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Emeryck a écrit:

Je n'ai pas vu celui que tu cites - je ne l'ai même pas - mais les trois autres Korber que j'ai vus sont mieux que celui-ci - sans être toutefois des chefs-d'œuvre mais L'homme orchestre est un peu original.

Tu peux le voir ici.

Baron Méduse a écrit:

Emeryck a écrit:

Je n'ai pas vu celui que tu cites - je ne l'ai même pas - mais les trois autres Korber que j'ai vus sont mieux que celui-ci - sans être toutefois des chefs-d'œuvre mais L'homme orchestre est un peu original.

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Wow, super, merci ! 

Emeryck a écrit:

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Si tu t’intéresse ces liens contiennent de nombreuses choses intéressantes. Ce n'est qu'une infime partie...:

Films Français années 60

Films Français années 70

Films Français années 80

Cine Nouvelle Vague

Baron Méduse a écrit:

Emeryck a écrit:

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Films Français années 60

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Je vais voir s'il y a des choses que je n'ai pas encore !

Léo Joannon : Trois enfants dans le désordre        1966


Il s'agit de l'avant-dernier film réalisé par Léo Joannon (et le premier que je vois), je n'ai pas trouvé ça mauvais mais plutôt moyen, tout de même. Déjà, le casting n'est pas extraordinaire : Bourvil (dans un rôle qui change un peu de ses rôles habituels, même s'il se fait un peu arnaquer ici, son personnage a un certain pouvoir d'action), Jean Lefebvre (qui n'est pas mal mais ce n'est pas un très grand acteur) et ensuite, on passe sur des acteurs/trices beaucoup moins connu(e)s. L'histoire est assez amusante : Bourvil joue le rôle d'un chef d'entreprise qui se fait un peu rouler par une entreprise concurrente et cela l'emmène en prison et tous ses biens seront confisqués ; pour palier à ça, lui et son compère trouvent pour sortir est de reconnaître trois enfants, son comparse se met donc à la recherche de celleux-ci, les trouve et modifie les registres en conséquence ; sauf qu'une fois que tout ce périple est terminé, le personnage de Bourvil est finalement relâché de prison mais toujours avec les enfants qu'il a adopté ; ensuite, il entre en contact avec les mères respectives, mais ça se passe mal alors il retourne un peu en prison. Enfin bon, honnêtement, ce n'est pas désagréable mais on décroche parfois un peu et ça ne raconte surtout pas tellement de choses.

Ernst Lubitsch : Quand j'étais mort        1916


Il me semble qu'il s'agit du premier film de Lubitsch que l'on a retrouvé et honnêtement, c'est pas tout à fait incroyable - la seule curiosité éventuelle du film, c'est le fait que Lubitsch joue le rôle principal de son film. L'idée de départ était bonne (un homme veut (notamment) passer son temps à son club d'échecs alors du coup, il se fait passer pour mort) : j'aime l'absurdité de la disproportion de la solution mais honnêtement, ça ne décolle pas trop - il avait été chassé de la maison et revient ensuite en se faisant embaucher comme domestique mais la maîtresse de maison s'entiche de lui ; ça ne va pas vraiment quelque part - en plus, il y a un peu une misogynie sous-jacente... J'ai été assez déçu, d'autant plus que la musique qui accompagnait le film était assez répétitive.

Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro : La cité des enfants perdus        1995


Il y a déjà plusieurs années que je voulais voir ce film, notamment parce que j'aime énormément Delicatessen mais aussi parce qu'il s'agit du seul autre long-métrage réalisé par Jeunet et Caro ; j'ai été assez déçu : le film (me) semble bien long et je n'ai pas trouvé les thématiques très intéressantes (les enfants sont ceux qui rêvent (bon, ok, ils font plutôt des cauchemars, en l'occurrence), les adultes (scientifiques, en plus !) ne rêvent pas) et je n'ai pas eu grand-chose à quoi me raccrocher malgré un travail assez remarquable à l'image, des personnages hauts en couleurs, une réalisation dynamique et inventive - et ces trois points m'ont beaucoup plu, mais ça n'a pas suffit : c'est un peu facile de dire ça a posteriori mais j'ai vraiment l'impression que ce film est à cheval entre Delicatessen et Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, il reprend la bizarrerie du premier, son atmosphère troglodyte mais met en place une ampleur (et un recours au cliché, un peu) qui fait beaucoup penser au second. Je n'ai pas été franchement convaincu.

Il y a deux semaines j'ai vu le film Faits Divers (1923, Claude Autant-Lara), sur la chaîne Arte. Il est souvent cite comme un film de l'avant-garde, mais en fait c'est une sorte de recueil de techniques cinématographiques et 'grammaire cinématographiques' que les pionniers étaient en train de concevoir à l'époque.

Il y a aussi une sorte de scénario assez banale, un ménage à trois sous-entendu et où le mari est un peu jaloux. Ce n'est pas avant-gardiste comme les films de type dada/surréaliste comme Vormittagsspuk de Hans Richter, ou Entr'acte avec la musique de Satie, qui utilisent à merveille toutes les nouvelles ruses de la cinématographie. Mais quand-même la version restaurée en HD est très agréable à regarder.

Jim Jarmusch
Coffe and Cigarettes

Beaucoup aimé à le revoir. Volutes et novelettes, autour d'un damier, invitation à jouer, en point fixe.
Quelques rares glissements d'une histoire à l'autre, histoires duelles (même quand il s'agit de trios)
et dont la légèreté a souvent du café l'amertume : croisements sans rencontre (ce qui me semble être le fil de cet assemblage).

