Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
|
| Ecoute comparée de la 4eme de Mahler | |
|
+27Horatio Montfort Michel Croz calbo jyves shushu / papi1948 Richard A Anthony fomalhaut Chris3 DBL Jorge Eusèbe draffin CameldOc warren 60 kegue math Anaxagore Pipus Mélomaniac Jof Golisande abbado71 31 participants | |
Auteur | Message |
---|
Richard Mélomaniaque
Nombre de messages : 1279 Age : 51 Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 13 Juil 2015 - 22:41 | |
| Et ben....on n'y a pas été avec le dos de la cuillère. Surtout moi, sur une version dirigée par Abbado. Le con (moi, pas Abbado). |
| | | Michel Croz Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 31 Date d'inscription : 29/10/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 13 Juil 2015 - 22:50 | |
| Horenstein, Boulez, Walter, c'est vraiment l'hécatombe de mes versions préférées. Tant pis. En fait, c'est un mal pour un bien, je ne suis que plus curieux de découvrir les autres. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7939 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 13 Juil 2015 - 23:00 | |
| Ouais enfin, Horenstein c'est la cata quand même... (Et c'est bien ce que l'on entend qui compte, pas le nom du chef... ni la notoriété de l'orchestre ) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 14 Juil 2015 - 0:30 | |
| Dommage pour le 20° (Bruno Walter), que je n'avais pas reconnu dans le premier mouvement, bien que ce soit une de mes versions préférées, et dont je constate que j'ai perçu à l'aveugle les caractéristiques que mon souvenir lui associe. NB : l'enregistrement date de 1945 et non 1948 Je suis un peu surpris d'avoir placé Karajan en seconde position lors de l'écoute du Scherzo, puisque dans l'ensemble je n'ai jamais aimé cette version (mais c'est surtout dans les mouvements 1 et 3 que le chef m'agace, -l'addition aurait certainement été plus salée si je m'étais prononcé sur eux) « lecture légatisante, timbres lustrés » : la patte du maestro autrichien ne m'avait pas trompé, même si je ne l'avais pas identifié. Concernant Kegel, je m'étonne d'avoir écrit « Hélas l’enregistrement manque de plénitude, à cause d’une captation un peu distante et voilée » car sur le CD que j'ai, la prise de son ne présente nullement ces inconvénients. Je regrette le départ de Kegel, Kondrachine, Mengelberg, Walter 1945, et même Boulez et Klemperer, toutes versions intéressantes / précieuses à mes yeux. Mais quand on pense qu'il en reste encore seize en lice
Dernière édition par Mélomaniac le Mar 14 Juil 2015 - 0:31, édité 1 fois |
| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 14 Juil 2015 - 0:31 | |
| C'est vrai que moi aussi, je m'étonne de voir disparaître si vite des versions que j'aime particulièrement (Abbado, Klemperer, Mengelberg, Walter...), mais c'est le principe du jeu (qui nous amène vraiment à écouter autrement, à comparer autrement aussi) et cela ne pourra qu'enrichir nos écoutes et réécoutes. Et puis, que de beautés à découvrir pour la suite ! NB : le son de Walter 1950 est assez effrayant, bien plus que dans mon pressage (MCA Classics)...certes, l'orchestre n'est pas aussi bien mené qu'ailleurs (il prend aussi plus de risques que d'autres...), mais on va donc se priver du final avec Seefried qui me transporte tant ! Bon, je vais le réécouter de ce pas...et continuer cette super écoute. Merci encore, Abbado, pour ton boulot et ton investissement ! |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 14 Juil 2015 - 4:20 | |
| C'est vrai que, cette fois, le bilan est lourd …. Walter et Klemperer éliminés, ça fait très mal … Comme Mélo, je suis surpris de n'avoir pas reconnu Karajan , mais pas malheureux de son élimination. Je ne l'ai jamais trop aimé dans Mahler (à l'exception relative de sa sixième). Et sa quatrième est dans l'ensemble très maniérée, même si Mathis chante bien dans le finale. Sans être ma préférée, loin de là, la version Boulez est selon moi intéressante. Mais bon, elle ne méritait certainement pas la première place. Je ne regrette aucune autre version. Je trouve notamment qu'Abbado a fait beaucoup mieux ailleurs qu'à Lucerne … Et c'est avec soulagement que je vois l'horrible version Horenstein s'en aller … Un grand merci à Abbado (l'autre ) pour tout ce travail ... |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 14 Juil 2015 - 7:30 | |
| Merci à tous !! C'est tout aussi passionnant de mon coté de vous l'organiser et de suivre votre superbe travail !! Peut être pourra ton decerner des oscars à la fin Et oui reste à découvrir le reste !! Et puis sur 36 version(ce qui est pas mal quand même) il y aura nécessairement beaucoup d'éliminées pour arrivé à 4 finaliste ! Et puis 13 ou 13,5 c'est déja tout à fait honorable !! 4 outsiders qui me tiennent plutôt à cœurs sont toujours la Et en tête une version que je ne connaissais pas(je l'ai découvert un peu par hazard) mais qui m'as eu l'air très intéressante . Et la preuve en est; mais peut elle continuer sur ce rythme ?? Nous verrons bien La cloture du 3ieme tour ce fera le dimanche 26 à 22 heure ! Avec 4 éliminations (ou zéro si c'est vraiment trop équilibré mais alors ça sera le 4ieme mouvement ou il faudra éliminé 12 versions) |
| | | DBL Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 64 Age : 54 Date d'inscription : 12/07/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 15 Juil 2015 - 11:51 | |
| Merci abbado pour le travail de synthèse. Dans les deux premiers mouvements je n'ai pas encore eu la chance d'écouter une très belle version. Je suppose qu'avec les éliminations, il ne reste que du bon et du très bon pour la suite. |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Ven 17 Juil 2015 - 22:44 | |
| Dans les versions que je vais regretter, il y a : - Mengelberg : c'est débraillé et foutraque. Ça doit être intéressant dans le final. Par contre, avec un son comme ça, le 3ème mouvement doit être une torture... - Boulez : j'ai adoré ses deux premiers mouvements, il faut que j'en entende plus ! C'est rapide, élégant, raffiné et finalement assez simple. Par contre, je ne comprends pas que le clarinettiste de l'orchestre de Cleveland puisse avoir de tels problèmes d'étanchéité, en studio et sans que le chef n'y trouve rien à redire ! - Abbado/Lucerne : là encore, j'ai aimé sans réserve ses deux premiers mouvements, il faut que j'en entende plus. C'est très classique comme vision mais ça a vraiment beaucoup de charme ! Magnifique prise de son de concert, ce qui ne gâche rien ! Pour le reste, pas de regrets. Une question : quels sont les groupes pour lesquels mes notes ont compté finalement ? |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Sam 18 Juil 2015 - 6:59 | |
| Ce sont celle des groupes ou j'ai bien notifié ta notation entière Donc Guerriers, BArbares et Gladiateur |
| | | DBL Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 64 Age : 54 Date d'inscription : 12/07/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 19 Juil 2015 - 12:07 | |
| Voici mes notes pour le troisième mouvement "les naines jaunes", par ordre de classement : - Spoiler:
1er Kepler22 : 10 +10 = 20 C’est LA version que j’attendais, celle qui par moment donne la chair de poule. D’entrée, les cordes sont magnifiques, la contrebasse discrète comme il faut imprime la lente cadence et nous guide vers quelque chose. Très bel équilibre instrumental d’ensemble. Le contraste des thèmes 1 et 2 sont biens marqués, l’apaisement et la douleur alternent en s’accentuant, l'impatience s'installe jusqu’à l’explosivité finale qui nous ouvre les portes de ce paradis tant attendu.
2ème Alpha du centaure : 9 + 8 = 17 Egalement une belle version. Le jeu est délicat, la musique enveloppante, l’atmosphère de rêverie bien en place est tout de suite brisée par cette belle transition douloureuse du thème 2. Bel équilibre instrumental. Les thèmes s’opposent à nouveau avec force jusqu’à l’apparition du paradis avec ses harmonies enchanteresses.
3ème 51-Pegasi : 6 + 6 = 12 Une version qui me plaît moins. Des timbres pas toujours très beaux, un manque d’équilibre dans certaines interventions musicales. L’ambiance n’est pas tenue en continu, la tension se relâche pas moments. Le conflit des thèmes n’est pas aussi marqué. Finale manque un peu d’explosivité et ensuite de douceur et de délicatesse.
4ème Soleil : 4 + 4 = 8 Pour moi c’est la version faible de ce groupe. L’image sonore manque d’ampleur, on n’est pas guidé vers le paradis. D’entrée, la contrebasse semble perturber l’ensemble plutôt que de donner le rythme, c’est trop lent et lourd. Le thème 1 semble déjà exprimer la douleur alors qu’on ne l’attend pas encore. Par la suite on est rapidement perdu dans cette alternance des thèmes qui manquent de caractère.
