Votre dernier film visionné

Merci pour vos commentaires sur Dolan : ça m'incite plutot à l'abstention : film prétentieux, prise de tête garantie..
Je vais aller voir plutot "Gone girl".

 Montfort

Parsifal a écrit:

Persona je ne sais pas trop quoi en penser en fait, ou plutôt si je suis convaincu d'être face a une très grande œuvre, maintenant de là a dire que j'aime ça
a contrario j'ai des réserves sur l'heure du loup dans l'ensemble, mais ce que j'ai aimé dans ce film je l'ai énormément aimé

Je préfère assez nettement le Silence, l'Heure du loup, et à vrai dire la plupart de ceux que j'ai cités (ou re-cités) plus haut, mais ce qu'il y a c'est que je place Bergman à une hauteur stratosphérique (si je devais choisir un seul réalisateur, ce serait sans doute lui)...

Montfort a écrit:

Merci pour vos commentaires sur Dolan : ça m'incite plutot à l'abstention : film prétentieux, prise de tête garantie..
Je vais aller voir plutot "Gone girl".

Euh oui enfin Mommy je ne l'ai pas vu et si ça se trouve c'est trés bien, Dolan ne manque pas d'un certain talent (aprés ce qu'il en fait ne me convainc pas vraiment)

Montfort a écrit:

Merci pour vos commentaires sur Dolan : ça m'incite plutot à l'abstention : film prétentieux, prise de tête garantie..
Je vais aller voir plutot "Gone girl".

 Montfort

Eh ben c'est complètement faux, c'est un film auquel on peut probablement reprocher beaucoup de choses sauf d'être prise de tête ou prétentieux.
C'est au contraire un film léger dont le style sublime est au service de la mise en valeur des personnages et non cultivée comme une fin en soi.
Arrêtez de plaquer des grilles de lecture toutes faites sous prétexte que ce film est encensé partout et que ça fait bien de critiquer(alors qu'on a pas vu le film). Pour une fois qu'un succès populaire n'est pas un navet ou un film sans intérêt.
Et pour parer à toute insinuation, je précise que je n'ai aucune sympathie particulière pour Xavier Dolan. Pour descendre ce film(ce qui est le droit de chacun) il faut au moins l'avoir vu...

Gone girl est par ailleurs un bon film de Fincher sans aucun doute même si comme souvent chez Fincher ça manque de souffle. Il n'empêche que, malgré quelques longueurs, la maîtrise du rythme du récit et du suspense est excellente. Et je peux vous dire que le film continue de hanter longtemps après la séance.

Senthinel a écrit:

Arrêtez de plaquer des grilles de lecture toutes faites sous prétexte que ce film est encensé partout et que ça fait bien de critiquer(alors qu'on a pas vu le film). Pour une fois qu'un succès populaire n'est pas un navet ou un film sans intérêt.

Je ne sais pas si le message est juste destiné a Montfort ou a tout ceux qui ont parlé de Dolan mais je vais quand même répondre.
Personellement, je n'ai a aucun moment parler de Mommy sauf pour dire que je ne l'ai pas vu et donc je ne l'ai pas descendu je n'ai parlé que de J'ai tué ma mère et Lawrence Anyways. Enfin je critique Dolan parce que je n'aime pas ses films et que j'ai des arguments pour ne pas les aimer et pas en réaction a un quelconque effet de mode.
tu es le seul a faire une insinuation là, j'en ai un peu assez d'entendre une alerte au snobisme chaque fois qu'on ose émettre une critique sur un artiste jouissant d'une certaine popularité.

Parsifal a écrit:

Senthinel a écrit:

Arrêtez de plaquer des grilles de lecture toutes faites sous prétexte que ce film est encensé partout et que ça fait bien de critiquer(alors qu'on a pas vu le film). Pour une fois qu'un succès populaire n'est pas un navet ou un film sans intérêt.

Je ne sais pas si le message est juste destiné a Montfort ou a tout ceux qui ont parlé de Dolan mais je vais quand même répondre.
Personellement, je n'ai a aucun moment parler de Mommy sauf pour dire que je ne l'ai pas vu et donc je ne l'ai pas descendu je n'ai parlé que de J'ai tué ma mère et Lawrence Anyways. Enfin je critique Dolan parce que je n'aime pas ses films et que j'ai des arguments pour ne pas les aimer et pas en réaction a un quelconque effet de mode.
tu es le seul a faire une insinuation là, j'en ai un peu assez d'entendre une alerte au snobisme chaque fois qu'on ose émettre une critique sur un artiste jouissant d'une certaine popularité.