Leos Carax : Strangulation blues        1980


Il s'agit de la première réalisation encore existante de Leos Carax, c'est un court-métrage d'une petite vingtaine de minutes, comme un prologue à l'embardée que sera Boy meets girl : un noir et blanc assez inspiré par l'époque du muet, un personnage principal réalisateur ; la femme ressemble aussi assez à Mireille Perrier. Le film semble assez ouvertement autobiographique : il y a notamment un passage où le personnage principal dit qu'il a écrit un scénario sur "l'histoire d'un type qui est complètement déprimé, qui a coupé le téléphone dans son appartement et en a peint toutes les vitres en noir ; il rencontre un de ses amis qui lui dit de faire un scénario avec sa propre vie ; il s'y met jour et nuit puis ce n'est pas accepté alors il se flingue". C'est globalement assez joli : un beau noir et blanc, de bons acteurs, un beau montage (rapide) et les dialogues très écrits sont plaisants.

Emeryck a écrit:

Leos Carax : Strangulation blues        1980
[…] prologue à l'embardée que sera Boy meets girl […]

Pas exclu que j'aille (re)faire une virée de ce côté là (Carax) après mes pérégrinations du côté de Jarmusch. Ne serait-ce que pour Strangulation blues, que je ne crois pas avoir jamais vu.

PS : je regarde la jaquette que tu postes et je vois Léo Scarax (Léos Carax) : il aurait changé de nom d'auteur après ce court-métrage ? Ou c'est une erreur ?

• Laurent Bonello: Saint-Laurent

Désolé, Emeryck...

Les 45 premières minutes m'ont agacé, l'heure suivante (tout l'épisode central avec Louis Garrel) moins (mais ça m'a ennuyé), j'ai décroché quand le film commence à faire des allers-retours temporels entre Helmut Berger et Gaspar Ulliel (en fait au moment où Helmut Berger-vieux-qui-joue-Saint-Laurent regarde à la télé Helmut-Berger-jeune-dans-Les-Damnés: là, je dois avouer que tant de subtilité, ça m'a achevé.)

En fait, ce que j'ai trouvé vraiment très intéressant dans ce film, c'est la façon de mettre en scène toute la dimension économique de l'entreprise Saint-Laurent (l'espèce de violence feutrée et froidement clinique des rapports de classe dans les scènes d'atelier; les scènes, physiquement frontales et saturées de paroles et de chiffres, des négociations entre Jérémie Renier et les investisseurs.)

À part ça, j'ai trouvé que le film souffrait surtout d'un scénario d'une grande médiocrité. On a un peu l'impression d'avoir à faire au script d'un documentaire fictionné comme Delahousse en présente à la télé (mais dont on aurait mélangé les pages pour faire cinéma d'auteur), tellement ça brasse les clichés vus mille fois - tantôt simplement fastidieux (sur tout le versant cultureux: affres du créateur tourmenté, allusions proustiennes à la truelle, Callas en fond sonore, etc.), tantôt un peu dérangeants (notamment les éternels clichés sur l'homosexualité: d'un côté les jeunes jet-seteurs aristos décadents autodestructeurs qui font des orgies sous acide avant d'aller se faire dérouiller par des ouvriers sur des chantiers, ou bien la vieille tante aux cheveux teints cloîtrée dans sa solitude et ses collections de bibelots...)

Et puis, avec le côté enfilage de clichés, l'autre problème que j'ai avec le genre biopic-d'artiste en général et celui-là en particulier, c'est cette façon de capitaliser allusivement sur ce que le public s'attend à voir représenté. En fait, un biopic, ce n'est pas un film fait pour apprendre des choses sur un personnage, c'est un film fait pour donner au public «moyen» (en gros: le public qui possède le savoir médiatique commun sur le sujet traité) le plaisir d'identifier les allusions à des personnages ou à des anecdotes qu'il connaît déjà. (Ici, par exemple, quelqu'un qui n'aurait jamais entendu parler de Saint-Laurent aura du mal à comprendre de quoi il est question, et quelqu'un qui aura déjà lu une biographie de Saint-Laurent n'apprendra rien et trouvera même sans doute les représentations simplistes, réductrices, voire caricaturales.) Et là-dedans, il y a une démarche un peu roublarde qui m'agace toujours.

Sinon, globalement, les acteurs ne m'ont pas tellement convaincu (sauf Amina Casar) et le côté hyper-démonstratif de l'écriture cinématographique (les couleurs, les mouvements de caméra, le split screen...) m'a souvent agacé - mais je comprends tout à fait qu'on puisse être captivé à l'espèce de miroitement esthétique qui s'en dégage (dans un autre contexte scénaristique, ça pourrait, sinon me plaire, en tout cas me convaincre - comme dans L'Apollonide.)




Ah, et puisque je suis bien parti dans le registre «vieux ronchon qui n'aime pas les films récents»: j'ai trouvé le dernier James Bond (No Time to Die) particulièrement daubesque, avec là aussi tous les clichés esthétiques et scénaristiques du cinéma de ces dernières années - et punaise, qu'est-ce que ça se prend au sérieux!

xoph a écrit:

Emeryck a écrit:

Leos Carax : Strangulation blues        1980
[…] prologue à l'embardée que sera Boy meets girl […]

Pas exclu que j'aille (re)faire une virée de ce côté là (Carax) après mes pérégrinations du côté de Jarmusch. Ne serait-ce que pour Strangulation blues, que je ne crois pas avoir jamais vu.

PS : je regarde la jaquette que tu postes et je vois Léo Scarax (Léos Carax) : il aurait changé de nom d'auteur après ce court-métrage ? Ou c'est une erreur ?

J'aime beaucoup ce cinéaste.

Je ne sais pas du tout, je me suis fait la même réflexion lorsque j'ai vu la jaquette.

