Votre dernier film visionné

Oui, Olivia Colman y est absolument extraordinaire !

Edmond, Alexis Michalick

Formidable!  pour qui aime la pièce magnifique de Rostand, c'est réellement jubilatoire! J'aurais une petite réserve a émettre sur un jeu parfois un peu trop théâtrale pour l'écran au début du film, mais on en ressort finalement conquis tant tout transpire l'amour de la pièce de Rostand bien sur, mais aussi du théâtre, du jeu, des comédiens, des costumiers, accessoiristes et décorateurs. Et je suis très sensible à cette image nostalgique et idéalisé de la belle époque. Qu'on ne s'attende pas a un chef d’œuvre immortel mais c'est vraiment très bien, drôle et émouvant!
Et a quand un biopic sur Sarah Bernhardt?

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Claude Sautet : Une histoire simple        1978
Je crois que ce film est considéré comme assez mineur dans la filmographie de Claude Sautet, c'est dommage.

Ah non, je ne pense pas, c'est un film qui est considéré comme l'une de ses très grandes réussites, comme tous ceux qu'il a tournés avec Romy Schneider ; pour les films plus mineurs, je dirais plutôt L'arme à gauche, Garçon, Quelques jours avec moi, le film qu'il a fait avec Patrick Dewaere, Un mauvais fils, est aussi un peu sous-estimé, mais pour ma part, je l'aime beaucoup...

D'accord, j'avais cette impression. Y a-t-il des choses moyennes parmi ceux que tu cites ; je demande car j'ai vraiment bien aimé tout ce que j'ai vu de Sautet.

L'arme à gauche, c'est un polar très impersonnel qu'il a tourné en début de carrière, Garçon, c'est une comédie avec Montand qui cabotine beaucoup, le plus intéressant, c'est sans doute Quelques jours avec moi qui avait un ton plus cynique et mordant que les autres Sautet, et ça a déplu au moment de sa sortie, c'est très bien interprété et ça mérite certainement d'être vu.

D'accord, merci. 

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Yórgos Lánthimos : The favourite        2019
 
J'ai trouvé ça assez différent de ce que fait Lánthimos habituellement - on sent qu'il n'est pas le "seul" contributeur au scénario. L'utilisation très fréquente des (très) grands angles, quasi panoramiques donne une impression assez étrange mais n'est pas totalement dépourvue de sens en regard du cadre du récit. Les acteurs sont très bons mais malgré ça, je n'ai pas été totalement emporté, à vrai dire ; même s'il y a un humour assez sarcastique durant tout le film, qui est assez plaisant. J'ai aimé le fait que Lánthimos ne se vautre pas dans un historicisme un peu documentaires et se laisse un peu aller dans les dialogues.

Après malgré un plaisir réel devant ce film, j'avoue m'être constamment demandé si ce petit machiavel illustré n'était pas complétement vain. Je n'ai pas tranché la question, ce qui est déjà un gros plus par rapport aux précédents films de Lanthimos.

Même Canine ?

Oui même Canine, après ça reste toujours intéressant mais a un moment ça fonctionne quand même vachement en vase clos je trouve, et surtout c'est une noirceur que je trouve un peu artificiel. Canine c'était son premier film donc excusable, Alps était raté, et The Lobster c'est un peu comme Canine, il y a plein de chose trés bien mais ça débouche sur pas grand chose. Je n'ai pas vu Le cerf sacré.
Par contre La Favorite je ne sais pas si c'est le cadre historique le fait que comme tu le dit il n'est pas seul au scénario j'ai l'impression d'y distinguer une vrai direction, et puis il y a ces actrices!
C'est clairement un film que je reverrais!

Parsifal a écrit:

Oui même Canine, après ça reste toujours intéressant mais a un moment ça fonctionne quand même vachement en vase clos je trouve, et surtout c'est une noirceur que je trouve un peu artificiel. Canine c'était son premier film donc excusable, Alps était raté, et The Lobster c'est un peu comme Canine, il y a plein de chose trés bien mais ça débouche sur pas grand chose. Je n'ai pas vu Le cerf sacré.
Par contre La Favorite je ne sais pas si c'est le cadre historique le fait que comme tu le dit il n'est pas seul au scénario j'ai l'impression d'y distinguer une vrai direction, et puis il y a ces actrices!
C'est clairement un film que je reverrais!

Je n'ai pas vu Alps ni Killing of the sacred deer mais j'avais beaucoup aimé Canine. Je suis d'accord pour ce fonctionnement "en vase clos" mais je trouve au contraire que ça sied vraiment bien en film qui est vraiment bien mené, avec de l'humour et le huis-clos est admirablement déployé. Après, pour The lobster, je suis tout à fait d'accord, j'avais trouvé ça assez décevant : des bonnes idées, effectivement mais ça traîne et on ne sait pas trop où ça va - notamment dans la seconde partie, interminable.

