| Complexité du Français | |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 10 Juil 2014 - 14:54 | |
| - aurele a écrit:
- J'ai dans un manuscrit un extrait d'un texte de Leibniz avec une terminaison "ons" pour une troisième personne du pluriel. J'ai tendance à faire confiance à l'auteur mais je n'ai jamais vu cela.
Tu veux dire pour un futur ? Tu pourrais recopier la phrase ? Je ne crois pas avoir déjà vu ça (il faut dire qu'il y a peu de verbes au futur dans ce que je lis), et surtout je ne vois pas bien d'où ça pourrait venir (les finales en latin sont en « -nt », je ne vois pas bien où serait la perméabilité ou déformation phonétique). Moi, spontanément, je partirais sur l'hypothèse d'un lapsus calami, mais peut-être que Chris3 ou Michel aurons des hypothèses plus informées que les miennes. |
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aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23540 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 10 Juil 2014 - 15:09 | |
| Je n'avais pas fait attention mais un autre verbe sur la ligne précédente se termine bien par "ont". C'est donc visiblement une coquille. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Sam 12 Juil 2014 - 18:18 | |
| - Fuligo a écrit:
- Pour les avions c'est juste une extension moderne du cas 'bateaux'.
Aucune idée de l'origine. Comme ça, j'aurais dit un archaïsme, mais après vérification la coutume est bien postérieure a l'abandon des genres grammaticaux en anglais moyen. Et en googlant je trouve tout et n'importe quoi
Si quelqu'un sait, ça m’intéresse. Je n'ai jamais cherché, mais pour moi, ça m'a toujours paru évident : dans cet univers d'hommes, il y a une érotisation (donc une féminisation, même si…) des objets familiers, en particulier ceux dont on prend soin. Il y a quantité de parallélismes (même pas poétiques) entre la bien-aimée laissée au port et le bateau (ou la mer) pour qui le marin part. Donc à mon avis, c'est une simple personnification hypocoristique u secours, Mélo m'a jeté un sort ! systématisée jusqu'à entrer dans l'usage hors du milieu de départ. |
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Sam 12 Juil 2014 - 20:40 | |
| - aurele a écrit:
- Je n'avais pas fait attention mais un autre verbe sur la ligne précédente se termine bien par "ont". C'est donc visiblement une coquille.
Aurele, ce n'est peut-être pas une testiqule : ainsi, chez Molière, j'ai trouvé les formes "j’estions" et "ils portont". Sans doute suivait-il donc des règles désuètes aujourd'hui... Et on a aussi "cherra" que j'adore chez Perrault !! |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Sam 12 Juil 2014 - 21:03 | |
| - Chris3 a écrit:
- ainsi, chez Molière, j'ai trouvé les formes "j’estions" et "ils portont".
C'est pas beau de se moquer. |
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Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1192 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Complexité du Français Sam 12 Juil 2014 - 22:30 | |
| - Chris3 a écrit:
- chez Molière, j'ai trouvé les formes "j’estions" et "ils portont".
Pas des formes désuètes, mais des illustrations du parler paysan qu'il met dans la bouche de ses personnages rustiques. Cf. http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?pid=74551#p74551 |
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Sam 12 Juil 2014 - 23:15 | |
| Ah bon ? Molière était donc un écrivain réaliste ? |
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Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15526 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 13 Juil 2014 - 2:02 | |
| - Chris3 a écrit:
- Ah bon ? Molière était donc un écrivain réaliste ?
Non, au contraire, il s'agissait d'une manière quasi conventionnelle de désigner un personnage comme paysan. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 13 Juil 2014 - 21:25 | |
| Merci les amis d'éclairer ma lanterne de béotien ! Que ferais-je sans vous ? Sans votre secours, j'aurais confondu le patois (artificiel, car recréé de manière à être intelligible pour les lecteurs) des paysans normands de chez Maupassant avec le double exercice du sieur Poquelin sur le parler paysan (francilien, qui plus est), linguistique (jeu sur les registres de langue) et stylistique (manipulation subtile des écarts)... La prochaine fois, je ferai très attention, promis, si jamais je vous parle de La mare au diable et du patois berrichon chez Aurore Dudevant !! |
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Lun 14 Juil 2014 - 20:53 | |
| Pour ceux qui ne savent pas, le parler français d'Acadie s'est développé plus ou moins en vase clos, capturant le français vernaculaire d'avant la Déportation de 1755. Depuis le Retour, celui-ci s'est réinstallé dans les campagnes et il est courant d'entendre la terminaison plurielle de la première personne du singulier, comme dans "j'avons commencé l'ouvrage" (temps présent), ou bien "j"étions pas au courant" (imparfait).
