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Hathaway : Nevada Smith

Sympathique



Fregonese : La Pampa sauvage

Excellent. Le western américain dynamité par un argentin    A voir absolument.



Ophüls : Le Plaisir

Oulà … chef d'œuvre absolu

Vincent Macaigne
Pour le réconfort

Les critiques au recto de la pochette sont à se pincer : réjouissant, une œuvre rassurante et chaleureuse ...
Très beau film social et noir, dont on ne sort pas indemne.

Blood simple

+

Cololi a écrit:

Fregonese : La Pampa sauvage

Du même réalisateur je te recommande fortement Quand les tambours s'arrêteront

The Raid aussi avec un Van Helfin au top (comme souvent)

Cololi a écrit:

Ophüls : Le Plaisir

Oulà … chef d'œuvre absolu

Je crois que j'avais préféré Madame de... cependant.

xoph a écrit:

Vincent Macaigne
Pour le réconfort

Les critiques au recto de la pochette sont à se pincer : réjouissant, une œuvre rassurante et chaleureuse ...
Très beau film social et noir, dont on ne sort pas indemne.

Ça fait quelques temps que j'ai envie de le voir, celui-là.

Claude Chabrol : Merci pour le chocolat         2000


Je n'ai vu que les premiers films de Chabrol - jusqu'au milieu des années soixante, à peu près. Ça m'a semblé ici profondément différent : le film est très épuré, un peu spectral. J'ai aimé cette ambiance assez étrange où tout semble interférer en fond. Huppert est très juste en femme-PDG aux tendances psychopathes. Certains moments sont peut-être un peu trop "lisibles" comparés au reste (notamment le moment où le personnage joué par Huppert dit "il faut sauver les apparences, il n'y a que ça qui compte"). Je ne sais pas comment ont été faites les prises des scènes de piano : soit le doublage est très bien fait ou soit les acteurs jouent les pièces eux-mêmes.

Roquefort a écrit:

Cololi a écrit:

Fregonese : La Pampa sauvage

Du même réalisateur je te recommande fortement Quand les tambours s'arrêteront

Prosopopus a écrit:

The Raid aussi avec un Van Helfin au top (comme souvent)

Ils sont dans le même genre ?

Emeryck a écrit:

Je crois que j'avais préféré Madame de... cependant.[/i]

J'ai beaucoup aimé Madame de … mais j'ai une préférence pour le Plaisir.

C'est du western pour les deux, mais Quand les tambours est une histoire avec des indiens alors que The Raid est l'histoire d'un braquage. Cela étant dit les films sont très proches dans leur économie et l'aspect thriller très prononcé.
Je ne pourrais pas comparer avec La Pampa que je n'ai pas vu.

Je ne connais que Quand les tambours s'arrêteront, et c'est effectivement très bon!

Bon, et puis il faudra que je me décide à écrire une bafouille sur The Indian Fighter de Toth (le western américain dynamité par un Hongrois), ainsi que sur l'étonnant et baroque Invitation to a Gunfighter de Richard Wilson (le western américain dynamité par un proche collaborateur d'Orson Welles) - avec Yul Brynner dans le rôle d'un tueur à gages claveciniste et quarteron nommé Gaspard d'Estaing.

Pour préciser, la Pampa sauvage, c'est de 1966 … et c'est quand même clairement influencé par le western italien (on est à 10000 lieues du western américain classique).
Il vient de sortir complètement restauré en HD … et esthétiquement c'est magnifique (il existe une version longue qui est sur le disque !)

Benedictus a écrit:

Je ne connais que Quand les tambours s'arrêteront, et c'est effectivement très bon!

Bon, et puis il faudra que je me décide à écrire une bafouille sur The Indian Fighter de Toth (le western américain dynamité par un Hongrois), ainsi que sur l'étonnant et baroque Invitation to a Gunfighter de Richard Wilson (le western américain dynamité par un proche collaborateur d'Orson Welles) - avec Yul Brynner dans le rôle d'un tueur à gages claveciniste et quarteron nommé Gaspard d'Estaing.