Boots Riley : Sorry to bother you        2019

 +
J'ai beaucoup aimé. J'imagine qu'on peut facilement détester tant c'est tenace et véhément. Mais au contraire, malgré cet aspect très visible, j'ai trouvé que Riley faisait preuve d'une certaine intelligence et d'un certain background plutôt plaisant. Le film fourmille d'idées et l'éparpillement du récit n'est pas spécialement gênant. Tous les systèmes d'ascension jouent évidemment un rôle important - ne serait-ce que l'ascenseur de luxe consacré aux Power Callers. J'ai bien ri, en somme.

Ombline Ley & Caroline Capelle : Dans la terrible jungle        2019

 
Je ne sais pas vraiment que penser de ce film. Au moins, il ne se vautre pas dans un pathos qui était pourtant à portée de main. Toutefois, j'ai trouvé qu'il y avait un aspect un peu carcéral et peut-être ostracisant (légèrement), c'est très certainement involontaire mais les adolescents ne sont presque jamais filmés hors de leur institut. Il y a en plus des moments assez curieux - et un peu gênants - où on ne sait pas trop pourquoi ces prises ont été insérées dans le film. En résumé, ce n'est pas très intéressant, je m'attendais à quelque chose de plus esthétisé et c'est globalement assez maladroit.

Emeryck a écrit:

Ombeline Mey & Caroline Capelle : Dans la terrible jungle        2019

Je crois que c'est Ombline et non Ombeline (très joli prénom, au demeurant.)

Alberto Lattuada : Venga a prendere il caffè... da noi        1970


Premiers pas chez Lattuada, j'ai assez aimé. J'ai toutefois trouvé que le film comportait quelques longueurs mais il y a des scènes vraiment très bien. Il y a toujours un humour assez discret et sobre - la fin !! Il y a des plans vraiment admirables - la succession de plans où Tognazzi est captif d'une paire de jambe. Peut-être le film tourne-t-il un peu trop en rond et cède volontiers à quelques clichés - la bibliothécaire religieuse, notamment.

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Ombeline Mey & Caroline Capelle : Dans la terrible jungle        2019

Je crois que c'est Ombline et non Ombeline (très joli prénom, au demeurant.)

Effectivement, merci - j'avais même fait une erreur dans le nom... 

Guillaume Nicloux : Valley of love        2015

 +
J'avais découvert Nicloux il y a quelques mois avec Aux confins du monde qui m'avait plu - surtout rétrospectivement.  Les rémanences thématiques semblent assez forte, il est ici aussi question d'une quête invisible - certainement moins allégorique que celle de Aux confins du monde - et d'une part de surnaturel - qui est ici davantage utilisé, cela dit. Ici, tout est double : c'est la quête de leur fils, en plein désert, mais c'est aussi la quête d'un couple et le retour du couple Depardieu/Huppert réuni à l'écran - comme à l'époque de Loulou de Pialat. J'ai toutefois trouvé ce film moins réussi que Les confins du monde, peut-être plus direct et il traîne peut-être un peu. Certaines scènes sont cependant réussies :  l'ouverture, la lecture de la lettre, notamment. On retrouve d'ailleurs dans Les confins du monde une scène identique à celle de Valley of love où Ulliel remplace Huppert sur le banc.

J’avais bien aimé ; mais, de Nicloux, La Religieuse m’avait encore plus touché. C’est un film qui a très mauvaise presse, mais son atmosphère me séduit infiniment.

M. Tourneur : La Main du diable



Ferrara : Bad Lieutenant

Claire Denis : Nenette et Boni        1996

 +
Comme toujours chez Claire Denis - à part High life qui, lui, est vraiment mauvais - je ne trouve pas ça mauvais mais je peine à être réellement enthousiasmé. Le récit est assez minimaliste - et obstiné - mais ne s'articule pas très bien, je trouve - je pense notamment au moment d'arrivée de la sœur. Après, en terme de plan et de cadres, il y a des choses intéressantes ; et le cadre est vraiment étroit, ça m'a assez marqué puisque les cadres sont habituellement assez vagues chez Denis.

Emeryck a écrit:

Claire Denis : Nenette et Boni        1996

 +
Comme toujours chez Claire Denis - à part High life qui, lui, est vraiment mauvais - je ne trouve pas ça mauvais mais je peine à être réellement enthousiasmé. Le récit est assez minimaliste - et obstiné - mais ne s'articule pas très bien, je trouve - je pense notamment au moment d'arrivée de la sœur. Après, en terme de plan et de cadres, il y a des choses intéressantes ; et le cadre est vraiment étroit, ça m'a assez marqué puisque les cadres sont habituellement assez vagues chez Denis.