Je m'en ferions pas si j'étions vous. Traduction: À votre place je ne m'en ferais pas.
Je ne sais de quelle province ou de quelle époque ces tournures de phrase peuvent provenir, mais je parierais pour le normand ou le picard du 18ème. |
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Lun 14 Juil 2014 - 21:51 | |
| Tu pouvons largement enlever au moins un siècle ! Le français acadien comme le louisianais contemporain sont des koinès, fruits d'un contact interdialectal prolongé au cours des 18e et 19e siècles, mais la source en est bien plus ancienne, et on en retrouve des occurrences dans la plupart des régions françaises (Sologne, Bretagne, Ile-de-France notamment) |
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Lun 14 Juil 2014 - 22:45 | |
| - Chris3 a écrit:
- Tu pouvons largement enlever au moins un siècle !
Le français acadien comme le louisianais contemporain sont des koinès, fruits d'un contact interdialectal prolongé au cours des 18e et 19e siècles, mais la source en est bien plus ancienne, et on en retrouve des occurrences dans la plupart des régions françaises (Sologne, Bretagne, Ile-de-France notamment) La première du pluriel ne s'emploie qu'avec le pronom personnel 'je' : j'avons, j'avions, j'aurions.... Quand tu parles de contact interdialectical, réalises-tu ce que déportation et isolement liguistique pendant trois ou quatre générations veulent dire ? Il me semble que c'est exactement le contraire de ce que tu dis... |
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Picrotal Parano lunatique
Nombre de messages : 12620 Age : 47 Localisation : Grenoble Date d'inscription : 03/04/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Lun 14 Juil 2014 - 23:15 | |
| Et si le « j'avions » trouve probablement sa source dans des dialectes issus de France, quid du « tu sais-tu » (ou « tu m'aimes-tu » pour citer Desjardins) que l'on trouve semble-t-il fréquemment au Québec ? Est-ce que cela vient-il aussi de France, ou est-ce-t-il une construction typiquement canadienne ? |
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Lun 14 Juil 2014 - 23:22 | |
| - André a écrit:
La première du pluriel ne s'emploie qu'avec le pronom personnel 'je' : j'avons, j'avions, j'aurions.... Pas la peine de me passer un savon, je le savons !! - André a écrit:
- Quand tu parles de contact interdialectical, réalises-tu ce que déportation et isolement liguistique pendant trois ou quatre générations veulent dire ? Il me semble que c'est exactement le contraire de ce que tu dis...
Ce que je voulais dire, c'est que ces régions ont été en fait des lieux de contact entre plusieurs variétés de français. De ce patchwork linguistique (patois, dialectes régionaux, créole...) est né un fonds acadien commun, avec des traits morpho-syntaxiques spécifiques tels que ces désinences verbales par exemple. |
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Mer 16 Juil 2014 - 1:44 | |
| 'Tu le sais-tu ?' n'est pas si mal dans un sens. Double emploi de la deuxième personne. "Il le sait-tu ?", ou encore "Il l'a-tu fait ou ben il l'a pas fait?" par contre ... "Il s'en sacre-tu, tu penses !" = Tu penses bien qu'il s'en fout ! Et ainsi de suite. Vieux français ou bien évolution hors du grand courant ? |
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Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1192 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Complexité du Français Mer 16 Juil 2014 - 8:47 | |
| Ce "-tu" canadien me semble être l'équivalent du "-ti" (orthographié parfois "-ty" ou "-t'y") encore présent dans pas mal de régions de France. Tu le sais-ty ? I(l) vient-ti ? Il le sait-ti ? Il l'a-ti fait ou ben il l'a-ti pas fait ? |
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 1:57 | |
| Ah ben je le savais pas ! En québécois la double négation ne s'emploie jamais dans la langue parlée. Je l'ai pas, je le sais pas, je veux pas, etc. J'en déduis que nous parlons (ici au QC) un vieux français. Dans la langue écrite il y a très peu de différence par contre. Ce soir au souper j'ai dit à notre invitée belge: "prends-en encore, y en a en masse". Traduction: "tu peux te resservir, il y en a en quantité". Je n'ai pas eu besoin de traduire, elle avait compris "du premier coup" |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 2:03 | |
| J'ai toujours ressenti ce « t'y » comme une rémanence de la forme inversée « t-il », réutilisée dans d'autres tournures (pas forcément interrogatives, et pas toujours à la troisième personne), de façon un peu souriante. Quelque chose de presque conscient, une sorte de liaison purement euphonique.
