Votre dernier film visionné

Emeryck a écrit:

xoph a écrit:

Emeryck a écrit:

Pierre Granier-Deferre : La horse        1970

Et c'est comment la musique de Serge Gainsbourg ?

Ah pardon, je voulais en parler un peu en plus. Franchement, la musique n'est pas si mal isolément mais je trouve que ça ne colle pas du tout avec le film, elle est assez mal intégrée ; dans l'écriture, ça ressemble un peu par moments à Histoire de Melody Nelson, mais auquel on aurait ajouté un clavecin et une sorte de koto (?) qui fait un peu homme de western solitaire.
Elle doit être disponible sur internet si tu veux l'écouter.

Merci de ton retour.

Pour moi ce film ne méritait, même pas les dix lignes,consacrées par lui, par Emeryck, sauf peut être ,pour la musique de Gainsbourg.N'importe quel naze, sauf un fondu de Jean Gabin, se rend compte très vite ,que ce film ne vaut rien, qu'on est vite pressé d'en finir ,c'est tellement gros et ficeleux .Gabin lui-même reconnaît avoir fait plein de navets alimentaires vers la fin.Moi, quand c'est comme ça, je vais même pas jusqu'au bout,pourquoi souffrir inutilement ,je suis pas maso.

gluckhand a écrit:

Pour moi ce film ne méritait, même pas les dix lignes,consacrées par lui, par Emeryck, sauf peut être ,pour la musique de Gainsbourg.N'importe quel naze, sauf un fondu de Jean Gabin, se rend compte très vite ,que ce film ne vaut rien, qu'on est vite pressé d'en finir ,c'est tellement gros et ficeleux .Gabin lui-même reconnaît avoir fait plein de navets alimentaires vers la fin.Moi, quand c'est comme ça, je vais même pas jusqu'au bout,pourquoi souffrir inutilement ,je suis pas maso.

Oui, c'est à peu près le seul intérêt du film (et encore...) car c'est vrai que Gabin a tout de même une présence mais on sent qu'il est en pilotage automatique.

Tu as sur TV5 monde,en ce moment en replay,quelques films français de cette époque plus interessants pour moi.

Ça fait partie de ces films que je n'ai jamais regardés jusqu'au bout. Dans les films de P. Granier-Deferre dont je garde un pas trop mauvais souvenir (L'Étoile du Nord, Noyade interdite...), c'est toujours les acteurs (et un peu les scénarios) qui sauvent le film: on a l'impression en fait que ce sont des films tournés un peu n'importe comment, sans souci de rythme, de cohérence visuelle...

J'ai l'impression que c'était vraiment juste un yes-man pas très doué au service des grosses vedettes françaises qui faisaient leur numéro (cela dit, malgré Signoret et Gabin ou Delon, Le Chat ou La Veuve Couderc sont des films que j'ai toujours trouvés méga-ch***ts.)

Michel Leclerc : La vie très privée de monsieur Sim        2015


J'étais assez intrigué par la filmographie de ce réalisateur, notamment par les titres (La lutte des classes, Télé gaucho) et j'ai l'impression que ce film n'est pas tellement lié à ces deux autres film. Ici, on suit un homme qui doit avoir la cinquantaine, que tout a lâché et qui a un peu tout lâché, il est engagé comme représentant pour un modèle de brosse à dents dit "révolutionnaire" (manche en noisetier et poils en poils de sanglier, s'il vous plait). C'est un personnage très seul, dépressif, et Bacri l'interprète très bien (c'est assez proche d'une certaine manière de son rôle dans Le goût des autres de Jaoui) en faisant ressortir cet aspect de balancier entre l'humour et la tristesse ; on lui a également prêté un livre qui raconte l'histoire du navigateur Donald Crowhurst par laquelle il semble assez absorbé - leurs parcours sont assez similaires. J'ai plutôt aimé ce film, il y a quelques moments amusants (notamment quelques running-gags volontairement nuls comme le "Sim comme la carte") mais ça ne se renouvelle trop peu : la trajectoire de Sim est finalement assez limitée et le scénario n'exploite pas tellement certaines choses, parfois - je pense notamment au livre Mes fleurs du mal qu'il récupère qui ne donne lieu qu'à une petite séquence-flashback. J'ai bien aimé la bande originale de Vincent Delerm, sinon.

Werner Herzog : Woyzeck        1979


Ce film a été tourné seulement cinq jours après Nosferatu, en à peine plus de deux semaines et je trouve que ça se ressent pas mal ; je ne connais pas la pièce (inachevée) de Büchner dont ce film est l'adaptation mais ici, cela m'a semblé vraiment très centré sur le personnage de Kinski qui est une sorte de pantin dont tout le monde tire un peu ce qu'il veut ; la dynamique dans laquelle il s'inscrit et la manière dont il la rompt (par le meurtre) est intéressante notamment parce qu'il est après ramené à la réalité par contre, j'ai trouvé que le ralenti de la scène du lac était vraiment d'un convenu... J'ai aussi trouvé les séquences musicales un peu pénibles même si elles ont du sens puisqu'elles donnent des allures de mascarade au monde dans lequel évolue Woyzeck. Peut-être cette œuvre noue-t-elle des liens plus intimes avec certaines autres films du réalisateur, j'ai l'impression d'être passé un peu à côté.

James Gray - La nuit nous appartient, sorti en 2007



Un casting d'enfer et un excellent film.

