Votre dernier film visionné

Dylan Forrester, psychopathe sous traitement et ancien assassin, s'échappe de prison et se rend sur une île appartenant à sa famille pour les funérailles de son frère. Sa mère ne supporte pas sa vraie nature et l'encourage à partir. Lorsque le shérif de l'île apprend que Dylan est un fugitif, il parvient à l'arrêter. Cependant, une bande de mercenaires débarque sur l'île et tue le shérif. Dylan est alors libéré par un employé de l'hôtel local et va s'en prendre aux intrus meurtriers.
Bon film avec le fils de Clint Eastwood...
Sympa !

Gérard Oury : La menace        1961


Ce film est le deuxième long-métrage de Gérard Oury ; à cette époque, il réalisait des films plutôt du polar et du film noir, assez différent de ce pour quoi il est reconnu, en fait. Le film raconte l'histoire de Josépha, une jeune femme qui s'ennuie et qui rencontre à côté de chez elle la bande des mariolles ; elle décide de les rejoindre et achète pour cela une moto avec l'argent qu'elle a emprunté à un pharmacien qui l'avait prise en stop, emmenée au cinéma puis agressée ; un peu plus tard, une jeune fille de la bande est agressée et Josépha accuse spontanément le pharmacien mais retire sa plainte sous la pression de la femme du pharmacien.

J'ai trouvé le film un peu inégal : j'ai bien aimé la première partie, qui m'a un peu rappelé une sorte de mélange entre le premier de Broca et Rozier, avec ces ballets réguliers de scooters, cette jeunesse ; ça commence presque comme une sorte de film initiatique — l'entrée dans une bande par une épreuve. Malheureusement, dès que Sylvie est assassinée, le film prend des chemins plus classiques, avec un petit revirement final mais l'histoire n'est pas passionnante pour autant, d'autant plus que la réalisation est plutôt quelconque.

Le Deuxième acte

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Wes Block, un flic divorcé de la Nouvelle Orléans, mène l'enquête sur une série de crimes sexuels particulièrement sordides. Pour comprendre l'état d'esprit du meurtrier, Beryl Thibodeaux, spécialiste du comportement, se greffe sur le dossier. Wes va devoir apprendre à supporter la présence d'une femme dans son sillage alors que le meurtrier semble prendre pour cible son entourage personnel.
J'aime beaucoup ce film, et toujours son côté très cool le Clint Eastwood...

Christian-Jaque : La symphonie fantastique        1942

 +
Comme son titre le suggère, ce film est une sorte de biopic du compositeur Hector Berlioz ; il a été tourné pendant l'occupation, produit par la Continental, c'est-à-dire une société française à capitaux nazis (créée par Joseph Goebbels pour avoir un peu une main sur la production cinématographique française) ; ce film a été scénarisé par le directeur de la Continental (qui était un allemand pro-français) qui a pondu un truc très nationaliste (je ne mets pas de jugement de valeur ici — il est évident que le nationalisme dans le contexte de l'occupation a une signification particulière), parfois épique et qui lui attirera les foudres (toutes relatives, cela dit) de Goebbels.

Le film part des débuts de Berlioz en musique, lorsqu'il quitte ses études de médecine et met l'accent sur son histoire d'amour avec l'actrice Harriett Smithson. Le film met vraiment le paquet sur le côté romantique de la figure de Berlioz (il compose sa Symphonie fantastique pour Smithson, souvent en difficulté financière, génie incompris par les éditeurs) et je dois dire qu'il est assez cohérent de ce côté-là : des beaux jeux de clair-obscur, parfois une réutilisation de motifs de sa Symphonie fantastique, jeu emphatique des comédiens ; j'ai aussi aimé les séquences musicales.

