Votre dernier film visionné

Good bye Lenin de Wolfgang Becker: OFNI à mi-chemin de La vie des autres et d'Amélie Poulain (citation de la BO "dans le texte", effets de montage, de prise de vue si ce n'est esthétique) ; et regard d'autant plus pénétrant qu'il charrie quelque chose de tendre qui, dans le même sens, tient autant de la résilience que de la nostalgie.
Sans heurts, évident. Ludique à la manière d'une récitation dont Lévi-Strauss n'aurait pas renié l'écriture ; dont il aurait reconnu des invariants discrets mais solides.
Très "Ossie", en fait, dès lors que pointe, que sourd par nécessité, le tropisme à réécrire la réalité, comme si la nommer, y croire suffisait à la (re)créer. Idéologique dans sa volonté d'enchanter la/une vie, y compris par des moyens dérisoires ; le dogmatisme en moins, le sourire en plus.

Snyder : Batman vs Superman

Sunset Song de Terrence Davies

c'est tellement beau!

Ce n'est ni un mélodrame, ni une fresque historique, ni la chronique féministe de la vie d'une jeune écossaise éprise d'indépendance, ou plutôt ce n'est pas que cela et ce n'est pas pour cela que c'est bouleversement. C'est un poème mélancolique sur la fuite du temps, la fugacité du bonheur et la nécessité de la beauté aussi éphémère soit-elle
Peut être le meilleur film de Terrence Davies (et vu la qualité de sa filmographie c'est dire tout le bien que je pense). Chef d'oeuvre!

J'ai entamé une rétrospective Fritz Lang

Avant-hier: Les espions
Hier: House by the river.

J'alterne avec le cinéma hongrois de Miklós Jancsó.

Dernier film vu au cinéma, The lady in the van de Nicholas Hytner dès le jour de sa sortie.

Je n'ai pas lu le récit La Dame à la camionnette d'Alan Bennett mais comme il est le scénariste, on ne peut trop dire grand chose sur l'adaptation.
Je n'ai pas trouvé que c'est un grand film mais j'ai été content de le voir, notamment pour l'interprétation de Maggie Smith dans le rôle principal. Mary Sheperd a des côtés insupportables mais également touchants. Parmi les différentes scènes du film, j'ai été particulièrement touché par celle dans laquelle elle joue du piano après avoir été amenée en centre d'accueil.
Le principe de dédoubler le personnage Alan Bennett (écrivain d'un côté / homme de l'autre) m'a agacé sur le long terme. L'incarnation d'Alex Jenning est convaincante.
C'est avant tout le concerto n°1 de Chopin qui est présent durant le film pour ce qui est de la musique utilisée.

Sinon, j'ai pu emprunter Hush... Hush, Sweet Charlotte à la médiathèque. Je trouve ce deuxième film de Aldrich avec Bette Davis encore plus génial que What Ever Happened To Baby Jane ?. Le personnage de Charlotte est complètement déséquilibré, comme celui de Jane Hudson mais de manière différente même si des deux côtés il y a un rapport particulier au père. Davis est magistrale dans son interprétation, à la fois dans les accès de paranoïa ou les moments de pétage de plomb que lorsqu'elle est extrêmement fragilisée. J'ai du mal à imaginer Crawford en Miriam puisque c'est elle qui avait commencé à tourner le film. Je trouve Olivia de Havilland parfaite dans ce rôle de garce manipulatrice. Joseph Cotten, Mary Astor qui est méconnaissable physiquement en cette fin de carrière, surtout si on l'a vu en Sandra dans The great lie et Agnes Moorehead sont trois interprètes de luxe autour du duo principal.

Mustang : film magnifique - c'est en réalité un film turc, mais il est probable qu'il aurait eu du mal à voir le jour sans l'appui d'un producteur français : honneur à lui !!
Le film montre avec une grande délicatesse une réalité assez horrible : la condition féminine dans la Turquie rurale - l'ordre patriarcal peut etre maintenu par la violence.
Il y a une scène hallucinante qui résume bien le propos : le lendemain de la nuit de noces d'une des soeurs, le mari doit montrer à ses parents le drap du lit nuptial taché de sang, preuve de la virginité de la jeune mariée - aucune trace sur le drap, la jeune fille est emmenée au service de gynécologie de l’hôpital voisin où on découvre qu'elle est toujours vierge....
Je recommande vivement ce film, qui comme la plupart des films intéressants ne passe plus que dans un petit nombre de salles.

