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Chabrol : Que la bête meure

    

Cololi a écrit:

Chabrol : Que la bête meure

    

Le boucher, que la bête meure, tu as envie d'un bon steak, non?  

Jaky a écrit:

Cololi a écrit:

Chabrol : Que la bête meure

    

Le boucher, que la bête meure, tu as envie d'un bon steak, non?  

 

bon, encore une tentative... après, j'arrête...

Lone Ranger : On retrouve la touche des Pirates des Caraïbes bien sûr, Johnny Depp joue un peu le même rôle... mais ça reste toujours aussi baré et drôle... Un bon moment d'amusement, avec un final vraiment top (sur le final de l'ouverture de Guillaume Tell de Rossini... un vrai feu d'artifice!)
The Wolverine : Film un peu long... et convenu bien sûr. Après ça reste impressionnant, Jackmann joue bien (ce qui change des habituels films de super-héros quand même (Non, je ne vise pas Thor pourquoi?? )

Enfin cet été, c'est vraiment le vide au cinéma... en dehors des grosses productions, vraiment rien. Alors bien sûr, certains ciné repassent des films de l'année (j'ai vu que "No" repassait sur Paris! SUper... mais déjà vu...) mais pour la majorité des intéressants, je les ai vus... alors on fait avec ce qu'on a sous la main...

néthou a écrit:

Vu pour la première fois "Pique-nique à Hanging Rock", de Peter Weir.
Avec le recul (le film date de 1975), je trouve que ça a bien vieilli, c'est long et par moments ennuyeux.
Je m'attendais à plus basculer dans le fantastique, pas à rester dans une atmosphère vaguement hamiltonnienne, avec notamment un choix musical passant de la flûte de Pan de Zamfir à un concerto de Beethoven, avec quelques touches de musique électronique très tendance pour l'époque, mais plus maintenant...

Oui, tout est assez milieu-du-gué, et même l'esthétique générale n'a pas très bien vieilli (le second vingtième a aussi eu son préraphaélisme...). Je n'ai rien contre les œuvres ouvertes, mais là-dedans rien n'est décryptable, ni la part fantastique, ni l'objet de l'observation du pensionnat, ni même le fonctionnement de ladite maison, d'ailleurs.

Mais il faut dire que je ne suis pas un ardent du cinéma contemplatif (ni plus généralement de ce qu'on appelle le "cinéma d'auteur"), si je n'ai pas une bonne screenplay et peu de dialogue, je râle. (Ou alors il me faut des lieux clos et de l'image vraiment denses, comme le Narcisse Noir ou les Dialogues de Bruckberger-Agostini. Et je m'en trouve très loin ici.)

Corneau : La menace

  

Alifie a écrit:

Cher ttod, je redoute que tu découvres, le jour où tu passeras au haut débit, que Xavier est fan de Bambi et David de Beyoncé, ce qui me paraît autrement dangereux pour l'équilibre de ton biotope.

Spoiler:

Je viens de comprendre en relisant le spoiler !!!!!
Et je vous demande pardon à tous de la poussière occasionnée en tirant un vieux dossier d'en dessous de la pile !
Mais je savais bien que ça me disait quelque chose !!!
Monsieur Alifie, vous êtes vraiment un maître es-billard en 7 bandes avec effet rétroactif !
Bèrio évidemment !!!
Chapeau bas, Monsieur Alifie et permettez que je couvre de mon humble manteau le chemin de pavés boueux que vos augustes pas emprunteront si vous daignez venir dans ma dirrection !

Polyeucte a écrit:

(j'ai vu que "No" repassait sur Paris! SUper... mais déjà vu...)

À Paris, tu as tout de même la Cinémathèque... ce n'est pas nouveau, mais tu as quand même peu de probabilités de les avoir tous vus.

Je me dis souvent que je devrais y aller, mais j'avoue que la perspective de m'enfermer dans une boîte noire pour regarder un DVD in extenso ne me ravit qu'incomplètement.

