Votre dernier film visionné

On a déjà donné !

Celui-ci est dans mon top 3 avec Reinette et Mirabelle et Le Genou de Claire... que Roderick aime lui beaucoup, ça fait partie du mystère de Rohmer, chacun pouvant voir dans un de ses films une daube innommable et grotesque ou un quasi chef d'oeuvre.

Ceci dit, ayant décidé d'aller jusqu'au bout de l'intégrale Rohmer, à la différence de certain vélléitaire, ce classement tout à fait personnel n'est probablement pas définitif (L'Arbre, le Maire et la Médiathèque et Les Rendez-vous de Paris m'ont l'air assez prometteurs).

Bon et pour répondre a la demande de Cololi quand même, pour aller au delà de la nouvelle vague tu peux voir des classiques français, si tu ne les as pas vu il y a les films de Jean Renoir: La grande illusion, La chienne et la règle du jeu et Les bas fond pour mes préférés

Les films de Julien Duvivier aussi récemment j'ai découvert la fin du jour absolument magnifique avec un Michel Simon génial

toujours dans la cinema français il faut voir les films de Guitry Le roman d'un tricheur est tout indiqué, et aussi La poison et faisons un rêve et Le diable boiteux et les perles de la couronne et En remontant les champs Élysée et Si Versailles m'était conté au moins pour sa première partie sur Louis XIV absolument jouissive!

et encore fois si tu ne les connais pas ces films d'Henri Georges Clouzot sont superbeLe corbeau, Quai des orfèvres, Le salaire de la peur, Les diaboliques, Manon

Les misérables de Raymond Bernard  une belle adaptation du roman de Hugo très fidèle.


Dans le cinema américain tu peux chercher du côté des western: ceux de John Ford: L'homme qui tua Liberty Valance, La prisonnière du désert, La chevauchée fantastique (lointainement inspiré de Maupassant), Les cheyennes

Un western que j'aime beaucoup aussi c'est La captive aux yeux clairs d'Howard Hawks

Je te conseillerais bien ceux d'Anthony Mann mais je ne les connais pas assez bien.

Et tu peux toujours chercher du côté de la comédie américaine:
L'impossible monsieur bébé d'Howard Hawks avec Katharine Hepburn et Cary Grant est irrésistible et dans un style différent mais avec le même couple d'acteur Indiscrétion de Georges Cukor est un chef d'oeuvre, du même Georges Cukor: Adam's Rib (idiotement traduit en Madame porte la culotte) avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy

Et tu peux aussi taper du côté de la comédie  britannique les films d'Alexander Mackendrick: L'homme au complet blanc et Ladykillers Je n'ai pas vu Whisky Galore

Voila avec ça tu as de la matière je pense   

Merci beaucoup à toi   

C'est un sujet très vaste.


Tout ce que dit Parsifal est excellent. Mais sinon, Cololi, dans le cinéma italien, qu'as-tu vu ? Et qu'as-tu envie de voir ? Idem pour le cinéma allemand, suédois, japonais, etc..... On peut allonger la liste à l'infini !

Dans le cinema japonais comme Cololi a aimé Sergio Leone je lui conseillerais logiquement les films de samourai de Kurosawa comme Le garde du corps et Sanjuro et bien sur Les sept samourai

Les Star Wars 4, 5 et 6 la nuit du 30 novembre au 1er décembre au Grand Rex.   

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Cololi, tu as revu "Le Genou de Claire" plusieurs fois avant de te faire une opinion ?  (là, il faut vraiment de la constance)

   Comme tu dis


J'en profite pour demander un truc qui je le sais va finir en empoignade : avez vous des conseils de films à voir ?   