Il a de très bonnes critiques … mais quand je vois ce genre de photo :



Ca me fait très peur

Cololi a écrit:

Pour préciser, la Pampa sauvage, c'est de 1966 … et c'est quand même clairement influencé par le western italien (on est à 10000 lieues du western américain classique).

Justement, tu devrais vraiment essayer Invitation to a Gunfighter (Le Mercenaire de Minuit): ça existe en BlouRaie et ça fait souvent penser aux meilleurs films de Sollima ou Corbucci.

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Pour préciser, la Pampa sauvage, c'est de 1966 … et c'est quand même clairement influencé par le western italien (on est à 10000 lieues du western américain classique).

Justement, tu devrais vraiment essayer Invitation to a Gunfighter (Le Mercenaire de Minuit): ça existe en BlouRaie et ça fait souvent penser aux meilleurs films de Sollima ou Corbucci.

C'est noté. C'est noté aussi pour les Fregonese … car je ne vais peut-être pas me freiner sur juste quelques images … je ne sais pas.

Cololi a écrit:

… car je ne vais peut-être pas me freiner sur juste quelques images … je ne sais pas.

Oui, surtout que ça te ressemble tellement peu...

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

… car je ne vais peut-être pas me freiner sur juste quelques images … je ne sais pas.

Oui, surtout que ça te ressemble tellement peu...

C'est juste que j'ai trop de choses à regarder … donc j'élimine facilement … mais ça ne veut pas dire plus que ça …

Et tu oublies que les films … c'est pas donné … et que ça prend de la place !

François Villiers : Le puits aux trois vérités        1961


Sur le papier ça semble intéressant : un grand acteur et une très grande actrice (Michelle Morgan et Jean-Claude Brialy), un questionnement de la vérité au sein de l'élucidation d'une affaire policière. Le film comporte des longueurs assez incroyables, tout est déjà plus ou moins donné dès le départ ; même la fin n'est pas si surprenante bien que légèrement cocasse tant les deux (seules ?) vérités esquissées sont pulvérisées d'un trait.

Pour ceux qui ne l'ont pas vu, ce soir sur Arte à 20h55 Visages, villages, l'avant-dernier documentaire de Varda, réalisé en collaboration avec JR, l'as du collage photographique. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais le film se regarde avec plaisir et il y a plusieurs séquences très émouvantes, dans lesquelles Varda évoque sans fard ni complaisance sa mort prochaine. A la fin du film, Godard (il fait vraiment aujourd'hui figure de survivant parmi les têtes de file de la Nouvelle Vague) fait une troublante non-apparition, et la réaction de Varda est vraiment touchante.

Emeryck a écrit:

Sur le papier ça semble intéressant : un grand acteur et une très grande actrice (Michelle Morgan et Jean-Claude Brialy)

Pour Brialy, je dirais plutôt un bon acteur (quand il est bien dirigé et qu'on ne le laisse pas (trop) cabotiner, chez Rohmer, Chabrol, Truffaut, Téchiné, Claire Denis), mais "grand" acteur, ça me semble nettement exagéré...

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Sur le papier ça semble intéressant : un grand acteur et une très grande actrice (Michelle Morgan et Jean-Claude Brialy)

Pour Brialy, je dirais plutôt un bon acteur (quand il est bien dirigé et qu'on ne le laisse pas (trop) cabotiner, chez Rohmer, Chabrol, Truffaut, Téchiné, Claire Denis), mais "grand" acteur, ça me semble nettement exagéré...

Oui, grand était peut-être un peu exagéré ; c'était surtout à entendre relativement à Morgan.

Tiens, à propos de Michèle Morgan, tu n'as toujours pas regardé Remorques, bien sûr?

