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j'étais sur de ta réponse

je n'ose imaginé du coup ce que sont tes références esthétiques (bon aprés je n'ai rien a dire je considére Ken Russell comme un cinéaste majeur et ne comprend pas les accusations de mauvais gout porté a son encontre )

(rassure moi au moins tu aime Guitry, c'est en noir et blanc, ça parle beaucoup et ça n'a aucun esprit de sérieux?)

Parsifal a écrit:

je considére Ken Russell comme un cinéaste majeur et ne comprend pas les accusations de mauvais gout porté a son encontre

Quand on adule Welles, c'est normal.

Bon, David, on est prêts, et on ne se moquera pas (enfin pas trop).

Alifie a écrit:

Parsifal a écrit:

je considére Ken Russell comme un cinéaste majeur et ne comprend pas les accusations de mauvais gout porté a son encontre

Quand on adule Welles, c'est normal.

Il y aurait quand même largement plus de parenté avec Fellini (que j'adule également) qu'avec Welles

Tu t'en tires bien... mais il est vrai que tu as gagné en maturité depuis que tu es néo-rohmerien.

Spoiler:

En plus j'ai la marquise dÔ a regarder

Tu vas être déçu, c'est beaucoup moins déshabillé que Les Amours d'Astrée et Céladon.

comment peut eut ainsi méjuger de ma moralité, elle est a toute épreuve et j'ai fait des veux de chasteté que je respecte scrupuleusement!
Le cinéma n'est pour moi que nourriture spirituelle

bon, j'arrête de te taquiner : je suis venu à bout de mon enregistrement de vinâ, instrument aux glissandi vertigineux, mais qui peuvent évoquer à une heure tardive des miaulements de passés au ralenti.

Bonne nuit, Parsifal.

Parsifal a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Si tu crois que ma référence esthétique est Pasolini ou Godard, tu me surestimes grandement.

Visconti?

J'aime pas du tout Visconti

je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour toi

(tu as vu d'autre chose depuis Le Guépard?)

Parsifal a écrit:

je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour toi  

(tu as vu d'autre chose depuis Le Guépard?)

J'avais vu Ludwig aussi.
Je trouve ça hyper académique.

Pas trop le temps de développer maintenant, je peux comprendre le ressenti Ludwig et la difficulté d'adhérer a ce film ou le récit s’enlise dans la torpeur au fur et a mesure que Ludwig se coupe du monde et se laisse gagner par la mélancolie. Mais justement cette torpeur morbide et toutes l'imagerie qui va avec est a mille lieu de tout académisme.
D'autant que comme dans Le guépard il y a un sens maniaque du détail qui est aux antipodes de toute paresse artistique (et non l'intéret du Guépard ou de Ludwig n'est pas que dans les décors et les costumes), et qui permet une peinture de la décadence comme un lent pourrissement presque extatique (c'est aspect là est surtout visible dans Mort a Venise) qui se traduit par la beauté de l'image tellement luxuriante qu'elle en devient étouffante.
bref taxé Visconti d'académisme c'est un jugement plus que superficiel...

Parsifal a écrit:

bref taxé Visconti d'académisme c'est un jugement plus que superficiel...

C'est fort possible, je n'ai jamais prétendu le contraire. Je ne parle que de ressenti, sans recul.

Il y a les damnés, la mise en scéne est un peu daté (mais pas plus que celle de pas mal de film italien de l'époque) avec ses zoom intempestif, mais c'est une vision beaucoup plus grand guignols de la décadence, a travers une transposition (lointaine) de Macbeth au moment de l'arrivé des nazis au pouvoir. Le film est a mon avis moins profond que Ludwig ou Le guépard mais la première fois qu'on le voit il fait quand même son petit effet

Le chef d'oeuvre reste quand même Mort a Venise et puis il y a toujours les films de sa première période "néoréaliste" avant Senso et l'adoption définitive du maniérisme.

Godard : Le petit soldat

Bon opus indéniablement. Pas exceptionnel comme A bout de souffle et Une femme est une femme.

C'est aussi un des rares films sur la Guerre d'Algérie tournés à l'époque.