— Les fantömas de Feuillade (et les Vampires du même) ;
— La série des Mabuse de Lang (Mabuse, le joueur, M et le testament du Dr Mabuse) ; les espions du même ;
— loulou de Pabst ;
— La féline, Vaudou, l'homme léopard, rendez-vous avec la peur stars in my crownde Jacques Tourneur ;
— criss-cross, les tueurs, les hommes le dimanche de Robert Siodmak ;
— Party girl (traquenard), rebel without a cause, la forêt interdite ;
— l'enfer est à lui de Walsh ;
— La cité sans voile de Jules Dassin (histoire de voir d'où vient la nouvelle vague…   ).
— the wicker man ! (si tu ne regardes pas celui-là et si tu ne l'aimes pas, ni Parsifal, ni moi ne t'adresserons plus jamais la parole !   ).
— Cockfighter de Monte Hellman ! (le plus grand film de tous les temps !  ).
— dementia de je ne sais plus qui — la flemme de prendre mon dvd…
— Tout franju ;
— Die strasse de Karl Grüne ;
— Luc Moullet
— Les Straub

(j'en oublie plus que certainement — et je mettrai, le « vrai » cinéma une prochaine fois*)

*enfin… j'ai déjà commencé avec les hommes le dimanche ou dementia ou les straub**…
** Tu peux commencer par leur Moïse et Aaron

... Et un autre Cary Grant que j'adore : Arsenic et vieilles dentelles.
D'autres incontournables : Metropolis et M. Le Maudit de F. Lang, L'ange bleu de Sternberg, Nosferatu de Murnau, Ordet de Dreyer, Loulou de Pabst, La charrette fantôme et le Vent de Sjöstrom, Gösta Berling de Stiller, Zéro de conduite de Vigo, Un chien andalou et L'âge d'or de Buñuel, quasiment tous les Chaplin... Que des films avant-guerre, j'aime le charme désuet des films en noir et blanc (et surtout pas colorisés !!)

Bref, pour revisiter l'histoire du cinéma, faut se lever tôt !!!

Les yeux qui fascinent a écrit:

(j'en oublie plus que certainement — et je mettrai, le « vrai » cinéma une prochaine fois*)

*enfin… j'ai déjà commencé avec les hommes le dimanche ou dementia ou  les straub**…

 
la bonne blague  

Plus sérieusement le réalisateur officiel de Démentia s’appelle Parker je crois (mais apparemment  c'est pas vraiment lui, on sait pas trop qui a fait cette chose, par contre je ne suis pas certains que ça plaise a Cololi, même si c'est interessant)
et j'ai beau trouver le père et la mère fouettard* profondément chiant et pénible a force de suffisance et de complaisance dans l'austérité (a ce niveau là ça en devient presque aussi vulgaire qu'un porno avec des moyens opposés   ) il y a des choses intéressantes (Moïse et Aaron justement, et Amérika d'aprés Kafka mais surtout pas la petite chronique d'Anna Magdalena Bach   ) et ils ont le mérite d'avoir toujours été cohérent avec eux même et leur vision (trop) intransigeante du cinema.

Je confirme pour The Wicker Man   

(j'approuve aussi pour Jules Dassin, mais on pourrait beaucoup plus loin pour les origines de la nouvelle vague   )

Et j'approuve pour Franju aussi (mais faut pas a être exigent sur le jeu des acteurs et  sur le rythme des films par contre   )


* Les Straub   

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Perceval a écrit:

Je pourrais en citer d'autre très beaux film qui n'ont rien a envier a la littérature pour la peinture des sentiments, des douleurs intimes, des dilemmes moraux,enfin bref non le cinema n'est pas impuissant face aux "subtilités intellectuel".

Le nom d'un cinéaste français parfois injustement taxé d'intellectualisme creux me vient à l'esprit... d'accord, je

C'est pas gentil de taper sur Godard !

Je comprends ton point de vue. Mais Godard, à la différence de Rohmer, réalise, selon moi, des films beaucoup plus intéressants, ne fut-ce que du point de vue langage cinématographique. Je ne dis pas que la mise en scène rohmérienne est nulle. Il y a un réel travail de la part du cinéaste de ce point de vue. Mais bon, avec Godard, j’ai vraiment l’impression de regarder "un film de cinéma". Ceci dit, que le cinéma de Godard puisse être quelque part tout aussi irritant que celui de Rohmer, je le comprend tout-à-fait.  

Philippe VLB a écrit:

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Perceval a écrit:

Je pourrais en citer d'autre très beaux film qui n'ont rien a envier a la littérature pour la peinture des sentiments, des douleurs intimes, des dilemmes moraux,enfin bref non le cinema n'est pas impuissant face aux "subtilités intellectuel".

Le nom d'un cinéaste français parfois injustement taxé d'intellectualisme creux me vient à l'esprit... d'accord, je

C'est pas gentil de taper sur Godard !

