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Barbet Schroeder : Tricheurs        1984

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Je connais assez peu le cinéma de Barbet Schroeder (j'avais parlé de La vallée il y a quelques mois mais c'est tout) et j'ai l'impression que sa filmographie est assez variée : Tricheurs n'a sans doute pas grand-chose à voir avec La vallée si ce n'est peut-être un certain rapport à l'obsession. Dans ce film, un joueur obsessionnel de casino (interprété par Jacques Dutronc) rencontre une femme (joueuse, elle aussi - interprétée par Bulle Ogier) portant des vêtements avec le chiffre sept, il décide alors de la rencontrer ; avec l'aide d'un troisième homme, ils décident de mettre en place un système de triche à base de bille radiocommandée. La ligne narrative est assez ténue et je trouve que le paysage représentatif du film est finalement assez commun mais, comme dans La vallée, je trouve qu'il y a une ambiance assez particulière : ce trio est vraiment dans une strate souterraine qui contraste avec la masse informe du casino et qui semble n'être pas très bien localisée/localisable - ça passe par le fait qu'il y ait plusieurs séparations mais aussi des voyages (Madère, France) et finalement, on ne sait quasiment rien sur les personnages à part qu'ils sont addicts au jeu. Au final, même si le film est peut-être un peu long, je trouve que ça marche pas mal, sans être pour autant véritablement frappant.

Robert Enrico : Pile ou face        1980


En voyant la tête d'affiche de ce film (Serrault et Noiret), j'en attendais pas mal et j'ai finalement été assez déçu. Le film semble principalement mettre l'accent sur l'apparente complémentarité du tandem principal : le personnage de Serrault est accusé d'avoir jeté sa femme par la fenêtre par le commissaire interprété par Noiret ; il y a une asymétrie visible : le personnage de Serrault est un peu seul et considère comme (plutôt) amicale la présence de Noiret alors que ce dernier veut juste à tout prix le faire avouer - le revirement final ne surprendra pas tellement mais je le trouve malgré tout assez étonnant pour l'époque, même si Noiret est montré comme un flic qui est prêt à tout pour arriver à ses fins. Même si les deux acteurs sont bons et certains dialogues sont assez amusants/pas mal, j'ai trouvé que ça traînait quand même un peu et franchement, ce tandem rappelle un peu Garde à vue de Miller (qui est sorti quelques années après, cela dit) mais n'est clairement pas au même niveau ; le film n'a pas vraiment réussi à me saisir.

Un brillant sergent, Tom Highway qui ne supporte pas le temps de paix, rejoint son corps d'origine, le 2eme régiment de reconnaissance des Marines pour y former les jeunes recrues. Il se trouve confronté à une garnison qui se laisse aller, encadrée par des officiers ambitieux ou inefficaces. Tom Highway prend les choses en mains, entraine les hommes et crée un nouvel état d'esprit. Il retrouve en meme temps sa femme avec laquelle renait une fragile complicité. Alors que les classes touchent a leur fin, les Marines recoivent l'ordre d'embarquer pour un obscur ilot des Caraibes...
Il est vraiment très bien ce film, avec encore un CE en forme...
Il y avait longtemps que je l'avais vu...

Un Singe en Hiver (1962) Henri Verneuil



J'adore ce film.

Анастасия231 a écrit:

Un Singe en Hiver (1962) Henri Verneuil



J'adore ce film.

Saint Dieu 🤨 toujours pas vu ce film, j'attends qu'il passe à la télé

Céline Sciamma
Petite Maman

pas du tout accroché  

Docteur Jivago (1965) David Lean



Certaines choses sont un peu exagérées (dans les détails) mais ça reste un chef-d'œuvre.

Oui, je trouve en fait que (contrairement à ce qu'on lit souvent) ce film est fidèle à l'esprit, au rythme et à l'esthétique du roman de Pasternak. (Et Alec Guiness, génial comme toujours!)

A la suite d'une bagarre dans un saloon, Daniel Chill est mis en prison avec trois étrangers.Ceux-ci proposent au jeune homme de les aider à piller une banque.Le petit frère de Daniel, Billy Joe, est chargé de mettre le feu à une ferme afin de détourner l'attention.Pendant ce temps il délivre les hommes qui pillent la banque en temps record, donnent le mago à Billy et se "renferment" en prison.Mais le lendemain, arrive dans la petite ville le marshal Cahill, très étonné de voir son propre fils en prison...
John Wayne sur la fin de sa carrière et malade 🫣 sorti en 1973, le film est toujours très bien produit et fait...
Les images sont superbes, c'est à voir !

Western très moyen, mineur pour moi!

xoph a écrit:

Céline Sciamma
Petite Maman

pas du tout accroché  

()
Qu'est-ce qui t'a ennuyé/déplu ?

Encore une fois, Michel m'emmène dans des contrées improbables :

Georges Lautner : Room service        1992


Ce film est l'avant-dernier film de Lautner réalisé pour le cinéma mais depuis quelques films déjà, il enchaîne les bides en salle - les deux films le précédant ne franchiront même pas les 70000 entrées et celui-ci tombera même à un peu plus de 40000 entrées. Il faut dire que ce film est tout de même un sacré navet : techniquement, c'est assez catastrophique (parfois, ça fait carrément amateur !) ; le scénario, n'en parlons pas, c'est assez improbable et ça ne va nulle part : dans un village, un boulanger gagne au loto et son voisin aimerait profiter de lui pour régler ses soucis d'argent avec la mafia (qu'il avait déjà essayé de régler en essayant de convaincre les propriétaires d'un château voisin de transformer celui-ci en grand complexe hôtelier de luxe...) ; le problème est que le boulanger veut investir dans une équipe de foot. En fait, je crois que le seul truc positif dans ce film, c'est (naturellement) la petite séance de cabotinage de Serrault - même si un peu attendue par moments - qui m'a permis de supporter un tel truc.

