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DavidLeMarrec a écrit:

c'est sûr que lorsqu'on place au pinacle l'esthétique Chabrol, ce doit être insupportablement intéressant.

How shocking !

Tu devrais essayer les Chabrol 1ère époque en N&B, à commencer par celui-ci, Les Bonnes Femmes, avec le délicieux Pierre Bertin.

Ah mais t'as le droit d'aimer les blockbuster sans âme ... ultra-formatés ...
S'il te plait ne met pas Chabrol dans cette conversation sur les bas fonds   

Cololi a écrit:

Ah mais t'as le droit d'aimer les blockbuster sans âme ... ultra-formatés ...

Ce n'est pas non plus mon pain quotidien, mais disons que tes choix cinématographiques pourraient difficilement mieux caricaturer ce que je ne supporte pas au cinéma. Je ne vais pas les caractériser, ça lancerait un débat que je n'ai pas particulièrement envie de mener – et qui, ne concerne, finalement, que mes goûts.

Par ailleurs, ça pourrait être perçu comme un jugement de valeur, voire une forme de mépris plus personnel envers les amateurs de ces courants – ce qui n'est pas le cas, je me garde bien de tirer orgueil de mes déplaisirs.

Polyeucte a écrit:

Parsifal a écrit:

comme Vladimir Poutine n'est pas trop ma tasse de thé je n'ai toujours pas vu Skyfall et puis j'ai trouvé suspect cet enthousiasme démesuré je suis sur que le tout premier Rambo reste plus interessant que ce James Bond (de toutes façon objectivement le premier Rambo est plus interessant que la plupart des James Bond   )

pas tapper Cololi j'adore James Bond quand même

Ah? Un enthousiasme démesuré est forcément suspect?

Oui, c'est vrai que des vieux films c'est forcément mieux...

Avant de me supposer un esprit conservateur qui me ferait exclusivement préféré les vieux films, tu pourrait peut être aussi concevoir qu'on puisse avoir un certains recul critique face a des effets de masses comme l'enthousiasme qui a accompagné la sortie de ce James Bond et qui est la reproduction exacte du succès de Casino Royale qui avait été acclamé un peu partout comme la renaissance de James Bond, je n'avais pas trouvé le film forcément déplaisant mais enfin ça ne méritait pas non plus ce déferlement de louange. Quand Skyfall est sortie on avait l'impression que c'était le chef d'oeuvre du siècle tout d'un coup oublié Casino Royale, le renouveau de James Bond c'était Skyfall et chacun y est allé de son exégèse en oubliant que James Bond ça n'avait été autre chose que de la série B sans ambitions artistiques particulière, juste un divertissement débridé, libéré de toute contrainte de bon gout, avec des personnages et des histoires hyper-codé qu'on aime justement a cause de ses codes, j'avoue que quand on m'annonce que Skyfall offre une relecture psychanalytico-auteuriste de James Bond ça me laisse perplexe, parce que ça n'a jamais été ça James Bond et que de toutes façon ça n'est pas ce qu'on attend lorsque l'on va voir un James Bond.
Surtout que Sam Mendes est typiquement "l'auteur" contemporain qui m'agace profondément American Beauty ou les noces rebelles derrières leur grande qualité esthétique et des numéros d'acteur souvent exceptionnel, ne propose que des clichés ultra-rebattus sur l'aliénation dans nos société moderne généralement asséner avec une finesse pachydermique.
Du coup je n'ai pas eut très envie de voir ce James Bond, je me trompe peut être mais j'ai quand même le droit des réserves et de les exprimer sans avoir a me justifié.
(et en l’occurrence je pense effectivement qu'en matière de James Bond on a pas vraiment fait mieux que ceux avec Sean Connery)

DavidLeMarrec a écrit:

Pour Poutine, je n'avais pas entendu parler de ça (il aime ce film ?), ça explique pourquoi l'Armée Rouge a chanté ça à la télé — j'avais trouvé ça un peu ahurissant.

je pensais que la blague était éculé a force d'avoir été faite   

je ne faisais qu'ironisé sur la ressemblance physique entre Daniel Craig et Poutine   

Concernant Rambo disons que le premier offre un portrait d'un soldat traumatisé par le Viet Nam relativement interessant tout en s'inscrivant dans l'efficacité du cinéma d'action, ça dit des choses sur cette génération d'américain qui a vécu la guerre du Viet Nam

