Votre dernier film visionné

Disons que, oui, objectivement, La notte se tient mieux. Mais je crois que, dans cette trilogie en noir et blanc, je préfère quand même L'avventura parce qu'il y a vraiment un certain nombre de plan qui continuent de me marquer (notamment sur le visage de Monica Vitti, et puis la façon de filmer Noto...) - et puis parce que je trouve Mastroiani et Jeanne Moreau un peu stéréotypés dans La notte.

En revanche, L'eclisse, je n'en garde pas un souvenir impérissable. Disons que c'est un peu le même genre de paysages urbains que dans La notte mais avec une histoire encore plus conventionnelle - mais enté d'un discours «sociologique» très convenu (la finance qui cache une grande vacuité derrière sa frénésie, les banlieues résidentielles et les villes nouvelles lieux de froideur et d'incommunicabilité...) qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (et qui a du bien faire rigoler les cinéastes encartés au PCI.)

Mais je ne suis pas un inconditionnel d'Antonioni - et je préfère sans doute Deserto rosso (qui là touche vraiment à une analyse profonde, et vraiment cinématographique, des états borderline), et Blow Up (peut-être aussi Profession: reporter et même Zabriskie Point, il faudrait que je les revoie.)

Benedictus a écrit:

Disons que, oui, objectivement, La notte se tient mieux. Mais je crois que, dans cette trilogie en noir et blanc, je préfère quand même L'avventura parce qu'il y a vraiment un certain nombre de plan qui continuent de me marquer (notamment sur le visage de Monica Vitti, et puis la façon de filmer Noto...) - et puis parce que je trouve Mastroiani et Jeanne Moreau un peu stéréotypés dans La notte.

En revanche, L'eclisse, je n'en garde pas un souvenir impérissable. Disons que c'est un peu le même genre de paysages urbains que dans La notte mais avec une histoire encore plus conventionnelle - mais enté d'un discours «sociologique» très convenu (la finance qui cache une grande vacuité derrière sa frénésie, les banlieues résidentielles et les villes nouvelles lieux de froideur et d'incommunicabilité...) qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (et qui a du bien faire rigoler les cinéastes encartés au PCI.)

Mais je ne suis pas un inconditionnel d'Antonioni - et je préfère sans doute Deserto rosso (qui là touche vraiment à une analyse profonde, et vraiment cinématographique, des états borderline), et Blow Up (peut-être aussi Profession: reporter et même Zabriskie Point, il faudrait que je les revoie.)

Les plans de La Notte m'ont plus marqués : notamment celui où ils sont à cette soirée et à un moment, Jeanne Moreau est toute seule dans une salle, à genoux, je crois, et Mastroianni la regarde à travers une vitre. Il y a aussi la séquence de la fontaine ; et puis, la fin ! Oui, je peux comprendre, mais j'aime vraiment beaucoup Mastroianni en général ! 

D'accord, effectivement, ça semble caricatural - comme on dit par ici.

J'ai Blow Up et Il deserto rosso mais je ne les ai pas encore vus. Je pense que je ne suis pas un fanatique non plus, je préfère largement Fellini dans les cinéastes italiens de cette période.

Damien Chazelle : Whiplash        2014


Chazelle sait vraiment filmer la musique, c'est autre chose que La La Land...

Benedictus a écrit:

Disons que, oui, objectivement, La notte se tient mieux. Mais je crois que, dans cette trilogie en noir et blanc, je préfère quand même L'avventura parce qu'il y a vraiment un certain nombre de plan qui continuent de me marquer (notamment sur le visage de Monica Vitti, et puis la façon de filmer Noto...) - et puis parce que je trouve Mastroiani et Jeanne Moreau un peu stéréotypés dans La notte.

En revanche, L'eclisse, je n'en garde pas un souvenir impérissable. Disons que c'est un peu le même genre de paysages urbains que dans La notte mais avec une histoire encore plus conventionnelle - mais enté d'un discours «sociologique» très convenu (la finance qui cache une grande vacuité derrière sa frénésie, les banlieues résidentielles et les villes nouvelles lieux de froideur et d'incommunicabilité...) qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (et qui a du bien faire rigoler les cinéastes encartés au PCI.)