Évidemment, ce type de ressenti est tellement lié à un usage précis que je ne peux pas en tirer de conclusion, mais ça fait toujours une piste pour ceux qui ne l'ont jamais pratiqué de près. |
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Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1192 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 9:02 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- J'ai toujours ressenti ce « t'y » comme une rémanence de la forme inversée « t-il »,
C'est effectivement l'hypothèse généralement retenue. Cf. http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=3195 http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=1891 |
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Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1192 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 9:05 | |
| - André a écrit:
- En québécois la double négation ne s'emploie jamais dans la langue parlée. Je l'ai pas, je le sais pas, je veux pas, etc.
En français métropolitain contemporain non plus. À Paris, on entend pour ces trois-là : jlè pa, jle sè pa ou jel sè pa, chveu pa. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 12:11 | |
| - Michel Desrousseaux a écrit:
- André a écrit:
- En québécois la double négation ne s'emploie jamais dans la langue parlée. Je l'ai pas, je le sais pas, je veux pas, etc.
En français métropolitain contemporain non plus. À Paris, on entend pour ces trois-là : jlè pa, jle sè pa ou jel sè pa, chveu pa. On entend tout de même quelquefois je nel sè pa ou (mais je l'entendais seulement en région Aquitaine, celui-là) jnel sé pa (qui était d'ailleurs ma prononciation avant que je finisse par adopter la précédente – enfin, plus exactement je nel sé pa ). |
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Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1192 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 13:10 | |
| C'est vrai, jenlè pas cité (ou jnelè pas cité) parce qu'il me semble que c'est un peu moins courant que jlèpas cité. Je crois qu'on entend les deux à Paris, ville peuplée de bien plus de provinciaux que d'authentiques Parisiens ! Pour la distinction é/è, je renonce à la représenter car c'est le grand n'importe quoi aujourd'hui, et au fond, peu me chaut. Je viens d'entendre une journaliste, à propos du festival de Lacoste, parler d'audes. D'après le contexte, c'étaient probablement des odes qu'elle avait prononcé ôdes. D'habitude, c'est plutôt dans l'autre sens que se produisent les altérations, du o fermé vers le o ouvert. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 13:24 | |
| - Michel Desrousseaux a écrit:
- C'est vrai, jenlè pas cité (ou jnelè pas cité) parce qu'il me semble que c'est un peu moins courant que jlèpas cité. Je crois qu'on entend les deux à Paris, ville peuplée de bien plus de provinciaux que d'authentiques Parisiens !
Possible, mais c'était déjà un usage minoritaire à Bordeaux par rapport à ma campagne périgordine, et à Paris, je ne suis même pas sûr de l'avoir entendu. De toute façon, conserver le « ne », même élidé / contracté, est déjà quasiment une préciosité. - Citation :
- Pour la distinction é/è, je renonce à la représenter car c'est le grand n'importe quoi aujourd'hui, et au fond, peu me chaut.
Dans les rares cas où elle est importante, elle n'est pas respectée. Et là aussi, c'est le lieu d'une tyrannie du Nord sur le Sud, tropisme hautement blâmable. - Citation :
- D'habitude, c'est plutôt dans l'autre sens que se produisent les altérations, du o fermé vers le o ouvert.