Bon dimanche à tous |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 19 Juil 2015 - 21:03 | |
| Groupe des étoiles blanches- Casotr-A:
Ce groupe démarre avec une version qui place la barre très haut. D'un point de vue sonore, c'est très bon : les pupitres de cordes sont superbes et les passages façon musique de chambre pour grand orchestre (chiffre 6 par exemple) fonctionnent très très bien. Néanmoins, c'est quand même capté d'un peu loin à mon goût. D'ailleurs, j'aime un peu moins les tutti (celui du chiffre 12 est particulièrement lourd). Je me demande aussi si la nuance ppp ne pourrait pas être un peu plus faible. Les dernières mesures (morando) montre que l'orchestre en est capable. Il y a une étrangeté : les soufflés du hautbois au chiffre 2 ; partition en main, on se rend compte qu'ils sont écrits et que Mahler précise «klagend». N'empêche, ça n'est pas de très bon goût. Note : 7 + 8 (2ème) = 15
- Fomalhaut:
Du point de vue sonore, ça ne semble pas très ancien (20 à 40 ans d'age maximum). Par contre, il y a quelque chose que j'ai du mal à entendre : c'est cette débauche de vibrato dans les passages lents. La palme au hautboïste solo, qui, en plus, ne faut aucune nuance. C'est dommage, parce qu'on sent à certain geste musical, on sent que le chef y croit : les passages rapides et forts (chiffre 7 par exemple) sont d'ailleurs très beaux. Les différents épisodes sont très contrastés, voire parfois un peu fous (hallucinant chiffre 12), tout en gardant une qualité de mise en place irréprochable. Note : 5 + 6 (3ème) = 11
- Sirius:
Encore une belle version. Le son est superbe (même si on peut regretter que les bois soient un peu perdus dans le lointain...) et les cordes sonnent comme du velours à mes oreilles. Ça phrase très bien malgré la lenteur du tempo et ça prend le temps de respirer ensemble. Sans avoir besoir de vibrer comme la version Fomalhaut, il y a un vrai drame qui se joue ici et on est très vite pris à gorge. Par moment, on a l'impression d'être dans le premier mouvement de la 5ème ou dans l'adagio de la 6ème : c'est vraiment très noir, très passionné ! Bon, évidemment, les tempi pourraient parfois être un peu plus allants (le chiffre 9 est marqué «Andante») mais comme c'est très expressif, on pardonne. Note : 9 + 10 (1er) = 19
- Vega:
Quelle horreur ! Et je ne parle pas du son : même si ça n'est pas fantastique, je suis sûr qu'on peut faire quelque chose de bien avec cette prise de son. Mais il y a des choses scandaleuses là-dedans : les nuances qui vont du mf au ff, le vibrato (je sais, c'est l'époque qui veut ça...) et surtout, les points de coupe ! En soit, ça ne me gêne pas que ce soit monté, mais dans ce cas, il faut que la coupe soit discrète, et surtout que les tempi soient raccords, ce qui n'est pas toujours le cas ici. Et puis, même monté, il y a des passages qui sont pas très en place. Heureusement, la justesse est bonne. Et les timbres des bois sont sympathiquement acidulés et les cuivres grincent un peu. Mais il manque à cette version de la grâce, de l'esprit, de la poésie. Note : 3 + 4 (4ème) = 7
|
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 19 Juil 2015 - 21:08 | |
| Groupe des géantes bleues- Bellatrix:
On a là une lecture qui force le respect par sa hauteur de vue et sa rigueur. Tout est très très calibré, les équilibres entre pupitres sont remarquables, la pulsation est hyper rigide et le vibrato limité à portion congrue (un baroqueux à la baguette?). C'est passionnant, magnifique plastiquement parlant mais pas bouleversant. Les passages rapides sont d'ailleurs un peu raides. Mais j'achète quand même ! Note : 8 + 6 (3ème) = 14
- Mimosa:
Par rapport à Bellatrix, c'est la conception stylistique opposée : ça vibre tout de suite beaucoup et on sent un côté un peu pleurnichard (ou en tout cas surexpressif) qui est difficile à supporter sur la durée. Si on y ajoute un son mono pas très gracieux, au bout de 5 minutes, on craint pour les 15 suivantes vont être longues... Heureusement, ça ne traîne pas et, d'ailleurs, les passages plus rapides (aux chiffres 4 et 7 par exemple) sont plus intéressants : bien conduits et narratifs. À ce titre, la rupture du chiffre 12 est assez stupéfiante ! Note : 5 + 4 (4ème) = 9
- Regulus:
Voilà une version bien équilibrée ! C'est simple, beau, très calme, très raffiné. Et puis, c'est beaucoup moins raide que Bellatrix ; la pulsation est plus souple, le vibrato plus libre. Seule réserve : c'est un poil lointain mais dans ce mouvement, ça n'est pas trop grave. Note : 9 + 8 (2ème) = 17
- Rigel:
On est au concert et ça tousse un peu au début. J'adore le tempo initial et la façon dont la phrase est conduite. C'est fluide et ça me transporte immédiatement. La prise de son est excellente (étonnamment large) et l'orchestre sonne magnifiquement. Seul bémol : j'ai un peu de mal avec la sonorité du hautbois soliste (chiffre 2 par exemple). Les différents épisodes sont très contrastés en terme de tempi et d'articulation, n'hésitant pas à aller tantôt très vite, tantôt très lentement. Tout ça est fait avec beaucoup de science et d'élégance. Note : 9 + 10 (1er) = 19
|
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 1:35 | |
| Je vais partir en vacances d'ici quelques jours, et auparavant je vais essayer de publier mon commentaire sur le 3° mvt. Mon planning n'est pas encore clairement établi jusque début septembre, -je vais certainement repasser en escale chez moi, mais j'ignore quand et pour combien de temps. Aussi c'est possible que ma collaboration s'arrête au Ruhevoll, en tout cas par prudence mieux vaut ensuite ne plus m'escompter parmi les commentateurs. |
| | | kegue Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4936 Age : 54 Localisation : Là où repose Cocteau Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 13:49 | |
| Tant qu'on est dans les plannings, je serai absent entre le 31 juillet et le 19 août, je pense que l'écoute ne sera pas finie mais il se peut que je rate un épisode. Je ferai néanmoins mon possible pour rendre mon commentaire du dernier mouvement avant de partir. En attendant, voici mon commentaire pour les naines oranges. J'ai vraiment bien aimé les 4 versions et ai beaucoup hésité pour l'attribution des notes. On verra bien ... - Spoiler:
Antares : un très joli son de l’orchestre et de beaux reliefs dans les phrasés, mais le thème A est trop rapide à mon goût, bien qu’il ressorte plutôt bien dans l’entremêlement des contre chants. En revanche, le thème B offre un très joli contraste. Une très jolie palette sonore est exploitée ici. Les différentes variations offrent un éventail de couleurs différentes et contrastées. C’est par contre un peu dommage que la percée du motif du final (chiffre 12) soit amenée de manière trop précipitée.
Betelgeuse : beaucoup plus posé ici, le thème A donne une meilleure sensation de respiration. Le thème B offre aussi un contraste très bien mené. Les phrasés respirent bien et tout s’enchaîne de manière fluide. Dommage que la première variation manque un peu de relief et que les montés de tension ne soit pas toujours retenues (mesure 210 par exemple).
Naos :le thème A est bien posé et respire. Dommage que l’accompagnement ne soit pas plus mis en valeur. Maintenant, il me semble que l’orchestre manque de relief. Il en est d’ailleurs de même au début du thème B. Par contre, la montée de la mesure 89 est bien amenée et la polyphonie sur le motif d’accompagnement qui s’ensuit offre une belle transition. La première variation est traitée plus rapidement et cela ne me gène pas forcément. Les voix s’entremêlent joliment et l’effet est plutôt sympa. Le contraste avec le tragique de la variation de B est du coup plus saisissant et la transition avec les nouvelles variations de A (chiffre 9) se fait d’une très belle manière. La monté vers le chiffre 11 offre une belle gradation. La percée du chiffre 12 est assez saisissante et la coda conclut l’ensemble dans une grande sérénité. Très belle version.
Polux : une prise de son assez ancienne qui nuit au relief de l’orchestre et à certains effets de l’orchestration. Les phrasés ont pourtant une belle ampleur sur le thème A mais à la longue, je trouve que ça s’essouffle un peu. Sur le thème B, le hautbois phrase joliment, le relais avec les cordes se fait plutôt bien et la polyphonie est bien dosée. La montée vers 89 est assez saisissante, laissant une belle place à la plainte des violoncelles. A partir du chiffre 4, on assiste à une belle progression, bien chantante. C’est un peu dommage que le retour du thème B soit fait trop vite car ce dernier offre un beau contraste est le passage majeur/mineur dès la mesure 214 conclut bien cette section. La suite m’emballe un peu moins à cause de quelques confusions au chiffre 10, quoique la progression vers le chiffre 11 soit sympa. Mais la préparation de la percée, me semble un peu trop appuyée, et cette tend d’ailleurs à manquer de brillance ; mais la coda conclut ce mouvement de manière très poétique.
Naos 9 + 10 = 19
Polux 8 + 8 = 16
Antares 7 + 6 = 13
Betelgeuse 6 + 4 = 10
|
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 16:54 | |
| - Commentaire et classement pour les étoiles blanches :
Les trois premières versions représentent des visions assez usuelles qui partagent beaucoup de points communs (finesse, douceur, tendance élégiaque) qu'il s'avère difficile de départager. Face à ces approches qui ne se distinguent que par des nuances minimes, mon classement pourrait changer d'un jour à l'autre. Je n'ai pas encore consulté le travail de Draffin, pour ne pas me laisser influencer, mais j'ai hâte de voir si sa perception s'avère plus discriminante pour Casotr-Fomalhaut-Sirius.
A titre indicatif, voici le relevé des minutages au début de chaque section (ce mouvement répond à une structure A-B-A'-B'-A''-coda) :
B 4’38 - A2 8’07 - B2 10’13 - A3 13’33 - CODA 17’52 (Casotr)
B 5’07 - A2 8’25 - B2 10’29 - A3 13’39 - CODA 17'45 (Fomalhaut)
B 4’40 - A2 8’08 - B2 10’18 - A3 13’42 - CODA 18'22 (Sirius)
B 4’43 - A2 7’51 - B2 09’44 - A3 12’54 - CODA 16'23 (Vega)
Dans Casotr, on observe une sobriété d'ensemble -ainsi après 6'45, parcouru recto tono, sans emphase. Le retour de l'exposition (8'07) se montre plutôt désaffecté. J'aime bien le sforzando sépulcral du timbalier à 11'16, mais je trouve les clarinettes un peu vasouillardes dans le subito en mi majeur (mesure 263, 14'54). Une élégance raffinée domine ce parcours, me laissant accorder à ce témoignage la faveur d'une seconde place. [note : 8 + 8 bonus = 16 points]
Les cordes de Fomalhaut sembleraient d'abord plus velues, mais l'orchestre reste globalement dans des teintes diaphanes, voire un peu trop ténu dans le retour de l'exposition (8'25-). La seconde partie en mineur (10'29-13'39) a l'air plus animée que Casotr, mais un peu moins intensément conduite. Le subito (14'20) se montre plus sec et précis. Les timbres se révèlent aussi plus saillants : la trompette perce le tissu des bois à 9'16 ; à 15'33, le chef laisse rayonner les violons dans l'aigu (peut-être excessivement). Les cors affichent un tempérament un peu fruste dans la coda (17'45), préparant les espiègleries du Finale. [note : 7 + 6 bonus = 13 points]
Sirius s'annonce plus sentimentale, maniériste, mais dans les limites de la subtilité : hautbois legatisant, violons qui tendent au portamento. En revanche, je n'apprécie pas les glissandi appuyés du solo à 7'40. Toutefois, l'implication émotionnelle ne s'immerge pas très profondément, au risque même que le retour de l'exposition (8'08-10'18) impose une distance un brin indifférente. Pour le second retour de l'exposition (13'42-18'22), on manque un peu de vitalité, en regard des deux précédentes versions. On a affaire à un orchestre de grande classe, aisé et sûr, d'une grande richesse de textures. J'aime bien comment ronflent les basses et contrebasson à 6'54. Et au début de la section en ut dièse mineur, ce magnifique crescendo de timbale (11'20-11'30) qui rend d'autant plus poignante la plainte des violoncelles à laquelle il donne essor. La Coda (18'22) reluit avec un rare brio, annonçant un paradis immaculé : quels cors éblouissants ! [note : 6 + 4 bonus : 10 points]
Avec Vega, on change résolument d'optique. Je crains d'avoir involontairement reconnu ce disque, mais c'est normal car de telles options ne sont pas si courantes dans la discographie. Contrairement aux baguettes qui nous plongent dans des méandres larmoyants, ou du moins baignent dans une élégie spongieuse, ici on trouve un discours radieux, sémaphorique, tendu (les vifs tempi sont très proches de Fritz Reiner à Chicago), essoré de tout pathos. Le volume sonore est deux fois plus élevé que celui des trois concurrents, mais même en ramenant le niveau à une base comparable, on est frappé par la prégnance instrumentale, par ces pupitres flagrants et nettement découpés. Les climax en mineur parviennent à un sommet d'intensité (brûlante dans le second, 9'44-) sans chantage affectif. Peu d'ombres donc, peu de ruminations. Mais des pupitres très généreusement dosés (les violoncelles, dès le début !), moyennant une certaine instabilité métrique dans la première section. On sent que le maestro pousse de l'avant (plutôt andante qu'adagio), et après l'exposition (-4'43) qui se maintient encore dans des tempi habituels, le propos se presse, la gestion rythmique se resserre : retour de l'exposition (7'51-9'44) d'une alacrité inouïe, et sa réapparition (12'54-16'23) ose même un caractère scherzando, exacerbant le contraste, presque effronté, ce qui ne constitue nullement un contresens si on le considère comme antichambre du Finale. D'ailleurs, à 16'23 la Coda explose (sans respecter la césure), laisse hurler les trompettes... Jouissif. Cette interprétation à la fois triviale et solaire ne suscitera guère l'unanimité, mais j'avoue succomber à cette perspective franche, désinhibée et ludique. [note : 9 + 10 bonus = 19 points]
|
| | | Michel Croz Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 31 Date d'inscription : 29/10/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 17:08 | |
| Voici mes étoiles blanches - Les étoiles blanches:
On pourra sans doute m'accuser de manquer d’exigence mais les 4versions sont très dignes d'être écoutées et d'être gardées pour le prochain tour. On arrive dans des tours où l’écrémage des versions les plus moyennes a déjà été fait, et il faut s'attacher à départager les versions restantes sur des détails. Ce mouvement est magnifique et on sent que les chefs mettent leur honneur à le réussir. Il n'empêche qu'une des versions apparait un peu inférieure aux autres. Bref, puisqu'il faut noter...