Mais je ne suis pas un inconditionnel d'Antonioni - et je préfère sans doute Deserto rosso (qui là touche vraiment à une analyse profonde, et vraiment cinématographique, des états borderline), et Blow Up (peut-être aussi Profession: reporter et même Zabriskie Point, il faudrait que je les revoie.)

Je te rejoint complétement, ce sont sans doutes des films importants brillant même, mais derrière la modernité de la composition des plans et de la narration on a vite fait le tour de son système.
Je m'étais aussi ennuyé devant Deserto Rosso (mais il faudrait sans doute que je le revois) par contre j'aime beaucoup Blow Up je l'ai déjà dit, c'est pour le coup une très grandes réussite.
J'ai un bon souvenir de Zabriskie Point, ce n'est pas particulièrement profond mais il y a une poésie un peu naïve qu'on ne trouve pas ailleurs chez Antonioni et qui lui donne une certaines "fraicheur"

Si tu revois Deserto rosso, je te conseille de lire au préalable le texte que lui a consacré Pasolini (je ne sais plus dans quel recueil ça se trouve) qui m'avait fait l'effet d'une révélation (notamment sur la couleur et les effets de focale et de mise au point, dont il donne une interprétation extrêmement profonde), alors qu'au premier visionnage j'avais eu l'impression de n'avoir à faire qu'à une espèce de variation colorisée sur le système des trois précédents.

Emeryck a écrit:

Damien Chazelle : Whiplash        2014


Chazelle sait vraiment filmer la musique, c'est autre chose que La La Land...

D'un point de vue formel le film est effectivement irréprochable.
Je n'en dirai pas autant du fond. Faire du jazz une olympiade de la performance athlétique sans la moindre mention des notions de musicalité et d'interaction, c'est affligeant...

D'ailleurs, pas étonnant que notre apprenti-batteur ait pour modèle Buddy Rich...

arnaud bellemontagne a écrit:

Emeryck a écrit:

Damien Chazelle : Whiplash        2014


Chazelle sait vraiment filmer la musique, c'est autre chose que La La Land...

D'un point de vue formel le film est effectivement irréprochable.
Je n'en dirai pas autant du fond. Faire du jazz une olympiade de la performance athlétique sans la moindre mention des notions de musicalité et d'interaction, c'est affligeant...

D'ailleurs, pas étonnant que notre apprenti-batteur ait pour modèle Buddy Rich...

Je ne pense pas que ce soit le propos du film : c'est avant tout un film sur le dépassement (extrême) de soi, ce n'est pas un film sur la musique - même s'il est question de musique. Finalement, la compétition n'existe qu'au sein de la relation élève-professeur ; et ce travail acharné est bien réel pour un instrumentiste : répéter un passage avec je ne sais combien de méthodes différentes pour l'avoir dans les doigts, c'est assez récurrent.
Après, tu peux le voir comme ça, et dans ce cas, effectivement, c'est décevant. 

Pier Paolo Pasolini : Edipo Re        1967 

 +
J'ai été un peu déçu mais ça reste bien, il y a de bonnes idées : notamment ces séquences contemporaines initiales et finales.

Anderson : The Grand Budapest Hotel

Génial et orginal

Oui, j'ai hate au prochain Wes Anderson pour l'instant il n'y a que des petits bijoux

J'ai vu Nightmare Alley d'Edmund Goulding, avec Tyrone Power, Joan Blondell, Coleen Gray et Helen Walker de 1947

une rareté, Darryl F. Zanuck avait retiré le film du catalogue car il le trouvait obscène, des scènes ont été perdues.

Un vrai chef d'oeuvre dont je n'avais jamais entendu parler, scénario noir solide, acteurs fabuleux, images magnifiques

Sacha Guitry : Faisons un rêve        1936

 +
C'est très théâtral, Guitry ne s'est pas beaucoup foulé pour l'adaptation. Les dialogues - enfin, qui sont surtout des monologues - sont assez travaillés en terme de rythme et sont surtout très drôles. Le scénario n'est pas incroyable mais correct.