Oui, c'est très curieux parce qu'elle a souvent des sujets prenants et dérangeants, comme dans J'ai pas sommeil ou Trouble every day, mais on a l'impression qu'elle les dévitalise, ça se laisse regarder parce que l'image est souvent très belle et qu'elle sait filmer, mais on n'en garde pas grand chose en mémoire ; je ne sais pas comment l'expliquer, peut-être un problème du côté des scénarios, mais c'est un cinéma qui glisse sans laisser de traces...

Tiens, dans Nénette et Boni, il y avait Grégoire Colin qui était un peu le Vincent Lacoste de l'époque, on le voyait dans plein de films et puis suddenly, plus grand chose...

Glass de Shyamalan

Seul film de la trilogie de Shyamalan que j'ai vu au cinéma, ce matin. Malheureusement en VF, comme c'était au Gaumont de Valenciennes et qu'ils ne proposent pas visiblement de manière générale de films en VOST.

Cela n'a rien enlevé au très bon divertissement qu'est ce film. Pour avoir vu Incassable et Split ces dernières semaines, j'ai apprécié les clins d'œil et la manière dont le passé des personnages est mis en avant ainsi que le lien entre ceux-ci, même si pour le père de Kévin, c'est un peu trop tiré par les cheveux. Après, pourquoi pas.

Le film met un peu de temps à démarrer, j'y ai trouvé quelques longueurs. Néanmoins, le trio principal d'acteurs, surtout James McAvoy dans ses nombreux rôles de "La horde" et Samuel L.Jackson, est très charismatique.

Plusieurs moments m'ont touché, notamment ceux mettant en scène Kévin et Casey.

J'aurais aimé que l'on voit davantage certains autres avatars de Crumb que Dennis, Patricia, Hedwig et La Bête, même si Hedwig est marrant et touchant et que Patricia se montre plus sensible dans ce volet que dans "Split". Nous voyons un peu le vrai Kevin, ce qui est cool aussi.

Sarah Paulson est parfaite en psychiatre. Connaissant surtout cette actrice dans American horror story de Ryan Murphy, ce n'est pas le rôle dans lequel elle m'a le plus impressionné, même si les formats ne sont pas comparables. Néanmoins, quelle classe et quelle présence à l'écran !

C'est un film fait pour ceux qui ont vu les deux autres films, pour les fans. Je l'ai préféré à Incassable et je l'ai trouvé un peu moins prenant que Split.

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Claire Denis : Nenette et Boni        1996
 +
Comme toujours chez Claire Denis - à part High life qui, lui, est vraiment mauvais - je ne trouve pas ça mauvais mais je peine à être réellement enthousiasmé. Le récit est assez minimaliste - et obstiné - mais ne s'articule pas très bien, je trouve - je pense notamment au moment d'arrivée de la sœur. Après, en terme de plan et de cadres, il y a des choses intéressantes ; et le cadre est vraiment étroit, ça m'a assez marqué puisque les cadres sont habituellement assez vagues chez Denis.

Oui, c'est très curieux parce qu'elle a souvent des sujets prenants et dérangeants, comme dans J'ai pas sommeil ou Trouble every day, mais on a l'impression qu'elle les dévitalise, ça se laisse regarder parce que l'image est souvent très belle et qu'elle sait filmer, mais on n'en garde pas grand chose en mémoire ; je ne sais pas comment l'expliquer, peut-être un problème du côté des scénarios, mais c'est un cinéma qui glisse sans laisser de traces...

Tiens, dans Nénette et Boni, il y avait Grégoire Colin qui était un peu le Vincent Lacoste de l'époque, on le voyait dans plein de films et puis suddenly, plus grand chose...

Je n'ai pas vu les derniers films de Claire Denis mais c'est une cinéaste que j'admire beaucoup. Des récits pas du tout minimalistes ! Au contraire très denses (cf. L'Intrus !), mais avec beaucoup d'ellipses. C'est un cinéma tout en suggestion. Je comprends que cela puisse dérouter au premier abord, mais il ne faut pas se fier aux apparences. C'est des films qui gagnent beaucoup à être revus. Personnellement j'y découvre toujours de nouvelles perspectives.

docteur mabuse a écrit:

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Claire Denis : Nenette et Boni        1996
 +
Comme toujours chez Claire Denis - à part High life qui, lui, est vraiment mauvais - je ne trouve pas ça mauvais mais je peine à être réellement enthousiasmé. Le récit est assez minimaliste - et obstiné - mais ne s'articule pas très bien, je trouve - je pense notamment au moment d'arrivée de la sœur. Après, en terme de plan et de cadres, il y a des choses intéressantes ; et le cadre est vraiment étroit, ça m'a assez marqué puisque les cadres sont habituellement assez vagues chez Denis.

Oui, c'est très curieux parce qu'elle a souvent des sujets prenants et dérangeants, comme dans J'ai pas sommeil ou Trouble every day, mais on a l'impression qu'elle les dévitalise, ça se laisse regarder parce que l'image est souvent très belle et qu'elle sait filmer, mais on n'en garde pas grand chose en mémoire ; je ne sais pas comment l'expliquer, peut-être un problème du côté des scénarios, mais c'est un cinéma qui glisse sans laisser de traces...

