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| Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE | |
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+21Mélomaniac DavidLeMarrec eleanore-clo A Saegel Xavier Schmürz gilles78 / Cololi Polyeucte aurele Resigned warren 60 Pipus Cosi bel do kegue Asinius Pollion Horatio draffin Siegmund 25 participants | |
Auteur | Message |
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draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Ven 6 Juin 2014 - 23:50 | |
| Il y a des tendances bien lourdes qui se dégagent dans cette poule !... |
| | | Schmürz Néophyte
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 07/02/2014
| Sujet: Poule Hirschfeld Sam 7 Juin 2014 - 10:25 | |
| - H1:
Orchestre très puissant dès le début (1er mouvement). Version enregistrée en public. Climax sensationnel ! Le rythme choisi joue en faveur d'une montée en tension efficace ! La fin de ce 1er mouvement pas assez grinçante. Le deuxième mouvement, on passe à côté de la légèreté car rythme un peu trop rapide. Le ralenti à 6:00 n'est pas aussi efficace que si le rythme était moins rapide. Cordes pas assez piquées pour montrer de la légèreté et impression de virevolter (aspect du rythme ternaire). Dans le scherzo, les archers sur les cordes sont trop marqués à mon goût. Par contre, le rythme est idéal pour donner une impression pastorale, de légèreté. À 8:50 tension de l'orchestre, bon rendu. Urlicht trop rapide et des « r » trop roulés, impression de manières de la part de la chanteuse. Chanteuse qui n'envoie pas d'émotion ; on a l'impression que tout se fait dans l'urgence. Bon orchestre cependant.
- B2:
belle version. Très bon orchestre, puissant et juste, et une prise de son équilibrée. Premier mouvement un peu rapide à mon goût, clairement à 6:00. Le climax est efficace en matière de tension même s'il aurait pu être ralenti d'un pouième de seconde pour donner une tension maximale. Le deuxième mouvement est musclé quand il doit l'être comme en 5:00 et pourrait cependant être un peu ralenti à certains moments comme en 8:40 et suivantes, jusqu'à la fin. Le scherzo très énergique, des cordes graves frappées trop fortement ce qui enlève la légèreté au mouvement, parfois. À 7:00, cela aurait pu être plus ample si tempo un peu ralenti. Urlicht : belle voix mais trop de vibrato parfois. Elle semble prendre les notes pas en dessous. Enregistrement très efficace. Bel orchestre et hautbois ne couvre pas la chanteuse. Très beau piano à la fin , sur « Leben » mais il tranche trop avec ce qui précède. Pas d'harmonie. Mérite sans doute d'être dans les mieux classées mais pas mon truc, sans caractère, impersonnelle.
- G4:
Version trop rapide. En public. 1er mouvement : impression de notes piquées dès le début ce qui accentue la précipitation dans l'interprétation. Cuivres très présents, presque acides. Il y a des contrastes entre instruments, sans doute dus à la prise de son, ce qui rend cette version intéressante et attachante ; elle a de la personnalité. Après le climax, pas impressionnant du fait de la précipitation, le reprise est trop rapide. 2ème mouvement : dès le début, effet de retenue en fin de phrase qui sans doute devrait nous donner l'impression de légèreté mais c'est l'inverse selon moi, lourdeur dans le propos. À 3:00, qu'est-ce que c'est que ce délire esthétique de tempo qui n'en est plus un ? Drôle d'idée du chef de ralentir à l'extrême jusqu'à ce qu'il n'y ait...plus rien. On se demande presque ce qui se passe. Idem à 7:45. Trop c'est trop. Ça fait meringue, ça dégouline de crème, ça ne me plaît pas du tout. Le scherzo : je comprends les coups de timbales fortissimo après ce qu'on vient de vivre dans le 2ème mouvement ; il faut bien ça pour s'en remettre. Sérieusement, ce n'est pas très heureux. Pour moi, mauvais choix esthétique encore là. Le rythme a trois temps n'est pas mieux rendu par l'exagération dans l'interprétation de certains instruments (cuivres/timbales). À trop vouloir en faire, le chef d'orchestre rend cette version mièvre. Il en perd le sens. Dans le Urlicht : le seul mouvement qui a de l'intérêt pour moi. Des cuivres magnifiques ! Même si c'est trop rapide à mon goût, j'apprécie l'interprétation de la chanteuse. Magnifique fin sans coupure entre « selig » et « Leben » ce qui la rend magique. Cependant, le Urlicht n'est pas suffisamment pour rattraper le reste des mouvements dont l'interprétation ne me plaît pas du tout.
- F2:
1er mouvement : énergique. Enregistrement équilibré, pas de sections d'instruments plus privilégiée ou mise en valeur que d'autres. La montée en tension (acmé) est géniale et fonctionne très bien. Très beaux cuivres. 2ème mouvement : léger dès le début. Les pianos et mezzo forte donnent cette impression de légèreté du mouvement ternaire. Superbe fin, toute en légèreté et finsesse. Justesse d'interprétation ou enregistrement efficace, en tout cas, ce mouvement est purement magnifique. Scherzo : Idem. Très beau mouvement. Selon moi, aucune faute de goût, dans l'interprétation. Le Urlicht : encore une interprétation orchestrale aux petits oignons. Mais je n'en dirais pas autant de la chanteuse. Sans vraiment de personnalité. On a presque l'impression qu'elle se fait chier ! Elle est transparente. Toutefois, cette version reste ma préférée car à tous points de vue (enregistrement, orchestre, nuances, interprétation) elle est la plus équilibrée.
- C4:
Version ancienne et enregistrée en public. 1er mouvement : très bel orchestre. J'imagine ce que cela aurait pu donner avec des techniques de prise de son modernes !!! certes, il y a beaucoup de toux ou de gens malades à ce concert mais si on en fait abstraction, ce premier mouvement est superbe. Cependant, la monté en tension, le climax est trop rapide pour donner une quelconque impression de tension, justement. Je ne sais pas si c'était l'esthétique du moment mais ça gâche ce passage du premier mouvement qui est souvent attendu. Une fin grinçante comme il se doit. Parfait. 2ème mouvement : je persiste sur la grande qualité de l'orchestre. La prise de son, effectivement, pose problème, ne mettant pas en valeur les instruments et déséquilibrant la perception qu'on a de l'ensemble. Et les toux persistantes parasite l’œuvre, c'est vrai. Le chef est juste dans ses nuances, piano et forte, ce qui donne beaucoup d'allant à ce mouvement, surtout dès 4:00 et suivantes. Scherzo : un passage vraiment enlevé et des cuivres brillants, très beaux. À 8:00, passage percussif surprenant et efficace. Ensuite cordes musclées, ce qui donne à ce scherzo toute sa dimension dansante et tonique. Je regrette réellement les conditions et les techniques de prise de son de l'époque. Belle version. Un vrai coup de cœur ! Urlicht : toujours la présence de cuivres brillants, même si trop présents au début, alors qu'ils devraient être dans le lointain. Et la voix de la chanteuse est géniale. Pas trop de vibrato. Une interprétation vraie, plein d'émotions. L'orchestre est juste à ce moment-là, ne l'écrasant pas, en la portant plutôt. En fermant les yeux, on ressent toute la beauté de cet instant où elle souhaite être dans les cieux (Himmel sein) ! Pas de coupure entre « selig » et « Leben ». On ressent sa présence, elle est là et nous dit qu'elle veut être dans cet ailleurs éthéré. C'est magnifique. Des frissons. Un vrai coup de cœur ! Je passe cette version en premier, certes pas pour la prise de son mais pour tout le reste !
- Mon vote:
1 : C4 2 : F2 3 : H1 4 : B2 5 : G4
Voilà pour mon vote. Je n'ai pas le temps d'en faire une seconde ! Tant pis pour la poule qui tue |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 7 Juin 2014 - 10:29 | |
| Encore un vote de plus ! Enfin un classement qui diverge du consensus général (c'était trop facile ) ! |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 7 Juin 2014 - 10:50 | |
| Siegmund à l'aide! - Spoiler:
Ils vont faire passer C4!!!
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| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 7 Juin 2014 - 11:38 | |
| - Resigned a écrit:
- Siegmund à l'aide!
- Spoiler:
Ils vont faire passer C4!!!
Ca ne se pourra pas, je rentre dans la partie |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 7 Juin 2014 - 15:20 | |
| Pour ceux que la chose peut intéressé et qui aurait le minimum de compétence nécessaire. Outre ma librairie de calcul des résultat, j'ai aussi ajouté sur Github le wrapper Web qui prend en compte vos votes, appel la librairie et affiche les résultats :
https://github.com/julien-boudry/Mahler-S2-BlindTest-Condorcet
C'est parfaitement libre et peut-être très facilement adapté pour d'autres votes / écoutes. |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 7 Juin 2014 - 16:28 | |
| Poule des refusésJ'avais envie de jeter une oreille sur quelques versions éliminées au cours des tours précédents. Mes choix se sont portés soit sur des versions que j'ai placées en tête de poule au moment de leur élimination (A4, C2 et F4), soit sur des versions dirigées par des chefs pour lesquels j'ai une certaine affection (Solti et Chailly) et à qui j'ai envie de donner une 2ème chance. Pour chacune de ces versions, je me suis plié aux règles du tour et je n'ai commenté que les 4 premiers mouvements. - A4 (Rattle, BPO, 2010) : éliminée au 2ème tour:
Son : Excellent, quoiqu'un peu lointain (on entend beaucoup la salle, qui, c'est vrai, est superbe). 1er mouv. : On lui a reproché sa lenteur et une certaine mollesse qui a conduit à son élimination. Pour ma part, je m’accommode très bien de ces choix de tempo. Rattle prend son temps, installe le climat progressivement mais durablement et écoute son orchestre. Cela dit, quand ça doit avancer, ça avance franchement et les passages fortissimo sont hallucinants. Mention spéciale pour le «molto pesante» le plus étrange jamais entendu. 2ème mouv. : Il faudrait être difficile pour ne pas trouver ça très très beau. Rattle joue la carte d'une fausse simplicité en demi-teinte. 3ème mouv. : Oui, c'est sophistiqué, oui c'est surjoué dans le genre burlesque mais ça se défend très bien. On s'attendrait à une fin de mouvement plus spectaculaire... Au contraire, Rattle ralentit le tempo progressivement, préparant le terrain pour l'Urlicht. C'est étrange mais là encore, ça se défend. 4ème mouv. : C'est l'une des seules versions à jouer à fond la carte de l'harmonie en coulisse. La profondeur acoustique qui en résulte est intéressante et ça renforce le contraste entre les deux parties du Lied. Instrumentalement, c'est superbe. Du point de vue du caractère, on peut trouver ça un peu lent (mais toujours habité). Dommage que la soliste (Kate Royal) soit un peu disgracieuse et qu'elle gueule littéralement ses deux dernières notes. Conclusion : Une lecture exotique et déconcertante, bourrée d'idées, qui n'hésite pas à prendre l'auditeur à contre-pied. Rattle défend une vision hétérogène bien assumée, avec des partis-pris audacieux.