Grinçant jusqu'à la noirceur : on comprend pourquoi le film a fait scandale à sa sortie, pas tant pour sa mysoginie supposée que pour l'atteinte à l'ordre moral de l'époque. Incontournable dans sa filmographie.



J'aime beaucoup aussi la photo d'Henri Decäe (Cololi, au boulot !).

Mais oui, t'inquiète, je regarderai. Mais le ciné, c'est terminé jusqu'en mai prochain (voilà aussi pourquoi j'en ai profité dernièrement)

Verneuil : Le clan des Siciliens

Toujours aussi génial.

Pour l'année prochaine alors, si ça te dit (et en attendant, bonne rentrée et gare au stakhanovisme)



d'Abel Ferrara : Zoë Lund, qui a ensuite co-écrit Bad Lieutenant*, où elle joue le rôle de la dealer de Harvey Keitel, y est formidable et le film l'est aussi, totalement à la hauteur de sa réputation.

* et un peu plus probablement, puisqu'il semble acquis qu'elle a tourné elle-même plusieurs scènes du film

Tout a fait un film remarquable!
Quand Ferrara était encore un des grand réalisateur de la jeune génération du cinéma américain

ça fait peur quand on voit ce qu'il fait aujourd'hui

Parsifal a écrit:

ça fait peur quand on voit ce qu'il fait aujourd'hui

Comment ? Filmer un Depardieu obèse et tout nu violer des pauvres femmes sans défense en poussant des râles de cerf asthmatique en rut, ce n'est pas du grand cinéma ?

Parsifal a écrit:

je n'ose imaginé du coup ce que sont tes références esthétiques (bon aprés je n'ai rien a dire je considére Ken Russell comme un cinéaste majeur et ne comprend pas les accusations de mauvais gout porté a son encontre )

Russell est déjà une référence infiniment plus chic que les miennes.

Alifie a écrit:

Parsifal a écrit:

je considére Ken Russell comme un cinéaste majeur et ne comprend pas les accusations de mauvais gout porté a son encontre

Quand on adule Welles, c'est normal.

Bon, David, on est prêts, et on ne se moquera pas (enfin pas trop).

Bon, si on parle vraiment d'esthétique visuelle, de construction attribuable au réalisateur, ce serait plutôt Wyler, Hitchcock et Litvak, dans les années 40 : donc rien de bien compromettant.

Mais si on parle de mes références personnelles en matière de cinéma, sans s'arrêter sur un aspect particulier ou sur la qualité supposée, vous seriez terrifiés. Peut-être pas pour les films anciens (il est même possible que vous n'ayez pas cherché à les voir !), mais pour les récents, je ne suis pas sûr d'avoir envie de laisser traîner ce type de confession sur la Toile — et ce, même si je suis persuadé que j'ai bien raison d'aimer ça.

Disons que ce sont des films qui ne sont pris au sérieux ni pas les amateurs de films d'auteur, ni par ceux de cinéma grand public.

Oh tu peux y aller, en confessant ton amour pour lully c'est bien la même chose : ce n'est pris au sérieux ni par les auditeurs de musiques savantes, ni par les auditeurs de musiques populaires

pas seulement Lully... tout ce qu’il écoute correspond à cette description... espèce d’atypique.

Cololi a écrit:

Oh tu peux y aller, en confessant ton amour pour lully c'est bien la même chose : ce n'est pris au sérieux ni par les auditeurs de musiques savantes, ni par les auditeurs de musiques populaires

Quand je pense que c'est COLOLULLYste qui tient ce genre de discours Comment voulez vous qu'on le prenne au sérieux comme admin ?

Lang : Les contrebandiers de Moonfleet


Rendez-moi le vrai Fritz Lang snif ...

donnez le bon gout a Cololi

Parsifal a écrit:

donnez le bon gout a Cololi

C'est justement parce que j'ai bon goût que j'ai du mal là

Il est vrai que le bon gout, valeur petite bourgeoise étriquée empéche souvent de voir la beauté lorsqu'on l'a sous les yeux

Cololi, ce n'est pas plutôt que tu serais prisonnier du genre ? Moonfleet est bien plus un récit d'initiation qu'un film de cape et d'épée, même s'il l'est aussi puisque c'était au départ un simple film de commande selon Lang, qui prétendait aussi ne pas l'aimer alors qu'il a enchanté des générations de cinéphiles. A revoir plus tard, on peut être surpris en y venant directement après les Mabuse et donc en enjambant les 20 ans de filmographie américaine de Lang entre Fury et Moonfleet.

