[Metal] Playlist

Ayreon : Universal Migrator (2000)


Derrière cet Universal Migrator deux CDs :

- The Dream Sequencer : très planant et mélodique à la Pink Floyd période Wish you Were Here

- The Flight of the Migrator : très heavy mais non sans fioritures

Si on peut regretter l'homogénéité stylistique propre a chaque CD (alors que l'attrait d'Ayreon réside dans le contraste perpétuel), il y a suffisamment d'inspiration et de professionnalisme* pour amplement satisfaire le progmetalleux.

La liste des invités, longue comme le bras est un véritable "who's who" du genre (de Bruce Dickinson à Neal Morse)

Mon Ayreon préféré ! Tiens, pour une fois, je vais déroger à mes habitudes, avant de m'attaquer à la discographie chronologique de Therion, un petit détour par un live, sans donner de note :

Therion - The Miskolc experience (2009)



Pour ceux qui ne le savent pas, Therion est un enième groupe de metal symphonique venu de Suède. Plutôt du symphonique à claviers habituellement, mais pour ce concert, on est dans un cadre un peu différent, puisqu'il a été enregistré lors d'un festival de musique classique (en Hongrie) avec un véritable orchestre. Rien de très original allez-vous me dire. Oui, mais si la deuxième partie du concert est constituée d'orchestrations de titres du groupe, la première propose des reprises de morceaux classiques accompagnés par le groupe. Toujours rien d'original me direz-vous, ils ont fait une 4251ème reprise sans intérêt du Nouveau Monde ? Oui, en effet, mais il y a aussi des choix beaucoup moins évidents (la troisième symphonie de Saint-Saëns !), surtout côté Wagner (Der Tag ist da extrait de Rienzi, avec un vrai chanteur lyrique, ça n'a pas du parler beaucoup aux métalleux qui ont assisté au concert). En comparaison, Epica qui sera invité l'année d'après pour le même type de concert proposera une setlist infiniment moins aventureuse (les "oeuvres classiques" étant même pour une bonne moitié des musiques de film, en fait).

Je n'irais pas non plus jusqu'à vous conseiller d'aller jeter une oreille à la chose, c'est comme vous pouvez l'imaginer de la grosse daube (les interprètes classiques ne sont pas de tout premier plan, et surtout les ajouts "métalliques" sont évidemment complètement foireux), mais ça prouve quand même que, quand Cristofer Johnsson prétend apprécier le classique en général et Wagner en particulier, il ne s'agit pas totalement d'un gros bluff.

Savatage - Fight for the rock (1986)



Savatage est un exemple curieux de groupe auquel une signature trop rapide chez un gros label a fait plus de mal que de bien. Pour ce troisième disque, probablement poussés par des visées commerciales peu avouables, les musiciens renient le talent entrevu sur leur premier album, et proposent, comme le titre et la pochette (assez terrible...) le laissent craindre, une soupe rock plus que metal, mais surtout bien tiédasse. Après un hymne éponyme fait pour faire lever les foules (acceptable, mais qui manque déjà de gnaque), on alterne des titres mous du genou sauvés par le chant et quelques touches de clavier (bon, l'intro de The Edge of midnight, c'est quand même assez terrible) qui donnent par moments une touche gothique un peu cheap rigolote à l'ensemble, et des reprises complètement à côté de la plaque (deux reprises, plus une nouvelle version de Out on the streets, déjà présent sur leur premier album, ça fait quand même beaucoup). Si on aime le (à peine) hard rock pas trop nerveux, ça reste écoutable, mais n'importe quel groupe de troisième zone aurait fait l'affaire pour interpréter ça. Savatage ne reprendra son envol (et reniera d'ailleurs ce troisième disque ensuite !) que sur l'album suivant.

Un grand classique, la nuit n'est pas plus noire que cet album.

Oui, un grand classique du thrash, mais ce serait sympa de mentionner systématiquement le nom du groupe et celui de l'album pour ceux qui lisent...

Tu es sûr qu'ils veulent vraiment savoir ? Leurs âmes seraient corrompues pour toujours par cette musique...

Tu es désespérant

Ce disque de Slayer doit être réservé aux initiés

Dit-il sur un forum public...

Mais non, c'est un forum privé. Si tu n'as pas l'adresse, tu ne peux pas venir...

