Playlist (145)

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ah si, moi je trouve ça absolument terrifiant. Certes, tout est chuchoté ; paroxysme néanmoins.

Du coup, je ne vois pas pourquoi Vaughan Williams serait hors-sujet.

Assez calme et lisse, quoique sombre, c'est l'impression qui m'en reste. Je vais réécouter ça, ainsi que le Loeffler suggéré par Mefisto.

Oh là, suggéré, c'est un bien grand mot, mentionné plutôt, c'est sympathique mais pas foncièrement roboratif.

Par contre, en vitesse, deux disques complets (outre mes cycles personnels, en ce moment Rebecca Clarke et Edward German pour les curieux) :




Œuvres orchestrales de Wolf dirigées par Fischer-Dieskau. J'ignorais qu'il avait ce genre d'activités sur son CV, et étant fort gourmand de Penthesilea, je n'ai pas tergiversé. Hélas, j'ai trouvé cela mauvais. Direction prosaïque, aucune menace, rythme pantouflard (vif et régulier), netteté orchestrale discutable (les couinements des vents, j'ai imaginé une fanfare municipale). La fête des roses est transparente, mais l'alanguissement, le frémissement et la passion sont au bar du coin. Lorsque la menace se profile à la fin de ce numéro, pour la jonction avec le III, rythme régulier, et retour de la fanfare. C'est la stupéfaction, alors que c'est ce moment absolument terrifiant qui me fait dresser les cheveux sur la tête en temps normal. Écoutez Barenboim, ou mieux, Suitner, l'atmosphère qui se charge, le spectre qui se sature, l'orage qui s'amoncelle avant d'éclater. Et le crescendo infernal, tellement mou !
Bref, j'ai bien ri et révisé mon Suitner pour le coup !
Les autres pièces sont sympathiques mais d'un intérêt limité, du moins le Scherzo et Finale était une découverte.




Ensuite, un disque à écouter de toute urgence et qui plaira aux petits et aux grands, les Massenet par Tingaud. Les disques de ce chef sont au minimum bien (Franck, Bizet), voire transcendants (Poulenc), et toujours dans une prise de son à se pâmer. Cette nouvelle parution Naxos se place au firmament de sa discographie et donne à découvrir une collection de raretés où le drame et l'urgence le disputent à la couleur à l'invention mélodique. Mais où dormaient ces chefs d'œuvres ? Le Brumaire qui ouvre le disque annonce la couleur, ça claque ! Espada, ultra-ibérique, ne fait pas que recycler les clichés et offre de belles surprise (la fin de l'andalouse !), Les Érynnies sont une fontaine mélodique regorgeant de contrastes, et Vision pourrait en donner pour son argent à Penthesilea.

J'ai écouté ça il y a quelques jours, mes impressions ont été moins enthousiastes.

« Massenet – Brumaire, Visions, Espada, Les Érinnyes, Phèdre – Royal Scottish NSO, Tingaud (Naxos)
→ Impressionné par Brumaire, Visions et Phèdre, qui témoignent d'un sens dramatique avancé ; les deux Suites plus spécifiquement attachées à la scène sont beaucoup moins passionnantes à mon gré.
→ Un peu déçu que Tingaud tire moins de couleurs du prestigieux Royal Scottish que de (l'excellente, certes) RTÉ irlandaise, mais belle lecture dynamique, malgré les timbres assez blancs – et la prise de son un peu dure. »

Ernstalbrecht Stiebler :
Für Biliana pour violon (2015)
Glissando pour violon (2016)
Extension 1 pour trio à cordes (1963)
Duo 4 / Parallelen pour violon et violoncelle (2007)

Biliana Voutchkova, violon
Nurit Stark, alto
Michael Rauter, violoncelle

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai écouté ça il y a quelques jours, mes impressions ont été moins enthousiastes.

Bah, on commence à savoir que j'ai des goûts discutables / je m'enthousiasme facilement pour certaines choses (les espagnolades, par exemple). J'ai trouvé tout ce que j'apprécie dans les opéras de ce compositeur (et que j'ai toujours eu du mal à entendre ailleurs, je m'explique difficilement la célébrité de ses Scènes). Par contre, la remarque sur la prise de son me surprend.
Je suis en train de réécouter ce disque et en demeure plus que satisfait, cela constitue mon cœur de cible pour ce genre de musique. De la bien belle musique.

Je n'aime pas du tout les espagnolades en générale (alors que j'aime bien la musique de corrida), ça explique sans doute l'écart d'appréciation.