Je ne peux pas dire. J'ai largement perdu mon (délicieux) accent sudiste, mais pour les « o », j'ai toujours l'impression de parler une langue étrangère. Et quelquefois, quand je m'y essaie un peu trop, ça s'entend. L'usage étant en effet très mêlé, avec des règles qui sont plus des statistiques que de véritables règles, et beaucoup de gens qui utilisent une partie seulement de tel ou tel accent… Moi le premier d'ailleurs, selon les cas, j'essaie ou pas la prononciation d'oïl. |
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Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 37 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 16:28 | |
| La journaliste dont parle Michel venait probablement du Nord ou de Picardie, où il n'y a pratiquement pas de différence entre le /o/ ouvert (comme dans "prof", "molle", "conne") et le /o/ fermé (comme dans "gauche", "chose", etc.). On n'entend que le /o/ fermé.
Dans le Sud c'est exactement l'inverse, à Marseille on entendra beaucoup plus le /o/ ouvert. |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 17:35 | |
| - Bart a écrit:
du Nord ou de Picardie, où il n'y a pratiquement pas de différence entre le /o/ ouvert (comme dans "prof", "molle", "conne") et le /o/ fermé (comme dans "gauche", "chose", etc.). On n'entend que le /o/ fermé.
Je puis attester cette déviance dans les campagnes du septentrion, que je fréquente quotidiennement. Du moins parmi les milieux lettrés, parce qu'autrement, le parler chti se fait remarquer par d'autres coquetteries face auxquelles ce distinguo de prononciation, comme dirait David, relève de l'absolue préciosité |
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Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 37 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 18:15 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Bart a écrit:
du Nord ou de Picardie, où il n'y a pratiquement pas de différence entre le /o/ ouvert (comme dans "prof", "molle", "conne") et le /o/ fermé (comme dans "gauche", "chose", etc.). On n'entend que le /o/ fermé.
Je puis attester cette déviance dans les campagnes du septentrion, que je fréquente quotidiennement. Du moins parmi les milieux lettrés, parce qu'autrement, le parler chti se fait remarquer par d'autres coquetteries face auxquelles ce distinguo de prononciation, comme dirait David, relève de l'absolue préciosité Cela demanderait confirmation de la part d'un natif de cette région, mais je crois qu'en Champagne (entre autres), il y a bien une distinction très prononcée entre ces deux /o/, qui est plus ou moins "naturelle" et n'est pas un francilianisme ou du parler snob. A Marseillle, il suffit de prononcer "gauche" avec un /o/ fermé pour être immédiatement rangé dans la catégorie "parisiano-nordiste" (c'est-à-dire tout ce qui est au-dessus d'Aix). |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Complexité du Français Jeu 17 Juil 2014 - 18:33 | |
| par ici aussi cette distinction est naturelle chez la plupart des gens, et en rien affectée. d’ailleurs, on pratique aussi une distinction que les Français ont perdu depuis un certain temps (z’avez vu comme c’est précis ou quoi ? ) : o ouvert et fermé finaux (exemple type : sot vs seau, mais il y a des dizaines de paires). et également une autre, mais pas tout à fait généralisée elle et à vrai dire un peu floue : en syllabe fermée, comme o fermé est long ( paume, fausse, etc.) alors que o ouvert est bref ( pomme, etc., mais aussi en Belgique grosse, fosse, etc.), on a le même genre de distinction avec le e, qui peut être long ou bref selon les mots. (ceci également au Québec, je pense ; mais il peut y avoir des différences, par exemple il semble que mètre soit plutôt long au Québec et plutôt court en Belgique, tandis que maitre et mettre sont respectivement long et court partout.) et je ne vous parle pas des voyelles i, u et é qui à la finale s’allonge quand elle sont suivies d’un e — c’est assez perturbant d’entendre un Français ne pas pratiquer cet allongement. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 1:04 | |
| - Bart a écrit:
- La journaliste dont parle Michel venait probablement du Nord ou de Picardie, où il n'y a pratiquement pas de différence entre le /o/ ouvert (comme dans "prof", "molle", "conne") et le /o/ fermé (comme dans "gauche", "chose", etc.). On n'entend que le /o/ fermé.