Le livre de Marie, court métrage d'Anne-Marie Miéville...  où l'on voit Rebecca Hampton, oui oui, Rebecca la p'tite anglaise d'Hélène et les Garçons

Spoiler:

faire ses débuts à l'écran en jouant notamment une scène sur le 4e mouvement de la 9e symphonie de Mahler !  

American Nightmare — Une satire de la société (américaine en l'occurrence, mais c'est universel) qui a quelques qualités mais aussi pas mal de défauts. Cependant le film se regarde bien, dans le fond. J'en parle plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Kubrick : Barry Lindon

Cololi a écrit:

Kubrick : Barry Lindon

Si celui là tu ne l'aime pas tu mérite la lapidation  

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Kubrick : Barry Lindon

Si celui là tu ne l'aime pas tu mérite la lapidation  

C'était sympa, mais pas exceptionnel  

Mon classement reste inchangé :
1. Orange mécanique / Shinning
2. Spartacus
3. Barry Lindon / Full Metal Jacket
4. Eyes Wide Shut
5. 2001

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Kubrick : Barry Lindon

Si celui là tu ne l'aime pas tu mérite la lapidation  

C'était sympa, mais pas exceptionnel  

   

mais tout dans ce film est exceptionnel, tout!  


en fait David a raison ton gout est pervertis tu fait tout a l'envers les films les plus intéressant sont a la fin du classement  
et Spartacus c'est plus qu'anecdotique aussi bien dans la filmographie de Kubrick que dans l'histoire du cinema  

j'ai essayé de retrouver un texte que j'avais écris sur Barry Lyndon pour répondre au "sympa mais pas exceptionnel" de Cololi (parce que Barry Lyndon quand même c'est un film immense) mais je ne le trouve pas, par contre j'ai retrouver une excellente conférence de Ciment sur Kubrick:
/watch?v=OGG_ehN6HTs

Parsifal a écrit:

j'ai essayé de retrouver un texte que j'avais écris sur Barry Lyndon pour répondre au "sympa mais pas exceptionnel" de Cololi (parce que Barry Lyndon quand même c'est un film immense) mais je ne le trouve pas, par contre j'ai retrouver une excellente conférence de Ciment sur Kubrick:
/watch?v=OGG_ehN6HTs

Merci à toi je vais regarder  

c'est une conférence que j'ai regarder il y a longtemps il parle de tout les films de Kubrick mais il me semble que justement il y a dans celle ci une analyse de l'une des scènes de Barry Lyndon (celle ou il perd tout crédit auprès de la bonne société) qui éclaire assez bien les préoccupations de Kubrick

Après recherche je pense que c'était plutôt a cette conférence là que je pensais (en plus ici il analyse des extraits):
http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/rencontres-conferences/espace-videos/cinema-kubrick-entre-raison-passion,v,200.html

J'aimerais pouvoir me moquer de Cololi, mais moi non plus je ne suis pas fanatique de ce film. À part pour la séquence de la rencontre, une des fusions image-musique les plus extraordinaires qu'il m'ait été donné de voir !  Le plus fort étant que la musique déjà écrite et enregistrée, et donc absolument pas calibrable pour l'image.
Le reste me divertit agréablement, mais froidement ; je veux bien admettre tout ce qu'on voudra sur le plan formel, mais ça n'ébranle pas vraiment mes intérieurs.  


Ensuite, il y aurait sans doute beaucoup à redire sur sa hiérarchie, mais je serais bien incapable d'en produire une, à part que j'aime par-dessus tout The Paths of Glory et Killer's Kiss.

DavidLeMarrec a écrit:

J'aimerais pouvoir me moquer de Cololi, mais moi non plus je ne suis pas fanatique de ce film. À€ part pour la séquence de la rencontre, une des fusions image-musique les plus extraordinaires qu'il m'ait été donné de voir !  Le plus fort étant que la musique déjà écrite et enregistrée, et donc absolument pas calibrable pour l'image.
Le reste me divertit agréablement, mais froidement ; je veux bien admettre tout ce qu'on voudra sur le plan formel, mais ça n'ébranle pas vraiment mes intérieurs.  

