quel est le compositeur de cette musique svp (Glass)

Bonjour, je ne sais pas si vous en avez parlé, mais ce que j'aime le plus, c'est sa musique de danse, intitulée "Dance nos 1/5" , créée en en 75/76 avec la chorégraphe américaine Lucinda Childs.
Il y a des extraits de la musique sur notre tube et là je trouve que dans le cadre d'un spectacle total, ça ne marche pas mal. Autrement comme tout le monde j'écoute "Einsten on the beach" 5 minutes, mais pas l' opéra entier.

Mais je soupçonne ce fil d'être tout autre chose que l'oeuvre de Glass, mais bien une tentative de passage de la musique populaire vers la musique savante; shocking, my dear!
Je plaisante bien sûr.

Pour moi les "dances" sont justement cette musique typique du Glass des années 70 jouée dans une boite de conserve par une bande d'insectes cocaïnomanes. C'est vraiment pas mon sniff.

J'ai écouté le concerto pour piano n°2, le premier mouvement est assez plaisant, le second est très moche avec cette flute baveuse qui s'invite sans qu'on lui aie rien demandé et le troisième mouvement comporte aussi quelques beaux moments.

En fait je pense que je ne suis pas spécialement glassiste, glassien, glassieux, je continue à préférer sa musique composée pour "les heures" qui est une oeuvre relativement peu ambitieuse, sans effets de manches, une musique de cinéma qui reste à sa place mais qui se détache néanmoins très bien du support de l'image. Une musique qui s'abandonne à la saveur d'une orchestration consolatrice et sensuelle.

aroldo a écrit:

Pour moi les "dances" sont justement cette musique typique du Glass des années 70 jouée dans une boite de conserve par une bande d'insectes cocaïnomanes. C'est vraiment pas mon sniff.

Je n'aime pas trop cette œuvre non plus.

aroldo a écrit:

J'ai écouté le concerto pour piano n°2, le premier mouvement est assez plaisant, le second est très moche avec cette flute baveuse qui s'invite sans qu'on lui aie rien demandé et le troisième mouvement comporte aussi quelques beaux moments.

Ah, en fait, si, on lui a demandé : c'est une flûte traditionnelle indienne, et parfois on trouve même le concerto référencé comme intégrant cet élément en plus du piano à part de l'orchestre - j'avais omis de préciser.

aroldo a écrit:

En fait je pense que je ne suis pas spécialement glassiste, glassien, glassieux, je continue à préférer sa musique composée pour "les heures" qui est une oeuvre relativement peu ambitieuse, sans effets de manches, une musique de cinéma qui reste à sa place mais qui se détache néanmoins très bien du support de l'image. Une musique qui s'abandonne à la saveur d'une orchestration consolatrice et sensuelle.

C'est peut-être parce que je n'ai pas vu le film et que j'ai donc entendu cette partition en musique "pure", mais j'ai du mal à comprendre ce que tu y trouves de si singulier par rapport au reste de la production de Glass. Pour moi, quand j'ai entendu ça, je me suis dit spontanément que c'était encore un moment où Glass suppléait à l'inspiration en nous déroulant ses formules habituelles au kilomètre : rien de bien original.

Cherche pas Octavian, c'est moi. Parfois j'aime bien la musique complaisante et ordinaire, justement. Je n'ai pas besoin d'une révolution toutes les 30 minutes.

J'aime aussi beaucoup les deux concertos pour violon.

Quelqu'un a-t-il écouté la Symphonie n° 5, intitulée "Requiem, Bardo, Nirmanakaya" ?

Je trouve que là on est assez loin de l'idée que l'on se fait de Glass d'une manière générale.

"Symphonie", en fait, c'est un peu l'équivalent de la huitième de Mahler : symphonie, cantate, oratorio ?

Car la cinquième de Glass, gigantesque (97 minutes) est composée pour 5 solistes, choeurs (dont un choeur d'enfants) et orchestre. Elle a été composée en 1999 pour célébrer le nouveau millénaire et créée au festival de Salzbourg.