Jean-Pierre & Luc Dardenne : La promesse        1996


Il s'agit du premier grand succès critique des Dardenne, c'est déjà beaucoup de caméra à l'épaule mais c'est raisonnable, j'ai assez aimé ce film, en fait. Le film raconte l'histoire d'un garagiste qui se fait de l'argent sur le dos des réfugiés en leur faisant payer un loyer alors qu'il leur met à disposition des taudis, il les sous-paie, bien sûr, en ne déclarant rien ; lors d'une visite de l'inspection du travail, en voulant se cacher sur la demande du garagiste, un ouvrier chute de son échafaudage et meurt ; le garagiste décide de camoufler le corps et de ne rien dire à la femme du défunt. Le garagiste (opportuniste, lâche, menteur) a un fils (qui doit avoir une quinzaine d'années) qui trempe un peu malgré lui dans les combines de son père et le film montre la relation ambivalente qui les lie : à la fois, il aime son père (et ce dernier a une relation assez étrange avec son fils : il veut être le père et le pote, il demande plusieurs fois d'ailleurs que son fils ne l'appelle pas "papa" mais qu'il l'appelle par son prénom), il fait ce que son père lui dit sans parfois se poser de questions mais il se rend progressivement compte que c'est pas normal et sa prise de conscience sera croissante. J'ai eu un peu peur que le film colle tous les défauts au père pour relayer le problème au plan individuel mais ce n'est pas tout à fait le cas : personne ne s'inquiète de la disparition de l'ouvrier, lorsque sa femme vient déclarer sa disparition la police ne semble pas très préoccupée et à plusieurs reprises, la femme se fait agresser ou embêter par des gens du coin parce qu'elle est noire. La scène de la dissimulation du corps est d'ailleurs assez édifiante tant le père manie le corps comme un déchet. Les aspirations du fils sont d'ailleurs retraduites à travers son métier de mécanicien et ses multiples voyages en mobylette. J'ai bien aimé la prestation du jeune Jérémie Renier.

Emeryck a écrit:

Pierre Granier-Deferre : La horse        1970


J'ai trouvé ce film particulièrement mauvais : tout d'abord, malgré quelques belles scènes, c'est assez mal filmé - soit de manière ennuyeuse ou soit carrément de manière assez moche ; il y a vraiment des plans qui restent un mystère pour moi : le plan de fin qui zoom sur le coup du personnage de Gabin, c'est vraiment emblématique de ces choses-là. Ensuite, la construction dramatique du film est assez désastreuse ; c'est une adaptation d'un roman policier que je ne connais pas (le roman éponyme de Lambesc) et je ne sais pas si le problème vient du roman ou de l'adaptation mais en fait, à part l'escalade de violence (assez ennuyeuse), il ne se passe rien : les interrogatoires à la fin ne mènent à rien, on dirait presque qu'ils sont là par défaut. Ils sont d'ailleurs mal filmés, avec un sens du rythme complètement mauvais puisque le film est en majorité assez lent et là, le réalisateur juxtapose plusieurs déclarations avec des coupes entre chaque, le film accélère soudainement alors qu'il n'y a pas grand-chose de plus. Ce qui également assez pénible dans ce film, c'est la binarité du propos et cette profonde odeur de renfermé, ce conservatisme d'ordre presque principiel : en gros, le personnage de Gabin, qui est une sorte de fermier extrêmement axé sur la famille mais aussi patriarche va être la victime puis le héros du film et les dealeurs parisiens sont les très méchants ! Ce binarisme n'est à mon avis pas sans rappeler la situation du cinéaste à l'époque qui a toujours affiché une opposition virulente au courant de la nouvelle vague et c'est encore plus agaçant.

Personnellement, je revois toujours avec plaisir ce western campagnard aussi réac que caricatural, ne serait-ce qu'à cause de la prestation de Gabin ou de la galerie des seconds rôles. J'avais un faible particulier pour la scène ou Dominique Zardi, hilare, déquille le troupeau de vaches, jusqu'à ce que je lise http://www.objectif-cinema.com/portraits/002.php... moralité : la représentation de l'hyper-violence au cinéma, c'est mal !

Alifie a écrit:

Emeryck a écrit:

Pierre Granier-Deferre : La horse        1970


J'ai trouvé ce film particulièrement mauvais : tout d'abord, malgré quelques belles scènes, c'est assez mal filmé - soit de manière ennuyeuse ou soit carrément de manière assez moche ; il y a vraiment des plans qui restent un mystère pour moi : le plan de fin qui zoom sur le coup du personnage de Gabin, c'est vraiment emblématique de ces choses-là. Ensuite, la construction dramatique du film est assez désastreuse ; c'est une adaptation d'un roman policier que je ne connais pas (le roman éponyme de Lambesc) et je ne sais pas si le problème vient du roman ou de l'adaptation mais en fait, à part l'escalade de violence (assez ennuyeuse), il ne se passe rien : les interrogatoires à la fin ne mènent à rien, on dirait presque qu'ils sont là par défaut. Ils sont d'ailleurs mal filmés, avec un sens du rythme complètement mauvais puisque le film est en majorité assez lent et là, le réalisateur juxtapose plusieurs déclarations avec des coupes entre chaque, le film accélère soudainement alors qu'il n'y a pas grand-chose de plus. Ce qui également assez pénible dans ce film, c'est la binarité du propos et cette profonde odeur de renfermé, ce conservatisme d'ordre presque principiel : en gros, le personnage de Gabin, qui est une sorte de fermier extrêmement axé sur la famille mais aussi patriarche va être la victime puis le héros du film et les dealeurs parisiens sont les très méchants ! Ce binarisme n'est à mon avis pas sans rappeler la situation du cinéaste à l'époque qui a toujours affiché une opposition virulente au courant de la nouvelle vague et c'est encore plus agaçant.