Marcel Hanoun : Une simple histoire        1959

 +
C'est le premier film de Marcel Hanoun que je vois (qui est sans doute plus connu pour sa tétralogie des saisons), il me semble d'ailleurs qu'il s'agit de son premier long-métrage. Le film est tourné à Paris et met en scène une femme qui arrive à Paris avec sa fille et qui cherche un logement ainsi qu'un travail et surprise (non), ça va être difficile : entre les gens qui la traitent de salope, ceux qui font mine qu'il n'y a plus de place pour la loger ; il y aussi la difficulté de trouver un emploi (pour les mêmes raisons) et du coup, de faire garder sa fille. Le film m'a un peu fait penser à Un homme qui dort de Queysanne et Perec dans son utilisation de la voix (sans doute également motivée pour des raisons techniques, le film semble avoir bénéficié d'un budget très restreint) : il n'y a quasiment pas de son direct mais quasi-uniquement la voix-off du personnage principal ; je trouve que ça marche très bien dans les scènes où on entend d'autres personnages lui parler et qu'elle rapporte ces paroles en voix-off, comme s'il y avait une latence liée à l'angoisse : ça ne sonne jamais comme une redondance mais plutôt comme la traduction d'un état émotionnel, ça me semble assez adroit - en plus de ça, je trouve que ça rend le film assez beau. J'ai également aimé la manière dont c'était filmé, l'attention portée aux visages, ça aurait été sans doute encore mieux dans une copie de bonne qualité ! En tout cas, ça m'a bien donné envie de découvrir cette tétralogie des saisons.

Rubato a écrit:

Western très moyen, mineur pour moi!

Pour moi aussi.

Benedictus a écrit:

Oui, je trouve en fait que (contrairement à ce qu'on lit souvent) ce film est fidèle à l'esprit, au rythme et à l'esthétique du roman de Pasternak. (Et Alec Guiness, génial comme toujours!)

Анастасия231 a écrit:

Certaines choses sont un peu exagérées (dans les détails) mais ça reste un chef-d'œuvre.

Quand je disais cela, je pensais principalement aux costumes ; en Russie à la Belle Époque, y compris durant les années pré-révolutionnaires et même après, les gens ne s'habillaient pas tous en noir ou en gris. C'était très flagrant pour moi de revoir la scène de l'arrivée de Tonia (Géraldine Chaplin) à la gare de Moscou...

L'agent secret Ethan Hunt, du MIF, recrute deux assistants, Luther Strickell et Billy Baird, ainsi qu'une cambrioleuse de charme, Nyah Hall, en vue d'une mission de la plus haute importance.
Voilà une excellente série et un Tom Cruise en super forme...

Emeryck a écrit:

xoph a écrit:

Céline Sciamma
Petite Maman

pas du tout accroché  

()
Qu'est-ce qui t'a ennuyé/déplu ?

Du coup je l'ai revu et ne sais toujours pas très bien, rien ne me déplait, au contraire certaines choses me plaisent (tout le début, sauf le titre sur la traverse de la baie d'hôpital - ah, Céline Sciamma et sa maîtrise sans faille, mais je donnerais beaucoup de films pour la scène dans la voiture et le sourire de la grande maman), la lumière oppressante et inclinant au fantastique (les ombres sur les murs, les tons sourds). Mais j'y arrive pas : j'y crois pas, ni fantastique, ni fantasmatique, ni allégorique, je sais pas où me mettre. Ce qui marche le mieux c'est du côté du conte.
Ces indécisions auraient pourtant de quoi me plaire, mais je me suis ennuyé ferme (à partir de l’énoncé avec force d'évidence : "je suis ta fille") la première fois, moins la seconde.

En 1945, dans une immense demeure victorienne isolée sur l'île de Jersey située au large de la Normandie, vit Grace, une jeune femme pieuse, et ses deux enfants, Anne et Nicholas. Les journées sont longues pour cette mère de famille qui passe tout son temps à éduquer ses enfants en leur inculquant ses principes religieux. Atteints d'un mal étrange, Anne et Nicholas ne doivent en aucun cas être exposés à la lumière du jour. Ils vivent donc reclus dans ce manoir obscur, tous rideaux tirés.
Un jour d'épais brouillard, trois personnes frappent à la porte du manoir isolé, en quête d’un travail. Grace, qui a justement besoin d'aide pour l'entretien du parc ainsi que d’une nouvelle nounou pour ses enfants, les engage. Dès lors, des événements étranges surviennent dans la demeure...
Moi j'adore littéralement ce film, peut-être pas le meilleur du genre, mais il y a quelques choses ici....
Et la fin, je trouve même un côté...romantique et rêveur...
Une réussite totale pour moi !

Oui, c'est un bon film et ce n'est pas le seul dans ce cas du réalisateur.

Cololi a écrit:

Oui, c'est un bon film et ce n'est pas le seul dans ce cas du réalisateur.