Tiens, dans Nénette et Boni, il y avait Grégoire Colin qui était un peu le Vincent Lacoste de l'époque, on le voyait dans plein de films et puis suddenly, plus grand chose...

Je n'ai pas vu les derniers films de Claire Denis mais c'est une cinéaste que j'admire beaucoup. Des récits pas du tout minimalistes ! Au contraire très denses (cf. L'Intrus !), mais avec beaucoup d'ellipses. C'est un cinéma tout en suggestion. Je comprend que cela puisse dérouter au premier abord, mais il ne faut pas se fier aux apparences. C'est des films qui gagnent beaucoup à être revus. Personnellement j'y découvre toujours de nouvelles perspectives.

Le qualificatif employé ne s'appliquait qu'à ce film – je ne vois pas comment on pourrait qualifier Beau travail de minimaliste. Je ne suis pas dérouté par le cinéma de Claire Denis, il m'ennuie, simplement. Je n'ai pas vu le film que tu cites. Franchement, son dernier film, c'est d'une vacuité assez incroyable... Je vais cependant continuer d'explorer sa filmographie.

Tu as tellement détesté High Life que ça me donne envie le voir Pourtant ça fait quelques années que je ne vois plus de film. Ca ne m'intéresse plus beaucoup. La musique, c'est tellement mieux.

Tu n'es pas dérouté, vraiment ? C'est tout de même assez atypique comme cinéma, et les sujets sont souvent prenants et dérangeants comme disait Stefano P.
Mais je comprends bien qu'on trouve le cinéma de Claire Denis pas particulièrement excitant ...
Je ne sais pas si c'est d'ailleurs une bonne idée pour toi d'insister pour voir ses films trop vite, ça risque de t'en dégoûter encore plus.

docteur mabuse a écrit:

Tu as tellement détesté High Life que ça me donne envie le voir Pourtant ça fait quelques années que je ne vois plus de film. Ca ne m'intéresse plus beaucoup. La musique, c'est tellement mieux.

Tu n'es pas dérouté, vraiment ? C'est tout de même assez atypique comme cinéma, et les sujets sont souvent prenants et dérangeants comme disait Stefano P.
Mais je comprends bien qu'on trouve le cinéma de Claire Denis pas particulièrement excitant ...
Je ne sais pas si c'est d'ailleurs une bonne idée pour toi d'insister pour voir ses films trop vite, ça risque de t'en dégoûter encore plus.

 Je serais curieux d'avoir ton avis. Mais non, il y a plein de choses intéressantes ! 

Non, je ne suis vraiment pas dérouté, je trouve juste ça long. Je souscris en grande partie à ce qu'a dit Stefano P, les sujets m'intéressent toujours sur le papier, comme on dit. Vraiment, ce n'est pas (en tout cas pour les films que j'ai vus) un cinéma qui me stimule grandement mais je reconnais que c'est un cinéma assez singulier. 
Je ne dis pas que je vais tous me les faire dans le mois. 
Simplement, je les regarderai tous, c'est certain, ne serait-ce que par curiosité. La dernière fois que j'ai utilisé par curiosité au cinéma, je me suis retrouvé dans une salle de cinéma devant Climax de Gaspar Noé. 
On m'avait dit du bien de White material.

White Material ne m'a pas laissé un grand souvenir. Je trouvais Isabelle Huppert et Christophe Lambert pas très crédibles là-dedans.

Je te recommanderais plutôt de voir ses films dans l'ordre chronologique si c'est possible. Ses premiers longs-métrages : Chocolat, S'en fout la mort, J'ai pas sommeil, US Go Home ... sont je crois de bonnes portes d'entrée pour découvrir son travail.
Personnellement j'ai aussi un attachement particulier pour Beau travail. Je me rappelle encore l'avoir vu sur Arte avant même qu'il soit projeté en salle. Le film m'avait beaucoup intrigué, de nombreux éléments m'échappant à l'époque. Le revoir ensuite pour mieux en saisir tous les aspects, les références, les sous-entendus ... était très gratifiant. Et puis formellement qu'est-ce que c'était beau !

L'Intrus est à mon avis son film le plus ambitieux, mais le plus difficile aussi. Le sujet est inspiré d'un texte de Jean-Luc Nancy où il évoque sa transplantation cardiaque ... Il y a aussi des références au Petit Soldat de Jean-Luc Godard, le personnage principal étant joué par Michel Subor (qu'on retrouve aussi dans Beau Travail d'ailleurs). C'est un grand film, mais il faut être bien disposé pour le voir.

Je vais chercher le dvd de High Life et je te dirai ce que j'en pense.

docteur mabuse a écrit:

White Material ne m'a pas laissé un grand souvenir. Je trouvais Isabelle Huppert et Christophe Lambert pas très crédibles là-dedans.