Emeryck a écrit:

Oui, grand était peut-être un peu exagéré ; c'était surtout à entendre relativement à Morgan.

Je ne suis pas non plus un très grand fan de Morgan ; comparée à ses deux copines de régiment, Darrieux et Presle, elle fait un peu poussive, guindée et limitée dans son expressivité, et à part Grémillon et deux ou trois autres, sa filmographie n'est pas franchement excitante...

Trente ans que je le pensais sans oser le dire: merci, Stefano!

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Oui, grand était peut-être un peu exagéré ; c'était surtout à entendre relativement à Morgan.

Je ne suis pas non plus un très grand fan de Morgan ; comparée à ses deux copines de régiment, Darrieux et Presle, elle fait un peu poussive, guindée et limitée dans son expressivité, et à part Grémillon et deux ou trois autres, sa filmographie n'est pas franchement excitante...

Oui mais bon... Darrieux, voilà, quoi... 

Benedictus a écrit:

Trente ans que je le pensais sans oser le dire: merci, Stefano!

Mais quel rebelle ! 

Emeryck a écrit:

Oui mais bon... Darrieux, voilà, quoi... 

Dans quel film tu la trouves simplement moyenne? Battement de cœur, Occupe-toi d’Amélie, La Ronde, La Vérité sur Bébé Donge, Le Plaisir, L’Affaire Cicéron, Madame de ..., Le Rouge et le Noir, Pot-Bouille, Marie-Octobre, Landru, Les Demoiselles de Rochefort, Une chambre en ville, En haut des marches, Le Lieu du crime...?

Emeryck a écrit:

Mais quel rebelle ! 

C'est de l'ironie? J'avais pourtant l'impression que le statut de figure mythique intouchable de Michèle Morgan était fort peu contesté...

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Oui mais bon... Darrieux, voilà, quoi... 

Dans quel film tu la trouves simplement moyenne? Battement de cœur, Occupe-toi d’Amélie, La Ronde, La Vérité sur Bébé Donge, Le Plaisir, L’Affaire Cicéron, Madame de ..., Le Rouge et le Noir, Pot-Bouille, Marie-Octobre, Landru, Les Demoiselles de Rochefort, Une chambre en ville, En haut des marches, Le Lieu du crime...?

Emeryck a écrit:

Mais quel rebelle ! 

C'est de l'ironie? J'avais pourtant l'impression que le statut de figure mythique intouchable de Michèle Morgan était fort peu contesté...

Concernant Darrieux, ce n'est pas ce que je voulais dire : au contraire, j'aime énormément cette actrice. Mon message était plutôt à entendre comme "c'est de la triche, Darrieux" (i. e. elle est meilleure que pas mal de monde)! 

Oui, c'en est : la façon dont tu l'as dit m'a amusé – comme si c'était un propos qui dérangeait. C'est vrai que les gens semblent beaucoup l'aimer mais je n'ai pas l'impression qu'elle soit non plus intouchable.

Visconti : Bellissima

Bon de toutes les façons je suis amoureux d'Anna Magnani

Emeryck a écrit:

C'est de l'ironie? J'avais pourtant l'impression que le statut de figure mythique intouchable de Michèle Morgan était fort peu contesté... Concernant Darrieux, ce n'est pas ce que je voulais dire : au contraire, j'aime énormément cette actrice. Mon message était plutôt à entendre comme "c'est de la triche, Darrieux" (i. e. elle est meilleure que pas mal de monde)! 

Non, non, elle est meilleure que tout le monde...

Cololi a écrit:

Visconti : Bellissima

Bon de toutes les façons je suis amoureux d'Anna Magnani

Ah oui, très beau film ! Et Magnani est magnifique là-dedans, rien que la scène de l'essai où la gamine pleure de façon inattendue, ce qui provoque l'hilarité de toute l'équipe du film ; la réaction de la mère est fabuleuse de vérité et d'intensité...