Parsifal a écrit:

Il est vrai que le bon gout, valeur petite bourgeoise étriquée empéche souvent de voir la beauté lorsqu'on l'a sous les yeux

Je suis bien d'accord.
La beauté ne se met pas en cage. Quand on veut la rigidifier par la raison ... alors on passe à côté de plein de choses. Ce n'est pas faute que j'ai pu le dire 1000 fois à propos de la musique.
C'est tout aussi vrai ici. J'ai des raisons de ne pas aimer ... mais je ne prend même pas la peine de les écrire ... car j'ai bien conscience que ça ne touche pas le pb. Et puis même sur le plan objectif ... ce sont des poncifs.
Mais cela n'empêche pas que je suis passé à côté du film.

En fait là je te provoque un peu, parce que même si je suis revenus sur mon opinon initial depuis, j'avais eut du mal avec Moonfleet aussi la premiére fois, et pourtant j'aime le genre.
En le revoyant j'ai été effectivement frappé de l'intelligence de la mise en scéne, du charme des décors de studios, et justement le récit d'initiation dont parle Alifie.

mais la première fois j'avais été assez perplexe et déçu

Alifie a écrit:

Cololi, ce n'est pas plutôt que tu serais prisonnier du genre ? Moonfleet est bien plus un récit d'initiation qu'un film de cape et d'épée, même s'il l'est aussi puisque c'était au départ un simple film de commande selon Lang, qui prétendait aussi ne pas l'aimer alors qu'il a enchanté des générations de cinéphiles. A revoir plus tard, on peut être surpris en y venant directement après les Mabuse et donc en enjambant les 20 ans de filmographie américaine de Lang entre Fury et Moonfleet.

Ca s'explique : j'ai présumé (sûrement très très abusivement ... et la preuve que oui) que sa période Hollywood devait être un peu du même tonneau esthétique ... et donc peu importait l'année.

Parsifal a écrit:

En fait là je te provoque un peu, parce que même si je suis revenus sur mon opinon initial depuis, j'avais eut du mal avec Moonfleet aussi la premiére fois, et pourtant j'aime le genre.
En le revoyant j'ai été effectivement frappé de l'intelligence de la mise en scéne, du charme des décors de studios, et justement le récit d'initiation dont parle Alifie.

mais la première fois j'avais été assez perplexe et déçu

Je suis d'accord que les décors studio ont un charme joliment désuet. C'est la seule chose que j'ai apprécié en fait (mais en fait avec un sentiment double).

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Cololi, ce n'est pas plutôt que tu serais prisonnier du genre ? Moonfleet est bien plus un récit d'initiation qu'un film de cape et d'épée, même s'il l'est aussi puisque c'était au départ un simple film de commande selon Lang, qui prétendait aussi ne pas l'aimer alors qu'il a enchanté des générations de cinéphiles. A revoir plus tard, on peut être surpris en y venant directement après les Mabuse et donc en enjambant les 20 ans de filmographie américaine de Lang entre Fury et Moonfleet.

Ca s'explique : j'ai présumé (sûrement très très abusivement ... et la preuve que oui) que sa période Hollywood devait être un peu du même tonneau esthétique ... et donc peu importait l'année.

Je pense que ses films noirs sont beaucoup plus a même de te plaire (et puis les films de Lang constitue une belle introduction au genre)

Cololi a écrit:

cela n'empêche pas que je suis passé à côté du film.

Parsifal a écrit:

la première fois j'avais été assez perplexe et déçu

Pareil pour moi, alors que c'est un de mes films préférés de Lang.

Pour Le Tigre du Bengale et Le Tombeau Hindou par contre, je n'en suis pas encore totalement revenu, même après les avoir revus : Debra Paget en danseuse indienne, il faut tout de même sérieusement s'accrocher à son fauteuil.