Ce message était adressé à Montfort, par conséquent je n'ai pas à répondre d'accusations que je n'ai pas faites.

Pour le reste, on peut tout à fait critiquer Dolan, son style, l'engouement médiatique, ses précédents films et dire qu'ils sont "prétentieux" et "prises de tête". Mais appliquer forcément cette grille de lecture à son dernier film par principe, je trouve ça dommage. Mais encore une fois mon précédent message ne vous était pas adressé.

trés bien, mais je préférais clarifier les choses
(l'usage du vouvoiement m'a induit en erreur, le tutoiement étant plutôt l'usage sur le forum)

DavidLeMarrec a écrit:

Excusez-moi de faire baisser le niveau, mais chacun contribue à sa mesure, n'est-ce pas ?  Je n'aurais rien à dire sur Bergman (qui ne me passionne guère, sans me déplaire non plus), et je voulais parler d'un monument :

Spoiler:

Je l'ai souvent entendu présenter comme une référence assez ultime dans le domaine de la comédie romantique (jusque dans d'autres films le prenant en référence comme c'est le cas dans celui-ci pour la seconde Affair to Remember), alors j'étais curieux de voir à quoi ça ressemblait.

J'ai été assez peu passionné (mais ça se laisse regarder, comme un Bergman ), et je crois savoir pourquoi.

Dans les films sentimentaux qui ont ma faveur, l'essentiel repose sur les psychologies explorées de près (The Heiress de Wyler, Rebecca de Hitchcock), sur des situations exceptionnelles qui posent des questions fortes (Random Harvest de LeRoy, Until They Sail de Wise, Mrs Miniver de Wyler, Magnificent Obsession de Stahl), ou au minimum sur des intrigues fantaisistes (The Miracle of Morgan's Creek & The Palm Beach Story de Sturges). Pour le dire plus généralement, il y a une plus-value, une situation imposée qui rend assez intense la romancette (plus ou moins prétexte, et pas toujours terminée avec ménagement).

Dans SIS, la relation se noue avec une certaine gratuité, qui évoque vraiment l'ennui d'une société d'abondance. Voilà, le bonheur est trop simple, on est riche, on a tout dans le supermarché, alors on se trouve une relation compliquée pour avoir l'impression de vivre. On aurait pu se jeter dans de l'eau glacée ou faire du vol à voile, mais non, une histoire d'amour tordue, ça fonctionne aussi.
Ce n'est donc pas passionnant, mais c'est finalement assez révélateur de la façon de se représenter ce que devrait être le mariage — étrangement, peu de monde ose aller contre cette conception en paroles (alors qu'assez peu de monde s'y conforme, heureusement). On pourrait relier ça à la société de consommation et des trucs comme ça.

Cela dit je crois que précisement cette absence affolante d'enjeux est un élement fondamental de la "Rom Com" et en fait, aucun des films sentimentaux que tu évoques ne rentre dans le genre. La trilogie "Meg Ryan" (ça vaut bien Pasolini ) est assez "parfaite" par cette artificialité rose bonbon (très poussée dans la photo, les décors, les costumes etc...). Plus tard les scénaristes (puisqu'ils sont plus importants que les réalisateurs pour le genre) rajouteront des éléments parfois plus sociaux, plus sexuels, plus comiques mais dans ces trois classiques (Nuits Blanches à Seattle, Quand Harry rencontre Sally - mon préféré - et Vous avez un message) il y a presque une pureté, une forme d'épure dans le registre sensible que j'aime bien (voire beaucoup).

En fait j'ai dû mal à trouver des équivalents précis du genre avant les années 80, même chez les Américains qui étaient ou bien plus graves ou bien plus virulents dans la satire, même dans le registre du comique sentimental. Cette forme me semble très représentative du cinéma de la fin des années 80 jusqu'au début des années 2000. Ca a presque entièrement disparu, au fur et à mesure que les grandes actrices du genre ont pris des années et des rides.

[quote="Parsifal"]

DavidLeMarrec a écrit:

Parsifal a écrit:

La version de Stahl est sèche, assez peu larmoyante. La scène de l'accident est d'une simplicité terrifiante, et le reste ne se noie pas trop dans le pathos autocontemplatif. Je l'ai un peu moins aimé en le revoyant, mais la première fois, c'est assez chouette, même s'il n'y a pas de grandes choses à voir, je crois.

