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La scène d'ouverture c'est carrément celle de Brève Rencontre, en effet, je n'y avais pas du tout pensé ! On me glisse aussi à l'oreille que la scène finale peut évoquer le restaurant dans Vertigo.
Mais, cela dit, j'ai trouvé que le film était davantage un hommage à la période vue par les artistes du temps (Rockwell ou Hopper) qu'au cinéma (une autre différence avec Loin du Paradis). D'ailleurs les actrices disent ne pas avoir eu réellement de modèles, même si Blanchett en manteau de fourrure, les lèvres très soulignées, la cigarette à la main et le geste fébrile, à la fois très féminine et très dominante, m'a souvent rappelé Crawford, période Warner.

Francesco a écrit:

La scène d'ouverture c'est carrément celle de Brève Rencontre, en effet, je n'y avais pas du tout pensé ! On me glisse aussi à l'oreille que la scène finale peut évoquer le restaurant dans Vertigo.
Mais, cela dit, j'ai trouvé que le film était davantage un hommage à la période vue par les artistes du temps (Rockwell ou Hopper) qu'au cinéma (une autre différence avec Loin du Paradis).

Tout a fait beaucoup de référence a la peinture, sans qu'on est pour autant l'impression de se promener dans un musée.

Carné : Hôtel du Nord

Un chef d'oeuvre !

Guitry : Assassins et voleurs - 1957.
Son avant dernier film : pas un chef d'oeuvre, mais une plaisante comédie qui permet de découvrir Poiret et Serraut au début de leur carrière.

 Le journal d'une femme de chambre - version Bunuel - un chef d'oeuvre : Jeanne Moreau, énigmatique, et finalement triomphante.
 J'ai vu récemment la version de Benoit Jacquot, qui est honorable, avec une Léa Seydoux - pour une fois - convaincante.
  Je crois qu'il y aussi une version de Jean Renoir - à ma connaissance, elle n'est jamais jouée : est - ce parce qu'elle n'a aucun intéret ?

  Montfort

Non, elle est tout à fait intéressante et la distribution est remarquable (en particulier Judith Anderson, stupéfiante, comme souvent), mais c'est une révision américaine du sujet, ça explique sans doute ce désaveux implicite.

Edit : cela dit, elle n'est pas sortie en DVD mais ce n'est pas une rareté télévisuelle, du moins en France.

Francesco a écrit:

Non, elle est tout à fait intéressante et la distribution est remarquable (en particulier Judith Anderson, stupéfiante, comme souvent), mais c'est une révision américaine du sujet, ça explique sans doute ce désaveux implicite.

Edit : cela dit, elle n'est pas sortie en DVD mais ce n'est pas une rareté télévisuelle, du moins en France.

 Merci pour ces informations - le film est visible sur internet en V O non sous titrée ; je vais essayer de le regarder....

Montfort

Cololi a écrit:

Carné : Hôtel du Nord

Un chef d'oeuvre !

Un film chargé d'atmosphère

André a écrit:

Cololi a écrit:

Carné : Hôtel du Nord

Un chef d'oeuvre !

Un film chargé d'atmosphère

C'est la 1° fois qu'on me traite d'atmosphère !

Heureusement que j'avais les sous-titres ... car entre le son qui n'est pas d'une définition géniale, les mots et les expressions que je ne connaissais pas (c'est surtout qu'évidemment ça fuse).

Le film a vieilli, mais on peut faire en bonne partie abstraction de cela. Il a ... l'atmosphère de l'hôtel, les dialogues savoureux ... les décors studios, et évidemment les prestations de Jouvet et Arletty.

Les 8 Salopards : Film un peu long (2h50 quand même!) mais quelle ambiance et quelle galerie de personnages! On peut faire confiance à Tarentino pour ça et là ça marche parfaitement. Un Western en vase clos assez impressionnant! Et puis voir Samuel L. Jackson qui fait des efforts pour bien jouer, c'est pas tous les jours maintenant!
Un très bon film... moins jubilatoire que Django, mais plus marquant peut-être. Et puis la bande son de Morricone quand même! (le générique d'ouverture est grandiose!)