Moi j'aime bien les Scènes, moins ambitieuses en effet – célèbres, je n'irai pas jusque là, mais effectivement, pourquoi les enregistre-t-on, ainsi que les Érinnyes, plus souvent que Brumaire ou Visions ?

(Et en ce moment, sur tes recommandations, les quatuors de Walter Kaufmann qui viennent de sortir. Ça s'écoute très bien !)

Wolfgang Rihm : Gesungene Zeit, zweite Musik für Violine und Orchester (1991–92)
Anne-Sophie Mutter
Chicago Symphony Orchestra (James Levine)

Wolfgang Rihm : Dritte Musik für Violine und Orchester (1993)
Gottfried Schneider
SWF Sinfonieorchester Baden-Baden (Michael Gielen)

Wolfgang Rihm : Kalt pour huit instruments (1989–91)
Gruppe Neue Musik Hanns Eisler (Christian Münch)

Wolfgang Rihm : Ins Offene... pour orchestre (1990–92)
Česká filharmonie (Gerd Albrecht)

Wolfgang Rihm : Kolchis pour cinq instruments (1991)
ensemble recherche

Wolfgang Rihm : Blick auf Kolchis pour 10 instruments (1991/2002)
Wolfgang Rihm : Sphäre um Sphäre pour 11 instruments (1992/2003)
ensemble recherche

Georges Aperghis (né en 1945)
Œuvres pour piano
A tombeau ouvert
Les secrets élémentaires
Printmusic
Pièce pour jeunes pianistes
Simata

Nicolas Hodges, piano

"Ma musique est très difficile mais je ne sais pas comment faire autrement" G. Aperghis. Je ne trouve pas du tout : très directe, "à bras le corps", percussive, parfois allusive (la notice souligne la référence à Schumann, mais on peut sans doute penser qu'à tombeau ouvert, dans son urgence, n'ignore pas les tombeaux d'Anglebert ou Ravel) sans amoindrir les tensions, ou force d'évocation à l'œuvre. Beaucoup aimé.

lulu a écrit:

Wolfgang Rihm : Blick auf Kolchis pour 10 instruments (1991/2002)

Ça existe au disque? J'ai juste Kolchis (1992), dédié au plasticien Kurt Kocherscheidt, pour 5 instruments.

oui et non : à ma connaissance, uniquement sur un disque de cette fameuse série « Musik in Deutschland 1950–2000 ».
(et c’est fort dommage car c’est une de mes œuvres préférées de Rihm.)
(j’en ai aussi une bande radio plus récente.)

1) George Gershwin (1898-1937) :

Rhapsody in blue (orch. F. Grofé)

= Leonard Bernstein, piano, Orchestre symphonique Columbia

(CBS, juin 1959)

Aujourd’hui - parce qu’il m’arrive aussi d’écouter des compositeurs connus morts avant 1900:

• Schumann: Tragödie, op. 64 n°3. Belsatzar, op. 57. Zwölf Gedichte von Justinus Kerner, op. 35. Die Löwenbraut, op. 31 n°1. Die beiden Grenadiere, op. 49 n°1. Die feindlichen Brüder, op. 49 n°2. Fünf Lieder, op. 40:

Samuel Hasselhorn (baryton), Joseph Middleton (piano)
Entraigues-sur-la-Sorgue, VII.2019
HM «Harmonia Nova»

Je confirme tout le bien qu’en ont déjà dit Rubato et David: un très grand disque! Voir ici.

• Bach: Motets BWV 225-230:

Raphaël Pichon / Pygmalion
Paris, IX.2019
HM

La version la plus exaltante en grand chœur et avec doublures instrumentales, toute de mobilité et de couleurs. Voir ici.

• Tchaïkovski: Symphonie nº5 en mi mineur, op. 64:

Kirill Petrenko / Berliner Philharmoniker
En public, Berlin, III.2019
Berliner Philharmoniker Recordings

Je ne suis pas forcément le mieux placé pour juger d’interprétations tchaïkovskienne, mais j’ai beaucoup aimé ce live! Voir ici.

Alifie a écrit:

xoph a écrit:

Alifie a écrit:

 sur tes bons conseils, https://classik.forumactif.com/t2376p205-# :

    /watch?v=VeeXab_N39s

Je lis les commentaires sur Ytube. Même si ce n'est pas forcément un gage de vérité : ne serais-je donc pas seul à aimer Alice Ader (et Scarlatti bien sûr ! ) ?