- C2 (Abravanel, 1967) : éliminée au 1er tour:
Son : Pas très beau. L'orchestre d'ailleurs ne sonne pas très bien. La prise de son est sèche mais «molle» (ça manque de dynamique). 1er mouv. : C'est joué d'emblée de façon très rapide. On sent une urgence mais sans outrance. Les forte sont décevants. Les passages plus calmes sont joués avec une simplicité touchante. On sent que toute l'attention du chef est porté sur la ligne, sur la phrase. Pourquoi pas. Je suis d'habitude plus sensible aux versions lentes et spectaculaires mais là, je dois reconnaître qu'il y a une certaine poésie qui se dégage de cette lecture. 2ème mouv. : Évidemment, ce mouvement exige des cordes d'une justesse irréprochable, ce qui n'est pas le cas ici. Du coup, il faut un certain temps d'adaptation pour rentrer dedans. On note que le chef soigne son articulation ainsi que la clarté du contrepoint. Il y a quand un passage de ce mouvement qui mérite le détour : le passage en pizz, qui sonne comme une petite guitare avec une simplicité confondante. 3ème mouv. : Tonalité calme, presque champêtre. Ça ne grince pas vraiment mais ça coule tranquillement. 4ème mouv. : Urlicht surprenant ! C'est très rapide et assez léger. Il en ressort beaucoup de naturel et de simplicité. Et puis, j'aime beaucoup cette voix, presque enfantine. Je l'avais classé 1er de sa poule au 1er tour mais ça n'a pas empêché son élimination. Conclusion : C'est décidément une version qui a quelque chose d'atypique à raconter ! Il y a dans cet enregistrement une conception quasi chambriste de l'orchestre. Et puis beaucoup de douceur, d'élégance, de fragilité dans tout ça. C'est vraiment touchant.
- F4 (Bernstein NYPO 1987) : éliminée au 1er tour:
Son : Très bon ! Au niveau des timbres, c'est moins beau que A4 mais c'est aussi beaucoup plus incarné, plus présent. 1er mouv. : Encore plus lent que Rattle ! Bernstein joue à fond la carte du drame mystique, surjoue et sur-articule le moindre passage, ne faisant jamais aucune concession à l'expressivité (contrairement à Rattle, qui profitait de la lenteur pour laisser sonner l'orchestre et calmer le jeu...). Alors, oui, tant de pathos, c'est épuisant à écouter ! Mais c'est une sacrée expérience à vivre ! 2ème mouv. : Là encore, c'est lent. Pour le coup, ce mouvement supporte moins bien la lenteur : il faut dire que c'est beaucoup moins dense que le précédent mouvement et qu'on finit par s'y ennuyer un peu. Autre déception la longue phrase des violoncelles est complètement écrasée par le reste de l'orchestre. Il y a quand même un point positif à cette lecture : il s'en dégage une immense ferveur qui force le respect. Et aussi une certaine étrangeté... 3ème mouv. : Variété de climats, ironie douce, franche exaltation, on a l'impression que ce genre de mouvement a été écrit pour être joué par Bernstein tellement tout semble couler de source ! 4ème mouv. : D'accord, Christa Ludwig est trop vieille pour le rôle et ce mouvement pris individuellement donne l'impression de se traîner un peu. Mais cette manière de jouer est cohérente avec les mouvements précédents et Bernstein pouvait difficilement choisir un autre tempo, compte-tenu de son projet. Conclusion : Une vision mystique et décoiffante de cette symphonie. C'est vraiment une version qui aurait pu survivre beaucoup plus longtemps dans cette écoute à l'aveugle si on avait commencé par le 1er mouvement...
- X1 (Chailly, RCO, 2001) : éliminée au 1er tour (sélection complémentaire : groupe X):
Son : Pas aussi bon qu'on serait en droit de l'attendre de la part d'un enregistrement DECCA au Concertgebouw ! C'est trop réverbéré et ça manque de définition. Et puis, l'orchestre n'a pas parfaitement juste. Je chipote mais à ce niveau-là, on peut ! 1er mouv. : C'est lent et majestueux mais pas éblouissant. Évidemment, il y a de beaux moments (notamment les tutti fortissimos) bien menés. Mais on s'ennuie un peu... 2ème mouv. : Les cordes sonnent de façon banales, sans poésie et sans rondeur. Tout le mouvement s'écoute sans enthousiasme. Pour tout vous dire, c'est un peu scolaire tout ça. 3ème mouv. : On se réveille un peu ici. On sent une certaine nervosité latente, comme une envie d'en découdre. Ça fonctionne plutôt bien. La fin du mouvement est tapageuse, comme il se doit ! 4ème mouv. : C'est un peu trop lent pour moi mais je reconnais que côté nuances, on est dans le vrai. Et puis, j'adore les voix «légères» dans ce mouvement. Conclusion : Pas très beau du point de vue sonore ni franchement originale, cette version méritait finalement bien son élimination.
- X2 (Solti, Chicago, 1980) : éliminée au 2ème tour:
Son : Prise de son assez sèche, proche des cordes. 1er mouv. : Un mouvement traité de façon violente et passionnée. La prise de son un peu sèche renforce de côté «tranchant» de l'articulation. Les cordes n'hésitent pas à vibrer beaucoup, ce qui donne une tonalité un peu «romantique» à l'ancienne aux passages lents. J'aime beaucoup ces accélérandos qui clouent l'auditeur sur place. 2ème mouv. : Étonnant début, très décanté, très moderne et surtout, très éloigné du tumulte du 1er mouvement. La justesse des cordes n'est pas irréprochable, ce qui brise un peu le charme. À noter, le magnifique passage chanté par les violoncelles (peut-être pour le coup un poil trop en avant). Le passage «energisch bewegt» est traité de façon apollinienne ! 3ème mouv. : Les premiers coups de timbales sont tellement forts qu'ils saturent ! Le scherzo qui suit, toujours bizarrement un peu faux par moment, permet à l'orchestre de s'amuser un peu et de donner dans l'outrance. Ça n'est pas très beau mais c'est convainquant. Les passages fortissimo sont tout simplement écrasants !! 4ème mouv. : D'une simplicité vraiment touchante ! Conclusion : Vraiment une bonne version, très âpre, avec un 2ème mouvement un peu moins intéressant.
- Conclusion:
Aucun regret pour X1 (Chailly). Par contre, les 4 autres versions de ma sélection apportent toutes quelque chose à la discographie. F4 (Bernstein DG) est à connaître absolument et X2 (Solti) ne démérite pas. A4 (Rattle) et C2 (Abravanel) sont à connaître en deuxième lecture. Rattle est extravagant, violent, excessif et parfois … un peu mou ! À l'inverse, Abravanel cultive une approche douce, presque chambriste.
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| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 8 Juin 2014 - 3:40 | |
| Après un certain temps de maturation, voici mon vote pour la poule Hirschfeld : - Spoiler:
B2 : version qui possède un certain allant sur la durée, orchestre bien en place et souvent fort beau, mais parfois un peu impersonnel (mouvement I) II : presque plus un adagio qu'un andante, mais cela fonctionne bien cependant, grâce à de belles cordes, aux détachés clairs et vivants, pas mécaniques, relief global dû à certains soli (clarinettes) et aux silences, ici très marqués (7'02), mais, malgré le balancement perceptible, tout ceci manque un peu d'esprit viennois. III : timbales très présentes, tempo très allant, climat général plus féérique que réellement ironique, mais grande luminosité des cuivres (quelles trompettes à 4'50 !) et équilibre entre l'euphonie de la section centrale et les passages plus inquiétants de la fin du mouvement. IV : décidément un très bel Urlicht, qui s'impose sans en avoir l'air, avec une vraie mélancolie.
C4 : version sombre, qui avance en bloc, noire mais parfois "limite" quant à la cohésion orchestrale (I) II : mise en relief saisissante des violoncelles, ce qui, couplé à un tempo vraiment "andante" et même à des accélérations à l'entrée du motif piqué aux cordes, donne une urgence très prenante au mouvement, oppositions de clairs-obscurs étonnants, avec une section centrale très dramatique, mais un orchestre qui chante réellement, pas toujours dans le respect des nuances écrites, mais je marche ! III : hélas...tempo pesant, voire lourd ici en dépit de quelques staccatos dans le phrasé des cordes qui tentent de dynamiser une certaine massivité ; ensemble qui manque de vie, ironie surlignée au Stabilo (bois !), même s'il y a des tentatives de relance ça et là (4'25) et un éclat impressionnant dans les ultimes explosions orchestrales. Peu de cohérence à l'écoute enchaînée des mouvements. IV : choral pas immaculé, lignes un peu statiques, voix qui joue sur sa diction plus que sur ses nuances...on a entendu mieux !
F2 : version assez naturelle, texte exprimé sans excès de sollicitations, belles cordes privilégiées par le chef (I) II : ensemble très cadré (corseté ?), avec toutefois de belles nuances de phrasé, une vraie élégance (3'10) et une superbe profondeur de champ dans la section médiane, pas uniquement liée à la prise de son. En contrepartie ? L'ironie manque un peu, les contrastes aussi, à la différence de C4. III : timbales moins assertives qu'ailleurs (pourquoi pas ?), tempo assez proche de celui de B2, mais plus grande fraîcheur dans les pupitres de violons, contrastes ici plus fins qu'estompés (voir II) et réel sens des couleurs ; très bel orchestre qui, souvent, est plus remarquable dans la tendresse que dans l'ambiguïté. IV : toujours ce fascinant choral pianissimo, qui accentue une impression générale d'apaisement, de détachement aussi....
G4 : version souvent expressive, qui accentue certains contrastes jusqu'à la rupture, mais pas en permanence, belles cordes graves (I) II : début + adagio qu'andante, mais bon...basses carrément ronflantes sous le 2ème thème aux cordes, qui s'accélère peu à peu jusqu'à la 1ère pause (effet très réussi !), présence de portamenti bienvenus, plus clin d'oeil viennois qu'esthétique vieillotte, et détails plus mis en valeur ici qu'ailleurs (legato des trompettes à 6'52, motifs rythmiques au bois peu après) ; beaucoup d'idées, parfois au détriment de la ligne générale, mais je tends l'oreille en permanence ! III : enfin une vraie ironie, marquée sans être surlignée au feutre (0'58 à réécouter !), tempo lent mais pas pesant comme chez C4, grand relief de la plupart des soli, à part un ou deux moments plus atones avant les derniers paroxysmes. C'est ici qu'on entend le plus d'événements ! IV : pas ma version préférée (soliste irrégulière), mais la dernière minute rachète presque totalement ce qui précède par son exaltation.