Personnellement, je revois toujours avec plaisir ce western campagnard aussi réac que caricatural, ne serait-ce qu'à cause de la prestation de Gabin ou de la galerie des seconds rôles. J'avais un faible particulier pour la scène ou Dominique Zardi, hilare, déquille le troupeau de vaches, jusqu'à ce que je lise http://www.objectif-cinema.com/portraits/002.php... moralité : la représentation de l'hyper-violence au cinéma, c'est mal !

J'adore la Horse ! (enfin le souvenir que j'en ai ... effectivement un western campagnard bien réac)

Et j'adore Granier-Deferre : Le Chat, Le Train, La veuve Couderc, Adieu poulet, Paris au mois d'août ... excusez du peu !

Francis Veber : Les fugitifs        1986


Il s'agit de la dernière collaboration du tandem Depardieu/Richard devant la caméra de Veber, et c'est à mon sens le plus drôle. D'abord, la scène du braquage au début du film m'a beaucoup fait rire et cette idée de faire en sorte que l'otage soit un homme fraîchement sorti de prison est vraiment très bonne puisqu'elle amène tout un tas de quiproquo - et la permutation incessante des rôles lors de la sortie de banque rend la scène encore plus amusante. J'ai beaucoup aimé la rencontre avec le docteur joué par Carmet, complètement à côté de la plaque - avec le petit rappel un peu plus loin où il sert la nourriture pour chien ; j'ai aussi aimé l'apparition de Michel Blanc. En revanche, j'ai trouvé un peu dommage l'aspect un peu sentimentalisant amené par la fille de François Pignon, qui ne sert vraiment qu'à ça ; c'est vraiment dommage car ça alourdit et allonge la partie avant la scène finale de la fuite qui est très bien, très enlevée. Le scénario ne raconte vraiment pas grand-chose, et c'est sans doute celui qui raconte le moins de choses des trois films mais c'est clairement le plus drôle.

Tu sais au départ, tu vas voir,ce film, pour les acteurs, l'histoire, tu t'en fous,un peu.Après, des gens,bien longtemps après, dans leur salon,regardent le DVD, et en font la critique,et se disent, mais qu'est-ce qu'il pouvait avoir ce film, pour faire, autant d'entrées.
Bon comme j'ai dit du mal de La Horse,je vais dire du bien,de ce film, que j'aime bien,tout comme toi, tout en trouvant la scène de l'enfant , plutôt assez touchante,mais je suis bon public  et disons,que c'est  la  bonne action morale de ce film,qui est je pense ,sans grande prétention non plus, mais je trouve que Francis Véber est un orfèvre en la matière,pour ce genre de films
Merveilleux Depardieu, comme d'habitude et Pierre Richard ,n'en parlons pas, toujours égal à lui-même,et quelques seconds rôles ,comme tu l'as souligné, très drôles..

Lelouch, va tourner ou du moins, il est déjà  bouclé,apparemment, son 50 éme et dernier film public.J'aime bien Lelouch, il est spécial, il fait un cinéma c'est vrai populaire,aguicheur même .c'est long, c'est sirupeux etcc, j'en ai entendu des mûres et des pas mûres,sur lui , mais tant pis, j'aime bien son cinéma. J'aime bien aussi ,le personnage (souvent les deux ,vont ensemble chez moi)et vous,qu'en pensez-vous, mais je préssens déjà un peu , les réponses, lol?

Le cinéma je ne connais pas vraiment (mais j'avais bien aimé un film qui se déroulait en partie sous l'occupation avec une image sépia et dont j'ai oublié le titre).

Le bonhomme m’agace au plus haut point, par contre tant pour sa personnalité que pour ses engagements politiques récents.

Parsifal a écrit:

Le cinéma je ne connais pas vraiment (mais j'avais bien aimé un film qui se déroulait en partie sous l'occupation avec une image sépia et dont j'ai oublié le titre).

Le bonhomme m’agace au plus haut point par contre tant pour sa personnalité que pour ses engagements politiques.

Tu dois sans doute parler de Mariage, avec Rufus et Bullle Ogier.

Moi ,ce sont ,ses .mariages, que je trouve ,formidable, chez lui , plaire, à autant de femmes, différentes, faut le faire, bravo quand même, mais ça ne m'étonne pas vraiment.

gluckhand a écrit:

Parsifal a écrit:

Le cinéma je ne connais pas vraiment (mais j'avais bien aimé un film qui se déroulait en partie sous l'occupation avec une image sépia et dont j'ai oublié le titre).

Le bonhomme m’agace au plus haut point par contre tant pour sa personnalité que pour ses engagements politiques.

Tu dois sans doute parler de Mariage, avec Rufus et Bullle Ogier.

non ce n'est pas celui là, je l'ai retrouvé c'était Le Bon et les Méchants avec Bruno Cremer, Dutronc et Brigitte Fossey.

Parsifal a écrit:

gluckhand a écrit:

Parsifal a écrit:

Le cinéma je ne connais pas vraiment (mais j'avais bien aimé un film qui se déroulait en partie sous l'occupation avec une image sépia et dont j'ai oublié le titre).

Le bonhomme m’agace au plus haut point par contre tant pour sa personnalité que pour ses engagements politiques.

Tu dois sans doute parler de Mariage, avec Rufus et Bullle Ogier.

non ce n'est pas celui là, je l'ai retrouvé c'était Le Bon et les Méchants avec Bruno Cremer, Dutronc et Brigitte Fossey.