Je te recommanderais plutôt de voir ses films dans l'ordre chronologique si c'est possible. Ses premiers longs-métrages : Chocolat, S'en fout la mort, J'ai pas sommeil, US Go Home ... sont je crois de bonnes portes d'entrée pour découvrir son travail.
Personnellement j'ai aussi un attachement particulier pour Beau travail. Je me rappelle encore l'avoir vu sur Arte avant même qu'il soit projeté en salle. Le film m'avait beaucoup intrigué, de nombreux éléments m'échappant à l'époque. Le revoir ensuite pour mieux en saisir tous les aspects, les références, les sous-entendus ... était très gratifiant. Et puis formellement qu'est-ce que c'était beau !

L'Intrus est à mon avis son film le plus ambitieux, mais le plus difficile aussi. Le sujet est inspiré d'un texte de Jean-Luc Nancy où il évoque sa transplantation cardiaque ... Il y a aussi des références au Petit Soldat de Jean-Luc Godard, le personnage principal étant joué par Michel Subor (qu'on retrouve aussi dans Beau Travail d'ailleurs). C'est un grand film, mais il faut être bien disposé pour le voir.

Je vais chercher le dvd de High Life et je te dirai ce que j'en pense.

C'est ce que j'ai fait - sauf pour US go home que je n'ai pas - et je n'ai jamais été pleinement convaincu. J'ai tout vu (à part US go home, donc) jusque Beau travail qui est également celui que je préfère sans être toutefois pleinement convaincu non plus.
Je vais en tout cas poursuivre dans l'ordre chronologique... avec Trouble every day donc.
Bien, je suis curieux d'avoir ton avis. Si tu crois qu'ils t'ont refilé un DVD d'un épisode de Silence, ça pousse, c'est normal.

Emeryck a écrit:

Si tu crois qu'ils t'ont refilé un DVD d'un épisode de Silence, ça pousse, c'est normal.

Tu ne me motives pas, là  
Il y a aussi tous les derniers Woody Allen que je voulais voir, et pas mal d'autres choses.
Ma mise à jour cinéphilique va être laborieuse.

docteur mabuse a écrit:

Emeryck a écrit:

Si tu crois qu'ils t'ont refilé un DVD d'un épisode de Silence, ça pousse, c'est normal.

Tu ne me motives pas, là  
Il y a aussi tous les derniers Woody Allen que je voulais voir, et pas mal d'autres choses.
Ma mise à jour cinéphilique va être laborieuse.

Ce n'était pas le but. 
Vraiment, avec ça et Vision de Kaomi Kawase, Juliette Binoche a bien choisi ses films pour l'année 2018... 

Eastwood : La Mule

Cololi a écrit:

Eastwood : La Mule

Alors?

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Eastwood : La Mule

Alors?

Un bon opus !
Pas un chef d'œuvre comme Million Dollar Baby / Gran Torino / Mystic River / Sur la route de Madison / Impitoyable … mais un vrai bon opus.

Une œuvre en forme de testament, où finalement l'enjeu du testament dépasse le contenu du film lui-même. Scénario simple, sans prétention, bien ficelé, sans épate, sans esbrouffe, mais mené de main de maître, par un Eastwood touchant avec sa voix au bout du rouleau et jouant les super papy alors qu'il était la terreur de l'Ouest … et de San Francisco.
Une espèce d'ovni … un film de 2019 … où Eastwood fait le gentil réac ("Internet ça sert à rien" ), mais sans forcer le trait … teinté d'une douce mélancolie.

Je suis d'accord, une leçon de classicisme extrêmement bien mené!
son film le plus abouti depuis Gran Torino (dans ceux que j'ai vu) sans forcément être le plus intéressant (de cette période),on ne peut pas dire qu'on est surpris par le déroulement du film, et le discours qu'il véhicule, là ou je pense qu'un film comme J. Edgar malgré ses défauts tentait des choses plutôt originales et le sujet en lui même était plutôt fascinant. Mais là il n'y a aucune baisse de rythme, c'est réussit de bout en bout!

Les sorcières de Salem - Raymond Rouleau - 1957.

Je viens de découvrir ce film, dont j'ignorais que la diffusion avait été bloquée par Arthur Miller pour se venger de la liaison entre Marilyn Monroe et Yves Montand !
Malgré les talents rassemblés, j'ai trouvé le film assez pesant, la responsabilité revenant d'abord au réalisateur.
Le film, dialogué par Jean - Paul Sartre est censé tracer un parallèle entre la lutte contre la sorcellerie dans la Nouvelle Angleterre de la fin du XVIIème siècle et la Maccarthysme.
La distribution n'aide pas non plus : Signoret est très monolithique, et Montand cabotine.

Belcore

J'ai trouvé ce film génial !
Esthétiquement magnifique. Les acteurs très bons.
Il a eu aussi le mérite de me faire connaître Salem (dont j'ignorais tout).