Benedictus a écrit:

• Laurent Bonello: Saint-Laurent

Désolé, Emeryck...

Les 45 premières minutes m'ont agacé, l'heure suivante (tout l'épisode central avec Louis Garrel) moins (mais ça m'a ennuyé), j'ai décroché quand le film commence à faire des allers-retours temporels entre Helmut Berger et Gaspar Ulliel (en fait au moment où Helmut Berger-vieux-qui-joue-Saint-Laurent regarde à la télé Helmut-Berger-jeune-dans-Les-Damnés: là, je dois avouer que tant de subtilité, ça m'a achevé.)

En fait, ce que j'ai trouvé vraiment très intéressant dans ce film, c'est la façon de mettre en scène toute la dimension économique de l'entreprise Saint-Laurent (l'espèce de violence feutrée et froidement clinique des rapports de classe dans les scènes d'atelier; les scènes, physiquement frontales et saturées de paroles et de chiffres, des négociations entre Jérémie Renier et les investisseurs.)

À part ça, j'ai trouvé que le film souffrait surtout d'un scénario d'une grande médiocrité. On a un peu l'impression d'avoir à faire au script d'un documentaire fictionné comme Delahousse en présente à la télé (mais dont on aurait mélangé les pages pour faire cinéma d'auteur), tellement ça brasse les clichés vus mille fois - tantôt simplement fastidieux (sur tout le versant cultureux: affres du créateur tourmenté, allusions proustiennes à la truelle, Callas en fond sonore, etc.), tantôt un peu dérangeants (notamment les éternels clichés sur l'homosexualité: d'un côté les jeunes jet-seteurs aristos décadents autodestructeurs qui font des orgies sous acide avant d'aller se faire dérouiller par des ouvriers sur des chantiers, ou bien la vieille tante aux cheveux teints cloîtrée dans sa solitude et ses collections de bibelots...)

Et puis, avec le côté enfilage de clichés, l'autre problème que j'ai avec le genre biopic-d'artiste en général et celui-là en particulier, c'est cette façon de capitaliser allusivement sur ce que le public s'attend à voir représenté. En fait, un biopic, ce n'est pas un film fait pour apprendre des choses sur un personnage, c'est un film fait pour donner au public «moyen» (en gros: le public qui possède le savoir médiatique commun sur le sujet traité) le plaisir d'identifier les allusions à des personnages ou à des anecdotes qu'il connaît déjà. (Ici, par exemple, quelqu'un qui n'aurait jamais entendu parler de Saint-Laurent aura du mal à comprendre de quoi il est question, et quelqu'un qui aura déjà lu une biographie de Saint-Laurent n'apprendra rien et trouvera même sans doute les représentations simplistes, réductrices, voire caricaturales.) Et là-dedans, il y a une démarche un peu roublarde qui m'agace toujours.

Sinon, globalement, les acteurs ne m'ont pas tellement convaincu (sauf Amina Casar) et le côté hyper-démonstratif de l'écriture cinématographique (les couleurs, les mouvements de caméra, le split screen...) m'a souvent agacé - mais je comprends tout à fait qu'on puisse être captivé à l'espèce de miroitement esthétique qui s'en dégage (dans un autre contexte scénaristique, ça pourrait, sinon me plaire, en tout cas me convaincre - comme dans L'Apollonide.)

Oui, cet aspect est intéressant mais je le trouve d'autant plus intéressant lorsqu'il éclaire le couple Bergé-Saint-Laurent : le premier est justement très ancré là-dedans alors que le second pas du tout - bon, ça fait un peu l'artiste-créateur-qui-s'échappe-de-la-materialité mais dans mon souvenir, ça marchait bien, notamment à travers la manière dont le film travaille le temps.

Personnellement, je ne connaissais absolument rien sur Saint-Laurent (et je m'en fichais pas mal, à vrai dire) et peut-être que c'est pour ça que ce que tu notes ne m'a pas dérangé ; concernant les clichés, je ne me souviens plus bien mais ce que tu cites par rapports aux clichés sur l'homosexualité, ça me semble plus compliqué que ça (?) : je ne serais pas trop étonné que Saint-Laurent ou des gens comme ça fétichisent à fond des/les prolos (ou des personnes racisées), j'ai l'impression que c'est quelque chose de commun dans un certain imaginaire homosexuel (et pas que mais c'est la question ici) de cette époque, non? Après concernant l'aspect romantisant-un-peu-cliché, c'est possible, comme je le disais.

Il faudrait que je le revoie - mais pas tout de suite car je préfère le voir sur un écran suffisamment grand parce que le travail sur l'image est remarquable.

Daniel Duval : L'ombre des châteaux        1977

 +
J'avais découvert Daniel Duval (qui est sans doute plus connu en tant qu'acteur notamment chez Veysset - son rôle que je préfère - mais aussi chez Tavernier ou Garrel) par son film L'amour trop fort que je n'avais pas aimé. Ce film est son deuxième long-métrage et ce n'est clairement pas le plus connu puisqu'il était tombé dans l'oubli jusqu'à sa restauration récente (et donc sa ressortie en salles et en blu-ray) ; ici, on suit une famille d'émigrés italiens vivant dans le Nord de la France dont la fille est arrêtée pour vol et placée dans un centre de rééducation malgré les efforts des deux frères pour en avoir la charge. Ce que j'ai aimé dans le film, c'est son utilisation parcimonieuse des dialogues, son empathie avec les personnages : ils sont tous face à un système qui les écrase, que ce soit les parents qui n'existent même plus, la fille en centre de rééducation ou les deux frères qui rêvent d'une escapade au Canada - qui ne vient jamais ; il y a des scènes assez surprenantes, comme des échappées, qui viennent animer un peu le récit : je pense en premier lieu à la scène à la fête foraine vers la fin ; l'ambiance générale du film est bien, notamment grâce à la photo de Pierre Lhomme.