Je ne l'ai pas vu, faut dire que mes achats de films,sont (étaient )rythmées par les brocantes, ou j'achète tous mes DVD,ils sont souvent à un euro, alors, pourquoi s'en priver, et je suis pas vraiment de ce fait, l'actualité cinématographique et en plus que sur YT, ils sont assez coriaces, avec les films récents ,ils laissent pas passer grand chose gratuitement.Bref, les Lelouch que j'ai ,sont une vingtaine de DVD , les  uns que j'apprécie d'autres moins, c'est normal.Mais ça doit venir, de mon côté, bon public,j'aime bien ,croire à certaines, histoires, même si elles paraissent impossibles, le plus souvent, mais parfois, le réel nous surprend ,bien plus que ce qu'on a imaginé.

gluckhand a écrit:

Moi ,ce sont ,ses .mariages, que je trouve ,formidable, chez lui , plaire, à autant de femmes, différentes, faut le faire, bravo quand même,

Certes, mais je suis peut-être encore plus impressionné par le nombre de virgules (voire de points) dans tes phrases : à ce train-là tu vas bientôt nous en mettre à l'intérieur des mots (tu me diras, certain.e.s le font déjà )...

Golisande a écrit:

gluckhand a écrit:

Moi ,ce sont ,ses .mariages, que je trouve ,formidable, chez lui , plaire, à autant de femmes, différentes, faut le faire, bravo quand même,

Certes, mais je suis peut-être encore plus impressionné par le nombre de virgules (voire de points) dans tes phrases : à ce train-là tu vas bientôt nous en mettre à l'intérieur des mots (tu me diras, certain.e.s le font déjà )...

tu as raison,j'en mets trop, mais après ,que je trouve, j'étais obligé de mettre une virgule, sinon, on aurait cru, que je trouvais ses mariages formidables, alors que je trouve formidable, ses mariages.lol

Du coup c'est plus clair en effet.

Xavier a écrit:

Du coup c'est plus clair en effet.

pour moi oui , pour toi non.

Donc en écrivant ici tu ne t'adresses qu'à toi-même, cqfd

gluckhand a écrit:

Lelouch, va tourner ou du moins, il est déjà  bouclé,apparemment, son 50 éme et dernier film public.J'aime bien Lelouch, il est spécial, il fait un cinéma c'est vrai populaire,aguicheur même .c'est long, c'est sirupeux etcc, j'en ai entendu des mûres et des pas mûres,sur lui , mais tant pis, j'aime bien son cinéma. J'aime bien aussi ,le personnage (souvent les deux ,vont ensemble chez moi)et vous,qu'en pensez-vous, mais je préssens déjà un peu  , les réponses, lol?

Il a déclaré que ce serait son dernier film ? Personnellement, je n'ai vu que trois films de ce réalisateur : Un homme et une femme et La bonne année que j'ai bien aimés mais son dernier film en date (Les plus belles années d'une vie) m'a vraiment agacé, je n'y ai trouvé aucun intérêt et une certaine suffisance dans la manière de faire (il écrivait quand même "Ceci est le 49ème film de Claude Lelouch") ; et plus généralement, j'ai l'impression qu'il se prend un peu pour un génie (il avait aussi dit que si on connaissait Quand passent les cigognes de Kalatozov en France, c'était exclusivement grâce à lui), ce qui a tendance à m'agacer. Je vais toutefois continuer à explorer son cinéma par curiosité.

Emeryck a écrit:

gluckhand a écrit:

Lelouch, va tourner ou du moins, il est déjà  bouclé,apparemment, son 50 éme et dernier film public.J'aime bien Lelouch, il est spécial, il fait un cinéma c'est vrai populaire,aguicheur même .c'est long, c'est sirupeux etcc, j'en ai entendu des mûres et des pas mûres,sur lui , mais tant pis, j'aime bien son cinéma. J'aime bien aussi ,le personnage (souvent les deux ,vont ensemble chez moi)et vous,qu'en pensez-vous, mais je préssens déjà un peu  , les réponses, lol?

Il a déclaré que ce serait son dernier film ? Personnellement, je n'ai vu que trois films de ce réalisateur : Un homme et une femme et La bonne année que j'ai bien aimés mais son dernier film en date (Les plus belles années d'une vie) m'a vraiment agacé, je n'y ai trouvé aucun intérêt et une certaine suffisance dans la manière de faire (il écrivait quand même "Ceci est le 49ème film de Claude Lelouch") ; et plus généralement, j'ai l'impression qu'il se prend un peu pour un génie (il avait aussi dit que si on connaissait Quand passent les cigognes de Kalatozov en France, c'était exclusivement grâce à lui), ce qui a tendance à m'agacer. Je vais toutefois continuer à explorer son cinéma par curiosité.

Oui en effet, c'est un peu court, 3 films seulement.C'est un peu le réduire, que de le prendre toujours, pour un égotiste, il a aussi très bien parlé du cinéma américain qu'il adore et il a peut être dit des bêtises, moi j'en ai pas lu.J'aime bien sa vision du cinéma, les acteurs qu'il fait jouer, cet esprit d'équipe,et cette fidèlité à certains. Quelques acteurs ont fait de très bonnes choses chez lui, dans ses films, bon je cherche pas à le défendre, mais Parsifal et toi, ne semblez pas chauds, sans vraiment le connaître .

Golisande a écrit:

Donc en écrivant ici tu ne t'adresses qu'à toi-même, cqfd

Bien sûr qu'on s'adresse à soi-même avant, tout mon cher Golisande, je veux savoir, si je suis fier ou pas de ce que j'écris,et en général ,j'en suis très content, les autres , un peu moins,mais tant pis.

Oh pas du tout ce n'est pas parce que je ne l'aime pas beaucoup lui, que j'ai un a priori sur ses films, ça n'aide certes pas forcément a la motivation pour le découvrir, mais j'ai vraiment aimé le film dont je parlais et j'aime bien aussi ce que je sais de ses méthodes.
Après comme Emeryck je trouve qu'il se prend un peu pour un petit génie (et il a tendance a donné dans le "ouin ouin on m'aime pas parce que je fait des films populaires ouin ouin", ce n'est certes pas forcément faux mais il a tendance a en rajouter je trouve).