Moi, j'avais bien aimé celui-là, mais pas du tout les autres que j'ai vus de lui - rien capté à Ouvre les yeux, ennui assez profond devant Mar adrento (une des rares fois où je me suis endormi au cinéma, quand même...), et Agora, ça m'a plutôt fait ricaner.

(Je crois qu'Amenabar est trop ostensiblement intelligent et esthète pour moi.)

Outre Les Autres, il y a Tesis excellent et j'ai beaucoup aimé Ouvre les yeux. Agora tu lui reproches quoi ? Il a le mérite d'informer sur un événement peu connu ... et on peut toujours trouver le portrait des chrétiens d'Alexandrie trop à charge ... mais franchement quand on voit les sources ... par exemple Socrate (je ne sais plus la ville de naissance) alors même que Socrate est chrétien ... Cyrille y est peint comme poussant au meurtre de la philosophe (ce sont ses hommes qui ont fait ça ...). Difficile de contester la responsabilité du patriarche ...
Le vent avait déjà tourné en faveur des chrétiens depuis Théodose ... et de persécutés ils sont devenus persécuteurs, je trouve que le film a l'immense mérite de mettre en lumière cela.

L'autre mérite c'est de s'aventurer dans un genre, le peplum, délaissé, en laissant de côté une bonne partie de ses codes ... et en y insérant un sujet ... à 100 lieues des sujets habituels des peplum.

Lettre à Franco n'est pas spécialement transcendant en revanche.

Justement, ce que je reproche à ce film, c'est:
- à la complexité des sources (puisque des auteurs chrétiens, comme tu le soulignes à juste titre, dépeignent Cyrille et ses sbires comme des abrutis sanguinaires, c'est donc que l'opposition est probablement moins binaire que gentils néoplatoniciens vs. méchants chrétiens), de préférer recycler l'apologue habituel (parce que «informer sur un événement peu connu», je veux bien, mais l'histoire d'Hypatie est quand même un des grands topoï de la polémique anticatholique des XVIIIᵉ-XIXᵉ: on la retrouve dans l'Encyclopédie, chez Voltaire, chez Gibbons...; ça devient ensuite un thème littéraire qu'on retrouve aussi bien chez Lecomte de Lisle que dans... Corto Maltese!)
- d'utiliser le style visuel des péplums américains des années 2000 (Gladiator, Troy...)

Après, je ne dis pas: c'est très bien fait, hein.

Sincèrement, je suis (très) loin de ta culture, et cet épisode ... c'est justement le film qui me l'a appris ! Qui s'amuse à lire Gibbons à part des étudiants en histoire ? (et encore ... une fois qu'on en a entendu parler dans l'historiographie romaine ... ça ne donne pas envie de le lire sincèrement - là je parle de mon cas du moins) et peut-être certaines personnes cultivées très à droite.
Bon après je ne vais pas développer, car je risque m'enfoncer en montrant mon ignorance crasse. En matière de BD, j'avoue ne rien y connaître : Corto Maltese je ne connais que de nom (enfin non ... je peux tout de même reconnaître le héros dessiné ).
Caricatural ? Peut-être, mais sur quoi s'appuyer dans ce cas ? Je vais revenir à un truc marxiste de base : penser un matière de rapport de force, dialectiquement plutôt que moralement. Ok, mais faut des billes alimenter ça. Le contexte à Alexandrie de cette époque ... Il y a tout de même deux choses certes très générales, mais qui me semblent difficile de passer sous silence : le fait que les chrétiens sont en position de force à cette époque et que la mémoire des persécutions est sûrement encore bien présente ... et de l'autre un pouvoir religieux qui est très loin de la "centralisation" qu'il connaîtra plus tard ce qui laisse de grandes libertés interprétatives et d'action aux différents évêques. Alors certes le patriarche d'Alexandrie ... c'est pas un petit chef religieux local ...

Ajout : et un 3° élément ... qui certes ira dans ton sens ... mais qui ne donne pas de billes, c'est la division sur le plan théologique du christianisme de l'époque. Cyrille est monophysite je crois c'est bien ça ? Donc on peut lire les sources chrétiennes à la lumière de ces divisions bien réelles et bien vives, certes.

Benedictus a écrit:

(parce que «informer sur un événement peu connu», je veux bien, mais l'histoire d'Hypatie est quand même un des grands topoï de la polémique anticatholique des XVIIIᵉ-XIXᵉ: on la retrouve dans l'Encyclopédie, chez Voltaire, chez Gibbons....

C'est vrai que Voltaire, Gibbon et l'Encyclopédie sont les grands best-sellers de notre temps que la jeunesse s'arrache, les files d'attentes devant les libraires dépassent tout ce qu'on a vu pour Harry Potter et toute ruptures de stock est susceptible de provoquer une émeute!

En vrai je pense que pour la plupart des gens, Hypatie c'est plutôt le nom d'une maladie sexuellement transmissible!

Cololi a écrit:

Qui s'amuse à lire Gibbon à part des étudiants en histoire ? (et encore ... une fois qu'on en a entendu parler dans l'historiographie romaine ... ça ne donne pas envie de le lire sincèrement - là je parle de mon cas du moins).

Blague à part, c'est un tort, parce que c'est vraiment un monument littéraire et intellectuel, évidemment je pense qu'on ne peut pas vraiment s'en servir aujourd'hui (encore que, peut être pour la critique des sources?) et ses thèses sont dépassé. Mais c'est un formidable document de la période des lumières (en plus du souffle narratif). Quand aux lecteurs très cultivées très à droites, je crois que Gibbon reste trop affilié aux lumières pour vraiment être une référence (mais je peux me tromper).