Oui le scénario est un vaudeville minimaliste mais tout est dans la virtuosité du dialogue et la présence (et aussi la voix et la diction assez particuliére) de Guitry avec une caméra complétement magnétisé par son acteur metteur en scéne, d'ailleurs il joue un peu (timidement certes mais quand même) avec l'espace théâtrale (le panoramique a 380°) pour bien montré qu'on est au cinéma. Au fond c'est un film qui montre assez bien l'ambivalence de Guitry a l'égard du film (du théâtre filmé peut être, mais il ne peut pas s’empêcher de s'amuser avec la caméra ou la table de montage)

Chan-Wook : Joint Security Area

Cololi a écrit:

Chan-Wook : Joint Security Area

C'est bien ? Je l'ai depuis quelques mois mais je ne l'ai toujours pas vu.

Oui oui c'est un très bon film. Avec flash-back efficace comme Chan-Wook fait habituellement.

Michael Haneke : Le temps du loup        2003


Décevant. Sur le papier, ça semble très bien : ambiance post-apocalyptique - c'est bien, ça change de ce que fait Haneke habituellement. Mais ça ne marche pas du tout : on s'ennuie beaucoup, il y a des scènes de violence qui surgissent de nulle part, les acteurs sont peu convaincants à part Huppert et ceux qui jouent les enfants. Je rapprocherais ce film de Code Inconnu où règne aussi une sorte d'incommunicabilité entre les personnages - film que je n'ai vraiment pas aimé.

Voir ou revoir Shoah.

Je l'ai regardé hier soir sur Arte - je n'avais vu que quelques extraits - et d'ailleurs hier soir je n'ai pas visionné jusqu'à la fin.

Pour ce qui me concerne, revoir cette œuvre n'avait plus la force émotionnelle d'une première fois...
Par contre j'ai beaucoup apprécié la sensibilité et l'intelligence avec laquelle Lanzmann amène ses interlocuteurs à s'exprimer.
C'est particulièrement frappant pour l'opinion des polonais qui vivaient près des camps, et qui comprenaient la nature de ce qui s'y passait :
au début, discours convenu de compassion, et puis progressivement - en particulier à Chelmno - les sentiments profonds se sont mis au jour :
tous les stéréotypes de l'antisémitisme sont ressortis : les riches - venant  se faire exterminer - voyageant en Pullman, les malhonnêtes, exploiteurs, vivant dans l'opulence là où les polonais vivaient dans la misère..
Il ne faut pas oublier que le film a été tourné en 1985, sous un régime communiste qui avait été soupçonné d'antisémitisme au moment de la guerre des Six jours.
Aussi très frappant, ces propos sont très proches de ceux tenus récemment par les accusés lors du procès de l'agression de Créteil...

Personnellement mes connaissances sur cette question se sont beaucoup enrichies à la lecture d'un livre : "Au fond des ténèbres : un bourreau parle : Franz Stangl, commandant de Treblinka".
Ce livre a été écrit par Gitta Sereny qui a pu longuement interroger Stangl après sa condamnation par la justice allemande ; l’enquête historique est très rigoureuse et elle confronte les propos du criminel avec ceux d'autres SS, mais aussi des quelques très rares survivants..
Ce personnage est responsable de la mort d'un million de personnes ; un des éléments frappants est la médiocrité de l'individu : dépourvu de toute idéologie, il préférait accomplir cette "mission" pour éviter d'aller combattre sur le front de l'Est.
Il est évoqué dans le film, lorsqu'un des SS explique que Treblinka ne fonctionnait pas à l'optimum de ses capacités d'extermination : avec Stangl les choses sont rentrés "dans l'ordre" !!

Belcore

Kim Chapiron : Sheitan        2006



Abbas Kiarostami : Au travers des oliviers        1994



Buster Keaton : The Frozen North        1922

 +

Jean-Louis Richard : Mata-Hari, Agent H. 21        1964

Luis Buñuel : Le journal d'une femme de chambre        1964


Féroce.