Cololi a écrit:

J'ai trouvé ce film génial !
Esthétiquement magnifique. Les acteurs très bons.
Il a eu aussi le mérite de me faire connaître Salem (dont j'ignorais tout).

Il y a un opéra de Robert Ward "The Crucible" sur ce sujet.

Parsifal a écrit:

Je suis d'accord, une leçon de classicisme extrêmement bien mené!
son film le plus abouti depuis Gran Torino (dans ceux que j'ai vu) sans forcément être  le plus intéressant (de cette période),on ne peut pas dire qu'on est surpris par le déroulement du film, et le discours qu'il véhicule, là ou je pense qu'un film comme J. Edgar malgré ses défauts tentait des choses plutôt originales et le sujet en lui même était plutôt fascinant. Mais là il n'y a aucune baisse de rythme, c'est réussit de bout en bout!

Il faut reconnaître qu'après l'histoire du Thalys, une véritable catastrophe cinématographique, ce dernier film est beaucoup plus réussi ; je me demande comment Eastwood parvient à tenir ce rythme de deux films par an à son âge (et il est aussi producteur), c'est vraiment une force de la nature ! Parmi les nombreux chefs d'oeuvre qu'il a réalisés, je citerais tout particulièrement Un monde parfait, avec sa fin rimbaldienne inoubliable...

Stefano P a écrit:

Parsifal a écrit:

Je suis d'accord, une leçon de classicisme extrêmement bien mené!
son film le plus abouti depuis Gran Torino (dans ceux que j'ai vu) sans forcément être  le plus intéressant (de cette période),on ne peut pas dire qu'on est surpris par le déroulement du film, et le discours qu'il véhicule, là ou je pense qu'un film comme J. Edgar malgré ses défauts tentait des choses plutôt originales et le sujet en lui même était plutôt fascinant. Mais là il n'y a aucune baisse de rythme, c'est réussit de bout en bout!

Il faut reconnaître qu'après l'histoire du Thalys, une véritable catastrophe cinématographique, ce dernier film est beaucoup plus réussi ; je me demande comment Eastwood parvient à tenir ce rythme de deux films par an à son âge (et il est aussi producteur), c'est vraiment une force de la nature ! Parmi les nombreux chefs d'oeuvre qu'il a réalisés, je citerais tout particulièrement Un monde parfait, avec sa fin rimbaldienne inoubliable...

J'ai été un peu déçu par Une monde parfait. Comme il est présenté comme un de ses meilleurs ...

Zhang-ke Jia : Au-delà des montagnes        2015


Il s'agit du premier film que je vois de ce cinéaste, j'ai bien aimé. Le propos est assez virulent - parfois un peu (trop) insistant : une Chine au développement explosif (les explosions sont d'ailleurs un leitmotiv tout au long du film), qui se renie et où le retour ne se fait qu'amoindri. La cyclicité est également un élément majeur du film : à la fin du millénaire dernier, le charbon ; puis en 2015, le pétrole. Ce genre de remise en question n'est pas nouveau dans le cinéma asiatique - la faille entre modernité et tradition chez les cinéastes nippons des années soixante - mais je pense que Zhang-ke Jia a une façon assez personnelle de le faire : non sans humour - la séquence de la voiture allemande, au début du film - et avec beaucoup de rimes intrafilmiques, comme un relais : le chandail de Tao, le chien, la scène dansée qui ouvre et clôt le film.

François Ozon : Grâce à dieu        2019

 +
J'ai bien aimé. Ozon s'en sort bien pour un sujet si brûlant et épineux, on n'est pas dans le réquisitoire effréné très obtus. Au contraire, Ozon nous propose quelque chose d'assez large : il n'est pas question ici d'attaquer l'église elle-même mais simplement de paroles. La façon dont le film est mené est assez curieuse : la première partie, entamée par le personnage joué par Melvil Poupaud, très loquace, avec beaucoup de voix-off, des échanges très cordiaux, beaucoup d'ellipses ; il y a nettement une primauté de la parole sur l'image - qui n'y sert d'ailleurs majoritairement qu'à illustrer un peu. Dans la seconde partie, dès l'arrivée d'autres victimes, le film s'ouvre de plus en plus - et ce, sur tous les points : variété sociale des victimes (chirurgien, banquier, zèbre en perte de vitesse), le film se fait plus incarné (avec même quelques pointes d'humour). La conclusion est un peu curieuse - décevante ? -, mais pourquoi pas.

Les Césars :
Je me suis laissé aller à regarder le début de la retransmission : effarement total devant la vulgarité - euphémisme - de cette manifestation : comment peut - on infliger à des millions de spectateurs ces vannes interminables, lourdingues.....
J'ai zappé ; je ne dirai rien du palmarès : des films sélectionnés je ne connais que "La douleur", excellent film au demeurant.