Callisto Mc Nulty : Delphine et Carole, insoumuses        2019


Comme le nom l'indique, il s'agit d'un documentaire sur l'actrice Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos ; la réalisation du documentaire est assez discrète mais j'ai trouvé le contenu extrêmement intéressant, il y a notamment beaucoup d'interviews (Seyrig et Roussopoulos, bien sûr, mais aussi d'autres femmes comme Simone de Beauvoir, Chantal Akerman, Marguerite Duras ou d'autres femmes moins connues) ; il y a également plusieurs extraits de réalisations de Seyrig et Roussopoulos (pas forcément communes) comme Sois belle et tais-toi ou Y'a qu'à pas baiser qui ont l'air vraiment très drôles - on voit des extraits singeant des déclarations d'hommes qui disent que "les femmes peuvent cuisiner oui, mais la grande cuisine, c'est un truc d'hommes" ou des variations sur d'autres domaines. Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est la manière dont le féminisme se développe autour de la vidéo (enfin, pas exclusivement, mais c'est un grand axe du documentaire) comme une sorte de moyen d'expression transverse : Roussopoulos explique qu'elle a été la deuxième (après Godard !) à acheter cette caméra Sony dont je ne connais pas le nom et qu'elle a ensuite appris la vidéo, le montage, etc ; elle s'est mise à animer un atelier vidéo et c'est là qu'elle a rencontré Seyrig ; elle dit que la vidéo était un terrain encore vierge et assez flexible. Le film parle aussi des questions de représentation des femmes au cinéma - j'ai notamment vraiment beaucoup aimé le passage où Akerman parle de Jeanne Dielman en disant qu'elle a pris Seyrig dans le rôle principal pour rendre visible ce qui est invisibilisé (car considéré comme allant de soi) dans la vie d'une femme - les tâches ménagères, notamment. C'est vraiment un documentaire remarquable.

Guillaume Brac : Le repos des braves        2016

 +
Enfin un véritable flim sur le cyclimse ! Il s'agit d'un court-métrage d'une petite quarantaine de minutes qui interroge plusieurs passionnés de cyclisme, ils sont parfois venus de loin, ont descendu les Alpes à vélo pour arriver du côté de Nice ; ils nous racontent leurs expériences en lien avec le cyclisme, ce que représente le vélo pour eux, comment ils s'y sont mis ; c'est vraiment assez divers : on va du gars qui raconte le plaisir et la satisfaction qu'il éprouve lorsqu'il entretient son vélo au gars qui raconte un Liège-Bastogne-Liège, en passant par un autre qui raconte ses rêves de cyclisme et le rôle émancipateur qu'a joué le vélo dans son enfance. Ce n'est peut-être pas complètement passionnant (en tout cas, pour moi) et peut-être un peu fouillis mais ce n'est pas désagréable pour autant.

Oranges sanguines

+

Très fort.

Emeryck a écrit:

Callisto Mc Nulty : Delphine et Carole, insoumuses        2019


[…] C'est vraiment un documentaire remarquable.

+1 ; je l'avais vu lorsqu'il était (re)passé sur Arte, il y a un an ou deux

Vi, Arte l'avait diffusé.

Michel Deville : Les capricieux        1984

  /   +
Il me semble qu'il s'agit du premier téléfilm réalisé par Michel Deville, j'ai un peu aimé l'ambiance qu'il met en place : il s'agit en quelque sorte de l'insouciance que l'on peut trouver dans Le bonheur de Varda, le même ton champêtre mais sans le tragique toujours sous-jacent ; le film se passe aussi dans une époque beaucoup plus lointaine - je dirais fin dix-huitième ; il est également beaucoup moins passionnant que le Varda : son ludisme ne décolle pas autant que celui de Varda, il est beaucoup moins de nature cinématographique mais plus de nature musicale - sans être autant intéressant de ce point de vue. En fait, on suit un groupe de personnages qui vont et qui viennent, des marivaudages incessants (très original ! on dirait qu'il a essayé de faire un peu du recyclage thématique...) qui ne m'ont pas tellement intéressés ; cependant j'ai assez aimé le jeu de Marielle et, comme je le disais, l'ambiance ; pas tellement de choses à dire sur ce film.

Christian Vincent : Beau fixe        1992

 +
Il s'agit du second long-métrage de Christian Vincent, donc juste après La discrète (son meilleur film) et juste avant La séparation (qui n'est pas mal) ; ici, on est dans un creux de qualité notamment d'un point de vue scénaristique puisqu'il ne se passe pas grand-chose d'intéressant ni de très original. La trame est balisée: quatre étudiantes en médecine rejoignent une maison de vacances à Saint-Palais-sur-mer pour réviser avant leur examen mais ça ne va pas durer bien longtemps et les brouilles commencent ; ensuite, le cousin de l'une d'elles se ramène pour faire quelques travaux dans la maison, il va un peu redistribuer les relations au sein du quatuor. Franchement, je peine vraiment à voir l'intérêt du film car il ne se passe quasiment rien de significatif pendant environ une heure et le film ne donne même pas cette langueur-du-film-d'été ; la fin s'anime un peu plus mais ça ne suffit clairement pas à rendre le film intéressant - malgré la belle photographie de Denis Lenoir, dont j'avais déjà parlé pour L'eau froide d'Assayas. Je pensais que le film allait mettre en place un jeu temporel (la date fixe des examens (évènement très officiel) face au vague temporel des vacances estivales subordonné aux rencontres et aux transports) mais en fait, pas du tout et c'est dommage ; mais bon, s'il mettait ne serait-ce qu'un truc en place, ça serait pas mal ; très oubliable, donc.