Ca c'est pas très grave si le traitement d'ensemble m’intéresse je me doute que c'est bien moins flamboyant que le Sirk (c'est surement le film que j'aime le moins de lui)

La scène dont parle David est tellement sèche, rapide, qu'elle en devient quasi cartoonesque. On est vraiment saisi, jusqu'au rire (de facade et de protection) en ce qui me concerne. En fait je n'adore pas Stahl dans ces intrigues là, justement j'aime la flamboyance ici, mais il a fait au moins une petite merveille, Veillée d'amour (qui a été refait par Sirk aussi, sans arriver à la grâce de l'original), qui était plus purement romantique et lyrique.

Francesco a écrit:

La trilogie "Meg Ryan" (ça vaut bien Pasolini )

Cololi tu sais ce qu'il te reste a découvrir maintenant

ceci dit tu me donne bien envie de voir cette "trilogie" que je ne connais pas

(c'est quoi le nom du remake du Veillée d'amour de Stahl par Sirk? )

les Amants de Salzbourg (Interlude, en VO de mémoire). Les deux films (première et deuxième version) sont sortis en DVD, tout est visible dans un des volumes de Sirk pour Carlotta.
C'est une histoire très romantique (d'après un texte de James McCain, je crois), le style de Sirk convient un peu moins à l'affaire, mais ça reste très au dessus de sa réputation et c'est superbement filmé, as usual.

Vous avez un message est un remake de The Shop around the Corner, donc ne serait-ce que pour élargir sa culture ...

Francesco a écrit:

Vous avez un message est un remake de The Shop around the Corner, donc ne serait-ce que pour élargir sa culture ...

Que je n'ai jamais vu, je connais trés mal Lubtisch en dehors du sympathique Clunny Brown et du génial To be or not to be

Vu Le Septième Sceau de Bergman.

Excellent.

Carné : les Enfants du Paradis (1° partie)

Géant

Cololi a écrit:

Carné : les Enfants du Paradis (1° partie)

Géant

Tu viens de découvrir le meilleur film français jamais réalisé (après le Napoléon d'Abel Gance quand même)
et la deuxiéme partie est a la hauteur de la premiére (le morceau de bravoure étant l'interprétation de Robert Macaire par Frederick Lemaitre allias Pierre Brasseur, ou le démontage en régle d'un mélodrame indigent par l'acteur principal ).

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Carné : les Enfants du Paradis (1° partie)

Géant

Tu viens de découvrir le meilleur film français jamais réalisé (après le Napoléon d'Abel Gance quand même)
et la deuxiéme partie est a la hauteur de la premiére.

Et puis ne connaissant rien au ciné français de cette époque (le seul que j'ai vu c'est La Grande Illusion, qui ne m'a pas marqué, mais il faudra que je reregarde je pense) - je veux dire Renoir, Carné ... C'est la 1° fois que je vois jouer ces comédiens (Pierre Brasseur ... seulement dans son dernier film celui de Scola ... d'ailleurs ... quel génie ... et quelle voix).

C'est la version BR ... c'est vraiment superbement restauré. Du coup je vais peut être acheter Le Jour se lève ... vu qu'il vient de sortir.

Quant au Napoléon d'Abel Gance ... j'y ai songé ... mais impossible de le toucher en disque :/

Cololi a écrit:

Et puis ne connaissant rien au ciné français de cette époque (le seul que j'ai vu c'est La Grande Illusion, qui ne m'a pas marqué, mais il faudra que je reregarde je pense) - je veux dire Renoir, Carné ...

A ces deux là tu peux rajouter Duvivier (la fin du jour )!
et dans des style trés différent Sacha Guitry et Clouzot (même si lui il vient plus tard)
et Raymond Bernard ne serait-ce que pour sa génial adaptation des Misérables

Cololi a écrit:

Quant au Napoléon d'Abel Gance ... j'y ai songé ... mais impossible de le toucher en disque :/

Ah en DVD de toute façon ça n'existe pas, pas encore, c'est trés long et le film présente pas mal de difficulté technique pour la numérisation (mais bon ça se trouve autrement)
Mais sur le plan du souffle épique sans équivalent au cinema, c'est du Victor Hugo filmé. Après on peut trouver la vision de Napoléon très naïve mais c'est le cinéma muet dans toute sa démesure et  toute sa pureté

Cololi a écrit:

Carné : les Enfants du Paradis (1° partie)

Géant

J'aime beaucoup ce film aussi. Mais j'ai toujours adoré Stevens.


PS : bon et les Enfants du Paradis, c'est pas mal du tout.