Chabrol j'aime bien mais c'est quand même pas vraiment sur son esthétique qu'on peut le défendre  

Parsifal a écrit:

Avant de me supposer un esprit conservateur qui me ferait exclusivement préféré les vieux films,

J'avoue avoir peut-être répondu un peu vertement... désolé Mais vu qu'on ne lit ici que des retours sur des films anciens et jamais rien sur les sorties actuelles, je suis un peu pris d'un doute

Citation :

tu pourrait peut être aussi concevoir qu'on puisse avoir un certains recul critique face a des effets de masses comme l'enthousiasme qui a accompagné la sortie de ce James Bond et qui est la reproduction exacte du succès de Casino Royale qui avait été acclamé un peu partout comme la renaissance de James Bond, je n'avais pas trouvé le film forcément déplaisant mais enfin ça ne méritait pas non plus ce déferlement de louange.

Casino Royal, c'était le retour de James Bond après quelques années sans, un nouveau James Bond... mais au final un film d'action comme un autre, je te le concède tout à fait.

Citation :

Quand Skyfall est sortie on avait l'impression que c'était le chef d'oeuvre du siècle tout d'un coup oublié Casino Royale, le renouveau de James Bond c'était Skyfall et chacun y est allé de son exégèse en oubliant que James Bond ça n'avait été autre chose que de la série B sans ambitions artistiques particulière, juste un divertissement débridé, libéré de toute contrainte de bon gout, avec des personnages et des histoires hyper-codé qu'on aime justement a cause de ses codes, j'avoue que quand on m'annonce que Skyfall offre une relecture psychanalytico-auteuriste de James Bond ça me laisse perplexe, parce que ça n'a jamais été ça James Bond et que de toutes façon ça n'est pas ce qu'on attend lorsque l'on va voir un James Bond.

Ah mais après on peut lire tout et n'importe quoi sur des films... personnellement j'y ai vu justement une bonne relecture des codes existant de James Bond, à la fois en les réactualisant un peu tout en y allant d'un petit second degré très intéressant.
C'est en cela à mon sens qu'il devient un bon James Bond.
Après certains peuvent en dire tout ce qu'ils veulent.
Vu deux fois en très peu de temps et à chaque fois j'y ai trouvé du plaisir : un très bon film de divertissement avec ce petit côté décalé de film de genre qui font les James Bond. Bien sûr Daniel Craig n'ait pas le James Bond le plus intéressant au monde, mais dans celui-ci pour une fois il ne joue pas que du muscle comme dans ses premières apparitions!

Citation :

Surtout que Sam Mendes est typiquement "l'auteur" contemporain qui m'agace profondément American Beauty ou les noces rebelles derrières leur grande qualité esthétique et des numéros d'acteur souvent exceptionnel, ne propose que des clichés ultra-rebattus sur l'aliénation dans nos société moderne généralement asséner avec une finesse pachydermique.

Je pense n'avoir rien vu de lui... en tout cas pas ces deux films...

Citation :

Du coup je n'ai pas eut très envie de voir ce James Bond, je me trompe peut être mais j'ai quand même le droit des réserves et de les exprimer sans avoir a me justifié.
(et en l’occurrence je pense effectivement qu'en matière de James Bond on a pas vraiment fait mieux que ceux avec Sean Connery)

Oui, je m'excuse de ma réponse... je dois boire trop de thé!
Sinon pour les meilleurs James Bond, sûrement que ceux avec Sean Connery et Roger More (oui, j'aime bien son côté "je pars en safari pour tuer les méchants! ) sont au dessus du lot. Mais si tous ceux avec Craig étaient du niveau de ce dernier, on pourrait finalement obtenir une très bonne version de James Bond.

Parsifal a écrit:

j'avoue que quand on m'annonce que Skyfall offre une relecture psychanalytico-auteuriste de James Bond ça me laisse perplexe,

À bon droit, mais ce n'est vraiment pas ça. Il y a une tentative (diversement réussie : assez dans le ton, pas vraiment dans l'intrigue) de donner de l'« épaisseur », mais ça reste du gros divertissement à gadgets. Ce qui change, c'est que 007 n'est plus le petit agent solitaire qui résout les problèmes avec les moyens du bord, mais la pointe avancée d'une organisation pléthorique.