C'est la pochette bien kitsch qui m'a donné envie de réécouter ça, c'est pas mal, entre Sodom et Vulcano, et c'est marrant, ces gamins qui s'amusent à hurler "Satan" c'est toujours marrant. La production est pourrie, bien entendu, mais tout est audible, et ils jouent mieux que Hellhammer. Sorti la même année que "Show No Mercy" et bien plus primitif.

Opeth : Deliverance / Damnation (2022/2023)


Un diptyque qui joue du clair obscur avec génie.

Therion - Of darkness... (1991)



Je vous ai présenté un peu plus haut Therion comme un groupe de metal symphonique à influence classique. Difficile d'anticiper cette évolution toutefois quand on se met dans les oreilles leur premier album, dont la pochette annonce assez fidèlement la couleur : du death technique (ça va souvent très vite, et c'est parsemé de solos bizarroïdes) bien caverneux (chant guttural évidemment, guitares salement saturées sans que ça ne soit inaudible), ambiances qui tirent vers la cérémonie occulte sans être complètement morbides, on est dans de l'extrême de niche. Si on aime le style, c'est d'ailleurs plutôt bien fichu, mais bien que le disque ne soit pas bien long (huit titres pour une quarantaine de minutes), une certaine monotonie pointe assez rapidement le bout de son nez. On est clairement loin ici d'une découverte majeure, un album sympathique mais à réserver aux fans du genre.

C'est un bon Therion qui rappelle beaucoup "Harmony Corruption" de Napalm Death pour son ambiance "marécages putrides de Floride", mais leur vrai bon disque death metal c'est le suivant "Beyond Sanctorum", plus progressif (comme l'étaient nombre de deuxièmes albums scandinaves comme "Clandestine" d'Entombed) et embibé de bonnes influences Celtic Frost avec quelques passages gothiques, mais toujours sauvage dans l'ensemble (le disque démarre à fond de cale, c'est assez inoubliable). Et le gars assure bien aux growls.

Pain of Salvation : Panther (2020)


Pain of Salvation pratique un métal-prog qui table plus sur les émotions et les climats que sur la virtuosité instrumentale et les structures à tiroirs.
Une formation remarquable portée par un vocaliste (Daniel Gildenlow) d'une rare sensibilité.
Un grand disque de 2020 un peu oublié.

Savatage - Hall of the mountain king (1987)



Alors que Savatage était sur une pente qui semblait le mener tout droit vers un oubli rapide et bien mérité, un miracle se produit sur ce quatrième album : un nouveau producteur est associé au groupe, et il laisse aux musiciens libre cours pour produire quelque chose d'infiniment plus ambitieux que le rock flemmard de leur disque précédent. Et ça s'entend : la musique est variée, les structures imprévisibles, les guitares se lâchent (le chanteur aussi, mais ça c'était déjà le cas avant), et on a même droit à des citations classiques pour enrober le tout (oui, le titre de l'album fait bien allusion à Grieg, dont la reprise dans Prelude to madness est d'ailleurs un morceau de bravoure parfaitement inutile). Quand ça fonctionne, ça donne des titres mémorables (24Hrs ago, The Price you pay, et la chanson titre qui reste impressionnante même s'il y a un côté un peu too much), quand ça foire ça laisse circonspect (l'interlude instrumental Last dawn, certains passages du toutefois intéressant Beyond the doors of the dark). Mais il y a beaucoup plus de bon que de mauvais dans tout ça, et l'album a ce côté attachant des oeuvres certes imparfaites mais qui laissent entrevoir chez un groupe un potentiel en train d'exploser. En fait, c'est ce disque qui aurait logiquement du arriver à la suite du Sirens inaugural de Savatage.

Tu me fais découvrir Savatage, que je ne connaissais que de nom, et ça me plait beaucoup ! C'est lyrique, énergique, progressif, très bien malgré quelques petites incongruités que l'on oublie bien vite

Je trouve les albums suivants (Streets,Wake of Magellan, Dead Winter Dead) plus ambitieux, matures et travaillés (plus prog ,quoi)

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Ayreon : The Human Equation  (2004)


Encore un prog-métal opéra de toute beauté de la part d'Arjen Anthony Lucassen, porté par un cast* de superstars du genre.



*James Labrie, Michael Ackerfeldt, Devin Townsend entre autres...