Si le film est assez agréable à regarder, il y a tout de même quelques réticences : tout d'abord, le côté épique est parfois d'assez mauvais goût (par exemple, à un moment, on joue une partie de la Symphonie fantastique et une surimpression énorme de la tête de Harriett apparaît ; on a un peu la même chose à la fin lorsque l'on joue le Requiem de Berlioz aux Invalides, la tête du compositeur apparaît en taille croissante, couvrant le grand orchestre) ; j'ai aussi trouvé que le film ne mettait pas suffisamment en exergue la singularité de Berlioz (j'ai l'impression) dans le paysage musical du dix-neuvième siècle (intérêt spécifique pour l'orchestration, diversité de sa production dramatique, tournées à travers l'Europe) ; j'ai aussi déçu qu'on ne voit pas paradoxalement plus de choses autour de la Symphonie fantastique et la chronologie est parfois complètement mélangée (on termine sur le Requiem aux Invalides, ce qui date de 1837 alors qu'on avait eu avant la création de la Damnation de Faust qui vient neuf ans plus tard...).

Sophie Fillières : Grande petite        1994


J'avais découvert Sophie Fillières avec un film assez tardif, La belle et la belle, sorti en 2015 ; il s'agit ici de son premier long-métrage, très années 90, plus minimaliste, doucement décalé et à mon sens plus convaincant.

Dans ce film, on suit une jeune femme de vingt ans (interprétée par Judith Godrèche) qui, après avoir été obligée de prétexter un rendez-vous pour échapper à son ex qui ne la lâche pas, tombe sur un sac contenant un pistolet et une grosse liasse de billets, s'en saisit après un moment d'hésitation et l'achat d'un sac de luxe, comme s'il fallait refaire le point. Elle va ensuite tenter de vivre sa vie malgré cette découverte un peu encombrante.

J'ai beaucoup aimé les scènes intérieures de ce film (notamment ces juxtapositions de rouge et de bleu marine) et j'ai aussi aimé la manière dont le film gérait cet évènement improbable qui le lance : on pourrait avoir une rupture de ton franche (basculement dans le polar, par exemple) mais le film parvient comme à laisser couler un filet d'étrangeté (par moment discrètement comique), notamment dans la manière dont cette découverte modifie le rapport du personnage principal aux autres personnages et au final, tout est complètement désamorcé puisqu'il ne se passe rien de spécial.

Un professeur de mathématiques, nommé Frank Tupelo, décide de voyager en Europe parce qu'il a le coeur brisé.
Je ne connaissais pas ce film, j'ai bien aimé !
De bons acteurs connus, on y voyage..
À voir !

Joel & Ethan Coen : Intolerable cruelty        2003

 + / 
Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film des frères Coen, le dernier étant sans doute O'Brother, auquel je n'avais d'ailleurs pas vraiment accroché alors que j'aime en général beaucoup leurs films. Eh bien, ici, c'est encore pire et je dois dire que si je crois que pour O'Brother, c'est que je ne suis simplement pas trop réceptif à l'univers qu'il déploie, dans le cas d'Intolerable cruelty, je trouve que le film est vraiment raté.

La principale (et peut-être l'une des seules, d'ailleurs, mais ça suffit à miner le film) étant que le scénario est trop sommaire : un avocat un peu qui sait pas trop ce qu'il fout là empêche une femme de toucher l'argent de son divorce en défendant son mari ; elle va alors décider de se venger en lui faisant croire qu'elle est amoureuse de lui. Ça partait pourtant bien : une comédie romantique avec des personnages caricaturalement typés, des acteurices qui se donnent à fond mais je trouve qu'il y a une béance entre le peu de développement du scénario et l'exubérance (qui confine presque au délire) de la réalisation : le film part vraiment dans tous les sens sans vraiment rien déployer narrativement — ça ressemble beaucoup à la scène où le personnage de George Clooney et sur son court de tennis, son lanceur de balles n'arrête pas de lui envoyer des balles, qui rebondissent toutes contre sa raquette alors qu'il discute avec quelqu'un sur le bord du court ; lui à ce moment là, c'est nous et le lanceur, c'est les Coen. Alors que ça aurait pu être absolument jouissif, j'ai trouvé ça vraiment fade.

Jan Švankmajer : J.S. Bach — Fantasia G-moll        1965


L'idée qui dirige ce court-métrage est toute simple mais j'ai l'impression assez inhabituelle pour Švankmajer : prendre pour point de départ une œuvre musicale et faire quelque chose autour.