Ah moi si, et sur un plan vraiment purement émotionnel, il n'y a pas que la scène de la rencontre qui est extraordinaire sur le plan musical (les duel avec la sarabande de Haendel, toute les scènes utilisant de la musique militaire). Sinon ça m’embête quand on parle de la forme a propos de Barry Lyndon, oui le film est un très bel objet, tellement beau qu'on peut tout a fait le regarder en se laissant uniquement bercer par les images et on se contrefoutant de l'histoire mais c'est aussi et surtout un drame humain qui me touche profondément (et peut être même plus que Path of glory ou je trouve que Kubrick a tendance a verser dans le larmoyant un peu forcé dans certains passage) et d'autant plus que le personnage n'est pas forcément sympathique: des scènes comme celles de la romance éphémère entre Barry et une jeune allemande, la rencontre entre Barry et Lady Lyndon, la scéne ou Barry crache sa fumée a la figure de lady Lyndon, la mort de son fils et bien sur le duel finale, ne sont pas des scène froide pour moi, et la cruauté que peut représenter cette caméra distante et objective dans sa façon de capter ces événements finalement tragique ne fait qu'en renforcer l'aspect profondément bouleversant.
l'usage de la voix off est absolument remarquable d'ironie de même que cette perfection formel un peu guindé (justement) qui participe aux ridicules de certaines situations (je pense a une scéne au début du film, ou Barry découvre sa cousine Nora en plein dialogue "amoureux" avec un officier anglais: le cadre, la pose des personnages tout est penser pour reproduire un tableau du XVIII éme, mais c'est bien évidement figer artificiel, de même que le dialogue totalement niais des deux personnages le côté figer de certaines du film sert clairement l'ironie de l'ensemble, c'est pas simplement pour faire jolie.
la scène de la rencontre elle est extraordinaire pour l'alliance musique image, mais aussi pour la profonde cruauté qu'elle suggère, c'est une scène profondément artificiel, tout semble mis en scène et c'est exactement le cas, ce n'est dans le cas de Barry que l'illusion d'un coup de foudre puisque Lady Lyndon ne représente pour lui qu'un passeport vers l'aristocratie. En plus de ça le film est a mon avis un modèle d'adaptation littéraire Kubrick s'étant parfaitement approprié le roman de Thackeray tout en en restituant une image assez juste.
Sur le fond je me range entièrement a l'analyse de Michel Ciment sur l'opposition entre raison et passion chez Kubrick, j'ajouterais juste que ce qui me frappe chez lui en particulier dans Barry Lyndon c'est qu'il montre comment la civilisation plutôt que de la réprimer encadre une certaine brutalité inhérente a l'être humain, la rend socialement acceptable: a travers les duels bien sur, mais aussi la scène du combat de boxe a l'armée, on permet aux deux soldats de se battre entre eux mais selon un rituel précis, la guerre elle même peut être vu sous cette angle là, la scéne de la bataille est un très grand moment terrible et en même temps très drôle par ce coté ritualisé (la musique, on marche en rang, on respecte presque des règles de politesse avant d'aller s'écharper), et c'est aussi drole a cause du ridicule de l'enjeu (un verger) qui rend ce combat finalement absurde.

Parsifal a écrit:

mais c'est aussi et surtout un drame humain qui me touche profondément

Précisément, cette sorte de Peer Gynt qu'on nous impose de suivre, sans qu'il produise rien de remarquable (et en plus profondément détestable), ce « roman d'initiation » un peu lourdaud, ça ne m'emporte pas. Mais c'est plus général chez moi : même Le Rouge et le Noir (que j'apprécie par ailleurs) m'agace un peu de ce point de vue. 