Comme dans toutes les réécritures de mythe, certains aspects évoluent. Effectivement, la distinction britannique a tout à fait disparu, l'agent d'aujourd'hui est davantage un joueur de poker qu'un siroteur de thé, à ce qu'il semble : sa froideur n'a rien de distingué.

Citation :

je ne faisais qu'ironisé sur la ressemblance physique entre Daniel Craig et Poutine   

Ah. Effectivement un tropisme slave dans le visage, mais je n'avais pas vraiment remarqué.

Donc ça n'explique toujours pas ceci : /watch?v=-F832ZZNRV0 .

King Kong contre Godzilla — Je m'attendais à un improbable nanar. C'en est un. J'en parle un peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Tous les matins du monde d'Alain Corneau (d'après le roman éponyme de Pascal Quignard).

Miraculeux. Jamais vu un film d'une beauté aussi achevée et subtile à la fois. Photo magnifique, musique et interprétation transperçantes et jeu sincère...Que demander de plus ! Un joyau inestimable du cinéma...

Revu hier soir sur Arte "Basic instinct".
J'avoue au départ avoir regardé par paresse - les neurones un peu fatigués après 14 heures de trajet entrez Calgary et Paris, via Amsterdam.
Finalement une plutot bonne redécouverte, grâce au scénario - un démago sur l'aspect sexe - mais autrement assez inventif de Joe Estheraz.
Question sur Sharon Stone - ayant acquis, notamment grâce à la scène que l'on sait la notoriété que l'on sait, a-t-elle tourné dans d'autres films autre que l'immonde séquelle de celui-ci ?

Montfort

Parmi ses bons films : Casino, Broken flowers, Total recall, Les puissants... Sûrement un ou deux autres que j'oublie !!

Chris3 a écrit:

Parmi ses bons films : Casino, Broken flowers, Total recall, Les puissants... Sûrement un ou deux autres que j'oublie !!

Casino, oui - pas vu les autres...

 M.

Casino est une des plus infâmes merdes que j'ai jamais vues... heureusement je l'avais eu gratuit à MC Do à l'époque, ce qui suffit à témoigner de la grande qualité de l'oeuvre  
Par contre Total Recall c'est bien, mais c'est du Verhoven, non?

Comencini : Le Grand embouteillage
Mocky : Un drôle de paroissien

Deux excellentes comédies    (merci à Arte pour les 2)

sud273 a écrit:

Casino est une des plus infâmes merdes que j'ai jamais vues... heureusement je l'avais eu gratuit à MC Do à l'époque, ce qui suffit à témoigner de la grande qualité de l'oeuvre  
Par contre Total Recall c'est bien, mais c'est du Verhoven, non?

Tout est question de relativité... Je citais des bons films de Sharon Stone... Tu imagines donc le niveau des autres nanars !

Cololi a écrit:

Mocky : Un drôle de paroissien

Un film un peu atypique dans la carrière de Bourvil, joyeusement iconoclaste, avec de savoureux acteurs (Francis Blanche, Jean Poiret, Marcel Pérès, Jean Tissier) et 2 petits rôles marquants, Zardi et Jean-Claude Rémoleux, qui a dû jouer dans une vingtaine de Mocky.
Toujours tournés à la hâte, avec une direction d'acteurs quasi inexistante, la plupart de ses films m'ont laissé un bon souvenir : A mort l'arbitre, La grande lessive, Un linceul n'a pas de poches, L'ibis rouge...

Joh Ford: The Searchers.

Cololi a écrit:

Comencini : Le Grand embouteillage
Mocky : Un drôle de paroissien

Deux excellentes comédies    (merci à Arte pour les 2)

Le Grand embouteillage, ça commence comme une comédie, mais c'est profondément noir et grinçant. Un des derniers feux du grand cinéma italien, alors que la décadence était déjà bien entamée. (Et puis il y a Angela Molina   )

André a écrit:

Joh Ford: The Searchers.

  
Un des plus beaux films de l'histoire du cinéma, selon mes critères personnels.