Le Hobbit, La Désolation de Smaug : Enfin la version longue... Y a pas à dire, les quelques petits ajouts offrent plus de profondeur. On en apprend plus et on comprend mieux certaines scènes ou relations entre personnages. J'avais été assez déçu au cinéma, mais à je passe un très bon moment. Ce n'est pas tout à fait le livre avec une atmosphère beaucoup plus lourde et sombre... mais on conserve ce petit Hobbit malicieux au milieu des nains grognons!

J'ai enregistré ce soir Le Pont de la rivière kwaï sur Arte. Je n'ai pas lu le roman et je n'ai jamais vu de film de David Lean. Ce sera l'occasion.

Star wars VII.

Lo scopone scientifico de Luigi Comencini (L'Argent de la vieille).

Les deux titres sont très bien pour commencer, l'un centré sur le jeu qui est un motif important du film et l'autre sur le personnage de la vieille comtesse et son argent que beaucoup de monde convoite dont le couple très pauvre incarné par Silvana Mangano et Alberto Sordi.

Je n'avais jamais vu de film de Comencini et je dois dire que j'ai adoré celui-ci. Il m'a amusé, touché, tenu en haleine également. La photographie est un peu datée évidemment, je précise que je l'ai regardé en VOST. Les thématiques qu'il développe sont également très intéressantes et il est centré beaucoup sur la psychologie des personnages, leurs relations. Il brosse également un tableau social de l'Italie d'une époque chez les pauvres, propose une réflexion sur l'importance de l'argent dans la vie.

Je n'avais jamais vu Alberto Sordi dans aucun film. Il m'a énormément touché dans son rôle de pauvre, inculte qui aime sincèrement ses enfants et sa femme, qui est d'ailleurs rudoyé par cette dernière. C'est un très grand acteur, qui a eu de nombreuses récompenses. Si vous avez des films à me conseiller avec ce dernier, je suis preneur.

Silvana Mangano qui est une actrice que j'aime beaucoup et que je verrai prochainement dans Théorème de Pasolini puisque j'ai reçu le blu-ray hier est remarquable dans le rôle de Antonia, une femme obsédée par l'argent, beaucoup plus que son mari, qui a l'ascendant sur ce dernier. Elle le domine totalement, c'est un personnage qui n'est absolument pas sympathique et qui n'est pas touchant, contrairement à celui de Peppino. Un des grands rôles de Mangano, aux côtés de ses rôles chez Visconti et Pasolini notamment même si je ne l'ai vu pour le moment qu'en Jocaste chez Pasolini. Une des plus grandes actrices italiennes de son époque. Dommage que Le Streghe n'ait jamais été édité en DVD car je l'ai vue à ce jour dans Ulysse de Camerini (film dans lequel je l'ai découverte durant mon adolescence), Œdipe roi de Pasolini, Mort à Venise de Visconti qu'il faudra que je revois en DVD et pas en streaming comme la première fois, Ludwig ou le crépuscule des dieux et Violence et passion de Visconti.

Bette Davis en vieille comtesse qui est ambigüe dans sa relation avec le couple, qui a un rapport étrange à l'argent (elle dit sans cesse que cela ne l'intéresse pas puisqu'elle en a énormément mais le film montre qu'en vérité, elle ne supporte pas de perdre au scopone et de perdre de l'argent), détestée par tous les pauvres du village en dehors de notre couple principal qui ont néanmoins un rapport ambigüe avec elle. Elle est manipulatrice, odieuse avec son chauffeur notamment. Bette est dans un fauteuil ou un lit tout le long du film quasiment car cette vieille comtesse est handicapée. Elle est maquillée comme un camion volée mais a toujours une grande classe. On retrouve la cigarette comme dans beaucoup de films, elle était une très grosse fumeuse. Son personnage est intéressant et comme toujours, elle a une présence incroyable à l'écran, uniquement par des regards et des gestes. Je ne sais pas si elle a été doublée par l'italien mais j'ai l'impression, à moins qu'elle parlait un excellent italien, ce qui me surprendrait. Je n'ai pas reconnu sa voix, la voix du film fait trop jeune dans tous les passages en italien, sauf dans les passages en anglais qui sont de Bette.