Ken Loach : I, Daniel Blake        2016

 +
C'est le premier film de Loach que je visionne - en fait, non, c'est le deuxième mais The Angels's Share ne m'avait pas laissé vraiment de souvenir, il faudrait que je le revoie. Ici, par contre, j'ai vraiment bien aimé : le film transpire d'humanité. Le propos est évidemment très social et très cinglant à travers ce quinquagénaire qui est sans cesse baladé par les organismes proposant des offres d'emploi, très protocolaires et froids, refusant d'aider cet homme à faire ses démarches en ligne. La rencontre avec cette famille peinant à joindre les deux bouts est également touchante - la séquence de réfection de la chambre de la petite, notamment. La fin est peut-être un peu too-much (bien que parfaitement cohérente) mais elle a quand même une sacrée puissance. C'est à mon sens un film nécessaire, qui ne laisse pas indifférent, qui indigne ; un film qui nous rappelle que "oui, ça existe encore".
C'est fou à quel point l'affiche française est bien différente de celle-ci ; et à mon sens, peu représentative de l'esprit du film.

Cololi a écrit:

Benedictus a écrit:

Je ne connais que Quand les tambours s'arrêteront, et c'est effectivement très bon!

Bon, et puis il faudra que je me décide à écrire une bafouille sur The Indian Fighter de Toth (le western américain dynamité par un Hongrois), ainsi que sur l'étonnant et baroque Invitation to a Gunfighter de Richard Wilson (le western américain dynamité par un proche collaborateur d'Orson Welles) - avec Yul Brynner dans le rôle d'un tueur à gages claveciniste et quarteron nommé Gaspard d'Estaing.

Il a de très bonnes critiques … mais quand je vois ce genre de photo :



Ca me fait très peur

Je comprends. Moi aussi, je préfère les scenarios où deux cowboys se serrent dans les bras l'un de l'autre, plutôt que cette représentation strictement hétérosexuelle des choses.

Francesco a écrit:

Cololi a écrit:

Benedictus a écrit:

Je ne connais que Quand les tambours s'arrêteront, et c'est effectivement très bon!

Bon, et puis il faudra que je me décide à écrire une bafouille sur The Indian Fighter de Toth (le western américain dynamité par un Hongrois), ainsi que sur l'étonnant et baroque Invitation to a Gunfighter de Richard Wilson (le western américain dynamité par un proche collaborateur d'Orson Welles) - avec Yul Brynner dans le rôle d'un tueur à gages claveciniste et quarteron nommé Gaspard d'Estaing.

Il a de très bonnes critiques … mais quand je vois ce genre de photo :



Ca me fait très peur

Je comprends. Moi aussi, je préfère les scenarios où deux cowboys se serrent dans les bras l'un de l'autre, plutôt que cette représentation strictement hétérosexuelle des choses.

Francesco a écrit:

Je comprends. Moi aussi, je préfère les scénarios où deux cowboys se serrent dans les bras l'un de l'autre, plutôt que cette représentation strictement hétérosexuelle des choses.

Hum, ça va être compliqué pour toi de trouver un western qui te plaise ; à part passer en boucle Brokeback Mountain, je ne vois gère de solution...

Crawford compte comme un homme, donc Johnny Guitar, ça va aussi.

Oui, et puis «l'amitié virile» dans les westerns de Hawks m'a toujours parue assez lourde de sous-entendus, pas toujours si voilés que ça, d'ailleurs.

Oui, La Rivière rouge (je ne sais plus si c'est Hawks mais je crois) fait d'ailleurs partie du corpus de Celluloïd Closet.

Non mais l'important, dans tout ça, c'est qu'en disant sa peur de cette image, quand même assez peu singulière ou caractéristique, d'un homme tenant dans ses bras une femme, Cololi nous exprime enfin son véritable problème avec le cinéma américain des studios.