Parsifal a écrit:

C'est vrai que Voltaire, Gibbon et l'Encyclopédie sont les grands best-sellers de notre temps que la jeunesse s'arrache, les files d'attentes devant les libraires dépassent tout ce qu'on a vu pour Harry Potter et toute ruptures de stock est susceptible de provoquer une émeute!

En vrai je pense que pour la plupart des gens, Hypatie c'est plutôt le nom d'une maladie sexuellement transmissible!  

Je l'aurais dit de façon beaucoup plus douce que toi, mais c'est un peu l'idée  

Citation :

Cololi a écrit:

Qui s'amuse à lire Gibbon à part des étudiants en histoire ? (et encore ... une fois qu'on en a entendu parler dans l'historiographie romaine ... ça ne donne pas envie de le lire sincèrement - là je parle de mon cas du moins).

Blague à part, c'est un tort, parce que c'est vraiment un monument littéraire et intellectuel, évidemment je pense qu'on ne peut pas vraiment s'en servir aujourd'hui (encore que, peut être pour la critique des sources?) et ses thèses sont dépassé. Mais c'est un formidable document de la période des lumières (en plus du souffle narratif). Quand aux lecteurs très cultivées très à droites, je crois que Gibbon reste trop affilié aux lumières pour vraiment être une référence (mais je peux me tromper).

C'était un homme des Lumières ... mais étant donné qu'il attribuait aux chrétiens un rôle déterminant dans la chute de l'empire d'Occident, il a été récupéré par certains. J'ai souvenir de Zemmour s'accaparant cette idée.
Puis dans l'univers mental nazi, le christianisme est vu comme judéo-christianisme, une religion universaliste, de paix ... donc d'influence juive. Et les nazis ont repeint les Romains (et les Grecs aussi) comme des Germains : en gros les Romains se sont fait avoir par le christianisme à cause de leur bonté toute germanique ... ils n'avaient pas la connaissance biologique pour déceler ici un complot juif. L'universalisme, la paix, la tolérance (introduite par un complot juif) ... voilà ce qui mène à la fin de Rome. Evidemment on est très loin de Gibbon, mais tu vois le genre de récupération.
(Je m'appuie sur l'excellent Chaputot sur ce point et le passionnant travail qu'il a fait sur la réécriture complète de l'Antiquité par les nazis).

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

C'est vrai que Voltaire, Gibbon et l'Encyclopédie sont les grands best-sellers de notre temps que la jeunesse s'arrache, les files d'attentes devant les libraires dépassent tout ce qu'on a vu pour Harry Potter et toute ruptures de stock est susceptible de provoquer une émeute!

En vrai je pense que pour la plupart des gens, Hypatie c'est plutôt le nom d'une maladie sexuellement transmissible!  

Je l'aurais dit de façon beaucoup plus douce que toi, mais c'est un peu l'idée  

je n'ai pas pu résister  

Citation :

Cololi a écrit:

Qui s'amuse à lire Gibbon à part des étudiants en histoire ? (et encore ... une fois qu'on en a entendu parler dans l'historiographie romaine ... ça ne donne pas envie de le lire sincèrement - là je parle de mon cas du moins).

Blague à part, c'est un tort, parce que c'est vraiment un monument littéraire et intellectuel, évidemment je pense qu'on ne peut pas vraiment s'en servir aujourd'hui (encore que, peut être pour la critique des sources?) et ses thèses sont dépassé. Mais c'est un formidable document de la période des lumières (en plus du souffle narratif). Quand aux lecteurs très cultivées très à droites, je crois que Gibbon reste trop affilié aux lumières pour vraiment être une référence (mais je peux me tromper).

C'était un homme des Lumières ... mais étant donné qu'il attribuait aux chrétiens un rôle déterminant dans la chute de l'empire d'Occident, il a été récupéré par certains. J'ai souvenir de Zemmour s'accaparant cette idée.
Puis dans l'univers mental nazi, le christianisme est vu comme judéo-christianisme, une religion universaliste, de paix ... donc d'influence juive. Et les nazis ont repeint les Romains (et les Grecs aussi) comme des Germains : en gros les Romains se sont fait avoir par le christianisme à cause de leur bonté toute germanique ... ils n'avaient pas la connaissance biologique pour déceler ici un complot juif. L'universalisme, la paix, la tolérance (introduite par un complot juif) ... voilà ce qui mène à la fin de Rome. Evidemment on est très loin de Gibbon, mais tu vois le genre de récupération.
(Je m'appuie sur l'excellent Chaputot sur ce point et le passionnant travail qu'il a fait sur la réécriture complète de l'Antiquité par les nazis).[/quote]

Oui bien sur je ne remettais pas en question les récupérations possibles (Voltaire, Montesquieu, Rousseau le sont aussi), mais peut on vraiment parler de personne très cultiver quand on parle de Zemmour?

Oui on est loin de Gibbon en effet!
(vraiment c'est une chouette lecture au long cours, mais aujourd’hui peut être plus pour ses qualités littéraires, ou du point de vue de l'Histoire des idées que l'Histoire de Rome ^^)

Parsifal a écrit:

(Voltaire, Montesquieu, Rousseau le sont aussi)

C'est pas faux. La différence c'est que je les ai lus (au moins un peu  ... et pour Rousseau beaucoup) du coup je ne pense pas à des récupérations quand on les évoque. Tandis que Gibbon, je t'avoue que je pense directement à sa thèse sur les chrétiens et l'empire romain d'occident et donc à ceux qui s'engouffrent là-dedans.