Joseph Cotten est un acteur ayant tourné avec Welles, Hitchock notamment, King Vidor. Je ne l'avais vu que dans L'Ombre d'un doute à ce jour et La Garce. Le rôle dans le film de Hitchcock est son meilleur car Bette Davis dans les deux films dans lesquels je l'ai vu avec elle le bouffe en terme de présence à l'écran, a un rôle plus intéressant tout simplement. Dans L'argent de la vieille, il ne m'a intéressé que dans la scène de la salle de bain avec notre couple.

Mario Carotenuto incarne le rôle important du Professeur, considéré comme le "sage" du village. Il essaye de conseiller notre couple mais on voit qu'il est lui aussi obsédé par l'argent, il les manipule. Sa présence est marquante en tout cas.

Antonella Demaggi dans le rôle de l'une des filles du couple a une grande présence à l'écran et c'est l'aînée des enfants, elle est extrêmement touchante et en même temps, elle cache un côté sombre. Elle souffre énormément de la pauvreté au sein de sa famille, voit ses parents se déchirer par moments.

Un film que je reverrai sans doute plusieurs fois, avec grand plaisir. Quels autres films de Comencini me recommanderiez vous en priorité ?

Tu n'avais jamais vu du Commencini et Sordi ? Ah là là c'est géant.
Effectivement L'argent de la vieille c'est énorme.

Chez Commencini ... regarde Le Grand embouteillage (et il y a Sordi dedans ! absolument odieux).

Merci cololi pour le conseil.

J'aimerais avoir ton avis sur L'Argent de la vieille, de manière plus détaillée dès que tu auras le temps.

Oh pas grand chose à dire, étant donné que c'est une comédie sans prétention.
Mais c'est de la comédie du meilleur tonneau ... et évidemment puisque c'est italien il y a toujours une dimension politique derrière. On peut y voir des messages politiques ... mais je ne crois pas qu'il faille aller jusqu'à prendre tout cela plus au sérieux que ça ne l'est réellement dans l'esprit de l'auteur.

Pour Magano, effectivement, regarde Théorême (attention c'est pas du cinéma très consensuel).

Si tu suis depuis que je suis sur ce forum mes interventions dans ce topic, je ne regarde pas me semble-t-il que des films que tu qualifierais de "consensuels".

Parmi les Visconti que je n'ai pas vus et il y a en plusieurs, je peux citer notamment Les Damnés. Le DVD est super cher sur amazon en tout cas et comme je ne peux pas me passer de sous-titres et que je n'ai pas accès à une médiathèque actuellement, je ne le verrai pas tout de suite du coup.
On a offert à un de mes proches un très beau livre, que j'ai lu en grande partie, autour du cinéaste. Il a été publié par Actes Sud et l'institut Lumière il y a quelques années. C'est un ouvrage très intéressant.

Le cinéma italien est d'une grande richesse et si je veux voir encore plus de films que je n'en vois actuellement, il faudrait plus de 24h dans une journée.

aurele a écrit:

Si tu suis depuis que je suis sur ce forum mes interventions dans ce topic, je ne regarde pas me semble-t-il que des films que tu qualifierais de "consensuels".

Ce n'était pas mon propos évidemment, je ne faisais que prévenir.

Cololi a écrit:

Oh pas grand chose à dire, étant donné que c'est une comédie sans prétention.
Mais c'est de la comédie du meilleur tonneau ... et évidemment puisque c'est italien il y a toujours une dimension politique derrière. On peut y voir des messages politiques ... mais je ne crois pas qu'il faille aller jusqu'à prendre tout cela plus au sérieux que ça ne l'est réellement dans l'esprit de l'auteur.

Quand même la dimension politique dans l'argent de la vieille sans être forcément subtile est immanquable et très présente et la cruauté presque moraliste de l'ensemble en fait quand même un peu plus qu'une comédie sans prétention, pour moi ça se range sans problème dans le meilleur du cinéma italien de l'époque une gallerie de portrait féroce et en même temps extrêmement humain, sans parler du génie des acteurs!
Aprés oui c'est plus léger que Le grand embouteillage c'est certains
mais c'est aussi a mon avis incroyablement meilleur (non que le grand embouteillage soit sans intérêt c'est un bon film mais trés inégale, l'argent de la vieille est une très grande comédie)

Le grand embouteillage malgré quelques défauts, part d'une idée de scénario sacrément originale. Et puis il y a Sordi qui est au sommet ... et Mastroianni égal à lui-même (et pour le même prix on a même Dewaere et Depardieu !).
Après je suis d'accord ... la comédie italienne de cette époque ... c'est vraiment ce que je préfère en matière de comédie donc je ne risque pas en dire du mal.