Xavier a écrit:

Oranges sanguines

+

Très fort.

Ah oui ? C'est bien ? J'avais peur que ce soit d'assez mauvais goût - je prévois de le voir prochainement, en tout cas.

On pourrait éventuellement trouver ça de mauvais goût, oui... ça penche du côté du trash par certains côtés, quelque part entre Kervern/Delepine et Tarantino... mais c'est fort émotionnellement, et il y a une certaine cohérence.
Ce qui est troublant c'est qu'on se croit d'abord dans une comédie dans la lignée d'Apnée ou des grolandais, et puis ça prend un méchant virage...
Ca joue pas mal sur l'ambigüité de ce que peut ressentir le spectateur et éventuellement son malaise, je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler.

Jean-Pierre Mocky : Les vierges        1963


Il s'agit ici du quatrième film de Mocky et j'avoue qu'en voyant le titre et en connaissant le personnage, je m'attendais à un truc agaçant mais en fait, pas vraiment. Le film est un film à sketches - sans doute un peu inspiré par La ronde de Max Ophüls puisqu'il y a une sorte de principe de relais : il y a toujours un personnage commun pour faire le lien entre deux volets - en cinq volets et chacun mettant en scène une femme au caractère assez unilatéral qui va perdre sa virginité (!). Il y a quelques bons points, notamment le fait que le film pointe du doigt le conservatisme ambiant à cette époque (qui est toujours là, sous des formes parfois différentes : la figure de l'allumeuse (slutshaming)), la sacralisation de la virginité, le versant patriarcal du mariage, différence entre les femmes et les hommes (je crois qu'un personnage masculin dit à un moment qu'il peut se promener torse nu sans aucun problème), etc. mais ce n'est quand même pas toujours très habile (et c'est quelque chose d'assez récurrent) puisque ce propos fustigeant le conservatisme (réel) et prétendument émancipateur aboutit sur une hypersexualisation des femmes ("voilà, elles peuvent baiser comme elles veulent mais... il faut surtout qu'elles baisent avec nous !") et d'autres problèmes (cf. certaines tribunes dans les années 70) notamment autour de la législation contre la pédocriminalité, etc. Ici, on n'est encore au début des années soixante donc Mocky ne va pas trop dans cette direction, même si c'est un peu sous-jacent dans certaines séquences mais je crois que s'il avait fait ce film dans les années 80, ç'aurait été horrible ; ici, le résultat se laisse voir et fait appel à une belle distribution.

François Ozon : Une rose entre nous        1994


Ce court-métrage est le premier d'une telle ampleur dans la filmographie d'Ozon, il dure une petite trentaine de minutes et il s'agit de son film de fin d'études de la FEMIS. Je n'ai pas (encore) eu l'occasion de voir une réalisation d'Ozon avant celle-ci - à part Action vérité qui était assez anecdotique - mais ce film me semble vraiment être un point de bascule, d'autres (bons) courts/moyens métrages viendront ensuite comme Une robe d'été ou Regarde la mer. J'ai bien aimé celui-ci notamment en raison de son rythme : le court-métrage est une véritable embardée : les personnages se connaissent/rencontrent à peine qu'ils sont déjà partis dans une soirée parisienne au Palace et le petit coiffeur est embarqué dans des aventures un peu rocambolesques et qui va finalement l'amener à se découvrir un peu ; d'un côté, j'aurais peut-être aimé que le scénario soit un peu plus étoffé mais d'un autre côté, le film aurait sans doute perdu sa spontanéité : on dirait vraiment qu'on lui a dit "vas-y, tu fais un film sur un jeune homme qui travaille dans un salon de coiffure, il fait une coupe à une jeune anglaise qui s'énerve et elle l'embarque dans une soirée au Palace qui se finit en baises", qu'il a répondu "banco !" et qu'il a fait le film dans la foulée ; j'aime bien l'esthétique aussi - notamment la manière dont est filmée la tête de la jeune anglaise au début, et les scènes plus intimes, également.

Jean-Jacques Beineix : Le chien de Monsieur Michel        1977

 +
Il me semble qu'il s'agit de la première réalisation de Beineix et pourtant certains acteurs (un peu) connus figurent déjà dans la distribution : Yves Afonso qui joue le rôle principal - bon, c'est le seul que je connais mais c'est déjà pas mal. Le film en lui-même est assez amusant, peut-être pas complètement mémorable mais divertissant : un homme prétend avoir un chien mais en fait non ; un jour, ses voisins lui offrent un chien et le chien lui fait la gueule ; voilà, c'est à peu près tout. Bien sûr, il y a tout un propos sur la solitude dans lequel baigne le film mais ce n'est pas trop développé et l'aspect comique prend souvent le dessus ; même si ce n'est pas très loquace, j'ai plutôt aimé la coexistence des différentes tonalités.

Pocas Pascoal
• Alda et Maria - fiction long métrage
• Il y a toujours quelqu'un qui t'aime - documentaire
Livret interview de Pocas Pascoal par Sophie Torlotin

Autour des années qui suivent la révolution des œillets (74 - fin de la dictature salazariste au Portugal), l'indépendance de l'Angola (75), les conflits (et guerre civile) entre les mouvements de libération (MPLA, FNLA, UNITA) jusqu'en 2002.
Pocas Pascoal, part pour cette fiction et ce documentaire de sa propre histoire (récit "d'immigrée" à Lisbonne suite aux troubles en Angola, et de sa lutte pour y (sur)vivre, montrée sans complaisance - l'ambivalence des liens, d'entraide et de pouvoir, dans la communauté, l’appétit de vivre sans misérabilisme - ; retour en Angola sur les traces de sa famille et reconstruction de son histoire pour le documentaire). La figure de la sœur aimée (et disparue) est aussi au cœur de ces deux œuvres.