Je comprends ton point de vue. Mais Godard, à la différence de Rohmer, réalise, selon moi, des films beaucoup plus intéressants, ne fut-ce que du point de vue langage cinématographique. Je ne dis pas que la mise en scène rohmérienne est nulle. Il y a un réel travail de la part du cinéaste de ce point de vue. Mais bon, avec Godard, j’ai vraiment l’impression de regarder "un film de cinéma". Ceci dit, que le cinéma de Godard puisse être quelque part tout aussi irritant que celui de Rohmer, je le comprend tout-à-fait.  

Ah mais ce n'est pas pour l'opposer à Rohmer, dont j'ai vite vu les limites   

Cololi a écrit:

Philippe VLB a écrit:

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Perceval a écrit:

Je pourrais en citer d'autre très beaux film qui n'ont rien a envier a la littérature pour la peinture des sentiments, des douleurs intimes, des dilemmes moraux,enfin bref non le cinema n'est pas impuissant face aux "subtilités intellectuel".

Le nom d'un cinéaste français parfois injustement taxé d'intellectualisme creux ... d'accord, je

C'est pas gentil de taper sur Godard !

Je comprends ton point de vue. Mais Godard, à la différence de Rohmer, réalise, selon moi, des films beaucoup plus intéressants, ne fut-ce que du point de vue langage cinématographique. Je ne dis pas que la mise en scène rohmérienne est nulle. Il y a un réel travail de la part du cinéaste de ce point de vue. Mais bon, avec Godard, j’ai vraiment l’impression de regarder "un film de cinéma". Ceci dit, que le cinéma de Godard puisse être quelque part tout aussi irritant que celui de Rohmer, je le comprend tout-à-fait.  

Ah mais ce n'est pas pour l'opposer à Rohmer, dont j'ai vite vu les limites   

Alifie faisant une allusion trouble mais tout le monde a parfaitement compris (toi y compris) qui était le cinéaste concerné   , je pensais que tu défendais "Le nom d'un cinéaste français parfois injustement taxé d'intellectualisme creux " en question au détriment de Godard. Ce dont tu as parfaitement le droit, évidemment. Ma réponse qui t'était adressée était dans ce cadre là.  

Paris vu par... film à sketches de Jean Douchet, Jean Rouch, Jean-Daniel Pollet, Rohmer, Godard, Chabrol (1965) : le sketch de Chabrol est assez drôle.

Et celui de Rohmer ?   

Chris3 a écrit:

Et celui de Rohmer ?   

Rien d'extraordinaire dans ce film à sketches, à part pour les nostalgiques qui ont passé leur enfance à Paris dans ces années-là (les sketches de Douchet, le copain de Parsifal, Rouch et Rohmer sont pour partie en extérieurs).

Alifie a écrit:

Rien d'extraordinaire dans ce film à sketches, à part pour les  nostalgiques qui ont passé leur enfance à Paris dans ces années-là  

Tu pensais à moi ?   

En même temps, des films à sketches qui se déroulent à Paris, y'en a une tripotée, et en général, ils sont de valeur très inégale...

Plutôt à moi, je crois que j'ai quelques km de plus au compteur que toi. Pour la nostalgie, il vaut mieux lire à mon avis Les Nouveaux Mystères de Paris, un par arrondissement, de Léo Malet.

N'empêche que moi aussi j'ai passé mon enfance à Paris dans ces années-là (les 60's)...
Et pour Léo Malet, bien sûr !!!
Sinon, il y a aussi Eugène Sue (et Zola, pour les Mystères de Marseille, oeuvre de jeunesse passée relativement inaperçue...)   

Rohmer : Conte d'automne. Pour celui-ci, j'hésite entre et .

Les 20 dernières minutes du film, les plus , qui m'ont fait me souvenir que je l'avais déjà vu et heureusement oublié depuis, sont un sommet dans l'insupportable rohmerien : pour la tonalité, on doit se situer entre Les feux de l'été sur TF1 et les fictions fauchées actuelles des chaînes télé lamentables; tous les acteurs y sont dans le genre absolument parfaits, avec une mention spéciale pour Béatrice Romand.