Marker : Le Joli Mai

H.G. CLOUZOT
Les diaboliques / 1955



Vraiment diaboliques !

Je pensais bien le connaître, et j'avais oublié le twist final !

Philippe Garrel : Sauvage Innocence        2001

 +

Alfred HITCHCOCK
I confess (La loi du silence) / 1952

Emeryck a écrit:

Philippe Garrel : Sauvage Innocence        2001

 +

Mehdi Belhaj Kacem en acteur c'est vraiment étonnant.

L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda, avec Thérèse Liotard et Valérie Mairesse.
Beau film, tout en nuances, où la tentation du drame et de l'introspection psychologique est constamment écartée, sans que ce soit au détriment de l'émotion et de la finesse. Si l'œuvre est engagée, et pose des questions épineuses, on n'y trouve aucun discours normatif, à notre grand soulagement. Les personnages en proie au doute finissent par se libérer d'une certaine pesanteur, parfois avec désinvolture, parfois au terme de nombreuses années de "guérison", mais nulle conversion définitive n'a lieu à la fin : la vie reste ouverte à l'imprévu, au changement. Mention spéciale pour les chansons kitschissimes, les pantalons patte d'eph' et le (si savoureux) ton faux des acteurs.

Oriane a écrit:

L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda, avec Thérèse Liotard et Valérie Mairesse.
Beau film, tout en nuances, où la tentation du drame et de l'introspection psychologique est constamment écartée, sans que ce soit au détriment de l'émotion et de la finesse. Si l'œuvre est engagée, et pose des questions épineuses, on n'y trouve aucun discours normatif, à notre grand soulagement. Les personnages en proie au doute finissent par se libérer d'une certaine pesanteur, parfois avec désinvolture, parfois au terme de nombreuses années de "guérison", mais nulle conversion définitive n'a lieu à la fin : la vie reste ouverte à l'imprévu, au changement. Mention spéciale pour les chansons kitschissimes, les pantalons patte d'eph' et le (si savoureux) ton faux des acteurs.

Oui ! 

arnaud bellemontagne a écrit:

Emeryck a écrit:

Philippe Garrel : Sauvage Innocence        2001

 +

Mehdi Belhaj Kacem en acteur c'est vraiment étonnant.

Ah oui ?

Ingmar Bergman : À travers le miroir        1961

 +

Emeryck a écrit:

Ingmar Bergman : À travers le miroir        1961

Je ne l'ai pas vu celui-là; c'est bien ?

Richard Bartlett
Joe Dakota / 1957

Série B westernienne...sans Randolph Scott !  

Un ton inhabituel, décalé pour un western, sur le même thème que "Un homme est passé" de Sturges.
Très intéressant !

Emeryck a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Emeryck a écrit:

Philippe Garrel : Sauvage Innocence        2001

 +

Mehdi Belhaj Kacem en acteur c'est vraiment étonnant.

Ah oui ?

Ca n'est pas un acteur de métier. Il est surtout connu pour ses romans et ses essais à haute valeur ajoutée expérimentale et philosophique.

arnaud bellemontagne a écrit:

Ca n'est pas un acteur de métier. Il est surtout connu pour ses romans et ses essais à haute valeur ajoutée expérimentale et philosophique.

J'aurais dit nauséeux a force d'être illisible mais bon

(j'ai vraiment le souvenir d'un sentiment de malaise physique du peu que j'en ai lu)

Rubato a écrit:

Emeryck a écrit:

Ingmar Bergman : À travers le miroir        1961

Je ne l'ai pas vu celui-là; c'est bien ?

Dans mon souvenir, c'est assez impressionnant. Proche du Bergman «moderniste» quant aux thèmes (on y retrouve beaucoup de choses de La Honte ou du Silence: la folie, l'enfermement insulaire...), mais très proche de la manière antérieure quant à la mise en scène (le huis-clos...) et en images (le noir et blanc lumineux...) Potentiellement une bonne porte d'entrée dans l'œuvre de Bergman.