Le montage de la première séquence, avec l'arrivée de John Wayne qu'on voit d'abord à travers le visage de ceux qui sortent à sa rencontre (Olive Carey!); le plan où Natalie Wood dévale la grande dune de sable à l'arrière-plan, tandis qu'au premier plan John Wayne et Jeffrey Hunter sont en train de ne pas la voir; tous ces premiers plans de pénombre qui encadrent comme autant de tableaux les paysages de Monument Valley; le gros plan nocturne sur un John Wayne au visage aussi pétrifié que les buttes, juste avant l'attaque; l'espèce de renversement inexplicable de la violence en tendresse dans le «We're going home, Debbie»; et puis ce dernier plan qui boucle la boucle...

(Il n'y a guère que dans les films de Mizoguchi que j'ai vu des choses aussi bouleversantes au cinéma.)

Chris3 a écrit:

Cololi a écrit:

Mocky : Un drôle de paroissien

Un film un peu atypique dans la carrière de Bourvil, joyeusement iconoclaste, avec de savoureux acteurs (Francis Blanche, Jean Poiret, Marcel Pérès, Jean Tissier) et 2 petits rôles marquants, Zardi et Jean-Claude Rémoleux, qui a dû jouer dans une vingtaine de Mocky.
Toujours tournés à la hâte, avec une direction d'acteurs quasi inexistante, la plupart de ses films m'ont laissé un bon souvenir : A mort l'arbitre, La grande lessive, Un linceul n'a pas de poches, L'ibis rouge...

C'était avant de fonder l'Ensemble Organum?   

adriaticoboy a écrit:

Cololi a écrit:

Comencini : Le Grand embouteillage
Mocky : Un drôle de paroissien

Deux excellentes comédies    (merci à Arte pour les 2)

Le Grand embouteillage, ça commence comme une comédie, mais c'est profondément noir et grinçant. Un des derniers feux du grand cinéma italien, alors que la décadence était déjà bien entamée. (Et puis il y a Angela Molina   )

C'est une comédie à mon sens, mais noire c'est vrai, grinçante   
Vraiment une idée de scénario très originale. Et puis il y a une brochette d'acteurs : Sordi, Mastroiani, Girardot, Depardieu, Dewaere, Miou-Miou ...

Chez Mocky vraiment des acteurs que je vénère : Bourvil, Blanche, Poiret !!

   Prière de ne pas confondre Marcel Pérès, très grand second rôle français


avec le Marcel Pérès de l'Ensemble Organum (que j'ai entendu un jour, lors d'une interview, déclarer qu'il ne lui serait pas possible de se consacrer à la musique médiévale s'il était trop immergé dans le monde actuel ; il disait donc ne guère s'intéresser aux évènements qui rythment notre quotidien du XXIè siècle, et ça m'avait fasciné de voir à quel point cet homme était tellement habité par sa passion et son art qu'il en arrivait sans effort à se détacher presque des contingences matérielles et surtout intellectuelles de notre époque.)

L'Esprit de Caïn — J'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, et j'en parle un petit peu plus longuement ici pour qui cela intéresse...

Picrotal a écrit:

L'Esprit de Caïn — J'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, j'aime pas Brian de Palma, et j'en parle un petit peu plus longuement ici pour qui cela intéresse...

   Je ne l'aime pas non plus, sauf à la rigueur pour certains films de commande impersonnels comme Les Incorruptibles, polar plutôt efficace, ou dans une moindre mesure le remake de Scarface.

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Gorō Miyazaki, La Colline aux coquelicots (2011)

Second long-métrage du fils Miyazaki, sur un scénario de son père (qui a également supervisé le film). Rien d'épique ou de fantastique ici, on est dans la veine sobre et réaliste de certains Ghibli (notamment les films de Takahata). J'aime bien les animés au rythme lent et au ton intimiste, sans enjeux colossaux, mais là c'est presque trop inoffensif. Histoire d'amour vaguement contrariée entre deux adolescents qui portent chacun un fardeau. Le principal problème du film est son intrigue beaucoup trop convenue. Le spectateur a toujours vingt bonnes minutes d'avance sur ce qui va se passer, ce qui finit par  désamorcer l'émotion. On n'est parfois pas loin de la simple bluette vaguement mélo (d'ailleurs le héros ironise là-dessus à un moment). C'est dommage car le graphisme est superbe, comme d'habitude avec ce studio, et les personnages sont assez attachants. Bon, on passe un bon moment malgré tout.