Sur des textes originaux de traditions anciennes grecques, hébraïques, sanscrits, arabes, japonais et autres, traduits en anglais, la symphonie est une sorte de mise au point entre passé (Requiem), présent (Bardo) et avenir (Nirmanakaya). Il y a donc 3 parties principales subdivisées en 12 mouvements, dont les premiers retracent le chaos originel, la création du monde, et les derniers aboutissent à l'apocalypse, le paradis et une sorte de morale finale.

L'oeuvre est complètement tonale et ne donne pas cette impression de répétition, habituelle chez Glass. Dans son genre elle se rapprocherait plus, stylistiquement, du Canto General de Theodorakis (oeuvre géniale, que je place tout de même un cran au dessus).

joachim a écrit:

Quelqu'un a-t-il écouté la Symphonie n° 5, intitulée "Requiem, Bardo, Nirmanakaya" ?

Je la recommande assez souvent, mais on ne m'écoute pas.

Je n'aurais quand même pas osé la comparaison avec Mahler - et, si, les procédés d'écriture répétitifs sont quand même bien présents à l'orchestre et assez facilement perceptibles (bien plus que dans des œuvres plus récentes). Mais effectivement on est loin du "minimalisme", les effectifs comme le projet d'ensemble étant assez... monumentaux, et Glass rejoint par moments la tradition des "grands symphonistes" américains.

Sur plus d'une heure et demi, il y a des moments un peu moins inspirés, mais d'autres qui le sont beaucoup. De mémoire, j'aime tout particulièrement les mouvements I et II, V, VII (en particulier tout le passage, saisissant, inspiré des imprécations de Job !) et XII.

Octavian a écrit:

Je n'aurais quand même pas osé la comparaison avec Mahler -

Je voulais seulement dire que la huitième de Mahler est aussi une sorte d'oratorio, comme cette cinquième de Glass

Sinon, tu as raison, certains mouvements me semblent plus inspirés que d'autres.

Il y a une autre intégrale des quatuors de Glass, disponible sur Deezer, par The Smith Quartet. Ils ont des tempos différent des kronos et un son plus tranchant, ça change un peu la couleur de ces oeuvres que j'affectionne. Et cette intégrale comporte le premier quatuor à cordes de Philip Glass, les Kronos ne l'ont pas enregistré. Il est pour le moins étonnant !

Il le compose en 1966, à Paris, après son diplôme à la Juilliard School et ses études auprès de Nadia Boulanger. C'est à ce moment-là qu'il découvre la musique indienne et décide de s'en inspirer pour développer son propre style, en rejetant le sérialisme. L'écriture est très chromatique, parfois "presque" atonale. (d'après la notice) On remarque l'utilisation de clusters et de cellules rythmiques (déjà à l'époque). C'est limite du Morton Feldman, en fait, je n'entend pas Ravi Shankar dans cette musique. C'est magnifique. Comme quoi, il a du métier et il sait très bien composer... contrairement à ce qu'on peut lire au début de ce topic.

Le mieux c'est encore de l'écouter :

http://www.deezer.com/fr/#music/the-smith-quartet/philip-glass-complete-string-quartets-145536

(Les deux meilleurs quatuors pour moi : le n1 et le n5. Mishima est agréable, les deux autres ne sont pas folichons)

jerome à propos du premier quatuor de Glass a écrit:

J'aime beaucoup. Morton Feldman ?

DavidLeMarrec a écrit:

antrav a écrit:

Glass, premier quatuor...

C'est très bien. J'ai honte de le dire.

Tiens, il y a un bouton rouge sur ma console de commande...