Citation :

(et peut être même plus que Path of glory ou je trouve que Kubrick a tendance a verser dans le larmoyant un peu forcé dans certains passage)

Une des chose que j'aime dans les Chemins, c'est justement leur ancrage dans une tradition qui m'est sympathique. Mais oui, malgré la fin extraordinaire visuellement, ça reste bien moins audacieux que la suite de sa production.

Citation :

et d'autant plus que le personnage n'est pas forcément sympathique: des scènes comme celles de la romance éphémère entre Barry et une jeune allemande

Oui, ce moment est assez terrifiant, sans doute le seul qui ait « accroché » quelque chose émotivement chez moi. Ce n'est pas pour autant que j'ai aimé, d'ailleurs.


Ce que tu dis est très beau et plaide pour ce film, mais j'ai eu beau faire... Tant pis pour moi.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

(et peut être même plus que Path of glory ou je trouve que Kubrick a tendance a verser dans le larmoyant un peu forcé dans certains passage)

Une des chose que j'aime dans les Chemins, c'est justement leur ancrage dans une tradition qui m'est sympathique.  Mais oui, malgré la fin extraordinaire visuellement, ça reste bien moins audacieux que la suite de sa production.

qu'on ne se méprenne pas j'aime beaucoup Path of glory je l'ai comparé a Barry Lyndon parce que ce sont les deux contre-exemples les plus parlant au cliché selon lequel le cinema kubrickien est dépourvu d'émotion.

Parsifal a écrit:

cliché selon lequel le cinema kubrickien est dépourvu d'émotion.

C'est plus un faux-sens qu'un cliché ; il y a une manière distante, mais c'est un cinéma en général très intense, en tout cas pour moi.

tout a fait  

Merci pour les liens c'était très intéressant  

Ciment est probablement mon critique et historien du cinéma préféré avec Pierre Berthomieu

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Kubrick : Barry Lindon

Si celui là tu ne l'aime pas tu mérite la lapidation  

C'était sympa, mais pas exceptionnel  

Mon classement reste inchangé :
1. Orange mécanique / Shinning
2. Spartacus
3. Barry Lindon / Full Metal Jacket
4. Eyes Wide Shut
5. 2001

Sympa, pas exceptionnel, et tu le mets en 3è et devant 2001??

ben c'est pas illogique vu ce que Cololi a pensé de 2001

Parsifal a écrit:

Sinon ça m’embête quand on parle de la forme a propos de Barry Lyndon, oui le film est un très bel objet, tellement beau qu'on peut tout a fait le regarder en se laissant uniquement bercer par les images

... moyennant quoi, vu la durée du film, presque aussi long que le très enlevé aussi Tess de Polanski, le résultat ne se fait généralement pas attendre.

Spoiler:

Ça aussi je n'ai jamais vraiment compris qu'on trouve Barry Lyndon chiant, déjà il y a plus lent et plus contemplatif et puis il lui arrive quand même quantité de chose a ce Barry

Parsifal a écrit:

Ça aussi je n'ai jamais vraiment compris qu'on trouve Barry Lyndon chiant, déjà il y a plus lent et plus contemplatif et puis il lui arrive quand même quantité de chose a ce Barry

pas chiant, c'est rarement le cas chez Kubrick, mais il y a tout de même un parti-pris de lenteur auquel on n'adhère pas nécessairement. (en fait, c'est surtout pour t'embêter, ça faisait longtemps et ça me manquait)

Lenteur ?  J'y vois au contraire des tableaux presque lapidaires, sur le modèle de cette langue très épurée qu'on trouve dans les récits de l'époque. Je ne trouve pas ça du tout lent, au contraire, les événements y sont présentés sans développement, et de même on reste assez extérieur aux psychologies. C'est un peu l'équivalent visuel de la langue de Cazotte.