L'Esprit de la mort – Un simili-Hammer qui présente des points intéressants sans toutefois estomaquer par son originalité. J'en parle un peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Le secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee

Je précise que je n'ai pas lu la nouvelle. Le film représente bien les difficultés à assumer une relation homosexuelle à l'époque de l'action, le puritanisme des Etats-Unis et en particulier d'un état comme le Wyoming. Cependant, j'ai trouvé le film un peu long. Heath Ledger m'a surtout marqué dans la fin du film car j'ai trouvé son jeu très convaincant, dès qu'il apprend la nouvelle. Jake Gyllenhaal des deux hommes m'a davantage plu, je l'ai trouvé juste tout au long du film et son personnage est plus sympathique. Anne Hathaway et Michelle Williams ne sont pas passionnantes même si la seconde a plus de relief, incarne bien l'épouse d'Ennis.

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

bref taxé Visconti d'académisme c'est un jugement plus que superficiel...

C'est fort possible, je n'ai jamais prétendu le contraire. Je ne parle que de ressenti, sans recul.

Opinion recevable, mais que je ne partage pas du tout : Le Guépard, Senso, Les Damnés, ce sont des chefs d’œuvres fascinants, et captivants de la première à la dernière image : donc plutot le contraire de l'académisme, enfin au moins selon l'idée que je m'en fais...

  Montfort

De Sica : Mariage à l'italienne

Excellente comédie. Merci à Arte !

Cololi a écrit:

De Sica : Mariage à l'italienne

Excellente comédie. Merci à Arte !

C'est vrai que c'est un excellent film, mais comme je l'ai déjà vu à pas mal de reprises, j'ai opté pour "Cloclo" sur TF1 : je dois avouer que ça a été un bonne surprise - évidemment je n'aime pas les chansons de Claude François - à part peur etre "Alexandrie" et son look de minet est ridicule - pourtant malgré des longueurs le film tient la route : c'est le contraire d'une hagiographie  - le réalisateur donne une image décapante d'un personnage tyrannique,égocentrique et à certains égards manipulé par son producteur, Paul Lederman...

  Montfort

Valse pour Monica : Superbe biographie de la chanteuse de jazz Monica Zetterlund. Bon, on comprend assez vite comment ça va se dérouler, mais c'est tout de même très chouette. Et quelle bande son! ça m'a donné envie de découvrir un peu plus cette Monica Zetterlund, sauf que les disques ne sont pas légions en France a priori.
En tout cas, prestation splendide de la chanteuse Edda Magnason dans le rôle titre... quelle voix! Et quelle implication dramatique...
Bon, petit bémol, je l'ai vu en noir et blanc suite à un soucis de projection (ben oui... ) mais vu l'époque, ça ne m'a pas choqué,et je dirais même que ça m'a encore plus fait rentrer dans le film!


La Recette du bonheur : Film plein de bons sentiments mais très bien joué, et puis ça donne diablement faim!! Un bon moment...

Petit massacre entre amis — Paris Hilton est moche et elle joue mal. D'autres révélations fracassantes ici, pour qui cela intéresse.

L'Autre Enfer – Un film façon nunsploitation signé Bruno Mattei. Un bon film ? Ben non : je viens de dire que c'est signé Bruno Mattei. J'en parle un tout petit peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Le convoi sauvage (Richard Sarafian, 1973), avec Richard Harris et John Huston - western (si on veut) étrange, ballade initiatique d'un trappeur laissé pour mort par ses camarades qui, miraculeusement, survit et part à leur recherche, au milieu d'indiens hostiles et/ou contemplatifs, dans une nature minérale, parfois enneigée, avec des flashbacks étonnants, des références cinématographiques marquées ou esquissées (Moby Dick,  Le vent de la plaine de...Huston, Jeremiah Johnson de Pollack), peu de dialogues, une photographie kaléidoscopique. Surprenant, souvent passionnant : je vous le conseille !