Casotr-A: recueillie, profonde, et délicate. Un coup de cœur à la première écoute. On se laisse bercer, car le chef arrive à saisir l'esprit particulier de chaque thème et à en ressortir la joie profonde ou la tristesse. Les cordes sont magnifiques, mais hélas, la captation est trop lointaine, noyant un peu l'orchestre, je trouve. Ce qui est dommage, car comme je l'ai dit, celui-ci ne manque pas de couleurs. Malgré les réécoutes qui ont sans cesse souligné les défauts évoqués, cette version est restée de loin ma préférée. 8/10
Fomahlaut: version beaucoup plus franche, bien moins subtile que la précédente(et que la suivante). Mais c'est parce que les deux autres sont excellentes qu'on est obligé de chipoter parce que cette interprétation a du cœur, elle est sublime même: très expressive 7/10
Sirius:tempo plus lent que les autres. Je n'irai pas jusqu'à dire que cette lenteur dessert l'oeuvre puisque cette interprétation reste fabuleuse. C'est probablement la version la plus équilibrée des 4, dans la mesure où elle n'a pas les défauts de ses adversaires(captation moyenne de Casotr-A, manque de subtilités de Formahlaut, manque(de tout) de Vega) tout en étant d'une beauté sublime. Équilibre n'est pas manque de caractère. Et cette interprétation en a indéniablement. Je la trouve pourtant moins expressive que les deux autres d'où la troisième place. 7/10
Vega: qu'on se le dise, cette version n'est pas à jeter aux feux, mais elle souffre de la comparaison avec les trois autres. Aux dépens d'une certaine poésie, elle privilégie la tension dramatique. Elle est la seule version des 4 à jouer cette carte de l'intensité, et ça a le mérite au moins d'incarner une autre vision du mouvement, ce qui n'est pas désagréable. Mais au delà des intentions du chef et de l'originalité, le résultat final est moins poétique et donc inférieur aux autres...6/10
Classement: 1ère: Casotr-A: 8+10=18 2ème: Formahlaut: 7+8=15 3ème: Sirius: 7+6=13 4e:Vega 6+4=10
|
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 17:33 | |
| - Mélomaniac a écrit:
Je n'ai pas encore consulté le travail de Draffin, pour ne pas me laisser influencer, mais j'ai hâte de voir si sa perception s'avère plus discriminante pour Casotr-Fomalhaut-Sirius.
Pour moi, si je devais regrouper les versions, je ferai plutôt Fomalhaut-Vega et Casotr-Sirius, c'est-à-dire une division plus chronologique. Avant d'attaquer le prochain groupe, je vais réécouter Vega. La première écoute m'a mis en colère : j'aurais préféré que chef et orchestre répètent plus, ça aurait évité toutes ces affreuses coutures. Et puis, si on ne joue pas la carte des nuances dans ce mouvement, on a intérêt à intérêt à être sacrément persuasif par ailleurs ! Je vais donc la réécouter en me servant de ton commentaire comme guide d'écoute. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 17:43 | |
| Si c'est bien le chef auquel je pense (mais au fond peu importe), c'est une constante de son style. C'est vrai qu'il ne fait pas dans la nuance et le raffinement, et que son esthétique relève d'une certaine objectivité. Face à de grands mahlériens historiques comme Walter ou Mengelberg, de telles vertus étaient assez rares, même si aujourd'hui on tend à approcher ces oeuvres avec davantage de fidélité au texte. Ca m'est très difficile de noter les interprétations de ce mouvement, car la marge de manoeuvre est faible : tempo quasi unique et fluide, peu de nuances dynamiques (sauf dans la coda où les maestros peuvent révéler leur caractère). Je suis bon public en général -je suis sensible à comment un chef travaille l'oeuvre plutôt qu'à essayer de (dé)valoriser son boulot, et spécialement pour cette oeuvre et ce mouvement paradisiaque. Alors je crains que mon classement ne veuille pas signifier grand-chose. J'ai donné un coup de pouce à Vega pour sa différence assumée, même si dans l'absolu je préfère quand même des approches plus conventionnellement pathétiques, et plus subtiles. |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 19:02 | |
| Merci Mélo d'avoir pu faire ton commentaire avant de partir Les phases suivantes sont 27->12 quatrième mouvement 13->29 cinquième tour En espérant que vous pourrez être le maximum présent(même si ce n'est pour écouter qu'un groupe) - draffin a écrit:
- Mélomaniac a écrit:
Je n'ai pas encore consulté le travail de Draffin, pour ne pas me laisser influencer, mais j'ai hâte de voir si sa perception s'avère plus discriminante pour Casotr-Fomalhaut-Sirius.
Pour moi, si je devais regrouper les versions, je ferai plutôt Fomalhaut-Vega et Casotr-Sirius, c'est-à-dire une division plus chronologique. Avant d'attaquer le prochain groupe, je vais réécouter Vega. La première écoute m'a mis en colère : j'aurais préféré que chef et orchestre répètent plus, ça aurait évité toutes ces affreuses coutures. Et puis, si on ne joue pas la carte des nuances dans ce mouvement, on a intérêt à intérêt à être sacrément persuasif par ailleurs ! Je vais donc la réécouter en me servant de ton commentaire comme guide d'écoute. Attention non plus à ne pas subir l'influence de Mélo cher Draffin, il n'est normalement pas autorisé d'écouter une interprétation sans avoir finalisé son classement et en lisant un autre commentaire |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 19:33 | |
| - abbado71 a écrit:
- Attention non plus à ne pas subir l'influence de Mélo cher Draffin, il n'est normalement pas autorisé d'écouter une interprétation sans avoir finalisé son classement et en lisant un autre commentaire
Ah mais je n'ai pas dit que j'allais modifier ma note, hein ! Simplement, je trouve ça toujours intéressant de réécouter une version qui ma déplut en essayant d'y retrouver ce qui a plu aux autres. |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 20:26 | |
| Casotr = Castor, le jumeau de Pollux (constellation des Gémeaux). Une coquille ça va, mais la répétition tue... |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 20:44 | |
| Excuse moi andré je pense que j ai fait une faute de frappe d ou la repetition de l erreur Au fait veux tu te joindre a nous ? Et pour le 4ieme mouvement ?
|
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 21:12 | |
| Naines oranges - Commentaires:
Pollux : D'emblée, un premier ressenti : il s'agit là d'une version magnifique, d'une interprétation dont les tempi sont très justes, soutenus et cohérents et d'une grande délicatesse...et un second : elle sonne comme sonnerait un orchestre de chambre, c'est à dire que le volume sonore des cordes est mince...Soyons précis, plus que mince, insuffisant (La prise de son ?), sur mon installation. A la réécoute, une réserve : cette interprétation parait toutefois plus conçue et élaborée (très bien conçue et élaborée, certes) plus que vécue et ressentie.
Naos : La même, presque (en un peu mieux)...c'est à dire que l'orchestre sonne dans toute sa splendeur. Pourtant, si le tempo initial est très juste, il n'est pas strictement maintenu, quelques accélérations sont à la limite de la brutalité. Par contre, les passages lents sont d'une grande stabilité et d'une grande douceur, bref, très réussis. Qu'elle est belle, la musique de Mahler ainsi jouée ! A la réécoute toutefois, même ressenti que le ressenti de Pollux, c'est à dire une interprétation plus "calculée" (le vilain mot !) qu'inspirée.
Bételgeuse : Possible de faire mieux ? Presque. Une démarche sereine, malgré quelques accélérations trop marquées et quelques pesanteurs dans le discours musical, un orchestre magnifique et nuancé : Qu'elle est encore plus belle, celle musique de Mahler ! Pourtant, c'est une interprétation relativement sombre et une certaine tristesse en émane : une tristesse qui me semble hors de propos.
Antares : Oui, décidément, il est possible de faire mieux. Voici une version magnifique, donnée dans des tempi très justes et cohérents et interprétée avec l'infinie douceur qui sied à ce mouvement. Alors, parfaite adéquation entre les interprètes et la musique ? Hélas non, pas tout à fait : un orchestre manquant parfois de finesse, quelques phrasés à la limite de la complaisance et un dernier tutti "congestionné" par la prise de son...Malgré tout, c'est la qu'est la vérité de cette musique.
- Classement:
Dans l'ensemble, il s'agit la de versions de qualité et il est bien délicat de rendre un verdict. Allons jusqu'au bout de nos sentiments ! 1. Antares : 9 + 10 = 19 2. Bételgeuse : 8 + 8 = 16 3. Naos : 7 + 6 = 13 4. Pollux : 7 + 4 = 11
|
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 21:29 | |
| - Après réécoute de Vega (groupe des étoiles blanches):
Cette fois-ci, j'ai écouté sans regarder la partition : ça m'évite d'avoir de trop grosses attentes concernant le respect des nuances. Du coup, j'ai une écoute moins analytique, plus synthétique. La texture instrumentale est effectivement très intéressante, un peu rude par moment mais non dépourvue de couleurs. Ce qui est net, c'est effectivement l'absence de pathos. Les tempi sont rapides et les ambiances sont peu contrastées. Du coup, on a l'impression que le mouvement est conçu comme un flux de musique continu et homogène. Pour moi, c'est à contre-sens de ce que Mahler exprime lui-même sur sa musique mais c'est intéressant quand même et ça marche sur la durée. Il y a deux passages qui me questionnent vraiment : - À 3'10, il y a un point de montage très audible. Avant le point de montage, le tempo est plutôt recueilli, après il est plutôt allant. Ça veut dire qu'au moment de l'enregistrement, le chef a dirigé ce passage avec deux tempi différents. Manque de répétition ? Erreur de battue ? «Excusez-moi mais c'est trop lent, on va réenregistrer.» Pourquoi pas, mais dans ce cas, pourquoi avoir gardé les 2 options, qui semblent se contre-dire ? - À la toute fin du mouvement, il y a deux coupures vraiment audibles : à 17'25, puis 17'51. Deux moments qui correspondent normalement à des ruptures harmoniques, qui doivent conduire vers le paradis du 4ème mouvement. Ici, on a l'impression que le chef a abandonné la partie et laisse le soin à l'ingénieur du son d'améliorer sa coda en mélangeant les prises. Pour moi, ce manque de soin frise le manque de respect (de l'auditeur et du compositeur).