6/10

Bart a écrit:

   Je ne l'aime pas non plus, sauf à la rigueur pour certains films de commande impersonnels comme Les Incorruptibles, polar plutôt efficace, ou dans une moindre mesure le remake de Scarface.

Je n'aime pas vraiment ces films non plus, à vrai dire... Je salue surtout Carlito's way, qui est même étonnamment bon, et Carrie qui a tout de même marqué les esprits. Et non, Phantom of the Paradise a quelque chose de son époque qui le rend culte, c'est certain... Mais sinon, effectivement, je n'arrive pas à accrocher...

Sinon, vu Blackfish — Un documentaire très chiant dans la forme (les violons, les larmes, les interviews immobile face caméra) mais édifiant dans le fond. Où l'on voit comment sont capturés et traités les orques que l'on exhibe ensuite en spectacle dans des parcs d'attraction à thème comme Seaworld. Au mépris souvent de la sécurité des dresseurs eux-mêmes, malgré les accidents à répétition. C'est assez déchirant. Surtout pour les orques.

Brian de Palma est un génie absolu et probablement le réalisateur le plus original, inventif et audacieux du nouvel hollywood. Ses films sont une interrogation constante de l'image et de ses possibilités, c'est a la fois théoriquement , très ludique, esthétiquement très riche et comme c'est libéré de toutes contraintes de bon gout et du coup c'est incroyablement vivant.
Raising Caïn est un nanars absolu, sans commentaire
Passion était très mauvais, mais même dans ce très mauvais films il arrive a glisser une séquence virtuose qui montre bien qu'il n'a rien perdu de son talent (le split-screen) malgré le cynisme que transpire tout les autres plans du film

Juste pour rétablir un peu d'équilibre après les avis négatif de Picrotal et Bart.   

Tout pareil, sauf que moi j'aime bien Raising Cain, et j'ai bien aimé Passion aussi.    (bon ça ne sont clairement pas les meilleurs De Palma)

Le Temps d'un automne — Un épisode des Années collège d'une heure quarante, avec de vrais morceaux de morale chrétienne et de leucémie dedans. Bref, une bonne grosse purge des familles.

THIEF - Le solitaire - Michael Mann - 1981
Avec James Caan, Tueday Weld, Willie Nelson, Dennis Farina
Superbe film noir - magnifiques atmosphères nocturnes - distribution stellaire : la scène de séduction entre Weld et Caan est un moment d'anthologie !

 Montfort

Cemetery Junction — Ricky Gervais et Stephen Merchant, comme à leur habitude, signent une histoire pleine de sensibilité et d'intelligence, servie par leur extraordinaire sens du dialogue et de l'approche des personnages. Un film drôle, touchant, subtil et profond. Une véritable merveille.

Mocky : Un Drôle de Paroissien - La Grande Lessive - La Cité de l'Indicible Peur - L'Etalon

parmi les meilleurs rôles de Bourvil

All this and heaven too d'Anatole Livtak

Pas le rôle le plus intéressant de Bette Davis parmi tous les films que j'ai pu voir avec elle. Elle joue bien mais elle n'est pas aussi magnétique que dans d'autres rôles. Néanmoins, il y a la sollicitude du personnage envers les enfants qui lui donne un côté touchant. Charles Boyer dans son rôle de père est très bien. Barbara O'Neill a beaucoup de présence, joue de manière passionnée. Le film est un peu longuet. Des films que j'ai avec Davis, il ne me reste que Watch on the Rhine à voir et je sais que ce n'est absolument pas une priorité. Je compléterai ma collection au fur à mesure.

Daniel Ribeiro : Au premier regard
Très beau film... sensible, humain, qui ne verse jamais dans la niaiserie ou la sensiblerie...

aurele a écrit:

All this and heaven too d'Anatole Livtak

Pas le rôle le plus intéressant de Bette Davis parmi tous les films que j'ai pu voir avec elle. Elle joue bien mais elle n'est pas aussi magnétique que dans d'autres rôles. Néanmoins, il y a la sollicitude du personnage envers les enfants qui lui donne un côté touchant. Charles Boyer dans son rôle de père est très bien. Barbara O'Neill a beaucoup de présence, joue de manière passionnée. Le film est un peu longuet. Des films que j'ai avec Davis, il ne me reste que Watch on the Rhine à voir et je sais que ce n'est absolument pas une priorité. Je compléterai ma collection au fur à mesure.