Citation :

, mais peut on vraiment parler de personne très cultiver quand on parle de Zemmour?

C'est vrai. C'est un verni. Laurent Joly dans un petit ouvrage a bien montré que Zemmour ne connaissait rien à l'historiographie sur la question de Vichy et des Juifs ... non seulement aux travaux des autres historiens autres que Paxton et que par dessus le marché il ignorait même "l'historiographie" (il faudrait dire les auteurs ...) de son camp politique ... car Laurent Joly montre qu'en fait il est de loin le plus frustre et ignorant sur la question dans son propre camp.

Citation :

Oui on est loin de Gibbon en effet!
(vraiment c'est une chouette lecture au long cours, mais aujourd’hui peut être plus pour ses qualités littéraires, ou du point de vue de l'Histoire des idées que l'Histoire de Rome  ^^)

Dans le même genre je n'ai pas lu Michelet je t'avoue, car forcément comme ce n'est plus tout frais  (mais il est vrai que l'auteur est loué partout, même par les historiens contemporains). N'étant pas un gros lecteur, je t'avoue que je suis plutôt à lire soit de la littérature proprement dite ou les historiens contemporains ... mais du coup ...

Claude Zidi : La zizanie        1978


Ce film renouvelle la collaboration entre Zidi et de Funès qui avait commencée deux ans auparavant avec L'aile ou la cuisse ; là encore, il fait partie d'un duo assez étonnant (avec Coluche dans L'aile ou la cuisse - Pierre Richard était initialement prévu pour ce rôle - et ici avec Annie Girardot). Il joue le rôle d'un patron d'usine fabriquant des appareils anti-pollution qui va tout faire pour étendre son usine afin de produire les trois mille appareils que lui a commandé un japonais. Le film est très zidesque dans sa manière d'aborder ses différentes thématiques (le productivisme, le plein emploi comme seule ligne politique, la misogynie des hommes politiques), c'est-à-dire très direct mais bon, ce n'est pas trop un problème (en plus, ça ne me semble pas si souvent abordé dans énormément de films de l'époque, surtout dans des comédies), c'est même plutôt marrant à certains moments ; par contre, j'ai trouvé que contrairement à L'aile ou la cuisse le film devenait à terme assez répétitif : la partie sur les élections municipales vient apporter un peu de diversité (pour moi, c'est la seule partie un peu différente) mais elle n'intervient qu'assez tardivement dans le film.

Knock at the cabin



Jaloux comme un tigre

Astoria est une modeste et paisible cité portuaire de la Côte Ouest. Trop paisible au gré de ses jeunes habitants... "Il ne se passe jamais rien ici", soupira un jour l'un d'eux, mélancolique. Mickey Walsh, treize ans, venait de prononcer une de ces phrases fatidiques qui annoncent parfois les aventures les plus étranges, les plus folles et les plus amusantes.
Mouais j'ai vu le film à l'époque de la sortie, c'était pas mal...
Mais aujourd'hui, il est certain que c'est un peu...ridicule, mais bon !
C'est toujours la fin de ce genre de film qui est vraiment con comme "c'est toi mon meilleur cadeau etc...🤭
Mais vu le réalisateur

John Carpenter : In the mouth of madness        1994

 +
Il faudrait que je revoie The thing mais j'ai trouvé que ce film était le Carpenter le plus intéressant que j'ai vu : dans la séquence introductive du film, on rencontre un expert en assurances interné dans un hôpital psychiatrique, s'ensuit un flashback destiné à éclaircir les raisons de son arrivée dans cet établissement et on y apprend qu'il était chargé d'enquêter sur la disparition d'un auteur à succès ("qui vend plus que Stephen King") et de retrouver son dernier manuscrit en date ; il va ensuite enquêter avec l'éditrice du disparu. Le film fonctionne sur toute une série de binarismes (réalité/fiction, rationalisme/surnaturel) qu'il va un peu dissoudre ; honnêtement, ce n'est pas l'aspect le plus intéressant du film : pour moi, ce qui fait l'intérêt du film, c'est son ambiance très progressive et indistincte (une logique de propagation presque épidémique), avec tous ces revirements successifs mais à la fois, l'histoire n'est pas non plus complètement flinguée et est agréable à suivre avec pas mal de choses qui se connectent les unes aux autres. Le thème de l'influence de la fiction sur la réalité et l'entremêlement final (peut-être un peu facile mais qui se tient) pourront peut-être faire souffler mais personnellement, j'ai trouvé que le film arrivait à donner une existence cinématographique à ce thème.