On y suit un organiste qui monte à son poste, gravit les degrés, dans la pénombre, alternant les prises de vues subjectifs et les plans isolés sur les objets fonctionnels (clé, serrure) ; l'organiste se saisit d'une des pommes qui sont posées sur son pupitre, la met dans sa bouche et attaque la pièce de Bach. Le film se subordonne plus ou moins aux variations de nuance de la pièce (avec des plans différentiés (ce sont des travellings avant sur des portes alors que le reste des plans pour cette partie sont des travellings latéraux sur des pans (abîmés) de mur) sur les gros accords qui ponctuent le début). Les parties qui ne sont pas en plenum sont fixes et c'est l'intérieur de l'image qui est mobile (avec toujours une trope sur les trous).

Je n'en tire rien de signifiant mais je trouve que la coïncidence fonctionne assez bien (notamment dans les moments plus doux) et j'ai particulièrement aimé la séquence de transition entre le second passage en jeu plus doux et la partie en plenum (avec plus de frottements harmoniques) ; à l'éclaircissement de la musique, le réalisateur appose une succession de portes qui s'ouvrent (les mêmes qui étaient fermées dans la première partie) et au crescendo qui suit, il appose des travellings de plus en plus rapides le long de ces murs qu'on avait aperçus, ça fonctionne vraiment bien !

Assistance à femme en danger (1987) Jerry London

De rouille et d'os

Inspiré du roman d'Alexandre Dumas, le film relate les aventures d'Edmond Dantès, le célèbre Comte de Monte-Cristo.
C'est une excellente version je trouve, même si parfois c'est très théâtrale....
L'aventure y est palpitant, et puis l'image est magnifique !
J'adore Louis Jourdan,solide acteur...
À revoir !

La paléontologue Kate Lloyd part en Antarctique rejoindre une équipe de scientifiques norvégiens qui a localisé un vaisseau extraterrestre emprisonné dans la glace. Elle y découvre un organisme qui semble s'être éteint au moment du crash, de multiples années auparavant. Mais une manipulation élémentaire libère accidentellement la créature de sa prison glacée. Capable de reproduire à la perfection tout organisme vivant, elle s'abat sur les membres de l'expédition, les décimant un à un. Kate s'allie au pilote américain Carter pour tenter de mettre fin au carnage. Aux confins d’un continent aussi fascinant qu’hostile, le prédateur protéiforme venu d’un autre monde tente de survivre et de prospérer aux dépens d’humains terrorisés qu’il infecte et pousse à s’entre-tuer. The Thing sert de prélude au film culte de 1982, réalisé par John Carpenter, dont il reprend le titre.

J'avoue que j'attendais ce prélude et depuis longtemps...
Et en plus, c'est réussi comme prélude...
J'attends maintenant une troisième partie !

Scarface

Il manque un

Xavier a écrit:

Scarface

1932 ou 1983 ?

83

Jamais vu l'autre.

Cololi a écrit:

Tu ne rates pas rien

un peu sibyllin, vu tes préventions envers le cinéma hollywoodien (et Hawks ?)

Furia

A Chicago, un serial killer parsème la ville de cadavres mutilés et marqués de chiffres romains. L'inspecteur Prudhomme comprend la motivation du psychopathe : décidé à préparer l'avènement du Messie, le maniaque aux obsessions mystiques s'apprête à reconstituer le corps du Christ pour le jour de Pâques, le jour de la Résurrection.
Je me souviens de ce film, j'étais sous le choc en le découvrant à l'époque...
Des scènes très dur, à la limite du supportable :nono:
Maintenant, c'est toujours aussi bien...
Mais j'ai vu plus hard depuis....
C'est à voir absolument pour les amateurs du genre !

Henri Verneuil : Mille millards de dollars        1982


Dans la filmographie de Henri Verneuil, ce film vient juste après I... comme Icare dont il reprend un peu l'ambiance inquiète, en la poussant sans doute encore plus loin. Dans ce film, Patrick Dewaere joue le rôle d'un journaliste enquêtant, suite à un témoignage, sur un politicien (et industriel) aurait reçu des pots-de-vin ; il décide de mener l'enquête puis à la suite de la publication de son article, le politicien est retrouvé mort dans sa voiture, officiellement il s'est suicidé mais le journaliste n'est pas très convaincu par cette piste.