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Quant au Napoléon d'Abel Gance ... j'y ai songé ... mais impossible de le toucher en disque :/

Ah en DVD de toute façon ça n'existe pas, pas encore, c'est trés long et le film présente pas mal de difficulté technique pour la numérisation (mais bon ça se trouve autrement)
Mais sur le plan du souffle épique sans équivalent au cinema, c'est du Victor Hugo filmé. Après on peut trouver la vision de Napoléon très naïve mais c'est le cinéma muet dans toute sa démesure et  toute sa pureté

Ce qui est un peu frustrant par contre c'est que Gance, faute de moyens n'a pas pu achever son film. Il filme surtout la jeunesse de Napoléon et s'arrête a la campagne d'Italie. Ca vaut le coup en tout cas de le découvrir au cinéma, en version de concert. Ça se joue parfois, comme récemment au Southbank Centre de Londres, avec l'accompagnement musical de Carl Davis.

Vus dans l'avion: un lourd et un léger.

Tom à la ferme, mon premier Xavier Dolan. J'ai aimé le huis clos glauque créé par Dolan. Ceci dit, ce n'est pas parfaitement abouti. Mais original et fort, ça oui.

Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier. Au Québec le titre est Le Ministre. Lhermitte en fait des tonnes, et en contrejour le suave Arestrup fait dans la subtilité et l'effacement. Ce qui, en fait, correspond tout-à-fait au propos du film. Sans savoir qu'i l'avait eu, je me disais: Arestrup mérite un césar ! Bref, j'ai beaucoup aimé.

Il y avait aussi Tokyo Story (Ozu) qui me tentait, mais celui-là je veux le voir dans de bonnes conditions .

leandreGarrecin a écrit:

J'ai vu, ou plutôt revu, le Locataire de R. Polanski - un authentique cauchemar dans lequel un homme gauche et réservé qui travaille dans un service d’archives s’installe dans un appartement où le voisinage semble particulièrement étrange. Tourné en 1976 & en très peu de temps, ce film est un modèle de sobriété et d’efficacité qui titille la fibre parano enfouie en chacun de nous et peut provoquer chez le spectateur plein d'angoisses indicibles, voire traumatisantes    Des bruits indistincts dans votre appartement, la sensation d’être épié par des voisins laconiques qui vous fixent avec insistance... La solitude, l’angoisse, la folie du personnage vous contaminent petit à petit, sans nécessairement qu’on s’en rende compte, jusqu’au terrible dernier plan. Cette histoire sera renouvelée, telle une boucle jamais finie, un cercle infernal, et les prochaines victimes sont parmi nous. Un cauchemar, une abomination. Si vous ne l’avez toujours pas vu, vous n’imaginez pas la chance que vous aurez de le découvrir  

Très bonne description. Le film le plus démoralisant qu'il m'ait été donné de voir. J'en ai été déprimé longtemps après.

JM a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Quant au Napoléon d'Abel Gance ... j'y ai songé ... mais impossible de le toucher en disque :/

Ah en DVD de toute façon ça n'existe pas, pas encore, c'est trés long et le film présente pas mal de difficulté technique pour la numérisation (mais bon ça se trouve autrement)
Mais sur le plan du souffle épique sans équivalent au cinema, c'est du Victor Hugo filmé. Après on peut trouver la vision de Napoléon très naïve mais c'est le cinéma muet dans toute sa démesure et  toute sa pureté

Ce qui est un peu frustrant par contre c'est que Gance, faute de moyens n'a pas pu achever son film. Il filme surtout la jeunesse de Napoléon et s'arrête a la campagne d'Italie. Ca vaut le coup en tout cas de le découvrir au cinéma, en version de concert. Ça se joue parfois, comme récemment au Southbank Centre de Londres, avec l'accompagnement musical de Carl Davis.

Oui mais il faut avoir le temps et les moyens d'aller a Londres

Mais oui Kevin Bronwlow essaye de faire projeter le film assez régulièrement avec l'accompagnement de Carl Davis.
Je crois qu'en France le film est visible a la cinémathèque français mais dans l'accompagnement de Marius Constant dont on m'a dit beaucoup de mal mais je ne saurais pas en juge. Je ne connais le film qu'avec l'accompagnement de Carmine Coppola (le papa de Francis Ford) et avec l'accompagnement de Carl Davis. L'accompagnement de Davis est de très loin supérieur!