Coal est le troisième album studio du groupe de metal progressif norvégien Leprous, sorti en 2013.
En général, j'aime pas trop ce genre de musique sauf exception comme peut-être ici !
Je ne sais pourquoi, mais je trouve cet album très intéressant et profond...
Mais aussi atmosphérique, dépressif et dingue...
Bref, c'est avec étonnement que je valide l'opus en question �

Le second album d'Emperor, fouillis à souhait, furieux, lyrique, épique. Les structures des morceaux ne varient que rarement, mais ils y ont mis toute leur rage et leur talent pour les arrangements. Le son cheap avec instruments classiques copiés au synthétiseur tient encore très bien le coup, et en fait on n'imagine pas le disque produit avec un orchestre, ça sonne parfaitement comme ça.

Therion - Beyond sanctorium (1992)



Pour son deuxième album, Therion reste clairement fidèle à la ligne extrême du premier. Le début du Future consciousness qui démarre le disque en mode bordel total laisse même franchement craindre un disque à jeter à la poubelle, mais ce n'est en fait pas représentatif des expérimentations diverses proposées par le groupe. Les tempi sont globalement lents (l'intro de Enter the depths of eternal darkness est même carrément glauque), l'utilisation des voix parfois vraiment surprenante (les voix claires geignardes qui donnent une teinte gothique à Symphony of the dead) mais surtout les passages quasiment atmosphériques prennent une place assez prépondérante (et sont infiniment plus intéressants que les moments plus speed), et les parties instrumentales (claviers compris) sont fouillées (le très long The Way est d'ailleurs largement instrumental). Intéressant à défaut d'être excellent (ça reste du death de niche qui ne convertira pas grand monde au genre).

J'entends l'esprit de Little Richard dans ce foutoir. Du très grand rock n' roll.

Roupoil a écrit:

Therion - Beyond sanctorium (1992)
Intéressant à défaut d'être excellent (ça reste du death de niche qui ne convertira pas grand monde au genre).

Dans le même genre de disques, je réessaie :



Une base black metal mais pour le reste ça part dans tous les sens, on sent une influence Bowie quelque part, mais c'est très singulier. Couplet/refrain, ça connaît pas, l'écriture est modulaire, on passe d'une séquence à une autre, et souvent la logique des enchaînements semble un peu bringuebalante. Comme ce que tu dis du Therion, c'est intéressant mais ce n'est pas excellent.

Ça, c'est la puissance ! Entre death, thrash, heavy et black, un groupe armé d'un monstrueux vocaliste, Kari Kankaanpää, qui râcle sa gorge profond, rauque et sans pitié pour lui-même. Je pensais avoir tout entendu avant de tomber sur cette performance splendide

Van Halen : For Unlawful Carnal Knowledge (91)


Ce FUCK survitaminé est sans doute le meilleur album de Van Halen période Sammy Hagar.

Van Halen : 1984 (84)


Jump...le son d'une époque.

arnaud bellemontagne a écrit:

Van Halen : 1984 (84)


Jump...le son d'une époque.

J'écoutais VH juste après mon service militaire fin 79...
Et j'aime encore bien celui-ci, j'ai encore eu le suivant avec Sam Hagar mais là je trouvais pas terrible !

Savatage - Gutter ballet (1986)



Après un quatrième album qui ouvrait les vannes, Savatage continue sur celui-ci à explorer, et à s'éloigner de ses racines à base de hard-rock planplan. Si la "face B" du disque propose une suite de titres sans grande surprise, mais dans l'ensemble efficaces (avec tout de même des touches de claviers et même de piano pour rehausser l'intérêt), c'est dans les premières pistes qu'Oliva et sa bande lâchent vraiment les chevaux. Après un étonnant Of Rage and war introductif (le duo basse-hélicoptères fait son petit effet, le riffing est très haché, mais ça fonctionne bien), on a droit à une alternance d'instrumentaux et de titres lents où le piano se taille la part du lion. Certes, on avait été prévenus par la pochette, mais le problème, c'est que trois notes jouées avec un doigt sur un piano au son bien maigrelet ça ne suffit pas vraiment à donner plus de cachet aux chansons. Si la chanson titre reste impressionnante par sa montée en puissance parfaitement gérée, When the crowds are gone tourne au procédé, écrin sans intérêt à la performance certes particulièrement habitée de Jon Oliva au chant (à lui seul, il sauverait de toute façon à peu près n'importe quoi vue l'énergie qu'il met dans ses prestations). Savatage se cherche encore, le fond reste (très) bon, mais ce disque-là est plus inégal que le précédent.