Bon, sérieux, ça ressemble à quoi pour que ce soit bien ??

antrav a écrit:

A du Feldman, c'est frappant (bon faut aimer Feldman). L'étrangeté, le lyrisme, le dépouillement, la beauté des frottements très expressifs, un côté tragique, un balancement rythmique très particulier, très doux... Je suis étonné de voir que ce qui me semble être les tics de Glass (répétitivité plate d'harmonies simplettes (pardon Oph' ), régularité rythmique...) sont absents ici. Frappant aussi de voir la distance qu'il a prise avec ce premier quatuor dans le cinquième que j'ai écouté et trouvé très pauvre.

DavidLeMarrec juste avant de partager son goût malsain pour Bruckner a écrit:

Oui, parce que ceux que j'ai écoutés (dont le 2, il me semble) étaient vraiment des sommets, pour ne pas dire des abysses.

Quel dommage cette remarque sur Bruckner, j'étais prêt à prendre ta défense ... mais finalement non

J'ai donc écouté " The Best of Philip Glass". Je recommande vivement ce double album à tous ceux qui voudraient conforter l'image caricaturale qu'ils ont de ce compositeur. J'ai tout détesté sauf "Satyagraha - Evening Song". J'avoue avoir transformé cette écoute en écoute d'extraits, changeant de plage au bout d'une minute ou deux. Je ne pense pas avoir raté grand chose. Ca ressemble beaucoup à de la variétoche insupportable, tout de même… Où me ménera la curiosité… ?

Quelle drôle d'idée d'écouter un "best of".

Viens donc dans le topic "Musique de chambre"

Ophanin a écrit:

Quelle drôle d'idée d'écouter un "best of".

Viens donc dans le topic "Musique de chambre".

Tu cherches à l'entrainer dans ta chambre !?

Corvus Corax a écrit:

Ophanin a écrit:

Quelle drôle d'idée d'écouter un "best of".

Viens donc dans le topic "Musique de chambre".

Tu cherches à l'entrainer dans ta chambre !?

Your Glasses are broken ?

Je parlais de ceci : https://classik.forumactif.com/t5392-philip-glass-1937-musique-de-chambre

Spoiler:

Mariefran a écrit:

J'ai donc écouté " The Best of Philip Glass". Je recommande vivement ce double album à tous ceux qui voudraient conforter l'image caricaturale qu'ils ont de ce compositeur. J'ai tout détesté sauf "Satyagraha - Evening Song". J'avoue avoir transformé cette écoute en écoute d'extraits, changeant de plage au bout d'une minute ou deux. Je ne pense pas avoir raté grand chose. Ca ressemble beaucoup à de la variétoche insupportable, tout de même… Où me ménera la curiosité… ?

. Je pense que c'est effectivement caricatural de jeter tout en bloc, c'est excessif et donc ça devient insignifiant.

Glassl est un des représentants d'une des branches de la musique de notre époque , les choses ne sont plus aussi monlhitiques ou tranchées que par le passé, dans la musique savante ou populaire les sources de plaisir sont multiples et variées et les émotions qui les accompagnent sont elles mêmes de nature différente, de plus selon les moments ou m^me les époques de notre vie notre façon de les écouter, de les recevoir en nous, évolue.

Donc chacun est libre d'aimer ou pas, d'aduler ou de mépriser ce qu'il veut, de là à en faire une vérité applicable à tous le chemin est long..

Pour ma part la quintessence de Glass est dans son quatuor n°5 c'est une oeuvre que je trouve absolument sublime.

Mariefran a écrit:

J'ai tout détesté sauf "Satyagraha - Evening Song".

Ah, quand tu disais que c'était le seul que tu avais écouté en entier, je croyais que tu parlais de l'opéra, et je t'admirais.

@fb Tu réponds bien sérieusement à un post qui ne l'était pas… Du moins pas plus que ce double CD caricatural que je t'invite à écouter avant d'en parler…

@ Ophanin C'est prévu

Sinon, pour info, j'ai vu qu'une nouvelle représentation d'Einstein on the Beach , mis en scène par Robert Wilson, le créateur initial, sera prévu en mars 2012, avec une avant-première mondiale à Montpellier. (Au Corum Berlioz).