Prima della rivoluzione : j'ai revu ce film de Bertolucci - c'est assez déconcertant, la construction du scénario plus intuitive que rationnelle.
Et je m'interroge sur les visées du réalisateur : pour beaucoup de critiques,il illustre les idées de la gauche, et préfigure mai 68 - mais c'est loin d'etre certain : vers la fin il y a deux scènes qui mise en parallèle permettent d'en douter : la préparation de la fête de l'Unita qui montre une mécanique vide, et l'ouverture de la saison du Teatro Reggio, où l'on voit se pavaner la bourgeoisie de Parme - manifestement les communistes et les bourgeois sont traités avec la meme ironie... Et il n'y a dans le film aucun protagoniste qui pourrait incarner une relève philosophique ou politique.
Plastiquement, ce film tourné à Parme en hiver en noir et blanc est superbe, et l'oeuvre comporte des fulgurances comme cette scène où un aristocrate ruiné fait ses adieux aux magnifiques paysages qui constituent son domaine, ou encore cette scène où Gina sort d'un hôtel borgne avec un homme rencontré par hasard et croise son neveu amoureux d'elle : l'image des deux hommes devient progressivement floue, et elle reste seule identifiable..

 Montfort

Au Coeur de l'Océan (In the Heart of the Sea, 2015)

Très beau film.
Un vieux marin raconte son histoire à Herman Melville qui en fera Moby Dick.

:

Veysset : Y aura t-il de la neige à Noël ?

Histoire poignante, sobrement réalisée, belle image avec une vraie couleur et un vrai grain cinéma. Très bon film. A voir !

Chabrol : Le Scandale

Quant Chabrol veut faire dans le suspens ... on s'ennuie pas mal. Bon j'étais fatigué ...
Heureusement il y a le final .. qui a au moins surpris un nigaud comme moi. Ne pas lire qui suit si vous voulez regarder le film :

Spoiler:

Une nouvelle charge contre la bourgeoisie de province ... plus légère ... moins intéressante aussi.
Sympathique à voir pour le final, mais à réserver surtout aux amateurs de Chacha.

Le Fantôme de l'Opéra
Terence Fisher (1962)

Bourdieu : Louis Ferdinand Céline
Kurosawa : Yojinbo

Cololi a écrit:

Bourdieu : Louis Ferdinand Céline

Ça vaut quoi?

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Bourdieu : Louis Ferdinand Céline

Ça vaut quoi?

C'est sympathique, pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas cet épisode de la vie de Céline. Ceux qui connaissent bien Céline en revanche l'intérêt doit être plus limité.

Les 8 Salopards (Tarentino). Je me suis ennuyé et en plus le film est long. Vulgaire. J'ai le sentiment que Tarentino se repose sur ce qu'il sait faire. On s'éloigne de plus en plus de Réservoir Dogs et de Pulp Fiction.
Du coup, pour me consoler, j'ai visionné un reportage sur Bukowski : "Bukowski born into this". Que l'on aime ou pas sa prose, ce qui transparait chez lui c'est son humanité et sa sincérité. Pour ceux que ça pourrait intéresser et qui ne l'ont pas, vous pouvez le visionner sur Daily Motion. Je ne met pas de lien car je ne sais pas si il est libre de droits.

Beau fixe sur New York - It's always fair weather.
Je suis tombé par hasard sur cette comédie musicale signée Stanley Donen et Gene Kelly.
Un régal - je me demande pourquoi elle n'est pas aussi célèbre que "Chantons sous la pluie" - elle la vaut bien ; outre la qualité des musicals - signés André Prévin - et de la danse: Gene Kelly, Cyd Charisse - il y a une satire des mœurs publicitaires et télévisuelles ...

 Montfort

Sinbad a écrit:

Les 8 Salopards (Tarentino). Je me suis ennuyé et en plus le film est long. Vulgaire. J'ai le sentiment que Tarentino se repose sur ce qu'il sait faire. On s'éloigne de plus en plus de Réservoir Dogs et de Pulp Fiction.

Je n'ai pas vu ces 2 films auxquels tu le compares ... mais permet moi d'être en total désaccord concernant les 8 Salopards.

Cololi a écrit:

Sinbad a écrit:

Les 8 Salopards (Tarentino). Je me suis ennuyé et en plus le film est long. Vulgaire. J'ai le sentiment que Tarentino se repose sur ce qu'il sait faire. On s'éloigne de plus en plus de Réservoir Dogs et de Pulp Fiction.