Belcore

Belcore a écrit:

Les Césars :
Je me suis laissé aller à regarder le début de la retransmission : effarement total devant la vulgarité - euphémisme - de cette manifestation : comment peut - on infliger à des millions de spectateurs ces vannes interminables, lourdingues.....
J'ai zappé ; je ne dirai rien du palmarès : des films sélectionnés je ne connais que "La douleur", excellent film au demeurant.

Belcore

J'ai jeté aussi un œil, c'est effectivement assez consternant de vulgarité ; à côté, les Oscars, c'est le comble du glamour, du rythme et de l'humour, j'imagine ce que Redford a dû penser toute la soirée : "ce qu'il ne faut pas faire pour un séjour à Paris tous frais payés !". On nous a ressorti le sketch de la vieille actrice qui a fait sa carrière sous l'Occupation, il me semble que Jacques Charon et Robert Hirsch le faisaient déjà avec plus de classe dans les années soixante. On a eu aussi Elie Semoun en slip de bain pour rendre hommage au remake lourdingue de Full Monty plusieurs fois nommé et primé... Le film gagnant à la fin (Jusqu'à la garde) est juste un bon petit téléfilm pour France 3, et Léa Drucker comme meilleure actrice, c'est sans doute le seul moment de franche rigolade de la soirée...

Stefano P a écrit:

Belcore a écrit:

Les Césars :
Je me suis laissé aller à regarder le début de la retransmission : effarement total devant la vulgarité - euphémisme - de cette manifestation : comment peut - on infliger à des millions de spectateurs ces vannes interminables, lourdingues.....
J'ai zappé ; je ne dirai rien du palmarès : des films sélectionnés je ne connais que "La douleur", excellent film au demeurant.

Belcore

J'ai jeté aussi un œil, c'est effectivement assez consternant de vulgarité ; à côté, les Oscars, c'est le comble du glamour, du rythme et de l'humour, j'imagine ce que Redford a dû penser toute la soirée : "ce qu'il ne faut pas faire pour un séjour à Paris tous frais payés !". On nous a ressorti le sketch de la vieille actrice qui a fait sa carrière sous l'Occupation, il me semble que Jacques Charon et Robert Hirsch le faisaient déjà avec plus de classe dans les années soixante. On a eu aussi Elie Semoun en slip de bain pour rendre hommage au remake lourdingue de Full Monty plusieurs fois nommé et primé... Le film gagnant à la fin (Jusqu'à la garde) est juste un bon petit téléfilm pour France 3, et Léa Drucker comme meilleure actrice, c'est sans doute le seul moment de franche rigolade de la soirée...

Pour moi, ça n'est même pas comparable.
Je ne regarde jamais les Césars, mais j'ai consulté le palmarès. N'est-il pas absurde que Jusqu'à la garde remporte le prix du meilleur film mais pas celui du meilleur premier film (qu'il perd face à un concurrent non nommé dans la catégorie la plus prestigieuse) ?

Francesco a écrit:

Pour moi, ça n'est même pas comparable.
Je ne regarde jamais les Césars, mais j'ai consulté le palmarès. N'est-il pas absurde que Jusqu'à la garde remporte le prix du meilleur film mais pas celui du meilleur premier film (qu'il perd face à un concurrent non nommé dans la catégorie la plus prestigieuse) ?

Bon, ça à la rigueur, ça peut encore se concevoir : puisque le film était nommé dans deux catégories, ceux qui l'ont choisi comme "meilleur film" ont préféré voter pour un autre pour le "meilleur premier film", histoire de ne pas concentrer toutes les récompenses sur le même...

Et pourtant c'est déjà arrivé qu'un film ait les deux prix. Souvenez vous de Guillaume et les garçons à table

Stefano P a écrit:

Francesco a écrit:

Pour moi, ça n'est même pas comparable.
Je ne regarde jamais les Césars, mais j'ai consulté le palmarès. N'est-il pas absurde que Jusqu'à la garde remporte le prix du meilleur film mais pas celui du meilleur premier film (qu'il perd face à un concurrent non nommé dans la catégorie la plus prestigieuse) ?

Bon, ça à la rigueur, ça peut encore se concevoir : puisque le film était nommé dans deux catégories, ceux qui l'ont choisi comme "meilleur film" ont préféré voter pour un autre pour le "meilleur premier film", histoire de ne pas concentrer toutes les récompenses sur le même...

Oui, mais sur le plan logique, je ne vois pas comment un meilleur film de l'année ne devrait pas être aussi le meilleur premier film. Ou alors, ça signifie que le gagnant de la catégorie "meilleur premier film" est, de fait, le meilleur film de l'année (puisqu'il est meilleur que le meilleur film !!!). Et dans ce cas, pourquoi n'est-il même pas nommé ? Bref ...