Comme pas mal de films de son époque, ce film s'attaque au libéralisme et aux multinationales tentaculaires ; cela dit, je trouve qu'il évoque aussi quelque chose d'un peu plus précis et d'un peu plus rare : l'alliance des fascistes et des bourgeois sans trop de problème, pour que tout continue à tourner en fermant les yeux.

J'ai bien aimé le film, l'histoire est suffisamment ramifié pour que ce soit à la fois intéressant et que l'atmosphère inquiète arrive à s'installer ; comme souvent chez Verneuil, en tout cas dans tous ceux que j'ai vus, la mise en scène est essentiellement fonctionnelle mais fait le job ; en revanche, je trouve qu'il y a quelques plans assez chouettes, notamment celui assez large où Dewaere est à la fenêtre avec son ex-femme, tous habillés en clair, naturellement cadrés par la fenêtre. Cela dit, j'ai trouvé la mécanique du film un peu trop huilée — parfois même glissante (la scène (trop longue) où le journaliste essaie d'attraper son pistolet sous le bureau) — ce qui, je crois, empêche le film d'être complètement marquant et intéressant — j'ai par exemple trouvé la fin trop téléphonée et finalement, sans doute pour des raisons de clarté de l'exposition, je trouve que tout est toujours trop expliqué : même s'il y a une ambiance inquiète, le journaliste trouve finalement toujours les raisons de tout et il n'y a rien qui dépasse ; c'est dommage !

Xavier a écrit:

83

Jamais vu l'autre.

Cololi a écrit:

Tu ne rates rien

Je n'ai jamais apprécié celui de 1983. Quelque chose me met mal à l'aise dans ce film...

King Kong (1976)

Grand plaisir à revoir ce film.

Poséidon (2006)

Un film de Wolfgang Petersen (on lui doit aussi l'excellent Das Boot, Le Bateau, 1984).

Au Mexique, l'agent secret du F.B.I. qui téléphone d'une cabine publique, voit celle-ci enlevée dans les airs par une grue qui jette la cabine et son occupant au plus profond de l'océan, en pâture à un requin. Cet incident sera le début, pour Bob Saint-Clair, agent secret d'une série de livres policiers, de nouvelles aventures que l'auteur, le timide François Merlin, s'ingénie à varier. Sensible et créatif, François assimile les personnages qui composent sa modeste vie aux héros de ses romans.

J'ai déjà vu dans ma vie, des films très bons, des bons, des moyens, des mauvais et de très mauvais comme celui-ci !
C'est n'importe quoi ici, Bebel est même...ridicule !
Un véritable navet !

Un navet ? C'est juste une des meilleurs De Broca et un des meilleurs Belmondo

Cololi a écrit:

Un navet ? C'est juste une des meilleurs De Broca et un des meilleurs Belmondo

Et ben tu n'est pas difficile...
Le meilleur Belmondo

Michel Deville : Le paltoquet        1986

 + / 
J'ai toujours bien/beaucoup aimé la manière qu'a Deville d'utiliser la musique, dont il sait en général faire correspondre les traits à une situation cinématographique ; il a une manière assez unique de le faire et ça donne un côté assez amusant/ludique à ses films qui me plait bien. Ici, cet aspect est sans doute poussé à son maximum mais cela vient à mon avis du travail d'écriture totalement différent : prenant place dans une sorte de grand hangar vide, le film ressemble presque à une sorte d'étude de composition, dans laquelle des motifs bien caractéristiques (à tous les niveaux : musique, dialogue, jeu, mouvements de caméra) sont enchaînés les uns aux autres ; on a vraiment l'impression d'un cadre à remplir.

Il y a un aspect très théâtral qui pourra en rebuter certain(e)s, notamment par le peu de renouvellement du décor et l'aspect très "à ton tour" des dialogues (aidé par la manière de filmer les visages des personnages parlant), mais je dois dire que le film se meut tellement bien dans cette direction : les acteurices tiennent le choc (Piéplu — j'aime de plus en plus cet acteur —, Moreau en arbitre, Piccoli en chef d'orchestre (parfois littéralement), Léotard, Yanne en inspecteur) et j'ai trouvé assez bien vu la manière dont le film met cet aspect profondément théâtral (jusqu'à la manière d'utiliser des motifs musicaux, parfois très courts, pour accompagner des idées) au service de ce genre très axé sur une multitude de personnages distincts qu'est le whodunit.