Quelle honte que ce ne soit pas disponible

Il y a beaucoup de raison a commencer par ce que je nommerais le "complexe de Georges Lucas" (parce qu'il est plus connus et donc plus emblématique) de Gance qui l'a poussé a faire plein de remaniement de son film (notamment de nombreuse tentative de sonorisation) et donc de remontage qui ont défiguré l’œuvre et les années passant le film de 1927 a été perdu et serait sans doute invisible sans le travail remarquable et passionné du grand historien du cinema muet Kevin Brownlow qui peut presque être considérer comme un second père pour ce film. C'est grâce a lui si le film est visible aujourd'hui.
Après il y a eut pas mal de problème de droit avec Coppola a un moment qui bloquait toute diffusion aux États Unis du montage Brownlow a cause de la musique de son père qui empêchait également toute édition en DVD. Mais apparemment cette histoire est réglé et Coppola ne bloque plus rien. Les problèmes sont apparemment financier ça coute très chère de faire numériser un film aussi long (5h30 dans la version final Brownlow) mais bon pour rester chez Abel Gance ils ont bien fait un DVD de La roue qui est très long aussi (sauf qu'il n'est pas commercialisé en France, en tout cas la derniére fois que je me suis renseigné ça ne l'était pas). et il y a le problème technique de la campagne d'Italie qui est faite pour être projeter sur trois écrans, a la fin du film, qui évidemment sur une télévision ou un écran d'ordinateur perd de son intéret (on garde une bonne idée de ce que c'est quand même, mais j’espère le voir au cinema un jour)

André a écrit:

Vus dans l'avion: un lourd et un léger.

Tom à la ferme, mon premier Xavier Dolan. J'ai aimé le huis clos glauque créé par Dolan. Ceci dit, ce n'est pas parfaitement abouti. Mais original et fort, ça oui.

Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier. Au Québec le titre est Le Ministre. Lhermitte en fait des tonnes, et en contrejour le suave Arestrup fait dans la subtilité et l'effacement. Ce qui, en fait, correspond tout-à-fait au propos du film. Sans savoir qu'i l'avait eu, je me disais: Arestrup mérite un césar !  Bref, j'ai beaucoup aimé.

Il y avait aussi Tokyo Story (Ozu) qui me tentait, mais celui-là je veux le voir dans de bonnes conditions .

 Ah oui, moi aussi j'ai vu Quai d'Orsay dans l'avion : plutot une bonne surprise, alors que je n'en attendais pas grand chose - en effet, Arestrup, superbe, mais si Lhermitte en fait trop, les autres sont plutot bien.

   Montfort

A cause d'un assassinat - a parallax view- d'Alan Pakula vient de ressortir en DVD.

 Pakula est plutot connu comme réalisateur des Hommes du président, film sur le Watergate avec Dustin Hofman et Robert Redford.
 Il a aussi signé Klute, polar assez angoissant avec Donald Sutherland où Jane Fonda joue une call girl - role qui lui a valu un oscar.

  Parallax view est un thriller politique, tourné dans le prolongement des assassinats des frères Kennedy, et de l'incapacité de la justice U S a établir une vérité crédible. Ce film se développe dans une ambiance complotiste,  et voit un journaliste dans une feuille de chou, joué par Warren Beatty tenter de d'élucider le meurtre d'un sénateur : il met à jour, au milieu de l'incrédulité,  une mécanique implacable.
La réalisation est très virtuose, et la distribution impeccable.

   Montfort

Parsifal a écrit:

Je crois qu'en France le film est visible a la cinémathèque français mais dans l'accompagnement de Marius Constant dont on m'a dit beaucoup de mal mais je ne saurais pas en juge. Je ne connais le film qu'avec l'accompagnement de Carmine Coppola (le papa de Francis Ford) et avec l'accompagnement de Carl Davis. L'accompagnement de Davis est de très loin supérieur!

J'ai un peu de mal à croire que l'accompagnement de Marius Constant soit mauvais… peut-être un peu léger et déroutant pour le sujet, mais musicalement, c'est un peu comme comparer Debussy et Pfitzner… le premier fait nettement plus envie. Mais il n'est pas impossible que pour de la grandiloquence romantique, Davis (dont c'est le langage naturel, même son joli ballet Don Quichotte n'en sort pas beaucoup) soit plus approprié.

Quand j'aurai 10h40 à dépenser, je vous raconterai.