Bref, je ne regrette pas ma notation, mais je reconnais que c'est plus intéressant que ce que j'avais perçu au premier coup d'oreille. |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 20 Juil 2015 - 22:29 | |
| - draffin a écrit:
- Après réécoute de Vega (groupe des étoiles blanches):
Cette fois-ci, j'ai écouté sans regarder la partition : ça m'évite d'avoir de trop grosses attentes concernant le respect des nuances. Du coup, j'ai une écoute moins analytique, plus synthétique. La texture instrumentale est effectivement très intéressante, un peu rude par moment mais non dépourvue de couleurs. Ce qui est net, c'est effectivement l'absence de pathos. Les tempi sont rapides et les ambiances sont peu contrastées. Du coup, on a l'impression que le mouvement est conçu comme un flux de musique continu et homogène. Pour moi, c'est à contre-sens de ce que Mahler exprime lui-même sur sa musique mais c'est intéressant quand même et ça marche sur la durée. Il y a deux passages qui me questionnent vraiment : - À 3'10, il y a un point de montage très audible. Avant le point de montage, le tempo est plutôt recueilli, après il est plutôt allant. Ça veut dire qu'au moment de l'enregistrement, le chef a dirigé ce passage avec deux tempi différents. Manque de répétition ? Erreur de battue ? «Excusez-moi mais c'est trop lent, on va réenregistrer.» Pourquoi pas, mais dans ce cas, pourquoi avoir gardé les 2 options, qui semblent se contre-dire ? - À la toute fin du mouvement, il y a deux coupures vraiment audibles : à 17'25, puis 17'51. Deux moments qui correspondent normalement à des ruptures harmoniques, qui doivent conduire vers le paradis du 4ème mouvement. Ici, on a l'impression que le chef a abandonné la partie et laisse le soin à l'ingénieur du son d'améliorer sa coda en mélangeant les prises. Pour moi, ce manque de soin frise le manque de respect (de l'auditeur et du compositeur).
Bref, je ne regrette pas ma notation, mais je reconnais que c'est plus intéressant que ce que j'avais perçu au premier coup d'oreille. Ne crois-tu pas que tu cherches à couper les cheveux en quatre, comme on dit, et débordes du cadre de l'écoute comparée ? D'un coté, je comprends ta démarche mais, d'un autre coté, je crois que tu aurais du l'entreprendre hors du cadre de l'écoute comparée, par message privé, par exemple. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 21 Juil 2015 - 1:45 | |
| - André a écrit:
Casotr = Castor
Ah oui oups, ça m'avait intrigué ce nom d'étoile, mais certains sont tellement bizarres... En même temps, les castors, ça vous connaît au Canada |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 22 Juil 2015 - 1:06 | |
| Groupe des naines jaunes- 51-Pegasi:
Version assez lente, très recueillie, très tendre mais sans pathos excessif. Le climat est pastoral, contemplatif, rêveur. L'acoustique très ample permet une fusion des timbres intéressante. Néanmoins, le hautbois solo, un peu aigre-doux, perce et vient apporté une touche d'amertume à la couleur d'ensemble. Les passages plus dramatiques sont un poil décevants (chiffre 8 par exemple) et on aimerait plus de folie par moment (chiffre 10). En conclusion, c'est très beau mais un peu sage. Note : 7 + 6 (3ème) = 13
- Alpha du centaure:
Côté sonore, l'esthétique est comparable à celle de 51-Pegasi, à quelques détails près. Le hautbois par exemple est plus doux et mieux intégré à la masse orchestrale. Globalement, c'est quand même un peu lointain (ce qui est surprenant pour une prise de concert). J'aime sans réserve toute la première partie (jusqu'au chiffre 2) : c'est simple, très piano et fluide. Je suis plus circonspect sur les alanguissements de la partie suivante (avec le solo de hautbois). On sent que le tempo adopté n'est pas accepté par tout le monde et on entend de petits décalages. Signe de l'ennui qui s'installe : à partir du chiffre 4, les spectateurs commencent à tousser... Mon intérêt n'est relancé qu'à partir du chiffre 9, où on retrouve les merveilleux violoncelles du début. Le passage qui suit est d'ailleurs bien mené (si on exclut ce glokenspiel qui n'est ni piano ni en place). La fin est plutôt bonne : chef et orchestre ose des nuances à peine audibles, ce qui est méritoire, surtout en concert. Note : 6 + 4 (4ème) = 10
- Kepler22:
Là encore, ça commence très bien, à un bémol près : les pizz de contrebasses manquent de régularité. Rubato mal géré de la part du chef ? Difficile à dire tant le reste est en place. En dehors de ça, c'est beau et bien conduit, sans pathos excessif. Et puis, j'aime bien cette prise de son : courte et envoûtante. Oh ! Au chiffre 2, il y a un accident : le cor 3 lâche sa note et la reprend ! Le malaise est très court mais perceptible. Lorsque les premiers ff arrivent (milieu du chiffre 2), on entend que la dynamique est prodigieuse et que l'orchestre avait de la réserve sous le pied dès le début ! J'aime beaucoup ça ! Autre chose que j'aime beaucoup : la diversité des tempi et des climats. Petit à petit, on sent l'émotion monter de façon irrésistible et ce malgré une pulsation parfois très très lente. On oublie que l'orchestre n'est pas le plus beau de la confrontation et qu'il y a pas mal de petits décalages ici et là. Au final, on a une version un peu surjouée mais finalement très émouvante ! Note : 8 + 8 (2ème) = 16
- Soleil:
Dès le début, on tombe dans deux pièges : c'est trop lent et c'est trop vibré. Du coup, c'est larmoyant là où ça devrait être élégiaque. Ce qui est prodigieux ici, c'est que la phrase reste conduite (il y a un grand chef derrière ça, sans doute!). Mais ça n'empêche pas que l'ennui n'est jamais très loin... Cependant... petit à petit, on sent un propos s'installer et le chef nous embarque là où on ne pensait pas aller avec un tel début : vers une conception narrative avec un drame d'une noirceur insondable. Les contrastes de tempo et d'ambiance sont poussés à leur paroxysme et on sent une bonne dose d'humour noir (ce qui n'est pas idiot chez Mahler). C'est-à-dire plus ou moins la même conception que Kepler22 en plus radical et en plus maîtrisé. Et puis, on écoute l'orchestre, qui déploie une palette de couleurs prodigieuse. On a quand même un peu l'impression que le chef est en train de jouer la 9ème symphonie au lieu de la 4ème mais qu'importe. À noter : on retrouve encore un hautbois avec un son très nasal (j'adore!) comme dans la version 51-Pegasi. Conclusion : Une version radicale qui ne fera sans doute pas l'unanimité mais qui force le respect par sa personnalité forte et sa réalisation de très haut niveau. Note : 9 + 10 (1er) = 19
|
| | | Michel Croz Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 31 Date d'inscription : 29/10/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 22 Juil 2015 - 2:32 | |
| Groupe des naines oranges - Naines oranges:
Antares : je n'ai rien à redire sur l'orchestre en lui même, et j'entends bien chaque pupitre. Je conteste les tempi choisis en revanche, trop rapide au premier thème, et trop rapide aussi pour le dernier. Après réécoute, je maintiens d'ailleurs que le tempo choisis est trop rapide au thème A, ce qui n'empêche pas l'orchestre de sonner à la perfection. Mais on attend une sorte de lévitation dans ce premier thème qu'on ne trouve pas du tout ici. Le thème B est en revanche des plus réussit, et je regrette que le reste ne soit pas de cet acabit. 6/10
Betelgeuse : Le thème A est magnifique, joué au tempo que j'aime, très délicat et langoureux. Le thème B est pour moi assez affreux à l'oreille en revanche, je n'aime notamment pas du tout le hautbois solo que je trouve très grossier. En revanche, j'aime beaucoup le final de cette interprétation, cette manière qu'a la libération finale d'avaler le thème précédent de façon tout à fait précipitée est très originale. . 7/10
Naos : l'orchestre manque de puissance, mais cette interprétation du thème A, qui s’apitoie beaucoup moins que Betelgeuse tout en restant profondément délicate est excellente. Le reste est du même acabit, c'est à dire tout proche de l'idéal que je me fais de ce mouvement. Après réécoute, c'est tout de même triste que l'orchestre soit si en retrait. Ce que j'ai nommé délicatesse à la première écoute, et que je ne renie pas par ailleurs, est pour tout dire accentuée par cette faiblesse de l'orchestre, qui accentue la douceur, la poésie de cette interprétation, mais qui la rend aussi moins tranchante que les autres versions. 8/10
Pollux : version plus ancienne que les précédentes, et cela s'entend car elle ne met pas en valeur les reliefs de l'orchestre. Mais on ne peut trop lui en tenir rigueur car celle-ci compense sa prise de son, par son expressivité, et les couleurs de son orchestre. A la première écoute, j'avoue avoir pensé que c'était la plus belle des 4versions. Mais après réécoute, c'est le drame : cette interprétation est vraiment trop maniérée et malgré le fait que je sois homme à mal me défaire de mes premières impressions, je crois lui avoir toléré trop de défauts sur l'autel de "l'expressivité" que je ne lui pardonne plus une fois l'émerveillement initial passé. Les cordes sont complètement effacées par exemple. En souvenir de ma première écoute, que j'avais trouvé fabuleuse, je lui mets quand même 6/10.
Classement: Naos: 8+10=18 Betelgeuse: 7+8=15 Antares: 6+6=12 Pollux: 6+4=10
Dernière édition par Senthinel le Dim 26 Juil 2015 - 22:47, édité 1 fois |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 22 Juil 2015 - 16:45 | |
| Groupe des Naines Jaunes - Commentaires:
51-Pegasi : D'entrée, c'est la version qui s'impose, on ne fera pas mieux, on fera surement différent mais on ne fera pas mieux. Les tempi sont très justes et cohérents, la démarche est inspirée et assurée, ferme sans brutalité, nuancée sans mièvrerie. Le mouvement se déroule dans une parfaite continuité et une parfaite égalité, sans raideur, sans indifférence : aucun aspect de la partition n'est esquivé ou souligné, il n'y a pas de décrochage, pas de décalage. L'orchestre sonne magnifiquement quand bien même on sent que la prise de son n'est pas de toute première jeunesse. Un maitre est au pupitre qui traduit la musique de Mahler dans sa simplicité et sa complexité avec un équilibre qui a rarement été trouvé.
Alpha du Centaure : La démarche, au départ, ressemble fort à celle de 51-Pegasus. L'orchestre sonne avec une grande douceur et une grande flexibilité. Malheureusement, la cohérence, la continuité et l'égalité qui marquaient l'interprétation de 51-Pegasus ne suivent pas : Le chef sollicite la partition, cherche à attirer l'attention, dirait-on, par des accélérations et des ralentissements (très réussis mais racoleurs) et, à l'opposé du résultat attendu, l'attention de l'auditeur se relâche. Pourtant, après ce tunnel, on retrouve la grande douceur et la grande flexibilité du début. Bien mais aurait pu mieux faire.