Parsifal a écrit:

Oh pas du tout ce n'est pas parce que je ne l'aime pas beaucoup lui, que j'ai un a priori sur ses films, ça n'aide certes pas forcément a la motivation pour le découvrir, mais j'ai vraiment aimé le film dont je parlais et j'aime bien aussi ce que je sais de ses méthodes.
Après comme Emeryck je trouve qu'il se prend un peu pour un petit génie (et il a tendance a donné dans le "ouin ouin on m'aime pas parce que je fait des films populaires ouin ouin", ce n'est  certes pas forcément faux mais il a tendance a en rajouter je trouve).

Je crois que les acteurs,comme peut être les réalisateurs, ce sont des gens à fleur de peau, ils sont très sensibles,à ce qu'on dit d'eux.Qu'ai-je entendu à la sortie de Roman de gare, c'était niais et naze etcc,j'ai trouvé le film, et je l'ai pas trouvé si moche que ça.Il y a aussi, une intelligentsia parisienne qui fait la pluie et le beau temps et Lelouch, c'est  surtout avant tout, un indépendant.

gluckhand a écrit:

mais Parsifal et toi, ne semblez pas chauds, sans vraiment le connaître .

Oui, je ne le connais pas tellement mais je n'ai jamais prétendu que c'était le cas ; si je répondais, c'était avant tout pour voir ce que les autres en pensaient et discuter un peu et éventuellement avoir des pistes pour approfondir ma connaissance de ce réalisateur. Mais sinon, je ne l'ai pas découvert beaucoup parce qu'il y a des tas de réalisateurs/trices très intéressant(e)s donc je privilégie ceux/celles qui me saisissent immédiatement ou qui m'intriguent beaucoup --- mais parfois aussi ceux que je n'aime pas et pour lesquels j'essaie de trouver des films que j'aime dans leur filmographie comme Hong Sang-soo, par exemple. Mais je suis content que tu amènes de la discussion dans ce fil !

Emeryck a écrit:

gluckhand a écrit:

mais Parsifal et toi, ne semblez pas chauds, sans vraiment le connaître .

Oui, je ne le connais pas tellement mais je n'ai jamais prétendu que c'était le cas ; si je répondais, c'était avant tout pour voir ce que les autres en pensaient et discuter un peu et éventuellement avoir des pistes pour approfondir ma connaissance de ce réalisateur. Mais sinon, je ne l'ai pas découvert beaucoup parce qu'il y a des tas de réalisateurs/trices très intéressant(e)s donc je privilégie ceux/celles qui me saisissent immédiatement ou qui m'intriguent beaucoup --- mais parfois aussi ceux que je n'aime pas et pour lesquels j'essaie de trouver des films que j'aime dans leur filmographie comme Hong Sang-soo, par exemple. Mais je suis content que tu amènes de la discussion dans ce fil !

Hongg Sang-Soo,ce n'est plus du tout le même cinéma, que Lelouch et le cinéma sud-coréen mériterait qu'on en parle plus aussi. Quoiqu'il semble qu'il y ait aussi un cinéma nord-coréen très actif (Festival international du film de Pyongyang,créé en 1987)

Connais tu un film hongkongais qui s'appelle ,So Close, je trouve ce film très bien fait ,visuellement et  techniquement .Il est souvent qualifié de film de seconde zone , mais pas pour moi, à chaque fois, que je vois ce film, je suis toujours épaté.

gluckhand a écrit:

Emeryck a écrit:

gluckhand a écrit:

mais Parsifal et toi, ne semblez pas chauds, sans vraiment le connaître .

Oui, je ne le connais pas tellement mais je n'ai jamais prétendu que c'était le cas ; si je répondais, c'était avant tout pour voir ce que les autres en pensaient et discuter un peu et éventuellement avoir des pistes pour approfondir ma connaissance de ce réalisateur. Mais sinon, je ne l'ai pas découvert beaucoup parce qu'il y a des tas de réalisateurs/trices très intéressant(e)s donc je privilégie ceux/celles qui me saisissent immédiatement ou qui m'intriguent beaucoup --- mais parfois aussi ceux que je n'aime pas et pour lesquels j'essaie de trouver des films que j'aime dans leur filmographie comme Hong Sang-soo, par exemple. Mais je suis content que tu amènes de la discussion dans ce fil !

Hongg Sang-Soo,ce n'est plus du tout le même cinéma, que Lelouch et le cinéma sud-coréen mériterait qu'on en parle plus aussi. Quoiqu'il semble qu'il y ait aussi un cinéma nord-coréen très actif (Festival international du film de Pyongyang,créé en 1987)

Connais tu un film hongkongais qui s'appelle ,So Close, je trouve ce film très bien fait ,visuellement et  techniquement .Il est souvent qualifié de film de seconde zone , mais pas pour moi, à chaque fois, que je vois ce film, je suis toujours épaté.

Oui, c'est sûr, mais je le citais pour dire que même pour les cinéastes que je n'aime pas beaucoup, j'essaie d'autres films, régulièrement. 

Non, je ne connais pas du tout ce film.

Emeryck a écrit:

gluckhand a écrit:

Emeryck a écrit:

gluckhand a écrit:

mais Parsifal et toi, ne semblez pas chauds, sans vraiment le connaître .