Le documentaire et le film s'éclairent l'un l'autre bien sûr, et sont à mon avis indissociables.

Jérôme Bonnell : À trois on y va        2015


Je ne connaissais absolument pas ce réalisateur et j'avoue que ce film a été une bonne surprise : je n'en attendais pas grand-chose en le lançant, m'étant dit que ç'allait être une histoire un peu standard et balisée de trio amoureux mais j'ai en fait trouvé ça bien fait et même en regarde de cette représentation un peu usée, j'ai trouvé que film avait quelque chose d'un peu neuf à offrir : il n'y a pas cette espèce de compétition omniprésente dans ces histoires de trio amoureux, lorsque tout le monde se rend compte du truc, les personnages décident simplement de passer du temps ensemble et à la fin, lorsque le personnage de Demoustier part, c'est vraiment pas du tout tragique mais plus en mode "c'était un bon moment, je vous laisse tous les deux, à bientôt" ; c'est vraiment un film apaisant et apaisé, ça ne raconte peut-être pas des trucs absolument renversants ou profonds (en racontant tout de même des choses intéressantes) mais c'est drôles, les acteurices (Anaïs Demoustier, Félix Moati et Sophie Verbeeck) sont convaincant(e)s, c'est même parfois assez drôle et parfois assez beau - la fin ! - ; moi, ça me va, je suis pas compliqué.

Xabi Molia : Comme des rois        2018


Les jeux de hasard comportent des risques, en voilà un exemple : là encore, comme pour À trois on y va, je ne connaissais pas du tout le réalisateur mais la surprise n'a pas été vraiment bonne, j'ai trouvé le film vraiment lisse. Un père de famille en proie à des difficultés financières vit de petites combines (arnaques œnologiques, vols divers) pour arriver à finir le mois, il engage un peu son fils dans l'entreprise familiale mais celui-ci a une autre envie : celle de devenir comédien ; et en fait, le film s'arrête un peu au milieu du gué (avec une fin absolument téléphonée) et ne raconte vraiment pas grand-chose ; ce n'est pas non plus affligeant de banalité comme peuvent l'être certains films comme En équilibre de Dercourt donc ça se suit sans agacement constant mais bon, aussitôt fini, aussitôt oublié à mon avis. Le seul point original du film, à mon avis, c'est le type de rôle qu'il donne à Kad Merad : j'ai l'impression que d'habitude, il joue toujours le gars un peu sympa et pataud, mais là, pas tellement - enfin, bon, je ne suis pas du tout un spécialiste de la filmographie de Kad Merad mais c'est l'impression que j'avais.

Emeryck a écrit:

Le seul point original du film, à mon avis, c'est le type de rôle qu'il donne à Kad Merad : j'ai l'impression que d'habitude, il joue toujours le gars un peu sympa et pataud, mais là, pas tellement - enfin, bon, je ne suis pas du tout un spécialiste de la filmographie de Kad Merad mais c'est l'impression que j'avais.

Tu n'as pas regardé la série Baron noir (au moins la première saison)?

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Le seul point original du film, à mon avis, c'est le type de rôle qu'il donne à Kad Merad : j'ai l'impression que d'habitude, il joue toujours le gars un peu sympa et pataud, mais là, pas tellement - enfin, bon, je ne suis pas du tout un spécialiste de la filmographie de Kad Merad mais c'est l'impression que j'avais.

Tu n'as pas regardé la série Baron noir (au moins la première saison)?

Non, je ne regarde quasiment pas de séries. Il y joue un rôle différent ?

Hier soir La femme infidèle (Chabrol, 1969). La même ambiance que Juste avant la nuit les mêmes acteurs principaux également. Un cinéma exemplaire.

Down Town Abbey : une ère nouvelle. Un beau film qui retranscrit bien l'atmosphère guindée des années 1920. Je n'aurais qu'un seul bémol : le film est uniquement diffusé en VOSTF ; cela étant dit cela permet aussi d'entendre les "vraies" voix des acteurs anglais. Dans ce film on notera la participation exceptionnelle de Nathalie Baye en marquise de Montmirail plus ou moins hystérique et bagareuse excellente

luisa miller a écrit:

Down Town Abbey : une ère nouvelle. Un beau film qui retranscrit bien l'atmosphère guindée des années 1920. Je n'aurais qu'un seul bémol : le film est uniquement diffusé en VOSTF ; cela étant dit cela permet aussi d'entendre les "vraies" voix des acteurs anglais. Dans ce film on notera la participation exceptionnelle de Nathalie Baye en marquise de Montmirail plus ou moins hystérique et bagareuse excellente  

C'est 'Downton' n'est-ce pas ?

Baron Méduse a écrit:

luisa miller a écrit:

Down Town Abbey : une ère nouvelle. Un beau film qui retranscrit bien l'atmosphère guindée des années 1920. Je n'aurais qu'un seul bémol : le film est uniquement diffusé en VOSTF ; cela étant dit cela permet aussi d'entendre les "vraies" voix des acteurs anglais. Dans ce film on notera la participation exceptionnelle de Nathalie Baye en marquise de Montmirail plus ou moins hystérique et bagareuse excellente  

C'est 'Downton' n'est-ce pas ?