Kepler 22 : Une interprétation magnifique mais inégale qui suscite des réactions contrastées. Tout d'abord, l'orchestre ne parait pas très équilibré, les cordes semblent en retrait et criardes alors que les bois et, surtout, les cuivres et les timbales se font entendre de façon parfois excessive (Si j'étais méchant, j'écrirais que c'est Mahler en Technicolor). Le chef sollicite la partition, il nous raconte une histoire et il le fait de façon très contrastée : des passages sont joués avec la douceur qu'appelle cette musique, voire avec un raffinement inoui, à la limite de l'évanescence, tandis que d'autres passages sont donnés avec grandiloquence et renfort de glissandi...Trop d'art fait oublier l'art !
Soleil : Après Mahler en Technicolor, voici "Apocalypse now" ! Excessif et lapidaire, ce point de vue ? A peine. Ici encore, le chef, un maitre à priori, sollicite la partition pour nous raconter une histoire. Il délivre une interprétation très élaborée et réfléchie et il le fait avec beaucoup d'habilité et de maitrise : c'est du grand art...et l'orchestre suit. Le tempo initial est des plus lents, ce qui n'est pas particulièrement choquant mais donne quelquefois l'impression de trainer malgré la variété des nuances (forte et piano puissance ?) et et la variété des éclairages avec lesquelles joue l'interprète. Quelques ports de voix et quelques accélérations suivies de ralentissements excessifs donnent toutefois un aspect "sentimental" à cette interprétation. Ceci écrit, c'est magnifique mais, comme précédemment mais plus encore, trop d'art fait oublier l'art !
- Classement:
Sans hésiter, je donne la note maximale à 51-Pegasi. Comment classer et noter les autres ? D'un coté, mon sentiment profond est que Soleil, à un degré moindre Kepler 22 et Alpha du Centaure, cherchent (et réussissent) à "sur-interpréter" ce mouvement et y mettent bien des choses qui n'y sont pas...Abondance de bien nuit ! D'un autre coté, depuis un siècle, la virtuosité et le professionnalisme des orchestres ont beaucoup augmenté et il est bien tentant sinon d'en remettre, du moins d'aller au delà de ce que Mahler pouvait concevoir...
1. 51-Pegasi : 10 + 10 = 20 2. Soleil : 7 + 8 = 15 3. Keppler 22 : 5 + 6 = 11 4. Alpha du Centaure : 5 + 4 = 9
Dernière édition par fomalhaut le Ven 24 Juil 2015 - 18:00, édité 1 fois |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 22 Juil 2015 - 19:58 | |
| Quelques recherches dans ma bibliothèque à propos de cette symphonie qui nous occupe.
Première recherche, dans les catalogues WERM ENCYCLPEDIA OF RECORDED MUSIC (WERM). Discographie établie par des britanniques, Messieurs Clough & Cuming, dont l’ambition, si j’ai bien compris, était de rendre compte des publications discographiques sur l’ensemble de notre planète Terre.
WERM ENCYCLPEDIA OF RECORDED MUSIC (WERM). Décembre 1950 Une seule version : Bruno Walter/New York/Philharmonic/Desi Halban Disponible sur 12 faces de 78 tours (Columbia) en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Egalement disponible en microsillon aux Etats-Unis : Columbia ML 4031
WERM ENCYCLPEDIA OF RECORDED MUSIC (WERM). Supplement I (avril 1950/juin 1951) Apparition de deux nouvelles versions : Karel Sejna/Orch Philh Tcheque/M Tauberva, 12 faces de 78 tours, Ultrphon ou Supraphon Paul Van Kempen/Orch Philh Hilversum/Cora Bijter, 12 faces Telefunken (SK 3862/67) Je n’ai jamais pu me procurer cet enregistrement et je le regrette profondément. A mon sens, Paul Van Kempen, un chef que j’apprécie énormément, fut un grand parmi les grands et, malheureusement, trop peu de témoignages de son « Artistry », comme disent les Brits, sont disponibles..
WERM ENCYCLPEDIA OF RECORDED MUSIC (WERM). Supplement II (mail 1951/décembre 1952) L’enregistrement de Bruno Walter apparait en Grande-Bretagne en microsillon (CX 1034). Deux enregistrements apparaissent en microsillon : Van Beinum/Concertgebouw Orkest Amsterdam/ M Richtie Grande-Bretagne (DECCA LXT 2718) et aux Etats-Unis (London 22618) Balzan/Berlin Symph/I. Camphausen (ROYALE 1308) aux Etats-Unis (ROYALE 1308). Compte-tenu du nombre de problèmes soulevés après-guerre par les publications américaines, dans ma grande naiveté, je suis très curieux de savoir ce qu’il en est de cette dernière publication, noms, faux-noms !
WERM ENCYCLPEDIA OF RECORDED MUSIC (WERM). Supplement III ( janvier 1953/decembre 1955) Les versions Sejna et Walter apparaiseent en France : SEJNA, sous deux formes différentes, LP 30cm (LPV220) et 2 LP 25 cm (LPM 51/52) WALTER, en microsillon Columbia (FCX 198)
A ma connaissance, WERM a cessé toute publication après 1955.
Quoiqu'il en soit, cela nous permet d'avoir une idée de l'ordre des publications : Walter, Van Beinum....et bien d'autres !
fomalhaut
Dernière édition par fomalhaut le Dim 30 Aoû 2015 - 13:32, édité 2 fois |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 22 Juil 2015 - 20:55 | |
| - abbado71 a écrit:
- Excuse moi andré je pense que j ai fait une faute de frappe d ou la repetition de l erreur
Au fait veux tu te joindre a nous ? Et pour le 4ieme mouvement ?
Je suis un observateur du ciel depuis mon tout jeune âge, alors Fomalhaut, Alnilam, Mintaka et autres Procyons, je connais. . Ceci dit mes capacités techniques sur ordi sont par trop limitées (une longue histoire). De plus je dois dire que je me mets ici au fond de la classe pour observer et apprendre... |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 23 Juil 2015 - 20:46 | |
| Quelques recherches dans ma bibliothèque à propos de cette symphonie qui nous occupe (Suite et fin). Quelques catalogues des revues DISQUES et DIAPASON.
La revue Disques a vécu de 1947 à 1962, je crois. Elle a édité plusieurs "Catalogues généraux" des disques disponibles en France.
Catalogue DISQUES 1958 (Disques disponibles en novembre 1957), une seule version : Karel SEJNA/Orch Philh Tcheque/M. Tauberova (Supraphon LPV 220).
Catalogues DISQUES 1960 et 1961(Disques disponibles respectivement le 1 novembre 1959 et le 1 novembre 1960 ), 2 versions. Toujours la version SEJNA à laquelle s'ajoute : Leopold LUDWIG/Orch National de Saxe Dresde/Anny Schlemm (DGG 18359).
1960, c'était le centenaire de la naissance de Gustav Mahler et France 4-Haute Fidélité, l'ancêtre de France-Musique, a diffusé une interprétation de chacune des 9 symphonies. L'adolescent que j'étais alors a écouté quelques unes de ces diffusions et, s'il n'en garde pas un souvenir marquant, il se souvient avoir trouvées affreuses et épouvantables les 6ème et 8ème symphonies, interprétées, je crois, par Marinus Flipse et l'orchestre Philharmonique de Rotterdam !
Je ne me souviens pas de la date de parution du premier catalogue général édité par Diapason qui prit le relai de Disques. Le premier que je possède est celui de 1966.
DIAPASON 1966, 2 versions disponibles en mono et en stereo : KLEMPERER/Philharmonia/Schwarzkopf (Columbia SAXF 259/FCX 941) SOLTI/Concertgebouw/Stahlmann (Decca SXL 2276/LXT5368)
DIAPASON 1970, 6 versions de la 4ème et une première "intégrale" des symphonies, celle de Leonard BERNSTEIN (CBS). Les versions Klemperer et Solti sont toujours la. En sus : HAITINK/Concertgebouw/Ameling (Philips 802888) KUBELIK/BRF/Morrison (DGG 139339) OISTRAKH:Orch Philh de Moscou/Vichnievskaia (CDM LDX-A-78411) SZELL/Cleveland Orch/Raskin (Epic BC 1357)
DIAPASON 1974, 7 versions et 3 "Intégrales", Bernard HAITINK (Philips), Rafael KUBELIK (DGG) et Georg SOLTI (Decca) ! Les versions Haitink, Klemperer, Oistrakh et Solti demeurent et s'y ajoutent : ABRAVANEL/Utah Symph Orch/Davrath (CLASSIC 991059) BERNSTEIN/New York Philh/Grist (CBS 76167) MAAZEL/RSO Berlin/Harper (Guilde SMS 2368)
DIAPASON 1978, 9 versions et 2 "Intégrales, BERNSTEIN (CBS) et HAITINK (Philips). On trouve toujours les versions Bernstein, Haitink, Klemperer, Kubelik, Maazel, Oistrakh et Solti. De plus : LEVINE/Chicago Symph Orch/Blegen (RCA ARL1-0895) WALTER/New York Philh/Halban (CBS 4T4)
DIAPASON 1982, 13 versions et 3 "Intégrales", ABRAVANEL (Vanguard), BERNSTEIN (CBS) et HAITINK (Philips). Bernstein, Klemperer, Kubelik, Levine, Maazel, Solti et Walter sont toujours la. En sus : ABBADO/Wiener Philh/Von Stade (DGG 2530966) HORENSTEIN/London Philh/Price (Plaisir de la Musique 2MC05589022) KARAJAN/Berliner Philh/Mathis (DGG 2531205) KLETZKI/Philharmonia/Loose (TRIANON C02701033) MEHTA/Israel Philh/Hendrickx (Decca 390077) PREVIN/Pittsburgh Symph Orch/Ameling (EMI C06903368)
Je m'arrête là. D'abord, je n'ai plus acheté de catalogue DIAPASON avant l'édition 1997 et, surtout, le CD va s'imposer favorisant éditions et rééditions. Il va vite devenir très difficile de suivre d'autant plus que des "Live", soit disant historiques, vont bientôt surfacer (Combien de versions Bruno Walter sont-elles sorties ?) ! A noter que nombre de versions, datant de la fin du 78 tours et de la période du microsillon sont toujours la...Cela ne vous interpelle-t-il pas ?
fomalhaut
Dernière édition par fomalhaut le Dim 30 Aoû 2015 - 13:34, édité 2 fois |
| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Ven 24 Juil 2015 - 3:04 | |
| Groupe des naines oranges : - Spoiler:
Antarès : tempo allant, grande douceur d'ensemble grâce à des cordes minces de texture mais chaleureuses, hautbois précédant le 2ème thème charmeur et bien en situation (un poil trop vibré lors de son retour, vers 10'), mais j'ai l'impression d'un rapport de tempo un peu forcé précisément à ce moment de transition (comme pour "faire contraste" absolument...) ; passages lyriques réussis, parfois déchirants (retour du 2ème thème), passages animés bien équilibrés, notamment pour le mixage triangle/bois/fourmillement des cordes (vers 16'20), final manquant un peu de noblesse, sans toutefois dépareiller une version personnelle, naturelle ou en donnant l'apparence le plus souvent.