Dans le Sud c'est exactement l'inverse, à Marseille on entendra beaucoup plus le /o/ ouvert. Mais mais systématiquement non plus : même s'il est assez généralisé en milieu de mot, on ne trouvera pas de [ò] en fin de mot, par exemple, et les exagérations/généralisations en la matière seraient perçues comme réellement choquantes, « pas françaises ». @ LucienEn France, on allonge quand même légèrement (surtout dans le Sud) lorsqu'il y a un « -e » final. |
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 1:16 | |
| De toute façon, d'une manière générale, la prononciation en français tend à s'uniformiser (je parle, comme dirait David, de la langue d'oïl !! je ne fais pas référence aux terminaisons intempestives, du genre copaing...) : Qui prononce différemment le dernier son vocalique dans parpaing (je précise : toujours en langue d'oïl ) et dans parfum ? Et même dans pâte ou patte ? De moins en moins de monde Pour l'anecdote, j'ai connu une fille qui était assistante d'allemand, elle maîtrisait notre langue avec beaucoup d'aisance... Sauf qu'elle pratiquait davantage la langue châtiée du XIXè que le céfran d'aujourd'hui... Aussi, lorsqu'à une question qu'elle avait posée, on lui répondit "chépa", elle eut beau consulter son dictionnaire, elle ne trouva point le sens de cette forme verbale non répertoriée dans son Sachs-Villatte ! |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 4:48 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Michel Desrousseaux a écrit:
- André a écrit:
- En québécois la double négation ne s'emploie jamais dans la langue parlée. Je l'ai pas, je le sais pas, je veux pas, etc.
En français métropolitain contemporain non plus. À Paris, on entend pour ces trois-là : jlè pa, jle sè pa ou jel sè pa, chveu pa. On entend tout de même quelquefois je nel sè pa ou (mais je l'entendais seulement en région Aquitaine, celui-là) jnel sé pa (qui était d'ailleurs ma prononciation avant que je finisse par adopter la précédente – enfin, plus exactement je nel sé pa ). Quelquefois = très, très rarement, sinon jamais au QC. Ici tu pourras entendre "Je l' sais pas", ou encore "J'le sais pas" - indifféremment du contexte ou de la région. Oublie la négation 'n' ou 'ne', tu vas attendre longtemps avant de la détecter. Quant au 'o' ouvert ou fermé, c'est un sujet de dispute Montréal-Québec depuis des générations photo, côteau, poteau, fossé: 'o' ouvert à Qc et 'o' fermé à Mtl entre autres particularités. Aucun doute que ces particularités sont à la fois régionales et temporelles, avec ce dernier aspect particulièrement dominant en Acadie et au QC. vs. la Métropole. |
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Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 37 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 11:42 | |
| - Chris3 a écrit:
- Pour l'anecdote, j'ai connu une fille qui était assistante d'allemand, elle maîtrisait notre langue avec beaucoup d'aisance... Sauf qu'elle pratiquait davantage la langue châtiée du XIXè que le céfran d'aujourd'hui... Aussi, lorsqu'à une question qu'elle avait posée, on lui répondit "chépa", elle eut beau consulter son dictionnaire, elle ne trouva point le sens de cette forme verbale non répertoriée dans son Sachs-Villatte !
Haha oui c'est assez fréquent comme cas de figure. Il m'est arrivé la même chose dans le sens inverse, à plusieurs reprises (et a fortiori en Autriche, où le dialecte est encore très présent à l'oral dès qu'on sort de Vienne). |
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Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15526 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 12:08 | |
| - Bart a écrit:
Haha oui c'est assez fréquent comme cas de figure. Il m'est arrivé la même chose dans le sens inverse, à plusieurs reprises (et a fortiori en Autriche, où le dialecte est encore très présent à l'oral dès qu'on sort de Vienne). Et même à Vienne... (mais je pense qu'à Vienne, c'est un peu comme à Paris: un accent marqué beaucoup d'élisions et influencé par un parler familier assez prégnant.) Sinon, c'est plus ou moins fort selon les Länder. C'est sûr qu'en Basse-Autriche ou à Salzbourg, tu as plus de chances de comprendre grosso modo ce qu'on te dit qu'en Carinthie (enfin, le dialecte tyrolien est peut-être encore plus costaud, mais compensé par une habitude des touristes nettement moins répandue en Carinthie.) |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 12:27 | |
| - André a écrit:
- Quant au 'o' ouvert ou fermé, c'est un sujet de dispute Montréal-Québec depuis des générations photo, côteau, poteau, fossé: 'o' ouvert à Qc et 'o' fermé à Mtl entre autres particularités.