Oui, à part la jolie photographie et Boyer, ça reste un mélo pas très puissamment original. J'ai été assez étonné, en le voyant, de sa notoriété, surtout considérant le nombre de « petits » Litvak considérablement plus marquants (même les petits machins de propagande comme This Above All).

Ca ne rend pas service au film de le regarder à cette époque de l'année ... typiquement le genre de chose qui se déguste avec une tasse de chocolat en décembre, l'après-midi.

Davis voulait le rôle de O'Neil, évidemment dans cet Autant en emporte le vent de la Warner, mais c'était elle la vedette donc elle a récupéré le personnage central. En ce qui me concerne, j'aime assez le film (et sa B.O.), la duchesse est une méchante plutôt fascinante et quelques séquences/plans (ce qui tourne autour du meurtre par exemple) me paraissent un peu plus qu'à la hauteur de ce type de production.

Pour l'anecdote c'est une adaptation d'un roman "historique" écrit par une arrière-petite-nièce du personnage du pasteur qui finit par épouser Henriette à la fin.

PS : je pense que This Above all était plutôt une grosse machine à la Mrs Miniver qu'une petite chose mais c'est plutôt réussi, je suis bien d'accord.

Francesco a écrit:

PS : je pense que This Above all était plutôt une grosse machine à la Mrs Miniver qu'une petite chose mais c'est plutôt réussi, je suis bien d'accord.

Il y a beaucoup moins de moyens là-dedans, tout de même : les décors sans quand même assez sommaires. Et puis l'ambition est plus de l'ordre de la gentille fable (tellement peu prise au sérieux qu'on pardonne au déserteur) — alors que Mrs Miniver est carrément une épopée domestique, assez différente des brèves qui l'ont inspirée.

Tous les espoirs sont permis — ou Hope Springs en version originale, l'histoire d'un couple d'un certain âge qui va trouver auprès d'un thérapeute la vitalité qui manque à leur union et la met en danger. Le film est tendre et ne manque pas de qualités mais ne parvient pas à assumer son propos et l'on peine à le trouver crédible. En particulier avec le personnage campé par Steve Carell, le psychiatre parfait que tout le monde rêve de rencontrer mais qui n'existe que dans les films. Tommy Lee Jones et Meryl Streep forment tout un très joli couple d'acteurs.

Men in Black III — Je craignais le nanar de luxe et finalement j'ai passé un excellent moment devant ce film bien écrit et bien tourné, qui renoue avec l'énergie et l'originalité du premier opus !

Les Sentiers de la perdition — En outre-stylisant son propos, Sam Mendes confère à son propos un pathos étrangement désuet et un côté carton-pâte au violon assez désagréable par moment. Ce qui marchait totalement dans American Beauty fait finalement ce qui ne marche pas dans ce film. Ça reste évidemment regardable, mais pas de quoi rester bouche bée non plus.

aurele a écrit:

Dans le cadre de mon stage actuel, je travaille notamment sur un ouvrage intitulé Scénaristes de la paix avec un volet orient et un volet occident. Je découvre de nom le cinéaste égyptien Youssef Chahine. Avez vous déjà vu un voire plusieurs de ses films ? Que pensez vous de son cinéma ?

J'aime assez. Disons qu'il y a, en gros, deux Youssef Chahine (avec des connexions, évidemment):

- d'un côté, le cinéaste traditionnel et engagé, celui qui exploite avec efficacité les codes et conventions du cinéma de genres égyptien, mais au service d'un propos politique dans une actualité très précise: ça va grand mélo historique La Terre (1969), qui fait sens dans le contexte de la réforme agraire de Nasser, à la comédie musicale en costumes Le Destin (1997), où l'évocation (fantaisiste) d'Averroës est un réquisitoire à peine voilé contre la montée de l'intégrisme;

- d'un autre côté, le cinéaste "occidentalisé" et autobiographique, celui de la trilogie d'Alexandrie, qui mêle dans un grand flot narratif un peu décousu souvenirs personnels et fantasmes - toutes proportions gardées, un peu comme un pendant égyptien du Fellini d'Amarcord et de Fellini-Roma.