Betelgeuse : cordes plus denses ici, lyrisme vraiment prenant, cordes souvent très enveloppantes, avec des effets de distanciation très bien vus : cuivres qui s'estompent vers 4'50, bois qui nuancent joliment leurs phrases (flûtes diaphanes !)... cela dit, le tempo me semble trop vif par endroits (9'20), mais par endroits seulement, d'où mon doute quant à sa stabilité, et l'orchestre montre une tendance à l'hétérogénéité au fil du mouvement - c'est certes léger, mais indéniable dès le retour du hautbois à 10'50, d'ailleurs à la limite du moche - et au brouillon (animation vers 15') ; version qui s'impose surtout pour des atmosphères nostalgiques assez bien caractérisées, mais qui manque de souffle sur la durée.
Naos : tempo proche de celui de Betelgeuse, avec une couleur d'ensemble néanmoins différente, plus retenue, aux nuances esquissées, d'où les événements surgissent avec beaucoup de naturel (apparition des bois dans le flux des cordes dans le 1er thème !) ; mise en place très fine du 2ème thème, avec de charmants micro-glissandos, une recherche de clairs-obscurs évidente et des passages animés très aériens, en particulier avant le retour d'un hautbois nostalgique, ce qui compense une tendance au statisme récurrente (transitions vers les motifs les plus animés : refus de jouer le jeu d'un dramatisme pourtant nécessaire ?)... cela dit, quelle belle ampleur dans le final !
Pollux: son et style plus anciens, avec des timbres de bois très marqués historiquement (orchestre européen de renom 50-60's) et des effets dans les phrasés des cordes ("soufflets", nuances dynamiques variées) qui témoignent de choix tout aussi marqués et qui vont de pair avec des tempos vifs (trop vifs ? je l'ai pensé au début, puis j'y ai trouvé de la cohérence) ; le 2ème thème s'élance dans une quasi frénésie, il y a de fréquentes relances dans les accentuations (cordes encore) et c'est la seule version du groupe où l'on ait réellement la prémonition d'un effondrement... certes, il y a quelques bémols (le son, un hautbois presque pataud au début, un final trop sec d'accentuation et moins fin qu'ailleurs), mais l'animation est permanente, même dans les parties rêveuses, et le chef a une énorme force de conviction.
Classement : Naos : 8,5 + 10 = 18,5 Pollux : 7,5 + 8 = 15,5 Antarès : 7 + 6 = 13 Betelgeuse : 6 + 4 = 10
Je dois être honnête : en fonction de mes goûts "en général" (cela n'a guère de sens, je le sais bien) et dans Mahler "en particulier", je sais que j'aurais une tendance spontanée à aller vers une interprétation du genre Pollux, mais l'écoute (répétée) des 4 versions du groupe m'a amené à être sensible à d'autres détails, ou plutôt à d'autres manières de les mettre en lumière. De plus, je n'ai par définition pas d'image préconçue de la façon dont ces 3èmes mouvements s'insèrent dans la symphonie intégrale dont ils sont issus, alors j'ai surtout voulu réfléchir à : "Qui ai-je envie de réentendre, notamment en intégralité, en priorité ?" |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Ven 24 Juil 2015 - 16:43 | |
| A quand la fin du tour déjà ? |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Ven 24 Juil 2015 - 22:03 | |
| Précisement environ dimanche soir |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Sam 25 Juil 2015 - 2:51 | |
| Groupe des naines oranges- Antares:
Version propre mais froide, avec des tempi globalement lents (sauf le premier thème). L'acoustique très réverbérée favorise la fusion des timbres mais réduit aussi la dynamique. Même si ça fuse aux chiffres 10 et 11, ça manque quand même un peu de contraste et de folie. Côté timbres, rien à dire : c'est très beau (magnifique hautbois et superbe trompette). Note : 6 + 6 (3ème) = 12
- Betelgeuse:
Après un début très très fastidieux (lent, peu subtile, avec des pizz qui pèsent des tonnes), la machine se met en route et fait entendre de belles couleurs, à l'ancienne avec un peu de souffle (le duo hautbois et cors anglais au chiffre 6 est irrésistible!). L'ensemble est assez sympathique (parfois un peu foutraque) mais peine à créer le mystère qu'on est en droit d'attendre de ce mouvement. Note : 7 + 8 (2ème) = 15
- Naos:
Version lente, élégiaque et qui a les moyens de l'être. Le son est superbe, sculpté avec élégance et gourmandise. Le texte est respecté dans ses moindres détails, donnant à entendre des pianissimi fantomatiques et des glissandi irréels. Je ne rentrerai pas dans le détail : j'ai été transporté du début jusqu'à la fin ! Note : 10 + 10 (1er) = 20
- Polux:
Les premières minutes sont douloureuses : il faut s'habituer à ce son horrible et évacuer le souvenir de Naos. Il y a eu visiblement un mastering intense pour nettoyer la bande mais le résultat sonne très artificiel. C'est globalement plus fluide que dans les versions précédentes et on sent une certaine dramatisation du discours, avec des contrastes de tempo. Vu l'époque d'enregistrement, je suis agréablement surpris par la mise en place et par la justesse de l'ensemble. Malheureusement, pour des raisons techniques, cette version ne rend pas grâce à la beauté de l'orchestration de Mahler (les derniers accords sont carrément déplaisants à entendre...). Note : 4 + 4 (4ème) = 8
|
| | | Horatio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4135 Age : 30 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Sam 25 Juil 2015 - 16:16 | |
| Salut à tous ! Je viens de finir mes bagages, et je saute dans votre train à la gare Ruhevoll, décidé à finir cette belle aventure musicale en votre compagnie . Groupe des géantes bleues - Spoiler:
Bellatrix
Un magnifique objet sonore, dont on ne peut que louer la balance et les couleurs. Malheureusement, il lui manque le plus important, à savoir l'esprit de la partition. Je fais ce reproche à beaucoup de versions modernes et luxueuses : les délices d'une plastique irréprochable ne peuvent dissimuler longtemps l'absence de nécessité musicale. Les interprètes privilégient ici la beauté et la séduction immédiates, mais déroulent le fil du mouvement comme une série de moments lâchement reliés. Ce Ruhevoll manque cruellement d'enjeux. Cette tare se manifeste très rapidement, avant même l'entrée des bois à 4'30 : les belles phrases des cordes, notamment celles des violoncelles, sont traitées sur un mode contemplatif, presque nostalgique. Cette orientation esthétique se révèle inféconde, puisqu'en regardant ainsi constamment vers l'arrière, les interprètes "castrent" le développement émotionnel. Les moments plus rythmés ou plus cuivrés ne peuvent donc s'insérer logiquement, du point de vue musical, et s'ils gratifient l'auditeur de forts contrastes, ils lui font aussi l'effet d'un cheveu sur la soupe : ça gonfle, ça s'obscurcit, on se demande bien pourquoi. Ecoutez les deux premières minutes : le moteur de la musique, ce sont les pizzicatos des basses - et qu'entend-on ? De grands aplats de violons. Les décharges de cuivres dans la première moitié sont incongrues, les quelques éclats d'effervescence du dernier tiers sont orphelins et presque comiques. De fait, le chef installe une inertie émotionnelle qui attire sans cesse le discours vers la beauté immobile et un peu bleuette du début ; cette inertie est renforcée par une pulsation rigide, alors que certaines transitions réclament un minimum d'agogique. Une lecture "de surface" bien réalisée, mais inoffensive.
Mimosa
Une version bouleversante. Pour ne pas commettre de dithyrambe, on pourra regretter la prise de son, une direction plutôt verticale et pleine d'affects, l'acidité de l'orchestre et notamment des bois très pincés, quelques emportements non nécessaires ; il n'empêche que ceci est une grande version de ce mouvement. A mon sens, il est moins aventureux de proposer une lecture contemplative et sage de ce mouvement, comme ce que l'on peut entendre avec Bellatrix, quitte à dissoudre le propos dans un caractère pastoral avachi. - Au contraire, ici, que de prises de risques ! L'exagération de chaque état émotionnel conduit à un éclatement apparent de la structure musicale, mais en contrepartie le développement logique interne est mis à nu. La musique de Mahler ne peut se concevoir sans ruptures, incongruités et effets de manche ; le défi du chef d'orchestre, dès qu'il renonce à une vision linéaire de cette musique pour proposer une véritable narration, consiste à maintenir la tension musicale en exposant la nécessité de cette narration. Les interprètes de cette version réussissent parfaitement cette tâche. Quitte à verser quelques rares fois dans la guimauve, ils proposent une vision authentique, intensément vécue et habitée. Cette palette d'émotions donne au mouvement une véritable ampleur ; l'univers de Mahler comporte tout ensemble la contemplation émue, la tristesse impalpable, la joie explosive, l'abîme qui s'ouvre un instant sous nos pieds.
Regulus
Superbe, encore une fois, dans une optique toute différente : comme si l'orage de sentiments convoqué dans la version précédente était maintenant observé à quelques lieues de distance par un paysagiste anglais. Je ressens à l'écoute de cette version un véritable effet de distanciation : le propos dramatique se devine plus qu'il ne se constate. Les effets de la partition sont respectés, dans une optique très délicate : à peine a-t-on goûté aux émotions convoquées par Mahler que l'on se rétracte, on n'y goûte que du bout des lèvres, par gêne ou par pudeur. Sur le papier, je serais sceptique quant à cette timide retenue ; pourtant, j'apprécie beaucoup la douceur caressante de l'orchestre, la plénitude discrète du discours, le temps que prend le chef pour modeler les phrases, le léger goût d'amertume et de résignation. En fait, si ce tableau aux couleurs automnales me convainc autant, c'est que les interprètes circonscrivent le drame tout en le connaissant parfaitement : l'agogique est modeste mais toujours présente, la ligne ne se brise pas une seconde, tous les épisodes s'enchaînent avec grâce et naturel. C'est un vrai choix interprétatif, nourri par une connaissance intime de la partition. Je n'ai même pas besoin de louer la qualité superlative de l'orchestre, elle s'impose d'elle-même.
Rigel
Je n'avais encore jamais entendu ce Ruhevoll joué ainsi, je suis transporté. D'un point de vue interprétatif, cette version a la singularité d'être entièrement tournée vers un passé inexprimable, qui la hante de la première à la dernière note. Ce n'est pas une narration, mais une confession. Le début est un murmure, la voix tremble, elle hésite ; et puis la conversion intime s'engage, toute entière une réminiscence d'un trauma inavouable. La gestion de l'orchestre fait penser à la musique de chambre, par l'individualisation des différentes voix, leur clarté et leur autonomie ; cet équilibre intime est conservé, même au travers des différents tutti. - Chaque phrase semble porter dans son accentuation un lourd sous-entendu, la marque d'une profonde blessure intime, qu'un mouvement entier suffira à peine à exorciser. Dans cette optique de résignation et de complainte, la logique interne est limpide, évidente. Le point culminant de cette douloureuse confession, à partir de la dixième minute, est absolument déchirant, une dévastation émotionnelle. Cette version aussi est grande.
