Kleiber 1979 vs Kleiber 1994 = 1994 pour moi.
La 1979 a plus de force et le personnage d'Octave au premier acte y est bien plus intense, mais je préfère le caractère plus viennois de la seconde interprétation, la première sonnant à mes oreilles plus Wagnérienne et tirant presque vers "Tristan" par moments, inscrivant plus l'œuvre comme une suite pas illogique à "Salomé" et à "Elektra", alors que la seconde la traite plus comme une rupture qui mènera vers "Arabella" et "Capriccio". Les plafonds hauts des décors dans la 1979 donne une dimension moins intimiste aussi. Il y a plus de vulnérabilité chez Otter que chez Fassbaender, moins de naïveté chez Popp que chez Bonney, et les deux Ochs se valent dans le ridicule, même si celui de 1979 est plus vicelard encore. Quant aux Maréchales, Lott est plus stoïque, fait plus "vieille" que Jones. J'aime les deux approches.