On pourra peut-être regretter que le film se traîne un peu par moments et que l'histoire ne soit pas plus ramifiée mais je trouve que Deville s'est singularisé avec ce film et a poussé sa démarche un cran plus loin, ça reste tout aussi plaisant.

Jacques Demy : Les horizons morts        1951

 +
Ce film est la première réalisation de Jacques Demy qui passe les cinq minutes, il s'agit en fait de son film de fin d'études de l'École Technique de Photographie et de Cinématographie. Il tient le rôle principal de ce court-métrage de huit minutes qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui est triste suite à sa séparation de sa copine. Malgré l'aspect assez anecdotique de l'histoire, j'ai bien aimé ce que j'ai vu : ça m'a fait penser à un mélange d'expressionnisme allemand, de Cocteau (le miroir) et de Journal d'un curé de campagne de Bresson, c'est assez chouette.

Pachy a écrit:

Cololi a écrit:

Un navet ? C'est juste une des meilleurs De Broca et un des meilleurs Belmondo

Et ben tu n'est pas difficile...
Le meilleur Belmondo

Mon préféré aussi jusqu'ici pour ma part...

Xavier a écrit:

Pachy a écrit:

Cololi a écrit:

Un navet ? C'est juste une des meilleurs De Broca et un des meilleurs Belmondo

Et ben tu n'est pas difficile...
Le meilleur Belmondo

Mon préféré aussi jusqu'ici pour ma part...

L'un de mes préférés également... De toute façon, les quatre films réalisés par De Broca avec Belmondo sont cools (oui j'aime aussi L'Incorrigible, na !).

Анастасия231 a écrit:

Xavier a écrit:

Pachy a écrit:

Cololi a écrit:

Un navet ? C'est juste une des meilleurs De Broca et un des meilleurs Belmondo

Et ben tu n'est pas difficile...
Le meilleur Belmondo

Mon préféré aussi jusqu'ici pour ma part...

L'un de mes préférés également... De toute façon, les quatre films réalisés par De Broca avec Belmondo sont cools (oui j'aime aussi L'Incorrigible, na !).

Moi aussi ! Par contre, L'incorrigible, sans être vraiment mauvais, c'est quand même en-dessous — je n'ai pas encore vu Les tribulations d'un chinois en Chine, cela dit.

Emeryck a écrit:

Анастасия231 a écrit:

Xavier a écrit:

Pachy a écrit:

Cololi a écrit:

Un navet ? C'est juste une des meilleurs De Broca et un des meilleurs Belmondo

Et ben tu n'est pas difficile...
Le meilleur Belmondo

Mon préféré aussi jusqu'ici pour ma part...

L'un de mes préférés également... De toute façon, les quatre films réalisés par De Broca avec Belmondo sont cools (oui j'aime aussi L'Incorrigible, na !).

Moi aussi ! Par contre, L'incorrigible, sans être vraiment mauvais, c'est quand même en-dessous — je n'ai pas encore vu Les tribulations d'un chinois en Chine, cela dit.

Oui, c'est un cran en-dessous parce que le sujet en lui-même n'est pas aussi fantastique que dans les précédentes réalisations. Cependant, il y a certaines scènes qui resteront mémorables pour moi : "Anthinéaaah !"

Sinon, Les Tribulations d'un chinois en Chine (originalement L'Homme de Hong-Kong), c'est L'Homme de Rio en plus épileptique.

J'ai enfin vu Amanda et c'est une merveille. Il ne me reste plus qu'à voir Memory Lane pour boucler la boucle.

Aussi vu La Montagne, et c'est également une belle découverte.

On a une belle génération de cinéastes français, y'a pas à dire.

Resigned a écrit:

J'ai enfin vu Amanda et c'est une merveille. Il ne me reste plus qu'à voir Memory Lane pour boucler la boucle.

Aussi vu La Montagne, et c'est également une belle découverte.

 Je trouve que Memory lane est un niveau en-dessous mais c'est tout de même bien.