Rubato a écrit:

Richard Bartlett
Joe Dakota / 1957
Série B westernienne...sans Randolph Scott !  
Un ton inhabituel, décalé pour un western, sur le même thème que "Un homme est passé" de Sturges.
Très intéressant !

Ça se trouve en vidéo? Depuis le temps que j'en rêve...

Parsifal a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ca n'est pas un acteur de métier. Il est surtout connu pour ses romans et ses essais à haute valeur ajoutée expérimentale et philosophique.

J'aurais dit nauséeux a force d'être illisible mais bon
(j'ai vraiment le souvenir d'un sentiment de malaise physique du peu que j'en ai lu)

J'en avais lu un. Rigolo les vingt premières pages, mais ensuite
(@Emeryck: Un peu un Cendo des Lettres, non?)

Benedictus a écrit:

Rubato a écrit:

Emeryck a écrit:

Ingmar Bergman : À travers le miroir        1961

Je ne l'ai pas vu celui-là; c'est bien ?

Dans mon souvenir, c'est assez impressionnant. Proche du Bergman «moderniste» quant aux thèmes (on y retrouve beaucoup de choses de La Honte ou du Silence: la folie, l'enfermement insulaire...), mais très proche de la manière antérieure quant à la mise en scène (le huis-clos...) et en images (le noir et blanc lumineux...) Potentiellement une bonne porte d'entrée dans l'œuvre de Bergman.

Oh oui !! Je n'ai pas encore vu les deux que tu cites mais on retrouve le thème de dieu développé dans La Source et les troubles de la personnalité de Persona. Effectivement, c'est principalement du huis-clos - à part quelques très belles scènes à la plage. La photographie est vraiment très belle (cf. le dernier plan avec le frère devant la fenêtre discutant avec son père, le soleil juste entre eux.)
C'est vraiment un très bon Bergman, pour moi ! 

Benedictus a écrit:

Parsifal a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ca n'est pas un acteur de métier. Il est surtout connu pour ses romans et ses essais à haute valeur ajoutée expérimentale et philosophique.

J'aurais dit nauséeux a force d'être illisible mais bon
(j'ai vraiment le souvenir d'un sentiment de malaise physique du peu que j'en ai lu)

J'en avais lu un. Rigolo les vingt premières pages, mais ensuite
(@Emeryck: Un peu un Cendo des Lettres, non?)

Ah d'accord, je ne sais pas, je ne le connaissais pas.

Emeryck a écrit:

Oh oui !! Je n'ai pas encore vu les deux que tu cites mais on retrouve le thème de dieu développé dans La Source 

Ce n'est pas dans À travers le miroir qu'on trouve cette idée d'un Dieu-araignée? (La spéculation théologique fait aussi un peu penser aux Communiants.)

Emeryck a écrit:

- à part quelques très belles scènes à la plage. La photographie est vraiment très belle (cf. le dernier plan avec le frère devant la fenêtre discutant avec son père, le soleil juste entre eux.)
C'est vraiment un très bon Bergman, pour moi ! 

Il me semble qu'il y a aussi de très belles scènes d'extérieur autour d'un arbre à couper ou au contraire à sauver (dont il y a peut-être comme un écho dans Le Sacrifice de Tarkovski?) Enfin, oui: une photographie superbe et au total un très bon Bergman.

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Oh oui !! Je n'ai pas encore vu les deux que tu cites mais on retrouve le thème de dieu développé dans La Source 

Ce n'est pas dans À travers le miroir qu'on trouve cette idée d'un Dieu-araignée? (La spéculation théologique fait aussi un peu penser aux Communiants.)

Emeryck a écrit:

- à part quelques très belles scènes à la plage. La photographie est vraiment très belle (cf. le dernier plan avec le frère devant la fenêtre discutant avec son père, le soleil juste entre eux.)
C'est vraiment un très bon Bergman, pour moi ! 