Les notes : - Spoiler:
La note individuelle de la version Bellatrix n'a fait que descendre au fil des écoutes, à mesure que mon indulgence laissait place à une sorte de dégoût pour une telle vacuité ; elle s'en sort avec un généreux 4. Je mets 9 à Mimosa et Rigel, chacune étant un aboutissement d'une vision possible de ce mouvement. Regulus s'en sort avec un 8, à peine moins, je ne saurais le justifier autrement que par goût personnel. Pour le classement, Bellatrix est bonne dernière, tandis que les trois autres se disputent la première place dans un mouchoir de poche. Je laisserai l'avantage à la confession bouleversante de Rigel, devant l'expressivité à fleur de peau et si vraie de Mimosa. En passant par le procédé sommaire d'Abel , j'obtiens donc : Bellatrix : 4+4=8 Mimosa : 9+8=17 Regulus : 8+6=14 Rigel : 9+10=19
Je veux bien écouter un autre groupe. |
| | | DBL Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 64 Age : 54 Date d'inscription : 12/07/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Sam 25 Juil 2015 - 18:32 | |
| Voici mes notes pour les géantes bleues, par ordre de classement - Spoiler:
Un groupe qui ne m'a pas vraiment transporté à part Rigel.
1er : Rigel 8 + 10 = 18 Une version live et certainement pas récente, avec beaucoup de bruit provenant du public, on entend même fredonner. Des petits défauts vraiment mineurs de temps à autre, mais, au fil de l'écoute, on découvre une interprétation très particulière et qui semble vraiment bien fonctionner. Les atmosphères sont décrites avec générosité, avec contrastes, mais également avec une grande cohésion tout au long du mouvement. Je ne sais pas si c'est cela du vrai Malher car je ne connais pas assez son oeuvre, mais c'est une interprétation très intéressante et qui me semble unique parmis toutes les versions que j’ai écoutées. On en redemande.
2ème : Regulus 6 + 8 = 14 Un jeu propre mais avec beaucoup de retenue. De très beaux passages individuels mais il me manque un trait de caractère global à cette succession de thèmes et variations. Le liant n’est pas absent mais il en manque. L'explosivité finale me laisse perplexe et je cherche toujours le paradis .....
3ème : Mimosa 6 + 6 = 12 Version mono avec une image sonore qui manque de clarté. Les thèmes ont du mal à s'exprimer au niveau musical et à mettre quelque chose en scène. Par contre on perçoit clairement la volonté d’y mettre de l’émotion mais pour moi cela ne sort pas suffisamment. Au fil de l’écoute cela semble cependant se délier mais globalement je n’adhère pas complètement.
4ème : Bellatrix 5 + 4 = 9 Entrée assez lente, les contrebasses semblent un peu à la traîne plutôt que de mener la cadence. Cela sonne bien mais cela semble déjà s’annoncer sans espoir. Cela manque d’âme, c’est artificiel et sans investissement ni grande volonté à transmettre de l'émotion.
|
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7939 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 17:32 | |
| Mes naines oranges arrivent... J'ai malheureusement manqué de temps pour faire mes écoutes dans les conditions voulues, du coup je ne pourrai faire qu'un groupe (ce qui est d'autant plus idiot que je serai nettement plus dispo dans la semaine qui vient )... |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7939 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 18:56 | |
| Naines oranges (si on veut... ) :- Spoiler:
Antarès : tempo allant au début, un peu trop pour moi ; néanmoins très beau, souple et expressif ; prise de son ronde et naturelle ; bel orchestre sans défauts, sans être pour autant léché... Début prometteur, mais... Le premier "couplet" conserve rigoureusement le même tempo — ou, plus exactement, le divise par deux, la croche égalant la noire précédente (là où Mahler n'écrit que Viel langsamer, c'est-à-dire beaucoup plus lent) —, ce qui fige un peu le discours ; manque de flamme dans les climaxes sans que cela gagne en ampleur expressive... L'effet d' animato ne survient qu'au deuxième "refrain", mais c'est trop tard : la tension s'est relâchée, a été neutralisée, je n'accroche plus. Début du troisième refrain très lent et mou, puis agitation soudaine qui apparaît sans but ; l'ensemble manque en fait tout bêtement de cohésion globale, d'économie narrative : lecture morcelée, gestion anarchique des tempi, on finit par tomber dans une routine sans signification ni tension. Fin quelconque. Bof. Note : 3 + 4 = 7 Betelgeuse : début beaucoup plus lent, mais le discours en apparaît comme désamorcé et asphyxié ; les cordes sont en outre beaucoup moins belles (assez fausses même par moments dans ces longues tenues) ; premier refrain soporifique. Excellent rapport de tempo avec le premier couplet, mais décidément les cordes me gênent (à l'exception du très beau violon solo) ; néanmoins cette section est nettement plus convaincante. Deuxième refrain beaucoup plus réussi que le premier, il semble qu'on se soit "envolé" (en dépit des cordes et de quelques bois incertains), la tension expressive n'est pas à son comble mais elle est bien présente et ne faiblit pas, aucun ennui ne semble se profiler — et la suite tient ses promesses... très belle gestion des tempi... Cette belle version souffre décidément d'un seul handicap (hélas de taille) : un orchestre vraiment pas à la hauteur... Je vais toutefois tâcher de ne pas être trop sévère : 7,5 + 8 = 15,5 Naos : début magnifique, aussi lent que Betelgeuse mais avec des cordes superbes, une continuité parfaite du discours dans une superbe nuance mezza voce ; prise de son fluide et détaillée, mettant en valeur les timbres et la spatialisation de façon assez idéale. Pas de baisse de niveau avec le premier couplet, ultra expressif — en fait, peut-être un chouïa trop de glissandi, et c'est le premier défaut que je perçois ; dans la durée, je suis étrangement moins capté par cette lecture que par Betelgeuse, en dépit d'un orchestre sans commune mesure : malgré la splendide sonorité d'ensemble, je reste extérieur, sans rien pour me solliciter ni m'entraîner. Peut-être les glissandi deviennent-ils un peu fatigants à la longue, et plus généralement cette version souffre d'un manque de simplicité, d'un côté affecté et même précieux, petit-doigt-en-l'air, assez déplaisant (l'explosion en Mi majeur ressemble à du joli J. R. Strauss) et qui finit par saper l'excellente impression de départ. Assez chichiteux tout compte fait, plutôt inadéquat à la musique de Mahler qui selon moi devrait partir des tripes – aussi bien physique que psych(analyt)iques ; c'est pourquoi j'ai envie d'attribuer une meilleure note à Betelgeuse et à sa casserole de sous-préfecture... 7 + 6 = 13 Pollux : version mono ; très beau début, assez idéal (tempo intermédiaire, très grands raffinement et souplesse dynamique / agogique) ; l'orchestre ne souffre d'aucun défaut malgré l'époque d'enregistrement (mais il est vrai que la mono aide sur ce plan-là !) ; merveilleux effets d'échos des cordes aux bois dans la "coda" des refrains, fleurant bon le mélodrame en noir et blanc (peut-être même muet). Le premier couplet est lui aussi magnifique : le son mono n'empêche nullement la variété extrême des couleurs et des climats, sans parler des contrastes : explosion dramatique d'une puissance extraordinaire, le tout parfaitement fondu dans la courbe d'ensemble... Je passe sur la suite pour éviter une enfilade de louanges un peu monotone : je retiendrai seulement la grande échappée en Mi, d'une incroyable plénitude, et la fin frémissante d'un mystère "stellaire" à peu près totalement absent des trois autres versions... Je m'emballe peut-être un peu, mais... Si certains, sans doute, trouvent cette lecture datée, je constate pour ma part que c'est comme ça que j'aime le plus mon Mahler : ce que j'entends là frôle la perfection, pour des raisons en grande partie impondérables et échappant à la description (le pire étant que cette version va probablement se faire descendre ). 9,5 + 10 = 19,5
|
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7939 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 19:06 | |
| - Spoiler:
- Citation :
- Pollux [...] (le pire étant que cette version va probablement se faire descendre
Gagné ! Vous êtes vraiment trop prévisibles, les cocos.
|
| | | Horatio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4135 Age : 30 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 19:27 | |
| Voici mes quelques impressions sur le groupe des Naines jaunes ! - Spoiler:
Pegasi
Un Ruhevoll solaire et radieux. En premier lieu, la manière dont le chef désamorce les aspects inquiets et dramatiques est stupéfiante. S'il est difficile pour les cuivres de ne pas assombrir le propos, les violons et les bois restent tout au long du mouvement singulièrement lumineux ; la musique s'écoule telle un ruisseau d'eau claire, limpide à la fois dans la mise en place en dans ses intentions. Les quelques inquiétudes sont très vite tempérées par des cordes chaleureuses ou un hautbois réconfortant. Le ton est ainsi presque maternel : imaginons-nous sereins, rêvant d'une belle pastorale, assis dans une paisible chambre blanche illuminée par un doux soleil d'été, parfois voilé par un rapide nuage. Sans une parfaite maîtrise orchestrale, un tel propos deviendrait ambigu - mais ce n'est pas le cas ici : la technique est superlative, on atteint une véritable plénitude orchestrale. Les couleurs sont légères et variées, la respiration est naturelle. Cette version est apaisante, confortable sans être routinière, d'une tendresse infinie. J'émettrai un seul regret, qui concerne davantage le choix interprétatif que sa réalisation : l'aspect narratif de la partition est mis de côté, puisque tout baigne (ou ne s'éloigne que très rapidement) de cet optimisme radieux. Il n'y a ainsi pas d'évolution significative dans le ton et l'émotion distillée. Je serai curieux d'entendre ensuite le quatrième mouvement ; pris isolément, mon reproche à ce Ruhevoll est bénin, mais la superposition d'un dernier mouvement dans la même ligne interprétative me plairait beaucoup moins, cela créerait une sorte de stagnation émotionnelle regrettable.
Alpha du Centaure
Cette version possède de belles qualités objectives - un bel orchestre, sûr de lui techniquement, une bonne mise en place, aucun excès de zèle, ni de débordement - et pourtant elle me plonge dans une torpeur certaine : la version de la digestion ? Les partis pris initiaux sont proches de la version précédente, toutefois le résultat est beaucoup moins intéressant : c'est beau, mais quelconque. Il manque un souffle à ce mouvement, ou du moins une plus forte "identité" interprétative : les interprètes ne sortent pas de leur zone de confort, semblent se regarder le nombril. Cette version satisfaite d'elle-même est finalement impersonnelle. Concrètement, cette espèce de paresse se traduit par un tempo qui s'englue : la pulsation semble toujours ralentir, les différentes lignes mélodique et harmoniques se traînent s'imbriquent mal, si bien que "la sauce ne prend pas". Malgré un regain d'intérêt musical au milieu du mouvement, le propos se dilue inexorablement, et aboutit à un découpage grossier par groupes de mesures (carrément pénible après une quinzaine de minutes). En bref, le chef nous convie à vingt minutes d'affaissement.