Merci Parsifal de redonner selon moi par ton propos sa juste place à ce film.

Dégoûté car l'enregistrement du Pont de la rivière Kwaï de Lean n'a pas fonctionné l'autre jour sur Arte.

Cololi a écrit:

Le grand embouteillage malgré quelques défauts, part d'une idée de scénario sacrément originale. Et puis il y a Sordi qui est au sommet ... et Mastroianni égal à lui-même (et pour le même prix on a même Dewaere et Depardieu !).
Après je suis d'accord ... la comédie italienne de cette époque ... c'est vraiment ce que je préfère en matière de comédie donc je ne risque pas en dire du mal.

Oui le grand embouteillage c'est bien, mais très inégale.
Aprés ce n'est surement pas ce que tu veux dire, mais quand tu dit ça n'est qu'une comédie, c'est tout de même significatif d'une certaine tendance (et je m'inscrit dedans ça m'arrive) a regarder de haut le genre comique comme si ça ne pouvait pas avoir la même valeur qu'un drame. Oui ça n'est qu'une comédie mais c'est aussi (a mon sens) un grand film.

Tarantino : Les 8 salopards

Génial
Seul bémol : mais ptain Quentin ... tu as ton idole à la musique ... pourquoi diable ne l'as tu utilisé que pour le générique Générique réussi ... mais franchement moyen pour du Morricone.

Peut être qu'il commence a fatiguer aussi Morricone, c'est qu'il se fait vieux
j'irais surement le voir bientôt, j'ai revu les Kill Bill récemment et c'est toujours un bonheur!

Parsifal a écrit:

Peut être qu'il commence a fatiguer aussi Morricone, c'est qu'il se fait vieux

Possible.

Citation :

j'irais surement le voir bientôt, j'ai revu les Kill Bill récemment et c'est toujours un bonheur!

Moi il me reste tous les autres Tarantino à voir (sauf Django)

Tu as donc un gros manque à combler!

Perso je trouve les Kill Bill beaucoup plus originaux que ce dernier. Ça n'enlève pas sa qualité mais en dehors de certains moments ça manque un peu du côté barré de Tarentino.

Cololi a écrit:

Tarantino : Les 8 salopards

Vu.

Citation :

Seul bémol : mais ptain Quentin ... tu as ton idole à la musique ... pourquoi diable ne l'as tu utilisé que pour le générique  Générique réussi ... mais franchement moyen pour du Morricone.

En dehors d'un morceau des white stripes, d'un morceaux de Roy Orbison, d'un massacre de douce nuit et d'une chanson folk, il y a Morricone tout le long du film… Et c'est peut-être ce qui a de mieux dans le film ! justement, parce qu'il donne pas dans le morricone « western spaghetti » avec guitares surf, banjo country et romantisme italien.
Le reste, c'est du Tarantino et son obsession pour l'exploitation…

Beh non désolé ... tu as p être eu la chance de voir la version 70mm ... et donc d'entendre Morricone, mais moi non
Franchement l'obsession de Tarantino ... je m'en fou, on la voit aussi dans Django ... et alors ? Le résultat est excellent au final, c'est à dire la manière.

Je ne comprends pas bien, tu es en train de dire que tous les spectateurs n'ont pas le droit à la même bande-son? (je veux dire en dehors de la question VF/VO bien sûr)

Xavier a écrit:

Je ne comprends pas bien, tu es en train de dire que tous les spectateurs n'ont pas le droit à la même bande-son? (je veux dire en dehors de la question VF/VO bien sûr)

La projection 70mm prévoit un entracte musical ... et une intro plus longue je crois.

Et tu sais pourquoi Tarantino a voulu ces deux montages?