Cédric Klapisch : Ce qui me meut        1989


Ce court-métrage d'une vingtaine de minutes est un faux-documentaire (mais pas véritablement un mockumentaire) consacré au scientifique Étienne-Jules Marey. Le film est tourné comme s'il s'agissait d'images d'archives (et d'ailleurs, l'introduction nous présente les images comme telles), ça nous mène parfois à des anachronismes assez amusants - comme cette séquence où l'on prétend nous révéler les premières images du cinéma et qu'il s'agit d'une séquence trichrome assez ridicule. Marey s'intéressait beaucoup à la vie et à son étude par la méthode scientifique ; il va donc beaucoup s'intéresser au mouvement (selon une approche très mécaniste) et à des moyens de le capter : cela va le conduire à l'invention de la chronophotographie et de choses plus atypiques comme le fusil photographique qui permettait de faire une douzaine de prises séparées par un intervalle d'un septcentvingtième de secondes ; on lui doit aussi apparemment le premier lightpainting. Toutes ces recherches le rattachent bien sûr au cinéma car toutes ces inventions (qui datent de 1880 environ) précèdent les images d'Edison et donc des frères Lumière ; si la démarche de Marey peut être perçue comme complètement distincte de la démarche cinématographique, le film les rapproche en ceci qu'elles cherchent à saisir la réalité pour l'exprimer ensuite dans d'autres formes. Le court est intéressant (principalement pour son aspect documentaire, pour moi) mais je ne sais pas, je trouve que le mélange du comique et de l'aspect véritablement documentaire ne fonctionne pas trop, ils n'arrivent pas à se mélanger.

Yves Boisset : R.A.S.        1973

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Ça faisait pas mal de temps que je n'avais pas vu un Boisset et j'avais celui-ci en ligne de mire depuis un bout de temps. Ce film vient juste après L'attentat et juste avant Folle à tuer, on y suit au milieu des années cinquante trois réservistes assez différents qui sont appelés à assister l'opération coloniale française en Algérie. J'ai été déçu car le film ne parle finalement pas beaucoup de la guerre d'Algérie (même si suffisamment pour avoir des problèmes avec le comité de censure et pour que certaines projections soient perturbées par l'extrême-droite ; il parle toutefois de la violence des troupes françaises sur place et de la torture) mais davantage du sadisme des haut-gradés de l'armée qui semblent prendre beaucoup de plaisir à faire faire tout et n'importe quoi aux soldats ; tout est principalement du point de vue des soldats. Les acteurs sont pas mal dirigés : j'ai bien aimé Villeret mais Spiesser, Weber et Balmer ne sont pas mal non plus ; techniquement, c'est peut-être un peu plat mais ça reste convenable.

Erick Zonca : Éternelles        1994


Je ne connaissais pas du tout ce réalisateur, il s'agit je crois de sa deuxième réalisation et je n'ai pas trop compris où il voulait en venir : pour moi, le film juxtapose différentes idées mais n'en fait jamais véritablement quelque chose ; en plus de ça, je trouve que le montage est assez mal fait (à certains moments, il est beaucoup trop sec et à d'autres, il traîne, on a envie de dire "vas-y coupe !" et ces longueurs dans le montage sont d'autant plus apparentes que les acteurices ne sont pas très bien dirigé(e)s. Quelque chose d'intéressant aurait sans doute pu être fait avec cette grand-mère plongée dans le sommeil (dont on ne sait pas trop si la famille la considère comme dormante par déni ou si elle l'est vraiment) et dont le fils a du mal à gérer l'état, il semble ailleurs avoir du mal à gérer le rapport aux souvenirs - contrairement à son propre fils qui refuse de détruire des maisons ; mais bon, rien n'émerge vraiment - cette relation avec le personnage de Testud, on ne sait pas du tout où ça va non plus : on ne peut pas tout faire en trente-cinq minutes.

Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…
Il y a un appel à l'aide dans ce superbe film...
De pauvres pêcheurs Somaliens devenus pirates n'ont plus grand chose à perdre...
La faute n'est pourtant pas d'eux, mais bien de la route maritime et de la pollution des mers ..
Une seule question � sommes nous pas les premiers responsables et aussi les organisations criminelles qui poussent c'est pauvres pêcheurs aux piratages ?
Ce film m'a touché par son côté humain des deux Hommes...
Les au
Acteurs sont merveilleux, un sacré grand film !🤩

Elaine May : Mikey and Nicky        1976

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Ce film est le troisième des quatre longs-métrages que tournera Elaine May (une des seules femmes dans le cinéma américain de  cette époque, d'ailleurs - avec Barbara Loden qui ne réalisera qu'un seul film), il met en scène une amitié resurgissante entre deux hommes, le second venant aider le premier dont la tête est mise à prix par la mafia locale. Ce qui m'a le plus frappé, c'est le tandem principal qui est vraiment impeccable (Cassevetes et Falk), j'ai également aimé Ned Beatty en tueur un peu improbable ; le film est assez cassavetessien (j'ai beaucoup pensé à The killing of a Chinese bookie - qui sort d'ailleurs à peu près à la même époque -, même si ça m'a moins emporté) avec un pas en arrière supplémentaire : May montre bien la violence sous-jacente à leur relation (j'aime bien cette symétrie la scène de tambourinage à la porte entre la scène où ils se revoient et la scène où ils se quittent) mais aussi l'aspect (toxique) de communauté masculine (il y a par exemple cette scène où l'un passe sa maîtresse à l'autre, comme s'il lui passait quelque objet) ; de manière générale, les deux personnages sont assez pitoyables. Ce que j'ai également aimé dans ce film, c'est la manière dont il montre le temps qui passe ; il y a aussi ça dans The killing of a Chinese bookie mais ça prend une teinte assez différente car le personnage de Gazzara est seul et se soustrait un peu à tout ce qui est autour de lui ; dans le film de May, au contraire, le duo est vraiment une composante essentielle du film et la manière dont le film va montrer le temps qui passe, c'est à travers l'altération de la relation entre les deux gars ou à travers l'évocation de leurs pertes communes : leurs amis communs morts mais il y a aussi des choses plus matérielles comme cette scène avec la montre cassée.