H1 : version très plastique, souvent en demi-teintes, d'une réelle cohérence sur l'ensemble du mouvement (I) II : début vraiment allant, ce qui n'empêche pas un sentiment d'inquiétude (accents rythmiques variés, un peu comme G4, mais de manière plus "pastel"), détachés des cordes à peine marqué sur le 2ème thème, mais mise en relief des violoncelles qui suivent, du coup, vraiment signifiante, inflexions tendres vers 4'10, puis nouvelle rupture de ton avec le début de la section centrale (ce qui fragilise les cordes à 5'01...) ; chef qui a une idée précise de ce qu'il veut obtenir. III : début presque feutré, contrastes plus atténués que dans II, ce qui surprend un peu...tempo qui semble par endroits un chouia instable et quelques attaques plus ou moins nettes, malgré de très beaux timbres, mais très bel apaisement vers 5'03, avec des trilles des bois surnaturels ! Fin exaltée, mais cadrée. IV : belle version, chanteuse au vibrato trop marquée, mais capable de nuances et expressivement variée.
NB : la primauté supposée de l'Urlicht est sacrément mise à mal maintenant, et je suis bien embêté face à des interprétations où ce mouvement me déçoit partiellement alors que ce qui précède me plait énormément (G4), alors qu'une belle réussite à ce même endroit donne une tonalité exagérément positive à l'ensemble, parfois plus honorable que réellement inspiré (B2). De plus, à ce niveau, si toutes les versions ne sont pas géniales de bout en bout, il n'y en a pas de ratées ou même de neutres sur la globalité des 4 premiers mouvements. Alors, je me suis posé une question simplissime : qui ai-je le plus envie de retrouver en finale, franchement ?
Vote : G4 F2 H1 B2 C4
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| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 8 Juin 2014 - 8:51 | |
| Et de 6 pour cette poule ! On attend la fin du grand chelem de Siegmund et on pourra poster des résultats, non ? - Warren 60 a écrit:
- Alors, je me suis posé une question simplissime : qui ai-je le plus envie de retrouver en finale, franchement ?
Malheureusement, il y a peu de chance pour que tes deux premiers choix se retrouvent en final... J'espère que tu t'en remettras |
| | | Diablotin Mélomaniaque
Nombre de messages : 1153 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 25/03/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 8 Juin 2014 - 9:23 | |
| Je suis ce fil de loin en loin... L'élimination de Bernstein DGG me fait penser à cette citation d'Ozawa, de mémoire et en substance : "Bernstein dans Mahler, vous enlevez l'image, et que reste-t-il ? Rien de plus que chez les autres...". |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 8 Juin 2014 - 10:14 | |
| - Diablotin a écrit:
Je suis ce fil de loin en loin... L'élimination de Bernstein DGG me fait penser à cette citation d'Ozawa, de mémoire et en substance : "Bernstein dans Mahler, vous enlevez l'image, et que reste-t-il ? Rien de plus que chez les autres...". La version Bernstein a été éliminée suite à l'écoute du seul Urlicht. Or ce mouvement souffre d'une soliste à bout de souffle qui peine à suivre le tempo très lent du chef. Le 1er mouvement et (surtout) le Scherzo sont très très bons. Si les mouvements avaient été présentés dans un autre ordre, il se peut que cette version soit arrivée en final. On y sent un engagement hors du commun, propre à Bernstein, n'en déplaise à Osawa... |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 8 Juin 2014 - 11:02 | |
| - Pipus a écrit:
- En prévision du dernier tour, j'ai une question à vous poser concernant le début du 5e mouvement. Celui-ci démarre de façon assez violente avec timbales, cuivres et violons. Apparaît alors une phrase courte alternant 4 hauteurs de notes jouée par les contrebasses, qui s'étouffe aussitôt pour laisser place à de douces mélodies...
Pour parler simplement, je ne comprends pas ce que vient faire ici cette partie rapide des contrebasses. Elle me donne l'impression de devoir enchaîne sur la longueur avec un allegro qui serait repris par violons et autres instruments. Mais non. Elle s'éteint aussitôt. (quoi qu'il me semble l'entendre continuer de façon très faible en arrière plan).
J'aurais souhaité savoir comment vous perceviez ce début de mouvement. Merci Réflexion intéressante. Le «problème» que rencontrent les chefs dans Mahler, et surtout dans ses premières symphonies, c'est la gestion de l'hétérogénéité ! Mahler enchaine des mouvements de caractère (et d'origine) extrêmement divers et, pire, certains de ses mouvements sont eux-mêmes composés d'épisodes semblant se succéder sans lien logique. Mahler, lors d'une discussion autour de sa conception de la symphonie avec Sibelius, déclarait que la symphonie doit embrasser le monde. C'est le cas avec ce final : c'est quasiment une symphonie en soi. Les proportions sont quasiment inédites et l'écriture est franchement erratique. La symphonie semble trouver un nouveau départ au début de ce mouvement : c'est déjà une première résurrection. Preuve de cette hypothèse : le 4ème mouvement parle d'une montée au paradis contrariée. La re-descente sur Terre est brutale, visiblement... Donc la symphonie redémarre/ressuscite. Mais vers où aller ? Une hésitation étreint le voyageur : quelle leçon doit-il tirer de sa mort ? La conclusion du mouvement apportera une double réponse (voir textes de Klopstock et de Mahler) mais, pour l'heure, c'est le chaos ! Et de fait, Mahler met en scène un chaos : nuances fff, bouillonnements des harpes et des cordes graves, harmonie figée, etc. Le mouvement s'essouffle faute de pouvoir se structurer (chaque pupitre semble tirer la partition à lui) et le silence s'impose progressivement. Puis, le cor résonne dans le lointain et un épisode plus lent démarre, toujours caractérisé par une impression de désordre. En réalité, presque tout le mouvement est chaotique : il faudra attendre l'entrée du chœur pour qu'une direction précise émerge. Ce traitement du chaos est à rapprocher de celui de Haydn au début de la création ou de Rebel au débuts des Élemens. Pas sûr que Mahler ait eu ces partitions dans l'oreille à ce moment-là mais il y a suffisamment de points communs pour que l'hypothèse du chaos musical soit validée. Et il semble acquis que chaque création du monde commence par une explosion (d'ailleurs notre univers trouve bien sa naissance dans un mouvement violent, laissant la matière sans organisation interne : le big-bang !). Il reste une chose à dire sur ce début de mouvement : le tempo choisi par Mahler est celui du Scherzo et le premier «cri» de l'orchestre ressemble à ceux qu'on entend à la fin du scherzo. L'hypothèse d'un retour en arrière semble se confirmer. La montée au paradis a été refusée dans le 4ème mouvement et l'âme est condamnée à l'errance. Si on veut que cet effet de rappel fonctionne, deux choses s'imposent au chef : - les 3 mouvements (3, 4 et 5) doivent s'enchainer. - le 4ème mouvement doit être ressenti comme un intermède court ! D'où l'indication de Mahler au début de l'Urlicht : Nicht schleppen (ne pas traîner). Je te recommande d'écouter ces trois mouvements par Abravanel : le 4ème mouvement est très court et on entend le début du final comme une fin alternative du scherzo. Il s'agit évidemment de ma propre lecture de l'œuvre et d'autres interprétations sont évidemment envisageables. |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 8 Juin 2014 - 12:29 | |
| Hanslick et Debussy sont encore un peu juste en votes, mais on y arrive peu à peu http://gilles78.artisanat-furieux.net/Condorcet/ |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 10 Juin 2014 - 13:19 | |
| - draffin a écrit:
- (...) le premier «cri» de l'orchestre ressemble à ceux qu'on entend à la fin du scherzo. L'hypothèse d'un retour en arrière semble se confirmer. La montée au paradis a été refusée dans le 4ème mouvement et l'âme est condamnée à l'errance. (...)
Ca fait froid dans le dos Effectivement je n'avais pas fait attention qu'il y avait un effet de réponse entre ces deux passages durant lesquels l'orchestre tonne comme l'orage qui à l'instant même passe au-dessus de Paris. |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 10 Juin 2014 - 17:49 | |
| J'ai jeté une oreille à la pourle Debussy... ça me plait beaucoup beaucoup... j'espère avoir le temps de la boucler! |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 10 Juin 2014 - 18:48 | |
| - Resigned a écrit:
- J'ai jeté une oreille à la pourle Debussy... ça me plait beaucoup beaucoup... j'espère avoir le temps de la boucler!
Ah mais on a besoin d'autres votes pour cette poule ! Pour l'instant, il est impossible de départager les prétendants aux places 2 et 3. Donc, surtout, fais-toi plaisir ! |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 10 Juin 2014 - 23:37 | |
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| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mer 11 Juin 2014 - 15:29 | |
| Pardon Siegmund. Poule Debussy...- Spoiler:
C3: Une version qui a d'abord peiné à m'emporter... la première partie de l'Allegro est vraiment terne et me plonge dans une torpeur qui peine à se dissiper... c'est un peu mieux après... Globalement j'ai eu du mal à saisir les intentions du chef dans cet Allegro. L'Andante et le Scherzo allient précision et onirisme, superbes! L'Urlicht est un peu trop lent dans sa deuxième partie, l'orchestre fait comme un halo lumineux, on se croirait dans un adagietto, c'est une belle respiration avant le final. Cette version pâtit de son Allegro un peu difforme mais c'est un "grower", elle a remonté le classement au fil de mes écoutes, je la trouve assez fascinante...
D2: Une vraie atmosphère, une précision chirurgicale, il en résulte une grande limpidité autant dans les parties calmes que dans les climaxes. On sent qu'il y a une patte (un cerveau surtout) même si d'autres lectures m'émeuvent davantage. Il manque un brin de folie peut-être, notamment dans la seconde partie de l'Allegro que j'attendais un peu plus rapide. Le scherzo manque aussi clairement de folie, il est joué de manière banale, c'est clairement le point faible de cette version. Urlicht: quelques imprécisions liée à la lenteur mais c'est très émouvant, très naturel.
D4: Une version plutot efficace. Le premier mouvement est très court alors que ça ne fait pas l'effet d'être si rapide... et lorsque cela accélère pour de bon, l'orchestre sonne un peu folklorique. Le scherzo ne manque pas d'allant non plus. L'Urlicht offre une lecture plutôt sobre mais je passe encore un peu à côté, on ne ressent ni l'urgence, ni l'émotion...