J'ai beaucoup ri aussi en lisant sur wikipédia les critiques de Télérama et des Inrocks sur le film.

Sur les recommandations - très malavisées - d'un proche, je suis allé voir "Amazonia" : un gâchis !!
 Les réalisateurs ont dépensé une énergie phénoménale -et sans doute de gros moyens techniques - pour un résultat consternant : les images de la nature amazonienne ont beau être superbes, au bout de cinq minutes l'ennui gagne, et rapidement après la consternation, tellement c'est niaiseux.
Si vous avez des enfants,  épargnez leur cette leçon assommante de biologie tropicale !

Par contre sur le câble : "Maigret tend un piège" : un des Simenon filmé par Delannoy avec Gabin : à priori pas trop mon truc.
En fait ce  film est une réussite - le roman de Simenon a été finement adapté par Audiard, et aux cotés de Gabin la distribution est très convaincante : Annie Girardot, Lino Ventura et j'en passe. Autre intérêt de ce film : les décors qui montrent un quartier du Marais fin des années 50 tout à la fois poétique et sordide.

  Montfort

/watch?v=IIemY_GpQXY   

Enormissime   

"Et là, Gilles Deleuze a cette phrase meeerveilleeeuse... "   

Excellent   

Je savais que ça vous plairez!

Parsifal a écrit:

Je savais que ça vous plairez!

J'avoue que ça me donne très envie de regarder Perceval.

DavidLeMarrec a écrit:

J'avoue que ça me donne très envie de regarder Perceval.

C'est tout à fait un film pour toi ! (malgré quelques scènes un peu violentes).

D'ailleurs, d'où crois-tu que Parsifal tient son pseudo ? De Wagner ? mais non, supercherie : c'est un fan dissimulé de Rohmer.

Alifie a écrit:

 C'est tout à fait un film pour toi ! (malgré quelques scènes un peu violentes).

Et puis ça ne me dépaysera pas trop : tous les acteurs sont morts depuis longtemps artistiquement du moins.

pas la divine Arielle, mécréant !

Non, pas Arielle, je parlais de ceux qui ont eu une carrière.

DavidLeMarrec a écrit:

Non, pas Arielle, je parlais de ceux qui ont eu une carrière.

pour Arielle, ç'est pourtant moins contestable que sa date de naissance supposée, vilain troll !

Je ne comptais pas les carrières dans le cirque ou le bistouri comme des carrières dramatiques, mais effectivement, elle a un legs incontestable.

Je parie que tu n'as même pas vu (moi non plus, Dieu m'en garde) le dernier opus qu'elle a réalisé !!!

Alifie, fan d'Arielle Dombasle........... Mais où va le Monde ????     

Philippe VLB a écrit:

Alifie, fan d'Arielle Dombasle........... Mais où va le Monde ????

Oui, j'apprécie énormément, et le revendique haut et fort, cette artiste et créatrice protée, sans aucun équivalent à l'époque contemporaine !

Depuis le 16 octobre, le Centre Pompidou présente  l’intégralité du travail de Chris Marker ;films, vidéos, installations, livres, cd-rom et autres sites internet seront ainsi proposés au public.

Riche de près de 200 films et vidéos, la programmation cinéma offrira un point de vue unique sur l’œuvre de Chris Marker. Réparties en plusieurs « zones  markeriennes» (« Quand le siècle a pris formes », « L’Usage du monde », « Japonismes », « Soviétismes », « Regards sur le monde ouvrier », « Résistances », « Canal Chris » ), les œuvres projetées regrouperont des réalisations du cinéaste, des films auxquels il a participé ou encore des longs métrages « qu’il a aimés, défendus ou suscités ». Seront ainsi visibles Vertigo d’Alfred Hitchcock, Je t’aime, Je t’aime d’Alain Resnais, Territories d’Isaac Julien ou Le Bonheur d’Alexandre Medvedkine. Certaines des séances seront présentées par des intervenants comme Agnès Varda, Régis Debray, Isild Le Besco ou Bernard Eisenschitz.