2) Frank Bennett (1953-) :

Stories from the West Side [L. Bernstein]

= Richard Stoltzman, clarinette ; Woody Herman's Thundering Herd

(RCA, mai 1987)

Le chanteur australien Frank Bennett est l'arrangeur de ce medley pour jazzband,
d'après des airs de la célèbre comédie musicale de Bernstein : Somewhere ; Cool ; Maria ; Someting's coming.
Bernstein avait aussi enregistré une superbe version du Concerto de Copland, avec Richard Stoltzman, chez DG.

xoph a écrit:

Alifie a écrit:

xoph a écrit:

Alifie a écrit:

 sur tes bons conseils, https://classik.forumactif.com/t2376p205-# :

    /watch?v=VeeXab_N39s

Je lis les commentaires sur Ytube. Même si ce n'est pas forcément un gage de vérité : ne serais-je donc pas seul à aimer Alice Ader (et Scarlatti bien sûr ! ) ?

Sur le forum, déjà, c'est sûr, si tu as encore en mémoire : https://classik.forumactif.com/t131p191-#

3) William Schuman (1910-1992) :

American Creed

= Leonard Bernstein, Orchestre philharmonique de New York

(WHRA, février 1959)

 Intéressant diptyque (Free to dream / Free to build), dans la veine de la célèbre symphonie n°3.
On y retrouve une inspiration très roots, une harmonie modalisante aux parfums de folklore archaïque,
un discours cumulatif où la croissance organique se heurte à de dramatiques ruptures.
Excellente interprétation de concert.

M.A. Charpentier : Pour un reposoir H.508 - Sonate à huit H.548 - Les Agrémens, Les Dominos, Laurence Malgoire
M.A. Charpentier : Miserere H.193 - Ensemble Correspondances, Sébastien Daucé
Magnifique

Jonathan Harvey : Quatuor à cordes n° 1 (1977)
James Clarke : Quatuor à cordes n° 3 (2014)
Elliott Carter : Quatuor à cordes n° 5 (1995)
Harrison Birtwistle : Hoquetus Irvinius pour quatuor à cordes (2014)
Iannis Xenakis : Tetras pour quatuor à cordes (1983)
Pascal Dusapin : Quatuor à cordes n° 5 (2004–5)
Wolfgang Rihm : Fetzen 1 & 2 pour quatuor à cordes (1999/2002)
Toshio Hosokawa : Silent Flowers pour quatuor à cordes (1998)

Arditti Quartet

Iskender a écrit:

M.A. Charpentier : Miserere H.193 - Ensemble Correspondances, Sébastien Daucé
Magnifique

W. A. Mozart
* Concerto K.314
Neil Black, hautbois
Academy of St. Martin-in-the-Fields
Sir Neville Marriner (Philips, 1973)

Sergueï Prokofiev (1891-1953) :

L'Amour des trois oranges, opéra en quatre actes

Roi de trèfles : Gabriel Bacquier
Le Prince : Jean-Luc Viala
La Princesse : Hélène Perraguin
Leander : Vincent Le Texier
Truffaldino : Georges Gautier
Celio : Gregory Reinhardt
Fata Morgana : Michèle Lagrange
Ninette : Catherine Dubosc
Le Cuisinier : Jules Bastin
Kent Nagano, Chœur et Orchestre de l'Opéra de Lyon

(Virgin, 1989)

Le disque suivait des représentations à l'Opéra de Lyon et constitua le premier enregistrement de la version originale en français, ici servie par une diction
très intelligible (nul besoin de livret pour comprendre) et un plateau motivé.
Hélas la direction de Nagano paraît souvent trop pressée (le comble pour des oranges...) ce qui conduit les pupitres à une précision approximative et tend à dissiper
les saveurs de cette succulente et truculente partition. Non une découverte puisque j'avais déjà visionné cette œuvre en DVD voilà quelques années, et que j'en connais
les célèbres thèmes musicaux depuis toujours -je raffole de le Suite d'orchestre. Ça se boit comme du petit lait, d'autant que le format dure moins de deux heures.

Un peu de nostalgie, aujourd’hui, à la réécoute de ces deux disques-fétiches, liés dans mon souvenir (voir ici):

• Schoeck: Unter Sternen, op. 55:

Dietrich Fischer-Dieskau (baryton), Hartmut Höll (piano)
Berlin, II.1986
Claves

• Alfvén: Symphonie n°4 en ut mineur, op. 39 «Från havsbandet»:

Elisabeth Söderström (soprano), Gösta Winbergh (ténor), Stig Westerberg / Orchestre Philharmonique de Stockholm
Stockholm, II.1979
Swedish Society

Pour ce qui est des œuvres et des interprétations, j’en ai déjà parlé plusieurs fois (notamment ici et là.)

Schumann : Sonate pour piano No.1 - Chants de l'aube (Martin)

Hommage à ce pianiste qui nous a quitté la semaine passée.