Par habitude je l'écris en 2 mots. Va falloir que je me corrige rapidement

Emeryck a écrit:

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Le seul point original du film, à mon avis, c'est le type de rôle qu'il donne à Kad Merad : j'ai l'impression que d'habitude, il joue toujours le gars un peu sympa et pataud, mais là, pas tellement - enfin, bon, je ne suis pas du tout un spécialiste de la filmographie de Kad Merad mais c'est l'impression que j'avais.

Tu n'as pas regardé la série Baron noir (au moins la première saison)?

Non, je ne regarde quasiment pas de séries. Il y joue un rôle différent ?

Carrément différent, oui. C'est là que tu vois que c'est carrément un bon acteur.

Emeryck a écrit:

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Le seul point original du film, à mon avis, c'est le type de rôle qu'il donne à Kad Merad : j'ai l'impression que d'habitude, il joue toujours le gars un peu sympa et pataud, mais là, pas tellement - enfin, bon, je ne suis pas du tout un spécialiste de la filmographie de Kad Merad mais c'est l'impression que j'avais.

Tu n'as pas regardé la série Baron noir (au moins la première saison)?

Non, je ne regarde quasiment pas de séries. Il y joue un rôle différent ?

Oui: il joue le rôle d'un élu PS du Nord (député-maire de Dunkerque, il me semble) - là où il est très fort, c'est qu'il arrive à avoir une espèce d'«énergie cinétique» (autant corporelle que de langage) qui est le véhicule de la narration, le lien actif entre les différents espaces et les différents niveaux du récit, et surtout qu'il arrive à complètement incarner cette espèce de dissociation vertigineuse qu'on peut ressentir en côtoyant des hommes politiques d'une certaine envergure: magouilleur et menteur sans foi ni loi, et à la fois habité et porté par de vraies convictions.

luisa miller a écrit:

Par habitude je l'écris en 2 mots. Va falloir que je me corrige rapidement

Tu auras certainement l'occasion de me surprendre. Je fais beaucoup d'erreurs. Donc je m'excuse, ce n'était pas très courtois de ma part.

Baron Méduse a écrit:

Hier soir La femme infidèle (Chabrol, 1969). La même ambiance que Juste avant la nuit les mêmes acteurs principaux également.

Peut-être mes deux Chabrol préférés (ce qui n'est pas peu dire.)

Qu'est ce que vous pensez de Jean-Pierre Mocky? J'ai deux de ses films sur ma liste - Les Ballets Écarlates et Le Témoin. J'ai déjà commencé le deuxième hier, mais j'ai été interrompu par des travaux du ménage. Très petit budget (voire micro budget) et les performances d'acteurs sont assez guindés, mais le mec semble avoir une réputation digne?

Baron Méduse a écrit:

Hier soir La femme infidèle (Chabrol, 1969). La même ambiance que Juste avant la nuit les mêmes acteurs principaux également. Un cinéma exemplaire.

Je crois que je le préfère encore à Juste avant la nuit, Bouquet y est absolument extraordinaire.

Baron Méduse a écrit:

Qu'est ce que vous pensez de Jean-Pierre Mocky? J'ai deux de ses films sur ma liste - Les Ballets Écarlates et Le Témoin. J'ai déjà commencé le deuxième hier, mais j'ai été interrompu par des travaux du ménage. Très petit budget (voire micro budget) et les performances d'acteurs sont assez guindés, mais le mec semble avoir une réputation digne?

Pas vu les deux que tu mentionnes, j'ai vu quasiment une dizaine de ses films, je pense et ce n'est jamais complètement génial : certains valent quand même le coup (Un drôle de paroissien semble faire consensus, moi j'aime aussi assez Le miraculé notamment grâce à Serrault et aussi (un peu moins mais ça passe) Les compagnons de la marguerite ainsi que À mort l'arbitre) mais certains sont vraiment des daubes (le premier qui me vient en tête est Y'a-t-il un français dans la salle ? qui est un bordel (dans tous les sens possibles) pas possible. De manière générale, je dirais que c'est un cinéaste intéressant car il aborde des thèmes assez originaux (et variés) et donne souvent des rôles (assez invraisemblables mais drôles) à contre-emploi mais la subtilité n'est pas toujours au rendez-vous... Je ne dirais pas qu'il a une réputation digne, je crois même qu'il était assez méprisé - à la fin, ses films ne passaient plus que dans son cinéma, au Brady, à Paris - même s'il a fait jouer beaucoup d'acteurices connu(e)s du cinéma français (ou même étranger(e)s) (pour celleux qui me viennent en tête : Simon, Deneuve, Serrault, Poiret, Lavanant, Bourvil, Fernandel, Lonsdale, Sordi, Noiret, Moreau, Aznavour, Blanche, Dufilho, Aimée, Marielle, Carmet, Constantin, Bohringer, Lafont, Arditti, Scott Thomas, Vanel, Audran, Bacri, Maillan, Léotard, etc. - c'est assez hallucinant). J'aimerais voir tous ses films, à terme ; d'ailleurs, j'ai écrit un tout petit truc sur Les vierges, il y a quelques jours, je ne sais pas si tu as vu.

(https://www.youtube.com/watch?v=rrbXkUvOTVg)

Baron Méduse a écrit:

luisa miller a écrit:

Par habitude je l'écris en 2 mots. Va falloir que je me corrige rapidement

Tu auras certainement l'occasion de me surprendre. Je fais beaucoup d'erreurs. Donc je m'excuse, ce n'était pas très courtois de ma part.

Ne t'excuse pas pour ça, ça n'en vaut vraiment pas la peine . On fait tous plus ou moins des erreurs et/ou fautes d'orthographe

Emeryck a écrit:

à contre-emploi mais la subtilité n'est pas toujours au rendez-vous...