DavidLeMarrec a écrit:

Lenteur ?  J'y vois au contraire des tableaux presque lapidaires, sur le modèle de cette langue très épurée qu'on trouve dans les récits de l'époque. Je ne trouve pas ça du tout lent, au contraire, les événements y sont présentés sans développement, et de même on reste assez extérieur aux psychologies. C'est un peu l'équivalent visuel de la langue de Cazotte.

+1

DavidLeMarrec a écrit:

Lenteur ?  J'y vois au contraire des tableaux presque lapidaires, sur le modèle de cette langue très épurée qu'on trouve dans les récits de l'époque. Je ne trouve pas ça du tout lent, au contraire, les événements y sont présentés sans développement, et de même on reste assez extérieur aux psychologies. C'est un peu l'équivalent visuel de la langue de Cazotte.

Je n'ai pas lu Cazotte mais ça correspond bien a ce que je ressent a la vision du film

J'ai dit Cazotte, j'aurais pu dire un autre auteur du XVIIIe caractérisé par une syntaxe simple et une élocution dépouillée, ce n'est pas ce qui manque. J'ai dit Cazotte parce que ses œuvres célèbres sont toutes dans ce genre-là, alors qu'il existe des textes plus complexes chez Voltaire ou Diderot, qui n'entraient pas dans mon propos. Je n'ai pas trouvé un nom plus célèbre qui coïncide bien avec ce que je veux dire, si quelqu'un a une suggestion...

Il y a des textes de Voltaires qu'on pourrait rapprocher de Kubrick (peut être pas de Barry Lyndon cela dit, Orange mécanique me rappelle un peu le schéma de ces contes philosophique) mais aprés je ne suis pas assez connaisseur de la période

Parsifal a écrit:

Il y a des textes de Voltaires qu'on pourrait rapprocher de Kubrick

Complètement, mais il y a aussi toute la frange érudite (sans parler du dramaturge), et je trouvais plus simple de citer un nom d'auteur. Il me semblait que Le diable amoureux de Cazotte était relativement lu pour que l'auteur ait sa petite célébrité, mais j'ai peut-être péché par excès d'optimisme.

Sinon, il faut remonter plus loin chez les classiques, dans les contes de Duclos ou Madame d'Aulnoy, mais il n'y a pas cette espièglerie dans Barry Lyndon.

Bref, ce n'est pas très important, vous avez vu ce que je voulais dire, et on est d'accord en plus.

DavidLeMarrec a écrit:

Il me semblait que Le diable amoureux de Cazotte était relativement lu pour que l'auteur ait sa petite célébrité, mais j'ai peut-être péché par excès d'optimisme.

pour ma part je connais de nom mais je n'ai effectivement jamais lu

Parsifal, je n'ai revu ni l'un ni l'autre, mais si je faisais le parallèle avec Tess, c'est que je suis sorti de l'un comme de l'autre avec un sentiment à peu près égal, mais absolument personnel s'il faut préciser, de torpeur esthétisante qui ne m'a pas franchement transporté. La distance un peu clinique que Kubrick met dans certains de ces films, celui-ci notamment, et qu'on lui reproche parfois ne me dérange elle pas le moins du monde, bien au contraire, pas plus ici qu'ailleurs.

Ceci dit, je comprends parfaitement, même si je ne le partage pas forcément (je crois que mon film préféré de lui reste The Killing), ton enthousiasme pour Kubrick et aussi pour le film, d'autant plus que Barry Lindon est dans mon souvenir autrement plus intéressant et abouti que le Polanski, globalement assez décoratif costumé à mon idée (je vais encore me faire des amis).

Pointer dans ton post on ne peut plus argumenté le fait que Barry Lindon n'est pas forcément le film le plus rythmé de Kubrick relevait donc d'un procédé déloyal, mais totalement délibéré.

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Kubrick : Barry Lindon

Si celui là tu ne l'aime pas tu mérite la lapidation  

C'était sympa, mais pas exceptionnel  

   

mais tout dans ce film est exceptionnel, tout!  

Un des seuls films que je considère parfait, avec The Exorcist (la version de 1973).