Echappant un peu à cette dichotomie, quelques grands films atypiques comme Le Moineau (1973), fresque réaliste et polyphonique sur l'après-guerre des Six Jours ou Adieu Bonaparte (1985), grande fresque ironique et généreuse sur les rapports Orient-Occident utilisant le cadre de la campagne d'Egypte (avec un étonnant Patrice Chéreau dans le rôle de Bonaparte et un excellent Piccoli).

Voilà, de façon très (trop) succinte, mais je suis sûr que d'autres pourront t'en dire davantage, et avec plus de précisions.

Merci pour ces commentaires Benedictus.

aurele a écrit:

Merci pour ces commentaires Benedictus.

Je t'en prie. Si tu as besoin de renseignements sur le cinéma du Proche-Orient, n'hésite me faire signe - surtout sur le cinéma libanais qui cause de la guerre et de la paix, qu'il soit un peu ancien (Baghdadi, Alaouie) ou plus récent (Labaki, Aractingi).

Il me semble qu'il n'y a rien sur le cinéma libanais dans l'ouvrage alors qu'il y a des choses sur le cinéma israélien.

J'ai enfin vu en entier Les amours d'Astrée et de Céladon...



























et j'ai aimé   

Sans doute le charme de la littérature du XVII éme a fait son effet, Rohmer est un excellent cadreur et ici il livre des tableaux bucolique parfaitement composé et de toutes beauté et qui pour une fois semble a servir quelques chose (ce n'est pas complétement vide quoi). La maladresse des acteurs a ici quelques chose de touchant et d'amusant qui ne manque pas de charme
le film n'est pas sans défaut, il y a de grosse longueur dans la partie centrale (sans que ça soit jamais intenable non plus, c'est juste que ça ronronne)
Au final un film très agréable, beau, qui témoigne de la haute culture de son auteur et c'est même pas prétentieux!

Bon après ça ne change rien a ce que je pense des autres Rohmer que j'ai eut le malheur de voir  

Tu as vu aussi Perceval le Gallois? Parce que c'est, sinon techniquement la même manière, du moins la même inspiration, le même type de rapport candide au texte ancien.

Benedictus a écrit:

Tu as vu aussi Perceval le Gallois? Parce que c'est, sinon techniquement la même manière, du moins la même inspiration, le même type de rapport candide au texte ancien.

Ah si son Astrée est du genre de son Perceval, je suis preneur.   

J'aime beaucoup ce film, un ovni conceptuel souvent moqué pour ses décors en carton-pâte et le jeu volontairement artificiel des acteurs, y compris par des fans de Rohmer. En fait, il a voulu restituer quelque chose du théâtre médiéval. Je trouve que le dispositif fonctionne car il est cohérent et assumé jusqu'au bout. J'y vois personnellement un très bel hommage au texte de Chrétiens de Troyes qu'il arrive à rendre vivant tout en en préservant l'étrangeté. Et la musique est extraordinaire.   

"Et hue, et hue, et hue, et hue,
Dans la vaste forêt partit"

je pense que je vais avoir du mal à me remettre de cette nouvelle.  

Benedictus a écrit:

Tu as vu aussi Perceval le Gallois? Parce que c'est, sinon techniquement la même manière, du moins la même inspiration, le même type de rapport candide au texte ancien.

Hélas, j'ai effectivement subis cette chose 

mais il n'est pas interdit que j'évoque de nouveau positivement un Rohmer ici puisque je doit voir La marquise d'O qui a ce qu'il parait ne ressemble pas a du Rohmer   

Benedictus a écrit:

aurele a écrit:

Merci pour ces commentaires Benedictus.

Je t'en prie. Si tu as besoin de renseignements sur le cinéma du Proche-Orient, n'hésite me faire signe - surtout sur le cinéma libanais qui cause de la guerre et de la paix, qu'il soit un peu ancien (Baghdadi, Alaouie) ou plus récent (Labaki, Aractingi).

C'est disponible en Français ? Autant Chahine ne pose pas de difficultés en la matière, autant pour le cinéma libanais... je n'ai aucune expérience...   

Sxtape — Avec un titre pareil, on s'attend à un film d'horreur bien branché cul. C'est ce qu'on a, d'accord, mais ça ne suffit pas. J'en parle un peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.