F3: Une version très maniérée et pourtant quelque chose se dégage, un soin absolu du détail comme si chaque instant avait son importance, c'est vraiment une expérience... On se demande à plusieurs moment si le chef n'en fait pas trop. Et l'orchestre est parfois à la traîne, il y a des imprécisions dans les climaxes. Les parties calmes sont très belles. J'aime beaucoup le scherzo. Urlicht: c'est encore très interprété, trop?... ça fait toujours et encore maniéré. Cela manque de simplicité, mais une belle intensité à partir du drangend, malgré cette voix au vibrato à vau l'eau...
H4: J'aime beaucoup l'entame, majestueuse à souhait, avec un tempo relativement lent mais bien tenu. Qui ne cherche pas l'agressivité a tout prix (notamment dans les cordes) mais l'émotion... la beauté tout simplement. Le tout est tenu d'une main de maître. Idem pour les seconds et troisièmes mouvements, pas besoin d'en faire des caisses pour émouvoir, je commence à avoir ma petite idée sur cette version! Rarement j'ai eu l'impression d'un tel naturel après tant d'écoutes... j'ai l'impression d'être rentré chez moi.Malgré le son pas superlatif, je trouve que l'orchestre sonne vraiment bien. Dans l'Urlicht, la voix superbe lie le tout avec un naturel confondant. J'ai bien tout ce qu'il faut: la mélancolie, la désolation et l'intensité.
Beaucoup de parti-pris dans cette poule plutôt passionnante, mais je trouve que la plupart se cassent les dents sur le premier mouvement. C'est la version la plus sobre qui s'en sort le mieux finalement... Comme toujours, je me suis forcé à hierarchiser, et à force de ne pas réussir à départager F3 et D2, c'est l'onirique C3 qui tire son épingle du jeu !
H4>C3>F3>D2>D4
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| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mer 11 Juin 2014 - 16:04 | |
| Mais non, ton vote est intéressant, au sens ou il rajoute surtout de la confusion http://gilles78.artisanat-furieux.net/Condorcet/ Je crois qu'il nous faudrait un dernier vote pour trancher ! |
| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mer 11 Juin 2014 - 18:25 | |
| Si j'ai un peu temps (disons un ou deux soirs... ), je veux bien me lancer dans Debussy, d'autant plus que certaines versions qui s'y trouvaient m'avaient déjà semblé passionnantes. - Spoiler:
Je dois avouer qu'a priori (oui, c'est pas beau, les a priori, mais bon...), il y a une version que j'aimerais vraiment retrouver en finale !
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| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Ven 13 Juin 2014 - 20:56 | |
| Vote pour la poule Debussy (mes commentaires sont un peu synthétiques, mais j'ai bien tenu compte des 4 premiers mouvements dans chaque cas, avec une attention peut-être accrue pour le 3ème, qui est ici d'un niveau incroyable chez tout le monde) - Spoiler:
C3 : version très allante, qui allie un sens de l'avancée réel à une belle intégration des nuances, cordes superbes, tendres et élégiaques dans l'andante, qui développe une incroyable atmosphère de rêverie (quelle belle fin murmurée !), dans une approche presque chambriste, aux couleurs faussement guillerettes. Le scherzo est bien axé sur l'ironie (piqué des bois à 1'40), à un tel point qu'on ne sait pas si c'est du 1er ou du second degré : l'ensemble est fourmillant de vie, mais non sans un léger manque de nerfs vers la fin. Mais je n'ai pas aimé l'Urlicht : voix nasale, phrasé global trop linéaire, peu de nuances et de naturel...bof ! Interprétation qui avait très bien commencé, mais qui s'étiole un peu entre III et IV : c'est très bon, mais il y a mieux. D2 : version vivante, contrastée, avec une réelle prise de risques dans I (chocs des masses sonores) et aussi dans II, avec un grand relief des détachés des cordes, des phrasés certes un peu trop abrupts (aïe à 4'25 !), mais un vrai ton fantastique ici : les pizzicati quasiment chorégraphiques font penser à une anticipation de...Pétrouchka ! Le chef cherche à avancer, au détriment de certains détails (cordes), mais il est l'un des seuls à "creuser" la mesure du scherzo, qui titube presque et qui est des plus mordants (quel impact des clarinettes). Encore une fois, les sections s'entrechoquent avec bonheur, ce qui amène de la tension même dans des moments apparemment en voie d'apaisement. Dans l'Urlicht, les graves un peu éteints de la chanteuse sont compensés par son approche simple, lyrique et le soutien marqué des bois (hautbois très en avant, mais beau et signifiant). Interprétation personnelle, souvent passionnante, qui met en valeur la diversité d'atmosphères de l'oeuvre : j'aimerais bien la revoir en finale ! D4 : version qui crachote, qui a des "trous" sonores, où on entend des pains...mais c'est vraiment une grande version, qui avance en permanence, avec des accélérations fulgurantes qui n'anéantissent cependant pas la souplesse (II : on sent le rebond des archets ET la fluidité des lignes). Les cordes sont un peu étriquées, or les plans sont très clairs - opposition violons / altos remarquable dans II - et la scansion impressionnante. Mais c'est bel et bien le scherzo, danse spectrale, tourbillon de figures inquiétantes qui surgissent et disparaissent à l'envi, qui est le grand moment de l'interprétation : même la verdeur des cuivres va dans le sens voulu par le chef (quelles déflagrations à 8'20 !). On change de ton avec brio, parfois avec rudesse, et même l'Urlicht est empreint d'urgence, presque trop par endroits (hautbois bien "speedé"...). Interprétation enthousiasmante, physique et lyrique, qui ne ressemble à aucune autre et dont les excès me ravissent. F3 : version luxueuse, avec un orchestre magnifique et une prise de son idéale, où les détails, superbes, ne priment jamais sur l'ensemble et où les nuances évoquent presque celles des meilleurs...chanteurs. Les rapports de tempos entre les différents thèmes sont gérés de manière très fluide et les couleurs ont une patine particulière, quasiment charnue. Je regrette simplement, dans I et dans III, la recherche de puissance au détriment de la vivacité et un chef qui n'insiste peut-être pas assez sur l'aspect souterrain de l'oeuvre, les ambiguïtés, les non-dits (fin de II peu mystérieuse, nuances un peu trop fortes, portamenti ultimes plaqués artificiellement). De plus, dans III, s'il y a une grande attention aux ornements (cuivres), aux motifs rythmiques (caisse claire), à l'allure de marche, le sarcasme est trop estompé et je trouve même certains alourdissements étranges (à partir de 6'01). Heureusement, l'Urlicht, énamouré, chantant, délicat, est superbe. Interprétation lumineuse, le plus bel orchestre du groupe, lettre quasiment parfaite, esprit moins présent qu'ailleurs...à peine, certes, mais c'est indéniable pour moi. H4 : version qui respire l'évidence pour moi : ça chante en permanence et jamais de façon univoque (l'un des éventails de nuances les plus remarquables de la confrontation). L'orchestre, même si on devine par endroits qu'il est plus sérieux et probe que magique, sonne toujours bien et l'intégration des détails à l'ensemble est tel qu'on découvre toujours de nouveaux événements au fur et à mesure que le mouvement avance (I). Ainsi, la 1ère phrase de l'andante est-elle pratiquement celle d'un lied, donc très vocale et reprise en écho par le "chant" des violoncelles, où l'on trouve quelques traces viennoises (fin des phrases à 4'40, tout en subtilité). Les solos peuvent être plus beaux ailleurs, mais rarement aussi vécus (nostalgie du cor, tristesse du hautbois), sauf peut-être chez D4, mais dans une optique plus dramatique. Le scherzo regorge de détails troubles, bien en situation quant au côté fantastique du morceau, et respecte l'allure de marche bancale si mahlerienne. Après le climax (9'00), la tension se dissout peu à peu, mais l'orchestre reste très sostenuto, ce qui montre chez le chef une vision intérieure très forte et qui débouche sur un très bel Urlicht, en suspension, avec une soliste profonde et habitée. Interprétation marquante, qui me touche particulièrement par sa chaleur, son sens du détail et son intériorité : indispensable ! Encore une fois, on se situe à un très haut niveau et je déplore l'idée que certaines grandes versions vont quitter l'écoute, mais c'est la règle du jeu et de la comparaison. En revanche, je les écouterai toutes les cinq à la fin de notre entreprise. Je constate pour finir que dans ce groupe, ce ne sont pas les versions les plus "belles" qui auront raflé la mise, alors que cela avait pu être le cas pour moi dans les tours précédents, sans que ce soit systématique d'ailleurs. Est-ce lié à l'orchestration particulière de ces mouvements, ou peut-être au fait que je sois devenu plus attentif à la cohésion des interprétations au fil de l'écoute, aux liens entre détails et globalité, plus sensible au diachronique qu'au synchronique pour causer comme un livre ( ) ? Ceci me rappelle des réflexions récentes de Draffin à ce sujet : finalement, plus le temps passe, plus on semble écouter autrement.... Bon, assez de verbiage, votons ! H4 D4-D2 (pour la 1ère fois, je refuse d'en départager 2) F3 (c'est dur de le mettre là, franchement...) C3
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| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Ven 13 Juin 2014 - 21:57 | |
| Cte souk dans la poule Debussy |
| | | Asinius Pollion Mélomaniaque
Nombre de messages : 953 Age : 29 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 03/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Ven 13 Juin 2014 - 23:16 | |
| Enfin quelqu'un qui a bon gout et qui classe bien D4! |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 14 Juin 2014 - 12:03 | |
| Merci pour ce vote, qui semble, malgré les apparences, donner un classement concordant pour cette poule quelque soit l'algorithme utilisé.
http://gilles78.artisanat-furieux.net/Condorcet/
Attend-t-on d'autres votes ce week-end (dernier délais quoi qu'il arrive) ? |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 14 Juin 2014 - 12:39 | |
| - Spoiler:
Au revoir D4
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| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 14 Juin 2014 - 12:39 | |
| - Pipus a écrit:
- Spoiler:
Au revoir D4
- Spoiler:
Et C3 :/ En plus de D2.