Tiens, excellents exemples, justement en France, même dans le Sud, on n'emploiera pas un [o] ouvert dans ces configurations. |
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Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 37 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 12:48 | |
| - Benedictus a écrit:
- Sinon, c'est plus ou moins fort selon les Länder. C'est sûr qu'en Basse-Autriche ou à Salzbourg, tu as plus de chances de comprendre grosso modo ce qu'on te dit qu'en Carinthie (enfin, le dialecte tyrolien est peut-être encore plus costaud, mais compensé par une habitude des touristes nettement moins répandue en Carinthie.)
Je n'ai essayé que la Basse-Autriche, c'était déjà assez déstabilisant (l'impression désagréable, au moins les deux premiers jours, de n'avoir jamais fait d'Allemand...), d'autant qu'il y avait des variantes d'une petite ville à l'autre. Je n'ose imaginer ce qu'il peut en être en Carinthie... Mais de toute façon même à Vienne les gens, s'ils parlent plus ou moins "Hochdeutsch" (Allemand standard), ont un accent parfois très fort, les voyelles changent (des /a/ deviennent des /o/, des /ei/ deviennent des /a/, par exemple). Pas évident de s'y repérer, et impossible à apprendre depuis l'étranger, il faut vraiment y séjourner au moins trois mois. - DavidLeMarrec a écrit:
- Tiens, excellents exemples, justement en France, même dans le Sud, on n'emploiera pas un [o] ouvert dans ces configurations.
Oui tu as bien fait de me reprendre, je parlais bien évidemment des /o/ en milieu de mot, pas des terminaisons ni des mots en -eau. |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 12:57 | |
| Par ici : fɔtɔ, cɔto ( coteau), pɔto, fɔse. En bref, en syllabe ouverte (y compris finale !), ici c’est très simple, on prononce selon l’orthographe : o est toujours ouvert tandis que au, eau et en général ô sont fermés. Pour ô, il y a quand même des exceptions ( côté, par exemple). En syllabe fermée, c’est moins simple. En fait c’est la même chose, sauf que la voyelle peut dans certains cas s’allonger et se fermer (dans d’autres cas elle s’allonge mais reste ouverte ). Pour au + r, il y a des hésitations (officiellement c’est o ouvert, mais...). |
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Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 13:12 | |
| - lucien a écrit:
- Par ici : fɔtɔ, cɔto (coteau), pɔto, fɔse.
Exactement comme chez nous (Doubs, limite de la Suisse). On fait du vélɔ, ici pas du vélooooooooo. A noter que si on écoute bien nous avons trois "a", du plus bref au plus long : patte / table / pâte Edit : pour nous aussi côté = cɔté |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 13:26 | |
| - Roderick a écrit:
- Exactement comme chez nous (Doubs, limite de la Suisse).
il y a beaucoup de points communs entre le français de Belgique (et autour) et de Suisse (et autour), c’est amusant. - Roderick a écrit:
- A noter que si on écoute bien nous avons trois "a", du plus bref au plus long : patte / table / pâte
moui, ici je dirais que ça dépend des gens ; le a de table peut très bien devenir aussi long que celui de pâte (c’est le cas chez moi), et en général sans différence notable d’articulation (antérieur/postérieur). tiens, au fait, comment prononcez-vous la conjonction et ? (je suis surtout intéressé par la prononciation parisienne, qui m’intrigue.) |
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Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 13:37 | |
| "et" se prononce chez nous comme "est" : [ε] (ce qui est à l'origine de difficultés orthographiques que n'ont pas les francophones qui prononcent le "et" [e]) |
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Jaky Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9425 Age : 63 Localisation : Ch'tite ville Date d'inscription : 23/07/2005
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 13:42 | |
| Chez nous on ne le prononce pas, cela évite bien des déboires! |
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Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Complexité du Français Ven 18 Juil 2014 - 14:38 | |
| - Roderick a écrit:
- lucien a écrit:
- Par ici : fɔtɔ, cɔto (coteau), pɔto, fɔse.