Bartok : Sonate pour deux pianos et percussions (Argerich/Kovacevich)

Bartok: Concerto pour piano n°3/Haefliger, Mälkki

C'est simple, élégant et sans ostentation.

Schmidt: Symphonie n°1/P.Järvi

+

Schmidt: Symphonie n°2/P.Järvi

Jean-Sébastien Bach (1685-1750)
• Cantate BWV 48 "Ich elender Mensch, wer wird mich erlösen ?"
Masaaki Suzuki / Bach Collegium Japan

Alifie a écrit:

Sur le forum, déjà, c'est sûr, si tu as encore en mémoire : https://classik.forumactif.com/t131p191-#

eh non, je ne m'en souvenais plus. Espérons que ces propos sortis de presque limbes fassent réapparaître Rav–phaël !

Strauss: Macbeth/Inbal

Koechlin: Sur les flots lointains/Rösner

Aujourd’hui:

• Wellesz: Die Opferung des Gefangenen, op. 40:

Wolfgang Koch (Feldherr), Robert Brooks (Schildträger des Prinzen), Ivan Urban (Der Älteste des Rates), Friedrich Cerha / ORF Radio-Symphonieorchester Wien, Wiener Konzertchor / Gottfried Rabl
En public, Vienne, III.1995
Capriccio

Pas la meilleure œuvre de Wellesz (assez inégale, avec des tunnels mais des parties orchestrales qui se défendent quand même pas mal.) Voir ici.

• Vaughan Williams: Songs of Travel. Job, A Masque for Dancing:

Neal Davies (baryton-basse), Sir Mark Elder / Hallé
Manchester, VII.2019
Hallé

Décidément deux chefs-d’œuvres de Vaughan Williams, et ici remarquablement interprétés, de manière remarquablement cursive et détaillée. (Je tâcherai d’en parler plus en détail demain.)

Messiaen : Quatuor pour la fin du Temps (de Leeuw, Beths, Pieterson & Bylsma)

Beethoven : Quatuor n°5 (Berg DVD)

Duparc: Phidylé/Kozena, Ticciati



Duparc: Aux étoiles/Ticciati

+

Mahler: Lieder/Karg, Martineau

+

Duparc: Lénore/Plasson

Duparc: Danse lente/Kaltenbach

Duparc orch.Bréville: Extase/Kozena, Jansons



Roslavets: Komsomolia/Titov

+

Koechlin: Hymne à la nuit/André



Koechlin: Hymne au soleil/Brain

Vaughan Williams: Songs of travel/Davies, Elder

Petra Stump-Linshalm :
Uisge beatha – A Guide to Flavours pour clarinette contrebasse (2015)
Heinz-Peter Linshalm

Wändelesen pour flute alto, clarinette basse et violoncelle (2016/17)
Thomas Frey, Heinz-Peter Linshalm, Roland Schueler

Cinnamon Roses pour deux clarinettes (2018)
Petra Stump-Linshalm, Heinz-Peter Linshalm

Blanda pour deux flutes à bec ténors (2016)
Katharina Lugmayr, Thomas List

Trotzig pour trois clarinettes basses (2013)
Caroline Wüst, Anna Koch, Heinz-Peter Linshalm

Fantasy Studies pour flute(s), clarinette(s), saxophone avec spring drum, flute(s) à bec avec triangle et violoncelle (2017)
Thomas Frey, Heinz-Peter Linshalm, Alfreid Reiter, Thomas List, Roland Schueler

lulu a écrit:

pour clarinette contrebasse

pour flute alto, clarinette basse et violoncelle

pour trois clarinettes basses

Provocatrice!

vacances très classiques ici :

Dukas, Polyeucte. Rophé

Roussel, Le Festin de l’Araignée. Rophé

Dukas, L’Apprenti Sorcier. Rophé


Beethoven, Sonate pour piano No.27 op.90. Peter Serkin

Beethoven, Rondo No.1 op.51. Peter Serkin

Beethoven, Sonate No.30 op.109. Peter Serkin

Beethoven, Sonate No. 29 « Hammerklavier ». Peter Serkin


j'étais impatiente de pouvoir enfin parcourir l'intégrale Schmidt-Järvi qui me narguait sur mon bureau. pour l'instant, je n'ai eu le temps que d'écouter la Quatrième Symphonie, et c'est magistral (cette luminosité, cette fluidité !). merci mille fois aux posteurs distingués sans lesquels j'aurais laissé passer ce chef-d'oeuvre.

Ça faisait un bail!

Et un goût toujours aussi parfait!

La prépa a l'avantage de contraindre à écouter l'essentiel et à ne pas faire de fautes de goût !