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| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Sam 14 Juin 2014 - 18:14 | |
| - Siegmund a écrit:
- Merci pour ce vote, qui semble, malgré les apparences, donner un classement concordant pour cette poule quelque soit l'algorithme utilisé.
http://gilles78.artisanat-furieux.net/Condorcet/
Attend-t-on d'autres votes ce week-end (dernier délais quoi qu'il arrive) ? J'attends le vote d'Aurele et d'Adora63. Je donnerai les résultats lundi car je ne suis pas libre ce dimanche soir. Je conserve les deux premiers par poule, les troisièmes iront dans une poule de consolante pour la 7eme à la 9eme place. Vous n'êtes pas obligé d’écouter la poule de consolante. |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 15 Juin 2014 - 0:56 | |
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| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 15 Juin 2014 - 8:26 | |
| - Siegmund a écrit:
- Aurele pour Debussy ?
Siegmund dans Hirschfeld ? Par contre, il faut absolument qu'on renforce un peu la poule Hanslick ! 4 votants, c'est vraiment trop peu ! |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 15 Juin 2014 - 21:22 | |
| Désolé, je ne ferai pas l'écoute finalement. |
| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 17:58 | |
| Tour 3 - Poule Hirschfeld Classement1 H1 : qualifiée 2 B2 : qualifiée3 C4 : Consolante4 G4 : éliminée 5 F2 : éliminée
Liens du classement http://gilles78.artisanat-furieux.net/Condorcet/--%20Tour%203%20-%20Poule%20Hirschfeld.php Six votants pour ce groupe. H1 arrive largement en tête, et F2 bon dernier. Version G4 Vladimir JUROWSKI, LPO 09/2009 Christianne STOTIJN (mezzo-soprano) et Adriana KUCEROVA (soprano) / LPO Live Vos avis - draffin a écrit:
Son : assez récent et de bonne qualité. La texture est très fine et la définition de chaque pupitre reste excellente, même dans les tutti fortissimo. Captation en public ? (on entend une toux lors du deuxième mouvement, mais autrement, le public est très silencieux) 1er mouv. : Globalement, c'est assez beau, avec une belle précision. Le début est exemplaire, jusqu'à l'entrée des hautbois+cors anglais, curieusement laids. C'est très précis, bien articulé. Au niveau des tempi, on a des vrais contrastes tout au long du mouvement. Il y a un passage un peu raté : mesures 254 et suivantes. D'abord, ça ne commence pas pp. Ensuite, l'accelerando est très mal négocié, ce qui crée des décalages entre les pupitres. 2ème mouv. : Je trouve un peu trop lent, et donc un peu figé. Mesures 84, à nouveau des prises de liberté avec les nuances. Mesure 133, il y a écrit «Energisch bewegt» et … ça traîne un peu trop à mon goût. Le chef a voulu en faire un mouvement lent (comme dans les symphonies suivantes) mais ici, ça ne fonctionne pas vraiment. 3ème mouv. : Sur le premier coup de timbale, Mahler a écrit «kurz». Ici, c'est tellement kurz, qu'on entend plus l'appogiature ! Mais au moins, ça réveille après la léthargie du mouvement précédent ! Ensuite, on note deux choses : 1) toutes les nuances sont revues à la hausse 2) les accents sont surjoués. Le chef joue la carte de la farce, en se souvenant que cette musique vient du prêche d'Antoine de Padoue aux poissons (tiré Knaben Wunderhorn). À la mesure 190, il se passe quelque chose d'absolument surprenant : les respirations marquées dans la partition (apostrophes), sont jouées comme des silences ad lib. L'effet est stupéfiant ! La suite nous réserve encore quelques changements de tempo savoureux. Visiblement, le chef s'amuse ! La contrepartie, c'est qu'au niveau de la mise en place, ça commence à savonner... 4ème mouv. : Le mouvement démarre dans la résonance du gong. C'est intéressant ; dommage que la soliste attaque ses trois premières notes par en dessous. La suite est mieux tenue même si on est en droit de trouver la prononciation de la soliste un peu étrange. Je ne suis pas ému par ça mais j'admets que c'est bien réalisé. Conclusion : une bonne version qui n'est pas sans défauts, notamment de mise en place et de respect des nuances. On a deux mouvements forts : le 1er et le 3ème, un mouvement correct (4ème) et un mouvement raté (le 2ème).
- Asinius Pollion a écrit:
Allegro Maestoso : J'avais beaucoup aimé cette version (poule 1) que j'avais hésité à placer en deuxième place (derrière D4 donc c'est très très honorable). Néanmoins, son grand défaut intervient au niveau du style de l’ingénierie de l'audio : on a l'impression que l'orchestre joue toujours fort, les passages fff étant compressés à mort... Du coup, il ne se dégage que peu de contrastes et les climax sont quelque peu décevants et poussifs. C'est d'autant plus dommage que cette ce premier mouvement est proche de l'idéal ! Puissant, vertigineux et magnifique ! Pas excessivement noire, cette version est très lumineuse et ça fait du bien ! (pour l'info, je l'avais placée troisième en raison d'un Urlicht vraiment bizarre mais il ne faut pas oublier que la poule 1 était la poule de la mort !!!) Andante : C'est lent mais j'aime bien ce tempo. Ça manque hélas de grâce et de jouissance sonore. On a même l'impression que le chef laisse tomber les rennes et laisse place à des moments de vide... Le retour du thème en pizz est un de ces exemples, extrêmement lent, trop lent et bien vide de musique. Scherzo : C'est rigolo ces bassons bien gras ! Les musiciens s'amusent et ça s'entend ! Il y a des dialogues comiques qui se mettent en place. On souffre encore de cette prise de son hyper compressée. Le tempo est un peu retenu et un peu figé, on a connu plus souple. Les fanfares sont très rapides et très efficaces, ça claque bien fort ! Hélas, hélas, Wehe ! Il manque quelque chose de crucial dans ce mouvement : en accentuant le comique, est quasiment oublié le sarcasme et surtout la cruauté qui correspondant si bien à ce mouvement. C'est rigolo plus que caustique... On aimerai être mal à l'aise dans ce mouvement. On voudrait de l'humour mais mais de l'humour noir et de mauvais goût ! Urlicht : Même impression que la dernière fois, je veux tuer la chanteuse !!! « je li-i-ber meuh-euh-cht ich in Himmel s-aïe-n » (grr...)
- Eleanore-Clo a écrit:
1) Urlicht :très stéréophonique, un peu artificiel, supplique très lyrique 4ème 2) Scherzo : très pressant, manque un peu de spiritualité, le côté marche est très accentué presque militaire, 3ème 3) Allegro maestoso :très construit, belle géographie de l’orchestre, assez dramatique 2ème 4) Andante moderato :chaque note est travaillée, quelle précision, 1er
- Resigned a écrit:
Voilà un début qui me plait, outre le son exceptionnel, c'est intense sans être inutilement agressif. Comme F2, il y a également un beau travail sur les atmosphères mais cela sonne bien plus naturel. Parfois cela manque un peu de finesse. Orchestralement, il y a quelques passages un peu ingrats, mais cela reste de bonne tenue. L'Andante est pris assez lentement, très séduisant. Avec cette qualité de son, le scherzo est aussi enchanteur, mais manque un peu de vivacité dans certains passages. Je trouve la voix de l'Urlicht très singulière ce qui en fait une coupure très habitée et convaincante
- Schmürz a écrit:
Version trop rapide. En public. 1er mouvement : impression de notes piquées dès le début ce qui accentue la précipitation dans l'interprétation. Cuivres très présents, presque acides. Il y a des contrastes entre instruments, sans doute dus à la prise de son, ce qui rend cette version intéressante et attachante ; elle a de la personnalité. Après le climax, pas impressionnant du fait de la précipitation, le reprise est trop rapide. 2ème mouvement : dès le début, effet de retenue en fin de phrase qui sans doute devrait nous donner l'impression de légèreté mais c'est l'inverse selon moi, lourdeur dans le propos. À 3:00, qu'est-ce que c'est que ce délire esthétique de tempo qui n'en est plus un ? Drôle d'idée du chef de ralentir à l'extrême jusqu'à ce qu'il n'y ait...plus rien. On se demande presque ce qui se passe. Idem à 7:45. Trop c'est trop. Ça fait meringue, ça dégouline de crème, ça ne me plaît pas du tout. Le scherzo : je comprends les coups de timbales fortissimo après ce qu'on vient de vivre dans le 2ème mouvement ; il faut bien ça pour s'en remettre. Sérieusement, ce n'est pas très heureux. Pour moi, mauvais choix esthétique encore là. Le rythme a trois temps n'est pas mieux rendu par l'exagération dans l'interprétation de certains instruments (cuivres/timbales). À trop vouloir en faire, le chef d'orchestre rend cette version mièvre. Il en perd le sens. Dans le Urlicht : le seul mouvement qui a de l'intérêt pour moi. Des cuivres magnifiques ! Même si c'est trop rapide à mon goût, j'apprécie l'interprétation de la chanteuse. Magnifique fin sans coupure entre « selig » et « Leben » ce qui la rend magique. Cependant, le Urlicht n'est pas suffisamment pour rattraper le reste des mouvements dont l'interprétation ne me plaît pas du tout.
- warren 60 a écrit:
version souvent expressive, qui accentue certains contrastes jusqu'à la rupture, mais pas en permanence, belles cordes graves (I) II : début + adagio qu'andante, mais bon...basses carrément ronflantes sous le 2ème thème aux cordes, qui s'accélère peu à peu jusqu'à la 1ère pause (effet très réussi !), présence de portamenti bienvenus, plus clin d'oeil viennois qu'esthétique vieillotte, et détails plus mis en valeur ici qu'ailleurs (legato des trompettes à 6'52, motifs rythmiques au bois peu après) ; beaucoup d'idées, parfois au détriment de la ligne générale, mais je tends l'oreille en permanence ! III : enfin une vraie ironie, marquée sans être surlignée au feutre (0'58 à réécouter !), tempo lent mais pas pesant comme chez C4, grand relief de la plupart des soli, à part un ou deux moments plus atones avant les derniers paroxysmes. C'est ici qu'on entend le plus d'événements ! IV : pas ma version préférée (soliste irrégulière), mais la dernière minute rachète presque totalement ce qui précède par son exaltation.
Version F2 Marris JANSONS, Phil. Olso 11/1999 Julia HAMARI (mezzo-soprano) et Felicity LOTT (soprano)/ Chandos Vos avis - draffin a écrit:
Son : récent et plutôt bon, peut-être un poil lointain. Studio ? 1er mouv. : Des articulations très sèches, presque arrachées. Beaucoup de rage, de violence dans tout ça ! Fin de mouvement excellente (tempo de marche, montée en puissance progressive). 2ème mouv. : Début un peu froid et un peu raide. Du mystère, certes, mais pas beaucoup de grâce et de contrastes. 3ème mouv. : Tempo très rapide. C'est traité de façon très droite et très (trop?) sérieuse. Toutes les notes y sont... mais pas le caractère ! Heureusement, les passages rapides et fortissimo fonctionnent très biens et la fin du mouvement est de toute beauté, dans le genre grimaçant. 4ème mouv. : Fanfare initiale rejetée dans le lointain (dommage qu'elle soit si lente !). La mezzo est à l'opposée de la rigueur des mouvements précédents : elle est tellement détendue qu'elle est à la limite de la mollesse (ses glissandos sont très vilains d'ailleurs...). Le chef joue la carte de la suspension éthérée. Bof... Conclusion : Si on apprécie la rigueur et la nervosité du 1er mouvement, on déplore l'absence de lâcher-prise dans les deux mouvements suivants. Inversement, le 4ème mouvement est complètement désincarné.