Parsifal a écrit:

Il y a beaucoup de raison a commencer par ce que je nommerais le "complexe de Georges Lucas" (parce qu'il est plus connus et donc plus emblématique) de Gance qui l'a poussé a faire plein de remaniement de son film (notamment de nombreuse tentative de sonorisation) et donc de remontage qui ont défiguré l’œuvre et les années passant le film de 1927 a été perdu et serait sans doute invisible sans le travail remarquable et passionné du grand historien du cinema muet Kevin Brownlow qui peut presque être considérer comme un second père pour ce film. C'est grâce a lui si le film est visible aujourd'hui.
Après il y a eut pas mal de problème de droit avec Coppola a un moment qui bloquait toute diffusion aux États Unis du montage Brownlow a cause de la musique de son père qui empêchait également toute édition en DVD. Mais apparemment cette histoire est réglé et Coppola ne bloque plus rien. Les problèmes sont apparemment financier ça coute très chère de faire numériser un film aussi long (5h30 dans la version final Brownlow) mais bon pour rester chez Abel Gance ils ont bien fait un DVD de La roue qui est très long aussi (sauf qu'il n'est pas commercialisé en France, en tout cas la derniére fois que je me suis renseigné ça ne l'était pas).  et il y a le problème technique de la campagne d'Italie qui est faite pour être projeter sur trois écrans, a la fin du film, qui évidemment sur une télévision ou un écran d'ordinateur perd de son intéret (on garde une bonne idée de ce que c'est quand même, mais j’espère le voir au cinema un jour)

Je vais en profiter pour te poser une question très générale, et montrant ma totalement ignorance :

Quelle est en France (et la question peut se poser pour chaque pays) la structure qui s'occupe de la sauvegarde du répertoire cinématographique national ? (l'INA pour moi ... ça n'a rien à voir) Sa mission je présume se borne aux bobines (ou une copie numérique ?) jamais de la diffusion auprès du public.
Par ailleurs ... que peut faire cette structure dans un art trop récent j'imagine pour être libre de droit ?

L'INA ne s'occupe pas vraiment du cinema en effet

C'est le CNC (Centre National de la Cinématographie )
http://www.cnc.fr/web/fr/direction-du-patrimoine-cinematographique1

Pour ce qui est de la diffusion au public, c'est justement le rôle de la cinémathèque françaises de conserver les films, mais également de les rendre visible auprès du public.
De plus en plus j'imagine qu'ils vont faire des copies numériques, mais je ne suis pas au fait

Mais quel est le facteur limitant à leur travail : leur budget ? les droits d'auteur sur les films ?

Alors je ne suis pas spécialiste de la question économique et institutionnelle. Il y a bien sur toute la question financière, sur les film muet qui n'ont pas forcément le prestige de certains films allemand, russe, ou américain de la période, le public est limités donc ça n'entre pas forcément dans leur priorité mais le travail est quand même fait.
Je sais par exemple par le forum de DVDclassik que la cinémathèque française est en train de restaurer Les misérables d'Henri Fescourt, ils ont déjà restauré son Monte Cristo qui avait été diffusé sur Arte ce qui avait donné lieu a un DVD malheureusement en édition limité (mais bon maintenant le film se trouve sans probléme autrement   )
Après il faut bien imaginer que le fond est très vaste et que forcément il y a des choix qui sont fait, ils ne peuvent pas tout restaurer en même temps et ils ont leur priorités. Concernant l'édition en DVD il y a j'imagine un mélange de problèmes économiques (la question de la rentabilité) et technique tout le travail de numérisation a faire.
Concernant les droits je ne suis pas certains que ça soit forcément l'obstacle majeure, même si les conflits existent (l'exemple de Napoléon avec Coppola qui a bloqué pendant des années toute possibilité de diffuser autre chose que sa version sur le sol américain), soit les films sont libre de droit et a ce moment là tout dépend des institutions qui possède éventuellement le film. Soit les compagnie sont encore propriétaire du film et c'est a elle qu'appartient la décision de restaurer et de diffuser le film.  soit le film est perdu...
Je  ne peux pas vraiment être plus précis que ça je ne me suis pas vraiment pencher sur la question.

DavidLeMarrec a écrit:

Parsifal a écrit:

Je crois qu'en France le film est visible a la cinémathèque français mais dans l'accompagnement de Marius Constant dont on m'a dit beaucoup de mal mais je ne saurais pas en juge. Je ne connais le film qu'avec l'accompagnement de Carmine Coppola (le papa de Francis Ford) et avec l'accompagnement de Carl Davis. L'accompagnement de Davis est de très loin supérieur!

J'ai un peu de mal à croire que l'accompagnement de Marius Constant soit mauvais… peut-être un peu léger et déroutant pour le sujet, mais musicalement, c'est un peu comme comparer Debussy et Pfitzner… le premier fait nettement plus envie. Mais il n'est pas impossible que pour de la grandiloquence romantique, Davis (dont c'est le langage naturel, même son joli ballet Don Quichotte n'en sort pas beaucoup) soit plus approprié.

Quand j'aurai 10h40 à dépenser, je vous raconterai.