Kepler
Cette version commence de manière équilibrée, très gracieuse, magnifique de recueillement, et l'on se dit que l'on tient l'interprétation de l'honnête homme. Arrive alors la cinquième minute, le premier climax de l'œuvre - et voilà soudain des cuivres qui braillent et des violons qui se permettent des glissandos énormes, ô surprise. Je ne sais pas comment empoigner cette version, étrange sous tous les aspects. Le chef semble vouloir opposer de manière extrême les parties lentes et contemplatives aux parties plus rapides : les premières sont très équilibrées et réalisées avec beaucoup de goût et de retenue, tandis que les secondes sont prises à un tempo furieux et l'on s'y permet les maniérismes les plus provocateurs. Cette conception originale rend le mouvement complètement hétérogène, elle le mue en patchwork d'intentions mal articulées - car je finis par me perdre dans ce labyrinthe de contrastes et de surprises. Par moments, cette interprétation séduit ou alors laisse dubitatif, intrigue toujours, mais ne convainc jamais totalement ; tous ces effets sont étudiés, mais leur empilement n'est guère persuasif. Cela finit même par fatiguer, puisqu'on ne sait plus sur quel pied danser ni vers quels sentiments se diriger... Ces brusques changements d'humeur, d'abord originaux, deviennent à force de répétitions une "recette" sans justification immanente. La qualité de jeu de l'orchestre ne supplée malheureusement pas cette vision décousue.
Soleil
Une version d'une grande noblesse, très touchante. Une douleur intense traverse tout le mouvement - d'abord camouflée prudemment, puis qui se manifeste de plus en plus frontalement. Le début est joué sur le ton de la consolation, très dignement, comme si l'on essuyait d'un revers de main la larme au coin de l'œil, avant que la douleur ne remettent à vif les déchirures passées. L'orchestre n'est pas le plus beau du groupe, les cordes sont un peu rêches et les cuivres pas très "ronds". Ceci n'entrave néanmoins pas du tout la conception d'ensemble. Le mouvement dépasse la barre des 23 minutes, mais cette lenteur est assumée et habitée, elle n'est pas passivité. Cette interprétation à fleur de peau me touche beaucoup : cette extrême sensibilité touche au but, elle dévoile les affres cachées de la musique. Si l'on se complaît quelque peu dans cet état de souffrance à demi-avoué, la douleur exprimée n'est pas nombriliste. Elle est racontée avec distinction, parfois précautionneuse. J'ai le sentiment que, dans ce Ruhevoll, l'option de la fausse réminiscence, qui convoque un récit fantasmé et éploré, est particulièrement payante. La musique semble ainsi lutter contre le poids d'une fatalité extérieure ; l'alternance entre les "catastrophes" cuivrés et les consolations laissées aux cordes, la tension qui s'installe entre la progression et la réminiscence, trouvent une nécessité immédiate et permettent au chef d'user d'une large palette de tempos et d'émotions.
Les notes : - Spoiler:
Je mets 9 à Pegasi et au Soleil, pour leur délicatesse et leur noblesse de ton. A choisir, je préférerais toutefois la seconde, qui préserve le drame inhérent à l'œuvre. Je mets la moyenne à Kepler, que je n'arrive pas à suivre dans ses pérégrinations, et j'accorde 3 au Centaure, ce somnifère. Ainsi :
Pegasi : 9+8=17 Centaure : 3+4=7 Kepler : 6+6=12 Soleil : 9+10=19
|
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 20:34 | |
| - Golisande a écrit:
- Spoiler:
- Citation :
- Pollux [...] (le pire étant que cette version va probablement se faire descendre
Gagné ! Vous êtes vraiment trop prévisibles, les cocos.
- Toujours à propos de Polux:
J'ai surtout l'impression qu'elle a reçu un accueil très contrasté, allant de l'enthousiasme débordant au rejet en passant par des états d'appréciation intermédiaires. Pour ma part, mon rejet s'explique par rapport à mes attentes initiales : j'ai envie que ce mouvement me fasse «jouir des oreilles». Avec un son comme ça, je grimace la moitié du temps. Même si je reconnais des intérêts à cette version, ma principale attente n'est pas remplie. Ajoutons à ça qu'elle passe juste après Naos, que j'ai aimé sans réserve, avec sa beauté irréelle et contemplative.
|
| | | jyves Néophyte
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 02/05/2006
| Sujet: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 20:37 | |
| Bonsoir, Je n'ai pas eu le temps nécessaire pour m'imprégner de ces quatre versions et je rends ma copie au dernier moment. J'espère ne pas avoir "baclé" l'écoute au risque de me "planter" et ainsi perturber le classement final de cette confrontation. Voici mon retour concernant les Etoiles Blanches : - Spoiler:
Casotr-A : Interprétation très agréable à écouter malgré un manque de précision des différents pupitres qui déséquilibre quelque peu la pâte orchestrale (les clarinettes sont méconnaissables). C'est conventionnel, consensuel, mais délicat. Le chef maîtrise son sujet c'est un fait. Prise de son très moyenne avec parfois une sensation de flou sur les forté. Note 12 (6+6). Fomahlaut : Interprétation d'un classicisme prononcé. Beaucoup d'expressivité. C'est propre, mais trop "classique". Là aussi le chef maîtrise la partition, mais c'est tellement "classique"… C'est dynamique mais la prise de son est déficiente. Note 9 (5+4). Sirius : C'est aussi une Interprétation très agréable, avec une foultitude de détails. Chef et orchestre sont à l'unisson et maitrisent superbement les nuances. Equilibre instrumental parfait. Mais ça reste très classique. Note 15 (7+ . Vega : Alors là, on sort des sentiers battus. C'est une autre vision qui suscite mon intérêt. On est loin du classicisme des trois autres. Je pense qu'à sa sortie, cette interprétation a du être extrêmement discutée. Techniquement elle pose problème : différence de tempo dans le mouvement et surtout différence de niveau comme si ce mouvement était le résultat de plusieurs prises aboutées avec des écarts de niveau lors des changement de tempo qui laisse penser que le montage est déplorable. Malgré ses défauts, la "traduction" de ce mouvement par le chef fait que je classe cette version première sans hésitation. Note 19 (9+10).
Dernière édition par jyves le Lun 27 Juil 2015 - 21:10, édité 1 fois |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 26 Juil 2015 - 21:13 | |
| En implorant une fois plus votre indulgence (je me rends compte que l'exercice m'est ardu, n'étant pas assez familier des grandes symphonies de ce genre) : - Naines bleues:
Bellatrix : La plastique est vraiment parfaite. Tout sonne parfaitement bien. On regrette le léger manque d'épaisseur du propos, car le potentiel expressif est bel et bien là.
Mimosa : Là en revanche, les timbres sont bien moins séduisants (les bois sonnent vert), de même que la prise de son. Ils n'hésitent pas à aller dans les extrêmes du point de vue interprétatif, c'est assez prenant mais parfois un peu exagéré.
Regulus : Belle plastique ici aussi, les pupitres sont bien équilibrés et une agréable fraîcheur se dégage de cette interprétation. C'est joué avec âme. Fort séduisant.
Rigel : Le rythme est un peu plus soutenu. Quelle poésie, c'est vraiment superbe, en plus rien à dire du point de vue sonore.
Rigel (10+9=19) > Regulus (8+8=16) > Bellatrix (6+6=12) > Mimosa (4+6=10)
|
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 27 Juil 2015 - 0:24 | |
| |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 27 Juil 2015 - 0:43 | |
| C'est depuis l'Italie (je suis en vacances), dans des conditions spartiates (je viens enfin de trouver une prise de courant adaptée à mon portable ), que j'envoie mon classement et quelques commentaires succincts. Je rentre le 30 et je serai davantage disponible pour le quatrième tour …. - Spoiler:
Castor
Bonne version mais qui ne m'a pas enthousiasmé. J'ai trouvé cela un peu uniforme, pas toujours très transparent et en définitive trop neutre.
6 + 6 = 12
Sirius
Très belle version, mieux contrastée et plus transparente que Castor, avec une très belle économie des tempi. J'aime beaucoup.
8 + 10 = 18
Fomahlaut
Très belle version également, très expressive (avec parfois des excès comme un hautbois qui vibre affreusement), avec ici aussi une excellente gestion des tempi.
7 + 8 = 15
Vega
Je pense avoir reconnu le chef et l'orchestre, mais je n'aime pas trop cette version. Orchestre hypervirtuose enregistré de très près. Vision très objective, mais trop carrée, trop affirmative et monolithique. Le chef prend en outre beaucoup de libertés à l'égard de la partition.
4 + 4 = 8
|
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 27 Juil 2015 - 8:43 | |
| Comme certain d'entre vous n'ont pas pu boucler l'écoute de ce long mouvement, aucune version n'a était éliminer . Celà permet donc de commencer l'écoute du 4ième mouvement tout en laissant la possibilité à ceux qui n'ont pas encore pu boucler leur 3ième mouvement de le faire !!
Une version seul version trône largement en tête pour le moment. Quatre versions semble distancé sur l'arrière du peloton et même si les 4 finalistes semblent ce dessiner, rien est encore fait du tout . Le sprint final sera épique !! |
| | | Richard Mélomaniaque
Nombre de messages : 1279 Age : 51 Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 28 Juil 2015 - 9:32 | |
| Naines jaunes ....Désolé pour le retard... - Spoiler:
Un des plus beaux mouvements lents de Mahler en ce qui me concerne, à mon avis cette musique résiste à toute mauvaise interprétation. Du coup, je vais me limiter à peu ou pas de commentaire, tellement pour moi, il est difficile de mettre des mots sur cette musique.
Soleil : Rien ne me prédispose à aimer ce type d'interprétation de par ses partis pris, et pourtant je trouve ça absolument poignant. Quelques baisses de tension ici ou là lié au tempo adopté, les glissandi sont quelquefois assez moches, mais c'est globalement fascinant tout au long du mouvement et je trouve que ce chef et cet orchestre nous emmènent très loin. Même si le final n'est vraiment pas réussi. Du mal à trouver les arguments, mais c'est sans conteste ma version préférée du groupe. 8/10
Kepler22 : tempo plus rapide que soleil, on sent de suite qu'il y aura moins d'alanguissement dans les passages les plus élégiaques.De fait, c'est beaucoup moins contemplatif et j'y retrouve moins mon compte dans la première partie du mouvement. Mais c'est aussi plus parfait musicalement, avec moins de "scories"et on a droit à une interprétation creusée, les contrastes sont saisissants. 8/10
Pegasi : Plastiquement irréprochable, mais qu'est ce que j'ai trouvé le temps long (un comble pour une version assez courte). Déjà, les dynamiques sont un peu écrasées ce qui est un comble dans ce si beau mouvement. Où je suis passé à côté, où ça ne me parle vraiment pas, mais pas beaucoup d'émotion à la clé. 8/10
Alpha du Centaure : Un début prometteur, tout en fragilité. Malheureusement, on attend en vain plus de contrastes tout au long du mouvement entre les différentes sections. La prise de son, assez lointaine, n'arrange rien je trouve. J'aime beaucoup, mais je regrette que la section 12 ne soit pas à la hauteur du climax attendu. 5/10
Mon classement :
Soleil : 8+10 = 18 Kepler22 : 8+8 = 16 Pegasi : 6+6 =12 Alpha du Centaure : 5+4 = 9
Dernière édition par Richard le Mar 28 Juil 2015 - 9:38, édité 1 fois |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler | |
| |
| | | | Ecoute comparée de la 4eme de Mahler | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|