Sven Bresser : L'été et tout le reste        2018


Ce court-métrage est une énième variation sur la fin de l'été : après que tous leurs ami(e)s soient parti(e)s, deux amis errent sur l'île, ils semblent avoir des envies différentes : l'un prévoit de rendre visite dans quelques mois à une fille qu'il a rencontrée pendant les vacances ; au contraire, l'autre veut rapidement quitter l'île et faire ses trucs. Honnêtement, l'histoire m'a semblé assez convenue et ne m'a pas tellement intéressé car elle n'est même pas extrêmement développée - en même temps, difficile de développer énormément avec un rythme aussi lent et une durée de vingt minutes - ; c'est un court-métrage bien fait mais ça s'arrête là.

Bruno Podalydès : Liberté-Oléron        2001


J'aime en général pas mal les films de Podalydès, je les trouve assez ingénieux d'un point de vue narratif et en général agréables à regarder. J'ai mis un certain temps à entrer dans le film mais j'ai bien aimé la manière dont il se singularise : on part d'une situation assez classique (une famille appartenant à la classe moyenne supérieure part en vacances sur l'île d'Oléron), on a le droit à l'anthologique trajet en voiture (et, bien sûr, au "quand est-ce qu'on arrive ?") puis à la première arrivée à la plage, le gonflage (!) des divers accessoires puis déjà l'ennui du père (à travers plusieurs scènes où il nous raconte qu'il "se fait chier" en voix-off) ; petit-à-petit, on dérive vers son délire égoïste et un peu monomaniaque où il décide de s'acheter un bateau alors même qu'il ne connait absolument rien à la navigation ou autre. Le film a tout de même plusieurs longueurs (le crescendo final nous remet un peu sur les rails - et j'aime bien que le "t" du nom du bateau (qui s'appelle "Liberté-Oléron") soit tombé) mais j'ai aimé la diversité (constante) de ton : pas mal de scènes amusantes (notamment toutes celles liées à l'obsession (absurde mais forcée) du personnage de Podalydès d'apprendre et d'utiliser les termes techniques de navigation ; il y a aussi des choses drôles plus ponctuelles comme la scène avec la voile "vive le PSG" qui devient "vive le PS" ou les séquences au magasin de bateaux), d'autres plus tendues - et puis, tout de même, on a un générique en comic sans MS, vivent les années 2000... Enfin bref, pour moi, on est tout de même un cran en-dessous de films comme Comme un avion - et j'attends de voir la séries des Versailles au complet pour juger mais ça m'a l'air d'être au-dessus de celui-ci - mais c'est tout de même pas mal - je crois même que je préfère Les 2 Alfred à celui-ci mais il faut pas le dire.

Agnès Varda : Jane B. par Agnès V.        1988

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Agnès Varda et Jane Birkin ont commencé à se connaître un peu après la sortie de Sans toit ni loi que Birkin avait vu et beaucoup apprécié au point d'envoyer une lettre à Varda, s'ensuivent en parallèle (?), une fiction  (Kung-fu master) et ce film, une sorte de documentaire-fiction qui est une sorte de collage de beaucoup de petites saynètes. Comme souvent chez Varda, le documentaire est très dynamique et ludique et c'est d'ailleurs ce que j'ai aimé, l'échange entre les deux femmes est constant : bien sûr, Birkin vient pour parler de sa vie mais par exemple, à un moment, elle dit "j'aime bien Léaud mais celui des années 80/90, plus que celui de la nouvelle vague" et hop, elle se retrouve dans une séquence avec lui ; ensuite, il y a aussi la scène finale où elle dit qu'elle aurait aimer jouer le rôle de Jeanne d'Arc mais que personne n'accepterait à cause de son accent anglais et Varda lui donne une scène où elle joue Jeanne d'Arc ; en fait, c'est vraiment "bon, ok, on va faire notre petit truc à nous et voilà" ; j'ai aussi aimé le fait qu'elle joue plein de Jane différentes, j'ai trouvé ça assez marrant. En tout cas, c'est vraiment focalisé sur Birkin et ça ne la ramène pas uniquement à je-ne-sais-qui (contrairement aux trois quarts des articles d'hommage qui sortent actuellement) et puis c'est dynamique, on ne s'ennuie pas - même si l'aspect collage peut peut-être rebuter un peu.

Autrefois, la paix et la prospérité régnaient en terre d'Alagaësia. Les dragons avaient alors fait don à leurs dragonniers de pouvoirs magiques, et même de l'immortalité. Aucun ennemi ne pouvait les vaincre, jusqu'à ce que l'un des leurs, Galbatorix, décide de les trahir. Dans cet univers mythique, un adolescent devient Dragonnier grâce à l'aide d'un vieux sage. Accompagné de sa dragonne, le jeune homme venge la mort de son oncle et s'engage dans la résistance contre un roi tyrannique.
Je me demande pourquoi 🤨 il n'y a pas de suite...
C'était pourtant bien....
Dommage vraiment là !