La montagne, il faudrait peut-être que je le revoie : j'avais trouvé ça assez beau mais je m'étais tout de même ennuyé — le côté minimaliste et unilatéral, mais qui à la fois, me fascine un peu après coup, va comprendre... Si tu ne l'as pas vu, je te conseille son film Vincent n'a pas d'écailles. 

Emeryck a écrit:

Si tu ne l'as pas vu, je te conseille son film Vincent n'a pas d'écailles. 

Oui c'est sur ma liste

J'ai bien aimé la description que tu as faite de Memory Lane, comme de l'archéologie des inspirations de Mikhael Hers.

Brigitte Roüan : Travaux, on sait quand ça commence...        2005

 /   +
Il y a quelques mois, j'avais découvert de manière assez enthousiaste le cinéma de Brigitte Roüan par Post coïtum animal triste avec sa manière de faire surgir (et se bousculer) les histoires ; le résultat était assez bordélique mais ça m'avait paru assez jouissif.

Dans ce film, Carole Bouquet interprète un rôle comique, celui d'une avocate plutôt engagée pour la défense des sans-papiers puis qui, pour échapper à un amant trop collant (interprété par Jean-Pierre Castaldi), elle prétexte faire des travaux dans son appartement ; pour ne pas se faire piéger, elle décide de vraiment faire des travaux et engage un groupe de travailleurs sans papier qu'elle défend dans le même temps.

Pour moi, c'est sans doute plus ou moins aussi bordélique que l'autre Roüan mais je trouve que ça ne fonctionne pas : le film met le paquet sur le porte-à-faux dans lequel se trouve le personnage de l'avocate (les gens qu'elle défend font les travaux de manière catastrophique) dans une tonalité assez burlesque. Pour moi, le film fait assez rapidement du sur-place (tout autant bordélique que Post coïtum animal triste certes, mais sans la folie qui m'avait plu) et le niveau d'intensité sonore moyen le rend encore plus pénible.

Love and death

+

Tellement réjouissant.

Loulou (Pabst)

+

Benoît Jacquot : Par cœurs        2022


À l'occasion de l'édition 2021 du festival d'Avignon, Benoît Jacquot filme Isabelle Huppert et Fabrice Luchini, l'un après l'autre, à part vers la fin, dans leurs préparations respectives. À part vers la fin, il n'est pas trop effectivement présent dans l'interaction avec eux — enfin, surtout avec Luchini qui ne peut pas s'empêcher de partir dans des logorrhées de cinq minutes dans lesquelles il ne peut pas s'empêcher de citer Louis Jouvet et, s'il parle de musique classique, de citer Glenn Gould. Le film semble mettre l'accent, comme son titre l'indique, sur le rapport au texte, que ce soit dans la manière qu'on les deux acteurs de l'approcher ou que ce soit dans l'apprentissage. Bref, c'est agréable à regarder (ç'a le mérite de les montrer en répétition, ce qui est tout de même très différent de les voir en interview) mais ce n'est pas non plus passionnant — et la partie avec Luchini est tout de même assez monolithique.

Phantom of the Paradise

Roqya

Transylvanie, 1462. Viad Drakul laisse la belle Elisabeta pour aller guerroyer contre l'envahisseur turc. Revenu victorieux du combat, il découvre le corps inanimé de sa femme, qui s'est suicidée à la fausse nouvelle de sa mort. Eperdu de douleur, il abjure sa foi et en appelle aux puissances du sang pour retrouver sa bien-aimée.
J'aime beaucoup ce film, même si aujourd'hui il a pris de l'âge...
C'est une très grande histoire d'amour....avant tout !
Et la musique y est palpitant !