Avec la fameuse musique de Mike Oldfield en bande son!  

Ah oui, quelle musique!


 

Twisted Nerve de Roy Boulting .
Film britannique de 1968 surtout connu pour sa musique signée Bernard Herrmann, et en particulier le fameux "thème sifflé" réutilisé par Tarantino dans Kill Bill. Ce serait dommage de s'arrêter là car Twisted Nerve, l'histoire d'un garçon pour le moins bizarre qui se fait passer pour un retardé mental afin d'approcher la jeune fille qui l'obsède, est un thriller original et même assez dérangeant dans sa façon crue d'aborder les troubles psychologiques du personnage principal. Je ne suis pas sûr qu'on pourrait refaire un tel film, de cette manière, aujourd'hui sans soulever quelque polémique.

Parsifal a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

J'aimerais pouvoir me moquer de Cololi, mais moi non plus je ne suis pas fanatique de ce film. À€ part pour la séquence de la rencontre, une des fusions image-musique les plus extraordinaires qu'il m'ait été donné de voir !  Le plus fort étant que la musique déjà écrite et enregistrée, et donc absolument pas calibrable pour l'image.
Le reste me divertit agréablement, mais froidement ; je veux bien admettre tout ce qu'on voudra sur le plan formel, mais ça n'ébranle pas vraiment mes intérieurs.

Ah moi si, et sur un plan vraiment purement émotionnel, il n'y a pas que la scène de la rencontre qui est extraordinaire sur le plan musical (les duel avec  la sarabande de Haendel, toute les scènes utilisant de la musique militaire). Sinon ça m’embête quand on parle de la forme a propos de Barry Lyndon, oui le film est un très bel objet, tellement beau qu'on peut tout a fait le regarder en se laissant uniquement bercer par les images et on se contrefoutant de l'histoire mais c'est aussi et surtout un drame humain qui me touche profondément (et peut être même plus que Path of glory ou je trouve que Kubrick a tendance a verser dans le larmoyant un peu forcé dans certains passage) et d'autant plus que le personnage n'est pas forcément sympathique: des scènes comme celles de la romance éphémère entre Barry et une jeune allemande, la rencontre entre Barry et Lady Lyndon, la scéne ou Barry crache sa fumée a la figure de lady Lyndon, la mort de son fils et bien sur le duel finale, ne sont pas des scène froide pour moi, et la cruauté que peut représenter cette caméra distante et objective dans sa façon de capter ces événements finalement tragique ne fait qu'en renforcer l'aspect profondément bouleversant.
l'usage de la voix off est absolument remarquable d'ironie de même que cette perfection formel un peu guindé (justement) qui participe aux ridicules de certaines situations (je pense a une scéne au début du film, ou Barry découvre sa cousine Nora en plein dialogue  "amoureux" avec un officier anglais: le cadre, la pose des personnages tout est penser pour reproduire un tableau du XVIII éme, mais c'est bien évidement figer artificiel, de même que le dialogue totalement niais des deux personnages le côté figer de certaines du film sert clairement l'ironie de l'ensemble, c'est pas simplement pour faire jolie.
la scène de la rencontre elle est extraordinaire pour l'alliance musique image, mais aussi pour la profonde cruauté qu'elle suggère, c'est une scène profondément artificiel, tout semble mis en scène et c'est exactement le cas, ce n'est dans le cas de Barry que l'illusion d'un coup de foudre puisque Lady Lyndon ne représente pour lui qu'un passeport vers l'aristocratie. En plus de ça le film est a mon avis un modèle d'adaptation littéraire Kubrick s'étant parfaitement approprié le roman de Thackeray tout en en restituant une image assez juste.
Sur le fond je me range entièrement a l'analyse de Michel Ciment sur l'opposition entre raison et passion chez Kubrick, j'ajouterais juste que ce qui me frappe chez lui en particulier dans Barry Lyndon c'est qu'il montre comment la civilisation plutôt que de la réprimer encadre une certaine brutalité inhérente a l'être humain, la rend socialement acceptable: a travers les duels bien sur, mais aussi la scène du combat de boxe a l'armée, on permet aux deux soldats de se battre entre eux  mais selon un rituel précis, la guerre elle même peut être vu sous cette angle là, la scéne de la bataille est un très grand moment terrible et en même temps très drôle par ce coté ritualisé (la musique, on marche en rang, on respecte presque des règles de politesse avant d'aller s'écharper), et c'est aussi drole a cause du ridicule de l'enjeu (un verger) qui rend ce combat finalement absurde.