Il me semble qu'il y a aussi de très belles scènes d'extérieur autour d'un arbre à couper ou au contraire à sauver (dont il y a peut-être comme un écho dans Le Sacrifice de Tarkovski?) Enfin, oui: une photographie superbe et au total un très bon Bergman.

Si, tout à fait ! 

Ce doit être un autre Bergman, l'arbre, ça ne me dit rien mais je n'y ai peut-être pas porté attention.

Derniers films vus ces jours-ci:

-Une leçon d'amour: un Bergman drôle, eh oui, une vraie comédie, mais pas si légère bien sûr



-Dracula: un Argento fauché et passablement ridicule, malgré 2-3 bonnes choses (et notamment le Van Helsing de Rutger Hauer)



-Le syndrome de Stendhal: un Argento que j'aime bien, même si le scénario, pas mal du tout, évacue rapidement l'élément du syndrome qu'on pensait primordial au début

+

-Le sang des innocents: un autre Argento, pas terrible malgré Von Sydow



-12 monkeys: chef d'œuvre de Gilliam



-To be or not to be: chef d'œuvre de Lubitsch



-Vicky Cristina Barcelona: davantage aimé ce W.Allen qu'à la première vision



-Indiscrétions (The Philadelphia story): comédie de Cukor, pas géniale mais on passe un bon moment grâce à Grant, Stewart et Hepburn



-Un frisson dans la nuit (Play Misty for me): 1er film réalisé par C.Eastwood, une belle réussite

Benedictus a écrit:

Rubato a écrit:

Emeryck a écrit:

Ingmar Bergman : À travers le miroir        1961

Je ne l'ai pas vu celui-là; c'est bien ?

Dans mon souvenir, c'est assez impressionnant. Proche du Bergman «moderniste» quant aux thèmes (on y retrouve beaucoup de choses de La Honte ou du Silence: la folie, l'enfermement insulaire...), mais très proche de la manière antérieure quant à la mise en scène (le huis-clos...) et en images (le noir et blanc lumineux...) Potentiellement une bonne porte d'entrée dans l'œuvre de Bergman.

Ah oui, "La honte" , j'aime beaucoup !
Il existe une bonne édition vidéo pour À travers le miroir ? Je crois bien que non    (c'est l'un des rares Bergman que je n'ai pas.)

Citation :

Rubato a écrit:

Richard Bartlett
Joe Dakota / 1957
Série B westernienne...sans Randolph Scott !  
Un ton inhabituel, décalé pour un western, sur le même thème que "Un homme est passé" de Sturges.
Très intéressant !

Ça se trouve en vidéo? Depuis le temps que j'en rêve...

Oui, dans la collection western de "Sidonis".  
Un western avec un seul coup de feu, et qui ne blesse personne, c'est rare !

Spoiler:

Ce n'est pas de la HD, mais la copie est tout à fait correcte.

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Oh oui !! Je n'ai pas encore vu les deux que tu cites mais on retrouve le thème de dieu développé dans La Source 

Ce n'est pas dans À travers le miroir qu'on trouve cette idée d'un Dieu-araignée? (La spéculation théologique fait aussi un peu penser aux Communiants.)

Emeryck a écrit:

- à part quelques très belles scènes à la plage. La photographie est vraiment très belle (cf. le dernier plan avec le frère devant la fenêtre discutant avec son père, le soleil juste entre eux.)
C'est vraiment un très bon Bergman, pour moi ! 

Il me semble qu'il y a aussi de très belles scènes d'extérieur autour d'un arbre à couper ou au contraire à sauver (dont il y a peut-être comme un écho dans Le Sacrifice de Tarkovski?) Enfin, oui: une photographie superbe et au total un très bon Bergman.

Je vois très bien la scène de l'arbre dans Le Sacrifice, et ça me fait penser à ce très beau plan (l'arbre en plein vent) avec Max Von Sydow dans La source

Rubato a écrit:

Benedictus a écrit:

Rubato a écrit:

Emeryck a écrit:

Ingmar Bergman : À travers le miroir        1961

Je ne l'ai pas vu celui-là; c'est bien ?