...et pour ceux qui fréquentent les retransmissions du MET au cinéma, il y aura Satyagraha le 19 novembre prochain, avec Richard Croft en Gandhi.

Il s'agit d'une reprise d'une production de la saison 2007-2008, dont on peut avoir un aperçu via une vidéo du New York Times ici.

[Flood. C'est mal.]

On m'a donc conseillé le concerto pour violoncelle...

Je vais reprendre la saine prudence dont j'ai fait preuve sur le fil consacré à sa musique de chambre et ménager la chèvre et le chou (je ne dirai pas qui est qui, ils se reconnaîtront peut-être ).

Et bien encore une fois, je ne trouve cette oeuvre ni abominable ni particulièrement répétitive contrairement à ce que j'ai pu lire ça et là. A vrai dire le thème fracturé et grave qui ouvre ce concerto a même un certain cachet qui le rend mémorable. En tout cas, c'est nettement plus consistant que les Songs and Poems pour violoncelle seul.

Après, ça n'est pas le coup de foudre non plus. Je trouve que ça manque d'unité dans le sens où on a plus affaire à une succession d'épisodes et de vignettes qu'à un développement cohérent. Ca donne un peu l'impression qu'après avoir assez joué avec une idée, il passe à une autre sans transition, ni lien. D'autre part, il y a quand même des moments où il s'approche dangereusement du easy listening new-age, surtout dans les passages lents.

Mais bon, ça peut tout à fait s'écouter.

Cello a écrit:

Mais bon, ça peut tout à fait s'écouter.

Et réécouter, tu en as envie?

Je proteste, pour une fois qu'on a un avis spontanément "modéré", c'est la modération qui vient faire du trollage !

C'est effarant les précautions qu'il faut prendre ici pour parler d'une oeuvre de Glass ; il faut s'excuser d'avance d'avoir aimé ! Oh que dis-je : apprécié.

@aroldo: Tout ça, c'est un peu par jeu, tu sais. De ma part en tout cas.

Bon, soyons clair: j'ai trouvé ce concerto agréable et assez éloigné de ce que je pensais être la musique de Glass. Maintenant, ce n'est pas non plus le concerto pour violoncelle du siècle, hein. Je le trouve moins bien que celui de Kernis mais meilleur que celui de Bryars si ça aide à situer .

En résumé, oui, je le réécouterai très probablement. Un jour.

Cello a écrit:

Bon, soyons clair: j'ai trouvé ce concerto agréable et assez éloigné de ce que je pensais être la musique de Glass. Maintenant, ce n'est pas non plus le concerto pour violoncelle du siècle, hein. Je le trouve moins bien que celui de Kernis mais meilleur que celui de Bryars si ça aide à situer .

Celui de Kernis ne m'a pas laissé un souvenir impérissable (en fait si, je me souviens toujours qu'il faut que je le réécoute )... comme celui de Glass, que j'avais écouté d'une oreille de son temps .

aroldo a écrit:

C'est effarant les précautions qu'il faut prendre ici pour parler d'une oeuvre de Glass ; il faut s'excuser d'avance d'avoir aimé ! Oh que dis-je : apprécié.

Pas du tout, personne n'est obligé d'apprécier Glass, et donc de s'excuser. Nous sommes pour la liberté.

Depuis que je vis au Québec, l'évocation d'une oeuvre de Glass n'a plus tout à fait la même signification qu'avant...
Désolé pour la niaiserie, c'est l'affreux David qui m'a entraîné.
Plus sérieusement, j'ai écouté quelques un de ses quatuors, y ai trouvé certains passages très intéressants, mais trop dilués dans des motifs à répétitions que je n'ai pas su/voulu apprécier. Bref, je pense que son écoute nécessite quelques prédispositions que je n'ai pas encore.

DavidLeMarrec a écrit:

aroldo a écrit:

C'est effarant les précautions qu'il faut prendre ici pour parler d'une oeuvre de Glass ; il faut s'excuser d'avance d'avoir aimé ! Oh que dis-je : apprécié.