- Asinius Pollion a écrit:
Allegro Maestoso : J'avais été déçu par ce premier mouvement lors du tour précédent, j'avais trouvé cette version trop légère de propos. C'est toujours un peu le cas. Néanmoins, on ne peut que féliciter le chef et ses troupes qui nous propose un travail des plus propres, et des plus soignés. Pourtant, où est le drame dans tout ça ? Il manque souvent du mouvement dans cette lecture, le souffle qui permet tenir en haleine l'auditeur. Le début du mouvement et le début de la réexposition souffrent d'un manque d'impulsion... Je m'ennuie un peu j'avoue. Andante Moderato : Mouvement allant, mais pas très souple. Bonne gestion de la tension, mais il manque la grâce qui caractérise cette pièce... Ça ne respire pas comme on aimerai, il manque le côté dansant et du coup, au final, c'est un un peu froid et pas très expressif. Scherzo : Quasiment tout y est ! Quasiment, le tempo est enlevé, ça file, les musiciens sont très appliqués mais il manque cruellement de folie ! En gros, c'est très très réfléchis, mais pour que ça marche, il aurait fallut que ça soit impitoyable alors que c'est juste légers voir insouciant !!! Du coup, pas assez cruel, et pas assez fou ! Un peu comme le premier mouvement, au final, cette musique ne nous touche pas, malgré toutes les qualités de l'orchestre et du chef. Urlicht : J'avais beaucoup aimé cet Urlicht au tour dernier. Il faut dire que j'aime beaucoup le traitement de la voix, presque blanche par moment. C'est naïf, simple et beau, enfantin, comme le suggère Mahler. Par contre, la prononciation me semble un peu étrange par moment, vous trouvez pas ? L'orchestre est un peu en arrière mais remplit bien son rôle. De loin, c'est pour moi le meilleur mouvement de cette version.
- Eleanore-Clo a écrit:
1) Urlicht :mystérieux, très précis, très émouvant, voix presque intimidée, 3ème 2) Scherzo :très rythmée, violons magnifiques, bel équilibre des instruments, belles couleurs, 1er 3) Allegro maestoso :Manque un peu de punch sur les attaques, la violence de l’existence, de la mort et le besoin de résurrection, 5ème 4) Andante moderato :un peu pâlot, presque une danse de salon et on est un peu loin du ländler, 4ème aequo
- Resigned a écrit:
une version très soignée avec un gros travail sur les tempi et les contrastes... artificielle? Ca manque un peu d'aspérités bien que j'adhère globalement aux choix du chef, certains passages invitent au rêve avant un réveil brutal; je suis accroché du début à la fin.C'est également très soigné dans l'Andante, mais au bout d'un moment, cela tourne un peu à vide: on finit par désespérément chercher une pointe de noirceur, un quelconque enjeu, autre que la recherche de la perfection esthétique et ce même dans le scherzo ce qui est un comble! Je reste adepte de l'Urlicht: l’intérêt de cette fanfare en sourdine, c'est qu'elle focalise l'attention. Une belle gradation qui sonne naturelle, le etwas bewegter ne fait pas "emprunté" comme dans d'autres versions lentes. Et la voix a ce qu'il faut de juvénile tout en restant intense et solennelle. Globalement, F2 est belle comme du Mozart et, bien que curieux d'entendre comment peut sonner le dernier mouvement, je pense qu'elle n'a vraiment pas sa place en finale.
- Schmürz a écrit:
1er mouvement : énergique. Enregistrement équilibré, pas de sections d'instruments plus privilégiée ou mise en valeur que d'autres. La montée en tension (acmé) est géniale et fonctionne très bien. Très beaux cuivres. 2ème mouvement : léger dès le début. Les pianos et mezzo forte donnent cette impression de légèreté du mouvement ternaire. Superbe fin, toute en légèreté et finsesse. Justesse d'interprétation ou enregistrement efficace, en tout cas, ce mouvement est purement magnifique. Scherzo : Idem. Très beau mouvement. Selon moi, aucune faute de goût, dans l'interprétation. Le Urlicht : encore une interprétation orchestrale aux petits oignons. Mais je n'en dirais pas autant de la chanteuse. Sans vraiment de personnalité. On a presque l'impression qu'elle se fait chier ! Elle est transparente. Toutefois, cette version reste ma préférée car à tous points de vue (enregistrement, orchestre, nuances, interprétation) elle est la plus équilibrée.
- warren 60 a écrit:
version assez naturelle, texte exprimé sans excès de sollicitations, belles cordes privilégiées par le chef (I) II : ensemble très cadré (corseté ?), avec toutefois de belles nuances de phrasé, une vraie élégance (3'10) et une superbe profondeur de champ dans la section médiane, pas uniquement liée à la prise de son. En contrepartie ? L'ironie manque un peu, les contrastes aussi, à la différence de C4. III : timbales moins assertives qu'ailleurs (pourquoi pas ?), tempo assez proche de celui de B2, mais plus grande fraîcheur dans les pupitres de violons, contrastes ici plus fins qu'estompés (voir II) et réel sens des couleurs ; très bel orchestre qui, souvent, est plus remarquable dans la tendresse que dans l'ambiguïté. IV : toujours ce fascinant choral pianissimo, qui accentue une impression générale d'apaisement, de détachement aussi....
Dernière édition par gilles78 le Lun 16 Juin 2014 - 21:21, édité 1 fois |
| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 18:06 | |
| Tour 3 - Poule Debussy Classement1 F3 : qualifiée 2 H4 : qualifiée3 D2 : Consolante4 C3 et D4: éliminées
http://gilles78.artisanat-furieux.net/Condorcet/--%20Tour%203%20-%20Poule%20Debussy.php Six votants, avec une réultats là aussi claire D4 et C3 éliminées Version C3 Jonathan NOTT, Orchestre Symphonique de Bamberger 05/2008 Lioba BRAUN (mezzo-soprano) et Anne SCHWANEWILMS (soprano)/ TUDOR Vos avis - draffin a écrit:
Son : Version vraisemblablement récente avec une excellente prise de son. 1er mouv. : C'est globalement plus lent que la plupart des autres versions. Mais quelle tension et quelle expressivité ! 2ème mouv. : Après un début assez simple et «froid», une certaine atmosphère grinçante s'installe. C'est toujours très lent et on retrouve un peu l'ambiance macabre du 1er mouvement. 3ème mouv. : Là non-plus, ça ne plaisante pas. On sent une fièvre qui parcourt tout le mouvement. La mise en place est superlative et tout sonne très très bien. La fin du mouvement est magnifique, crépusculaire à souhait. 4ème mouv. : Pour moi, c'est un peu trop lent mais c'est cohérent avec les mouvements précédents. La soliste m'est toujours aussi insupportable. Conclusion : Une conception unitaire bien défendue, avec un premier mouvement absolument génial et un troisième mouvement très impressionnant.
- Asinius Pollion a écrit:
Allegro Maestoso : J'avais été injuste avec cette version le tour précédent car à la réécoute de cette lecture, il ne se dégage aucune artificialité, artificialité que je lui avait reprochée. Non, pour tout vous dire, cette version est en fait de tout premier plan. Nuancée, mystérieuse, poétique et très colorée. Nous avons un très très beau premier mouvement. d'autant plus que l'orchestre est tout simplement magnifique. Le pupitre d'anches doubles est particulièrement à tomber à genoux (en fait tous les bois) Comment ai-je pu être aussi peu sensible ? Il faut savoir que j'avais d'autres versions en tête et que la poule dans laquelle elle était présente était d'un très très haut niveau. Nous avons donc une excellente entrée en matière. La seule chose que je pourrai reprocher serait peut être le fait qu'on aimerai que le chef pousse un peu le tempo par moments. Andante Moderato : File tout droit, c'est beau mais, c'est pas très souple et surtout c'est un peu trop raide. Notamment le passage mesure 54 par exemple... ppp mais ça n'avance pas! Scherzo : Orchestre rutilant. Le chef est avide de couleurs crues. Je redécouvre la partition qui est sans aucun doute l'un de mes mouvement préféré de la symphonie. Ça rebondit un peu plus que dans le mouvement précédent mais c'est pas encore ça. Ça ne s'envole pas comme on aimerais. D'un autre côté, la polyphonie est magnifié et les couleurs sortent dans tous les sens, c'est jouissif mais il manque la direction et le mouvement perpétuel. Urlicht : Je n'ai jamais vraiment aimé la voix de cet Urlicht. Il y a un léger problème qui fait que je n'ai pas l'impression en écoutant cette version qu'il c'est passé des choses avant. Il ne sonne pas atemporel. Le début commence bien mais on a l'impression que la suite ne prend pas compte des événements passés. Du coup, on a l'impression qu'on a changé d’œuvre... Vraiment décevant cet Urlicht.
- siegmund a écrit:
Ambiance nocturne pour ces Andante& Scherzo, dans la lignée de tout ce que nous avons pu en entendre jusque-là. Cette version intériorisé a une ambiance, elle est précise, posée, délicate … Elle avait souffert de limite orchestrale (et d’un peu de pudeur) dans le premier mouvement, on ne retrouve plus ce problème avec les deux suivants, et la transition sur le (superbe) Urlicht est désarmante de naturel et de simple beauté froide. Bref, vous l’aurez compris, j’adhère beaucoup à cette très belle version.
- pipus a écrit:
Andante moderato:Douceur et volupté. Joli mais rien de vibrant, peut-être un peu trop évidente, lente et manquant de légèreté surtout à partir de 1'30. Scherzo:Clarté des timbres, qualité sonore, de la dynamique. Tempo général idéal mais manquant un peu de variété, l'ennui s'installe durant l'écoute. C'est bien exécuté, mais encore une fois un peu fade.