Je n'ai pas vu ces 2 films auxquels tu le compares ... mais permet moi d'être en total désaccord concernant les 8 Salopards.

Si tu a aimé les 8 Salopards, je te recommande de visionner toute la filmographie de Tarentino (dans l'ordre si possible) en commençant par Reservoir Dogs dans lequel on retrouve l'excellent Tim Roth et Michael Madsen en grande forme. Je me suis permis un jugement catégorique sur ce film parce que j'ai vu tous les autres. A titre de comparaison, il suffit de voir Pulp Fiction qui, peut-être, est le plus aboutit (un chef-d'œuvre pour moi). Jackie Brown, pour son intéressante lenteur, Robert De Niro à contre emploi, et Samuel L. Jackson encore. De bonnes idées aussi dans Kill Bill 1, notamment les scènes violentes sous forme de manga... Vraiment, je t'encourage à visionner les deux premiers

Sinbad a écrit:

Cololi a écrit:

Sinbad a écrit:

Les 8 Salopards (Tarentino). Je me suis ennuyé et en plus le film est long. Vulgaire. J'ai le sentiment que Tarentino se repose sur ce qu'il sait faire. On s'éloigne de plus en plus de Réservoir Dogs et de Pulp Fiction.

Je n'ai pas vu ces 2 films auxquels tu le compares ... mais permet moi d'être en total désaccord concernant les 8 Salopards.

Si tu a aimé les 8 Salopards, je te recommande de visionner toute la filmographie de Tarentino (dans l'ordre si possible) en commençant par Reservoir Dogs dans lequel on retrouve l'excellent Tim Roth et Michael Madsen en grande forme. Je me suis permis un jugement catégorique sur ce film parce que j'ai vu tous les autres. A titre de comparaison, il suffit de voir Pulp Fiction qui, peut-être, est le plus aboutit (un chef-d'œuvre pour moi). Jackie Brown, pour son intéressante lenteur, Robert De Niro à contre emploi, et Samuel L. Jackson encore. De bonnes idées aussi dans Kill Bill 1, notamment les scènes violentes sous forme de manga... Vraiment, je t'encourage à visionner les deux premiers

Mais c'est prévu ! Simplement ... je ne suis déjà pas d'accord avec les critiques qui ont descendu ce film par rapport à Django (que je connais pour le coup). Un film ne se juge pas en comparaison de toute la filmo du réalisateur Surtout si celui-ci est habitué à faire des chefs d'oeuvre.

Cololi a écrit:

Sinbad a écrit:

Cololi a écrit:

Sinbad a écrit:

Les 8 Salopards (Tarentino). Je me suis ennuyé et en plus le film est long. Vulgaire. J'ai le sentiment que Tarentino se repose sur ce qu'il sait faire. On s'éloigne de plus en plus de Réservoir Dogs et de Pulp Fiction.

Je n'ai pas vu ces 2 films auxquels tu le compares ... mais permet moi d'être en total désaccord concernant les 8 Salopards.

Si tu a aimé les 8 Salopards, je te recommande de visionner toute la filmographie de Tarentino (dans l'ordre si possible) en commençant par Reservoir Dogs dans lequel on retrouve l'excellent Tim Roth et Michael Madsen en grande forme. Je me suis permis un jugement catégorique sur ce film parce que j'ai vu tous les autres. A titre de comparaison, il suffit de voir Pulp Fiction qui, peut-être, est le plus aboutit (un chef-d'œuvre pour moi). Jackie Brown, pour son intéressante lenteur, Robert De Niro à contre emploi, et Samuel L. Jackson encore. De bonnes idées aussi dans Kill Bill 1, notamment les scènes violentes sous forme de manga... Vraiment, je t'encourage à visionner les deux premiers

Mais c'est prévu ! Simplement ... je ne suis déjà pas d'accord avec les critiques qui ont descendu ce film par rapport à Django (que je connais pour le coup). Un film ne se juge pas en comparaison de toute la filmo du réalisateur  Surtout si celui-ci est habitué à faire des chefs d'oeuvre.

Je sais que tu aimes Lang, Kurosawa et Pasolini - pour ne citer qu'eux. Du coup tu me fais douter... J'ai peut-être raté quelque chose dans ces 8 salopards... J'avais quand même le projet de le revoir car je n'aime pas ne pas aimer, surtout lorsqu'il s'agit d'un metteur en scène que j'estime. Tant que tu ne fais pas l'éloge de Max Pecas...