Pas du tout, personne n'est obligé d'apprécier Glass, et donc de s'excuser. Nous sommes pour la liberté.

Tu es d'une pingrerie magnanime ô ami !

DavidLeMarrec a écrit:

aroldo a écrit:

C'est effarant les précautions qu'il faut prendre ici pour parler d'une oeuvre de Glass ; il faut s'excuser d'avance d'avoir aimé ! Oh que dis-je : apprécié.

Pas du tout, personne n'est obligé d'apprécier Glass, et donc de s'excuser. Nous sommes pour la liberté.

Et est-ce qu'on est obligé de ne pas l'apprécier?

Parsifal a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

aroldo a écrit:

C'est effarant les précautions qu'il faut prendre ici pour parler d'une oeuvre de Glass ; il faut s'excuser d'avance d'avoir aimé ! Oh que dis-je : apprécié.

Pas du tout, personne n'est obligé d'apprécier Glass, et donc de s'excuser. Nous sommes pour la liberté.

Et est-ce qu'on est obligé de ne pas l'apprécier?

Je ne dirais pas les choses comme cela. Il s'agit plutôt d'aviver les consciences pour leur permettre d'éviter d'avoir à s'excuser d'aimer Glass.

Nous avons décidé d'appeler ça le stopcrime.

DavidLeMarrec a écrit:

Je ne dirais pas les choses comme cela. Il s'agit plutôt d'aviver les consciences pour leur permettre d'éviter d'avoir à s'excuser d'aimer Glass.

Sophiste !

C'est pas vrai, la pub s'y met aussi...

Eh ben moi j'aime quand même beaucoup sa BO pour le Mishima de Paul Shrader et j'ai pas envie de m'excuser suis-je un être abominable?

aroldo a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Je ne dirais pas les choses comme cela. Il s'agit plutôt d'aviver les consciences pour leur permettre d'éviter d'avoir à s'excuser d'aimer Glass.

Sophiste !

Oh non, tu n'y es pas. Le sophiste cherche à masquer la vérité. Moi, je la crée. Si la parole peut être performative, l'absence de parole peut aussi avoir ce pouvoir. C'est tout le sens du stopcrime.

Et donc, à partir du moment où il n'est pas envisageable de dire qu'on aime Glass, parce qu'en amont il n'est pas envisageable de commencer à aimer Glass, il n'y a plus de problème pour discuter si on a le droit d'aimer Glass.

Tout est si simple quand on veut.

DavidLeMarrec a écrit:

Oh non, tu n'y es pas. Le sophiste cherche à masquer la vérité. Moi, je la crée. Si la parole peut être performative, l'absence de parole peut aussi avoir ce pouvoir. C'est tout le sens du stopcrime.

Et donc, à partir du moment où il n'est pas envisageable de dire qu'on aime Glass, parce qu'en amont il n'est pas envisageable de commencer à aimer Glass, il n'y a plus de problème pour discuter si on a le droit d'aimer Glass.

Tout est si simple quand on veut.

Tu as remarqué que ce fil est constamment en première page ?

C'est que c'est l'un des plus drôles du forum. Ca me paraît légitime : la musique de Glass n'a sans aucun doute qu'une valeur musicale limitée, mais comme bouffonnerie, elle est plutôt épatante. Un peu comme les gens qui font la une de Paris Match même s'ils n'ont pas beaucoup d'élégance, ils font vendre.

Parsifal a écrit:

Eh ben moi j'aime quand même beaucoup sa BO pour le Mishima de Paul Shrader et j'ai pas envie de m'excuser suis-je un être abominable?

Pourquoi tu demandes, puisque tu as déjà la réponse ?

Parsifal a écrit:

Eh ben moi j'aime quand même beaucoup sa BO pour le Mishima de Paul Shrader et j'ai pas envie de m'excuser suis-je un être abominable?

Il y a aussi la très belle BO pour "The Hours".