Oui, je ne le connais pas tellement mais je n'ai jamais prétendu que c'était le cas ; si je répondais, c'était avant tout pour voir ce que les autres en pensaient et discuter un peu et éventuellement avoir des pistes pour approfondir ma connaissance de ce réalisateur. Mais sinon, je ne l'ai pas découvert beaucoup parce qu'il y a des tas de réalisateurs/trices très intéressant(e)s donc je privilégie ceux/celles qui me saisissent immédiatement ou qui m'intriguent beaucoup --- mais parfois aussi ceux que je n'aime pas et pour lesquels j'essaie de trouver des films que j'aime dans leur filmographie comme Hong Sang-soo, par exemple. Mais je suis content que tu amènes de la discussion dans ce fil !

Hongg Sang-Soo,ce n'est plus du tout le même cinéma, que Lelouch et le cinéma sud-coréen mériterait qu'on en parle plus aussi. Quoiqu'il semble qu'il y ait aussi un cinéma nord-coréen très actif (Festival international du film de Pyongyang,créé en 1987)

Connais tu un film hongkongais qui s'appelle ,So Close, je trouve ce film très bien fait ,visuellement et  techniquement .Il est souvent qualifié de film de seconde zone , mais pas pour moi, à chaque fois, que je vois ce film, je suis toujours épaté.

Oui, c'est sûr, mais je le citais pour dire que même pour les cinéastes que je n'aime pas beaucoup, j'essaie d'autres films, régulièrement. 

Non, je ne connais pas du tout ce film.

On peut le voir gratuitement sur YT je crois.

Golisande a écrit:

Certes, mais je suis peut-être encore plus impressionné par le nombre de virgules (voire de points) dans tes phrases : à ce train-là tu vas bientôt nous en mettre à l'intérieur des mots (tu me diras, certain.e.s le font déjà )...

Mais, mais, c'est que certain·e·s ne trouvent pas la bonne combinaison de touches ! Peut-être ne sont-ils, ou elles, pas passionné·e·s par le sujet ?
Ne point confondre . et · ...

(majuscule + alt + F sur mac ; pas sûr que ça existe sur PC, mais ça viendra)

xoph a écrit:

Golisande a écrit:

Certes, mais je suis peut-être encore plus impressionné par le nombre de virgules (voire de points) dans tes phrases : à ce train-là tu vas bientôt nous en mettre à l'intérieur des mots (tu me diras, certain.e.s le font déjà )...

Mais, mais, c'est que certain·e·s ne trouvent pas la bonne combinaison de touches ! Peut-être ne sont-ils, ou elles, pas passionné·e·s par le sujet ?
Ne point confondre . et · ...

(majuscule + alt + F sur mac ; pas sûr que ça existe sur PC, mais ça viendra)

Si, sur PC, c'est Alt + 250

Il m'agace également beaucoup, mais j'ai apprécié plusieurs de ses films.
Du plus récent au plus ancien,
Tout ça... pour ça !
Il y a des jours... et des lunes
Itinéraire d'un enfant gâté
Attention bandits!
Partir, revenir
La Bonne année
L'Aventure, c'est L'Aventure

xoph a écrit:

Golisande a écrit:

Certes, mais je suis peut-être encore plus impressionné par le nombre de virgules (voire de points) dans tes phrases : à ce train-là tu vas bientôt nous en mettre à l'intérieur des mots (tu me diras, certain.e.s le font déjà )...

Mais, mais, c'est que certain·e·s ne trouvent pas la bonne combinaison de touches ! Peut-être ne sont-ils, ou elles, pas passionné·e·s par le sujet ?
Ne point confondre . et · ...

(majuscule + alt + F sur mac ; pas sûr que ça existe sur PC, mais ça viendra)

Ah ? J'ignorais qu'il fallait posséder un mac pour être un·e citoyen·ne soucieu·x·se de la parité grammaticale (ainsi d'ailleurs que l'existence de ce caractère : merci ).

Jukka-Pekka Valkeapää : Dogs don't wear pants        2019


Il s'agit du troisième film de ce réalisateur finlandais, présenté à la quinzaine des réalisateurs en 2019 à Cannes et pourtant toujours pas sorti en France, me semble-t-il. Ce qui frappe en premier dans ce film, c'est l'originalité de son sujet : un homme perd sa femme dans une noyade, il essaie de la sauver mais n'y parvient pas et manque de peu de se noyer lui aussi ; il rencontre ensuite une autre femme, une domina, il va utiliser le BDSM comme coping mechanism et reprendre goût progressivement à la vie. C'est un terrain glissant mais le film aborde la chose de manière plutôt intelligente, sans jugement et présente cette manière de reprendre le contrôle sur une situation traumatique à laquelle on a été contraint ; mais la relation n'est pas seulement ça, c'est aussi avant tout une relation d'amour et de confiance et le réalisateur joue sur cet a priori du BDSM comme violence pure qui serait donc disjoint de l'amour et en quelque sorte mortifère ; cela marche d'autant plus que le réalisateur sait clairement installer une ambiance crédible, et cela se ressent à la fin avec la dernière scène qui est assez belle. Le réalisateur joue aussi sur le fait que les ambitions du personnage principal en pratiquant l'asphyxie intentionnelle sont plutôt ambivalentes puisque s'il s'en sert comme d'un coping mechanism, c'est aussi à la fois un moyen de se rapprocher de sa défunte femme - d'ailleurs, il y a une très belle scène au début dans laquelle il est dans une sorte de léger coma après qu'il est sorti de l'eau et a une vision de sa femme. J'ai beaucoup aimé la présence abondante de lumière (ça contribue beaucoup à l'ambiance assez isolée du film), les deux acteurs principaux sont aussi remarquables. J'ai par contre trouvé un peu dommage que le film ne se renouvelle pas davantage et n'aille pas plus loin - et parfois, il n'est pas loin de vouloir donner dans le spectaculaire. Cela reste en tout cas une belle découverte et ce réalisateur me semble assez prometteur, j'aimerais trouver ses autres films.

