive dans ce film, sur l'incommunicabilité des êtres et de l'amour surtout.Mastroianni est superbe d'égoïsme et d'indifférence dans ce film mais on ne peut que lui pardonner tellement il est beau et d'une certaine manière innocent.Mais pour un rôle d'écrivain,on est un peu surpris par tant d'insensibilté.Beaucoup de lâcheté dans ce film , qu rejoint un peu pour moi Le mépris de Godard, et les hommes dans ces deux films n'ont pas un rôle des plus sympathiques?La mort d'un ami commun au couple,semble aussi raviver et aggraver cette fiesta bourgeoise et lui donner plus de sens encore.hum!

gluckhand a écrit:

Regardé hier soit La notte d'Antonioni (et oui , il y en a qui regardent ça, lol)

Ah mais tout a fait, je suis personnellement pour l'usage thérapeutique de ce film dans le cadre des insomnies

Parsifal, ça reste pour moi un très beau film, mon interrogation était plus dans le sens , est-ce que les jeunes d'aujourd'hui, sont encore sensibles à ce cinéma là?

Tu as déjà un début de réponse, il me semble, avec :



@Parsifal : je ne peux pas afficher ton avatar sur mon navigateur, j'ai reconstitué au plus près de tes goûts

Je me demande souvent si les films comme  La Notte, des films ou pour finir, il n'y a pas d'histoire, le plus souvent ,des constats, ou des bilans sur l'amour que l'on donne à l'autre et celui qu'il vous donne, ou sur le sens des relations humaines, à tous les niveaux, l'amitié, l'amour, la haine, l'argent, les personnages ne savent plus quoi faire d'eux,sinon se suicident ou ont envie de mourir , et quelle place ils ont vraiment dans le couple, le travail ,la societé.oui ces films, ou il faut réfléchir sur soi-même, ça emmerde un peu tout le monde , ça n'interesse personne ou pas grand monde et particulièrement les intellos, lol

Alifie a écrit:

Tu as déjà un début de réponse, il me semble, avec :



@Parsifal : je ne peux pas afficher ton avatar sur mon navigateur, j'ai reconstitué au plus près de tes goûts

salaud
cela dit c'est un grand critique je ne prendrais que cette partie de son oeuvre

Plus sérieusement le probléme d'un film comme La nuit c'est que justement ça ne me fait pas reflechir sur moi même ou repenser mon rapport au monde ça va juste m'ennuyer et si j'arrive a y trouver un intéret (ce qui malgré ce que je viens de dire est le cas) c'est purement intellectuel et abstrait, c'est théorique que ça soit sur un plan existentiel ou sur un plan plus esthétique ça ne me touche absolument pas et finalement c'est sans conséquence (et ça vaut pour tous les films d'Antionioni Blow Up excepté)

Frida, de Julie Taymor, avec Salma Hayek.

Je viens de revoir ce film pour la 5ème ou 6ème fois.
Lorsqu'il est sorti en 2002 ce film avait été accueilli fraîchement : au Mexique d'abord où on ne concevait pas qu'un film consacré à une des personnalités majeures du pays puisse etre tourné par une "gringa" - la critique "intelligente" en France n'a pas non plus été tendre, traitant le film avec condescendance - après tout qui connait Julie Taymor ??
Pourtant ce film est admirable, et il le doit autant à la réalisatrice : celle-ci est très connue aux USA, surtout dans l'univers du théâtre pour avoir signé un des plus grands succès de Broadway :  le Roi Lion - qu'à l'engagement personnel de Salma Hayek productrice du film et interprète principale.
Le film dresse le portrait et le parcours d'une femme exceptionnelle, grande artiste, militante politique, handicapée, féministe, bisexuelle...
Au début du film on a l'impression qu'on va voir un Mexique de carte postale, mais cette impression se dissipe rapidement - Taymor a accompli un travail filmique admirable, intégrant les tableaux dans l'univers du film.
C'est bien expliqué là :

  http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Frida-497.html

 C'est aussi sans doute le sommet de la carrière d'actrice de Salma Hayek qui est apparue dans d'autres films nettement moins ambitieux.

 Montfort

Week-end Grand Cinéma :
- Hier soir : Avengers 2 - Grand divertissement... une pointe d'humour... un bon film bien mené par Joss Whedon et des acteurs qui savent mettre un peu de second degré dans leur prestation.
- Cet après-midi : Fast and Furious 7 - Bon... ça reste un film niveau zéro mais on rigole bien. De l'autodérision pour certains, une histoire à se tordre la tête, des scènes d'action impossible...

Demain, peut-être Divergente 2!

gluckhand a écrit:

Parsifal, ça reste pour moi un très beau film, mon interrogation était plus dans le sens , est-ce que les jeunes d'aujourd'hui, sont encore sensibles à ce cinéma là?

Vu le genre musique qu'écoutent certains jeunes de ce forum, ils pourraient tout à fait aimer Antonioni (que j'aime beaucoup en ce qui me concerne, surtout La Notte, justement)

Eusèbe a écrit:

Vu le genre musique qu'écoutent certains jeunes de ce forum, ils pourraient tout à fait aimer Antonioni

Mais pourtant la musique qu'ils écoutent est de grande qualité

Parsifal a écrit:

Eusèbe a écrit:

Vu le genre musique qu'écoutent certains jeunes de ce forum, ils pourraient tout à fait aimer Antonioni

Mais pourtant la musique qu'ils écoutent est de grande qualité

Justement! (Je crois qu'on n'est pas d'accord sur Antonioni, pas sur le goût de nos jeunes amis)

tu veux dire que le bon gout en musique se répercute négativement sur le cinéma?

Parsifal a écrit:

tu veux dire que le bon gout en musique se répercute négativement sur le cinéma?

Eusèbe voulait dire : "ils aiment Manoury, Sto ... donc ils vont aimer Antonioni"
(je ne me suis pas prononcé sur le de "qualité" vous remarquerez )

Ah oui effectivement maintenant je comprend mieux l'inclination antonioniene

Je me demande a quel cinéaste conduit l'écoute prolongé de Philip Glass?

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

tu veux dire que le bon gout en musique se répercute négativement sur le cinéma?

Eusèbe voulait dire : "ils aiment Manoury, Sto ... donc ils vont aimer Antonioni"
(je ne me suis pas prononcé sur le de "qualité" vous remarquerez )

Voilà! Je me sens enfin compris.

Mais je ne trouve pas Antonioni si abstrait et formaliste que cela. Dans mon souvenir (un peu lointain), la Notte raconte une formidable histoire d'errance amoureuse croisée. C'est lent, bien sûr, mais ça reste tout de même assez narratif, et porté par les superbes acteurs que sont Mastroiani et Moreau.