On va finir dans un sarcophage de béton, Parsifal, Ils ne reculent devant rien

aroldo a écrit:

On va finir dans un sarcophage de béton, Parsifal, Ils ne reculent devant rien

Mais non, mais non. Un petit tour par le fil One-O-One, et il n'y paraîtra plus rien.

C'est quoi ce fil ?


'tain je commence à les avoir, je crois que je vais me tirer

Je resume une intervention sur un autre fil qui n'etait pas a sa place...

Citation :

Intrigue par les nombreuses references faites a Philip Glass sur ce forum, sur un ton souvent caustique d'ailleurs, j'ai ete voir sur YouTube de quoi il en retournait. J'ai ecoute "Glaasworks", "The Hours", et maintenant "Metamorphosis 1", tous interpretes pat Branka Parlic. Cela m'a veritablement surpris et emballe. Surpris, car le contemporain est une musique au'habituellement j'apprecie peu (excepte Part), et que j'ai rarement accroche sur la litterature pour Piano. Emballe, car il est rare qu'une musique que je ne connais pas me parle directement lors d'une premiere ecoute. Melodies simples, tres repetitives, qui ont eu cet effet inattendu de relacher immediatement toute tension en moi.

Existe-t-il un enregistrement ou quelques enregistrements qui me permette(nt) d'aller plus loin dans cette decouverte ? Merci d'avance !

j'ai eu ces reponses :

Octavian a écrit:

Les cinq mouvements de Metamorphosis ainsi que deux autres pièces assez semblables sont interprétés au piano par Glass lui-même sur un disque sobrement intitulé "Solo Piano" (là encore plusieurs rééditions chez Sony). Dans le répertoire pianistique, il existe aussi un disque d'Études chez Orange Moutain. Deux disques que je ne connais que de nom présentent des réductions pour piano du même type que celles que tu as trouvé sur Youtube : l'un par Paul Barnes, essentiellement composé d'une suite pour piano tirée de l'opéra Orphée et de quatre autres opéras, l'autre par John Lenehan avec un programme un peu plus éclectique.

Parmi les autres œuvres de Glass susceptibles de te procurer les mêmes "sensations", je te recommanderais le premier Concerto pour violon, les Songs from the Liquid Days, et des œuvres récentes comme les Songs and Poems pour violoncelle, le Concerto pour piano "After Lewis and Clark", le Concerto pour violoncelle. Dans les Symphonies, la 8e, la 1ère "Low" et la 4e "Heroes" (inspirés par les albums éponymes de David Bowie), et la grande 5e "Requiem, Bardo, Nirmanaka" avec chœurs et solistes. Tu peux aussi tenter l'expérience des opéras, en commençant par Satyagraha ou par Akhnaten (il y a un topic sur les opéras de Glass où je détaille plus ).

ainsi que :

Glocktahr a écrit:

Essaye le concerto pour violon et l'ouverture d'akhnaten, c'est sur le même CD, chez Naxos avec Adele Anthony, en écoute sur qobuz.

Auquel j'ai repondu :

Faute de temps (mon week-end a été très chargé), plutôt que de prendre des morceaux séparés, j'ai commandé hier deux titres sur Qobuz, et n'ai eu le temps que d'en écouter un pour le moment :

The Essential Philip Glass


http://www.philipglass.com/music/recordings/essential_philip_glass.php


1 Lightning (Vocal)
2 Changing Opinion (extended version)
3 "FAÇADES" from GLASSWORKS
4 The Photographer: "A Gentleman's Honor" (Vocal)
5 The Kuru Field Of Justice from Satyagraha
6 Protest from Satyagraha 0
7 Evening Song from Satyagraha
8 Hymn to the Sun from Akhnaten (edited version)
9 Window of Appearances from Akhnaten (edited version)
10 Bed from Einstein on the Beach (Vocal)
11 In the Upper Room (Choreographed by Twyla Tharp): Dance VIII (Instrumental)
12 Metamorphosis: Metamorphosis/Metamorphosis Four (Instrumental)