Sinbad a écrit:

Cololi a écrit:

Sinbad a écrit:

Cololi a écrit:

Sinbad a écrit:

Les 8 Salopards (Tarentino). Je me suis ennuyé et en plus le film est long. Vulgaire. J'ai le sentiment que Tarentino se repose sur ce qu'il sait faire. On s'éloigne de plus en plus de Réservoir Dogs et de Pulp Fiction.

Je n'ai pas vu ces 2 films auxquels tu le compares ... mais permet moi d'être en total désaccord concernant les 8 Salopards.

Si tu a aimé les 8 Salopards, je te recommande de visionner toute la filmographie de Tarentino (dans l'ordre si possible) en commençant par Reservoir Dogs dans lequel on retrouve l'excellent Tim Roth et Michael Madsen en grande forme. Je me suis permis un jugement catégorique sur ce film parce que j'ai vu tous les autres. A titre de comparaison, il suffit de voir Pulp Fiction qui, peut-être, est le plus aboutit (un chef-d'œuvre pour moi). Jackie Brown, pour son intéressante lenteur, Robert De Niro à contre emploi, et Samuel L. Jackson encore. De bonnes idées aussi dans Kill Bill 1, notamment les scènes violentes sous forme de manga... Vraiment, je t'encourage à visionner les deux premiers

Mais c'est prévu ! Simplement ... je ne suis déjà pas d'accord avec les critiques qui ont descendu ce film par rapport à Django (que je connais pour le coup). Un film ne se juge pas en comparaison de toute la filmo du réalisateur  Surtout si celui-ci est habitué à faire des chefs d'oeuvre.

Je sais que tu aimes Lang, Kurosawa et Pasolini - pour ne citer qu'eux. Du coup tu me fais douter... J'ai peut-être raté quelque chose dans ces 8 salopards... J'avais quand même le projet de le revoir car je n'aime pas ne pas aimer, surtout lorsqu'il s'agit d'un metteur en scène que j'estime. Tant que tu ne fais pas l'éloge de Max Pecas...

Surtout que me concernant, dire du bien d'un film américain ... c'est pas tous les jours
(et ... rajoute Leone ! ... et j'ai comme le sentiment que quand je vais voir toute la filmo d'Ozu ... il va rejoindre ce domaine des dieux).

Pour le reste : peut être que je vais trouver les premiers Tarantino encore plus géniaux, mais ça n'enlèvera je pense rien aux 8 Salopards.
Vulgaire : je n'ai pas l'impression que Tarantino soit spécialement un cinéaste de la préciosité Les personnages du films sont vulgaires ... mais pas le film, même quand il prend un certain plaisir à étaler grossièretés, crachats, poncifs racistes les plus énormes, violence à outrance, hémoglobine omiprésente ... Pour moi il n'y a rien de littéral là dedans, Tarantino s'amuse, c'est à prendre au 3° degré.
Pour moi il fait vraiment du cinéma (et du très bon).

Je t'accorde qu'il y a dans la 1° partie du film un peu de longueur. Mais elles s'effacent une fois qu'on comprend l'histoire vers le milieu du film.
Et puis certes ... le flashback c'est un procédé 1000x employé au cinéma ... mais là je le trouve particulièrement réussi. Et puis esthétiquement c'est quand même très beau.

Hier soir, petite soirée Pasolini : "Pasolini par Hervé Joubert-Laurencin". De très intéressantes réflexions sur les larmes dans "Accatone" et dans "L'Evangile selon St-Mathieu", ainsi que des comparaisons avec le "Vampyr" de Dreyer. Quelques considérations plus techniques avec le "regard-caméra", "le faux-raccord", etc (Existe sur YouTube). Dans la foulée : "Pasolini... fascisme et société de consommation"... visionnaire. (Egalement en vost sur YouTube). Et pour terminer : "L'Evangile selon St-Mathieu".

@Cololi
"Et puis certes ... le flashback c'est un procédé 1000x employé au cinéma ... mais là je le trouve particulièrement réussi. Et puis esthétiquement c'est quand même très beau".

En ce qui concerne le flashback. Et dans "Pulp Fiction" c'est du flashback dans le flashback sans égarer le spectateur. Pas évident à maîtriser, mais Tarantino y excelle ! Bien mieux que Francis Girod avec son Lacenaire

Il faudra que je me penche sur Ozu que je connais mal, moins bien que certains Kurosawa. Par lequel commencer ?