Une exposition permettra quant à elle de découvrir l’œuvre littéraire et multimédia de Chris Marker par le biais d’installations, de sites et de collections du Musée national d’art moderne avec lequel l'artiste a régulièrement collaboré. Cet événement coïncide avec la ressortie de plusieurs films en salle et la parution de DVD en version restaurée. Sans Soleil, Level Five, Lettres de Sibérie, La Jetée (qui a inspiré L'armée des 12 singes), Junkopia, Le Fond de l’air est rouge, Vive la Baleine, Le Tombeau d’Alexandre, Le Joli Mai, Loin du Vietnam et Dimanche à Pékin retrouveront ainsi la lumière durant ces deux mois de célébration.

Plus d'infos : http://fr.blouinartinfo.com/news/story/936617/une-integrale-chris-marker-cet-automne-au-centre-pompidou#sthash.vGCiG1GF.dpuf

Cinquante ans après sa sortie en salles, voici le plus bel hommage que l'on puisse rendre au "Mépris " : publier en fac-similé le scénario original et inédit de ce chef-d'oeuvre (considéré disparu et retrouvé un peu par hasard après être passé de mains en mains, à commencer par celles de Bardot). Je trouve très émouvant de découvrir une écriture personnelle, fluide (un minimum de ratures !), quasiment esthétique, de dévorer ce déchirement lent et impitoyable d'un couple aussi intensément que de le regarder devant un écran.
En bonus, la partition manuscrite de Georges Delerue. C'est la première fois que l'on peut voir ces quelques notes qui donnèrent naissance au célèbre "thème de Camille" et sur lesquelles tout le monde se souvient de BB  demandant : "Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? Et mes fesses ? Tu les aimes, mes fesses ?"

Edition limitée, chaque exemplaire est numéroté à la main de 1 à 1000.

Un beau cadeau de Noël... pour ceux qui aiment !!  

PS : Je me suis toujours demandé si le film aurait eu le même charme avec Kim Novak et Sinatra...

Chris3 a écrit:

Je me suis toujours demandé si le film aurait eu le même charme avec Kim Novak et Sinatra...

Et le même succès s'il s'était appelé La Blonde ou la Rousse ?

Et d'une, les gentlemen préfèrent les blondes...

Et de deux, je pense qu'un titre comme "Pile ou fesses" aurait été plus approprié !!

A woman's face en français Il était une fois de Georges Cukor.

Un Cukor que je ne connaissais et qui s’avère être une excellente surprise avec Joan Crawford qui interprète une femme cruelle aigrie a cause de son visage est défiguré, et qui cultive sa rancœur en vivant d’arnaque et de chantage tout en rêvant au fond d'elle a un grand amour romantique. Elle croit le trouver en la personne de Torsten Barring sorte d'aristocrate décadent fasciné par sa froideur. Pour lui elle accepte la proposition d’opération d'un chirurgien dont elle essayait de faire chanter la femme. Devenu une véritable beauté elle retourne auprès de Torsten Barring qui l'introduit auprès de son oncle pour qu'elle devienne la gouvernante du petit fils de ce dernier et le tue Torsten voulant l'héritage pour lui seul. Anna Holm se retrouve tiraillée entre son amour pour Torsten qui la pousse à assassiner l'enfant et l'attachement qu'elle commence a ressentir pour cet enfant et sa famille. Une histoire qui aurait pu donner lieu a un mauvais mélodrame, lourd et sentencieux mais qui donne un film superbe, très divertissant et qui en même temps abonde en image et en séquence absolument fascinante. Une fois de plus Cukor montre quel grand metteur en scéne il était et tire le meilleurs parti du romantisme un brin pervers de ce récit.