Xavier a écrit:

Et tu sais pourquoi Tarantino a voulu ces deux montages?

Le film est tourné en 70mm et non en numérique déjà. Le problème vient certainement du fait que peu de salles de cinéma doivent avoir le matos pour projeter du 70mm ... j'imagine (c'est peut être totalement faux).
Il y a qq happy few à Paris qui ont pris leur billet des mois à l'avance pour la projo en 70mm (5 salles je crois).
Après pourquoi avoir coupé cela en numérique ? Peut être s'agit-il de marketing ...
Ils ont intérêt à ce que ce soit présent dans le Blu ray prévu pour mai

(70mm c'est cher à tourner ... et très rarement utilisé du coup ... ce fut utilisé pour Spartacus !)

Je trouve ça dommage... pour moi on devrait avoir la possibilité de voir (et entendre) le même film que ce soit en numérique ou pas, au ciné ou en Blu-Ray, en DVD ou en diffusion télé...

Cololi a écrit:

Beh non désolé ... tu as p être eu la chance de voir la version 70mm ... et donc d'entendre Morricone, mais moi non

Vu à l'ugc, donc a priori du numérique*, vostfr et pas d'entracte… Et je confirme il y avait du Morricone tout le long. Donc soit tu as vu une version bizarre (sans musique) soit tu ne sais pas reconnaître du Morricone !

* 1 seule salle à Paris le diffuse en 70 mm (car il y a une seule copie pour la France), donc on a vu la même version !  

Le faiseur de reines a écrit:

Cololi a écrit:

Beh non désolé ... tu as p être eu la chance de voir la version 70mm ... et donc d'entendre Morricone, mais moi non

Vu à l'ugc, donc a priori du numérique*, vostfr et pas d'entracte… Et je confirme il y avait du Morricone tout le long. Donc soit tu as vu une version bizarre (sans musique) soit tu ne sais pas reconnaître du Morricone !

* 1 salle à Paris le diffuse en 70 mm (car il y a une seule copie pour la france), donc on a vu la même version !  

Il y a l'intro ... plus quelques passages quand certains vont dehors par la suite, mais sinon aucune musique pendant tout le reste du film (à part la chansonette à la guitare en gros) Non vraiment de ce côté je suis déçu.

J'aime bien Tarentino, mais le dernier me semble dépasser les limites du supportable - pour l'instant j'en reste à Django....

Autrement je vais essayer de voir "Seuls les anges ont des ailes" d'Hawks qui ressort.

 Montfort

Cololi a écrit:

Le faiseur de reines a écrit:

Cololi a écrit:

Beh non désolé ... tu as p être eu la chance de voir la version 70mm ... et donc d'entendre Morricone, mais moi non

Vu à l'ugc, donc a priori du numérique*, vostfr et pas d'entracte… Et je confirme il y avait du Morricone tout le long. Donc soit tu as vu une version bizarre (sans musique) soit tu ne sais pas reconnaître du Morricone !

* 1 salle à Paris le diffuse en 70 mm (car il y a une seule copie pour la france), donc on a vu la même version !  

Il y a l'intro ... plus quelques passages quand certains vont dehors par la suite, mais sinon aucune musique pendant tout le reste du film (à part la chansonette à la guitare en gros) Non vraiment de ce côté je suis déçu.

Je confirme : très peu de musique pendant le film, à part quelques moments soulignés (les épisodes dans le blizzard et l'empoisonnement du café, entre autres...).
Ce qui change un peu des films dont la Musique nappe indifféremment toutes les scènes.
Les bruitages et la Bande Son sont très importantes en général, et dans ce film particulièrement où la tempête souffle continuellement entre les planches de la Mercerie de Minie .
Et le générique/thème du chenu Morricone, je le trouve très bon !
Un alliage solide entre Mission et ses westerns.
Quant à l'entracte, je pense qu'il n'est prévu que pour la version 70mm et l'inévitable changement de bobine.

J'espère qu'on y aura juste droit sur le Blu Ray

Tu souhaites un entracte sur ton Blue Ray ?
Moi j'attends la BO.

tod a écrit:

Tu souhaites un entracte sur ton Blue Ray ?
Moi j'attends la BO.