Guy Maddin
Des trous dans la tête !

J'avais vu et pas trop aimé The Saddest Music in the World. J'ai été beaucoup plus sensible à ce film.
Dans un univers très connoté cinéphile (noir et blanc, cinéma muet, cinéma expressionniste), les ressorts et ficelles jouent leur rôle : faire rebondir et tresser un écheveau qui dégage une "vraie" atmosphère au final.
C'est très virtuose comme image et comme son (ce que les références au muet amplifient - je lis que Lou Reed ou Laurie Anderson, furent les narrateur·trice·s de versions scéniques, parmi d'autres dont Guy Maddin -).
La forme "auto fictionnelle (très, très fictionnelle pour ne pas dire délirante)" du récit, qui met en scène les âges de Guy Maddin, n'est sans doute pas pour rien dans l'attrait de ce film en nous le rendant proche.
Le scénario est irracontable, ou tout du moins je ne m'y risquerais pas. Je renvoie au valeureux résumé dans :
https://www.lacid.org/fr/films-et-cineastes/films/des-trous-dans-la-tete
L'on y trouve aussi un joli texte de Daisy Lamothe en forme d'éloge :
"Quand j'ai quitté ce pays des merveilles avec émotion, regardant s'éloigner, avec les yeux greffés de l'enfant Maddin, les rives nocturnes de la mer cinématographe, j'ai compris qu'avec ce cinéaste, artiste funambule plus que somnambule, le cinéma avait encore un horizon."

"1957, Claude Lelouch est à Moscou comme caméraman d’actualités. Au cours d’une visite aux studios Mosfilm, il a l’occasion d’assister au tournage de Quand passent les cigognes. Séduit par son lyrisme et sa modernité technique, il le fait découvrir au directeur du Festival de Cannes. Quelques mois plus tard, en 1958, c’est la consécration pour Mikhail Kalatozov. Sous le soleil de la Croisette, Quand passent les cigognes remporte la consécration suprême : la Palme d’or. L’aventure ne s’arrête pas là, le film remporte également l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood ; rares sont les films qui ont cumulé les deux distinctions. Le réalisateur russe se voit couronner pour une œuvre à part dans sa filmographie."

https://www.dvdclassik.com/critique/quand-passent-les-cigognes-kalatozov#:

Sur Chacun sa vie et le réalisateur en général.
http://mondocine.net/cinema-chacun-sa-vie-lelouch-critique-film/

gluckhand a écrit:

"1957, Claude Lelouch est à Moscou comme caméraman d’actualités. Au cours d’une visite aux studios Mosfilm, il a l’occasion d’assister au tournage de Quand passent les cigognes. Séduit par son lyrisme et sa modernité technique, il le fait découvrir au directeur du Festival de Cannes. Quelques mois plus tard, en 1958, c’est la consécration pour Mikhail Kalatozov. Sous le soleil de la Croisette, Quand passent les cigognes remporte la consécration suprême : la Palme d’or. L’aventure ne s’arrête pas là, le film remporte également l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood ; rares sont les films qui ont cumulé les deux distinctions. Le réalisateur russe se voit couronner pour une œuvre à part dans sa filmographie."

https://www.dvdclassik.com/critique/quand-passent-les-cigognes-kalatozov#:

Oui, Lelouch parle souvent de ça - évidemment. Ce film est d'ailleurs un très très grand film.

Emeryck a écrit:

gluckhand a écrit:

"1957, Claude Lelouch est à Moscou comme caméraman d’actualités. Au cours d’une visite aux studios Mosfilm, il a l’occasion d’assister au tournage de Quand passent les cigognes. Séduit par son lyrisme et sa modernité technique, il le fait découvrir au directeur du Festival de Cannes. Quelques mois plus tard, en 1958, c’est la consécration pour Mikhail Kalatozov. Sous le soleil de la Croisette, Quand passent les cigognes remporte la consécration suprême : la Palme d’or. L’aventure ne s’arrête pas là, le film remporte également l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood ; rares sont les films qui ont cumulé les deux distinctions. Le réalisateur russe se voit couronner pour une œuvre à part dans sa filmographie."

https://www.dvdclassik.com/critique/quand-passent-les-cigognes-kalatozov#:

Oui, Lelouch parle souvent de ça - évidemment. Ce film est d'ailleurs un très très grand film.

C'est peut être aussi ,grâce à lui,que ce film a été pris à Cannes  et son départ ensuite vers l'Oscar, je dis pas ça pour dédouaner Lelouch, simplement pour essayer d'être juste ou pas trop injuste avec lui.Je vois pas du tout Lelouch, comme un type imbu de lui-même, c'est curieux, et ses films aussi ,montrent toujours une espèce de générosité  permanente.

Orson Welles - Falstaff, sorti en 1965



J'ai trouvé ce film fabuleux tant pour la richesse de son texte que pour la variété des plans et leur capacité à surligner le propos avec une outrance jubilatoire.

Je l'ai vu à la télé,il y a quelques années, et tout à fait d'accord avec toi, époustouflant, vraiment dans l'esprit de Shakespeare.Un régal, ce film et le noir et blanc est superbe.

Thelonious a écrit:

Orson Welles - Falstaff, sorti en 1965



J'ai trouvé ce film fabuleux tant pour la richesse de son texte que pour la variété des plans et leur capacité à surligner le propos avec une outrance jubilatoire.

Et tout le travail d'adaptation et réécriture autour du texte shakespearien et du personnage de Falstaff est formidable, un chef d’œuvre et un des plus beaux films du monde pour moi!