Sur Ozu je ne peux pas t'aider, je n'en ai vu qu'un : "Bonjour". J'ai vraiment adoré. Comment faire du cinéma aussi génial avec en apparence un scénario aussi léger ? C'est quand même miraculeux.
Et du coup ... comme je lis souvent que beaucoup de films chez ce réalisateur se ressemblent, je me dis qu'il y a pas mal de chance que celui-ci devienne un de mes réalisateurs préférés quand je le connaîtrai mieux.

http://www.lepoint.fr/pop-culture/cinema/festival-de-cannes-decouvrez-la-selection-officielle-en-temps-reel-14-04-2016-2032179_2923.php

Juste pour info. Ce sont souvent les mêmes noms qui reviennent. Je n'ai pas d'opinion particulière sur cette sélection mais si quelqu'un en a une, cela m'intéresse.

Pas d'avis global (dans l'ensemble beaucoup d'habitués quand même !), mais curieux de voir le dernier Refn dont j'avais bien aimé Drive (je n'ai pas vu Only God Forgives).

Hâte de voir Elle, pour ma part. Le roman était captivant et le rôle sera parfait pour Huppert. Reste à savoir avec quelle sauce le Hollandais Violent va lier tout ça.

Moby Dick
avec Gregory Peck
(Huston/Bradbury, 1956)

Sinbad a écrit:

@Cololi
"Et puis certes ... le flashback c'est un procédé 1000x employé au cinéma ... mais là je le trouve particulièrement réussi. Et puis esthétiquement c'est quand même très beau".

En ce qui concerne le flashback. Et dans "Pulp Fiction" c'est du flashback dans le flashback sans égarer le spectateur. Pas évident à maîtriser, mais Tarantino y excelle ! Bien mieux que Francis Girod avec son Lacenaire

Il faudra que je me penche sur Ozu que je connais mal, moins bien que certains Kurosawa. Par lequel commencer ?

Comprends-tu l'anglais ? Si oui, commence par l'essai court métrage (17 minutes) "The Depth of Simplicity" disponible sur Youtube . Tu y verras à l'oeuvre les miracles de cadrages et de plans qu'Ozu a pour ainsi dire inventés (le "tatami shot", créé sur mesure pour saisir les gestes et postures de la vie quotidienne à hauteur du tatami). La meilleure analyse cinématographique d'un auteur, facilement accessible, disponible sans frais.

Ensuite, vas-y avec Printemps tardif. Ce film "précède" Tokyo Story, son magnum opus et film le plus connu.

Festival de Cannes 2017.

Je me garderai bien de commenter la sélection officielle : trop de réalisateurs inconnus de moi.
Hier en lisant l'article de Libé sur le sujet, la phrase "si le Festival a bien lieu" est revenue avec insistance.
Et ce matin j'ai compris : dans le cadre de la renégociation de convention Unedic, le Medef, mais aussi plusieurs syndicats de salariés proposent de faire des économies sur le régime des intermittents ; la diminution devant etre compensée par une subvention étatique, difficile à envisager dans le contexte budgétaire actuel.
Conséquence : ça pourrait swinguer lors de plusieurs festivals d'été, et pas seulement à Cannes....

 Montfort

En train de regarder Les Huit Salopards de Tarantino.

Les dialogues me semblent plutôt réussis.

Ravelavélo a écrit:

En train de regarder Les Huit Salopards de Tarantino.

Les dialogues me semblent plutôt réussis.

J'ai trouvé ce film extra. Dés les premiers instants la musique nous met dans l'ambiance et je me suis pas ennuyé une seconde.

Mes cinq derniers films visionnés :

- La légende du pianiste sur l'océan
- Killer Joe
- L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Redford
- Selma
- Tenacious D in the pick of destiny (avec le génial Jack Black!)

Pour la plupart c'est pas la première fois que je les regarde. Le dernier est à regarder après une dure journée sans y consacrer un seul de ses neurones.

Ces dernières semaines:

Dreyer: Jour de colère    

Haneke: Le ruban blanc

Pabst: L'opéra de quat'sous

Rivette: Out 1 « Noli me tangere »

Epstein: Coeur fidèle

Shinoda: Double suicide à Amijima

Godard: Éloge de l'amour

Von Stroheim: Les rapaces

Kubrick: Orange mécanique

Straub/Huillet: La mort d'Empédocle

Rivette: Ne touchez pas la hache

Delvaux: Belle

Cassavetes: Shadows

Hawks: Scarface

Resnais: Je t'aime je t'aime

Rivette: Duelle

Poudovkine: Tempête sur l'Asie

Godard: Masculin féminin

Rivette: L'amour par terre

Rivette: Noroît

Mizoguchi: Cinq femmes autour d'Utamaro

Straub/Huillet: Ouvriers, paysans

Cocteau: Orphée

Ah ben dites ... ça n'est pas léger, léger, comme sélection, si je puis me permettre.