Dans mon souvenir, c'est assez impressionnant. Proche du Bergman «moderniste» quant aux thèmes (on y retrouve beaucoup de choses de La Honte ou du Silence: la folie, l'enfermement insulaire...), mais très proche de la manière antérieure quant à la mise en scène (le huis-clos...) et en images (le noir et blanc lumineux...) Potentiellement une bonne porte d'entrée dans l'œuvre de Bergman.

Ah oui, "La honte" , j'aime beaucoup !
Il existe une bonne édition vidéo pour À travers le miroir ? Je crois bien que non    (c'est l'un des rares Bergman que je n'ai pas.)

Il y a toujours Criterion mais...

Alfred Hitchcock : Saboteur        1942

 +
Quelques belles trouvailles, notamment ces ombres de l'eau de la piscine qui ressemblent à des flammes.

Aussi connu sous le titre "Cinquième colonne"

Emeryck a écrit:

Benedictus a écrit:

Parsifal a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ca n'est pas un acteur de métier. Il est surtout connu pour ses romans et ses essais à haute valeur ajoutée expérimentale et philosophique.

J'aurais dit nauséeux a force d'être illisible mais bon
(j'ai vraiment le souvenir d'un sentiment de malaise physique du peu que j'en ai lu)

J'en avais lu un. Rigolo les vingt premières pages, mais ensuite
(@Emeryck: Un peu un Cendo des Lettres, non?)

Ah d'accord, je ne sais pas, je ne le connaissais pas.

Vies et Morts d'Irène Lepic est un excellent roman, porté par une plume inventive.
L'Antéforme est un roman/essai vraiment passionnant qui déborde d'imagination et de trouvailles.
A partir d' Esthétique du Chaos je dois avouer que je commence à perdre pied...

Donc rien que pour Vies et Morts d'Irène Lepic et l'Antéforme MBK vaut le détour.

arnaud bellemontagne a écrit:

Emeryck a écrit:

Benedictus a écrit:

Parsifal a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ca n'est pas un acteur de métier. Il est surtout connu pour ses romans et ses essais à haute valeur ajoutée expérimentale et philosophique.

J'aurais dit nauséeux a force d'être illisible mais bon
(j'ai vraiment le souvenir d'un sentiment de malaise physique du peu que j'en ai lu)

J'en avais lu un. Rigolo les vingt premières pages, mais ensuite
(@Emeryck: Un peu un Cendo des Lettres, non?)

Ah d'accord, je ne sais pas, je ne le connaissais pas.

Vies et Morts d'Irène Lepic est un excellent roman, porté par une plume inventive.
L'Antéforme est un roman/essai vraiment passionnant qui déborde d'imagination et de trouvailles.
A partir d' Esthétique du Chaos je dois avouer que je commence à perdre pied...

Donc rien que pour Vies et Morts d'Irène Lepic et l'Antéforme MBK vaut le détour.

Je regarderai par curiosité, merci !

Sofia Coppola : Somewhere        2010

 +
On retrouve ici le thème récurrent chez Sofia Coppola : l'ennui. Il y a parfois des scènes intéressantes pour rendre compte de l'ennui mais je trouve que Stephen Dorff n'est pas particulièrement incroyable - c'est autre chose que Bill Murray dans Lost in translation.

arnaud bellemontagne a écrit:

A partir d' Esthétique du Chaos je dois avouer que je commence à perdre pied...

C'est le seul que j'ai tenté...

Larissa Chepitko : L'Ascension        1977


La photographie est très belle (aussi bien pour les plans rapprochés sur les personnages que pour les paysages russes enneigés). La musique de Schnittke sert très bien le film. Le film est toutefois un peu lent à démarrer - et quel démarrage !

Arturo Ripstein
Tiempo de morir (un temps pour mourir) / 1966



Son premier film; il avait 21 ans, et déjà une belle réussite !
Avec un premier plan qui fait aussitôt penser au dernier plan de The searchers.  

Scénario de Gabriel Garcia Marquez et Carlos Fuentes.