Mervyn LeRoy : Tonight or never        1931


J'avais découvert LeRoy par quelques films qui m'avaient beaucoup plu mais les derniers que j'ai vus m'ont vraiment paru assez moyens : pas mauvais mais simplement anecdotiques, même si sur le papier, ça semble toujours assez intéressant — ce qui ne veut pas dire grand-chose cinématographiquement. Celui-ci ne déroge pas à cette règle : une cantatrice est rabaissée par son professeur qui dit que pour tel ou tel motif, elle ne pourra pas devenir une grande cantatrice (d'abord, c'est parce que son chant serait sans âme, ensuite c'est parce qu'elle n'a pas connu l'amour, etc.) ; elle se retrouve dans un train pour Budapest puis, arrivée en ville, son prof lui annonce qu'un gars vient recruter des nouveaux musiciens ; elle apprend que son copain la trompe et décide de le tromper avec un gars qu'elle avait aperçu avant de partir, sauf qu'en fait, il s'agit du recruteur et paf ! elle rejoue Tosca qui sera un triomphe mais elle se sent coupable pour la tromperie.

Honnêtement, je trouve l'histoire assez vaine, même si le point de départ est original, au final, la trame est assez convenue (la carrière vs. l'amour) et les différents revirements ne changent finalement pas grand-chose (par exemple, concernant le gars mystérieux, supposément gigolo, qu'elle rencontre au début, la révélation de son identité n'apporte pas grand-chose car on savait en fait assez peu de choses sur lui) ; la preuve en est que le film n'atteint jamais des sommets dramatiques et personnellement, il m'a laissé assez indifférent. Je dois tout de même dire qu'il y a plusieurs séquences que j'ai aimées, notamment ces séquences où un mot est répété par des personnages différents, c'est comme si le film prenait le temps de s'arrêter un peu puis de prendre un peu d'élan mais ça retombe en général assez vite.

Édouard Molinaro : Le gang des otages        1973


Ce film appartient à la part immergée de la filmographie d'Édouard Molinaro, qui est surtout reconnu pour ses comédies (en tête Hibernatus, Oscar, L'emmerdeur, etc.), une part beaucoup plus diverse, peuplée par des films plus expérimentaux, plus fouillés, aux genres assez variés mais, je dois le dire, pas toujours très aboutis.

Dans ce film, on suit principalement un homme, perpétuellement en fuite, toujours en recherche d'argent et qui fait des coups divers et variés pour arriver à ses fins ; il rencontre parfois des compagnons de route, plus ou moins temporaires ; il est parfois rattrapé par la police mais, par ricochet, il arrive (quasiment) toujours à s'en sortir. Le film tente quelque chose d'assez intéressant : sur les images de la fuite en avant du personnage principal, on entend son interrogatoire ; du coup, ça déploie à la fois quelque chose de contradictoire mais qui a ceci de particulier que la contradiction n'est pas immédiatement donnée mais résulte d'une association que fera le/la spectateurice ; dès lors, le film met en branle deux lignes dramatiques complémentaires : la concordance de l'image et du son d'une part et le fait de savoir comment on va aboutir à cette arrestation, sachant que le film met avant tout l'accent sur la fuite du personnage, dans des situations assez variées, si bien qu'on se demande ce qui va bien pouvoir l'arrêter.

Malgré cette originalité prometteuse, le film, même s'il n'est pas trop mal fait (chouette photo de Raoul Coutard et une musique de Michel Legrand qui va bien avec le film), n'a pas trop d'imagination dans ce qu'il montre et les personnages ne sont pas extrêmement intéressants — ce qui aurait pu marcher si le film prenait le parti que le mode du braquage, du vol et de la fuite se diffuse jusque dans le film lui-même, mais ce n'est pas le cas.

János Xantus  
L'esquimaude a froid - 1984

Pour ceux et celles qui s'intéressent à Béla Tarr, donc à Mihály Víg (acteur, et compositeur de la musique de nombreux de ses films) : on y croise le groupe Trabant, on y parle du Balaton, et Mihály Víg est l'auteur de la musique de ce film perturbant et attachant. Quelques années avant Damnation (qui doit-être sa première collaboration avec Béla Tarr en 1987).

Big brown eyes

Si Mike Lowrey est un séducteur invétéré, héritier d'une fortune et policier par passion, son collègue et ami Marcus Burnett est un homme rangé, marié et père de famille. Leur amitié ne les empêche cependant pas d'avoir des méthodes parfaitement différentes.
J'avais vu au cinéma ce premier film que j'avais pas trop aimé...
C'est un rien fatigant parfois les deux ensembles...

Béla Tarr
Rapports préfabiqués - 1982