Honnêtement, mis à part la dernière piste (que j'ai vraiment adore), je n'ai pas trop accroché. Il y a sans doute plusieurs raisons à cela, à commencer par le fait que lorsque j'ai écouté les premiers extraits sur YouTube, j'étais bien au calme chez moi. Quand j'ai écouté le disque, c'était en conduisant sur l'autoroute (un exercice rarement relaxant aux Emirats, où nous avons un taux de mortalité très élevé). Mais surtout, et cela confirme mon appréhension quand j'ai sélectionné ce titre, je pense que la transcription pour piano solo avait joué un rôle moteur dans mon appréciation des morceaux choisis : cette forme de musique très justement appelée minimaliste me semble prendre tout son essor quand ledit minimalisme s'applique aussi à son instrumentation. La répétition des mêmes thèmes jusqu'à l'entêtement ne joue pleinement que sur un registre relativement monocorde.

Bon, je vais réécouter ce disque encore quelques fois, et passer au deuxième enregistrement (Glass:Organ Works... logique pour un amateur d'orgue !) avant de rendre un jugement définitif. Et puis, et je pense que potentiellement c'est la direction la plus intéressante, je vais me mettre en chasse de versions pour piano pur de ses oeuvres.

En écoute radiophonique, pour quelques temps, la Neuvième Symphonie de Philip Glass.

http://oe1.orf.at/konsole?show=ondemand&track_id=294285&load_day=/programm/konsole/tag/20120129

(Il faut avancer le curseur jusqu'à 34mn.)

Moi qui n'ose pas essayer la drogue, je me mets souvent Einstein on the Beach à fond dans les esgourdes, et j'imagine que ça fait un effet semblable...

nugava a écrit:

Moi qui n'ose pas essayer la drogue, je me mets souvent Einstein on the Beach à fond dans les esgourdes, et j'imagine que ça fait un effet semblable...

Tu veux dire que ça détruit les neuronnes ?

Peut-être... (Les critiques sur Glass ne m'atteignent plus... C'est un peu comme quand on me demande pourquoi j'aime les brocolis... Je me tais et je me dis: "C'est mon petit plaisir personnel, tu peux pas comprendre"...)... Sérieusement, je me rappelle le choc que la première écoute d'Einstein on the Beach a faite sur moi... Trois heures et demie couché dans le noir, dans un autre monde...

J'aurais bien aimé assister à la première, ça a dû être fun... J'ai l'impression qu'il n'y a plus ce genre d'évènements bizarres dans la musique de nos jours... Des soirées comme la première du Sacre du Printemps...

Tu n'es pas seul dans le noir, nugava, je suis moi-même resté scotché devant mon tuner en découvrant EOB (un Atelier de Création Radiophonique de France-Culture après la création au Festival d'Avignon ou, c'est un peu loin dans le temps, une retransmission partielle des représentations au Festival d'Automne) et ai toujours regretté, surtout après avoir pu voir La lettre à la Reine Victoria, une superbe mise en scène parmi les premières de Bob Wilson, de ne pas l'avoir vu sur scène.

Me voilà moi aussi coiffé du bonnet d'âne glassien , dont je n'aime pas beaucoup d'ailleurs la production à la chaîne au-delà des années 70, dans laquelle je ne retiens personnellement pas grand-chose, mais peu importe : "The time has come when we must stand up and declare ourselves" (Trial One, version de 1984).

Il faudrait peut-être renommer ce fil : "Mais qu'est-ce que c'est que cette musique (Glass) ? Mais elle me bouleverse moi cette musique !" ... Depardieu dans Trop Belle Pour Toi ce coup-ci.

Sauf que dans trop belle pour toi ... c'était Schubert, donc le bien

Zut, je pensais que ça passerait inaperçu, c'était sans compter que tu t'es reconstitué récemment ta collection de films de Blier (sans oublier Calmos, j'espère, qui devrait conforter le bas instinct misogyne qui sommeille au fond de toi).