Van Halen : Fair Warning (81)


Pour les riffs de Mean Street et Unchained.

@Prestissimo : Symphonies of sickness est autant organique que Heartwork sera clinique quelques années plus tard. J'adore les deux ! Le second pour ses compos accrocheuses et soignées, avec pas mal de riffs simples et mémorables. Le premier pour le jeu de groupe très soudé, le son crasseux et la construction en petites cellules mélodiques obsédantes.

Une sortie récente :
Le nouveau Hyperdontia, Harvest of Malevolence.

Du death assez classique et carré, mais très généreux en idées musicales. L'esprit thrash, et beaucoup de tremolo picking.

Ayreon : 01011001 (2008)


Cast, compos, production : encore une fois ce voyage astral de deux heures (ou presque) frise la perfection 

jerome a écrit:

@Prestissimo : Symphonies of sickness est autant organique que Heartwork sera clinique quelques années plus tard. J'adore les deux ! Le second pour ses compos accrocheuses et soignées, avec pas mal de riffs simples et mémorables. Le premier pour le jeu de groupe très soudé, le son crasseux et la construction en petites cellules mélodiques obsédantes.

Complètement d'accord, et je remarque que toi aussi tu ne parles pas de "Necroticism", coincé entre les deux, pas vraiment décidé à être ci ou ça, et pourtant un disque qui a eu très bonne presse.

Là :



Tout le black metal en un seul album. Encore un album foutrement intense après 37 années...

C'est sorti aujourd'hui et ça dépote comme toujours. Bien entendu c'est hautement blasphématoire, le "chanteur" est complètement fou (il va sur ses 48 ans, c'est à se demander où il trouve l'énergie, il a peut-être passé un pacte avec...), le guitariste ne connaît que les notes les plus aigues quand il fait des "solos" et le batteur ne sait que cogner comme un bourrin. C'est la description d'une œuvre indispensable

L'occultisme du samedi soir. Plus de claviers que dans mon souvenir.

Yngwie Malmsteen : Marching Out (85) / Trilogy (86)


Virtuose, flashy, néo-classique et un brin kitschouille sur les bords.

Immense influence sur Symphony X et le power-métal à venir...

Mercyful Fate : Melissa (83) / Don't Break the Oath (84)


Le duo de guitaristes Shermann/Denner est digne des paires Downing/Tipton (Judas Priest), Murray/Smith (Iron Maiden) voire des intouchables Gorham/Robertson (Thin Lizzy)

Deux classiques absolus du genre (bon, faut passer le mur du chant vagissement de King Diamond )

King Diamond : Abigail (87) / Them (89)


Je n'ai pas réussi à passer le mur : le chant de King Diamond est insupportable sans la paire magique Shermann/Denner et leurs constructions élaborées pour faire passer la médication.

Ayreon : The Theory of Everything (2013)


Peut être le plus ouvertement prog des albums d'Ayreon.

Thèmes réccurents et contrastes foisonnants au programme!

Rocka Rolla est le premier album du groupe de heavy metal anglais Judas Priest sorti en 1974. L'album a été produit par Rodger Bain, connu pour avoir produit les trois premiers albums de Black Sabbath. La pochette est une parodie du logo Coca Cola.
Pour un premier album, c'est plutôt réussi...
Évidemment, le début de JP ne représente pas le heavy métal qu'ils vont faire plus tard !

Est-ce que vous connaissez le groupe Nanowar of Steel ? Je ne sais pas si ils ont déjà été évoqués ici. C'est une sorte de Ultra Vomit italien, qu'un collègue a eu la gentillesse de me faire découvrir

Vous aimez le black metal autant que le reggaeton au point de ne pas pouvoir choisir entre les deux ? Aucun problème, ils les ont mélangé :
https://www.youtube.com/watch?v=j0YXfeNxJJ0

Vous aimez le power metal, le gospel et l'univers de la publicité ? Ceci est pour vous :
https://www.youtube.com/watch?v=S9WWz95ripA

Oh oh, le prochain Opeth semble alléchant, avec ce qui semble être un retour à un métal plus rude

https://youtu.be/THSY4A3N9e4

Le retour des growls!