Francesco a écrit:

La Rivière rouge (je ne sais plus si c'est Hawks mais je crois)

Oui, c'est de Hawks. Mais dans The Big Sky et Rio Bravo aussi (mais sans la dimension conflictuelle.)
D'ailleurs, dans ses comédies (surtout avec Cary Grant ou Rock Hudson), Hawks se lâche assez franchement.

Francesco a écrit:

corpus de Celluloïd Closet.

C'est quoi? Une sorte de répertoire des films classiques passibles d'une lecture queer?

Francesco a écrit:

Non mais l'important, dans tout ça, c'est qu'en disant sa peur de cette image, quand même assez peu singulière ou caractéristique, d'un homme tenant dans ses bras une femme, Cololi nous exprime enfin son véritable problème avec le cinéma américain des studios.

Oui, mais d'un autre côté, toi, tu n'as aucun problème avec le cinéma américain des studios, alors...?

Benedictus a écrit:

Francesco a écrit:

corpus de Celluloïd Closet.

C'est quoi? Une sorte de répertoire des films classiques passibles d'une lecture queer?

Voir ici.

Il y a Red River, mais pas Rio Bravo, et pourtant...

Spoiler:

Quand je vois ce genre de photo, je ne peux m'empêcher de trouver ça complètement tarte, peu réaliste et totalement formaté par les codes d'Hollywood … ce qui hélas pour moi est rédhibitoire.
Je voulais montrer une photo pour mieux faire comprendre ce que je pointe … et qui n'est apparemment partagé par personne ici.

Mais Francesco adore ce genre de photos et de films (malgré son objection !)

Cololi a écrit:

Quand je vois ce genre de photo, je ne peux m'empêcher de trouver ça complètement tarte, peu réaliste et totalement formaté par les codes d'Hollywood

Il faudra que tu m'expliques quelle position corporelle alternative tu suggères à un couple qui voudrait se rouler une pelle sans pour autant avoir l'air complètement tarte, peu réaliste et formaté par les codes d'Hollywood: ma femme arrive dans quelques jours, et nous aimerions bien avoir de nouveaux trucs à expérimenter.

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Quand je vois ce genre de photo, je ne peux m'empêcher de trouver ça complètement tarte, peu réaliste et totalement formaté par les codes d'Hollywood

Il faudra que tu m'expliques quelle position corporelle alternative tu suggères à un couple qui voudrait se rouler une pelle sans pour autant avoir l'air complètement tarte, peu réaliste et formaté par les codes d'Hollywood: ma femme arrive dans quelques jours, et nous aimerions bien avoir de nouveaux trucs à expérimenter.

Oui, là, j'avoue que je suis aussi très dubitatif sur le côté "peu réaliste" de la photo ; en tout cas, ça ressemble beaucoup à ce que j'ai pu expérimenter ou observer dans la "vraie" vie...

Si vous ne voulez pas voir, je vais vous le mettre devant les yeux : si je vous montre une telle photo … vous savez immédiatement que c'est du Hollywood années 50 … c'est bien que ça a un certain format (au-delà du genre western d'ailleurs).

Non, mais de ma part, c'était une blagounette, hein … j'ai passé ma vie à voir ce genre de films et je les adore. C'est juste que je trouvais qu'elle n'avait rien de caractéristique, à part les couleurs, mais c'est une appréciation personnelle et subjective qui fait qu'on aime ou pas le technicolor, rien à voir avec un jugement sur sa valeur artistique. Du coup, je ne voyais pas en quoi elle était "effrayante" alors je me suis penché sur le sujet. Et à part que c'était un homme qui étreignait une femme comme on en voit des milliards dans tous les films de toutes les périodes et de toutes les nations … j'en donc suis arrivé à la seule conclusion logique.

Moi je viens juste de voir La Vallée de la peur et juste avant Port Arthur, un film FRANCAIS des ANNEES 30 dans lequel on retrouve exactement le même plan et la même position entre Danielle Darrieux (grimée en japonaise) et son partenaire.