- Resigned a écrit:
Une version qui a d'abord peiné à m'emporter... la première partie de l'Allegro est vraiment terne et me plonge dans une torpeur qui peine à se dissiper... c'est un peu mieux après... Globalement j'ai eu du mal à saisir les intentions du chef dans cet Allegro. L'Andante et le Scherzo allient précision et onirisme, superbes! L'Urlicht est un peu trop lent dans sa deuxième partie, l'orchestre fait comme un halo lumineux, on se croirait dans un adagietto, c'est une belle respiration avant le final. Cette version pâtit de son Allegro un peu difforme mais c'est un "grower", elle a remonté le classement au fil de mes écoutes, je la trouve assez fascinante..
- warren 60 a écrit:
version très allante, qui allie un sens de l'avancée réel à une belle intégration des nuances, cordes superbes, tendres et élégiaques dans l'andante, qui développe une incroyable atmosphère de rêverie (quelle belle fin murmurée !), dans une approche presque chambriste, aux couleurs faussement guillerettes. Le scherzo est bien axé sur l'ironie (piqué des bois à 1'40), à un tel point qu'on ne sait pas si c'est du 1er ou du second degré : l'ensemble est fourmillant de vie, mais non sans un léger manque de nerfs vers la fin. Mais je n'ai pas aimé l'Urlicht : voix nasale, phrasé global trop linéaire, peu de nuances et de naturel...bof ! Interprétation qui avait très bien commencé, mais qui s'étiole un peu entre III et IV : c'est très bon, mais il y a mieux.
Version D4 Otto KLEMPERER, Concertgebouw Amsterdam 06/1951 Kathleen FERRIER (mezzo-soprano) et Joe VINCENT (soprano)/ DECCA Version Myhtique Vos avis - draffin a écrit:
Son : monophonique, sans grave et sans aigus, avec des crachouillis. Beurk ! Et en plus, le public tousse... 1er mouv. : Pas grand-chose à rajouter à ce que j'ai déjà écrit sur ce mouvement. Si ce n'est que d'habitude, j'ai plutôt tendance à préférer les tempi lents dans ce mouvement (comme le fait C3) mais je dois reconnaître que ça marche aussi à cette allure infernale. 2ème mouv. : Forcément, avec un son comme ça, c'est difficile de ressentir l'aspect sympathiquement esthétisant de ce mouvement... Le chef adopte un tempo rapide, semblable à celui de la version précédente. Sauf qu'ici, tout est un peu surexposé et les problèmes de mise en place sont parfois rédhibitoires. 3ème mouv. : Retour à une pulsation rapide et fluide, qui donne un côté dansant à ce mouvement. À noter, les problèmes de mise en place accentuent l'impression de désordre organisé que procurent certains passages. Au final, tout ça est assez sympathique. Et la fin est plutôt bien menée ! 4ème mouv. : Rien à ajouter à ce que j'ai déjà dit au cours des tours précédents. Conclusion : Une version intéressante, notamment grâce à des tempi très rapides. Néanmoins, les défauts sonores sont trop présents pour ne pas gâcher le plaisir...
- Asinius Pollion a écrit:
Allegro Maestoso : Toujours aussi impressionnant. N'a pas pris une seule ride, il est même bien plus moderne que bien de versions récentes Lecture noire, impitoyable... Mon coup de cœur de l'écoute. Espérons que la suite avec les prochains mouvements soit aussi bluffante que ce premier mouvement! Andante Moderato : Miraculeux, comme le premier mouvement! Les phrasés sont somptueux, la pulsation est quasi parfaite, avec un balancement unique! Il y a une souplesse dans cette lecture sans baisse de tension! Ahh ces violoncelles dans le retour du thème principal... C'est magique! Nous avons a faire avec un pionnier, un mahlerien qui transpire la musique! Ce sens de la danse, serait-ce le Philharmonique de Vienne avec ces phrasés (et ses hautbois si reconnaissables)? Je serai tellement déçu si le scherzo est raté! Scherzo : Ah ce rubato est si naturel... Non, ce mouvement est admirablement tenu. C'est rapide, tendu, écorché, dynamique, ça s'envole littéralement! Vraiment, c'est une lecture exceptionnelle que tout le monde devrait au moins entendre une fois dans sa vie. Au secours! je deviens vielle-cire-o-phyle !!! Urlicht : Que de musique, on sens un réel épuisement émotionnellement parlant après de telles péripéties... C'est tellement touchant, humain... Hélas, le son de l'époque n'arrive pas à transmettre ce que les auditeurs dans la salle on pu ressentir... Il faut un bon sens de l'abstraction des moyens d'enregistrement pour pouvoir apprécier cette page à sa juste valeur... J’attends la SUITE, IMPTIENT d'entendre le final!!!!!!
- siegmund a écrit:
On apprend à aimer les qualités de cette version, son premier mouvement laissait déjà entrevoir de très belles choses. L’Urlicht était éliminatoire, impossible de pallier à l’enregistrement sur ce mouvement. Et forcement, les Andante & Scherzo souffre gravement de limites techniques. Comment rendre justice à la malice pointue, aux couleurs virevoltantes, à la douce euphorie sonore dans ces conditions ? Si j’essaie de me faire analyste, j’y trouverai quelque chose de bien pensé, ne délaissant pas la prise de risque. Mais des versions comme cela, on en a d’autres en lice !
- pipus a écrit:
Andante moderato:Un vinyle que j'aimerais bien avoir chez moi bien que le son soit assez dégradé, surtout lorsque l'on vient d'écouter D2. Mais une fois que l'oreille s'habitue, l'ensemble me convainc totalement. Encore du dynamisme et de belles parties, malgré une esthétique quelque peu lyrique sur certains passages. Je ne l'écouterais peut-être pas chez moi mais j'aurais bien aimé être dans la salle. Scherzo:Quand même, on n'entend pas grand chose. Mais quel tempo entraînant. Ca vit ! Des sonorités étranges, des décalages de certains instruments. C'est expressif.
- Resigned a écrit:
Une version plutot efficace. Le premier mouvement est très court alors que ça ne fait pas l'effet d'être si rapide... et lorsque cela accélère pour de bon, l'orchestre sonne un peu folklorique. Le scherzo ne manque pas d'allant non plus. L'Urlicht offre une lecture plutôt sobre mais je passe encore un peu à côté, on ne ressent ni l'urgence, ni l'émotion...
- warren 60 a écrit:
version qui crachote, qui a des "trous" sonores, où on entend des pains...mais c'est vraiment une grande version, qui avance en permanence, avec des accélérations fulgurantes qui n'anéantissent cependant pas la souplesse (II : on sent le rebond des archets ET la fluidité des lignes). Les cordes sont un peu étriquées, or les plans sont très clairs - opposition violons / altos remarquable dans II - et la scansion impressionnante. Mais c'est bel et bien le scherzo, danse spectrale, tourbillon de figures inquiétantes qui surgissent et disparaissent à l'envi, qui est le grand moment de l'interprétation : même la verdeur des cuivres va dans le sens voulu par le chef (quelles déflagrations à 8'20 !). On change de ton avec brio, parfois avec rudesse, et même l'Urlicht est empreint d'urgence, presque trop par endroits (hautbois bien "speedé"...). Interprétation enthousiasmante, physique et lyrique, qui ne ressemble à aucune autre et dont les excès me ravissent.
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| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 18:37 | |
| C3 éliminée, snif ! C'est la première fois que j'entends ce chef dans Mahler et je ne connais l'orchestre que de nom. Mais c'est une version de haute tenue ! Pour le reste (D4, G4 et F2), pas de regrets. Évidemment, G4 est une référence, mais... pas insurpassable ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 19:45 | |
| Alors Dadamax, l'absence de Nott te plonge dans le désespoir ?
[/mode="wagnérien naturel"]
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Quelques petites réactions :
¶ V. Jurowski : ce doit être la prise de son ou le mixage de LPO live, mais aucune parution de ce label ne m'a intéressé. Pour Jurowski, je n'ai jamais vu ce qu'il avait d'extraordinaire, mais pour Tennstedt, c'est quand même beaucoup plus étrange, d'autant que j'aime tous ses autres enregistrements, EMI, BBC Legends ou autres. Et en particulier avec le LPO.
Vous n'avez pas aimé Stotijn, mais je tiens à mentionner que si elle paraît effectivement plutôt opaque et molle dans cet enregistrement (et dans tous ses disques, d'ailleurs), il en va tout autrement en vrai : elle projette avec facilité des mots très clairement articulés, sur un beau timbre. Une véritable déclamatrice. Aussi, même si elle est frustrante sur cet enregistrement, j'en conviens tout à fait, n'hésitez pas à aller l'entendre – en France, on ne l'entend guère qu'à Paris, mais à peu près tous les ans.
¶ Jansons. Attention, coquille, c'est une version Chandos. Je découvre sont existence d'ailleurs. Ce que vous dites a l'air très différent de ses Tchaïkovski au même endroit, mais je vais assurément essayer, considérant la mine desdits Tchaïkovski et de ses autres Mahler (fulgurante Septième !) avec Oslo.
¶ Nott : pour moi, cette intégrale, très probe, souffre d'un brin de neutralité. Ça ne s'épanche et ne nasille pas vraiment quand on l'attendrait. Néanmoins, tout est là, ce n'est pas froid pour autant, pas une faute de goût, rien qui manque – c'est un peu le problème, justement, une version un peu « bon élève ». Ce serait merveilleux si la discographie ne recelait pas les plus grands sommets de l'histoire de la direction. En revanche, Schwanewilms dans le final, c'est comme pour Ronge avec Caetani : sacré luxe, délectable. (L'image n'est pas la bonne.)
¶ Klemperer : belle version, mais j'aime bien plus celle du Philharmonia, plus maîtrisée. Par ailleurs, aussi étrange que ça puisse paraître, je ne suis pas sûr de trouver les tonnes larmoyantes de Ferrier (que j'aime beaucoup au demeurant, hein, ici encore c'est une affaire de comparaison) plus intéressantes que la sobriété plus anonyme de Rössl-Majdan. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 20:14 | |
| (Vous êtes des puits de science... vraiment c'est un bonheur de vous lire ) Je vais de ce pas essayer de me dénicher cette D4 de Klemperer qui, malgré un son délicat, m'a plutôt captivé. Merci Siegmund et Gilles pour tout ce travail. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 20:21 | |
| J'hallucine. Je trouve la version sur Amazon et... mais... mais... mais vous êtes partout !!! - Spoiler:
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| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 22:08 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
¶ V. Jurowski : ce doit être la prise de son ou le mixage de LPO live, mais aucune parution de ce label ne m'a intéressé. Pour Jurowski, je n'ai jamais vu ce qu'il avait d'extraordinaire, mais pour Tennstedt, c'est quand même beaucoup plus étrange, d'autant que j'aime tous ses autres enregistrements, EMI, BBC Legends ou autres. Et en particulier avec le LPO.