J'ai eu de mauvais échos moi aussi de la version Constant, qui reprend aussi des thèmes initialement composés par Honegger, mais je serais assez curieux de voir le résultat. Je crois surtout qu'elle colle assez mal au film. Faut reconnaître que la version de Davis passe très bien sur les images, même si elle n'est pas d'une grande originalité. Conformément à ce que souhaitais le réalisateur, il y a aussi beaucoup d'emprunts et de citations de musique classique et de thèmes populaires de l'époque.

Parsifal a écrit:

et il y a le problème technique de la campagne d'Italie qui est faite pour être projeter sur trois écrans, a la fin du film, qui évidemment sur une télévision ou un écran d'ordinateur perd de son intéret (on garde une bonne idée de ce que c'est quand même, mais j’espère le voir au cinema un jour)

Oui exactement. C'est pour ça je trouve qu'il est encore préférable d'attendre patiemment une éventuelle diffusion en salle, lors d'un ciné-concert ; même si j'en conviens c'est pas toujours évident, mais à la télé ça doit quand même perdre pas mal de sa superbe. Il y a quelques années, ils avaient d'ailleurs diffusé la version de Constant à la cité de la musique. Il y avait même un accompagnement de Thierry Escaich à l'orgue.

D’après quelques infos que j'ai trouvé, la cinémathèque de Paris serait en train de travailler sur la restauration du film. C'est la société "À l’Image Près", qui s'en charge. On pourra donc sans doute espérer prochainement une éventuelle sortie sur dvd.

JM a écrit:

Oui exactement. C'est pour ça je trouve qu'il est encore préférable d'attendre patiemment une éventuelle diffusion en salle, lors d'un ciné-concert ; même si j'en conviens c'est pas toujours évident, mais à la télé ça doit quand même perdre pas mal de sa superbe. Il y a quelques années, ils avaient d'ailleurs diffusés la version de Constant à la cité de la musique. Il y avait même un accompagnement de Thierry Escaich à l'orgue.

Ca doit prendre tout son intéret en salle, mais bon  en attendant une hypothétique diffusion de la version Brownlow avec la musique de David autant essayer de le voir avec les moyens qu'on a, ça reste quand même sacrément impressionnant!

Montfort a écrit:

A cause d'un assassinat - a parallax view- d'Alan Pakula vient de ressortir en DVD.

Pakula est plutot connu comme réalisateur des Hommes du président, film sur le Watergate avec Dustin Hofman et Robert Redford.
Il a aussi signé Klute, polar assez angoissant avec Donald Sutherland où Jane Fonda joue une call girl - role qui lui a valu un oscar.

 Parallax view est un thriller politique, tourné dans le prolongement des assassinats des frères Kennedy, et de l'incapacité de la justice U S a établir une vérité crédible. Ce film se développe dans une ambiance complotiste,  et voit un journaliste dans une feuille de chou, joué par Warren Beatty tenter de d'élucider le meurtre d'un sénateur : il met à jour, au milieu de l'incrédulité,  une mécanique implacable.
La réalisation est très virtuose, et la distribution impeccable.

J'aime beaucoup le compositeur Michael Small, qui a régulièrement collaboré avec Pakula. Sur The Parallax View sa contribution est d'ailleurs assez discrète, si je me souviens bien mais ce qu'il a fait sur Klute est formidable. Il a notamment utilisé un instrument à percussion, assez exotique que j'ai un peu de mal à identifier. C'est très original comme effet. The Parallax View reste un film majeur du cinéma américain des années 70. Ce fut probablement l'une des époques les plus fécondes pour le cinéma américain.

Oui, JM, c'est effectivement ce qu'on peut redouter, que Constant soit un peu trop distancié, avec un style trop badinage-Groupe-des-Six. Mais ce peut aussi être de la très bonne musique qui aura déconcerté les amateurs de cinéma par son raffinement dans un style assez éloigné de la veine épique traditionnelle. Je suis curieux d'entendre les deux (car j'aime bien Davis, alors s'il inclut en plus des citations sympas…).

Parsifal a écrit:

en attendant une hypothétique diffusion de la version Brownlow avec la musique de David

Ça va venir, patience.

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai un peu de mal à croire que l'accompagnement de Marius Constant soit mauvais… peut-être un peu léger et déroutant pour le sujet, mais musicalement, c'est un peu comme comparer Debussy et Pfitzner… le premier fait nettement plus envie. Mais il n'est pas impossible que pour de la grandiloquence romantique, Davis (dont c'est le langage naturel, même son joli ballet Don Quichotte n'en sort pas beaucoup) soit plus approprié.
.