Francesco a écrit:

Ah ben dites ... ça n'est pas léger, léger, comme sélection, si je puis me permettre.

C'est le moins qu'on puisse dire

The revenant : Ames sensibles s'abstenir. Dès les premières scènes ça gicle de tous les côtés

- attaque sanguinolante d'indiens contre des trappeurs américains dès le début du film

- attaque sanglante d'un ours contre le guide des trappeurs survivants

Laissé pour mort ce trappeur, père d'un métis (il a eu un enfant avec une indienne) survit et revient dans le monde civilisé pour se venger de ceux qui l'ont abandonné et ont tué son fils.

Bref, mieux vaut y aller en connaissance de cause

Francesco a écrit:

Ah ben dites ... ça n'est pas léger, léger, comme sélection, si je puis me permettre.

Je ne m'en étais pas rendu compte...mais ce n'est pas faux .

hier après midi : Le chasseur et la reine des glaces (film en 3D). C'est pas le film du siècle mais après The revenant c'est un film reposant et agréable à regarder. Un bon film pour enfants

luisa miller a écrit:

hier après midi : Le chasseur et la reine des glaces (film en 3D). C'est pas le film du siècle mais après The revenant c'est un film reposant et agréable à regarder. Un bon film pour enfants

Pour enfant... euh... y a quand même des répliques un peu salaces des nains (et heureusement, ça permet d'éviter le film de tomber dans la niaiserie comme l'était Blanche Neige et le Chasseur). Mais ça reste un divertissement pas mauvais...

Pour enfant, Zootopie est beaucoup mieux (vu aussi ce week-end!).

Polyeucte a écrit:

luisa miller a écrit:

hier après midi : Le chasseur et la reine des glaces (film en 3D). C'est pas le film du siècle mais après The revenant c'est un film reposant et agréable à regarder. Un bon film pour enfants

Pour enfant... euh... y a quand même des répliques un peu salaces des nains (et heureusement, ça permet d'éviter le film de tomber dans la niaiserie comme l'était Blanche Neige et le Chasseur). Mais ça reste un divertissement pas mauvais...

Pour enfant, Zootopie est beaucoup mieux (vu aussi ce week-end!).

Parce que tu crois encore que les "chères têtes blondes" ne sortent des répliques un peu salaces entre elles?

luisa miller a écrit:

Parce que tu crois encore que les "chères têtes blondes" ne sortent des répliques un peu salaces entre elles?

Si, mais bon ça reste quand même osé par moments en VO...
Peut-être que ça a été simplifié en VF par contre.

Je n'aie vu que la VF

Ces dernières semaines :

Kurosawa : Entre le ciel et l'enfer

Très bon film, mais il ne fait pas partie des meilleurs du réalisateur.

De Broca : L'Homme de Rio

Très bon ! Comme quoi, encore une fois, on peut faire du cinéma dit "populaire" sans faire de la daube !

Leone : Il était une fois en Amérique

Revisionnage ... et réévaluation sensible à la hausse. C'est du très grand art.

Cololi a écrit:

Ces dernières semaines :

Kurosawa : Entre le ciel et l'enfer

Tiens, moi aussi !

Cololi a écrit:

Leone : Il était une fois en Amérique

Revisionnage ... et réévaluation sensible à la hausse. C'est du très grand art.

Ah ben tu vois!
tu verras quand tu regarderas a nouveau Entre le ciel et l'enfer

(Que je considère vraiment comme le meilleurs Kurosawa avec Ran )

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Leone : Il était une fois en Amérique

Revisionnage ... et réévaluation sensible à la hausse. C'est du très grand art.

Ah ben tu vois!
tu verras quand tu regarderas a nouveau Entre le ciel et l'enfer

(Que je considère vraiment comme le meilleurs Kurosawa avec Ran   )

Et du coup j'ai des questions (faut bien que tu serves à quelque chose ) :
-> pourquoi Leone n'a pas réalisé entre 1971 et 1984 ? et entre 1984 et 1989 ? Je comprends bien qu'un film aussi ambitieux que Il était une fois en Amérique demande énormément de temps, mais tout de même ! Quand je pense que pendant ce temps là il faisait l'imbécile sur le tournage de "Mon nom est Personne" ... où il tournera les scènes les plus nulles du film (alors que franchement ce film est très bon, et aurait pu se hisser encore plus haut si il nous avait évité les clowneries de Terence Hill). C'était en 73. Non franchement ... je ne comprends pas.