Jean-Pierre Mocky : L'ibis rouge        1975


Je ne sais pas si c'est moi mais j'ai trouvé que ce film de Mocky était particulièrement bordélique, je ne l'ai pas trouvé désagréable mais je sais pas, j'ai trouvé qu'on avançait pas. Dans ce film, on suit un trio d'hommes tous assez atypiques : le premier (interprété par Michel Serrault) est un étrangleur arborant une écharpe rouge avec un ibis (rouge) brodé dessus et terrorisant toute la ville, le deuxième est un vieux marchand de journaux (interprété par Michel Simon - c'est son dernier rôle au cinéma, Mocky raconte que l'acteur lui avait demandé de lui écrire un long monologue pour prouver qu'il n'avait pas perdu la mémoire) qui essaie de se faire passer pour l'étrangleur et le troisième (interprété par Michel Galabru) qui est un représentant vendant toute une série de liqueurs, fauché à cause de son addiction au jeu ; le troisième navigue entre les deux : il essaie de vendre des liqueurs à l'étrangleur (puis l'identifie en tant qu'étrangleur grâce au signalement radio) et essaie d'acheter la maison du marchand de journaux au bord de la mer. En fait, ce qui m'a peut-être perturbé, c'est que le film s'agite dans tous les sens, il se passe finalement beaucoup de choses d'un point de vue factuel mais pour finalement tourner en rond - en même temps, c'est un peu le but du film : miner de l'intérieur l'aspect film policier. Du coup, je ne sais pas tellement quoi en penser : les acteurs sont en roue libre donc j'aime bien mais à la fois, comme dirait le personnage de Serrault dans Rien ne va plus de Chabrol : "on se fait un peu chier quand même" - et puis bon, je ne parle même pas des personnages féminins...

Olivier Peyon : Arrête avec tes mensonges (2023)
***

Émouvant. Certains pourront trouver ça melo, et les ressorts n’ont rien d’inédit, personnellement j’ai trouvé cela fin et en tout cas ça a fonctionné avec moi. Étonnant comme sur certains cadrages de profil Victor Belmondo ressemble à son grand-père tout jeune du Doulos ou de Léon Morin prêtre. Acteur plein de promesses.

Michel Deville : La femme en bleu        1973

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La première collaboration entre Piccoli et Deville a eu lieu sur Benjamin ou les mémoires d'un puceau puis viendra celle-ci où il donnera à Piccoli le rôle principal - viendront ensuite Péril en la demeure puis Le paltoquet. Je dois dire que le sujet du film ne brille pas par son originalité et ne m'a pas tellement intéressé : un homme croise une femme (intégralement vêtue de bleu) en allant faire ses courses, il est ensuite obsédé par elle et tente de la retrouver à tout prix, et tout le monde va se mettre progressivement à l'aider. Comme je l'avais déjà remarqué lorsque j'avais écrit sur L'ours et la poupée, Deville sait écrire un scénario, sait utiliser la musique et sait mettre en scène ; ici, le personnage de Piccoli est musicologue donc on a le droit a pas mal de musique (Schubert et Bartók, principalement) mais j'ai trouvé que c'était assez bien intégré à la dramaturgie du film (par exemple, l'utilisation de La jeune fille et la mort) - sans surprise car Deville sait particulièrement bien utiliser la musique. J'ai également apprécié la mise en scène (le crescendo vers le rouge), le fait qu'elle devienne de plus en plus abstraite (la fin est pas mal), Piccoli et Massari sont également très bons ; c'est inventif - sauf pour le choix du sujet.

Indiana Jones et le cadran de la destinée
Très belle surprise

Emeryck a écrit:

Michel Deville : La femme en bleu        1973

Ce n'est pas celui-là qui fonctionne comme un emboîtement de flash-back dans un flash back dans un flash back etc.?

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Michel Deville : La femme en bleu        1973

Ce n'est pas celui-là qui fonctionne comme un emboîtement de flash-back dans un flash back dans un flash back etc.?

Il y a effectivement plusieurs flash-backs emboîtés mais ils ne sont pas tous emboîtés les uns dans les autres.

Ah, d'accord (je l'avais vu il y a très longtemps, il faut dire.)

Los Angeles 1997. Le détective Mike Harrigan et son équipe luttent contre toutes sortes de trafiquants. Bientôt, un tueur invisible et invulnérable décime leurs rangs. Mike mène son enquête et découvre que Los Angeles est devenue le terrain de chasse d'un prédateur venu d'un autre monde...
Ce film est finalement bon, cela fesait longtemps que je l'avais vu...
Avec un excellent Danny Glover !

J'attends une réaction choquée/outrée de Benedictus.

Roberto Rossellini : Amore        1948

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Il me semble bien qu'il s'agit du premier film de Rossellini que je regarde (si, si) et c'était sans doute pas la meilleure porte d'entrée. Le film se compose de deux parties (Anna Magnani joue le rôle principal dans les deux parties) : la première est une adaptation de La voix humaine de Cocteau (une femme est dans son lit et essaie de convaincre son amant (qui vient juste de la quitter) de rester au téléphone) et la seconde raconte l'histoire d'une paysanne qui rencontre un berger qu'elle prend pour Saint Joseph, qui va abuser d'elle et la mettre enceinte, elle sera ensuite la risée de tout le village. J'ai trouvé la première partie plus réussie que la seconde : il y a une véritable dramaturgie avec des longues bribes de monologue, des pauses ; la mise en scène est assez sobre et surtout, je trouve que Magnani est remarquable là-dedans. Concernant la seconde partie, elle est dans une veine plus néo-réaliste mais je trouve tout de même qu'elle souffre de sa ressemblance thématique avec la première (au fond, il s'agit aussi d'une femme qui aime quelqu'un qui n'est pas là) sauf que là, la dramaturgie est beaucoup plus grossière et je trouve que ça s'éternise pas mal. Bon, il faudrait que je pousse plus loin.

Leyla Bouzid
Une histoire d'amour et de désir