Gabriel Mascaro : Divino amor        2019


Mascaro a commencé par plusieurs documentaires, je l'avais découvert par son deuxième long-métrage de fiction (Rodéo) lors d'une séance de ciné-club, un peu par hasard ; c'était une sorte de western moderne, très itinérant avec une composante sexuelle importante ; c'était assez intéressant mais pas franchement abouti, on avait l'impression que c'était plutôt dans une sorte de légère subversion. Ce film vient juste après Rodéo et il est très différent de ce dernier : l'esthétique n'est plus du tout naturaliste et même si l'on retrouve une composante sexuelle prégnante (sans mauvais jeu de mots), les thématiques sont assez différentes ; je l'ai en tout cas trouvé beaucoup plus abouti, il y a beaucoup de trouvailles. Le récit se passe dans un Brésil futur mais pas si lointain, qui semble avoir pas mal viré dans une sorte de secte pro-nataliste généralisée ; on suit Joana qui est une notaire qui s'occupe des divorces ; parallèlement à cela, elle va essayer de faire en sorte que tous les couples qui viennent la voir se rabibochent (pour servir la politique nataliste du pays ?) en essayant de faire entrer les gens dans la secte à laquelle elle appartient qui s'appelle Divino Amor, secte qui fait une sorte de culte de la natalité exclusive, fétichisant à outrance le sperme. Le film joue beaucoup sur l'ambivalence du personnage de Joana et ce personnage est un témoin de ce Brésil sans intérieur ni extérieur : elle est à la fois très officielle mais aussi très impliquée dans une secte ; de plus, cette secte est pro-nataliste mais elle ne parvient pas à faire d'enfant. Le film montre également (avec une petite pointe d'ironie) l'absurdité de ce Brésil uchronique à travers des dispositifs assez drôles : la confessionnal en drive, la machine qui tient le mari de Joana la tête en bas pour stimuler sa fertilité (?), les portiques de sécurité pour détecter les femmes enceinte. C'est assez remarquable car le film a été écrit avant l'élection de Bolsonaro ; j'ai beaucoup aimé l'esthétique du film, qui utilise beaucoup de néons, des plans en général très larges et ce qui rend à mon avis certaines séquences du film si belles, c'est l'utilisation d'une voix-off enfantine dont on ne connaît pas du tout le lien avec le film jusqu'à la dernière séquence ; la dernière séquence est à mon sens la plus belle séquence du film notamment parce qu'elle éclaire tout le film et puis c'est filmé de manière si pudique : la mère est comme spectrale derrière ce rideau blanc, la voix-off prend enfin chair, il y a comme une transmission, et lorsque l'on remet cela dans la perspective du film, cela apporte peut-être une petite touche optimiste.

Agnès Varda : T'as de beaux escaliers, tu sais        1986

  + / 
Un petit film de trois minutes "sous forme de réclame" comme le dit Varda dans le court-métrage sur la Cinémathèque Française (à l'époque encore au palais de Chaillot, un très grand escaliers menait à l'entrée de la Cinémathèque - elle est aussi visible dans Innocents de Bertolucci), elle va donc faire un mash-up autour du thème des escaliers où l'on voit notamment du Godard, du Eisenstein (évidemment) mais aussi du Oury. Ce n'est pas un court-métrage absolument passionnant mais cet exercice du mash-up me semble assez peu employé à l'époque et puis, il y a aussi des commentaires de Varda, un peu.

Agnès Varda : Plaisir d'amour en Iran        1976

 +
Ce film repose sur des scènes coupées de L'une chante et l'autre pas sur lesquelles Varda a ajouté un commentaire ; on peut y voir beaucoup de plans sur des mosquées, avec des travellings épousant la courbure des dômes ; parallèlement à cette déambulation de la caméra, on entend les discussions d'un couple, assez ludiques, il y a une sorte de hiérarchie inversée, comme si l'image illustrait le son - avec parfois des influences réciproques ; on retrouve ensuite ce couple dans un petit jardin, se récitant successivement un poème. J'ai beaucoup aimé la phrase de conclusion, comme s'il s'agissait d'une sorte de mouvement de recul comme on peut le trouver dans la fin de Dolor y gloria de Pedro Almodóvar, où l'on sort véritablement du film. C'est un court-métrage assez charmant, au final.

Christophe Honoré : Dans Paris        2006

 +
Je n'ai pas été complètement convaincu par ce film, même si je crois que je l'ai aimé, un peu. En fait, j'ai eu un peu le même problème qu'avec Les chansons d'amour, en certainement moins marqué : les influences d'Honoré sont clairement palpables et il a un peu de mal à s'en affranchir ; mais ici, ce n'est pas tellement agaçant, cela fait au plus sourire notamment l'apostrophe au spectateur en guise d'introduction ; le choix de Marie-France Pisier est également assez connoté. L'histoire est assez touchante même si elle ne m'a pas passionné de bout en bout - notamment les trajectoires des personnages ; la mise en scène est parfois un peu quelconque même si le film offre son lot de belles scènes (la scène chantée au téléphone, la scène improvisée dans le parc, la scène dans la baignoire entre Garrel et Duris) et Guy Marchand est lui aussi très touchant ; Duris est aussi touchant, loin de son flamboiement habituel, tout en intériorité et en discrétion. Comme d'habitude chez Honoré, la bande originale est très bien faite ; et je crois que j'aime assez ses génériques, aussi : simples mais efficaces.

J'ai beaucoup de mal à supporter Honoré...

Golisande a écrit:

J'ai beaucoup de mal à supporter Honoré...

c'est plutôt rassurant