Ca faisait longtemps que je n'avais pas regarder  un Hammer

je me suis donc revu Les vierges de Satan (non je ne ferais pas de calembour) The devil's ride out en anglais, et c'est définitivement l'un de mes Hammer préféré. Le scénario de Richard Matheson est d'une efficacité remarquable et retrouve le souffle des sérials du cinéma muet. Pour une fois Christopher Lee joue un gentil et il est excellent, charismatique et énergique tandis que Charles Gray joue son opposant, le puissant chef d'une secte sataniste, est tout aussi charismatique que lui. tout est basé sur l'opposition manichéenne entre le bien et le mal, pas de grand bouleversement éthique ou métaphysique a attendre, mais une efficacité a tout épreuve. Efficacité renforcé par la mise en scéne de Terrence Fisher qui se montre ici a son meilleur! Il n'y a pas un bout de gras dans ce film, chaque mouvement de caméra ou changement de plan est au service du récit et sert a moduler, rien n'est gratuit tout est au cordeau. On pense a un équivalent cinématographique de la ligne claire de la bande dessiné (de fait le film me rappelle pas mal Blake et Mortimer), c'est souvent ultra-stylisé avec des idées très graphiques (le visage d'un personnage vu a travers la vitre brisé de sa voiture, ou le cercle a la craie blanche que dessine les personnages pour se protéger). L'épure est assez impressionnante et rend d'autant plus regrettable les effets spéciaux kitsch et absolument raté (et ce n'est pas qu'un problème d'époque pour le coup), ils apparaissent déplacer dans un film capable de créer la tension avec un art consommé de la suggestion. Ce petit bémol mis a part, c'est un des tous meilleurs Hammer!

Un très bon Hammer en effet, avec en prime une superbe partition de James Bernard. Je t'encourage à acheter le cd si ça t’intéresse, il est très instructif. On y trouve de nombreuses informations sur le film et la musique.

Oui c'est la musique est trés bien, en tout cas elle fonctionne parfaitement dans le film

Revue le Macbeth d'Orson Welles

ça fait du bien de reconstater occasionnellement le fabuleux chef d'oeuvre qu'est ce film.
L'approche wellesienne de shakespeare et très souple, le cinéaste scénariste et interprète principal se permet toutes les libertés a l'égard du texte, il ne se contente pas de tailler (beaucoup) dans le texte, il déplace les scéne, les répliques supprime des personnages et en crée un nouveau a partir des répliques des personnages supprimé (le prêtre), Welles retravaille Shakespeare se l'approprie et l’intègre a son univers, proposant une vision très personnelle sans pour autant trahir le  barde de Stratford.
Welles fait de la pièce une lutte métaphysique entre une religion païenne primitive incarné par les sorcières et la récurrence symbolique de la forme V et la jeune religion chrétienne incarné par la croix et ce personnage du prêtre inventé par Welles, et au milieu tiraillé entre ces deux forces antagonistes et surnaturelle, l'homme tente de conquérir sa liberté tout en  dominant ses pulsions.

les décors caverneux en carton patte et le grotesque des costumes (peaux de bête, casque a corne) donnent une certaine sauvagerie primitive au film, qui sied a sa violence et a sa noirceur. Orson Welles théâtralise également l'espace appuyant l'artificialité des décors et des éclairages et jouant a fond la carte des plans séquences avec des acteurs jouant face caméra comme sur une scéne de théâtre. Macbeth terrorisé par l'apparition du fantôme de Banquo passe dans le même plan du décors de son château a un piton rocheux ou il invoque les sorcière tandis qu'en arriéré plan se projette des ombres sur un écran blanc rendu visible par l'éclat de la foudre. Théâtralité assumé qui enlève tout logique réaliste au décors et en fait un espace mental renvoyant  aux errements de la conscience de Macbeth torturé par les remords et inexorablement emporté sur une pente de plus en plus sanglante. Paradoxalement cette "théâtralité" n'est possible qu'au cinéma, et Orson Welles ne s'y complet jamais son montage, son usage des gros plans et sa façon d'accrocher sa caméra de ses personnages de les suivre maniaquement comme si elle incarnait le regard même de ces instances métaphysique chrétienne ou païenne qui enferme l'homme dans un destin absurde auxquels il ne peut échapper malgré une tentative héroïque et désespéré de résister malgré tout.