Tout d'abbord il faut reconnaitre que c'est diablement bien raconter: tout le film est en flashback, l'action se déroule au procès d'Anna Holm procès dont bien sur nous ne découvrons le motif qu'au fur et à mesure que le film se déroule et l'ensemble s'agence comme un puzzle au gré des témoignages, cette narration donne suffisamment et de dynamisme au récit pour intriguer et maintenir l'attention. Et ce qui frappe ensuite c'est a quel point les personnages du moins tout ceux qui apparaissent en début de film, sont a quelques exceptions prés (le chirurgien et même lui semble étrange) particuliérement antipathique que ça soit Joan Crawford ou ses acolytes pour le chantage, tous son montré sans ménagement et dans toutes leur bassesses il n'y a quasiment que des anti-héros. Ce qui fascine ensuite bien sur c'est Joan Crawford elle même et l'évolution de son visage défiguré dur, fermé et marqué par la rancœur et les regret au début, dureté que nous voyons progressivement se craquelé tout au long du film. Elle interprète ce rôle avec son charisme habituel et une finesse qui donne a son jeu un caractère totalement intemporel elle est fascinante debout en bout que sa soit dans la méchanceté ou la détresse. Et puis il y a les excellents dialogues toujours spirituel et jamais sentencieux et surtout la mise en scéne de Cukor modèle de classicisme hollywoodien, brillante sans jamais être envahissante entièrement au service du récit tout en rendant palpable les dilemmes moraux de l'héroïne (superbe scéne du téléphérique quasi hitchcockiene ou l'on reste suspendu a ses faits et gestes alors qu'elle hésite entre sauver et tuer l'enfant) et créant des morceaux de bravoure épique comme cette course poursuite en traineau sous la neige.

Cette après-midi à 15h30 sur le câble - TCM - diffusion du superbe film de Mankiewicz : "Madame Muir et le fantôme".

 Montfort

Le programme a été modifié : à la suite du décès de Joan Fontaine, a été diffusé "Born to be bad" de Nicholas Ray, film apparemment de faible intérêt !

De Nicholas Ray restera au moins deux films : Johnny Guitare et La fureur de vivre.

Peut-être aussi Les indomptables et Amère victoire...

Et il faudrait voir a ne pas oublier le fabuleux Traquenard (qui n'a rien a envier a Johnny Guitar et a La fureur de vivre)

et des films comme Derriére le miroir et In a lonely place (Le violent) sont plus que recommandable.

Parsifal a écrit:

Et il faudrait voir a ne pas oublier le fabuleux Traquenard (qui n'a rien a envier a Johnny Guitar et a La fureur de vivre)

et des films comme Derriére le miroir et In a lonely place (Le violent) sont plus que recommandable.

Bon, alors je vais demander au Père Noël de m'apporter les DVD s'ils existent !!

Montfort a écrit:

Le programme a été modifié : à la suite du décès de Joan Fontaine, a été diffusé "Born to be bad" de Nicholas Ray, film apparemment de faible intérêt !

Si tu aimes les histoires de femmes fatales et le jeu de Joan Fontaine, il y a de quoi passer un très bon moment. Après, si on parle d'originalité, d'importance dans l'histoire du cinéma, de renouvellement... c'est un gentil stéréotype agréablement filmé, pas forcément davantage.

http://www.dvdclassik.com/critique/la-femme-aux-malefices-ray

DavidLeMarrec a écrit:

Montfort a écrit:

Le programme a été modifié : à la suite du décès de Joan Fontaine, a été diffusé "Born to be bad" de Nicholas Ray, film apparemment de faible intérêt !

Si tu aimes les histoires de femmes fatales et le jeu de Joan Fontaine, il y a de quoi passer un très bon moment. Après, si on parle d'originalité, d'importance dans l'histoire du cinéma, de renouvellement... c'est un gentil stéréotype agréablement filmé, pas forcément davantage.

Je n'ai pas pu regarder jusqu'à la fin : je trouve que dans ce film J. F. est à contre emploi :  elle joue très bien les femmes faibles voire humiliées, et très mal les femmes manipulatrices - c'est bien filmé, mais je n'ai pas accroché.

Ci-dessus un lien vers une critique qui explique notamment que Ray souhaitait Barbara Bel Geddes - oui celle de Dallas - et que Joan Fontaine fut imposée par Howard Hughes - à la fin Ray laissa Hughes terminer le montage d'un film qu'il considéra comme un échec et qui fut éreinté par la critique.

   Montfort

Veille de vacances, passage de film qui sera étudié à la rentrée.

En quatrième, avec des ados très réfractaires : Les 400 Coups.
Première image : "C'est en noir et blanc ! Oh non, Madame…". Brève bronca.
1h35 plus tard : "C'était génial, Madame ! Il est trop bien, ce film !". Des visages épanouis.
Truffaut serait content, je pense.   

 

Cela dit ce n'est pas mon préféré 400 coups   

Ce n'est pas mon préféré non plus mais c'est un vrai bonheur à faire avec des ados !

Et le prochain sera La journée de la jupe ??