interessant !

Ce film est bien  la mascarade d'une mascarade.

La définition de mascarade colle parfaitement pour moi a l'idée de ce film :

Une mascarade est au sens propre une réunion de gens masqués et déguisés. Par extension, le mot mascarade signifie également un déguisement ou un accoutrement bizarre et ridicule. Ce terme, utilisé de façon figurée, signifie une action hypocrite relevant d'une mise en scène trompeuse.

tout est masacarade dans ce film, Tout. Et la réalisation si belle pour nous montrer des personnage si insignifiant est elle même une masacarade. Ce film est vraiment cynique et dans sa toute fin, avec la toute dernière petite phrase écrite, finit l'exposé dans un dernier sarcasme.

Tout sauf une chose, les émotions et sensation de cette Miss Lindon, qui avait décidé de ne pas jouer à la vie, mais de vivre.

J'adore ce film.

c'est mon Kubrick préféré.

Xavier a écrit:

Ah oui, quelle musique!


 

 

D'accord, Tubular Bells n'est pas la plus grande musique de film de l'histoire du cinéma, mais en revanche elle colle parfaitement avec le film, et Friedkin l'emploie très bien. D'autant qu'elle n'apparaît qu'au générique, pas durant le film qui propose un environnement sonore beaucoup plus riche. Les cordes totalement barrées qui accompagnent le générique de fin en sont un bel exemple.

hammerklavier a écrit:

Ce film est bien  la mascarade d'une mascarade.

La définition de mascarade colle parfaitement pour moi a l'idée de ce film :

Une mascarade est au sens propre une réunion de gens masqués et déguisés. Par extension, le mot mascarade signifie également un déguisement ou un accoutrement bizarre et ridicule. Ce terme, utilisé de façon figurée, signifie une action hypocrite relevant d'une mise en scène trompeuse.

tout est masacarade dans ce film, Tout. Et la réalisation si belle pour nous montrer des personnage si insignifiant est elle même une masacarade. Ce film est vraiment cynique et dans sa toute fin, avec la toute dernière petite phrase écrite, finit l'exposé dans un dernier sarcasme.

Tout sauf une chose, les émotions et sensation de cette Miss Lindon, qui avait décidé de ne pas jouer à la vie, mais de vivre.

J'adore ce film.

c'est mon Kubrick préféré.

tout a fait c'est une véritable foire aux vanités pour reprendre un autre titre de Thackeray (que Kubrick avait songer a adapté avant de se rabattre sur Barry Lyndon).

Et effectivement Lady Lyndon est un des personnage les plus émouvant du film même si elle peut être un peu trop statique (mais Barry aussi a de beau moment de vérité lorsqu'il est avec son fils)

Eustache : La Maman et la Putain

     

Xavier a écrit:

Ah oui, quelle musique!


 

Je parle de Tubular Bells, la grande fresque symphonico-électrique de Mike Oldfield (écrite à 19 ans et il y joue de tous les instruments!).



C'est trop rock pour toi de toute façon.  

Cololi a écrit:

Eustache : La Maman et la Putain

     

Ca c'est du film!!!
D'une richesse inépuisable.

Comme tu dis ! Je n'avais vu un film pareil !

Idem.
C'est un film quasiment encyclopédique de par la diversité et la vastitude des thèmes abordés.