Bref immense chef d'oeuvre!

Bref, il faut le voir.

Parsifal a écrit:

Revue le Macbeth d'Orson Welles

ça fait du bien de reconstater occasionnellement le fabuleux chef d'oeuvre qu'est ce film.
L'approche wellesienne de shakespeare et très souple, le cinéaste scénariste et interprète principal se permet toutes les libertés a l'égard du texte, il ne se contente pas de tailler (beaucoup) dans le texte, il déplace les scéne, les répliques supprime des personnages et en crée un nouveau a partir des répliques des personnages supprimé (le prêtre), Welles retravaille Shakespeare se l'approprie et l’intègre a son univers, proposant une vision très personnelle sans pour autant trahir le  barde de Stratford.
Welles fait de la pièce une lutte métaphysique entre une religion païenne primitive incarné par les sorcières et la récurrence symbolique de la forme V et la jeune religion chrétienne incarné par la croix et ce personnage du prêtre inventé par Welles, et au milieu tiraillé entre ces deux forces antagonistes et surnaturelle, l'homme tente de conquérir sa liberté tout en  dominant ses pulsions.

les décors caverneux en carton patte et le grotesque des costumes (peaux de bête, casque a corne) donnent une certaine sauvagerie primitive au film, qui sied a sa violence et a sa noirceur. Orson Welles théâtralise également l'espace appuyant l'artificialité des décors et des éclairages et jouant a fond la carte des plans séquences avec des acteurs jouant face caméra comme sur une scéne de théâtre. Macbeth terrorisé par l'apparition du fantôme de Banquo passe dans le même plan du décors de son château a un piton rocheux ou il invoque les sorcière tandis qu'en arriéré plan se projette des ombres sur un écran blanc rendu visible par l'éclat de la foudre. Théâtralité assumé qui enlève tout logique réaliste au décors et en fait un espace mental renvoyant  aux errements de la conscience de Macbeth torturé par les remords et inexorablement emporté sur une pente de plus en plus sanglante. Paradoxalement cette "théâtralité" n'est possible qu'au cinéma, et Orson Welles ne s'y complet jamais son montage, son usage des gros plans et sa façon d'accrocher sa caméra de ses personnages de les suivre maniaquement comme si elle incarnait le regard même de ces instances métaphysique chrétienne ou païenne qui enferme l'homme dans un destin absurde auxquels il ne peut échapper malgré une tentative héroïque et désespéré de résister malgré tout.

Bref immense chef d'oeuvre!

Bon et alors, pour parler de choses sérieuses un peu : comment est Jeanette Nolan en Lady Macbeth ? Je ne l'ai vue que dans "Avalanche", où elle jouait la mère de Rock Hudson et elle mourrait sous des tonnes de neiges qui avaient défoncé son chalet (tout ça à cause de la folie des hommes ... Heureusement Mia Farrow et le petit garçons s'en sortaient).

Alors Jeanette Nolan est une lady Macbeth souvent très critiqué, parce qu'elle souvent comparer a Agnés Moorehead qui interprété Lady Macbeth dans une mise en scéne théâtrale de Welles avec sa troupe du Mercury theater.
Et il faut bien avouer qu'elle fait un peu Agnés Moorehead du pauvre, elle n'est pas forcément très subtile et face son face avec Welles, qui est probablement ici au sommet de ses capacités d'acteur, n'est pas toujours en sa faveur.
Maintenant elle n'est pas aussi fade qu'on a bien voulu le dire, elle restitue assez bien les deux lady Macbet: autoritaire, froide et déterminé avant le meurtre, faible et décomposé dans la deuxiéme partie. La théâtralité de son jeu  s'harmonise bien avec le style du film.
Il semble aussi que Welles ait voulu donner une dimension un peu incestueuse au couple avec une lady Macbeth plus âgée que son mari et qui adopte une attitude volontiers maternelle avec lui principalement dans la première partie ou comme il se doit elle le domine totalement.

pour te donner une idée avec la scéne la plus célébre de Lady Macbeth: /watch?v=EMbhS9H-9e0
ça fonctionne dans le film, mais je pense que l'on peut faire mieux avec un tel rôle