A noter que si on écoute bien nous avons trois "a", du plus bref au plus long : patte / table / pâte
Oh que c'est compliqué ! Moi, ne sachant pas si je saurais prononcer correctement, je préférerais me taire comme le conseille sagement le proverbe (dans le Doubs, abstiens-toi). J'ai connu une grenobloise qui parlait souvent de jeûne. En fait, elle n'était pas à la diète, elle faisait allusion aux ados. Et une brave dame provençale m'entretint un jour de sa fille ɔde... Peut-être voulait-elle que je lui en écrive une ! |
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 20 Juil 2014 - 3:07 | |
| Pour reprendre les exemples que j'ai cités, : à Quebec City on prononce le o de première syllabe ouvert (poteau, coteau, photo = crotte, flotte) tandis qu'à MOntréal c'est un o fermé (poteau, coteau, photo = pauteau, cauteau, phauto).
Quand au 'et', il n'existe pas dans la langue parlée. Ici on dit 'pis' (et puis), comme dans Lui et moi = Lui pis moi, ou encore Je chauffe à l'électricité et au gaz = Je chauffe à l'électricité pis au gaz. Oubedon: Achète du lait et du beurre = Achète du lait pis du beurre. Dans tous ces cas je crois qu'il 'agit d'un parler campagnard qui s'est institutionnalisé.
Comme quoi il y a quelquefois un monde entre la langue parlée et la langue écrite. |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 20 Juil 2014 - 9:55 | |
| - André a écrit:
- Pour reprendre les exemples que j'ai cités, : à Quebec City on prononce le o de première syllabe ouvert (poteau, coteau, photo = crotte, flotte) tandis qu'à MOntréal c'est un o fermé (poteau, coteau, photo = pauteau, cauteau, phauto).
et le o final ? fermé partout ? |
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darkmagus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2487 Localisation : sud-est Date d'inscription : 04/10/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 20 Juil 2014 - 10:16 | |
| - Chris3 a écrit:
J'ai connu une grenobloise qui parlait souvent de jeûne. En fait, elle n'était pas à la diète, elle faisait allusion aux ados. Et une brave dame provençale m'entretint un jour de sa fille ɔde... Peut-être voulait-elle que je lui en écrive une ! ta grenobloise était peut-être originaire du Berry, ma belle-mère, qui n'y vit plus depuis très longtemps, a gardé des particularité de sa région d'origine en allongeant notamment les "eu" comme dans ton exemple (du beeuuurre par ex.) pour le sud, pour avoir vécu 20 ans à Aix en Provence, ton exemple est excellent, le "au" pouvant même dans certains cas se prononcer quasiment "a" Edit: quant aux parisiens, se doutent-ils qu'ils transforment eux aussi certains mots, les "un" devenant "in", les "in" devenant "en", et les "en devenant "on": "Melin" pour Melun, "fan" pour fin (ou faim), "pondont" pour pendant, écoutez France Info, c'est souvent flagrant.
Dernière édition par darkmagus le Mer 27 Aoû 2014 - 7:45, édité 3 fois |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 20 Juil 2014 - 10:23 | |
| - darkmagus a écrit:
- en allongeant notamment les "eu" comme dans ton exemple (du beeuuurre par ex.)
hein ? vous n’allongez pas les voyelles devant r ? et devant les sons j, z et vr ? (sinon, j’allonge aussi le eu de jeune, comme celui de meuble, etc. — mais il reste ouvert, bien sûr ; a priori /ø/ fermé est impossible en syllabe fermée, même si certains tentent un /ʒø:n/ pour jeûne.) |
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darkmagus Mélomane chevronné
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lulu Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 20 Juil 2014 - 10:39 | |
| çà alors ! toutes mes certitudes se cassent la gueule ! |
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darkmagus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2487 Localisation : sud-est Date d'inscription : 04/10/2013
| Sujet: Re: Complexité du Français Dim 20 Juil 2014 - 10:44 | |
| - lucien a écrit:
- çà alors ! toutes mes certitudes se cassent la gueule !
en fait si,à la réflexion, je l'allonge le "eu" mais juste ce qu'il faut, sans l'exagération du Berry. |
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lulu Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Complexité du Français | |
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