-> Il y a une version qui dure 4h12 (au lieu de 3h50) ... qui a été éditée seulement par la FNAC ... tu l'as connaît cette version ? (maintenant le prix est intouchable ... et dire que je l'ai vue des semaines dans les rayons ... sans savoir ...)
Bon je sais que ce n'est pas validé par Leone ... mais ...

Pour Entre le ciel et l'enfer, ce que je lui reproche c'est dans la 2° partie du film de nous noyer dans les rapports ultra précis de chaque policier ... sans que ça apporte grande chose ... Et un méchant trop absente pendant tout le film ... et auquel du coup on ne s'intéresse guère ... et dont ne ne comprend pas vraiment les motivations.

La fille de Ryan de David Lean

Premier film vu du réalisateur. Les paysages sont une des forces du film. J'ai surtout accroché à la deuxième partie, après l'entracte. La tempête est un des grands moments du film tout comme le lynchage de Rosy. La musique de Jarre ne m'a pas emballé plus que cela. Mitchum et Howard sont les deux acteurs qui m'ont le plus convaincu, Mills a une gueule, son personnage retient notre attention. En revanche, j'ai été peu convaincu par l'interprétation de Sarah Miles. Le film est intéressant mais plus secondaire dans la filmographie de ce réalisateur, du moins me semble-t-il.

Depuis quelques temps, je regarde régulièrement les Portraits (1991) du réalisateur vandômois Alain Cavalier, où plusieurs séries de femmes présentent leur métier à un réalisateur-caméraman qui n'hésite pas à intervenir. C'est un documentaire sur les professions, mais aussi une oeuvre artisanale dont les procédés rappellent ceux qu'elle dévoile.

Aujourd'hui, ces Portraits intriguent, amusent et émeuvent, tout en constituant de fascinantes archives historiques et sociologiques.

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Leone : Il était une fois en Amérique

Revisionnage ... et réévaluation sensible à la hausse. C'est du très grand art.

Ah ben tu vois!
tu verras quand tu regarderas a nouveau Entre le ciel et l'enfer

(Que je considère vraiment comme le meilleurs Kurosawa avec Ran   )

Et du coup j'ai des questions (faut bien que tu serves à quelque chose ) :
-> pourquoi Leone n'a pas réalisé entre 1971 et 1984 ? et entre 1984 et 1989 ? Je comprends bien qu'un film aussi ambitieux que Il était une fois en Amérique demande énormément de temps, mais tout de même ! Quand je pense que pendant ce temps là il faisait l'imbécile sur le tournage de "Mon nom est Personne" ... où il tournera les scènes les plus nulles du film (alors que franchement ce film est très bon, et aurait pu se hisser encore plus haut si il nous avait évité les clowneries de Terence Hill). C'était en 73. Non franchement ... je ne comprends pas.

Je ne sais pas du tout, surement le perfectionnisme, des projets avortés wikipedia en cite pas mal d'assez ambitieux qui ont peut être fait peur au producteurs (le fait est que finalement ça s'est mal passé avec eux sur Il était une fois en Amérique et le film a d'ailleurs été un échec aux États Unis puisque le récit étant remis chronologique on perd une bonne partie de l’intérêt du film), sa propre activité de producteur qui a lui peut être pris un certains temps, une tentative d'imitation de Kubrick...
je n'ai pas de réponse, il faudrait regarder dans une biographie de Leone.

Cololi a écrit:

-> Il y a une version qui dure 4h12 (au lieu de 3h50) ... qui a été éditée seulement par la FNAC ... tu l'as connaît cette version ? (maintenant le prix est intouchable ... et dire que je l'ai vue des semaines dans les rayons ... sans savoir ...)
Bon je sais que ce n'est pas validé par Leone ... mais ...

Si c'est la plus récente avec des scènes retrouvées non je ne l'ai pas vu, j'en ai entendu parler, ça doit surement être a voir, maintenant  on dispose quand même déjà d'un montage du film conforme aux volontés de Leone, même si apparemment les scènes de cette version plus longue était aussi prévu par Leone dans son montage original (mais c'est quand même lui qui a réduit le film a sa durée de 3h50 donc bon).
Ce type de restauration ça un intéret dans le cas d'un vrai charcutage comme pour La soif du mal de Welles ici je ne sais pas si ça apporte grand chose.