Hubert Charuel : Petit paysan        2017

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J'ai été agréablement surpris. Le film n'a pas de passages à vide, il est même mené avec une certaine intelligence ; les acteurs sont bons. L'aspect passionnel - dans tous les sens que ça peut prendre - est très bien retranscrit, ne serait-ce que par la séquence ouvrant le film ou bien même dans le film plus globalement, à travers le personnage de Pierre qui ne cesse de jouer au funambule. Le propos n'est jamais caricatural - et le réalisateur fait même explicitement attention à cela ; notamment lorsque la sœur de Pierre dit quelque chose comme "Reviens Charles Martel, qu'est-ce que c'est que ce site ?" lorsqu'il consulte un site pour se renseigner sur l'épidémie. Dans cette optique, la fin est d'une sobriété remarquable, très simple et sans aucun pathos.

Stanley Donen & Gene Kelly : Singin' in the rain        1952

 +
Un très grand film. Tout d'abord, le film bénéficie d'un rythme incroyable ; et puis le Technicolor rend si bien avec toutes ces couleurs ! C'est vraiment un film de plaisir (semi copyright R. B.), il y a vraiment une composante purement jouissive ; ce film témoigne d'un amour pour le cinéma particulièrement fort : l'aspect transmutatoire du cinéma est au-devant de la scène - on double ouvertement (et laborieusement) les voix, on tourne ostensiblement en studio. C'est aussi un salut au cinéma muet - qui donne lieu à quelques répliques savoureuses - et qui met en exergue cette transition où se trouvent parfois des embûches. C'est un salut au cinéma muet, oui ; mais un hommage où le son triomphe. Sinon, le film est rempli d'humour, que ce soient les enchaînement gagesques ou même cette idée de rattraper le film en en faisant une comédie musicale. 

Jean Renoir : Elena et les hommes        1956

 + / 
J'ai trouvé ce film assez frustrant : tout part très bien, avec quelque chose de très dynamique, de très belles couleurs mais... plus le film avance et plus il se perd. La fin est vraiment décevante ; on dirait que Renoir essaie d'ajouter de l'humour à mesure que le film s'écroule mais ça ne prend vraiment pas.

Emeryck a écrit:

J'ai trouvé ce film assez frustrant : tout part très bien, avec quelque chose de très dynamique, de très belles couleurs mais... plus le film avance et plus il se perd. La fin est vraiment décevante ; on dirait que Renoir essaie d'ajouter de l'humour à mesure que le film s'écroule mais ça ne prend vraiment pas.

C'est difficile à dire parce que Renoir est quand même une référence absolue pour beaucoup de cinéphiles, et pour les cinéastes de la Nouvelle Vague, mais j'ai toujours trouvé que ses films d'après guerre ne sont pas vraiment terribles, même Le Carrosse d'or qui passe pour un chef d'oeuvre, ça a pris un sacré coup de vieux...

Et, à l'inverse, j'ai l'impression que les films de sa période américaine, où il y a beaucoup de vraies pépites, restent assez méconnus des cinéphiles français.

Benedictus a écrit:

Et, à l'inverse, j'ai l'impression que les films de sa période américaine, où il y a beaucoup de vraies pépites, restent assez méconnus des cinéphiles français.

Oui, très juste, ses films américains sont très bons ; c'est un peu tordu comme hypothèse, mais je me demande s'il n'a pas un problème avec la couleur, comme une sorte de complexe vis-à-vis de son père ; le meilleur film de sa dernière période, c'est Le Caporal épinglé, qui est justement en noir et blanc...

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

J'ai trouvé ce film assez frustrant : tout part très bien, avec quelque chose de très dynamique, de très belles couleurs mais... plus le film avance et plus il se perd. La fin est vraiment décevante ; on dirait que Renoir essaie d'ajouter de l'humour à mesure que le film s'écroule mais ça ne prend vraiment pas.

C'est difficile à dire parce que Renoir est quand même une référence absolue pour beaucoup de cinéphiles, et pour les cinéastes de la Nouvelle Vague, mais j'ai toujours trouvé que ses films d'après guerre ne sont pas vraiment terribles, même Le Carrosse d'or qui passe pour un chef d'oeuvre, ça a pris un sacré coup de vieux...

French cancan est tout de même pas trop mal.

Tadeusz Konwicki : Le dernier jour de l'été        1958

 +
Qu'est-ce que c'est beau ! J'ai trouvé ce film profondément intime malgré beaucoup de cadres très larges, malgré le cadre de la mer - saturé de résidus d'images et donc impersonnel ; mais il y a aussi cette voix off initiale, très intérieure, et cette projection métaphorique des deux personnages sur tout le paysage alentour. C'est à mon sens ce qui fonctionne le mieux dans ce film, les aller-retours incessants des vagues, le sable déplacé par le vent et remis en ordre. Il y a aussi une véritable urgence, un peu désabusée : c'est la toute fin des vacances pour la jeune fille et certainement la fin pour le jeune homme. C'est une très belle découverte, en somme.