Je n'ai pas entendu l'accompagnement de Constant et ne connais a vrai dire pas ce compositeur, ce sont juste les échos que j'en ai eut. En revanche la musique de Davis est parfaite pour le film elle colle parfaitement aux images d'Abel Gance

Gone girl : j'ai passé un excellent moment à voir ce film.
 Le scénario, qu'il ne faut absolument pas déflorer, est vraiment habile :  on ne devine jamais ce qui va se passer !!!
 Excellente, et assez terrifiante Rosamund Pike : elle devrait faire une carrière brillante.

 Si on appréhende ce film sous l'angle de la guerre des sexes, on a face à face un mâle étourdi, émotif, un peu plouc et infidèle, face à une femme raffinée, brillante, imaginative et au bout du compte assez machiavélique - je ne suis pas certain que les féministes militantes s'identifieront volontiers avec cette supériorité là...

En tout cas, un film recommandable.

 Montfort

Hum... en décrivant la femme et l'homme, tu "déflores" un peu le scénario non??

Polyeucte a écrit:

Hum... en décrivant la femme et l'homme, tu "déflores" un peu le scénario non??

Franchement très peu ...

M.

C'est peut-être parce que je l'ai vu...

Spoiler:

Maintenant c'est pas un drame...

Carné : les Enfants du Paradis (2° partie)

Hier : La légende de Manolo de Jorge R. Guttierez. Un beau film d'animation autour du jour des morts (qui est je le rappelle le 2 novembre) raconté aux enfants. Les personnages sont en bois et joliment faits, et l'histoire bien ficelée.

Remarquable série, qui a extrêmement bien vieilli à mon avis, de la dernière époque glorieuse du chambara, où l'acteur Tomisaburo Wakayama excelle. L'ultime épisode, qui fait une incursion dans le genre fantastique et où les scènes de combat dans la neige, dignes d'un James Bond, se jouent sur fond de musique soul, est totalement

Vu dans la foulée la série (de 3 films) Hanzo the Razor, avec Shintaro Katsu, acteur emblématique de Zatoichi (et également frère et occasionnellement producteur de Tomisaburo Wakayama) : beaucoup plus approximativement ficelée même si assez divertissante et globalement plutôt décevante, avec une dimension sexuelle un peu glauque (la série lorgne du côté des pornos sadisants alors en vogue dans le cinéma japonais).

Je me refais pour la énième fois Le mystère de la chambre jaune.

calbo a écrit:

Je me refais pour la énième fois Le mystère de la chambre jaune.

A ce point là? Parce que oui, l'esprit est assez bien rendu, mais je reste toujours un peu frustré devant ce film... il lui manque un petit quelque chose par rapport au bouquin je trouve.
Bon, on est quand même largement mieux que Le Parfum de la Dame en Noir dont l'adaptation est franchement moyenne je trouve

Je ne connais pas le livre. Je sais cependant par un de mes amis qui le connait par coeur qu'il y a des incohérences entre les 2; notamment sur l'âge de Rouletabille qui a 18 ans et donc ne ressemble pas vraiment à Podalydès. Ceci dit avec Arditi, Rich et Lonsdasles entre autres moi j'ai filé voir ce film à sa sortie et je le regarde avec toujours autant de plaisir à chaque fois.

- "Allez, venez. On va se goinfrer un petit lapin"

- "Oh, mais laissez donc ces pauvres bêtes tranquilles…."

Oui, il est bien... mais porte plus vers le second degré que sur la tension du livre.
Et il n'y a pas que sur l'âge de Rouletabille qu'il y a un soucis, c'est aussi sur l'âge de Mathilde!! et en fait sur l'âge de tous.

Honnêtement si un jour tu le trouves, lis le bouquin... ça te fera voir aussi le film sous un autre jour je pense, un peu comme une sorte de fantaisie sur le thème du Mystère de la Chambre Jaune, une sorte de reconstitution un peu bizarre par moments mais bien faite...

Leconte : Le mari de la coiffeuse
Godard : Vivre sa vie
Scorcèse : Casino

Le 1° => Belle réussite.
Le 2° => du Godard très bon cru.
Le 3° => un peu décevant relativement à l'aura du film

The Giver : Euh... Une belle idée au début le jeu sur les couleurs, mais alors l'histoire, soit c'est très mal adapté, soit c'est vraiment une copie de bon nombres autres films sur le thème de la société future aseptisée...

(oui, moi aussi je vois du grand cinéma! )

Et moi j'ai vu (il y a deux jours) les dix premières minutes de The Man Who Killed Liberty Valance, sur les bons conseils de Parsifal et Alifie.

Ça sent le récit enchâssé.