Oui, et encore plus rauque et graveleux. Moins de souffle, plus de râclage j'ai l'impression.

arnaud bellemontagne a écrit:

King Diamond : Abigail (87) / Them (89)


Je n'ai pas réussi à passer le mur : le chant de King Diamond est insupportable sans la paire magique Shermann/Denner et leurs constructions élaborées pour faire passer la médication.

Complètement d'accord, c'est beaucoup plus pauvre. Un gros changement aussi, c'est le batteur. Il insuffle une énergie et un groove sur les Mercyful Fate, celui qui joue chez King Diamond est plus monolithique et n'encourage pas à la prolifération des motifs et des mélodies, il se contente de cogner. D'ailleurs, même sur les Mercyful Fate de la reformation, comme leur premier batteur ne revient pas, ce jeu entre guitares caractéristique des deux premiers disques ne revient pas non plus...

Machine Head : Burn my Eyes (94)


A coups de riffs saturés d'harmoniques, Machine Head réalise un des plus brillants albums de ce côté-ci de Pantera.

Van Halen : II (79)

Sympathique (comme toujours), mais un peu trop léger dans le contenu...
Pas mon Van Halen préféré et on est loin des sommets du premier album.

arnaud bellemontagne a écrit:

Machine Head : Burn my Eyes (94)


A coups de riffs saturés d'harmoniques, Machine Head réalise un des plus brillants albums de ce côté-ci de Pantera.

Le son est cent fois plus mastoc que celui de Pantera, les guitares sont doublées, la batterie donne l'impression d'être triggé, et Robb Flynn n'a pas cet accent sudiste qui m'a toujours distrait chez Anselmo. Dommage qu'après celui-ci, ils aient pas su garder ce monobloc de puissance qu'était leur premier batteur Chris Kontos et qui à mon avis est pour beaucoup dans la réussite de cet album.

Un album à part chez Slayer, les influences heavy Maiden/Mercyful Fate sont bien plus prégnantes qu'ensuite. J'aime beaucoup.

Prestissimo a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Machine Head : Burn my Eyes (94)
A coups de riffs saturés d'harmoniques, Machine Head réalise un des plus brillants albums de ce côté-ci de Pantera.

Le son est cent fois plus mastoc que celui de Pantera, les guitares sont doublées, la batterie donne l'impression d'être triggé, et Robb Flynn n'a pas cet accent sudiste qui m'a toujours distrait chez Anselmo. Dommage qu'après celui-ci, ils aient pas su garder ce monobloc de puissance qu'était leur premier batteur Chris Kontos et qui à mon avis est pour beaucoup dans la réussite de cet album.

Je réécoute.
Oui, des idées panteresques avec un son plus gras. La frappe de caisse claire rappelle Igor Cavalera. Mais sans le panache des frères Abbott, ni le groove de Sepultura, je l'ai toujours entendu comme un entre-deux sans magie.
Gros retentissement à sa sortie !

Therion : Symphony masses : Ho Drakon ho megas (1993)



Après seulement deux albums de death underground, Therion opère son changement de style sur ce troisième opus au titre absurdement pompeux. Ou plutôt, il démarre une transition pas encore clairement assumée, car on se trouve ici entre deux styles, dans une sorte de no man's land assez indescriptible : on conserve des vocaux extrêmes (quoique ça soit plus varié que sur les deux premiers disques), le côté cérémonie occulte est toujours très présent (les passages parlés de la chanson titre et de l'improbable Symphoni drakonis inferni), mais avec un fond instrumental hyper mélodique et un son nettement plus propre qui éloignent complètement le rendu du metal extrême. Et puis bien sûr, il y a le symphonique promis par le titre ! Ah ben en fait, faute de moyens certainement, ça se limite à deux ou trois pouet-pouet de clavier Bontempi absolument risibles (l'apparition du clavier au beau milieu de la chanson titre est fabuleuse). Mais curieusement, cet album hybride et mal fagoté (les chansons sont souvent très courtes, on sent que le groupe ne sait pas trop où il veut nous mener) a une atmosphère prenante, des mélodies efficaces, je l'aime bien malgré ses défauts évidents !