Pour Entre le Ciel et l'Enfer je comprend on du côté du Kurosawa aride, l'enquête policière filmé de manière quasi-documentaire je trouve que ça reste tout a fait dans la logique du film qui montre la société japonaise de haut en bas, les policier finalement font le  pont entre les hautes sphère et les bas fond. Cette enquête elle permet d'insister sur le côté humain des policiers, et en s'attardant sur leur méthode d'explorer la ville et d'en découvrir tout les recoins et d'avoir un examen quasi "scientifique" de ce milieux misérables, c'est ça qui explique véritablement la motivation du "méchant" son milieu éclaire sa dépravation et sa soif de revanche sociale. Après c'est vrai que c'est un peu abstrait par rapport a d'autre Kurosawa plus viscéraux.

aurele a écrit:

La fille de Ryan de David Lean

Premier film vu du réalisateur. Les paysages sont une des forces du film. J'ai surtout accroché à la deuxième partie, après l'entracte. La tempête est un des grands moments du film tout comme le lynchage de Rosy. La musique de Jarre ne m'a pas emballé plus que cela. Mitchum et Howard sont les deux acteurs qui m'ont le plus convaincu, Mills a une gueule, son personnage retient notre attention. En revanche, j'ai été peu convaincu par l'interprétation de Sarah Miles. Le film est intéressant mais plus secondaire dans la filmographie de ce réalisateur, du moins me semble-t-il.

Elle est très bien Sarah Miles (plus intéressante que Mills d'ailleurs qui n'est pas mauvais évidemment mais qui a un rôle de composition typiquement stéréotypé)
La musique de Maurice Jarre est intéressante (comme dans Lawrence d'Arabie) pour son  côté lumineux en contrepoint avec une intrigue finalement assez sombre, et son côté un grinçant et moqueur, après si tu veux dire que ça n'est pas de la très grande musique oui c'est sur, même si j'ai beaucoup de tendresse pour Maurice Jarre (et sa chanson de Lara )

aurele a écrit:

Le film est intéressant mais plus secondaire dans la filmographie de ce réalisateur, du moins me semble-t-il.

Ça fait un peu mal  au cœur de lire ça quand même, alors que la critique commence tout juste a redonner enfin au  film (ressorti en salle il y a un ou deux ans), la place qu'il mérite    
C'est  au contraire un film magnifique qui fort heureusement commence a être considéré comme l'un des meilleurs de la période international de Lean avec Lawrence d'Arabie, c'est plus audacieux que Docteur Jivago beau mais un peu trop prisonnier de ses conventions et illustratif, plus audacieux que Le pont de la riviére Kwaï qui hésite entre un récit d'aventure militaire prenant et une fable plus ambitieuse, La route des Indes est un grand film mais un peu plus figés que cette Madame Bovary romantisée et passionnée  .
Et surement le film le plus leanien de toutes sa filmographie on y retrouve toutes les obsessions, toutes les figures aussi bien de la période intimiste que de sa période épique, avec toujours cette tentation de mêler le vaste, la démesure de l'épopée à une intrigue intime et infime a la découverte du désir, aux rêve d'ailleurs correspond la grandeur d'une nature magnifié et sublime qui semble aspiré tout le récit, comme si les variations atmosphériques suffisait seul a raconter ce drame de l'éveil des sens et du désir (les rougeoiement du ciel au levé du jour, qui ouvre le film) mêlé au destin de l'Irlande (cette tempête justement déchainement des élément répondant aux soulèvement des foules), le paysage dit a la fois les aspirations des personnages et leur naufrage (ce couché de soleil écho direct à l'allumette de Lawrence d'Arabie).
En tout cas ce n'est certainement pas un film secondaire c'est un condensé des films précédents et de toutes ses obsessions, la nature, l'insatisfaction (qu'elles soit de nature sexuel, ou autre), le désir, l'Histoire, la grandeur et la vanité de l'héroïsme et ce récit efficace et spectaculaire mais a un rythme toujours contemplatif...
c'est incontestablement très personnel, et aussi lyrique que désabusé!
C'est un chef d'oeuvre tout simplement

Rambo 4

Sans doute le plus philosophique et le plus violent, dans le sens de lutter contre les agresseurs (ceux qui font le mal) et contre l'injustice.

Prélude à la Gloire (1950)
film français de Georges Lacombe avec Roberto Benzi

C'est Charles Dutoit qui parle de ce film qui fut pour lui un point tournant dans sa vie.