Oui
Comme dans Les 7 Samouraïs, Lawrence d'Arabie ... ou Spartacus

Et 2001.

Ach !
Le visionnage en amoureux et en VHS de Lawrence d'Arabie...
Interrompu dix fois pour quelqu'un qui avait toujours mieux à faire et n'accrochait pas ...
Vive ta touche "Pause" !

Montfort a écrit:

J'aime bien Tarentino, mais le dernier me semble dépasser les limites du supportable - pour l'instant j'en reste à Django....

Autrement je vais essayer de voir "Seuls les anges ont des ailes" d'Hawks qui ressort.

 Montfort

Et qui est un chef d'oeuvre (m'est idée que Parsifal ne me contredira pas !)

...et Autant en Emporte le Vent, que je ne regarde toujours qu'avec ma mère !
Le film commencé en milieu d'après-midi, nous nous octroyons en général deux pauses, une thé/madeleine, et une dernière cidre/œufs de lompes...

Parsifal ne te contrediras pas car il ne l'a pas vu

(mais si il ressort ce seras l'occasion )


aprés Autant en emporte le vent est aussi un chef d'oeuvre! (faut bien que je me rattrape quelque part )

Jamais osé regarder ce film, trop peur du nian-nian hollywoodien

Marguerite C'est très romancé par rapport à Foster Jenkins mais Frot est formidable

Cololi a écrit:

Jamais osé regarder ce film, trop peur du nian-nian hollywoodien

J'en garde un super souvenir. Avec des héros qu'on adore détester mais qui nous font pleurer quand même!

Pas le souvenir d'avoir pleuré pour Gone with the Wind (ça claque mieux en langue originale !)
Même si j'adore Olivia de Havilland, et la place exæquo sur le podium des plus jolies pleureuses souffreteuses avec Maria Casarès et Michelle Pfeiffer.
Avoir ri, plus. Mais toujours avec cette réserve dont notre morale 2.0 peut rejuger toute chose.
 Il faut toujours appréhender et voir/écouter/lire hors de notre contexte. Sinon, Kipling, De Gaulle, Gide, Proust, Hugo, Balzac (dont je n'ai cure), Melville, Flaubert, Richard Strauss, Rimbaud, Apollinaire, Wagner, Voltaire, Shakespeare, Renard, Renaud, Desproges, Montaigne, Montesquieu, et Jean Pace...
....Pourraient se retrouver mis au pilon pour outrage aux bonnes convenances d'aux jours d'aujourd'hui.
La Pensé Contemporaine se croit si éveillée qu'elle ferait des procès rétroactifs à tous ceux qui n'entrent pas dans ses cadres.

...je reconnais avoir un tantinet glissé du sujet vers le hors-...
Mais c'est une vielle idée qui prend corps quand lui chante.
Aussi, mille excuses d'avance.

Autant en emporte le vent, même si on y trouve de vrais morceaux de mélodrame dedans, est finalement un film assez peu sentimental (en fait tout ce qui est susceptible d'être larmoyant c'est ce qui tourne autour de la famille Wilkes), les amours de Scarlett O'Hara sont plus proche de ceux Madame Bovary, c'est l'histoire d'une femme qui s'enferme dans une vision romancé et idéalisé du monde et d'elle même et passe a côté de sa vie. La différence avec Bovary est que Scarlett est beaucoup plus volontariste ce qui explique le rapport assez particulier que le spectateur entretiens avec elle
Elle est égoïste a l’extrême, parfois cruelle et même un peu mégalomane et dans le même temps elle possède une complexité et une force de caractère qui fait qu'on ne peut pas simplement la réduire a une simple gamine trop gâtée. Le personnage est trop dur pour qu'on puisse totalement s'identifier (et donc pleurer pour elle) et dans le même temps il est impossible de ne pas avoir une certaine admiration a son égard. C'est un personnage principal sacrément gonflé quelque part pour un tel film.
En plus même si  c'est un film ambitieux et sérieux, c'est un film finalement assez drôle et qui ne se prend pas tant que ça au sérieux malgré la musique pleine  d'emphase de Steiner.

Après il y a le problème de la représentation des noirs et de l'esclavage... on peut se dire que c'est édulcoré par rapport au roman...