Vous n'avez pas aimé Stotijn, mais je tiens à mentionner que si elle paraît effectivement plutôt opaque et molle dans cet enregistrement (et dans tous ses disques, d'ailleurs), il en va tout autrement en vrai : elle projette avec facilité des mots très clairement articulés, sur un beau timbre. Une véritable déclamatrice. Aussi, même si elle est frustrante sur cet enregistrement, j'en conviens tout à fait, n'hésitez pas à aller l'entendre – en France, on ne l'entend guère qu'à Paris, mais à peu près tous les ans. Stotijn n'est pas en réussite sur cet enregistrement avec Jurowski. Il faut l'entendre avec Haitink à chicago dans cette deuxième et la c'est très convainquant...pour l'Urlicht - DavidLeMarrec a écrit:
¶ Jansons. Attention, coquille, c'est une version Chandos. Je découvre sont existence d'ailleurs. Ce que vous dites a l'air très différent de ses Tchaïkovski au même endroit, mais je vais assurément essayer, considérant la mine desdits Tchaïkovski et de ses autres Mahler (fulgurante Septième !) avec Oslo. Merci j'ai corrigé ma coquille. - DavidLeMarrec a écrit:
¶ Nott : pour moi, cette intégrale, très probe, souffre d'un brin de neutralité. Ça ne s'épanche et ne nasille pas vraiment quand on l'attendrait. Néanmoins, tout est là, ce n'est pas froid pour autant, pas une faute de goût, rien qui manque – c'est un peu le problème, justement, une version un peu « bon élève ». Ce serait merveilleux si la discographie ne recelait pas les plus grands sommets de l'histoire de la direction. En revanche, Schwanewilms dans le final, c'est comme pour Ronge avec Caetani : sacré luxe, délectable. (L'image n'est pas la bonne.) Une des meilleures intégrale récente, pudique évitant toute emphase. Je mettrais le résultat de la poule Hanslick au plus tard mercredi. |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 22:17 | |
| - gilles78 a écrit:
- Je mettrais le résultat de la poule Hanslick au plus tard mercredi.
Hum... Je pense qu'il faudrait plutôt relancer le ban et l'arrière ban afin d'obtenir un ou deux votants en plus. Sans quoi les résultats seront sujets à caution ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Lun 16 Juin 2014 - 23:51 | |
| - gilles78 a écrit:
- Stotijn n'est pas en réussite sur cet enregistrement avec Jurowski. Il faut l'entendre avec Haitink à chicago dans cette deuxième et la c'est très convainquant...pour l'Urlicht
Désolé Gilles, tu as nommé une version qui n'a pas été éliminée, je suis au regret de te dire que tu dois quitter l'écoute.Pour moi, c'est vraiment pareil que chez Jurowski : pas très intéressant, alors qu'en vrai (pourtant dans un truc aussi peu flatteur que Das Klagende Lied), elle est magnétique, grande narratrice. [Nott] - Citation :
- Une des meilleures intégrale récente, pudique évitant toute emphase.
Une des meilleures récentes, vu tout ce qui a paru, et à quel niveau... il faut compter large, alors. Parce que mieux que Stenz ? Mieux que Zinman ? Mieux que Litton ? Mieux que Chailly ? Mieux que Boulez ? L'emphase fait un peu partie du contrat pour Mahler, non ? Chez Nott, on entend un tout petit peu sa spécialisation passée dans la musique contemporaine : ça manque un peu d'abandon. |
| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 9:18 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- gilles78 a écrit:
- Stotijn n'est pas en réussite sur cet enregistrement avec Jurowski. Il faut l'entendre avec Haitink à chicago dans cette deuxième et la c'est très convainquant...pour l'Urlicht
Désolé Gilles, tu as nommé une version qui n'a pas été éliminée, je suis au regret de te dire que tu dois quitter l'écoute. Je ne participe plus à l'écoute en tant que votant David depuis que Cosi est parti. - draffin a écrit:
Hum... Je pense qu'il faudrait plutôt relancer le ban et l'arrière ban afin d'obtenir un ou deux votants en plus. Sans quoi les résultats seront sujets à caution !
D'accord Draffin je patiente pour donner les résultats, Warren 60, Pipus ou Schmürz pouvez vous jetter une oreille sur cette poule? |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 10:19 | |
| Honnêtement pour moi à court terme ça va être compliqué. Ce serait pour quand ? |
| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 12:27 | |
| Cela risque d'être délicat pour moi également...disons que je ne suis disponible que jusqu'au 29 juin (après, 3 semaines d'hôpital !), ce qui englobe une oreille jetée sur cette poule ET ma participation à la finale - à moins que pour cette dernière, on ait vraiment beaucoup de temps. Mais je veux bien, dans l'absolu, nous aider à y voir plus clair...ou à finir de tout embrouiller ! Peux-tu en dire plus, Gilles, sur les divers délais ? |
| | | Asinius Pollion Mélomaniaque
Nombre de messages : 953 Age : 29 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 03/01/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 12:36 | |
| |
| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 15:56 | |
| - warren 60 a écrit:
- Cela risque d'être délicat pour moi également...disons que je ne suis disponible que jusqu'au 29 juin (après, 3 semaines d'hôpital !), ce qui englobe une oreille jetée sur cette poule ET ma participation à la finale - à moins que pour cette dernière, on ait vraiment beaucoup de temps. Mais je veux bien, dans l'absolu, nous aider à y voir plus clair...ou à finir de tout embrouiller !
Peux-tu en dire plus, Gilles, sur les divers délais ? On peux se laisser jusqu'au weekend prochain pour finir la dernière poule. Pour la finale, le délai sera plus long car il y a plus de versions et le final en plus. J'attendrais que vous ayez tous terminé. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 16:20 | |
| Bon ben, je vais essayer mais je ne promets rien. |
| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 20:19 | |
| Je veux bien essayer aussi, si on a jusqu'à dimanche, d'autant plus que certaines versions "Hanslick" semblaient vraiment très bien. Merci du délai ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mar 17 Juin 2014 - 22:58 | |
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| | | gilles78 Mélomane averti
Nombre de messages : 262 Age : 58 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mer 18 Juin 2014 - 16:17 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
tu as nommé une version qui n'a pas été éliminée, je suis au regret de te dire que tu dois quitter l'écoute.
J'ai marché. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Mer 18 Juin 2014 - 20:20 | |
| Ce n'était pas le but, ça me paraissait évident (italique aidant, en plus). Mes excuses. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée: Mahler, 2e symphonie - LA SUITE Dim 22 Juin 2014 - 9:14 | |
| Poule Hanslick ! Je suis bien content d'avoir découvert la version que j'ai mise en première - Andante moderato:
C1 - Rien de transcendant dans cette version. Les sonorités ne sont pas toujours très belles, les cuivres sont perçants et les violoncelles un peu secs. C'est en place, on sent une certaine ferveur mais ça ne prend pas. Je m'y ennuie. E1 - Ha non ! Quelle lenteur au démarrage. C'est quand même sensé décoller un peu après un premier mouvement lourd et violent comme un orage. J'ai l'impression d'entendre la marche des éléphants en tutu. La prise de son est quand à elle très proche, étriquée, et décalée à droite. Et les vents à 6'35 ne sont vraiment pas beaux. Hop, au placard. E2 - On est tout de suite séduit pas une belle sonorité, ample et bien captée. Je lui trouve plus de couleurs que C1, et une belle consistance à partir de 5 malgré des pizzicatti un peu décali... décalés. Belle version, mais qui manque encore un peu d'âme. G1 - Tiens marrant, j'ai l'impression que l'orchestre est à l'envers, les cordes basses à gauche. J'ai du mal à la départager de E2, elles sont assez proches. Les cuivres sont peut-être moins beaux mais les couleurs instrumentales me semblent aussi variées. Après réécoute de E2 je crois que je préfère néanmoins cette dernière à G1. G3 - J'ai eu peur de m'ennuyer totalement dans cette écoute, mais G3 "m'a donné la foi " ! Belles sonorités d'orchestre, c'est varié, c'est rubato mais pas trop, bien enregistré. Une version qui a su retenir mon attention. G3 >> E2 > G1 > C1 >> E1
- Scherzo:
C1 - Même remarque que pour l'andante, je ne trouve pas l'orchestre très beau et c'est assez plat. Pas de mauvais goût en soi malgré mais rien qui ne parvienne à me titiller l'ouïe. Inmanquablement l'esprit se déroute de la musique.
E1 - L'enregistrement est vraiment très proche, c'est assez surprenant. Ca manque d'ampleur, mais pour le coup c'est défini... ce qui fait ressortir la laideur de certains instruments (que la timbale est moche à 8'59 !) et le manque d'homogénéïté de la sonorité finale. Ce qui me surprend également c'est le faible niveau de dynamique, ça semble assez tiré vers le bas. Un orchestre amateur ? Une version très à part, qui peut plaire à qui aime (c'est bête comme expression) mais qui ne marche pas pour moi.
E2 - Sans surprise, c'est ample et beau, elle fait germer les graines de ce scherzo. Etonnant cet alto à 4'20 ... et ca vit à 4'35 ! Une version de référence, grandiose sans être trop massive, mais à laquelle il manque toutefois ce petit "quelque chose" que je ne saurais dire et qui la rendrait exceptionnelle. Mais que c'est beau, que c'est vivant !
G1 - Belle version également, de la volonté, c'est bien en place, c'est travaillé et il y a des trouvailles. Mais ça reste un poil en-dessous de E2.
G3 - Ca déroule. C'est très homogène, autant dans le son que dans l'interprétation et le tempo. Presque trop, j'aurais aimé un peu plus d'accents. Mais que les instruments sont bien restitués, chaque phrase apporte avec elle sa musique, sa personnalité. C'est assez captivant. La chair de poule a laissé place aux larmes sur cette version.
- Conclusion:
Encore une fois je me suis concentré sur les mouvements non présents dans les autres tours.
Contrairement à la poule Debussy, les qualités et défauts se retrouvent globalement entre les deux mouvements, le classement y est quasi semblable. Sur l'andante, seule G3 a su retenir mon attention jusqu'au bout, malgré de très belles choses sur E2 et G1. Quand au scherzo E2 montre vraiment de très belles choses et fait coude à coude avec G3, cette dernière étant moins ample et moins accentuée... mais il s'en dégage quelque chose de magique, de très musical. Chaque mesure des deux mouvements est exploitée et donne lieu à des lumières différentes, c'est très irisé, et encore une fois à la deuxième écoute de ce tonnerre de scherzo, ce sont les larmes qui arrivent.
- Classement:
G3 > E2 > G1 > C1 > E1
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