Oui. Cela me semble être la vérité. Je les perçois comme des films intéressants mais embrouillé, un fatras qui ne savent pas s'ils veulent livrer un commentaire social ou s'ils veulent être des thrillers bon marché. Peut-être qu'ils sont les deux.

Emeryck a écrit:

Je ne dirais pas qu'il a une réputation digne, je crois même qu'il était assez méprisé - à la fin, ses films ne passaient plus que dans son cinéma, au Brady, à Paris - même s'il a fait jouer beaucoup d'acteurices connu(e)s du cinéma français (ou même étranger(e)s) (pour celleux qui me viennent en tête : Simon, Deneuve, Serrault, Poiret, Lavanant, Bourvil, Fernandel, Lonsdale, Sordi, Noiret, Moreau, Aznavour, Blanche, Dufilho, Aimée, Marielle, Carmet, Constantin, Bohringer, Lafont, Arditti, Scott Thomas, Vanel, Audran, Bacri, Maillan, Léotard, etc. - c'est assez hallucinant). J'aimerais voir tous ses films, à terme ;

C'est quand-même une liste impressionnante. C'est soit un bon vendeur, soit il a quelque chose à dire que ces acteurs jugent digne... ?

Emeryck a écrit:

d'ailleurs, j'ai écrit un tout petit truc sur Les vierges, il y a quelques jours, je ne sais pas si tu as vu.

Je ne l'avait pas vu. Étonnant même que vous ayez écrit cela le 1er mai et que je ne l'ai même pas vu !  .

luisa miller a écrit:

On fait tous plus ou moins des erreurs et/ou fautes d'orthographe

Sans parler des couilles.


Tiens, par exemple: moi-même, quand je veux écrire le mot «coquille», eh bien, une fois sur deux, j'oublie de taper la lettre «q.»

Benedictus a écrit:

luisa miller a écrit:

On fait tous plus ou moins des erreurs et/ou fautes d'orthographe

Sans parler des couilles.

Tiens, par exemple: moi-même, quand je veux écrire le mot «coquille», eh bien, une fois sur deux, j'oublie de taper la lettre «q.»

Marrant. . En anglais j'oublie souvent de taper le «o» dans le mot «country». Pendant le débâcle du Brexit, c’était peut-être la vérité...un lapsus freudien.

Mervyn LeRoy : Little Caesar        1931

 + / 
Adapté du roman éponyme de Burnett, ce film raconte l'ascension puis la chute d'un brigand de seconde zone devenu le roi de la pègre ; le scénario semble assez balisé (et il l'est assez - mais bon, pas sûr qu'il y ait eu des tas de films de gangsters avant celui-ci, si ?) mais j'ai beaucoup aimé le parallèle entre Caesar et Joe : ils rejoignent tous deux Chicago pour y faire leur vie, Caesar veut rejoindre la pègre et Joe veut devenir danseur (j'ai été surpris qu'il ne soit pas singé - à part par Caesar mais le film n'est pas d'accord) ; ils réussissent tous les deux mais à la fin, Caesar se fait descendre. J'ai aussi beaucoup aimé la mise en scène qui est assez simple mais efficace (comme dans les autres films de LeRoy, le film utilise beaucoup de documents : coupures de presse, texte à l'écran, etc. et je trouve que ça rend le rythme moins monotone) et met bien l'accent sur le personnage de Caesar qui contamine presque la caméra - dommage que le film n'ait bénéficié que du budget d'une série B!

Benedictus a écrit:

luisa miller a écrit:

On fait tous plus ou moins des erreurs et/ou fautes d'orthographe

Sans parler des couilles.


Tiens, par exemple: moi-même, quand je veux écrire le mot «coquille», eh bien, une fois sur deux, j'oublie de taper la lettre «q.»

Bon, Mr requiem me semble être en grande forme aujourd'hui

Baron Méduse a écrit:

Benedictus a écrit:

luisa miller a écrit:

On fait tous plus ou moins des erreurs et/ou fautes d'orthographe

Sans parler des couilles.

Tiens, par exemple: moi-même, quand je veux écrire le mot «coquille», eh bien, une fois sur deux, j'oublie de taper la lettre «q.»

Marrant. . En anglais j'oublie souvent de taper le «o» dans le mot «country». Pendant le débâcle du Brexit, c’était peut-être la vérité...un lapsus freudien.

Ça part en coquille, tout ça ; mais visiblement le bon usage de la langue, vous vous en tamponnez le coquillard, vous vous en battez la coquillette !

Henri Verneuil : La table-aux-crevés        1951

 +
Il s'agit du premier long-métrage de Verneuil, à mon avis pas parmi les plus mémorables : une petite comédie un peu politique, adaptation du roman homonyme de Marcel Aymé. Le film se déroule dans un petit village du sud de la France, un jour un paysan et conseiller municipal (interprété par Fernandel) retrouve sa femme pendue, dès que la nouvelle se répand dans le village, les rumeurs vont bon train et l'une d'elles, particulièrement vive, affirme que le personnage de Fernandel aurait tué sa femme pour se mettre en couple avec une autre femme et maquillé ça en suicide ; le film découpe alors les personnages en deux groupes : les pour et les contre et cela correspond d'une certaine manière à la distribution politique du village. Le film n'est pas si mal mais j'ai trouvé que ce n'était pas non plus passionnant : les thématiques sont intéressantes mais je trouve que ça se perd parfois un peu dans des sous-intrigues un peu pittoresques et surannées ; si j'étais un peu méchant, je dirais que c'est du sous-Lang, même si ce n'est pas complètement vrai, mais en tout cas, Lang a abordé ces thématiques avec beaucoup plus de succès, à mon avis.