Francesco a écrit:

Non, mais de ma part, c'était une blagounette, hein … j'ai passé ma vie à voir ce genre de films et je les adore.

Je sais bien  

Citation :

C'est juste que je trouvais qu'elle n'avait rien de caractéristique, à part les couleurs, mais c'est une appréciation personnelle et subjective qui fait qu'on aime ou pas le technicolor, rien à voir avec un jugement sur sa valeur artistique. Du coup, je ne voyais pas en quoi elle était "effrayante" alors je me suis penché sur le sujet. Et à part que c'était un homme qui étreignait une femme comme on en voit des milliards dans tous les films de toutes les périodes et de toutes les nations … j'en donc suis arrivé à la seule conclusion logique.

Moi je viens juste de voir La Vallée de la peur et juste avant Port Arthur, un film FRANCAIS des ANNEES 30 dans lequel on retrouve exactement le même plan et la même position entre Danielle Darrieux (grimée en japonaise)  et son partenaire.

C'est vrai que les couleurs sont spécifiques. Mais j'aime beaucoup le technicolor. Le pb n'est pas là. Je t'accorde volontiers que certains films français des années 30 … voire plus tardifs tombent un peu sur ce que je dénonce (même si c'est à la sauce française). Mais je ne tape pas dessus … car c'est convenu que de taper sur un Carné … ou autre. Par contre … taper sur Hollywood classique chez les cinéphiles … contester ce monopole américain sur notre imaginaire … il y a beaucoup moins de monde pour le faire. Contester le modèle américain … c'est forcément être suspect d'être anti-moderne.

Tu ne vois rien de spécifique ? Mais même sans le technicolor tu reconnaîtrais la chose. La preuve : tu aimes ça … c'est bien que tu reconnais quelque chose de spécifique que tu aimes. Il y a bien une spécificité.

On peut aimer ou pas … mais dire que ce n'y a pas de spécificité … c'est juste délirant pour moi, tellement ça crève les yeux.

Andreï Zviaguintsev : Le bannissement         2007

 +
J'aime vraiment beaucoup Zviaguintsev habituellement mais j'ai été assez déçu par ce film. C'est quand même bien long, et même si certaines scènes sont d'une grande beauté, que le style elliptique amène parfois un climat d'inquiétude, un peu indiscernable (le début) et le rétro-éclaircissement de la fin ramène un peu d'intérêt, il ne se passe pas grand-chose. En fait, c'est un peu les mêmes choses que j'avais reprochées à la trilogie d'Antonioni (l'aspect politique caricatural en moins) : la photographie est vraiment superbe mais au-delà de ça... il n'y a pas grand-chose d'autre à se mettre sous la dent. L'influence de Tarkovski est habituellement assez palpable mais assimilée chez Zviaguintsev mais elle est ici trop présente (le personnage principal féminin ressemble d'ailleurs énormément au personnage principal féminin du Miroir), c'est joli, oui mais...

Cololi a écrit:

Si vous ne voulez pas voir, je vais vous le mettre devant les yeux  : si je vous montre une telle photo … vous savez immédiatement que c'est du Hollywood années 50 … c'est bien que ça a un certain format (au-delà du genre western d'ailleurs).

C'est une photo typique de western en effet, mais on pourrait trouver des milliers d'exemple qui n'entrent pas dans ce cadre esthétique, et dans lesquels on pourrait pointer les mêmes stéréotypes et le non réalisme que tu soulignes ici...

Tiens, pris au hasard, Le Dernier métro de Truffaut :

Pour le coup, même si Truffaut est très classique, je vois tout autre chose que la photo que j'ai posté.

Cololi a écrit:

Pour le coup, même si Truffaut est très classique, je vois tout autre chose que la photo que j'ai posté.

"Tout autre chose", c'est peut-être trop dire ; après tout dans les deux cas, on voit un couple à deux doigts (si je puis dire...) de se rouler une pelle...